Ô FOR a voice like thunder, and a tongue
To drown the throat of war! When the senses
Are shaken, and the soul is driven to madness,
Who can stand? When the souls of the oppressed
Fight in the troubled air that rages, who can stand?        
When the whirlwind of fury comes from the
Throne of God, when the frowns of his countenance
Drive the nations together, who can stand?
When Sin claps his broad wings over the battle,
And sails rejoicing in the flood of Death;        
When souls are torn to everlasting fire,
And fiends of Hell rejoice upon the slain,
O who can stand? O who hath causèd this?
O who can answer at the throne of God?
The Kings and Nobles of the Land have done it!        
Hear it not, Heaven, thy Ministers have done it!

Unique réconfort en ouvrant les yeux de bon matin, réveillé par la sonnerie de son téléphone portable: le plaisir d’être chez lui. Un lieux atypique à son image où quiconque n’est pas invité à prendre le thé à la légère. Pour se sentir bien ici et comprendre ce qu’il s’y passe, il faut commencer par apprécier la fragrance qui flotte sans cesse dans les airs: un mélange de centaines d’anciennes reliures de cuir qui débordent de chaque bibliothèque pour se retrouver parfois par terre, de parquet ciré et d’encens.

La vie est souvent plus simple quand il dort, même si le souvenir du rêve de la veille qui s’efface déjà lui rappelle qu’il s’y faisait traquer inlassablement par le petit ami d’une femme qu’il avait décidé de séduire, un de ces rêves ou l’ennemi se rapproche sans pour autant vous atteindre, juste pour laisser tout le temps que dure le sommeil pour courir à toutes jambes sans avancer d’un centimètre.
Impossible d’être soulagé d’être réveillé par un sms (“sombre connard”) quand il faut ouvrir les yeux sur un siècle peu avenant.

Ignorant le sms rageur, il ne se lève que pour plonger immédiatement dans son travail de la veille, c’est à 3 heures du matin qu’il s’était trainé de l’espace de travail de fortune aménagé prêt du foyer de la cheminé faute d’un système de chauffage moderne, jusqu’à son lit donner à son corps le repos dont il ne peut pas se passer.

Mais on sonne déjà à sa porte. Pas étonné pour quelqu’un qui ne reçoit pourtant pas souvent chez lui, il descend jusqu’au rez-de-chaussée tout en lisant un article en allemand, imprimé depuis internet. La porte s’ouvre sur la gérante d’un café de quartier convivial, elle connait Eymeric depuis qu’il s’est installé dans le quartier et à décidé de lui apporter le café tout les matins. Peut être est-ce son coté maternel exacerbé, il est certain que le café n’est qu’un prétexte pour le sermonner en lui conseillant de dormir et de sortir plus souvent, ainsi que pour intercéder en la faveur de sa nièce, qu’Eymeric à rencontré quelques fois au café.

Alors qu’il lui expliquait qu’il ne serait pas la pour quelques jours, en raison d’un conférence à laquelle il souhaitait assister et qui se déroulerait en Suisse, le facteur lui apportait son courrier. Comme Eymeric ne donnait pas cours aujourd’hui, ces deux personnes représenteraient certainement le seul contact humain qu’il aurait de la journée.

Il recevait toujours un tas de choses et un seul coup d’oeil lui suffisait pour savoir ce qu’il avait entre les mains en plus d’un café brulant dans une tasse en carton bon marché. Ce n’est qu’après avoir souhaité une bonne journée à ses visiteurs, et être remonté chez lui qu’il se décida à ouvrir en premier le courrier dont il n’avait aucune idée de ce que ce pouvait être, en attendant que le café refroidisse.

Ce qui l’avait intrigué ? La qualité du papier de l’enveloppe, et celle de l’écriture manuscrite pour son adresse. Plus personne n’apprenait à écrire comme ça depuis belle lurette, excepté ceux dont la calligraphie sur faire part en tout genre est le métier, et lui, venant d’une famille d’aristo guindée au possible. Encore que son écriture avait souffert de nombreuses années de prises de notes effrénées en amphi.

De mieux en mieux, sur l’en tête du courrier figurait en bonne place les armoiries d’une autre famille de la noblesse française subsistante, mais bien qu’il en connaisse le nom et une partie de l’histoire, Eymeric n’avait jamais été en contact avec aucun de ses membres vous comprenez, la famille d’Harcourt se mélanger avec les pégus de la campagne profonde avec leur accent à soulever le parquet de Versailles, descendants des Seigneurs du Dauphiné partis en croisade ou non - ça la fou mal en bonne société. Avant même de lire le contenu de la lettre, ses yeux se rendirent en bas de page jusqu’à la signature de l’expéditrice: Klothilde d’Harcourt.

Google image sur son iPad lui renvoya pour résultat les clichés officiels d’une jeune femme qui semblait savoir tirer son épingle du jeu, du peu qu’il en savait en 5 minutes de recherches basés sur quelques articles de blogs tenus par ceux qui s’intéressent encore à l’aristocratie. A priori, un monde de mondanités et de succès avec lequel il a très peu été en contact ayant grandi en Province et n’ayant pas fait ses études à Paris. Au mariage d’Igor Bogdanoff et Amélie de Bourbon Parme à Chambord peut être s’étaient ils croisés sans être présentés l’un à l’autre, et elle n’aura probablement pas accordé un seul regard à Eymeric, invité à prendre part aux festivités comme sur un malentendu.
Bref. Klothilde d’Harcourt. Que veux tu ? Trempant les lèvres dans son café, il se mit à lire la lettre. Avant même de prendre connaissance du contenu, elle avait au moins le mérite de le détourner d’une énième étude de l’oeuvre de Saint Thomas d’Aquin qui le mènerait jusqu’à Genève dès le lendemain.