Les choses ne se sont clairement pas arrangées entre Thibault et sa femme Nicky. Séparés depuis des mots, les choses sont encore plus tendues depuis la visite de l’inspecteur qui est venu voir si leur mariage était bien réel ou s’ils ne s’étaient pas échangés les alliances uniquement pour ne pas qu’elle retourne en Australie. En même temps elle était venue à Paris pour travailler pour lui donc il peut aisément comprendre pourquoi des personnes extérieures à leur histoire peuvent avoir des doutes. Pourtant c’était bel et bien un mariage d’amour, la preuve ils ont un fils aujourd’hui. Seulement, les choses se sont compliquées et l’amour ne semble plus au rendez-vous. Enfin, il l’est encore pour Thibault mais il a été extrêmement maladroit dans ses gestes et ses paroles au cours des derniers mois, qu’il comprend le fait qu’elle ne veuille plus le voir. Bien sûr ils n’ont pas le choix, pour le bien de leur fils ils ne peuvent pas passer par une tierce personne pour emmener le petit garçon d’un appartement à un autre, même pour la fille de Thibault qui est extrêmement proche de la jeune femme. Seulement ils font avec mais ce n’est pas pour autant qu’ils se sourient. Le jeune expert en bourse n’oublie pas le fait qu’il veuille arranger les choses mais ses dernières tentatives se sont soldées par d’énormes échecs. Il faut laisser le temps, ça reste encore frais malgré les mois qui s’écoulent. Sans doute est-ce pour cela qu’il la laisse tranquille, qu’il n’essaye pas de l’appeler comme il le faisait au début pour qu’elle l’écoute s’expliquer et qu’à chaque fois il s’embrouillait tout seul dans ses excuses au point où c’était encore pire qu’avant. Il la laisse respirer et peut-être qu’un jour ça ira mieux. Pour le moment en tout cas il refuse de signer le moindre papier de divorce. Il le devra sans doute un jour mais il ne veut et ne peut pas. Dans un coin de sa tête, i la peur qu’elle retourne en Australie. Outre le fait qu’il ne veut pas la savoir loin, il ne peut pas non plus voir son fils lui être retiré. Encore elle vivrait en Suisse ou encore en Belgique, il n’aurait qu’à prendre le train pour quelques heures mais là ce sont de longues heures d’avion et ce ne sont même pas le même continent. Alors, quand il crut comprendre par certains indices qu’elle comptait repartir dans ces racines, il vit rouge. Il ne peut pas la laisser partir sans rien dire. C’est son droit de contester ce genre de décision, c’est aussi son droit d’aller la voir pour lui en parler. Alors, sortant plus tôt du travail, il ne prit pas le métro pour rentrer chez lui avant d’aller cherche Anael, il prit la ligne pour aller chez Nicky. Il ne sait pas exactement ce qu’il va lui dire, il a juste besoin de lui parler et comprendre ce qu’il a compris par ses derniers messages ne sont pas une blague. Arrivant chez elle, il fut tenté de frapper comme un bourrin contre la porte d’entrée mais non, y aller avec une dispute ne va rien arranger du tout, il faut mieux parler en douceur, comme des personnes civilisées. Hausser le ton n’arrange pas forcément les choses. « Salut ! » Dit-il simplement, s’invitant lui-même à entrer chez elle. « Faut qu’on parle ! » Annonce-t-il d’emblée, tout en parlant calmement.

Ma vie n’a plus rien à voir depuis que je ne suis plus avec Thibault. Trop de chose ont fait que rien n’allait. Je ne sais plus trop quoi penser ou faire. Je suis mal, complétement démuni. Ma sœur me manque, ma meilleure amie aussi avec qui j’ai renoué. Elles m’ont proposé de revenir en Australie, tout en évitant mon père. Ça c’est une bonne idée. J’y ai songé, j’y songe encore, mais je n’oublie pas Mika et Thibault. Je ne veux pas rendre malheureux mon fils et par la même occasion mon futur ex-mari. J’ai fait une démarche, pour des papiers de divorce. Je ne veux plus de cette vie, je veux la reprendre en main, car pour le moment je ne peux rien faire et encore moins réellement songer à partir loin de ce Pays. Je voulais pourtant vivre là, mais il est arrivé, le patron qui m’a fait craquer, qui m’a donné envie de plus avec qui je me suis mariée de base pour ne pas avoir à partir, mais car notre relation était dû à quelque chose, à de l’amour. Put être qu’en fait c’était juste une grosse, une très grosse erreur. Enfin, je m’occupe, laissant Mika joué dans son parc spécialement fait pour qu’il puisse évoluer, on a toujours un doute sur une quelconque maladie. Je suis devant la télévision tout en jetant très souvent un regard sur lui, mais aussi sur cette grosse enveloppe qui se tient devant moi sur la table basse. Mais, je ne peux pas songer à tout, revivre toute ma vie que j’ai pu passer ici, j’étais heureuse jusqu’à ce que la mère de Anaël ne débarque dans le coin, que mon mari la laisse limite prendre ma place. Je ne voulais pas m’occuper de sa fille ou plutôt prendre la place de sa mère, mais elle avait carrément fait en sorte que je me sente de trop, mais elle n’était pas la seule fautive. Je me sors de mes pensées quand j’entends cogner à la porte. Je grimace me demandant qui ça pourrait être ? Roméo ? Hier il a dit qu’il passerait me changer l’ampoule du couloir, elle est trop haute, même avec l’escabeau et ne veux pas tomber en me cassant un truc. Alors, quand je vais pour ouvrir la porte les idées de personne venant pour me voir, je ne pense pas forcément au père de Mika. Non, normalement il prévient, mais c’est bel et bien lui qui se tient devant ma porte actuellement. «   Salut ! » Que je dis en ouvrant la porte, je le laisse rentrer, enfin il se permet de rentrer sans même attendre que je veuille si oui ou non il peut entrer. Je ne suis peut être seule … mais monsieur se permet. Autant dire que je me sens dégoutée par ça. Il n’a pas de respect pour moi et ça me rend dingue, clairement. Je secoue la tête. «   Oui, fait comme chez toi, même si t’es pas chez toi … mais tu as raison tu fais tout ce qui te plait ! » Je lève les yeux au ciel, restant avec un ton calme, car ce n’était pas le moment de faire pleurer le pauvre Mika. «   Alors Vas-y je t’écoute ! » Toujours froide, mais le ton calme à la fois. «   Puis fais comme chez toi, sert toi à boire, va prendre ta douche ! » ça m’énerve, c’est con, mais sans doute que je ne parviens plus à le voir comme l’homme que j’avais pu aimer. Je suis pourtant sûre d’avoir encore des sentiments pour lui … mais voilà.