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Aimez vos amis avec précaution.

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MessageSujet: Aimez vos amis avec précaution. Aimez vos amis avec précaution. Empty25/2/2016, 22:24

Quand on a une double vie, il faut parfois plus d’heures pour tout faire que ne peut en contenir toute une journée. Et c’est un peu ce que je me dis depuis les 10 ans que je squatte tant bien que mal le Zoo de Vincennes et ses chemins touristiques. Parce qu’après une journée à attraper les oiseaux dans la volière, nourrir les jeunes et dompter les vautours… devoir assumer une soirée à dîner avec des collaborateurs pour l’entreprise familiale n’est pas si évident. C’est dans ces cas-là qu’on aimerait ne pas combiner deux professions.

Mais que dis-je ? Je suis comblé de bonheur de travailler avec des oiseaux : ils sont colorés, ils peuvent te répondre simplement, et ils t’aiment pour ta nature profonde. Ce n’est pas forcément le cas de ma mère, cette vieille pie, qui se cache derrière les ventes hallucinantes de ses produits de beauté pour crier au monde entier quelle grande femme elle est. Et encore, pour moi, une grande femme ça veut juste dire qu’elle s’est perchée sur des talons. J’ai encore un peu de mal à croire qu’un jour elle se rattrapera de cette enfance où elle n’a pas été présente, et des responsabilités qu’elle m’a forcé à prendre une fois assez vieux pour être appelé « adulte ».

Oui certes, je vis bien, j’ai largement de quoi me payer mes sorties dans les clubs branchés de Paris, grâce à elle. Mais est-ce qu’avant de faire mon bout de chemin dans la plus grande des clandestinités, j’étais heureux ? Non, pas tout à fait.

Ainsi soit-il, je vais arrêter de cracher sur le sort de ma chère mère, qui a quand même accepté de me laisser m’en aller contre un bel appart dans le 6ème arrondissement. La négociation fut assez complexe : il fallait que je sois loin d’elle, très loin, mais New York n’était pas envisageable. Dommage. J’ai finalement eu un appart dans un charmante cour ancienne, pavée, à deux pas de mon lieu préféré dans Paris : Notre Dame.

Après une bonne douche, j’ai enfilé un vieux jean et un polo sorti de je ne sais où pour m’affaler dans un pouf, télé allumée. Je n’ai pas bougé depuis, tasse de café dans la main, télécommande dans l’autre. Quoi de mieux qu’une bonne et douce soirée de février pour se reposer quand il fait trop froid dehors ?

Et soudain, alors que je m’apprête à fermer un peu les yeux… On sonne sur le palier de l’appartement. Un peu grognon, je me lève puis vais accueillir le visiteur. Quelle n’est pas ma surprise quand une immense cage bombée abritant un sublime Ara hyacinthe m’apparaît, là, comme ça. Drôle de rencontre. Dernière la cage se tient un livreur, tout aussi étonné que moi de cette livraison.

« Monsieurr Blondel ? » Demande-t-il, à peine lassé. « Ouais, c’est moi. » Il me cale la cage dans les bras, probablement très content de s’en débarrasser. « Mais heu, c’est de la part de ? » Le gars un peu abasourdi se frotte le crâne et… « Ah oui, mince, j’allais oublier ! » Il sort de sa poche un papier plié en 4, avec une fine écriture italique bien reconnaissable.

« Ses congénères n’en veulent plus. tes congénères ne veulent pas de toi. Vous ferez de bons amis. »

Ce n’est autre que mon patron et ami, le directeur du Zoo. Avec un cadeau d’une telle valeur, il fallait vraiment qu’il soit obligé de s’en débarrasser pour penser à moi.

Je remercie vaguement le livreur, demandant à tout hasard si la bestiole a un nom… Et c’est la bestiole qui se hâte de me répondre « Ysis. » Mouais, pourquoi pas, il parle en plus. Je vais pour fermer la porte quand…

« Gosh Caro ? » Dis-je avec cette fois une immense surprise de voir débarquer une vieille amie.
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MessageSujet: Re: Aimez vos amis avec précaution. Aimez vos amis avec précaution. Empty27/2/2016, 09:52




Nathanael & Caroline
Aimez vos amis avec précaution.

L
La journée avait été particulièrement longue, éreintant et énervant pas mal la demoiselle en détresse. Un coup de téléphone paternel, une visite maternelle inattendue et deux leçons de moral pour le prix d’une. Caroline avait même finis par profiter d’un câlin entre sa mère et son énième mari pour filer de l’appartement en douce, claquant la porte et comptant ne pas y revenir pour les quelques jours à venir. Heureusement pour elle, Yann avait pu la reconduire ce fameux soir quelques jours auparavant et elle en avait effacé toutes traces. Perturbée, elle avait l’impression de le voir partout, de sentir son enivrant parfum dans ses draps, sa cuisine ou même juste sur la robe qu’elle portait ce soir-là.

La demoiselle se doutait bien que sa mère allait la harceler pour le peu de temps qu’elle restait à Paris, soit environs une petite semaine voir moins. Elle en était fatiguée d’avance aussi décida-t-elle de faire la morte quelques jours. La princesse déchue avait retrouvé quelques pseudos amis pour l’après-midi shopping qui était prévu depuis des lustres. Mais, perturbée, elle ne trouvait rien qui convenait, tout au plus un sac Channel ou un bijou hors de prix qu’elle n’acheta même pas. Caroline était tiraillée entre deux pensées. Sa parenté présente dans sa ville et l’inconnu du trottoir qui avait réussi à l’ébranler bien plus qu’elle ne l’admettrait jamais. Yann était tellement mystérieux, spécial. Elle ne se sentait pas jugée, prise au sérieux et puis, elle avait l’impression de voir un réel intérêt dans ses yeux. Intérêt que peu de gens lui accordaient vraiment.

Une fois la sortie entre amis terminée, ils s’étaient rendus dans une discothèque huppée de la belle ville de lumière. Ils y avaient dansés et bus comme toujours. Mais, inhabituellement, Caroline n’avait pas craché son adresse au chauffeur, elle était même seule. Arrivée à destination, elle lança quelques billets qui couvraient largement la note puis elle sortit en titubant de la plage arrière. La demoiselle attendit un peu devant le haut immeuble qui se présentait devant elle. Depuis combien de temps ne s’étaient-ils pas parlés ? Mais elle n’avait guère le choix… Elle s’apprêtait à s’avancer pour sonner lorsqu’un livreur lui vola la vedette. Planquée près d’une voiture, la reine déchue attendit patiemment, plus ou moins vacillante, la sortie de son ami. Natanael. Lorsque celui-ci attrapa le paquet, elle sortit de sa pseudo-cachette pour s’avancer, manquant de s’étaler sur le trottoir crasseux. Une fois devant l’homme, elle ne put se retenir de lamentablement vider le contenu de son estomac contre le mur de l’immeuble. Elle n’aurait pas dû reprendre les pilules de l’autre gars. Ça l’avait rendu bien malade cette fois. Mais, digne, elle se releva, le teint pâle comme celui d’un cadavre. « Nat’… Désolée de… ça. » Elle eut un léger sourire après s’être essuyée la bouche avec sa manche, ne se rendant pas réellement compte de son état pour le moins lamentable. « Je… Je ne savais pas trop où aller. »
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MessageSujet: Re: Aimez vos amis avec précaution. Aimez vos amis avec précaution. Empty28/2/2016, 18:25

Caro, alias Caroline, c’est un vieille amie. Enfin vieille, pas tant que ça. Beaucoup plus jeune que moi, notre amitié a commencé quand elle a atteint un âge à peu près adulte, et que je me suis rendu compte que sa vie n’était pas si différente de la mienne, au fond. Le seul soucis dans cette amitié, c’est que j’ai tendance à ne pas chercher à la retenir dans ses conneries, alors que je suis bien conscient qu’elle va les faire. Et de la même façon, je vais l’encourager à faire quelque chose, quand elle sera plus du genre à m’empêcher de déconner.

En gros, elle est plus jeune que moi mais potentiellement plus mature. Enfin bon, la terre entière doit être plus mature que moi, je n’en ai aucun doute.

J’étais presque content de la voir débarquer après autant de temps sans nouvelles… Mais ça c’était avant qu’elle ne rende son dernier repas et toutes ses consommations de la nuit sur la paroi de la véranda.

« Oh Caro, moi aussi c’est toujours un plaisir de te voir. » Je ris de bon coeur, conscient qu’elle n’a pas du avoir la nuit la plus soft de la planète. Je sais aussi que depuis quelques temps elle a tourné dans les soirées parisiennes un peu clandestines. Je serais un peu mal venu de lui faire des remarques à ce sujet, voyez-vous.

« Je ne pensais pas t’intimider à ce point ! » Dis-je avec toujours autant de cynisme.

« Nat’… Désolée de… ça. » Je dépose la cage de mon nouveau colocataire à l’intérieur, et j’ai un moment d’hésitation : je pourrais très bien lui claquer la porte au nez, ou alors la laisser entrer en prenant le risque qu’elle nique complètement le parquet. Le choix est compliqué.

« C’est bon, entre. Mais garde le contenu de ton estomac restant, ça m’arrangerait ». J’ouvre la porte, prenant la cage au passage, que je vais déposer sur la table de basse de mon salon. « Je… Je ne savais pas trop où aller. » Je me doute bien que tu n’allais pas rentrer comme ça. En revanche, penser à moi… mouais, pourquoi pas.

« Qu’est-ce que t’as foutu encore, Princesse ? » J’en profite pour couper un demi-citron, que je presse dans un verre. J’y ajoute de l’eau bien fraîche et une cuiller de sucre puis lui tend la mixture : « Tiens, bois ça d’une traite. » Le meilleur remède contre une gueule de bois, en espérant qu’elle ne me la recrache pas dans la figure, ce serait chouette.
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MessageSujet: Re: Aimez vos amis avec précaution. Aimez vos amis avec précaution. Empty10/3/2016, 16:03



   
   Nathanael & Caroline
   Aimez vos amis avec précaution.

C
aroline n’était clairement pas dans son état normal. Ou alors, elle l’était puisque la voir sobre se faisait de plus en plus rare. Elle titubait sans même bouger, n’arrivant pas à tenir sur ses frêles jambes. Cependant, elle était vraiment heureuse de retrouver Natanael, le type plus âgé qu’elle mais qui ne lui faisait jamais la morale. C’était bien le seul d’ailleurs. C’était peut-être pour cela qu’elle l’aimait bien. Parce qu’il la laissait s’autodétruire sans rien dire, se contentant d’être présent si elle avait besoin de quoi que ce soit. Elle rit un peu en entendant les dires de son ami, manquant de tomber en entrant dans l’appartement. « C’est trop d’honneur. » Caroline s’adossa à un mur en fronçant les sourcils, observant la cage avec grand intérêt. La jeune femme finit même par s’affaler sur le canapé juste devant la table basse.

L’étudiante souriait, touchant un peu la cage pour voir la réaction de l’animal avant d’écouter d’une oreille la question de son ami. « Je n’ai strictement rien fais. C’est ma mère qui est rentrée de son… Quatrième voyage de noce ? Et je n’ai pas spécialement envie d’entendre ses leçons de morales à deux balles. » Elle haussa les épaules, fixant avec des yeux joueurs l’oiseau enfermé. Elle se sentait presque pareille. Il était enfermé dans une cage dorée, impossible de sortir de là, il ne survivrait pas. Elle non plus. Sans discuter, faisant une confiance aveugle à son ami, elle prit le verre repli d’une mixture étrange qu’elle porta à ses lèvres pour le boire d’une traite… Avant de se mettre à tousser. « MAIS c’est dégueulasse ton truc ! »

Caroline grogna, donnant le verre à Natanael avant de soupirer et d’observer à nouveau le bel oiseau privé de liberté. Elle savait que son ami était un passionné des volatiles tout comme elle l’était des fêtes diverses et variées. La jeune femme soupira, se renfrognant dans le canapé en essayant de reprendre ses esprits sans grand succès. L’alcool était encore bien trop présent pour qu’elle arrive à avoir les idées claires. A chaque fois qu’elle était ainsi, elle se promettait d’arrêter l’alcool sans réussir pour autant. C’était devenu un exutoire, un moyen de sortir toute la tristesse qu’elle avait en elle. Pourtant, cela ne suffisait jamais. « Pourquoi tu ne m’appelles jamais ? »
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MessageSujet: Re: Aimez vos amis avec précaution. Aimez vos amis avec précaution. Empty11/3/2016, 21:18

Je ne suis pas certain de lui faire des honneurs à la laisser entrer comme ça, sans l’engueuler. Mais comme j’aime me le rappeler, on a tous ses petites bêtes noires, et plus on vient nous rabâcher que c’est mal, plus on le fait de travers. Un jour Caro comprendra que la drogue la mène à sa perte, et ce jour-là uniquement, elle arrêtera en comprenant que c’est pour son bien. Pour l’instant, elle est jeune, elle a besoin de tester ses limites.

Bon, on ne va pas se mentir, ses limites sont bien atteintes quand on voit la difficulté avec laquelle elle se déplace : les quelques pas pour aller vers mon canapé semblent être un supplice. Pourtant c’est pas si grand ici…

Etonnement, l’oiseau dans sa petite cage ne semble pas affolé de son nouvel environnement : il ne couine même pas quand la jeune femme essaie de provoquer une réaction en le touchant presque. Je préfère cependant protéger son coeur fragile en le posant ailleurs. Sympa le cadeau, mais maintenant il va falloir que je lui trouve une plus grande cage, et de la bouffe pour ce soir. Ah, mais qui a bien pu avoir cette idée de génie. Ma mère va être ravie - quoi que ça, je m’en fiche, ça me fait plutôt marrer.

En parlant des mères chiantes, elle est plutôt servie elle aussi, dans le genre. En fait je crois que tout bon jeune parisien actuel a ce problème avec les mères. Le soucis c’est que moi, j’ai bientôt 40 piges, et j’ai toujours ma mère à mes trousses - et soyons clairs, ça devient lourd !

« Je n’ai strictement rien fais. C’est ma mère qui est rentrée de son… Quatrième voyage de noce ? Et je n’ai pas spécialement envie d’entendre ses leçons de morales à deux balles. » Ouais, compréhensible. je ne sais pas pourquoi mais avec Caroline j’ai toujours été d’un calme olympien, pas du genre à essayer de la faire sortir de ses gonds. C’est peut-être la différence d’âge… Mais en même temps elle est attachante, à être aussi rebelle. On dirait moi plus jeune… bon sauf que moi je montais dans les arbres pour me planquer -et je le fais toujours, tout bien réfléchi - je me droguais pas aussi souvent. Et puis son milieu social y est pour beaucoup… En voilà une qui aurait du mal à comprendre que je veux fuir la richesse familiale pour voler des mes propres ailes. Tristesse.

Elle manque de me recracher ma mixture à la gueule. Pas peu fier du résultat, je souris de toutes mes dents en récupérant le verre avant qu’elle ne se décide à me le jeter dessus… je ne crains pas grand-chose étant donné son état, mais j’aimerais éviter de l’humilier en la mettant par terre pour la calmer. Ah j’adore ce jeu. « Ouais, mais c’est pas aussi dégueulasse de ton entrée triomphale, Princesse ! » Dis-je avec entrain.

Finalement, elle me pose une question presque déstabilisante. « Pourquoi tu ne m’appelles jamais ? » Moi ? Appeler ? C’est comme si elle me demandait l’impossible : comme si elle demandait à un chat pourquoi il n’a pas envie d’aller dans l’eau. C’est contre ma nature de m’inquiéter pour les autres, de prendre soin d’eux. Elle devrait le savoir, c’est assez courant de nos jours. Mais au lieu de lui répondre quelque chose de philosophiquement profond, je me contente d’une réplique à la Nate - entendez un truc pas sérieux, souvent énervant pour les autres, et hilarant pour moi.

« Parce que si je t’appelle, je ne te manquerai pas. » Je lui adresse ce superbe sourire enjôleur que je ressors uniquement lors des grandes occasions -une magnifique vanne par exemple. « Et tu sais à quel point j’aime quand tu as envie de me voir, hein ? » Je pose ne main rassurante sur son crâne en passant, et je vais m’affaler dans le canapé avec elle.

« Bon, tu me racontes quoi ? Pourquoi t’es dans cet état ? » Je la regarde sans trop de sérieux, prêt dé rire de bon coeur à une prochaine blagounette. « Tu sais, l’alcool ça donne des rides, tu vas ressembler à une vieille peau. » Je mime une vieille avec un dentier - et je sais hyper bien le faire ! - avant de conclure : « Comme ta mère, tu vois ? »
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