Sujet: ce qui nous est arrivé (gabriel) 7/4/2016, 14:46
CE QUI NOUS EST ARRIVÉ
Où il sera question de bois, de draps blancs, de lits, de médicaments, de mémoire, d'incandescence, de chute, de sang et d'un tas d'autres choses.
La chambre était froide, blanche. Presque lugubre. La pièce était éclairée par une fenêtre, et deux lampes défectueuses. Ce lieu sentait le médicament, le renfermé, la mort, la tristesse, la maladie. Ce n'était pas un endroit très fréquenté, quoique tout de même passager, à cause de ceux qui y séjournaient et ceux qui prenaient soin des hébergés. Malgré la blancheur extrême de ce compartiment, qui ressemblait un peu à une cellule, on s'y sentait en sécurité. La chauffage ne fonctionnait pas, ce qui renforçait le côté sombre de la chambrette claire. Tant pis. On avait disposé des couvertures sur les lits où reposait deux corps. Deux êtres humains. En vie, bien que tous deux inconscient. L'un avait un bandage sur l'œil, l'autre, qui semblait un peu mieux, un bleu, énorme, sur le front. Un reste de pomade, un peu sèche, était étalée sur ce bleu. Que faisaient-ils là ? Ces deux hommes - car c'était bien deux hommes - étaient arrivés il y a peu aux urgences, mené par un inconnu qui les avaient trouvé. Où ? Dans un ascenseur. Celui qui portait le bleu et la vieille pomade commença à s'éveiller. C'était un blond-brun, avec des yeux bruns-bleus suivant l'éclairage. Comme son compagnon au bandage, il avait été allongé sur le dos, les bras le long du corps, sous la couverture, avec seulement la tête qui dépassait. Que faisait-il là, déjà ? Pourquoi était-il allongé dans ce lit, avec un oreiller troué ? Pourquoi ? Il ouvrit les yeux.
Le plafond était blanc, comme les murs, mais, à la différence de ceux-ci, il n'était pas tapissé. La pièce était peut meublée ; elle était relativement petite et accueillait en son sein deux lits, une étagère en bois, une table de nuit commune et une sorte de placard. A côté jouxtait une sorte de salle de bain, munie d'un robinet eau froide, eau chaude et d'un bac à douche minuscule. Un tapis de bain au sol. Celui qui possédait le bleu au front ne pouvait pas observer la salle de bain, il pouvait juste voir, de son lit, à côté de la fenêtre, l'étagère en bois, sa table de nuit s'il tournait la tête et son voisin dans le prolongement de la table de nuit. Sur l'étagère trônait un étui, assez gros, deux sacs, enfin, plutôt un sac et une sacoche, un chapeau, et une montre. Un oiseau passa à ras de la fenêtre, provoquant ainsi un petit sursaut de la part de l'homme à la pomade sèche. S'il penchait la tête, il pouvait voir une feuille, avec des écritures dessus. Mais c'était écrit un peu trop petit et il était trop loin. Il reposa sa tête contre l'oreiller et ferma les yeux, essayant d'entendre quelque chose de là où il était. Ne lui parvenait que des sons étouffés, et quelques chants d'oiseaux provenant de la fenêtre entrouverte. De cet orifice, un filet d'air passait. Le blond-brun tourna la tête vers la personne allongée à côté de lui. Il vit qu'il y avait du sang sur son bandage. Aussitôt, il retourna la tête, et se rendormit. Qui était-il ? Pourquoi était-il là ? Les souvenirs de sa mémoire avaient du mal à revenir, mais il se souvenait de quelque chose qui brûlait, quelque chose d'incandescent, puis d'un autre homme. D'un ascenseur, aussi, et de l'homme qui tombait dans l'ascenseur. Puis après, c'était le noir.
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J'espère que ça te convient ! Si tu veux que je change des choses, n'hésite pas c:
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Sujet: Re: ce qui nous est arrivé (gabriel) 12/4/2016, 21:10
CE QUI NOUS EST ARRIVÉ
Où il sera question de bois, de draps blancs, de lits, de médicaments, de mémoire, d'incandescence, de chute, de sang et d'un tas d'autres choses.
Petit à petit, les yeux de Gabriel s'ouvrent. D'abord une paupière, brûlée par la blancheur de la pièce, puis la seconde alors qu'il s'habitue à ce qu'il voit. La lumière lui agresse la rétine et il est obligé de cligner plusieurs fois des yeux avant de s'habituer réellement à ce qui l'entoure. Une douleur à la tempe lui fait refermer les yeux et grimacer. Il lève son bras pour se toucher le visage et se rend compte que ce n'est pas la tempe, mais l'arcade qui est touché. Qu'est-ce qui lui est arrivé ? Il ne se souvient de rien. Gaby rouvre les yeux et s'assoit sur le lit avant d'explorer les lieux du regard. Au vu de ce qu'il voit, il est dans une chambre d'hôpital. Mais qu'est-ce qu'il fout ici ? Oh merde le travail ! Il se tourne vers le côté où il a aperçu un table de nuit et s'empare de son téléphone. Il a une dizaine d'appels de Jean, son patron, mais aussi de Lilas, sa petite sœur qui s'inquiètent pour lui. Il s'empresse de rassurer tout le monde avec un petit message. Il pense être tranquille mais Lilas l'appelle directement dès qu'elle a reçu le message. Pendant quelques minutes, deux ou trois, peut-être plus, elle lui fait un sermon. Mais est-ce sa faute s'il a finit à l'hôpital et qu'il ne sait même pas pourquoi. Gabriel rassure sa petite sœur avant de raccrocher. Il l'adore mais des fois, elle agit comme s'il était un gamin alors qu'il est beaucoup plus âgé qu'elle. En soupirant, il tourne sa tête vers l'autre côté et tombe nez à nez avec un autre mec dans la pièce. Qui est-il ? Le blond n'en a aucune idée et ses souvenirs ne veulent pas revenir. Enfin, si, il se revoit monter dans un ascenseur et après c'est le trou noir. Le jeune homme à ses côté bouge dans le lit jusqu'à lui faire face et à ce moment Gaby reconnaît son visage. Ce type est monté en même temps que lui dans l'ascenseur. Même si le jeune homme ne se souvient pas de ce qui s'est passé, il se rappelle que l'élévateur était en verre... Il n'a besoin d'être un génie pour savoir qu'il a du avoir le vertige et s'évanouir dès que ça a été trop dur à supporter pour lui. Cependant, le type pourquoi est-il là ? S'est-il lui aussi évanoui avec le vide sous ses pieds ? A cette pensée, un frisson parcoure le dos de Gabriel le laissant fébrile quelques secondes. Il transpire à grosses gouttes. Il s'intime au calme quand en regardant autour de lui. Il est au sol, dans une chambre d'hôpital. Tout ça n'est que du passé. Le mec grogne dans son sommeil et ouvre les yeux. « Salut la belle au Bois Dormant. » Gabriel sourit. Il est fier de sa petite référence. « Il t'es arrivé quoi pour que tu te retrouves ici avec moi ? Je sais qu'on a pris le même ascenseur. J'imagine que j'ai du m'évanouir en voyant le sol s'éloigner de plus en plus. J'ai le vertige en fait. » se sent-il obligé de rajouter comme si ce n'était pas assez visible qu'il a peur du vide. Gabriel se touche l'arcade et grimace sous la douleur. « Je pense que je me suis fait mal en tombant... » Il touche le bandage et en enlevant sa main il voit un peu de sang dessus. En même temps c'est l'arcade, ça saigne énormément.
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Sujet: Re: ce qui nous est arrivé (gabriel) 26/4/2016, 18:25
Gabriel Morin a écrit:
CE QUI NOUS EST ARRIVÉ
Où il sera question de bois, de draps blancs, de lits, de médicaments, de mémoire, d'incandescence, de chute, de sang et d'un tas d'autres choses.
Des bruits. Des voix, plutôt. Intensifiées. Près de lui, près de son lit. Une voix d'homme et une voix de femme. Celle de la femme n'était pas... comment dire... présente. Oui, c'est ça, présente. Comme si elle était étouffée. Non, comme si c'était au téléphone. Minute, au téléphone. Donc... donc ça veut dire que l'autre personne, à côté... qui, déjà ? Ah oui, un type qui était... qui était... où ça ? Aloïs avait beau remuer les tréfonds de sa mémoire, il ne se souvenait plus vraiment. Les souvenirs... c'était juste lui, et l'autre homme, là. Dans une cage de verre qui montait. Un ascenseur, oui, c'était ça. « J'ai le vertige en fait. » Quoi ? Aloïs n'avait pas fait attention. Avant, le gars blessé avait dit quelque chose mais, perdu dans ses réflexions ils n'avait pas écouté. « Je pense que je me suis fait mal en tombant... ». Tombé... dans l'ascenseur ? Maintenant qu'il disait ça... Aloïs tenta de reconstruire la scène. Une cage d'ascenseur en verre, qui montait. Ils étaient hauts, hauts dans le vide. Au moins à plusieurs étages. Mais où déjà ? Il ne s'en rappelait plus. Peut-être un magasin. Ou un ascenseur public. Ils étaient hauts, en tout cas, perdus dans le vide, à peut-être une cinquantaine de mètres, soixante-dix peut-être ? Puis, le type s'était effondré. Celui qui se trouvait à côté de lui. Dans l'hôpital. Il avait vu l'arcade sourcilière s'ouvrir et la peau se déchirer. Puis après le sang gicler, et se répandre sur le sol métallique de la pièce. Comme ça, tranquille. Le blessé, inconscient, n'était plus qu'un corps inerte. Aloïs s'était retiré loin de ce corps, mes avait sentit une douleur sourde dans la tête, près des tempes. La douleur s'était rendue dans le front, amplifiée, et après il n'avait vu que du noir, et après, c'était le black out dans son cerveau. Il ne se rappelait plus vraiment, après. Il était peut-être inconscient. « Je crois que je sais pourquoi on est là. Tu t'en souviens ? Je me rappelle, tu étais tombé. Dans un ascenseur. Et après, je crois que moi aussi. » Aloïs marqua une pause. « Tu crois que c'est grave. Qu'on ne se souviendra plus ? »
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: ce qui nous est arrivé (gabriel) 4/5/2016, 23:13
CE QUI NOUS EST ARRIVÉ
Où il sera question de bois, de draps blancs, de lits, de médicaments, de mémoire, d'incandescence, de chute, de sang et d'un tas d'autres choses.
Quand il se réveille sur ce lit d’hôpital, il peine à se rappeler de ce qui s’est passé. Il a mal à la tête sûrement dû à une blessure qu’il s’est fait. C’est assez chiant de ne pas se souvenir de ce qui s’est passé. A croire que sa mémoire fait un blocage sur ça. Il a dû encore une fois se retrouver dans une situation problématique et du coup, son cerveau veut l’empêcher de se remémorer une humiliation. Cependant, petit à petit, les souvenirs lui reviennent. Enfin, pas vraiment. Il reconstitue la scène grâce à ce qui se souvient. Monter dans un ascenseur en verre n’était définitivement pas une bonne idée. Il s’en rend compte maintenant. Cependant, il était en retard et prendre les escaliers pour se rendre sur le lieu de son rendez-vous aurait mis trop de temps. Du coup, Gabriel s’était dit qu’il pouvait prendre l’ascenseur. Mauvaise idée, puisque maintenant il est cloué dans ce lit. Il se retrouve même avec un inconnu. Ils sont montés ensemble et maintenant ils sont ensemble dans cette chambre. D’ailleurs, il commence à poser des questions auxquelles Gaby a déjà répondu. Est-ce qu’il est sérieux à reposer les mêmes choses ? « Non, je me souviens pas… Enfin, je pense que comme je t’ai déjà dit, j’ai dû m’évanouir en voyant le sol s’éloigner de plus en plus. T’es sûr que t’as écouté quand j’ai parlé ? » demande-t-il quelque peu agacé par la situation. Il n’est pas égocentrique, mais n’aime pas se répéter surtout quand il l’a dit quelques secondes plus tôt. « Wooh ! Panique pas comme ça. C’est pas comme si on avait percuté une voiture et que toute notre mémoire s’était effacée. Ça doit juste être l’espace de quelques minutes, tout au plus quelques heures avant que tout nous revienne. » Gabriel n’a pas le temps d’en dire plus qu’une infirmière entre dans la pièce. « Ah ben, je vois que vous êtes tous les deux réveillés. Commençons par vous Monsieur Morin. » Elle se dirige vers Gabriel un sourire un lèvre et défait délicatement le bandeau autour de sa tête. A voir sa tête ça n’a pas l’air joli joli à voir. « C’est si moche que ça ? » « Pas vraiment. En fait, c’est juste que c’est assez profond. Vous vous êtes pas raté. » répond-elle tandis qu’elle se met à nettoyer la plaie. Elle est vraiment délicate et si Gaby avait été hétéro, il aurait bien entendu dragué. Mais ce n’est pas le cas. Avoir ses seins près de ses yeux ne l’attire pas du tout. Il détourne même le regard gêné par cette proximité. A ce stade, il aurait presque préféré que ce soit un homme qui vienne lui faire les soins. Cette infirmière joue de ses charmes. Sauf que ça ne fonctionnera pas sur lui. « Et voilà, j’ai fini. Votre bandage est tout beau tout propre. » Gabriel la remercie d’un hochement de tête avant qu’elle ne parte s’occuper du type à côté. « Au fait, t’es blessé quelque part toi ? » questionne-t-il le jeune homme. Parce qu’il ne voit aucun pansement, aucune trace de sang. A se demander ce qu’il fait ici.