Je ne dis rien, je ne vois rien, je n'entends rien ... ♠ Amber
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Sujet: Je ne dis rien, je ne vois rien, je n'entends rien ... ♠ Amber 28/11/2016, 20:06
Amber & Kuan-Yi
Got a secret can you keep it … ?
Bon, j'ai tout ? Apparemment oui. Il dort toujours l'autre trublion de l'audiovisuel ? Ah oui, et comme une masse ! Où est-ce qu'il a dit qu'il avait posé le fric déjà ? Ah oui, sur le buffet de l'entrée. Je suppose que c'est dans cette enveloppe. Pfff, imbibée de patchouli … ce que c'est gnian-gnian ! Alors, mille, deux mille, trois mille, quatre mille, quatre mille cinq … et cinq mille le compte et bon ! Cinq mille boules … . Quand je pense qu'avant je demandais le double juste pour la partie « publique ». Enfin, ce n'est que temporaire, c'est ce qu'il faut se dire. Bientôt, j'aurais un carnet d'adresses suffisamment épais pour revoir à la hausse le tarif de mes « prestations ». Bon, je ferais mieux de filer avant que mon « ticket repas » se réveille. J'ai absolument pas envie de l'entendre se plaindre sur le fait qu'il soit seul, qu'il en souffre et nianiani et nianiania ! Rah, j'en peux plus de leurs complaintes et de leurs jérémiades ! Qu'ils se trouvent un psy tous autant qu'ils sont. Chacun son rôle. Le psy prête une oreille et attentive, et l’escorte prête … autre chose ! Aller hop, emballé c'est pesé ! Par ici la serviette Longchamps, et zou on met les voiles ! Bon, tu te magnes fichu … . Qu'est-ce que c'est que ça ? « Hors Service ». Oh merde c'est vrai. Cinquième sans ascenseur … si j'avais su, j'aurais demander deux mille biffetons de plus. Rah quel con, je m'en veux ! Trop gentil comme d'hab'. Franchement, un jour ça me perdra ! Purée, non mais c'est quoi ces marches là ?! Faut faire du trente-quatre fillette pour ne pas se casser la gueule, sérieux. Ça y est ! Pfff, quelle tannée. Waaa, la vache il caille. Bon on est où là ? C'est marqué quoi sur c'te bordel ? « Quartier Chaillot ». Oh punaise le seizième quelle gal… . Hé minute papillon, le seizième ça put le fric à outrance ! Et quartier Chaillot qui plus est ! Oh je vais peut-être finalement le trouver mon généreux protecteur … ! Non parce que l'autre là-haut, c'est juste pas possible. Au mieux, je peux encore le revoir une fois, mais après il va être sur la paille. Il est quelle heure ? Neuf heures. Hum, trop tôt pour que la chasse aux pigeons soit ouverte, hélas. Bon … eh bien familiarisons nous avec ce qui sera certainement l'un de mes terrains de chasse favoris ! Hum … non mais regardez-moi ça ! Ça suinte l'ISF, le violet de Chanel et le caviar ! Aaaah … je crois que je me plairais bien ici. Ça me donne presque envie de marcher dans les traces de mon modèle : La Paiva. Ou l'autre nom pour l'histoire d'une courtisane, d'origine russe, du second empire qui est devenue riche à million, au point de s'édifier un splendide hôtel particulier sur l'avenue des Champs-Élysées.
L'exemple même de la réussite ! Enfin bon, pour l'instant, on n'y est pas encore. Mes pénates se trouvent dans le treizième. Avenue d'Ivry, en plein quartier chinois. Étonnant de la part d'un Taïwanais, hein ? L'avantage au moins c'est que je ne suis pas trop dépaysé. Niveau intégration en plus, c'est du tout cuit. Le loyer reste raisonnable, ce qui me permet de rapidement me constituer une garde-robe digne de ce nom et d'un certain standing. C'est là tout le problème de l’escorte, ou de la prostitution de luxe, appelez ça comme vous voulez. Il faut avoir l'air riche. Le fait de ne pas l'être, ce n'est pas le problème, mais il faut à tout prix en avoir l'air. En gros vous attirez le riche parce que vous avez l'air riche. Ah je tuerais pour un bon café et une clope. Ouais non, réflexion faite, juste un café. Vu comment on gèle, hors de question de s'installer en terrasse. Café Brassac … . Ça m'a l'air pas mal. Entrons ! Ah cool, une table avec banquette. Bon ne perdons pas de temps. Quel bordel dans ce sac ... bingo ! Mon petit carnet noir. C'est mon assurance vie comme j'aime l’appeler. Dedans, j'y consigne les noms et les fantasmes de tout mes clients. De cette façon, j'ai un moyen de pression si la situation tourne au vinaigre. Il commence à être bien garni depuis le temps. Aller, une ligne de plus. « Sebastien Francsac : 42 ans. Présentateur TV. Aime faire le chien et être fessé. Notes : n'a pas régler son Œdipe. ». Hahaha, quel idiot ! C'est quoi le programme de ce soir ? « Vernissage à la Galerie du Marias avec le chef de cabinet du ministère de la culture ». Eh bah voilà, là ça devient plus smart. Oh toi mon trésor, tu vas payer plein pot et cracher au bassinet. Dit donc, faut vraiment pas être mort de soif dans ce boui-boui ! Qu'est-ce qu'elle fout la serv… . Hé une petite minute ! Cette fille … . Je suis certain de l'avoir déjà vu. Mais où ? Se pourrait-il que … . Sa coiffure et son maquillage sont différents, mais ses yeux gris-bleus et son corps de Sylphide … . Oui, c'est elle ! Où ais-je noté ça. Ah voilà ! « Tokyo, Juin 2014. Lana McGuilcuty : Escroc. ». Oh toi ma belle, je te promets un retour de bâton en bonne et due forme ! Si tu t'imagines fillette, fillette, que j'ai oublié la façon dont tu m'as traité, ce que tu te goures ! Ce que t'ignores, c'est que je sais que tu n'évolues pas en louve solitaire. Il y a un mâle alpha tapis dans l'ombre. Eh oui je le sais. S'il y a bien une chose qu'on a en commun, c'est le fait de spoiler les grosses fortunes. Le problème c'est que les grosses fortunes vivent dans les mêmes quartiers. J'étais dans les bras d'un gogo sur le penthouse de l'immeuble d'en face, lorsque « Monsieur McGuilcuty » mettait à sac le domicile de ta victime. Hélas je n'ai pas les yeux dans ma poche et … j'ai tout vu ! Elle arrive, faisons mine de plancher sur ce carnet. Hum, cette voix cristalline et innocente : pas de doute c'est bien elle. Hop, je referme avec fracas mon carnet et relève la tête. Ah, surprise pas vrai ?! Je suis sûr que tu ne t'attendais pas à ça et que je suis bien la dernière personne sur cette Terre que tu souhaitais revoir.
Regard incandescent, sourire en coin : «Bonjour Mademoiselle McGuilcuty, ou devrais-je dire Lana … ! Tu te souviens de moi j'imagine. Comment m'appelais tu déjà ? Ah oui, « Monsieur Couche-toi-là » ! ». Si j'en juge la veine qui saillie sur ta tempe et la façon dont tu sers les dents, tu n'est pas spécialement heureuse de me revoir, hein ? Ceci dis, je peux comprendre. Tu sais que je sais … . Toutefois je sais aussi que tu sais des choses à mon sujet. Allons détend toi, je ne suis pas stupide au point de te faire du tort car je me doute que tu te feras un malin plaisir de me renvoyer la pareille. Cependant … on peut s'amuser quand même ! Hahaha ! « Quoi de neuf depuis que toi et ton Tarzan, avez plumé jusqu'à la moelle ce promoteur immobilier nippon ? Ne me regarde pas comme si tu ne voyais pas où je voulais en venir. J'ai l'amabilité de ne pas te prendre pour une débile, alors j'aimerais que tu en fasses de même pour moi. Je sais qu'il y a un mec dans la combine, et je sais aussi que vous n'êtes pas que partenaire dans le crime, si tu vois ce que je veux dire ! Tiens, en parlant de ce Cerbère qu'on a bercé trop près du mur, il n'est pas avec toi ? Non … évidemment qu'il n'est pas avec toi. Le sale boulot, le travail de sape, c'est toi qui t'y colle au risque de te faire pincer ! Pendant ce temps là, pèpère il reste tranquille dans l'ombre, les doigts de pied en éventail et ne prend aucun risque. C'est beau les périls auxquels on peut s'exposer, et les choses qu'on peut faire par amour quand même … ! ». Oh aurais-je touché une corde sensible avec « Ton Tarzan. » ? Si j'en juge la façon dont tu sers les poings, il y a fort à parier que j'ai mis dans le mil, héhé ! Bon les politesses et les formalités d'usage faites, il est temps de partir à la pêche aux informations. S'il y a bien quelqu'un qui sait où se trouve les gros porte-feuilles, c'est toi « Lana» . Moi aussi j'ai le droit à ma part du gâteau après tout. Complice un jour, complice toujours ! « Alors, on prépare une nouvelle entourloupe, hein ? Qui est l'heureux pigeon ? Non ne dis rien, laisse moi deviner. A ce qui parait, le PDG d'une grande entreprise vient de perdre sa femme, et cerise sur le gâteau, elle était riche à million. Conclusion, il a touché le jackpot. C'est bien ton genre ça, non ? Profiter de la détresse et du chagrin d'un jeune veuf éploré. Hahaha ! Aller, relaxe toi, je suis peut-être une langue de vipère qui aime putiser sur les gens, mais je sais fermer les yeux sur certaines choses et garder le silence quand il le faut. Toutefois, tu me connais, je ne fais jamais rien sans contrepartie … ! On peut toujours trouver un terrain d'entente. Qu'en dis-tu ? ». Rah, t'écailles pas les écailles ma belle sirène ! Ok, les choses se gâtent pour toi, mais tu peux sortir indemne de ce guêpier. Cependant, tu vas devoir passer par les cases concessions et négociations si tu veux éviter la case prison ! Et c'est avec moi, que tu vas devoir discutailler et parlementer. Si ce n'est pas ironique comme situation, héhé !
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Sujet: Re: Je ne dis rien, je ne vois rien, je n'entends rien ... ♠ Amber 29/11/2016, 15:02
Je ne dis rien, je ne vois rien, je n'entends rien... × ft. KUAN-YI & AMBER
Avec plusieurs années de vols et arnaques en tout genres, qui aurait pu penser que Meghan - devenue « Amber » ici, à Paris - se retrouverait à nouveau derrière le comptoir d’un café, à noter et servir les commandes des clients ? La jeune femme n’était pas franchement ravie de retrouver cette vie-là. Surtout qu’elle n’avait pas besoin d’un tel boulot pour vivre… Elle et Ezeckyel avaient amassé suffisamment d’argent pour mener une vie tranquille, sans avoir à se soucier de faire rentrer de l’argent. Et pourtant, cela faisait un peu plus d’un mois qu’elle travaillait là, au Café Brassac. Mais évidemment, cela était purement stratégique. Il lui fallait une couverture pour n’attirer aucun soupçon. Et quoi de plus anodin qu’une petite serveuse de café ? De l’extérieur, elle semblait être tout ce qu’il y a de plus banal. Et c’était justement ce qu’elle souhaitait… Ne pas attirer l’attention, se fondre dans le décor. Personne, ici, ne devait se montrer méfiant envers elle. Et puis, le lieu n’était pas choisi au hasard non plus. Un quartier riche, à proximité du logement de Fabian, leur nouvelle cible… Et surtout, le café où il vient parfois. La jolie brune n’était là que pour l’observer, noter ses habitudes et essayer de se rapprocher de lui. Qu’il la voit, la remarque… Puis que, peu à peu, ils discutent et se rapprochent… Travailler ici était donc la couverture parfaite pour atteindre son objectif. Sauf que depuis qu’elle était là, elle ne l’y avait vu que peu de fois. Et le jeune millionnaire ne semblait pas lui prêter la moindre attention… Bon, qu’importe, elle y arriverait. Elle y était toujours arrivée, pourquoi echouerait-elle cette fois ? Elle n’était pas du genre à se décourager facilement. En attendant, Amber était malgré tout obligée de s’investir autant que possible dans son travail. L’officiel, celui de serveuse. Etant donné les exigeances du quartier et la réputation de l’établissement, ils ne voulaient que les meilleurs employés. Elle savait que le moindre faux pas pouvait lui valoir un licenciement. Et elle avait besoin de ce boulot pour n’attirer aucun soupçon. Ainsi, affichant toujours un grand sourire et faisant preuve d’une patience exemplaire, elle prenait grand soin de chaque client présent.
Après avoir servi une commande, elle se dirigea vers une autre table, où un homme seul patientait, penché sur un carnet. « Bonjour Monsieur, vous avez fait votre choix ? » A peine eut-elle terminé sa phrase qu’il leva la tête et l’observa fièrement, un sourire en coin. Immédiatement, elle se figea et fit un demi pas en arrière. Lui ? Ici ? La jeune femme avait une très bonne mémoire et se souvenait parfaitement de chaque personne qu’elle avait pu croiser. Et pourtant, avec la vie qu’elle mène, elle en croise beaucoup ! Mais cet homme, elle s’en souvenait très bien. Et d’après son attitude, lui aussi, s’en souvenait. «Bonjour Mademoiselle McGuilcuty, ou devrais-je dire Lana … ! Tu te souviens de moi j'imagine. Comment m'appelais tu déjà ? Ah oui, « Monsieur Couche-toi-là » ! » Eh oui. Il n’avait pas oublié. Bordel, manquait plus que ça ! A l’époque, elle était « Lana Mc Guilcuty », au Japon. Durant leur séjour en Asie, Ezeckyel et elle avaient plumé un promoteur immobilier. Et « Lana » avait fait appel au services d’un escort boy pour l’accompagner dans une soirée, lors de laquelle elle avait pu approcher sa cible. Et, clairement, elle n’avait pas été très agréable avec le jeune homme qui lui tenait compagnie… Si elle avait su qu’elle le rencontrerait à nouveau, plus de deux ans après, à Paris… ! « Hum, oui… Je.. Je suis désolée, je sais que je n’étais pas très agréable mais… c’est du passé, non ? » Elle ne voulait pas lui tenir tête là. Avec son patron à quelques mètres et des dizaines de clients autour. Et puis, il la connaissait en tant que « Lana » mais ici, pour tout le monde, c’était Amber… Même sur son haut, un joli petit badge l’indiquait. Pourvu qu’il ne s’en rende pas compte… « Quoi de neuf depuis que toi et ton Tarzan, avez plumé jusqu'à la moelle ce promoteur immobilier nippon ? Ne me regarde pas comme si tu ne voyais pas où je voulais en venir. J'ai l'amabilité de ne pas te prendre pour une débile, alors j'aimerais que tu en fasses de même pour moi. Je sais qu'il y a un mec dans la combine, et je sais aussi que vous n'êtes pas que partenaire dans le crime, si tu vois ce que je veux dire ! Tiens, en parlant de ce Cerbère qu'on a bercé trop près du mur, il n'est pas avec toi ? Non … évidemment qu'il n'est pas avec toi. Le sale boulot, le travail de sape, c'est toi qui t'y colle au risque de te faire pincer ! Pendant ce temps là, pèpère il reste tranquille dans l'ombre, les doigts de pied en éventail et ne prend aucun risque. C'est beau les périls auxquels on peut s'exposer, et les choses qu'on peut faire par amour quand même … ! » Meghan resta interdite quelques secondes, dévisageant le jeune homme. Comment pouvait-il savoir tout cela ? Elle lança un regard affolé autour d’elle, vérifiant qu’aucun client n’écoutait leur conversation. Tout cela pouvait la mettre dans une merde noire ! Et manque de bol, elle croisa les regards suspicieux des clients de la table voisine. A coup sûr, ils avaient entendu l’asiatique. « Je… Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler…Vous devez faire erreur. » tenta-t-elle pour sauver la mise, même si elle-même n’y croyait pas vraiment. « Alors, on prépare une nouvelle entourloupe, hein ? Qui est l'heureux pigeon ? Non ne dis rien, laisse moi deviner. A ce qui parait, le PDG d'une grande entreprise vient de perdre sa femme, et cerise sur le gâteau, elle était riche à million. Conclusion, il a touché le jackpot. C'est bien ton genre ça, non ? Profiter de la détresse et du chagrin d'un jeune veuf éploré. Hahaha ! Aller, relaxe toi, je suis peut-être une langue de vipère qui aime putiser sur les gens, mais je sais fermer les yeux sur certaines choses et garder le silence quand il le faut. Toutefois, tu me connais, je ne fais jamais rien sans contrepartie … ! On peut toujours trouver un terrain d'entente. Qu'en dis-tu ? » Il avait vu juste, le con ! La jeune femme jeta un coup d’oeil autour d’elle. Son patron n’était pas là et ses collègues s’en sortait très bien sans elle. Parfait, elle allait pouvoir prendre une petite pause. Elle attrapa une chaise qu’elle installa à côté du jeune homme et s’y installa. Visiblement, une petite conversation s’imposait, mais elle devait faire cela discrètement. Personne d’autre ne devait entendre cela. « Qu’est-ce que tu veux hsieh ? Tes petites activités nocturnes ne te ramènent plus assez, tu veux me faire chanter ? … Et puis, au fond, qu’est-ce que tu as contre moi, réellement ? Tu n’as aucune preuve de ce que tu avance… Ce ne sont que des suspicions, TES conclusions… Mais tu n’as rien ! » Il était hors de question qu’elle avoue quoi que ce soit, ni qu’elle se laisse destabiliser. Lui aussi avait des choses à cacher… Il ne valait mieux pas qu’il tente de jouer à ce petit jeu là. « Et quand bien même tu aurais vu juste sur mes activités, qu’est-ce qui te fait dire qu’il y a quelqu’un d’autre ? »
Sujet: Re: Je ne dis rien, je ne vois rien, je n'entends rien ... ♠ Amber 30/11/2016, 15:05
Amber & Kuan-Yi
Got a secret can you keep it … ?
Oh … elle me joue l'amnésie passagère. Si ce n'est pas mignon, ça ! Et l'Oscar de la meilleure actrice revient à … « Lana Mc Gulicuty » dans « Hein, quoi ? Qui êtes-vous ? ». Ahalala, je crois qu'on s'ennuie moins devant du théâtre Nô. Remarque je lui tire mon chapeau à la miss. La situation pour elle est plus qu'épineuse, et malgré tout son interprétation sonne juste, à deux ou trois mimiques près peut-être. Je dois reconnaître que c'est grisant de t'avoir à porter de main et de pouvoir faire joujou avec toi comme un chaton le ferait avec une pelote de laine. Je ne sais vraiment pas ce qui me retiens de tout faire capoter. Mère dit qu'on guérit toujours d'une blessure d'amour propre, sauf que hélas mon ego est bien trop démesuré pour pouvoir pleinement cicatriser. Hum, tout bien réfléchi, si, je sais ce qui me retiens. Aussi curieux que cela puisse paraître, j'aimerais autant que faire se peut éviter de faire trop de vagues alors que je viens tout juste de débarquer ici. Si j'ai quitté le tumulte de Taïwan, ce n'est certainement pas pour me retrouver de nouveau dans l’œil du cyclone. Toutefois, une opportunité comme celle qui s'offre à moi en ce moment, ça ne se refuse pas, et surtout, ça ne se présente jamais deux fois ! Oh, tu prends le risque de venir t'asseoir à côté de « Monsieur Couche-toi-là » ? Soit tu as petit côté masochiste, soit tu aimes vivre dangereusement chérie ! Hum, quoi que ce soit, en tout cas ça me plaît ! Tu es peut-être digne d'intérêt finalement « Lana » … . Aller, vas-y envoie, je suis tout ouï. Qu'as-tu à me dire ? Oh mais c'est qu'elle sort les griffes mon petit kitty-cat ! Grrrr ! Parfait, dans ce cas, let's have some fun, hahaha ! « Ooooh, je suis ravi de me rappeler à ton bon souvenir … ! Venant toi, je n'en espérais pas tant. C'est vraiment bizarre que … . Qu'est-ce que tu as à t'agiter comme ça ? Tu convulses … ? Ah, j'ai la voix qui porte trop, hein ? ». Ouais … je suis né avec un organe vocal puissant, malheureusement, faudra t'y faire. Rah, ok c'est bon, je vais baisser d'un ton. Peut-être qu'au moins après cela tu arrêteras de me regarder comme si j'avais tué ton lapin nain. Le moins qu'on puisse dire, c'est que les retrouvailles sont fraîches. En même temps, elle n'allait pas me sauter au cou et faire des youyous ! Enfin voyons ma bibiche, ce n'est que moi : Kuan. « Le Grand Horizontal », haha ! Bon, on va reprendre là où on s'est quitté, à savoir Tokyo deux ans plus tôt.
« Voilà, c'est mieux comme ça ? Hum, t'étais quand même plus heureuse de me trouver il y a deux ans, je me trompe ? J'étais le laisser-passer parfait pour ce gala de bienfaisance, hein ? Quelqu'un de connu dans la haute société asiatique, qui présente bien et qui parle couramment japonais. Si j'avais séché mes cours de LV2, jamais je n'aurais pu te présenter à ce promoteur immobilier. Rah, comment s’appelait-il déjà … ? Ah oui, Yoshihito Takahara. Escort et entremetteur ... j'avais vraiment fait fort ce soir là, hahaha ! ». Ce qui a été plus fort encore, c'est le joli petit pécule que j'ai amassé à la fin de cette soirée. On peut dire que j'ai été un bon investissement pour toi, non ? Certes j'ai demandé une somme folle pour que tu puisses « ferrer le poisson », mais je suis convaincu que ça en valait la chandelle et qu'au final, toi et « Monsieur Mc Gulicuty » avaient quitté le pays du soleil levant les poches remplies de millions et millions de Yens. La question que je me pose c'est, est-ce que aux yeux de la loi ça fait de moi votre complice ou non ? Rah et puis on s'en fiche après tout ! Ça y est, c'est reparti ! « Les yeux de merlan frit : volume 2 » ! Tu crois que je bluffe, hein ? Très bien, laisse moi te prouver que j'ai quelques biscuits en réserve ! « Qu'est-ce qui me fait croire qu'il y a quelqu'un d'autre, hein ? Laisse moi replanter le décor. Nous sommes donc en 2014 à Tokyo, par une douce nuit estivale de Juillet dans le quartier Ginza, là où crèchent tout les gros bonnets. Ma journée de travail s'achève, mais j'ai décidé de faire des « heures sup' » avec un trader de la bourse tokyoïte. Depuis son penthouse au sommet d'un gratte-ciel de près de vingt étages, j'ai une vue imprenable et un panorama du tonnerre sur tout le quartier. Quand soudain, oh surprise, qui vois-je dans l'immeuble d'en face ? Yoshihito Takahara et Mademoiselle Mc Gulicuty. Elle est divine dans cette longue robe de satin rouge Valentino et gantée de ces ravissants gants de soie blanc. Lui, il porte un horrible complet bleu que je ne donnerais même pas à l'armée du salut ! Pendant que je m'adonne à quelques polissonneries avec mon « ticket repas » du jour, j'en profite pour observer par moment discrètement du coin de l’œil ce qui se trame en face. Ils sortent. Endimanchés de la sorte, je me dis qu'ils vont sûrement à l'opéra où l'on y joue la dernière de « Adieu, ma concubine ». Ils partent. Seulement, quinze petites minutes plus tard, c'est le drame ! ».
« La lumière se rallume. Déjà de retour ? Non, ce n'est pas eux, mais un type caucasien, assez séduisant je dois dire, et ce malgré la distance qui me sépare de lui. Il est entrain de mettre à sac la propriété. C'est rapide, il sait ce qu'il veut et ne perd pas de temps. Coïncidence ? Je ne crois pas ! Ma curiosité piquée au vif, je décide de rester après mon « service » rien que pour voir la réaction du drôle de couple. Deux heures plus tard, ils sont de retour. Lui est choqué et abattu. Mademoiselle Mc Gulicuty, quant à elle, semble s'en contrefiche comme de sa première paire d’escarpins. Pire, encore, elle semble ravie. Bizarre … . Alors oui, je ne suis peut-être pas très fin, mais quand on me met les points sur les « i », je finis par avoir des lueurs ! Le bel Arsène Lupin et « Mademoiselle » sont de mèche, ça ne fait aucun doute. Les Bonnie & Clyde des temps modernes ! ». Ça va ? Ça te suffit ou je développe ? Ouais vu l'expression que prend ta belle frimousse et la façon dont tu lèves la main pour me signifier de me taire, j'en conclu que tu ne souhaites pas en entendre davantage. Aller, petite pause et silence dramatique pour instaurer un semblant de panique. J'admets que tu portes très bien le masque et que tu sais joliment dissimuler tes émotions « Lana ». Tu est sûre qu'il n'y aurait pas un semblant de sang asiatique qui coule dans tes veines ? Hahaha ! Sur ce, venons en à un sujet bien plus intéressant : moi évidemment ! « Oh tu lis en moi comme dans un livre, je ne peux décidément rien te cacher … ! Gagner son pain à la sueur de ses reins c'est bien, mais c'est encore mieux quand on a le carnet d'adresses qui va avec. Je suis ici depuis peu. Je ne dirais pas que les affaires ne vont pas forts, mais il faut que le bouche à oreille fasse son œuvre. Toutefois c'est long. Trop long à mon goût. ».. TILT ! Oh j'ai une idée ! Vite réfléchissons à la meilleure façon d'amener la chose. Tu me détestes, je t’exècre tout autant, et pourtant il va falloir « cohabiter ». C'est bien connu : « Garde tes amis près de toi et tes ennemis encore plus près. ». Par ailleurs, je n'ai pas tellement de temps de partir en quête des Crésus parisiens. Il faut que je me focalise pleinement sur ce casting échafaudé par le magazine Vogue. Et si … . Hum, ça pourrait peut-être marcher. Aller, je me lance. Après tout, qui ne tente rien n'a rien. N'ai pas peur, si je me rapproche de toi, c'est uniquement pour ne pas avoir à hausser la voix d'avantage. Tiens, qu'est-ce qui est marqué sur ce joli badge ?
« « Amber », hein ? C'est joli. J'ai connu un ladyboy à Bangkok qui s’appelait Amber … . Du chantage ? Ooooh quel vilain mot ! Mais c'est une bonne idée tiens, je n'y avais pas pensé ! Et pourtant, Dieu sait que c'est bien mon style. Bon écoutes, tu me connais un peu, pas vrai ? Tu sais que lorsque j'ai un os à ronger, je ne le lâche plus. Ça serait dommage qu'un grain de sable vienne gripper ta, enfin je devrais plutôt dire votre mécanique bien huilée, à toi et ton Tarzan. Au lieu de s'autodétruire et de s’entre-tuer, si on essayait plutôt de se neutraliser mutuellement façon URSS et États Unis pendant la guerre froide ? » Tu me suis toujours, « Amby » ? Super, parce qu'on va passer la seconde maintenant ! Ah tiens, tes beaux yeux de jade se teintent maintenant d'une pointe d'agacement. Waaa, eh bah chapeau melon l'artiste ! Passer de l'embarras à la détermination en si peu de temps, ce n'est franchement pas donné à tout le monde. Je sens que tu boues et que tu fulmines. Bref, tu deviens une femme comme je les aime. Tu as de la ressource finalement. Si on était parti sur de bonnes bases tout les deux, peut-être qu'on n'en serait pas là aujourd'hui. Hélas, tu n'as pas été des plus sympathiques avec moi il y a deux ans de cela. Résultat des courses, je t'ai à présent dans le nez. Et lorsque j'ai quelqu'un dans le nez, mieux vaut ouvrir les parapluies, haha ! Parfait, maintenant il est temps de négocier les clauses du contrat. Un contrat qui risque plutôt de prendre des allures de pacte de non agression. « Voilà comment je vois les choses. Tu as des cadavres dans tes placards, et j'en ai dans les miens, si je puis m'exprimer ainsi. Je te promets donc de garder le silence quant à tes « activités ». En échange, je veux des noms, et tant qu'a faire des noms de mâles aux porte-feuilles bien garnis. Je suis convaincu que tu sais qui ils sont et où ils sont. Tout ce que je veux, ce sont des noms et des coordonnés. Le reste, j'en fais mon affaire. Et attention, ne t'avises pas de me refourguer des tuyaux en carton sinon … pchit, je mets le feu à la traînée de poudre qui te suit, et tu nous feras un joli remake de Milla Jovovich dans « Jeanne d'Arc » de Luc Besson, hahaha ! Je te demande également de faire preuve de discrétion au sujet de mes « petites activités nocturnes » comme tu dis. L'homme de compromis que je suis me dit que ton doux et charmant silence a un prix. Je t'écoute, quelles conditions souhaites tu apposer à notre petit deal … « Amber » ! .
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Sujet: Re: Je ne dis rien, je ne vois rien, je n'entends rien ... ♠ Amber 19/12/2016, 12:22
Je ne dis rien, je ne vois rien, je n'entends rien... × ft. KUAN-YI & AMBER
Si Meghan et son cher et tendre changeaient régulièrement de ville, voire de pays, c’était justement pour ne courir aucun risque. Ils ne voulaient pas faire de vagues, ni créer le moindre doute auprès des personnes qu’ils avaient pu côtoyer au cours de leurs arnaques. A chaque fois, ils se fondaient dans la masse, se rapprochaient de leur cible et lui soutiraient ce qu’ils voulaient, l’air de rien, laissant croire à un cambriolage, ou tout simplement au hasard. En effet, lorsqu’ils ne volaient pas quelques biens de valeurs chez leurs cibles, ils se débrouillaient pour en obtenir de l’argent. Meghan trouvait un prétexte pour demander de l’argent à l’homme qu’ils avaient prit pour cible - problème de santé, dette, etc - et, peu de temps après avoir reçu la somme en question, trouvait une excuse pour le sortir de sa vie et se barrer avec l’argent récupéré. Jusqu’à présent, leur petit manège avait plutôt bien fonctionné. Et c’était bien pour cela qu’ils pouvaient continuer… Mais ce jour-là, face à cette ancienne connaissance, la jeune femme n’en menait pas large. Jamais elle n’aurait pensé recroiser un jour Kuan-Yi. Et, bien qu’au cours des différentes arnaques, ils avaient croisé pas mal de monde, elle se souvenait parfaitement du jeune homme. A l’époque, elle avait fait appel à ses services pour l’accompagner dans une soirée mondaine, l’occasion pour elle de mettre le grappin sur un riche promoteur immobilier. Et clairement, elle n’avait pas été très tendre avec le jeune homme. Et voilà maintenant qu’il avait visiblement assemblé toutes les pièces du puzzle, devinant les agissements de la belle… « Ooooh, je suis ravi de me rappeler à ton bon souvenir … ! Venant toi, je n'en espérais pas tant. C'est vraiment bizarre que … . Qu'est-ce que tu as à t'agiter comme ça ? Tu convulses … ? Ah, j'ai la voix qui porte trop, hein ? » Et en plus, il fallait qu’il fasse du zèle. C’était le genre d’attitude qui insupportait Meghan. Elle lui lança un regard noir. Il était hors de question qu’elle se fasse démasquer à cause de lui. Cet homme qu’elle n’avait côtoyé que durant quelques malheureuses heures, deux ans auparavant. « Voilà, c'est mieux comme ça ? Hum, t'étais quand même plus heureuse de me trouver il y a deux ans, je me trompe ? J'étais le laisser-passer parfait pour ce gala de bienfaisance, hein ? Quelqu'un de connu dans la haute société asiatique, qui présente bien et qui parle couramment japonais. Si j'avais séché mes cours de LV2, jamais je n'aurais pu te présenter à ce promoteur immobilier. Rah, comment s’appelait-il déjà … ? Ah oui, Yoshihito Takahara. Escort et entremetteur ... j'avais vraiment fait fort ce soir là, hahaha ! » Heureusement pour elle, lors des différents coups menés avec Ez’, Meghan avait appris à être une assez bonne comédienne. Malgré la discussion, elle affichait toujours un visage - presque - serein. Seul son sourire avait totalement disparu… Bordel, s’il décidait de l’ouvrir, il pouvait clairement l’envoyer en prison. Elle, et peut-être même Ezeckyel.
Ce qui intriguait surtout la serveuse, c’était comment il avait pu tout découvrir. Il l’avait juste accompagné durant cette soirée et présenté à Yoshihito Takahara. Comment avait-il pu ce qu’elle avait réellement fait et surtout, comment avait-il du découvrir qu’il y avait quelqu’un d’autre mêlé à cela ? « Qu'est-ce qui me fait croire qu'il y a quelqu'un d'autre, hein ? Laisse moi replanter le décor. Nous sommes donc en 2014 à Tokyo, par une douce nuit estivale de Juillet dans le quartier Ginza, là où crèchent tout les gros bonnets. Ma journée de travail s'achève, mais j'ai décidé de faire des « heures sup' » avec un trader de la bourse tokyoïte. Depuis son penthouse au sommet d'un gratte-ciel de près de vingt étages, j'ai une vue imprenable et un panorama du tonnerre sur tout le quartier. Quand soudain, oh surprise, qui vois-je dans l'immeuble d'en face ? Yoshihito Takahara et Mademoiselle Mc Gulicuty. Elle est divine dans cette longue robe de satin rouge Valentino et gantée de ces ravissants gants de soie blanc. Lui, il porte un horrible complet bleu que je ne donnerais même pas à l'armée du salut ! Pendant que je m'adonne à quelques polissonneries avec mon « ticket repas » du jour, j'en profite pour observer par moment discrètement du coin de l’œil ce qui se trame en face. Ils sortent. Endimanchés de la sorte, je me dis qu'ils vont sûrement à l'opéra où l'on y joue la dernière de « Adieu, ma concubine ». Ils partent. Seulement, quinze petites minutes plus tard, c'est le drame ! » Instinctivement, Meghan serra un peu plus la mâchoire, comprenant qu’il avait clairement du être témoin de certaines choses… qu’il n’aurait jamais du voir. « La lumière se rallume. Déjà de retour ? Non, ce n'est pas eux, mais un type caucasien, assez séduisant je dois dire, et ce malgré la distance qui me sépare de lui. Il est entrain de mettre à sac la propriété. C'est rapide, il sait ce qu'il veut et ne perd pas de temps. Coïncidence ? Je ne crois pas ! Ma curiosité piquée au vif, je décide de rester après mon « service » rien que pour voir la réaction du drôle de couple. Deux heures plus tard, ils sont de retour. Lui est choqué et abattu. Mademoiselle Mc Gulicuty, quant à elle, semble s'en contrefiche comme de sa première paire d’escarpins. Pire, encore, elle semble ravie. Bizarre … . Alors oui, je ne suis peut-être pas très fin, mais quand on me met les points sur les « i », je finis par avoir des lueurs ! Le bel Arsène Lupin et « Mademoiselle » sont de mèche, ça ne fait aucun doute. Les Bonnie & Clyde des temps modernes ! » Inutile de lutter, il en savait trop. Même si, évidemment, il n’avait aucune preuve formelle, son simple témoignage pouvait causer quelques ennuis au fameux couple. Elle hocha vaguement la tête. « Et dire que les escorts sont réputés pour n’être que des corps sans cervelle… Tu es plus futé que je le pensais. » Etait-elle en train d’avouer ? Oui, à demi-mots. Elle ne pouvait pas le dire clairement, mais il avait vu juste et le savait. A quoi bon lutter ? « Mais… Si nous sommes bien l’horrible couple que tu as dépeint, tu n’es pas inquiet pour toi-même ? Après tout, tu serais donc un témoin de nos agissements… et la meilleure solution pour nous serait de te faire taire. Définitivement. Si tu as vu juste, nous sommes des escrocs… Mais qu’est-ce qui te dit que nous ne serions pas pire que ça ? » demanda-t-elle, un vague sourire au bout des lèvres. Non, ce n’était pas des menaces, mais elle essayait de reprendre le dessus en lui montrant qu’il venait potentiellement de se mettre en danger. Après tout, si elle et Ez’ étaient des tueurs, ils pourraient tout à fait vouloir se débarrasser de lui. Evidemment, jamais ils ne tueraient quelqu’un… Jamais elle ne laisserait faire ça. Mais l’asiatique n’était pas censé le savoir… Puis, dans l’immédiat, l’escort semblait plutôt vouloir négocier. « Oh tu lis en moi comme dans un livre, je ne peux décidément rien te cacher … ! Gagner son pain à la sueur de ses reins c'est bien, mais c'est encore mieux quand on a le carnet d'adresses qui va avec. Je suis ici depuis peu. Je ne dirais pas que les affaires ne vont pas forts, mais il faut que le bouche à oreille fasse son œuvre. Toutefois c'est long. Trop long à mon goût. » Elle plissa légèrement les yeux, essayant de comprendre où il voulait en venir. Ils allaient devoir travailler ensemble ? Ahah, quelle blague !
« « Amber », hein ? C'est joli. J'ai connu un ladyboy à Bangkok qui s’appelait Amber … . Du chantage ? Ooooh quel vilain mot ! Mais c'est une bonne idée tiens, je n'y avais pas pensé ! Et pourtant, Dieu sait que c'est bien mon style. Bon écoutes, tu me connais un peu, pas vrai ? Tu sais que lorsque j'ai un os à ronger, je ne le lâche plus. Ça serait dommage qu'un grain de sable vienne gripper ta, enfin je devrais plutôt dire votre mécanique bien huilée, à toi et ton Tarzan. Au lieu de s'autodétruire et de s’entre-tuer, si on essayait plutôt de se neutraliser mutuellement façon URSS et États Unis pendant la guerre froide ? » Mmmh, elle n’avait pas trop le choix de toute façon. Elle leva légèrement la tête, le laissant continuer son discours. « Voilà comment je vois les choses. Tu as des cadavres dans tes placards, et j'en ai dans les miens, si je puis m'exprimer ainsi. Je te promets donc de garder le silence quant à tes « activités ». En échange, je veux des noms, et tant qu'a faire des noms de mâles aux porte-feuilles bien garnis. Je suis convaincu que tu sais qui ils sont et où ils sont. Tout ce que je veux, ce sont des noms et des coordonnés. Le reste, j'en fais mon affaire. Et attention, ne t'avises pas de me refourguer des tuyaux en carton sinon … pchit, je mets le feu à la traînée de poudre qui te suit, et tu nous feras un joli remake de Milla Jovovich dans « Jeanne d'Arc » de Luc Besson, hahaha ! Je te demande également de faire preuve de discrétion au sujet de mes « petites activités nocturnes » comme tu dis. L'homme de compromis que je suis me dit que ton doux et charmant silence a un prix. Je t'écoute, quelles conditions souhaites tu apposer à notre petit deal … « Amber » ! » Arquant un sourcil, Meghan appuya son menton dans le creux de sa main en réfléchissant. Ses conditions ? Elle n’en voyait pas spécialement, leur plan était déjà rodé et elle ne voyait pas en quoi il pouvait l’aider… Quoi que… « Tu crois vraiment qu’on a une liste ou des dossiers sur tous les gros portefeuilles du coin ? On n’a pas vraiment besoin d’avoir autant de contacts… Un seul nous suffit. Après, disons que ce serait de la gourmandise… Et puis, disons que les infos qu’on récupère en faisant du repérage, on évite de les garder. Dans l’hypothèse où quelqu’un aurait des doutes et balancerait tout aux flics, tu vois… » Ce n’était que la stricte vérité. Ils ne frappaient qu’une fois dans une ville et ne gardaient donc que les infos concernant leur « cible ». Et tout le travail préalable, pour trouver un homme plutôt riche, n’était pas conservé, pour des raisons de sécurité… « Mais bon, en cherchant un peu et avec ce que je vois ici, je devrais pouvoir te donner quelques noms… Et en ce qui concerne mes conditions, hormis ton silence, je ne veux qu’une chose; que tu te débrouilles pour me présenter ou me permette d’approcher une certaine personne… Je ne veux pas en dire plus ici mais disons que grâce à tes - futurs - contacts et tes activités, tu devrais pouvoir me permettre de l’approcher. »
Sujet: Re: Je ne dis rien, je ne vois rien, je n'entends rien ... ♠ Amber 29/12/2016, 20:54
Amber & Kuan-Yi
Got a secret can you keep it … ?
Aller Amber, vas-y annonce la couleur. La balle est à présent dans ton camps. Il ne tient donc qu'à toi de transformer l'essai en m’assénant le coup de surin. Le moment est venu de me prouver que tu n'es pas la petite biche aux abois attendant l'hallali du chasseur. Je te le dis quand même au cas où tu aurais été tentée de le faire, mais inutile de prendre des pincettes avec moi. Au contraire, je te préfère quand tu es furibonde et hors de toi, tu as presque l'air d'une personne normale dans ces cas de figures. Plus ça va, et plus je me dis que tu es du genre passive agressive. Un peu comme moi. Hum, tout bien réfléchi, non pas exactement. En vérité, je ne suis passif que dans certaines situations bien précises. Et encore, il faut que je sois dans un bon jour et parfaitement disposé ! Ahem, passons. J'admire ton aplomb. Tu restes inébranlable telle une Madone en albâtre. Tes beaux yeux d’émeraudes sont un peu comme l'infinie : il y a dans leur expression quelque chose qui est à la fois attirant et inquiétant. L'atmosphère devient électrique. Son regard plus noir que l'enfer me fait l'effet d'un serpent descendant le long de ma colonne vertébrale et décidant de lover son longiligne corps glacé dans le creux de mon échine. C'est … jouissif comme sensation. Tout ceci me procure un incroyable shoot d'adrénaline. Prends garde « Amber », à ce rythme là, tu vas devenir ma cam et je ne pourrais plus me passer de toi, hahaha ! Je te reconnais, comment dire … certaines qualités qui me plaisent bien. Tu es froide, mesurée et tu sais habillement mener ta barque. Pour le dire autrement, tu as des atouts non négligeables qui pourrait faire de toi une escorte de choix. Enfin bon ne t'emballes pas non plus. Rome n'a pas brûlé en un jour comme on dit. Et puis, vu le si peu de considération que tu m'as témoigné jusqu'à présent, je doute que cela te tente. Je ne demande ni l’aumône ni la charité. Encore moins une coupe ou une médaille. Juste un peu d'égard. Au lieu de ça, je n'ai eu le droit qu'à un dédain monstre et une attitude condescendante prodigieuse. Tu t'es arrêtée à l'image de « la pute » et tu n'as même pas cherché à un seul instant à gratter le vernis pour voir ce qu'il y avait en dessous. C'est bien là ton erreur, car moi je l'ai fait. Cela m'a permis de te percer à jour, même si tu te démènes comme une belle diablesse pour me convaincre du contraire.
Ah, tes jolies lèvres rouges sang se décèlent. Vas-y tu peux y aller, je serai fort. Tu sais, tu sais que je peux tout entendre, partir, rester ou même me rendre, que le ciel là-haut m'enteeeeende ! Waaa, dit-donc ça claque sa mère ! Ça pourrait faire une superbe chanson. Co-comment ? C'est déjà fait ? Eh bah comme quoi ils sont allés plus vite que prévu ! « Un corps sans cervelle » … . Haha ! Ah on peut démarrer comme ça, c'est une possibilité ! « Un corps sans cervelle », ça permet de voir venir et ça donne de la profondeur, hein ! Alors allons-y, oh oui je crois effectivement que je suis un corps sans cervelle. Mais tu sais que … tu es une belle coquille vide aussi ! Oh attend 'tend 'tend Morticia pas si vite. Laisse moi le privilège de te renvoyer l'ascenseur. « Ah venant de toi, je prends ça comme un compliment. Cela relève d'autant plus du mérite puisqu'en temps que escort et mannequin, le risque de déficience mentale était donc double … ! J'admets que tu es toi aussi une femme intelligente. Bon en définitive, tu ne l'es pas, mais tu fais illusion ! ». Voilà, un partout balle au centre ! Vas-y poursuis, je t'en prie. Rah arrêtes de me regarder avec ces yeux qui lancent des éclairs ! T'imaginais quand même pas que j'allais dire amen à toutes tes paroles et tendre l'autre joue pour me ramasser une nouvelle rouste ?! Hum, elle n'a pas tout à fait tort. Si spoiler les grands de ce monde ne leur fait pas peur à elle et son Tarzan, il y a fort à parier que de les faire passer de vie à trépas ne leur pèserait guère sur la conscience. Non … . Hors de question que je perde la face une fois encore ! Il faut que je me remobilise. Pour commencer, je vais arrêter d'implanter mes ongles dans le cuir de mon carnet. Voilà. Bon maintenant, on desserre les dents mon grand. Parfait. Enfin, on se concentre sur sa respiration. Excellent. Bon maintenant réfléchissons peu, réfléchissons bien. Quel est le pourcentage de chance pour que cette ravissante « Amber » et son « souteneur » soit des escrocs. Hum, 95 % peut-être même plus. D'accord, et pour ce qui est d'être des assassins ? Hum, là ça se discute davantage. Pfff, 13 % voire moins. Toutefois, il est clair que c'est une éventualité à ne pas occulter d'office. Je devrais pourtant être habitué, ce n'est pas la première fois qu'on me menace de la sorte. Je ne compte plus le nombre de gars qui ont promis de me faire la peau si j'avais le malheur de révéler le secret de fabrication de leurs produits ou ce genre de truc.
Oui, ces queutards se laissent facilement aller aux confidences sur l'oreiller. Les hommes sont vraiment des coqs qui aiment se faire plaindre et parler d'eux pendant des heures. Mère dit toujours « Du moment que tu parviens à faire croire à un homme que c'est le plus beau, le plus riche, le plus drôle et le plus intelligent : tu as tout gagné ! ». Ouais, eh bien s'en est tel que je suis à présent victime de mon succès. Les doigts des mains et les orteils des pieds ne suffisent pas pour compter tout les types qui ont juré de me réduire au silence si je devenais trop bavard. Hum, je doute que tu rejoignes ma liste noire « Amber », mais je vais quand même garder une petite place au chaud pour toi et ton Tarzan par acquis de conscience. Mieux vaut prévenir que guérir, c'est bien connu ! « Ça me coûte beaucoup de le dire mais … tu as raison. Cependant, entre dépouiller les gens de tout leurs biens et leur faire ravaler de sang froid leur bulletin de naissance, il y a quand même une sacrée différence. Je ne t'apprends rien en disant que la police déploie beaucoup plus de moyens pour serrer un assassin plutôt qu'un escroc. Les peines encourues sont loin d'être les mêmes. Dix ans de taule contre la réclusion criminelle à perpette, c'est pas vraiment ce que j'appelle être logé à la même enseigne. Je doute que quelqu'un comme toi, qui prend tant de soin pour échapper aux mailles du filet des flics, se transforme en meurtrière. S'il y a un risque pour moi … eh bien je le prends. Tu me connais, j'aime vivre dangereusement ! ». C'est le moins qu'on puisse dire ! Je suis du genre à fumer la vie par les deux bouts et à vivre chaque jour comme si c'était le dernier. Le Carpe Diem, c'est mon leitmotiv. Si je dois mourir, je n'aurais aucun remord. Aucun regret. Enfin, presque aucun … . Je suis un indécrottable joueur. Tant que je gagne, je joue, et pour l'instant le flipper n'a pas fait TILT, l'écran n'indique pas « Game Over ». Mon argumentaire de tout à l'heure n'a pas eu le mérite de te décontenancer. Au contraire, j'ai bien l'impression que ma proposition, bien qu'urticante, t’amuse. C'est en tout cas ce que laisse croire la légère pointe d'ironie qui colore tes yeux de chat. Ah, on dirait bien que tu n'es pas spécialement chaude pour me servir de réservoir à chair fraîche, hein ? Prends garde à toi Catwoman !
Je te conseille vivement d'accepter avant que je ne me lasse et que je ne décide de révéler aux yeux de tous le pot-au-roses. Actives toi ! Je ne suis pas connu pour ma patience. Hein, hein … . Oui. Eh bah voilaaaa ! C'était pas si compliqué ! « Je me fiche pas mal de tout votre travail de « back office » à toi et ton homme. Tout ce que je te demande c'est de m'aider à me constituer une solide clientèle. Si comme tu le dis, le gibier se trouve dans ce café, alors je crois bien que nous serons amenés à nous revoir. Ne serait-ce que pour que tu me remettes la liste des habitués qui roulent sur l'or. Comme je te l'ai dit, le reste j'en fais mon affaire. Rassures-toi, je ne vais pas te demander un pourcentage sur toutes les choses que tu vas usurper. Je suis peut-être un salaud, mais je ne suis pas un monstre. Quoi que … . Non la vérité, c'est que je n'ai pas envie de baigner ainsi que d'avoir un lien de près ou de loin avec tes affaires douteuses. J'ai déjà suffisamment à faire avec les miennes. Inutile donc de charger d'avantage la mule. ». Bon, et bien c'est parfait ! Si tu peux me servir d’intermédiaire pour que je puisse me constituer un joli réseaux de « clients », c'est une affaire qui marche ! Aller, maintenant c'est à ton tour ! Je t'écoute. Par contre, je te le dis tout de go, n'essayes pas de me demander une commission sur mes « services », car c'est non d'avance. Est-ce que tu as la moindre idée du nombre de « Oooh oui … ! » que je dois simuler pour avoir tout ce blé ?! Car oui, je simule. Si ces mecs étaient des bons coups, ils ne s'encombreraient pas d'un escort, ça tombe sous le sens ! Bon ok, je veux bien consentir à faire un geste, mais ça ne sera pas du 50/50. Je suis peut-être un corps sans cervelle, mais je suis surtout un asiatique. Et à ce titre, je sais compter ! Moi aussi, j'ai tout un travail de « back office » à réaliser en amont. Le coiffeur, le visagiste, le barbier, les fringues : tout ça a un prix. Si tu me ponctionnes de 50 %, je ne peux pas m'y retrouver. Le mieux que je puisse te proposer à la rigueur, c'est un tiers. Alors oui, dit comme ça, c'est pas fendard, mais mit bout à bout, à la fin du mois, ça fait un joli petit pécule, tu peux me croire ! Hein ? Tu n'as pas d'exigences particulières ? Ah si quand même. Je me disais aussi, c'était trop beau pour être vrai. C'est tout !? Te présenter et t'aider à approcher « une certaine personne » … ?!
Non, c'est pas possible, c'est pour me faire une niche ! T'en gardes sous le pied, y a forcément autre chose. Non ? Hahaha, eh bah tope la grande. Adjugé vendu, on fait ça !« Hum … . C'est dans mes cordes. J’accepte. D'autant plus que ça a plutôt bien fonctionné il y a deux ans, donc pourquoi changer une équipe qui gagne ? Hahaha ! Tu sais ce qui serait cocasse ? C'est qu'au final, tu tombes vraiment amoureuse de cette « certaine personne » et que ton Tarzan soit le dindon de la farce. Loin de moi l'idée de foutre la merde ou de semer la graine de la discorde mais … . Est-ce que tu es certaine qu'il ne te doublera pas ou qu'il ne te laissera pas tomber ? Je ne sais pas ce qu'il en est, mais il serait peut-être plus sage que tu prévoies une issue de secours rien que pour toi au cas où ça sentirait le roussi ou que la situation s'envenimerait. Simple suggestion … . ».. Héhé, on dirait que je viens de mettre le ola à ton offensive chère « Amber ». Peut-être que ça n’aboutira pas, mais au moins j'aurais eu le mérite de tenter de immiscer le doute dans ton bel esprit. Si on était aux échecs, je pense qu'on pourrait appeler ça un gambit. Ah je crois vraiment que … . Quoi qu'est-ce que c'est encore ? Qu'est-ce que tu me veux ma bonne conscience ? Je croyais pourtant m'être débarrassé définitivement de toi il y a belle lurette ! Pfff, ouais t'as raison. Elle et moi dans le fond, on est un peu dans la même situation. Pommés, sans trop de repères et livrés à nous mêmes. Je pourrais peut-être … lui donner deux ou trois tuyaux. S'il y a bien une chose que je sais, c'est comment une personne peut paraître sous son meilleur jour et attirer tout les regards. « Tu ne devrais pas attacher tes cheveux. Ça … ça durcit tes traits. Ce qui est dommage car l'ovale de ton visage est d'une rare perfection. Ne pars pas sur des couleurs trop vives comme le rouge ou le bleu dur. Les hommes ont tendance à se sentir intimidés, impressionnés voire menacés par les femmes arborant de telles couleurs. Ils iront plus facilement vers une femme portant des couleurs pastels car elle leur paraîtra douce, attentionnée et à l'écoute. C'est le genre de truc auquel un jeune veuf est particulièrement sensible, enfin j'imagine. Pour ce qui est du maquillage … . Je n'ai rien à redire, tu te débrouilles comme une pro. Tu pourrais peut-être juste forcer un peu plus sur la terracotta. Le teint diaphane façon belladone de l'époque romantique, bon c'est pas mal, mais c'est plus tellement dans l'air du temps. Enfin bon, moi je dis ça, je ne dis rien. Je ne m'attends pas non plus à ce que tu suives à lettre mes conseils. Après tout, qu'est-ce que j'y connais aux femmes et aux hétéros ? »
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Sujet: Re: Je ne dis rien, je ne vois rien, je n'entends rien ... ♠ Amber
Je ne dis rien, je ne vois rien, je n'entends rien ... ♠ Amber