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(victor) live however you want, it’s yours anyway

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Jaesun Chesnais
Jaesun Chesnais
l'elixir de nina ricci

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MessageSujet: (victor) live however you want, it’s yours anyway (victor) live however you want, it’s yours anyway  Empty2/5/2016, 18:23


yongseohaejulge

I want to breathe, I hate this night. I want to wake up, I hate this dream. I’m trapped inside of myself and I’m dead. Don’t wanna be lonely just wanna be yours.
Why is it so dark where you’re not here? It’s dangerous how wrecked I am. Save me because I can’t get a grip on myself.
(by anaëlle)


Une journée de congé. Jaesun avait envie de crier victoire. Il était épuisé depuis qu’il travaillait pour Victor. Pas physiquement, non, mais mentalement. L’homme aux cheveux colorés lui en faisait voir de toutes les couleurs et malgré toute sa bonne volonté, Jaesun commençait à flancher. Il était vidé émotionnellement à chaque journée passée en sa compagnie et le soir, dès qu’il rentrait chez lui, il se vautrait dans son lit jusqu’à ce que son ventre crie famine et qu’il soit obligé de se lever pour manger. Il n’avait pas touché à sa console, ni passé du temps avec ses amis et encore moins pris le temps d’aller à la MJC pour danser. D’ailleurs, il avait reçu un message de son meilleur ami quelques minutes plus tôt qui lui informait qu’il avait réussi à avoir une des salles du complexe pour pouvoir danser librement. Jaesun ne put que soupirer. L’envie de danser était rongée petit à petit par la fatigue et il détestait ça. Il avait annulé les cours au dernier moment ne se sentant pas le courage d’aller bouger son corps après une journée avec Satan. Il avait l’impression de se transformer en rocher dès qu’il franchissait la porte de son appartement. Si ça continuait il deviendrait aussi peu mobile que Victor et ils finiraient tous les deux en fauteuil. A cette pensée, Jaesun se figea. Comment pouvait-il ne rien faire ? Comment assumait-il de rester vautré dans son lit alors que ses jambes pouvaient le porter où il désirait ? C’était un manque de respect envers Victor – qui n’en avait sûrement rien à faire – et pour toutes les personnes à la mobilité réduite. Vivement, le jeune asiatique sauta de son lit et se précipita vers la salle de bain, téléphone en main répondant à son ami qu’il arrivait dans peu de temps. Il devait danser. Profiter de sa passion. Rien ne lui garantissait qu’il pourrait encore le faire le lendemain. Victor devait se penser intouchable et aujourd’hui il n’avait plus le droit de danser. Après sa douche, il attrapa un tshirt et un jean comportant plus de trous qu’un gruyère et s’habilla à la hâte. L’excitation était revenue en flèche et ça lui faisait du bien. Oubliée la fatigue, il ne pensait qu’à danser.

Les minutes qui le séparaient de la MJC lui semblèrent bien plus longues qu’à l’habitude et ça ne fit qu’augmenter son envie de danser. Et c’est au pas de course qu’il arriva enfin. Saluant les quelques personnes présentes dans les couloirs il entra dans la salle où la musique résonnait déjà et découvrit son ami s’étirant face à la glace. « Hey le plus beau ! » Serrant contre lui son meilleur ami, il haussa les épaules doucement quand celui-ci le gronda faussement pour avoir séché les cours. « Mon taff m’épuise. J’ai un patient assez difficile. C’est à croire qu’il aspire toute l’énergie en moi. S’il pouvait m’aspirer autre chose ça m’arrangerait… » Un rire franc recouvrit la musique alors que son ami se tordait par terre. Il avait toujours été bon public et Jaesun en profitait largement. « Quoi ? Il est plutôt pas mal en plus. Mais il est juste hyper con et grincheux. Une plaie. J’te jure. » « J’parie 50 euros que tu réussis à te le faire dans les quatre mois. » Grimaçant un peu, Jaesun toisa son ami. « Tu risques de perdre tes 50 euros. J’suis même pas sûr qu’il soit gay, mais pire que tout, il me déteste. J’pense qu’il planifie mon assassinat en ce moment même. » Jaesun n’avait évidemment pas révélé l’identité de son patient qui n’était autre qu’un des deux professeur de danse de leur MJC. Il n’avait pas trouvé le courage et surtout, il se disait que Victor voulait peut-être éviter que ça se sache. Il n’avait pas entendu de rumeurs à ce propos puisqu’il avait quelque peu fui la salle ces derniers temps. « Allez, montre moi si t’es toujours aussi doué sunny baby. » « Evidemment, même en dormant j’te surpasse. » C’était complètement faux. Son meilleur ami était le plus fort d’entre eux mais ça n’embêtait pas Jaesun, il se motivait juste à essayer de faire aussi bien que lui.

Attendant patiemment que la musique démarre, Jaesun entreprit de faire quelques mouvements avant d’effectuer la chorégraphie qu’ils avaient appris récemment. Il la connaissait encore plutôt bien et en se fixant dans le miroir, il constata que le résultat n’était pas si nul. Il était fier de sa progression. Il avait su passer de la danse classique à d’autres styles assez facilement et ça le confortait dans sa passion. « Cool, refais-moi ça tout seul » lui conseilla son ami qui l’avait accompagné pour cette première tentative. « Oui mon amour, tout de suite » ronronna-t-il exagérément recevant une claque sur les fesses pour toute réponse. Amusé, il se dandina un peu en attendant qu’il remette le morceau au début puis reprit sa danse. L’énergie de son meilleur ami était communicative et Jaesun donna tout ce qu’il avait dans sa performance. Il était si concentré qu’il ne vit pas qu'une autre personne que son ami l'observait, il n’entendit pas non plus s’approcher les roues d’un fauteuil qu’il connaissait maintenant si bien. Jaesun était dans son monde, porté par la musique, savourant de sentir ses muscles se contracter à chaque mouvement. Il se sentait vivant. Tellement vivant. Et surtout heureux.

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MessageSujet: Re: (victor) live however you want, it’s yours anyway (victor) live however you want, it’s yours anyway  Empty13/5/2016, 10:03


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(by anaëlle)


Bien le traiter n'était pas en option. Non. Inenvisageable. Le pauvre Jaesun subirait encore longtemps le caractère négatif et râleur de Victor. C'était le seul choix qui s'offrait à ce dernier. A moins qu'il n'abandonne, qu'il ne s'en aille. C'était ce que le danseur déchu attendait au fond. Qu'il abandonne enfin. Et lorsque Jaesun avait feint craquer et pleurer, il n'avait pu s'empêcher de jubiler intérieurement. Mais... Mais ça n'avait été qu'une fasse alerte. Il s'était moqué de lui, littéralement. Et était parti la tête haute. Tout le contraire de ce que Victor avait attendu de cette première journée. Et plus les jours passaient, plus il s'acharnait. Plus il était infecte. Imbuvable. La pire des ordures. Mais même si parfois, il pensait arriver à faire céder Jae, ça n'arrivait pas. Il revenait encore et toujours le lendemain. Il le fatiguait, il en était persuadé. Ca ne pouvait pas en être autrement. Lui-même se fatiguait presque à s'évertuer autant à être cinglant et d'une puérilité mauvaise. Mais il revenait. Bon sang. Il était coriace. Ca ne faisait pas non plus énormément de temps et Victor restait persuadé qu'il finirait par l'avoir à l'usure.

Puis vînt le jour de congé du garçon. A sa place, ce fût sa mère qui se présenta à l'appartement. Elle trouva évidemment son fils la mine sombre, comme chaque jour depuis son accident. Elle essaya de le motiver, de lui proposer des jeux de société, une sortie au parc ou juste tenta de lancer diverses conversations. Mais elle se butait à un mur. Son fils n'était plus qu'une ombre et ça la désolait certainement. Mais Victor n'y réfléchissait même pas. Trop focalisé sur son propre malheur. Egocentrique. Elle l'aida malgré tout, lui prépara à manger, lui prêta main forte pour entrer dans la baignoire et pour entrer et sortir de la cage d'ascenseur, très peu adaptée à son fauteuil. Une fois dans la rue, elle se contenta de marcher à ses côtés alors que Victor poussait les roues qui lui servaient de jambe pour se rendre à la salle de danse. Il avait vu son psychiatre récemment. Et ce dernier lui avait conseillé de se confronter à ce qui lui pesait le plus sur le cœur. Et il était évidemment que ce qui lui était le plus difficile à digérer, c'était ses rêves ruinés. La danse. Bien sûr, il n'allait pas non plus aller voir un Ballet. Ca n'aurait eu aucun intérêt. Il fallait qu'il s'attaque à quelque chose de plus proche de son quotidien d'antan. Comme les cours qu'il donnait à la MJC de son quartier. Il se demanda s'il n'allait pas croiser des élèves à lui en s'y rendant. C'était un risque à prendre. Il y avait longuement réfléchi. Il n'était pas forcément prêt mentalement à une telle confrontation avec son passé. Mais il faudrait bien qu'il y fasse face un jour où l'autre. Le congé de Jaesun était l'occasion.

Une fois arrivé devant le bâtiment où il avait enseigné le hip hop et le break dance à des préadolescents, il s'arrêta un instant, fixant la porte d'entrée avec une appréhension difficile à camoufler. Sa mère lui proposa de l'accompagner. Il refusa et lui demanda de partir. Il la blessait sûrement. Mais il n'y réfléchît même pas. Elle embrassa simplement son crâne avant de le laisser là. Après un long moment sans oser bouger il finît par approcher sa main de la poignée, l'abaissa et avança de sa main libre son fauteuil de façon à bloquer la porte. Il fût surpris qu'on vienne lui prêter main forte et il reconnût la dame s'occupant de l'accueil. Elle le fixa longuement, apparemment stupéfaite. Pourtant, il l'avait prévenu – en spécifiant bien qu'il ne voulait pas qu'elle ébruite la nouvelle. Mais le choc de le voir en fauteuil roulant devait être autre chose que juste entendre parler de ce fait. Elle ne trouva rien d'autre à dire qu'une espèce de balbutiement auquel il ne répondît pas, entrant dans le bâtiment en quelques poussées. Il avança aussi lentement qu'il le pouvait en direction des salles de danse. Sa gorge déjà nouée semblait plus étroite encore. Et la nausée qui lui prenait les tripes était horrible. Il angoissait comme jamais. Et il souffla pour calmer la crise de panique qui menaçait de prendre le contrôle de son corps et de le tétaniser. Il se rapprochait de sa salle, celle qu'il avait si souvent investie pour ses leçons et ses propres entraînements. De la musique en émanait. Il avait prié pour ne croiser personne. Mais ça faisait longtemps que ses souhaits ne trouvaient plus d'oreille attentive et de réponse. Il vînt se placer dans l'encadrement de la porte qui se trouvait être ouverte et regarda à l'intérieur, non sans une certaine appréhension.

Mais la panique retomba d'un coup, comme un poids énorme lui tombant au fond de l'estomac et plus bas encore. Il n'y avait que deux personnes dans la pièce mais ça suffisait à faire monter une haine et une colère énorme en lui. Pas seulement parce que ces deux jeunes étaient en train de se mouvoir, notamment sur leurs jambes. Mais aussi et surtout... parce que celui qui effectuait à l'instant même la chorégraphie n'était autre que... « Le gamin... ? » siffla-t-il entre ses dents. Il était à la fois dans une fureur noire mais aussi complètement ahuri et anéanti de découvrir que le garçon qu'il mettait tant d'efforts à faire disparaître de sa vie pratiquait sa passion. Son rêve. Et sans même réfléchir aux conséquences il pénétra dans la salle avec son fauteuil et roula aussi rapidement qu'il en était capable en direction du jeune homme, lui rentrant dedans de plein fouet, le bousculant avec violence. « Espèce de sale enfoiré de merde !!! » lâcha-t-il avec toute l'animosité qui lui monter de la gorge, du cœur. Qu'il lui ai fait mal, il s'en fichait bien. C'était même tant mieux. Parce que c'était tout ce qu'il y avait de plus injuste que ce gosse, déjà trop présent dans sa vie, là pour « l'aider », le faisant donc se sentir comme une raclure d'assisté, soit en plus capable d'exercer ce pour quoi il avait lutté des années. Il n'était certes pas professionnel mais il avait pu le constater, il avait un bon niveau. C'était horrible. Ca lui donnait envie de vomir. Il lui donnait envie de vomir. Tout en lui le répugnait. Il n'était que perfection tandis que Victor était un résidu. « Putain, tu pouvais pas me foutre la paix ?! » sa voix partait dans des graves résonnant, menaçant de se briser. « Tu viens me faire chier jusqu'ici ?!! Tu le fais exprès ?? » S'il fallait, ça n'avait rien à voir. Il était peut-être élève ici. Ou il avait juste sous loué la salle. Il n'était peut-être pas au courant que Victor bossait ici avant. Mais c'était plus facile de l'accuser. Bien plus facile. Il se pencha en avant comme il pût et le poussa, plaquant ses mains durement sur ce qu'il pût atteindre de son torse. « Petit connard de merde ! » Et il continuait sur sa lancée, laissant déferler toute une myriade d'insultes désordonnées hors de sa bouche. Poings crispés sur les accoudoir de son fauteuil et yeux rivés sur Jaesun et notamment ses jambes. Et qu'importait la présence de l'autre garçon.
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Jaesun Chesnais
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MessageSujet: Re: (victor) live however you want, it’s yours anyway (victor) live however you want, it’s yours anyway  Empty13/5/2016, 15:17


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La danse était toute la vie de Jaesun. Depuis tout petit, il bougeait son corps dans des salles au parquet luisant. La danse classique, le jazz, le hip-hop… les années l’avaient vu évoluer et il en était fier. Il adorait apprendre de nouvelles techniques, de nouveaux pas. Bien sûr, il n’était pas le meilleur danseur que la terre ait pu porter, il était cependant vraiment bon mais ce qui importait était qu’il s’éclatait. Retrouver enfin la MJC lui faisait un bien fou. La musique, la chorégraphie, les encouragements de son meilleur ami, tout ça le poussait encore plus loin. Ça lui avait manqué. Plus jamais il ne s’absenterait aussi longtemps. La sensation qui parcourait son corps suffisait à le convaincre qu’il ne fallait plus qu’il annule de cours. Même s’il était fatigué, même si Victor le détruisait à petit feu, lui avait encore la chance de pouvoir exercer sa passion.

Plongé dans la musique, ses pas s’enchainaient avec facilité. Sa fatigue ne le trahissait pas, ne l’empêchait pas de reproduire les pas appris quelques semaines auparavant. Le sourire e son meilleur ami en disait long  et il fallait dire qu’il était plutôt fier de ce qu’il pouvait observer de lui dans le miroir. Son cœur se gonflait dès qu’il dansait irradiant son corps d’une énergie positive qui semblait assez forte pour effacer tous les maux. Parfois il avait même l’impression de ne plus guider son corps, que celui-ci prenait totalement le contrôle et se laissait aller. Il adorait la sensation. Il avait l’impression d’être dans un autre monde. Il n’entendait que la musique, ne sentait que ses muscles se contracter. Il était foutrement bien.

Tellement bien qu’il n’entendit pas qu’on s’approchait vivement de lui, ni son ami lui dire de se pousser. Non. Il ne réalisa qu’en sentant une douleur immense dans ses jambes. Quelque chose venait de le percuter de plein fouet et il en perdit l’équilibre. Se retrouvant le cul par terre, Jaesun cligna des yeux, complètement hébété. « Espèce de sale enfoiré de merde !!! » Cette voix, il aurait pu la reconnaître parmi des centaines et lorsqu’il releva les yeux vers son agresseur, il sut qu’il ne s’était pas trompé. Victor se tenait là, face à lui, le visage tordu par la haine et la colère. « Putain, tu pouvais pas me foutre la paix ?! » Fronçant les sourcils, Jaesun sentit la colère monter en flèche. Il n’avait jamais crié sur Victor même si celui-ci l’avait mérité plus d’une fois. Il lui rendait la vie impossible mais là, il était allé trop loin. « Tu viens me faire chier jusqu'ici ?!! Tu le fais exprès ?? » D’un geste, il fit comprendre à son meilleur ami qu’il devait rester en dehors de ça et ce dernier d’éclipsa. Jaesun savait cependant qu’il resterait tout près. Il avait cet instinct de protection envers le plus jeune et le savoir dans une situation difficile le rendait malade. Jae savait qu’il serait là pour l’aider si besoin était.

Doucement, il tenta de se relever mais les deux mains que Victor plaça sur son torse lui firent perdre de nouveau l’équilibre. « Petit connard de merde ! » Dents serrées, Jaesun se releva d’un bond. Il n’avait qu’une envie, lui foutre son poing dans la figure. Comment osait-il lui parler ainsi ?! « Oh mais putain ça va suffire oui ? » lâcha-t-il froidement sans pour autant crier comme l’avait fait Victor. Son cœur battait la chamade, il savait parfaitement qu’il ne fallait pas qu’il craque mais voir la fureur de Victor, ses insultes et sa bousculade ne l’aidaient pas à se calmer. Oh non. « Je vous supporte tous les jours, vous et votre mauvaise foi. Vous et vos insultes. Mais je ne vous permets pas de venir m’emmerder ici ! » Il avait bien fait de ne jamais mentionner la danse à Victor, il s’était attendu à une réaction vive. Peut-être pas aussi forte que celle là cependant. « Merde quoi, vous auriez pu me blesser ! » sourcils froncés, Jae reprit rapidement « c’était peut-être ce que vous vouliez en fait. » Cette idée le répugna. Evidemment, il comprenait que Victor puisse être en colère. Une personne qu’il n’aimait pas pouvait faire tout ce qu’il rêvait. Mais ça n’était pas une raison pour être aussi minable. « Vous croyez vraiment que je viendrais ici juste pour vous faire chier ? Vous m’emmerdez assez chaque jour de la semaine, si je peux éviter de vous croiser dans mes heures libres c’est tout bénef ! » Sa voix commençait à le trahir, il s’énervait de plus en plus et ça ne présageait rien de bon. « Je danse depuis que je sais marcher. Ma vie ne tourne pas autour de vous. Ma vie ne se résume pas à ‘faire chier Victor à tout prix’ !! » Levant les bras au ciel, il se rapprocha vivement de lui et posa un index menaçant sur le front de celui qu’il s’était juré d’aider. « J’fais tout pour vous faciliter la vie, j’me casse le cul pour que vous alliez mieux et vous me traitez d’enfoiré ? Mais regardez vous dans une putain de glace. Vous êtes un enfoiré. Un sombre connard qui ne pense qu’à sa gueule, qui emmerde les gens qui veulent l’aider. » Il avait tort, il le savait, il aurait dû se taire. Mais c’était trop. Victor lui tapait sur le système. Il n’en pouvait plus. Il était vidé de toute bonne volonté mais surtout, il voulait que Victor réagisse. Au fond, Jaesun l’aimait bien. Il aurait aimé le voir sous un jour différent. « Vous me haïssez tellement parce que vous êtes jaloux. Mais vous savez au fond de vous que j’y suis pour rien. Le pire, c’est que je parie qu’on aurait pu très bien s’entendre tous les deux » finit-il par lâcher amèrement. Ils avaient énormément de points communs et c’était triste que Victor enfouisse tout ça au profit d’un caractère de grincheux. Jaesun était épuisé mais non, il n’abandonnerait pas. Il viendrait à bout de cette mission et il allait assister au réveil de Victor. Même si ça lui prenait des mois, voire des années.
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MessageSujet: Re: (victor) live however you want, it’s yours anyway (victor) live however you want, it’s yours anyway  Empty2/6/2016, 04:18


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(by anaëlle)


Il était odieux. Tout bonnement. Il le savait pertinemment. Quelques mois plus tôt il n'aurait jamais agi de la sorte. L'injustice avait toujours été quelque chose qui le rebutait. Mais parfois un traumatisme... ça vous change un homme. Il était à l'opposé de l'homme enjoué, enthousiaste, souriant, charmant qu'il avait toujours été. Bien sûr, il n'était pas parfait. Il avait de nombreux défauts comme la plupart des gens. A l'époque par exemple, il était extrêmement compétiteur, mauvais perdant. Lorsqu'un casting ne lui apportait rien ou lorsqu'à un concours de danse il n'était pas assez bien classé, il pouvait lui arriver d'être irritable et de ne pas avoir envie d'en parler. D'éviter le sujet et de garder sa frustration dans un coin de son esprit. Frustration qu'il pouvait défouler en allant à la MJC où il enseignait sa discipline de prédilection et où il pouvait du coup pratiquer sans être dérangé hors des heures de cours. Et là il bossait, tirait sur ses muscles à outrance même. Parfois même, il se mettait en danger, allant trop loin, s'épuisant. Combien de fois ses articulations avaient hurlé à son cerveau qu'elles n'en pouvaient plus et qu'il les avait fait taire en mettant la musique plus fort et en recommençant encore et encore ? Le kiné qu'il suivait à l'époque lui avait répété sans cesse de se ménager. Mais ça, il n'avait jamais su faire. Être raisonnable concernant sa passion n'avait jamais été son fort. Mais aujourd'hui... il n'avait plus rien de tout ça. Il ne pouvait plus se dépenser pour oublier sa colère, sa rancoeur. Il emmagasinait tout au fur et à mesure dans son corps devenu frêle et son esprit torturé. Et l'animosité créait chez lui des tas de nouveaux petits travers. Dont le fait d'être insultant, injuste, insupportable et de pousser le vice à son maximum.

Il l'avait fait tomber par terre. Peut-être même lui avait-il fait mal en lui roulant à moitié dessus. Mais il n'avait nullement l'intention de s'excuser. Non. Il préférait gerber sur Jaesun toutes les critiques possibles qui lui passaient par l'esprit. Il l'accusait même, bêtement, de le faire exprès, de l'avoir suivi ici juste pour lui gâcher la vie. C'était stupide. Totalement stupide et proche même de la paranoïa. Et de l'égocentrisme. Pourquoi est-ce que ce gamin voudrait à tout prix lui gâcher la vie ? C'était complètement fou de penser comme ça. Et au fond, il ne croyait même pas une once de ce qu'il disait. Il voulait juste se défouler et lui en mettre plein la face. Et il ne cessait de s'en prendre à lui, ayant l'impression de le dominer par ses mots. Et ça l'aidait à se sentir lui même moins merdique. Moins minuscule. Moins vain. Mais Jaesun n'avait nullement l'intention de se laisser faire. Et il pût le voir dans ses yeux lorsque ce dernier se redressa. Un bref instant, il eût un pincement au cœur, se demandant ce qui allait lui retomber sur le bout du nez.

« Oh mais putain ça va suffire oui ? » répliqua le brun face à lui, l'air certes plus qu'agacé mais sans hausser le ton. Chose que Victor n'avait clairement pas pris la peine de faire. Moduler sa voix n'avait plus aucun intérêt. Se défouler. Se défouler par tous les moyens. « Je vous supporte tous les jours, vous et votre mauvaise foi. Vous et vos insultes. Mais je ne vous permets pas de venir m’emmerder ici ! » Il retournait la situation à son avantage. Au fond, il avait bien raison de le faire. Victor était arrivé après lui, c'était évident. Jaesun était assez en sueur pour témoigner du fait qu'il avait commencé à danser bien avant que l'ancien prof de danse ne fasse irruption. Mais ça, il ne le concéderait pas. Hors de question. Il se contenta de froncer les sourcils et crisper ses doigts sur les bras de son fauteuil. « Merde quoi, vous auriez pu me blesser ! » Oh ça, Victor en avait conscience. Et égoïstement, il n'en avait strictement rien à faire. « c’était peut-être ce que vous vouliez en fait. » Peut-être un peu en effet. Le voir tomber lui avait apporter une certaine satisfaction. Il s'était senti puissant. Il avait eu l'impression d'avoir le pouvoir. Car le fait que Jae soit capable de danser, et aussi bien... il n'avait jamais rien vu d'aussi frustrant, énervant... et déprimant. Jaesun pouvait danser. Et lui ne pourrait plus jamais. Ca faisait mal. Extrêmement mal. Alors s'il avait pu ne serait-ce que lui fouler une cheville, sa satisfaction n'aurait été que plus grande.

« Vous croyez vraiment que je viendrais ici juste pour vous faire chier ? Vous m’emmerdez assez chaque jour de la semaine, si je peux éviter de vous croiser dans mes heures libres c’est tout bénef ! » Il commençait à s'énerver, réellement. Ses propos le trahissaient. Ainsi que sa voix à présent. Jusqu'alors, il était toujours resté relativement impassible. Au grand damne de Victor. Mais aujourd'hui, peut-être l'homme aux cheveux roses avait-il dépassé les bornes... « Je danse depuis que je sais marcher. Ma vie ne tourne pas autour de vous. Ma vie ne se résume pas à ‘faire chier Victor à tout prix’ !! » Ses mots confirmaient le fait que Victor était égocentrique ces derniers temps. Mais ça lui importait peu au fond. Il fronçait toujours les sourcils mais lorsque Jaesun osa posé un doigt contre lui, ses traits se tendirent d'autant plus et il donna un coup dans sa main pour bien lui signifier qu'il n'avait aucun droit de le toucher. « J’fais tout pour vous faciliter la vie, j’me casse le cul pour que vous alliez mieux et vous me traitez d’enfoiré ? Mais regardez vous dans une putain de glace. Vous êtes un enfoiré. Un sombre connard qui ne pense qu’à sa gueule, qui emmerde les gens qui veulent l’aider. » Ses insultes et son agacement ne l'atteignaient pas. Au fond, si, ça avait un impact. Mais certainement pas celui escompté par Jaesun. Ca le faisait jubiler. Il s'énervait et aux yeux de Victor, c'était jouissif. C'était tout ce qu'il avait attendu. Et il espérait que ça mènerait à une démission. Et un léger sourire commençait à faire son apparition au coin de ses lèvres. Il voulait que le garçon craque et disparaisse de sa vie. Il ne voulait que ça.

« Vous me haïssez tellement parce que vous êtes jaloux. Mais vous savez au fond de vous que j’y suis pour rien. Le pire, c’est que je parie qu’on aurait pu très bien s’entendre tous les deux » Cette dernière phrase résonna dans l'esprit de Victor. Le mince sourire narquois qui commençait à marquer ses lèvres disparût presque immédiatement. Jaloux. C'était ce terme là qui martelait le plus ses parois crâniennes. Jaloux ?! Ses doigts se crispèrent sur le cuir qui recouvrait les bras de son fauteuil. S'il avait laissé place à ses pulsions, il lui serait rentré dedans une nouvelle fois. Il détestait le fait que Jae puisse lire en lui aussi aisément. Etait-il si facile de comprendre le fond de sa pensée ? Au fond... il avait beau dire ça, personne ne pouvait vraiment comprendre ce qu'il se passait, ce qu'il pouvait ressentir. Interpréter évasivement ses comportements était réducteur. C'était au delà de la jalousie. Il ne bougea pourtant pas, se contentant de détruire par le regard le jeune brun en colère qui le surplombait. « Bravo, bravo gamin. » Il l'applaudit ironiquement, faisant bien claquer ses paumes l'une contre l'autre. « C'est que t'en as dans le ciboulot. Tu n'as rien de plus perspicace à me balancer en pleine poire ? Jaloux, ha ! Jaloux de quoi ? Précise ta pensée mon petit ! » Sa voix tremblait légèrement. L'émotion ? Hm... la fureur bouillonnante dans le creux de son estomac plutôt. « Jaloux de quoi, hein ?! Du fait que tu saches danser ? Oh félicitation, félicitation ! Vas-y ! Danse mon gars, danse mon p'tit con ! Exhibe bien tes talents devant ma sale gueule de jaloux handicapé ! » Il n'était plus logique, il s'en fichait au fond. Il laissait sortir sa rage comme elle lui venait. « JALOUX ! HA ! JE SUIS JALOUX !! Jaloux de tes putains de jambes qui fonctionnent et qui te permettent de te trémousser alors que moi j'suis bloqué dans ma putain de chaise ?! » L'agressivité, palpable, faisait presque trembler les murs de la pièce. « Mais vas-y, vas-y, continue ! Qu'est-ce que tu peux lire en moi encore ? Hm ? Je t'écoute !! Donc je suis jaloux. Et je suis quoi ? Ah oui, un connard ! Et le fait que je ne suis qu'un putain d'enfoiré frustré, alors ? On en parle ? » En venir à s'insulter lui-même prouvait bien son état de rage. « Qu'est-ce que tu penses de moi, encore ? Peut-être que tu penses que je le mérite, hm ? Moi le connard qui ne pense qu'à ma gueule et qui emmerde les gens qui veulent l'aider, hm ?! Si je suis siiiii détestable que ça, je mérite forcément c'qui m'arrive hein ?! » Il hurlait presque à présent. La dame de l'accueil ne tarderait pas à intervenir. Sauf si elle avait trop peur de se mêler au conflit. « Mais tu sais quoi, Jaesun ? Je t'emmerde ! Ouais exactement, je t'emmerde ! Et si tu ne me supportes pas, franchement, pourquoi tu t'acharnes ?! N'hésite pas une seule seconde et ne reviens plus jamais !! Le connard pour qui tu te casses tant le cul préfère être seul figure toi ! AH BAH TIENS ! Encore une autre qualité : je suis associable ! C'est pas beau ça ?! ET DANS TES REVES ! DANS TES REVES ON AURAIT PU S'ENTENDRE !! JAMAIS D'LA VIE ! » Il tremblait tant l'énervement l'habitait, des pieds à la tête. Et sans crier garde, tout à coup, il hurla. Il s'en cassa la voix mais il s'en fichait. Il fallait absolument qu'il évacue. Et si ça signifiait se briser les cordes vocales, qu'importait. Et lorsque sa voix fût cassée, lui arrachant un geignement de douleur, il pencha la tête en avant, ses cheveux cachant ainsi son visage. Et alors que ses ongles, à nouveau massacraient les appuie-coudes, ses épaules se mirent à trembler et des larmes vinrent tacheter son jean au niveau des cuisses.
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Jaesun Chesnais
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MessageSujet: Re: (victor) live however you want, it’s yours anyway (victor) live however you want, it’s yours anyway  Empty4/6/2016, 12:39


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Jaesun souffrait seulement il ne savait plus si la douleur venait de ses jambes et son fessier meurtris ou de son cœur qui se serrait désagréablement. Il n’en pouvait plus de subir toutes ces attaques, la peine devenait de plus en plus forte mais il savait que ça n’était rien face à ce que subissait son patient. Pourtant, après avoir été violemment percuté, Jaesun ne put garder son calme. Il fallait qu’il explose. Ces dernières semaines, il avait tout encaissé pensant pouvoir gérer et passer outre.  Cependant les actes de Victor s’intensifiaient, ses insultes se faisaient plus rudes et aujourd’hui, il l’avait frappé à sa façon. Le jeune homme savait parfaitement que s’il avait pu, Victor lui aurait collé son poing dans la figure, peut-être même plus que ça. La rage irradiait de l’homme en fauteuil et c’était un nouveau coup au ventre pour Jaesun. Il ne comprenait pas pourquoi il en souffrait autant. Que cet homme le déteste ne devrait pas lui faire autant de peine. Evidemment, il n’y avait rien de mal à être affaibli par un tel comportement mais Jaesun n’était pas du genre à se laisser impressionner devant quelqu’un qui n’avait pas de réel lien avec lui. Il aurait dû faire la part des choses mais une voix en lui criait à quel point Victor avait besoin de lui, à quel point ils auraient pu s’entendre. Sans vraiment s’en rendre compte, Jaesun avait développé des sentiments pour son patient. Rien d’amoureux bien sûr, il était beaucoup trop tôt. Mais il s’y était attaché, beaucoup trop. Jamais il n’avait ressenti un tel besoin de réussir à faire sourire quelqu’un et ça le frustrait terriblement de ne pas y parvenir mais aussi d’être rejeté. Il comprenait l’attitude de Victor, il savait que sa haine n’était pas dirigée uniquement vers lui. Il n’était qu’un punching-ball  disponible pour que Victor puisse déverser sa colère. Son comportement avait été identique avec Laure. La personne que Victor Hwang détestait le plus était lui même. Mais il était plus simple d’hurler sur les autres, sur Jaesun. Et il le laissait faire. Il pliait mais ne cassait pas sous l’oppression. C’était tout ce que son patient voulait, qu’il abandonne, qu’il se retrouve seul. Hors de question qu’il le laisse dépérir. Mais il ne le laisserait pas non plus l’attaquer aussi fortement. Les mots durs, Jae passait par dessus, mais la violence physique c’était trop.

L’homme blessé trouvait n’importe quel prétexte pour l’agresser mais aujourd’hui, Jaesun savait qu’un sujet tendu venait d’être mis sur le tapis. Il n’avait jamais osé dire à Victor qu’ils partageaient la même passion, il s’était douté qu’un tsunami le frapperait et son patient ne lui avait malheureusement pas donné tort. Après avoir craché ce qu’il avait sur le cœur, Jaesun put voir un sourire sur le visage de Victor. Était-ce une blague ? L’enfoiré jubilait clairement. Pourtant, il allait vite déchanter. Jaesun s’énervait peut-être mais jamais il ne partirait. S’il ne l’avait pas encore compris le plus jeune allait clairement lui montrer. Il avait peut-être un visage d’ange et un tempérament adorable, il n’était pas faible. « Vouloir me blesser est vraiment ignoble. Vous voulez que moi aussi je souffre comme vous ? Ça vous soulagera pendant… allez, cinq minutes mais vous serez toujours dans votre putain de fauteuil ! » Qui pourrait souhaiter une telle situation pour quelqu’un d’autre ? Personne, pas même Victor, Jae le savait.

 « Bravo, bravo gamin. » Ce terme « gamin » commençait à agacer Jaesun. Victor le rabaissait par n’importe quel moyen. « C'est que t'en as dans le ciboulot. Tu n'as rien de plus perspicace à me balancer en pleine poire ? Jaloux, ha ! Jaloux de quoi ? Précise ta pensée mon petit ! » S’il avait pu, Jaesun aurait déballé tout ce qu’il pensait mais Victor le coupa directement. « Jaloux de quoi, hein ?! Du fait que tu saches danser ? Oh félicitation, félicitation ! Vas-y ! Danse mon gars, danse mon p'tit con ! Exhibe bien tes talents devant ma sale gueule de jaloux handicapé ! » Un instant il imagina ses doigts autour de la gorge blanche de son interlocuteur, puis sa propre face derrière les barreaux, incarcéré pour meurtre. ‘non Jaesun, tu es plus fort que ça’ se répétait-il de façon incessante pour ne pas se jeter au cou de Victor. « JALOUX ! HA ! JE SUIS JALOUX !! Jaloux de tes putains de jambes qui fonctionnent et qui te permettent de te trémousser alors que moi j'suis bloqué dans ma putain de chaise ?! » « Ouais » dit-il sachant pertinemment que son patient ne l’entendrait pas. Il était parti dans son monde de haine, hurlant plus que de raison. « Mais vas-y, vas-y, continue ! Qu'est-ce que tu peux lire en moi encore ? Hm ? Je t'écoute !! Donc je suis jaloux. Et je suis quoi ? Ah oui, un connard ! Et le fait que je ne suis qu'un putain d'enfoiré frustré, alors ? On en parle ? » Et voilà. Victor s’insultait. Il était sa première cible même s’il préférait s’acharner sur Jaesun. Et au fond, le plus jeune préférait ça aussi. Victor souffrait bien assez comme ça et s’il pouvait l’aider un peu en prenant sa peine, alors il le ferait. Il voulait seulement qu’il se calme, qu’il cesse de les insulter eux deux. Mais ça, ça semblait impossible. « Qu'est-ce que tu penses de moi, encore ? Peut-être que tu penses que je le mérite, hm ? Moi le connard qui ne pense qu'à ma gueule et qui emmerde les gens qui veulent l'aider, hm ?! Si je suis siiiii détestable que ça, je mérite forcément c'qui m'arrive hein ?! » Pétrifié, Jaesun ne faisait qu’encaisser les mots durs que prononçait Victor. C’était difficile à accepter. « Mais n… » « Mais tu sais quoi, Jaesun ? Je t'emmerde ! Ouais exactement, je t'emmerde ! Et si tu ne me supportes pas, franchement, pourquoi tu t'acharnes ?! N'hésite pas une seule seconde et ne reviens plus jamais !! Le connard pour qui tu te casses tant le cul préfère être seul figure toi ! AH BAH TIENS ! Encore une autre qualité : je suis associable ! C'est pas beau ça ?! ET DANS TES REVES ! DANS TES REVES ON AURAIT PU S'ENTENDRE !! JAMAIS D'LA VIE ! » Les yeux de Jaesun s’étaient directement remplis de larmes. L’homme face à lui venait de se briser un peu plus. Il n’avait pas pensé ça possible. Pour lui, Victor était déjà au plus bas, mais il se rendait compte que ça n’était pas le cas. Il venait sûrement de toucher le fond là, juste devant lui. Le hurlement qui suivit lui serra le cœur. La tension dans la salle était insoutenable et Jaesun se demandait encore comment il parvenait à respirer. Ce cri, il s’en souviendrait toute sa vie. Tout son corps se crispa et une larme coula sur sa joue. Si Victor pensait que sa tirade le pousserait à partir, il se trompait. Non, il venait de le convaincre de rester encore plus.

Médusé, Jaesun aperçut les larmes beaucoup trop nombreuses s’échouer sur le pantalon de Victor. Sans réfléchir, il se précipita sur lui et enserra son corps au niveau de ses bras pour le forcer à rester immobile. Ses doigts s’enfoncèrent presque dans le dos fin de Victor, le collant rudement à lui. « Pourquoi vous, vous vous acharnez ? » dit-il sa propre voix se cassant sous l’émotion et la peine. « Tout ce que vous avez dit… J’le pense pas, vous êtes votre seul bourreau. » Bien sûr il détestait le comportement du plus âgé mais il ne le haïssait pas lui. « Vous ne méritez pas ça. Si je pensais que vous le méritiez pourquoi comme vous dites je m’acharnerais à vouloir que vous alliez mieux ? » Il se dépêchait à parler, il ne voulait pas que Victor le coupe et essaie de s’échapper. Il sentait la résistance de son corps contre lui mais il s’en fichait, il le serra fortement jusqu’à tomber en arrière. Assis par terre, il tenait toujours son patient tout contre son torse, se dernier à présent sur ses genoux. « Pardon… j’voulais pas vous faire du mal… » Il regrettait de s’être laissé emporter. Ça n’était pas bien, il ne devait pas faire ça dans son travail. Mais devait-il serrer aussi fort un patient ? Devait-il se mettre à pleurer de le voir autant souffrir ? Sûrement pas. « J’veux que vous alliez mieux. Je sais que je ne pourrais jamais vous rendre vos jambes et que c’est ce que vous voulez le plus au monde mais je veux vous faciliter la vie. J’veux que vous vous sentiez au moins un peu mieux… » Il aimerait tellement que son travail paie, voir Victor sourire au moins un peu. Il n’avait pas de remède miracle mais il espérait qu’un jour sa joie de vivre se transmette à Victor. « Je ne démissionnerai pas. Je resterai avec vous. Quoi que vous fassiez. Vous allez vous fatiguer… » Il lui avait déjà dit mais il voulait qu’il le comprenne. Jamais il ne partirait. Le seul moyen que Victor avait de se débarrasser de lui était de le tuer mais il éviterait de lui donner l’idée. « Et vous savez que j’ai raison… on aurait pu s’entendre avant… et si vous me laissiez une petite chance, je pourrais vous montrer que je ne suis pas là que pour vous embêter… » Peut-être était-ce son rôle qui le bloquait ? Le fait qu’il soit son employé et non pas un ami ? Jaesun n’en savait rien, Victor semblait s’attaquer à tout le monde. Le plus jeune était certain que s’il le laissait entrer dans sa vie réellement, ils pourraient donner quelque chose de vraiment bien. A cette pensée, il serra un peu plus fort le corps frêle dans ses bras et posa son nez contre ses cheveux presque blonds. Il aimerait tellement pouvoir l’aider. Tellement.
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MessageSujet: Re: (victor) live however you want, it’s yours anyway (victor) live however you want, it’s yours anyway  Empty22/6/2016, 18:48


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S'écrouler. Tout lâcher. Il venait de se démanteler complètement face à ce gamin qui ne représentait rien. Il ne voulait pas qu'il représente quoi que ce soit d'ailleurs. Plus personne ne rentrerai dans sa vie et il en avait fait sortir la majorité. En dehors de ses parents. Il voulait être seul. Et il se complaisait dans sa foutue solitude. Mais là pourtant, là pourtant sa carapace venait de s'ébrécher et par cette dernière sortait toute son amertume, sa tristesse et sa colère. De la même manière que ses larmes s'échappaient de ses yeux pour venir noyer son visage blafard et cerné. Il savait être l'être « ignoble » dont avait parlé Jaesun. Il savait qu'il n'était qu'une boule de rancoeur et que rien ne pourrait soulager. Il ne savait pas comment reprendre du poil de la bête. Il ne savait pas comment remonter la pente. Il ne savait pas comment apprendre à vivre sans ses jambes. « Ce n'est pas la fin du monde... » diraient certains. Et il les aurait envoyé bouler. « Tu sais, des tas de gens souffrent bien plus que toi. » Peut-être bien mais il s'en fichait ! Sa peine était trop grande et l'aveuglait. Relativiser ? Il en était incapable. « Tu te trouveras un autre rêve... » C'était tellement facile à dire... en revanche, à faire, ça n'était pas aussi évident. Il était tombé au plus bas. Le fond du gouffre. Et il stagnait. Incapable de sortir de son mal-être qui l'étouffait, l'empêchait d'évoluer. Il était encore tôt, certes. Les professionnels penseraient certainement ça normal. Il fallait qu'il passe la phase d'acceptation. Un traumatisme du genre, c'était comme un deuil au fond. Le deuil de ses membres inférieurs. Le deuil de ses espoirs, de ses buts. Rien d'évident à encaisser. Y faire face était... effrayant. Et chaque fois qu'il y songeait, il baissait les yeux sur ses jambes et les maudissait, les insultait comme si elles n'appartenaient plus à son corps, qu'elles étaient un poids à part entière. Comme si ces jambes n'étaient pas les siennes et qu'elles étaient responsables de tout. Faire face à sa propre culpabilité, encore une chose dont il n'était pas capable. En revanche, pleurer sur son pauvre sort et s'énerver contre les gens qui voulaient lui venir en aide, ça semblait tout à fait possible. Son pantalon se trouvait humidifier par ses humeurs incontrôlables. Et il était incapable de stopper le flot de larmes qui coulaient de ses iris sombres. Il voulait disparaître, s'évanouir dans l'atmosphère. Ne plus ressentir, ne plus être tout simplement.

Il sursauta. Les bras de Jaesun venaient de l'entourer et à présent, le garçon s'agrippait à lui. Sous la surprise, il ne réagit pas, les sanglots quant à eux, continuaient de secouer ses épaules crispées par ce contact inopiné. A quoi jouait-il ? Etait-il complètement fou ? N'avait-il pas compris le message ? « Pourquoi vous, vous vous acharnez ? » Victor ne répondît même pas, incapable de calmer les secousses de son corps et les gouttes salées émanant de ses iris. « Tout ce que vous avez dit… J’le pense pas, vous êtes votre seul bourreau. » Eh bien il était fou. Il était fou de ne pas le penser. Parce que tout ce qu'avait dit Victor, beaucoup d'autres personnes l'auraient pensé. Il ne méritait aucune attention vu son comportement. Quand bien même il avait des circonstances atténuantes, il n'avait pas d'excuse pour être aussi infecte. « Vous ne méritez pas ça. Si je pensais que vous le méritiez pourquoi comme vous dites je m’acharnerais à vouloir que vous alliez mieux ? » C'était bien la question ! Pourquoi est-ce qu'il voulait tant l'aider ? Qu'est-ce que ça lui apporterait à lui ? Victor n'était qu'un minable. Et le plus jeune aurait mieux fait de s'intéresser à autre chose que ce danseur déchu devenu pire qu'aigri.

Au fil des secondes, il avait glissé hors de son siège et se trouvait à présent assis sur les cuisses de Jaesun. C'était gênant, il avait l'impression d'être un enfant qu'on câlinait pour le consoler. Et la position était embarrassante et peu confortable pour lui dont les jambes étaient si sensibles. « Pardon… j’voulais pas vous faire du mal… » Et voilà qu'il s'excusait. Il avait un sérieux problème ! Il était beaucoup trop dans la compassion. Il y laisserait des plumes un jour. Les larmes de Victor commençaient à tarir. Et au fur et à mesure, il commença à bouger, tentant de se détacher du garçon malgré les soubresauts que subissait encore son buste. « J’veux que vous alliez mieux. Je sais que je ne pourrais jamais vous rendre vos jambes et que c’est ce que vous voulez le plus au monde mais je veux vous faciliter la vie. J’veux que vous vous sentiez au moins un peu mieux… » Le blond platine dont les racines devenaient de plus en plus visible se crispa. Pourquoi était-il encore si gentil ? Si attentionné ? Il aurait dû l'insulter et partir. Tout simplement. Avait-il un petit côté masochiste ? Victor n'irait pas mieux. Il n'irait pas mieux parce qu'il ne voulait pas aller mieux. Jaesun n'avait certainement pas conscience du nombre de fois où le plus âgé avait songé au suicide, à se laisser mourir. C'était aussi pour ça que l'idée d'avoir une aide à domicile était rédhibitoire pour lui. Car il était même incapable de partir en toute discrétion. Mais peut-être au fond était-ce la preuve qu'il n'avait pas réellement envie de mourir ? Puisqu'une simple présence inconnue l'en dissuadait... puisqu'une seule gifle de son père l'en avait empêché... Mais tous les matins, à chaque réveil, c'était la première chose qu'il désirait lorsqu'il se rappelait, douloureusement, la réalité des choses.

Il posa ses mains sur les pectoraux de Jaesun, comme il pût. Il voulait qu'il le lâche. Mais pourtant il ne le poussa pas tout de suite. Quelque chose chez le brun était rassurant, apaisant. C'était idiot. Il était jeune. Très jeune. Et il n'était rien rien pour Victor. Alors pourquoi ? Pourquoi lui octroyait-il le droit de le toucher, là, tout de suite ? Etait-ce dans la beauté de l'instant... ? L'émotion ? Pff. Ridicule. Pour autant, il ne se débattît pas vraiment, collant même son front à son épaule, non sans crisper son dos en signe de mécontentement. Comme un chat aurait hérissé ses poils. Ou un chien montrer les dents. Lui, tendait tout son corps et fronçait le nez. « Je ne démissionnerai pas. Je resterai avec vous. Quoi que vous fassiez. Vous allez vous fatiguer… » Il grogna. Sale cabot. Chien enragé qu'il était devenu. Il se redressa, s'apprêtant à riposter, reprenant peu à peu contenance malgré ses joues mouillées et ses yeux gonflés. Mais il fût coupé dans son élan. « Et vous savez que j’ai raison… on aurait pu s’entendre avant… et si vous me laissiez une petite chance, je pourrais vous montrer que je ne suis pas là que pour vous embêter… » Il le regarda fixement, longuement, sourcils froncés comme pour rester dans son rôle de vieux grincheux. Pourtant ses mots venaient de faire craqueler un peu son cœur de pierre. Il fronça d'autant plus le nez. Il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas être faible. Il ne voulait pas laisser le garçon empiéter sur son monde, entrer dans sa bulle noire. Il était quasiment sûr, devant des yeux pareils, que ce gamin d'à peine 19 ans la ferait éclater. Il détailla ses traits, pour la première depuis leur rencontre. C'était étrange, tiens. Il ne s'était jamais attardé à le faire, bien qu'il le voyait tous les jours. Il avait un nez rigolo, un peu rond. Sa bouche était petite mais d'un dessin original et sensuel. Ses yeux... ils étaient grands, rêveurs, pétillants. Ses joues rebondies, ses traits fins... merde. Il était presque beau. Pas presque, d'accord. Il en convenait. Jaesun était un beau garçon. Par son faciès agréable, sa carrure élancée mais aussi... parce sa personnalité solaire. En d'autres occasions, Victor aurait en effet pu l'apprécier. C'était une évidence. De plus... ils avaient la même passion. Aujourd'hui ils ne pourraient pas la partager mais à l'époque... ils auraient pu. Ils auraient pu s'entendre. Être amis. Être proches.

Détournant vivement le visage, après pourtant de longues minutes d'analyse de son visage, il plaqua à nouveau ses mains sur ses pectoraux. « Lâche moi. Je veux rentrer. » Il ne répondait à rien. Rien du tout de tout ce que Jaesun avait pu lui dire, lui confier. Il n'en avait pas la force, pas la volonté. Il voulait aller se terrer, vite, dans son appartement trop petit, dans sa misère et sa solitude. Il voulait retrouver cette noirceur malsaine, si confortable. Il voulait refermer la brèche par laquelle Jaesun tentait de s'engouffrer. Vite. Ou il craquerait. Attrapant vivement ses bras, il les sépara comme il pût. Il avait gagné en force dans le haut de son corps. Seul point positif à sa situation. Et une fois libéré de l'emprise du brun, il recula vivement, comme si le contact l'avait brûlé. Il buta contre son fauteuil et tenta, comme il pût de remonter dedans. Mais une fois de plus, il n'en était pas capable. « Aide moi. » Un ordre certes. Mais pas d'insulte. Il avait failli lâcher un s'il te plait. Il avait perdu de sa ferveur. Il avait perdu de sa rancoeur. Il avait déjà commencé à lâcher prise. Merde...
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MessageSujet: Re: (victor) live however you want, it’s yours anyway (victor) live however you want, it’s yours anyway  Empty28/6/2016, 11:02


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Malgré la douleur qui semblait envahir tout son corps, Jaesun ne parvenait pas à en vouloir à Victor. Celui ci venait pourtant de le percuter violemment avec son siège et il aurait pu se blesser. Le plus âgé avait été trop loin, Jaesun aurait dû lui faire payer parce qu’un comportement comme le sien était intolérable. Il n’y avait eu que des mots auparavant, jamais il n’avait levé la main sur lui et il ne fallait pas qu’une telle chose se reproduise. Seulement, après quelques cris pourtant, le jeune homme ne put que se radoucir. Etait-il faible ? Peut-être, mais comment aurait-il pu s’acharner alors qu’il ne voyait que des appels au secours dans les actions de Victor ? Jaesun voulait croire que le futur serait meilleur, il allait se battre pour ça même s’il était le seul à le faire. Il avait assez de force pour deux. Du moins, c’était ce qu’il voulait croire. Son moral faiblissait, son corps se courbait mais jamais il ne se briserait. Victor avait besoin de lui même s’il s’acharnait à le repousser comme un beau diable.

Les mots que le jeune homme employait pour se décrire étaient tellement durs. Jaesun n’aurait jamais pu penser de telles choses. Bien sûr, il en avait marre de le voir aussi froid, aussi méchant. Bien sûr il souffrait de subir chaque jour de nouvelles remarques mais jamais il n’oubliait pas ce que Victor subissait depuis son accident. Il avait été dur lui disant qu’il était surement jaloux mais ça lui avait échappé, cependant, jamais il ne se permettrait de dire qu’il le méritait. Personne ne méritait pas. Puis si Jaesun se souvenait bien, Victor était quelqu’un de presque aussi joyeux que lui avant d’être paralysé alors pourquoi pensait-il mériter une telle chose ? Il s’accablait lui même et s’enfonçait un peu plus dans son mal être devant un Jaesun complètement impuissant. Alors tout ce qu’il put faire ce fut de le serrer fort contre lui jusqu’à l’attirer sur ses genoux. Jamais ils n’avaient été aussi proches et Victor risquerait sûrement de vouloir lui faire la peau après ça mais il n’avait pu résister et avait agi sur le moment. Pouvoir enfin l’avoir tout contre lui le soulageait. Il avait l’impression d’être un peu moins inutile, comme si son éteinte allait changer les choses. Au fond, il l’espérait, il l’espérait tellement. Ses mots n’avaient aucun impact, peut-être que ses gestes eux adouciraient Victor. La tension qui émanait du corps de son patient lui donna encore plus de force pour essayer de le calmer. Ses bras le serrèrent un peu plus encore en sentant ses tentatives pour lui échapper. Un instant, Jaesun se demanda à qui ce câlin profitait le plus. Il se sentait beaucoup mieux et revigoré pour aider au mieux Victor alors il lui rappela encore qu’il resterait quoi qu’il puisse se passer.

Au moins, leur étreinte avait eu le mérite de calmer les pleurs du plus âgé, mieux, il se contenta même de le fixer longuement. Le cœur de Jaesun se serra. C’était sûrement la première fois qu’il lui accordait une telle attention. D’habitude il fuyait son regard ou se contentait de le fusiller des yeux. Là, Victor parcourait son visage et ça la fit rougir. S’il subissait une réflexion, il mettrait ça sur le dos de la tension qu’il y avait entre eux après leur monumentale dispute. Mais au fond de lui, Jaesun sentit quelque chose de différent. Il appréciait que Victor le regarde ainsi et il s’en voulut un peu de penser à une telle chose mais il ne pouvait nier que son patient était beau. Rien de nouveau, déjà en croisant le professeur à la MJC, il s’était dit qu’il était un bel homme. Mais là, face à lui, malgré sa peau rougie et humide par les larmes, Jaesun ne pouvait nier qu’il était vraiment séduisant. Le plus jeune regrettait tellement cet accident, il aurait aimé connaître un Victor heureux et voir son sourire. Il n’était pas trop tard et il réussirait. Il en était persuadé.

« Lâche moi. Je veux rentrer. » Le calme avait duré plus de temps qu’il ne l’aurait espéré et Jaesun en était satisfait. C’était un tout petit pas, rien n’était gagné mais au moins ils allaient dans le bon sens. Alors, résigné, il laissa Victor s’extirper de son étreinte. Inutile d’en rajouter. Il avait réussi à calmer les pleurs du plus âgé et c’était le principal pour lui. « Aide moi. » Son ton surpris Jaesun. Il était toujours froid mais quelque chose avait changé. Doucement, Jaesun se redressa pour se mettre accroupi et passa ses mains sous les aisselles de Victor pour poser délicatement dans son fauteuil. « Okay…» Sans lui laisser vraiment le choix, Jaesun attrapa les poignées de son fauteuil et le poussa vers la sortie. Au passage, il récupéra son sac sans jamais lâcher Victor. Au fond, il craignait que son patient ne décide de partir seul et ne lui échappe, dans tous les sens du terme. Dans le couloir, il passa près de son meilleur ami et lui fit un signe de tête pour lui indiquer qu’il allait bien. Il voyait son envie de crever les deux yeux de Victor pour ce qu’il venait de faire à Jaesun mais il se retint et le jeune homme lui en fut très reconnaissait. Il n’avait pas besoin que quelqu’un vienne le défendre, pire, il ne fallait surtout pas qu’il mette de l’huile sur le feu.
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