NOM : chesnais, nom de famille parfaitement français. tu es particulièrement fière de le porter et même si avec toi, il ne perdurera pas, t'es quand même heureuse de faire partie de cette merveilleuse famille. PRÉNOM : juline säde. c'est ce qui est écrit sur ta carte d'identité. le premier est un prénom que tes parents adoraient et qu'ils voulaient absolument que tu portes. c'est pas courant et ça te convient très bien. le deuxième a été un souhait de ta mère. ayant des origines finlandaises, elle voulait que tu portes le prénom de sa défunte tante. tu l'aimes bien ce prénom même si tu ne sais toujours pas, après toutes ces années, comment le prononcer. SURNOM : souvent, tes amis t'appellent ju, jul ou poupée parce qu'ils ont toujours pensé que tu ressemblait à une poupée de porcelaine. ça ne te dérange plus tant que ça même si au début tu avais du mal. ÂGE : vingt-six ans que tu as vu le jour. tu te rapproches dangereusement de la trentaine et tu n'aimes pas vraiment ça. déjà que quand t'as eu vingt-cinq ans tu as pleuré, tu n'oses pas imaginer à trente ce que ça te fera. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : tu as vu le jour le 11 avril 1990 à lyon. tes parents étaient en vacances là-bas et tu as pointé le bout de ton nez en plein milieu à trois semaines d'avance. ORIGINES : ton père est un pur français. il en est même d'ailleurs très fier de dire qu'il n'a pas fait de mélange jusqu'à lui. et puis y a ta mère, la finlandaise perdue en france qui est tombée amoureuse de ton père au premier regard. tu vas d'ailleurs souvent en vacances en finlande pour rendre visite à sa famille. ORIENTATION SEXUELLE : jusqu'à preuve du contraire, tu es hétérosexuelle. t'as pas vraiment envie d'essayer avec une fille pour savoir si c'est le cas ou pas. t'es très bien avec les hommes. STATUT CIVIL : c'est là que ça devient compliqué. tu es en couple. seulement, ce n'est pas un couple habituel. tu es la maîtresse de ton prof de littérature et tu es même enceinte de lui. pour le moment, tu ne lui as pas dit. tu as peur à vrai dire. ÉTUDES/MÉTIER : étudiante en dernière année de littérature spécialité édition. tu veux travailler dans l'édition et pourquoi pas même avoir ta propre maison d'édition. PASSION(S) : tout d'abord il y a la littérature. tu es une lectrice assidue et ton appartement est tellement rempli de livres que tu ne sais plus où mettre les nouveaux. tu lis en français et en finnois puisque ta mère t'as appris la langue. ensuite, tu adores tout ce qui remonte à ton enfance, comme les dessins animés. tu regardes des disney mais aussi des mangas des années 80 comme jeanne et serge, princesse sarah ect... tu ne rates jamais une occasion de les regarder. et pour finir ta dernière passion est la couture. tu adores coudre et il n'est pas rare de te voir porter des vêtements que tu as fabriqué toi-même. pourtant, tu n'as aucune envie de devenir styliste ou modéliste. c'est juste un plaisir. GROUPE : j'adore de dior. POSTE VACANT, SCÉNARIO, LIEN PRÉ-DÉFINI OU PERSONNAGE INVENTÉ : à moitié scénario à moitié inventé .

CARACTÈRE : la première chose que l'on pense de toi quand on te voit c'est que tu dois être douce. en effet, tu es la douceur incarnée. tu ne t'énerves pas facilement et tu es patiente, trop parfois. tu sais que ça te tueras un jour parce que tu attends, tu ne fais que ça tu attends. tu voudrais pouvoir dire que tu es indépendante, mais ce n'est pas vrai. tu es dépendante de ton amour pour lui. tu es protectrice encore une fois beaucoup trop. ceux que tu chéries sont souvent étouffés par tout ça. tu es franche, directe mais toujours polie. tu n'élèves jamais la voix même quand tu es en colère. d'ailleurs dans ces cas-là, tu peux paraître froide et méprisante. tu uses quelques fois de la violence pour régler les problèmes, surtout lorsque tu étais jeune. même si tu sais ce que tu veux dans la vie, tu restes quelques fois indécise et incertaine quant à ton avenir. quand tu aimes c'est toujours trop. tu te donnes toujours sans jamais rien attendre en retour... la preuve, tu n'attends même plus que lauri quitte sa femme pour toi. tu es une grande enfant et tu assumes pleinement ce côté de ta personnalité. même si on ne dirait pas, tu es ambitieuse. tu as de grands rêves pour toi, comme pour les autres. tu ne vois que le meilleur chez les gens. du coup, on dit souvent que tu es naïve.

TICS ET TOCS : la famille c'est ce qu'il y a de plus important pour toi. tes parents sont les premières personnes que tu as aimé et qui resteront à jamais dans ton coeur. il y a ensuite jaesun qui a une place particulière dans ton coeur. ce n'est que ton cousin, mais tu le considère plus comme un petit frère. et puis, celle qui a le plus d'impact dans ta vie c'est nonna. nonna c'est le nom que tu as donné à ta grand mère finlandaise quand tu n'arrivais pas à dire mamie. cette dame est tout simplement parfaite à tes yeux. tu lui demandes souvent conseil d'ailleurs avant de prendre une décision importante. + tu as gardé ton âme d'enfant, et il n'est pas rare les weekends de ta voir habillée d'un simple jogging, devant un dessin animé. avec jae vous faites la paire. des fois vous vous retrouvez même pour des journées devant vos dessins animés préférés. + tu es gourmande, tu le sais et tu l'assumes. tu ne peux pas t'empêcher de grignoter à toute heure de la journée. c'est devenu une habitude. dès que quelque chose de comestible passe à portée de ta main, tu le manges. heureusement, tu ne prends pas un gramme. + tu fumais entre cinq et sept cigarettes par jour. tu as arrêté du jour au lendemain quand tu as appris que tu étais enceinte. pas question d'enfumer les poumons de ton bébé. oui parce que même si t'as peur de la réaction de lauri, il n'a jamais été question de ne pas mener la grossesse à terme. + le jus de pomme c'est ta drogue. pas de café ni même de thé pour te remettre sur pied. non, un bon verre de jus de pomme et t'as retrouvé ton énergie. + ton sourire est contagieux. tu l'as toujours aux lèvres et il est rare que tu fasses la tête. quand ça arrive, c'est que c'est lié à ta famille ou lauri. toi tes problèmes, tu les regardes, les examines calmement avant de t'en débarrasser s'ils t'incommodent trop. + tu n'es pas adepte du maquillage et pourtant, nonna a toujours dit que tu avais de superbes lèvres. alors, tu les mets en valeur, mais attention jamais rien de trop voyant. un petit rouge à lèvres nude ou pêche ou toute autre couleur claire et le tour est joué. il t'arrive de te maquiller les yeux aussi pour rendre ton regard encore plus intense. + ta peau est très sensible au chaud comme un froid, tu as donc toujours de la crème pour les mains et pour le visage dans ton sac à main. d'ailleurs en parlant de ça, il est toujours rempli de tout un tas de truc. les gens n'ont qu'à demander et tu le sors de ton sac. + tu as une peur phobique des araignées. tu ne supportes pas ces petites bêtes même si elles sont minuscules. ta phobie est tellement incontrôlable que tu peux te mettre à pleurer et crier dès que tu en vois une. t'essaies de te contrôler, mais c'est dur. +quand tu es stressée, tu fais de l'exéma. tu te grattes surtout la tête et l'intérieur des coudes. c'est donc facilement visible si on te connait un minimum. + toi qui aime tant lire, tu te balades toujours avec un livre sur toi. tu es une lectrice assez rapide. ça a toujours eu le don d'impressionner nonna. tu peux lire en français et en finnois.

QUEL EST L'ENDROIT QUE TU PRÉFÈRES A PARIS ? tu as tendance à dire que c'est l'université, parce que c'est que là que tu vois le plus souvent l'homme que tu aimes. seulement, il n'y a pas que là. tu te sens chez toi, n'importe où, où se trouve un membre de ta famille.  QU'EST-CE QUI TE PLAÎT LE PLUS DANS LE FAIT DE VIVRE ICI ? ta famille bien entendu. tu ne pourrais pas quitter paris et ce même si tu rêverais de te rapprocher de nonna. seulement, laisser tout le monde derrière toi est impensable. ET CE QUI TE PLAÎT LE MOINS ? c'est étouffant paris. même si tu adores cette ville, tu te sens vite étouffée dans cette pollution et la grisaille. tu aimerais que ce soit aussi beau que la finlande. POUR FINIR, DÉCRIS LA CAPITALE EN TROIS ADJECTIFS : étouffante, romantique, excentrique.

« NONNA ! NONNA ! NONNA ! » cries-tu devant la maison de ta grand-mère. Ta mère te fait les gros yeux alors que tu lui souries innocemment, comme si ce n’était pas toi qui avait poussé ces hurlements pour appeler Nonna. C’est pas ta faute si ça fait plus d’un an que tu ne l’as pas vu. Elle, elle ne peut pas venir en France. Elle est malade, t’as pas trop compris d’où, mais tu sais que c’est dangereux pour elle de prendre l’avion. Alors, t’es toujours excitée comme une puce quand tu vas enfin voir ta grand-mère que tu aimes tant. Bien entendu, il n’y a pas de préférence. Tu aimes tes grands parents du côté de ton père aussi, mais Nonna, c’est différent. Tu ne sais d’ailleurs pas toi-même comment le décrire. En tout cas, tu ne fais pas cas du regard de ta mère et tu rentres dans la maison de Nonna avec un grand sourire avant de te jeter dans ses bras. Elle te réceptionne tant bien que mal alors qu’un sourire s’affiche sur ses lèvres. Elle dépose même un baiser sur ton front. « Tu m’as manqué Nonna. » dis-tu dans un finnois parfait. Tu sens ses bras se resserrer contre ton petit corps frêle et tu ne peux pas empêcher les larmes de couler sur ton visage de porcelaine. C’est fou ce qu’elle a pu te manquer : elle, son odeur, ses câlins, ses bisous. Tu l’aimes plus que tout ta Nonna. Une fois les retrouvailles finies, tout le monde rentre dans la maison et vous vous asseyez dans le séjour pendant que Jutta, la femme qui s’occupe tous les jours de ta grand-mère s’affaire en cuisine pour que tout soit prêt. Elle vous a même amené du thé et du café et pour toi une tasse de jus de pomme. Tes petits yeux parcourent la pièce et impriment chaque détail dans ton esprit. T’as l’impression que beaucoup de choses ont changé depuis l’an passé alors qu’en fait pas du tout. Tu ne prêtes pas du tout attention aux conversations des grands, parce que tu t’en moques et que t’es plus occupée à te faire une image mentale de la pièce pour te la remémorer quand tu ne te sentiras pas bien. Tu te lèves pour faire le tour de la salle à manger et passe ta petite main sur tous les objets que tu trouves. T’as envie de déposer ton odeur, ta présence sur tous les bibelots de ta grand-mère histoire qu’une fois ton séjour fini ici, elle ait quelque chose à toi. Tu sais que c’est débile et que ça fonctionne pas comme ça, mais tu aimes à penser qu’une fois que tu seras partie, si elle s’ennuie de toi, elle n’aura qu’à regarder un de ces trucs que tu as touchés pour que tu sois avec elle instantanément dans la pièce. « Juline, et toi comment tu vas ? L’école ça se passe bien ? » La voix de Nonna te fait quitter tes pensées et ton exploration. Tu te rapproches d’elle un grand sourire sur les lèvres. Tu as toujours aimé le son de sa voix. Elle t’apaise, te donne un sentiment de sécurité. Tu ne saurais pas comment expliquer mais cette voix, tu la reconnaitrais parmi des centaines. « Je vais bien Nonna merci. Bah l’école, c’est l’école. J’aime pas les maths… et puis le français c’est compliqué à apprendre. Ils ont tout un tas de règles bizarres. » dis-tu à voix basse comme si tu te confessais parce que tu as fait une bêtise. Mais c’est pas ta faute si le français et ses règles trop compliquées ne t’aident pas à avoir de bonnes notes. En fait, il faudrait plutôt dire que tu n’aimes pas vraiment l’école. Mais ça, hors de question que tu l’admettes devant tes parents. Sans être totalement stricts ou sévères avec les études, ça a quand même une place très importante pour eux. Donc, tu tais ce sujet sensible. Cependant, avant que quelqu’un ait pu rebondir sur tes paroles concernant l’école, tu viens précipitamment près des genoux de Nonna et y poses ta tête avant de reprendre d’une voix enjouée. « Tu sais que je vais avoir un petit frère Nonna ? » Aussitôt ta grand-mère ouvre de grands yeux ronds surprises par ta révélation tout en fixant sa fille et son gendre.  Tu ne lui laisses pas le temps de poser des questions que tu as déjà enchainé. « Tonton et Tatie ne peuvent pas avoir d’enfants, du coup, ils ont décidé d’adopter. C’est un petit garçon. Je l’aie vu, il est trop mignon. Bon c’est mon cousin, mais il est tellement à croquer que je voudrais qu’il soit mon frère. Du coup, j’ai demandé à le voir souvent comme ça on sera super proches. » Dans tes yeux on voit des étoiles se balader tandis que tu parles de ce futur cousin. Pour le moment, tu n’as vu que des photos, mais tu l’aimes déjà ce petit. T’as envie qu’il se sente bien dans sa nouvelle famille en France, alors tu vas tout faire pour que ce soit le cas. Quitte à toujours veiller sur lui et à en devenir étouffante. Tes parents éclatent de rire et Nonna te regarde les yeux emplis de tendresse. Toi tu ne fais que leur sourire, excitée et impatiente à l’idée de rencontrer ce cousin qui vient de très loin.

« Laissez le tranquille, bande d’abrutis. » Tu te précipites vers Jaesun, en serrant les poings. Sur ton visage on ne peut pas voir ta colère. Tu n’es pas très expressive avec les sentiments négatifs. Pourtant, on peut le ressentir dans tout ton être. Ces petits cons qui s’en prennent à ton cousin vont le regretter. Tu arrives enfin à leur niveau et tu te places entre eux et Jae. Tu ne peux pas cautionner qu’on s’en prenne à lui juste parce qu’il n’a pas les mêmes goûts que les autres ou simplement parce qu’on ne te croit pas quand tu dis que vous êtes de la même famille. Il a beau avoir été adopté, tu l’aimes comme s’il était de ton propre sang, et ça, ça compte plus que n’importe quoi. Celui qui semble être le chef de la bande s’approche de toi, un sourire mauvais sur le visage. Tu n’as pas peur d’eux. Toi, ta seule peur ce sont les araignées et il n’a pas la gueule d’une araignée. Si tu devais le décrire comme un animal, tu dirais qu’il ressemble plus à un porc qu’autre chose. Il attrape alors ton chemisier, le froissant au passage et plante son regard dans le tien. Tu le soutiens, pas prête à perdre cette guerre des regards. Tu as beau être pacifiste, douce et gentille, quand on s’en prend à ta famille, c’est fini. Tu ne ressembles plus à la Juline Chesnais que tout le monde connait. « Lâche moi maintenant. Tu vas le regretter sinon. » siffles-tu entre tes dents sans changer l’expression de ton visage. Ça a toujours été perturbant pour les autres de te voir t’énerver de la sorte, mais tu ne sais pas pourquoi, tu as toujours eu un visage aussi peu expressif quand tu te mets en colère ou que tu es triste. Le type te relâche alors sans rien dire et s’en va sans se retourner. Aussitôt, tous tes muscles se relâchent et tu soupires. Tu sais que tu n’étais pas de taille contre eux tous. Tu aurais pu l’être s’il avait été tout seul, mais là, ils étaient cinq. Du coup, t’es quand même soulagée quand c’est fini. Tu te retournes vers Jaesun et lui tend la main avec un sourire. « Tu vas bien ? T’as mal nulle part ? Tu peux te relever ? » demandes-tu inquiète qu’ils aient pu lui faire quelque chose de terrible. Tu le vois lever les yeux au ciel alors que tu le couves encore une fois comme une mère le ferait avec son enfant. « Arrête de me traiter comme un enfant Juline. » Ton sourire s’agrandit quand il te dit ça. C’est vrai que tu le traites comme un enfant parce que vous avez sept ans de différence et que tu te dois de le protéger. C’est ce que tu lui a murmuré à l’oreille quand tu l’as pris dans tes bras la première fois que tu l’as vu. Et depuis, tu n’as jamais failli à ta tâche. « Je sais, désolée Jae. Mais c’est plus fort que moi. Tu m’en veux pas hein ? » Encore une fois, tu le vois lever ses yeux au ciel et tu sais qu’il t’en voudra pas, tu l’exaspères juste un peu, comme une sœur pourrait le faire avec son petit frère. « Allez, rentre à la maison maintenant. Je dois rejoindre des copines en ville. » Tu déposes un baiser sur son front avant de le regarder partir. « J’ai cru qu’il n’allait jamais partir. » Cette voix te fait sursauter et tu retournes pour faire face à Pierre. Il s’agit du type sur lequel tu as flashé dans ta classe. En plus d’être canon, il est très intelligent. Le meilleur de la classe. Tu l’as jalousé quelques temps parce que n’arrivant qu’à la deuxième place ça te frustrait. Mais maintenant, tout ce que tu souhaites c’est qu’il te remarque. « Qu’est-ce que tu veux Pierre ? » Il ne s’embarrasse pas de te donner une réponse qu’il a déjà enchainé. « Tu sais que tu as beau agir en dure devant ton cousin, tu restes une fille. S’ils t’avaient tous attaqué en même temps qu’est-ce que tu aurais fait ? » Tu plantes ton regard dans le sien avec une lueur de défi. Il sait très bien ce que tu aurais fait. Tu n’aurais pas pu gagner s’ils l’avaient fait. « Je me serais débrouillée. T’en fais pas pour moi, je suis une grande fille. » Pierre se met à rire de ce que tu viens de dire et tu l’observes de travers. Tu croises les bras sur ta poitrine et tu fais une moue boudeuse comme lorsque tu étais petite. Ça a le don de le faire s’arrêter de te foutre de toi. Il s’approche alors rapidement de ton visage et dépose délicatement ses lèvres sur les tiennes dans un baiser chaste. Surprise, tu ne réagis pas et le laisses faire quand il se met à approfondir en forçant le barrage de tes lèvres pour venir jouer avec ta langue. Tu reprends tes esprits quelques secondes plus tard et le repousse un peu. « Pourquoi ? » C’est la seule question qui te vient en tête quand tu peux enfin parler après avoir été privée de ton souffle pendant quelques instants. « Parce que tu me plais et que je veux que tu sois ma petite amie. » Tu n’en reviens pas et piques un fard alors que tu ne peux que hocher la tête. Tu vas enfin sortir avec le gars qui te plait.

« Nonna, les hommes sont tous des idiots… Je veux plus jamais tombée amoureuse, ça fait trop mal. » C’est ce que tu as dit à ta grand-mère lorsque Pierre a rompu avec toi, trois ans après le début de votre relation. Tu avais vingt-et-un ans et tu ne voulais déjà plus connaitre les joies et les peines de l’amour. C’était trop douloureux pour que tu puisses l’endurer encore et encore. Tu t’es donc investie à fond dans tes études, ne cherchant rien d’autre que le succès de tes examens, entrecoupé par tes séjours en Finlande. La plupart de tes vacances, tu les passais avec Nonna. Tu voulais passer le plus de temps possible avec elle avant qu’elle ne meure. Tu le sais, qu’elle n’est pas éternelle alors rien que l’idée de la voir partir, te laisse un arrière-gout amer. C’est pour ça que tu prends l’avion le plus que tu peux pour la rejoindre entre les cours et tes révisions. Tu as même laissé tomber l’idée d’un jour avoir un nouveau petit ami. Pour le moment, t’en as pas besoin. Et pourtant, en ce jour, alors que tu reprends l’avion pour rentrer en France après deux semaines avec ta grand-mère, tu le rencontres. Cet homme, tu as beau ne le connaitre ni d’Adam ni d’Eve, de suite, il t’attire. T’as l’impression d’être un insecte qui est attiré par la lumière. Il est vraiment charmant et le fait que tu sois assise à ses côtés dans l’avion est un signe du destin. Vous passez le voyage à discuter comme si vous vous connaissiez depuis des années. Une fois arrivés à Paris, vous avez été séparés et tu ne pensais jamais le revoir. Quelle a été ta surprise quand tu as vu qu’il était ton professeur de littérature à la fac. Tu avais donc un plan parfait à mettre en place. Tu as pensé que puisque vous vous étiez bien entendu dans cet avion, tu pourrais utiliser ça pour avoir de meilleures notes. Tu n’en as parlé à personne et continuer ton petit bout de chemin en le draguant dès que tu en avais l’occasion. Ce que tu n’avais pas prévu, c’était de tomber amoureuse de lui. Comment tu t’en es rendue compte ? Simplement quand il t’a embrassé comme ça sans prévenir. Ce que tu as ressenti à cet instant était tellement plus fort que lorsque tu embrassais Pierre. Tu avais encore une fois laissé une ouverture à ton cœur et cette fois se serait vraiment compliqué. Lauri est marié, tu le sais. Comme tu sais qu’il ne se séparera jamais de sa femme. Alors, tu attends. T’as le rôle de la maîtresse. Tu ne parles jamais de lui demander de faire un choix. Il aime sa femme comme il t’aime toi et tu n’as aucun droit de lui demander de choisir. Peut-être que tu ne le fais pas parce que tu ne sais pas si c’est toi qu’il choisira. T’as pas envie de souffrir comme avec Pierre, alors tu te tais et tu souffres en silence du fait que l’homme que tu aimes appartienne à une autre. D’ailleurs, le « je t’aime » a été dur à sortir. Tu n’arrivais pas à le dire, même si tu essayais fort. Tu te souviens de quand c’est arrivé. Vous étiez chez toi après un coït sportif et ta tête reposait sur son torse qui se soulevait au rythme de sa respiration. Ce mouvement t’as toujours apaisé. Même maintenant, il te suffit de poser ton oreille sur son torse pour te sentir mieux. « Lauri ? » avais-tu dit en levant les yeux vers cet homme qui était devenu toute ta vie. « Merci de me faire ressentir ça. » Tu n’avais jamais été quelqu’un de très expressif quand il s’agit de sentiments négatifs, mais quand tu es heureuse, on ne peut que le voir. Tes joues étaient roses, ton sourire immense et tes yeux reflétaient tout l’amour et le désir que tu avais pour lui. Tu avais déplacé ta tête jusqu’à lui et l’avais embrassé tendrement avant d’entrecouper tes baisers de paroles. « Je. » Baiser. « T’. » Baiser. « Aime. » Baiser. Actuellement encore, tu te demandes à quoi il pouvait bien ressembler quand tu lui as dit ces quelques petits mots. Tu ne sais pas du tout vu que tu avais les yeux fermés et que tu l’embrassais avec passion. Lauri avait alors posé sa bouche contre ton oreille avant de te murmurer ces trois petits mots. Ça t’avait enflammé et tu n’avais pas réussi à ne pas le vouloir encore et encore.

« Arrête de t’inquiéter pour moi Jae. Je vais bien. » rabâches-tu pour la tu ne sais combien de fois à ton cousin. Pourtant, c’est un mensonge. Tu ne vas pas bien. T’es enceinte depuis un mois et tu ne l’as appris que récemment. Sauf que tu ne sais pas comment réagir. Tu ne sais pas si tu veux que Lauri soit au courant ou pas. T’as peur qu’il te lâche après avoir appris la nouvelle. T’as peur de te retrouver toute seule pendant ta grossesse. Parce que oui, qu’importe ce qu’il décidera, toi tu garderas le bébé. L’avortement n’a jamais été une solution à envisager. Ce fœtus qui grandi dans ton ventre est la consécration de votre amour alors pas question de le tuer. Si encore ça n’avait été qu’un coup d’un soir, oui, tu aurais pu envisager cette solution. Mais puisque ce n’est pas le cas et que c’est le fruit de ton amour pour cet homme, tu ne veux même pas entendre parler de ça. Tu sais aussi que tu ne seras pas seule. Ta famille sera là pour t’épauler, mais ce ne sera pas pareil… Tu ne peux pas leur dire que l’homme qui ta engrossé est ton prof de littérature, qu’il est marié et que vous entretenez une relation depuis un an maintenant. Tu soupires et Jaesun en profite pour te prendre les mains dans les siennes. « Me mens pas Juline… Cette situation peut pas continuer comme ça. » Tu lèves les yeux au ciel et tu soupires d’exaspération. Vous avez déjà eu cette conversation des dizaines de fois et à chaque fois c’est la même rengaine. Jae s’inquiète pour toi, de te voir attendre pour rien et toi tu lui dis que tu n’attends justement rien de Lauri. Tu sais qu’il ne quittera pas sa femme et ce même si tu as quand même un petit espoir. « Jae, combien de fois on va avoir cette conversation. Je vais bien. Je suis heureuse comme ça et amoureuse de Lauri. Je ne vois pas notre relation autrement. Justement, s’il n’avait pas été marié peut être que tout ce qu’on vit actuellement ne serait pas arrivé. Alors, arrête d’avoir ce regard inquiet sur le visage, ça te fait une ride au milieu du front et tu vas la garder si tu continues. » Tu lui souris en changeant de sujet espérant que ça fonctionne. Tu sais que tu ne vas pas t’en tirer comme ça, alors, avant qu’il ne puisse dire quelque chose, tu allumes la télé et tu mets un Disney pour lui faire oublier tout ça. Vous vous posez alors devant un sourire aux lèvres, popcorn entre vous. Cependant, si ton cousin regarde avec envie le dessin animé, toi tu décroches au bout de vingt minutes. Tu as beau ne jamais te tracasser avec tes problèmes, là, tu n’arrives pas à te dépêtrer de tout ça. Ta grossesse est encore un obstacle que tu vas devoir résoudre toute seule. Tu ramènes tes genoux contre ta poitrine pour venir y poser ta tête. Tu voudrais revenir au temps où tu n’avais pas à t’inquiéter de ce qu’il pouvait dire ou faire… Cependant, il allait bien falloir que tu lui avoues un jour que tu attends son enfant. Déjà parce qu’il a le droit de savoir mais aussi parce qu’à un moment donné ça va commencer à se voir et que tu ne pourras plus le cacher en prétextant une prise de poids. Faudrait aussi que tu le dises à Jaesun. « Jae ? » Il se retourne vers toi, se demandant ce que tu lui veux. Tu ouvres la bouche pour lui dire avant de te raviser. Ce n’est pas le bon moment… et puis surtout ça ne fait qu’un mois et si dans quelques temps tu le perds ? Tu auras donné de faux espoirs à ta famille et Lauri. « Tu peux aller me chercher un verre de jus de pomme ? » demandes-tu à la place d’avouer que tu attends un bébé. Il secoue la tête comme pour te faire comprendre que tu pourrais le faire toute seule, mais il se lève quand même pour te le ramener quelques temps plus tard. Tu le remercies d’un hochement de tête avant de repartir dans tes pensées. Après quelques minutes, ton portable vibre et à voir le destinataire, ton visage s’illumine. C’est Lauri qui te demande si tu es libre ce soir qu’il a envie de te voir. Tu souris comme une débile, comme une adolescente en fleur. Bien sûr que tu veux le voir. Tu ne lui avoueras sûrement pas ce soir, mais tu peux déjà préparer le terrain et voir comment il réagirait.

PSEUDO/PRÉNOM : bloodstream/marion. ÂGE : 22 ans. SEXE : féminin. VILLE : winkfield row , y en a qui ont la chance de vivre en angleterre . RAISON(S) DE L'INSCRIPTION : après six comptes je dois toujours le dire ?. IMPRESSIONS :    . FRÉQUENCE DE CONNEXION : gosh, je peux pas quitter le forum des yeux . du coup, toute la journée . UN DERNIER MOT ? je fais des bébés à tout le monde  .