Hadrien se demandait encore une fois pourquoi il avait accepté de participer à ce grand speed dating parisien. Il avait des amis, des potes, des camarades de classe et un carnet d’adresse bien remplie et pourtant il était là. Sa seule crainte était de tomber avec des asociaux ou des geeks. Pour l’instant il se rendait au musée Grévin, lieu qu’il n’avait pas vraiment l’habitude de fréquenter, la dernière fois qu’il était rentré à l’intérieur, il devait avoir 10 ans!
Il entra dans le musée et alla directement au guichet. On lui tendit un billet en lui expliquant que les deux autres personnes qui l’accompagneraient n’était pas encore arrivé. Chic, il était avec deux personnes sans aucune éducation. Hadrien détestait les retards, pour lui c’était très clairement un manque de respect! Bon, rien d’inquiétant, ils avaient encore 5 minutes pour arriver. En attendant, il s’assied sur un gros fauteuil de velours rouge, déjà en train de marmonner contre ses deux futurs compagnons.

Après avoir attendu un moment qui lui sembla une éternité, une première personne arriva. Il s’agissait d’une jeune femme l’air anxieuse qui lui adressa un sourire polie. Hadrien n’était pas bien méchant, c’était un râleur pur souche mais il savait se tenir en société. S’il voulait passer un moment, il devait aussi mettre de l’eau dans son vin. Il finit par se lever « Bonjour, Hadrien. Enchanté. » Son visage s’adoucit un peu mais c’était sans compter la troisième personne qui arriva brusquement.
Une jeune femme brune très énergique dont la tête lui rappelait vaguement quelque chose débarqua lunette de soleil sur le nez. Parmi les nombreuses choses qu’il méprisait, il y avait les gens qui portaient des lunettes de soleil en intérieur. Il n’y avait en générale que deux raisons : soit on se prenait pour quelqu’un d’important et on ne veux pas être reconnu, soit on a la gueule de bois et se mettre la tête à l’envers la vieille d’un rendez-vous était un manque évident d’éducation. Pour couronner le tout, cette dernière après avoir critiqué le musée, sortit une cigarette avant de se rendre compte que ce geste n’avait aucun sens. Décidément, on l’avait mit avec un prix Nobel. « Tu peux aller fumer, nous ne sommes plus à 5 minutes près. » dit-il non sans une pointe de sarcasme « Par contre avant de t’éclipser la moindre des politesses seraient de te présenter. Pour ma part je m’appelle Hadrien ». Il se tourna ensuite vers la première arrivée qui avait l’air d’être beaucoup plus sympathique que la deuxième. « Tu es déjà venue au Musée Grévin avant aujourd’hui? Je trouve que c’est un endroit intéressant »
Les choses ne commençaient pas forcément sous les meilleurs auspices, en même temps c'était le risque de mélanger trois personnes qui ne se connaissent pas. Une fois dans le musée, peut-être que l'ambiance commencera à se détendre.