NOM : guérin. PRÉNOM : servane. SURNOM : aucun particulièrement. ÂGE : twenty two yo. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : le deux janvier 1994, dans la capitale française. ORIGINES : françaises, depuis bien longtemps. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuelle. STATUT CIVIL : célibataire, pour le moment. ÉTUDES/MÉTIER : acrobate équestre, au cirque bouglione. PASSION(S) : la danse classique depuis toute petite, l'acrobatie et la poésie. GROUPE : eden de cacharel. SCENARIO OU PERSONNAGE INVENTÉ : inventé.

CARACTÈRE : déterminée, moqueuse, passionnée, mielleuse, insistante, baratineuse, appliquée, envahissante, dynamique, boudeuse, fidèle, capricieuse. TICS ET TOCS : aimerait posséder son propre cheval, mais on ne peut pas dire qu'elle en ait les moyens actuellement. - tient un journal intime et un recueil de poèmes où elle pose ses maux depuis qu'elle a perdu son petit-ami, c'est en quelque sorte son exutoire. - n'a jamais eu un mauvais fond, c'est seulement la vie qui l'a abîmée et a fait ressortir ses moins jolis côtés. - est souvent prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut, n'a jamais été habituée à échouer. - a eu beaucoup de mal à supporter le séjour de son frère en prison, d'autant plus qu'elle s'est toujours senti responsable de toute cette histoire. - si elle n'avait pas le cirque, elle ferait sûrement tout pour devenir danseuse étoile.

QUEL EST L'ENDROIT QUE TU PRÉFÈRES A PARIS ? la piste du cirque bouglione où elle peut s'éclater avec son art. QU'EST-CE QUI TE PLAÎT LE PLUS DANS LE FAIT DE VIVRE ICI ? rien de particulier, paris est une ville comme une autre à ses yeux. ET CE QUI TE PLAÎT LE MOINS ? rien de particulier non plus, elle se contente d'y vivre, c'est déjà bien. POUR FINIR, DÉCRIS LA CAPITALE EN TROIS ADJECTIFS : fun, mythique, éternelle.

Elle avait 16 ans. Le moment de l'adolescence. Et depuis quelques années, elle commençait à penser aux garçons. Il faut bien commencer un jour, ce pourquoi la brunette avait désormais des préoccupations de son âge. Ce jeune garçon était arrivé en cours d'année dans sa classe. Servane était plutôt moyenne dans son travail, mais elle bossait et essayait toujours de faire de son mieux. Le professeur avait placé le garçon à côté d'elle, jugeant qu'elle pourrait lui passer ses cours et lui montrer l'exemple. Ce qu'elle n'avait pas forcément compris. Il y avait des élèves bien meilleurs qu'elle au premier rang. Mais elle n'avait pas rechigné et lui avait apporté son aide, parce qu'elle avait un fond gentil à l'époque. […] Puis le temps avait passé. Une chose en entraînant une autre... Servane avait fini par tomber amoureuse de lui, cruelle erreur. Il était gentil avec elle, mais il était tout sauf le petit-ami idéal. De réputation tout du moins. Il fumait, il se droguait. Il buvait beaucoup aussi, seulement lors de soirées, mais quand même. Finalement, il l'a entraîné dans son tourbillon d'auto-destruction. Elle était complètement folle de lui, on sait tous ce qu'est un premier amour et les réactions disproportionnées que l'on peut avoir dans ces moments-là. Elle n'échappa pas à la règle. La brunette ne reculait devant rien, elle disait amen à tout ce qu'il disait, elle ne refusait rien de ce qu'il aurait pu lui demander ou lui proposer. Elle était totalement à sa merci, à ses pieds. Avec lui, elle a à peu près tout testé, elle a touché à tout, au grand dam de son frère. Et ça lui a surtout brisé le cœur de la voir s'éloigner de lui pour ne voir que par un mec comme ton petit-ami. Caël ne l'aimait pas du tout. Peut-être était-il un peu jaloux qu'elle lui préfère un autre, mais il avait raison de le surveiller et de la surveiller. Sa petite sœur n'avait plus les idées très claires pendant cette période-là et elle faisait absolument n'importe quoi dans peur des conséquences. Elle se sentait presque invincible, au-dessus des autres, comme si rien ne pouvait lui arriver. […] Et ce n'est pas à elle qu'il est arrivé quelque chose, mais à lui... Un jour où elle allait le retrouver chez lui après les cours, comme souvent vu qu'il avait pris l'habitude de sécher bien plus qu'elle, c'est au sol que Servane l'avait retrouvé. Baignant dans une mare de vomi, il était clairement en tachycardie. La jeune fille est tombée à genoux à côté de lui et a hurlé tout ce qu'elle a pu, avant d'appeler les secours. L'attente avait été longue, bien trop longue. Elle avait tenté de le calmer pour qu'il retrouve un rythme cardiaque normal mais c'était mission impossible. Et puis d'un seul coup, plus rien. Elle a cru qu'on lui arrachait le cœur quand les secours sont finalement arrivés. Elle aurait pu les tuer un par un parce qu'elle leur en voulait de l'avoir laissé succomber. Le diagnostic était tombé presque immédiatement. Overdose. Elle l'aurait parié. Cette merde l'avait eu, son destin l'avait rattrapé. C'était là, devant le corps inanimé de son petit-ami qu'elle s'était juré de ne plus jamais toucher à l'héroïne. C'en était fini pour elle.





Elle avait 18 ans. Au moment des faits. Et cette nuit-là, elle faisait tout pour l'oublier. Tout avait commencé lors de la petite soirée organisée pour l'anniversaire de son frère. Au début, tout était normal. Juste des jeunes qui s'amusent chacun à leur manière, certain faisant plus d'excès que d'autres. Du coin de l'oeil, Servane avait repéré plusieurs fois Andréas qui veillait toujours sur elle. C'était une manie chez lui. Et ça lui arrivait de trouver ça aussi mignon qu'agaçant. Les heures défilant, des mecs qu'elle ne connaissait pas plus que ça s'étaient approché d'elle. Ils avaient tenté leur chance, ils avaient essayé de se faire remarquer. Voire même d'obtenir un mot d'elle ou du moins un quelconque signe encourageant. Elle n'avait pas même levé un sourcil. Et Andréas avait débarqué. Servane ne savait absolument pas pourquoi, ni comment, ni d'où il était venu. Il devait certainement avoir des radars pour capter chaque personne du sexe masculin s'approchant de sa soeur. Ça l'avait énervé la brunette parce qu'il allait trop loin. Personne ne lui avait rien fait. Ce type ne méritait pas la raclée qu'il avait prise. Parce qu'on pouvait dire que Andréas ne l'avait pas raté. Le jeune homme était comme ça. Impulsif, sanguin. Il en faisait trop, souvent. L'alcool et les drogues aidant. [...] En fin de soirée ou en début de matinée, son grand frère n'était plus là. On l'avait foutu dehors quand il avait commencé à faire des siennes. Servane rentra donc seule à la maison. Traversant des rues pas encore assez éclairées, et jamais très bien fréquentées. Un type à la dégaine misérable l'aborda et commença même à la toucher sans aucune gêne. Servane l'envoya paître avec vigueur mais il revint à la charge, pas embarrassé pour un sou. Et ce n'est plus un mais deux autres hommes à la gueule infréquentable qui se pointèrent autour d'elle. La peur commença à s'insinuer en elle. Elle était seule, ils étaient trois et elle n'avait aucune porte de sortie. Pourquoi est-ce qu'elle n'était pas rentré avec son frère un peu plus tôt ? Sûrement parce que celui-ci était resté sourd à ses supplications. Et qu'elle avait joué là vexée, elle s'en mordait les doigts maintenant. N'écoutant que son instinct de survie, la demoiselle entreprit de lancer quelques cris. Peut-être que quelqu'un se baladait aussi dans le coin et aurait une chance de l'entendre. Les types essaient de lui boucher le bec, histoire qu'elle se taise, ils ne veulent pas d'ennuis. Et alors qu'elle n'y croyait, elle voit une masse se jeter sur l'un d'eux, avec une force sûrement décuplée par la rage. Les deux autres ne prennent pas le temps de demander leur reste et prennent la poudre d'escampette. Servane reconnaît son frère, son chevalier servant, son superman. Son héros. Mais encore une fois, il ne sait pas s'arrêter. L'autre mec est à plat, mais Andréas continue de frapper, encore et encore. Elle hurle Servane, elle pleure, elle l'implore. Jusqu'à l'issue fatale.





Elle avait 21 ans. Et elle volait. C'était en tout cas l'impression qu'elle avait. Comme l'avait également ceux qui la regardait. Servane enchaînait les pas et les pointes avec une excellente maîtrise. Elle avait toujours été passionnée par la danse classique, ça lui était apparu tellement jeune qu'elle n'avait jamais su s'en défaire. La rigueur était de mise dans cette discipline, mais ça ne lui avait jamais fait peur. Bien sûr, elle avait eu un passage à vide. Elle avait en quelque sorte tout envoyé valser quand elle avait connu l'amour. Pour lui, elle avait presque foutu sa vie en l'air. Mais l'évidence était revenue la frapper quand elle s'était, à nouveau, retrouvé seule face à elle-même. Se passer de la danse n'était toujours pas un défi qu'elle pouvait relever. Et elle n'avait plus qu'à supplier pour que sa professeure veuille bien passer l'éponge sur tous ses retards, ses absences et ses craquages. Pour qu'elle veuille bien lui accorder cette seconde chance dont elle avait cruellement besoin. Son talent était indéniable. Elle avait toujours été l'une des meilleures de sa troupe, et c'était sûrement pour ça qu'elle avait gagné. Et Servane avait promis de ne plus jamais se laisser dépasser comme auparavant. Elle l'avait compris, elle n'aurait pas de troisième chance.
Mais dans sa vie déjà bien remplie, il n'y avait pas que la danse. La brunette avait très rapidement été prise dans la folie du cirque. Elle aimait les chevaux. Elle aimait les acrobaties. Acrobate équestre était le job idéal, tout trouvé pour elle. Et encore une fois, elle était douée. Elle avait ça dans le sang. Comme si l'art du spectacle vivait en elle depuis toujours. On ne l'aurait pourtant pas imaginé aimer s'afficher à tort et à travers. Même si elle n'en était pas pour autant à se cacher. Pour ses deux passions, elle se plaisait sous les feux des projecteurs. C'était sa manière à elle d'exister, de dire qu'elle était là. Et qu'elle n'avait volé sa place à personne. C'était le meilleur moyen d'expression qu'elle avait pu trouver. Ça lui faisait du bien, ça la sortait de son quotidien qu'elle jugeait parfois trop monotone.