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être con chez toi c'est inné ou tu prends des cours ? | Alvar

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MessageSujet: être con chez toi c'est inné ou tu prends des cours ? | Alvar être con chez toi c'est inné ou tu prends des cours ? | Alvar Empty15/2/2016, 14:07

.être con chez toi c'est inné ou tu prends des cours ?.

alvar
&
elsa
Ecouteurs vissés sur les oreilles, tu sors de chez toi un sourire aux lèvres. Cette journée s’annonce être parfaite. Il fait beau, le soleil te réchauffe les joues et pour couronner le tout, Romain n’est pas chez vous. Il est parti en vacances ou quelque chose dans le genre. A vrai dire, t’as pas vraiment écouté ce qu’il a dit préférant juste te concentrer sur le fait qu’il ne sera pas là pendant quatre jours. Quatre jours pendant lesquels tu vas totalement être libérée de son emprise sur toi. Pour un peu, si tu ne détestais pas si fort cette chanson, tu pourrais chanter « Libérée, Délivrée » de la Reine des Neiges. Seulement, ce n’est que quatre jours. Il sera de retour avant même que tu ne puisses dire ouf et ça t’empêche de réellement te sentir soulagée. Cependant, tu ne laisses pas cette pensée s’insinuer plus profondément en toi. Tout va bien dans le meilleur des mondes aujourd’hui alors, tu souris et te mets en route. Tes pieds savent exactement ce que tu veux leur faire faire et tu avances à petites foulées. Le vent sur ton visage et tes cheveux te fait te sentir bien. Tu n’as jamais réellement aimé le sport à part la danse, mais tu te fais la réflexion à chaque fois. Tu te sens tellement mieux après avoir couru, avoir été à la salle de musculation ou même après avoir dansé que le fait de ne pas vouloir faire du sport, de ne pas avoir la motivation de le faire semble loin, très loin de toi une fois que c’est fini. Allez on se motive et on fait un petit sprint. Un sourire apparait sur tes lèvres alors que tu pousses au maximum ta course. T’as envie d’extérioriser tout ce qui se passe dans ta vie ces derniers temps et c’est exactement ce qu’il te faut. Même si t’as décidé de ne pas penser ni même parler de lui, il est quand même tout le temps dans tes pensées. En même temps, tu vis avec lui et il te plait. Arrête de penser à des conneries ! Il me plait pas du tout… C’est vrai qu’objectivement, il est pas mal. Mais c’est un connard et être beau ne fait pas tout ! Donc, il est a rayé de la liste des mecs qui pourraient potentiellement me plaire. C’est bon, j’veux pas d’un deuxième Loïc. Loïc c’est le mec qui t’as brisé le cœur. Tu n’avais que dix-neuf ans à l’époque et tu as cru au grand amour avec lui… Mais t’es tombée de haut. Il n’était pas le genre de type à se caser et à vouloir une relation stable alors que toi c’était tout ce que tu voulais. Tu as tellement été anéanti quand il t’a jeté après que tu lui aies donné toutes tes premières fois. T’as même pleuré pendant des jours à cause de ça. Alors il est hors de question qu’un nouveau mec comme ça rentre dans ta vie. T’as assez donné, assez souffert. Pas question de pleurer à nouveau pour un gars. Alors, Romain c’est non ! Oui il te plait, dire le contraire serait mentir, mais non, tu ne tomberas jamais amoureuse de lui ou même pour lui. Ce qu’il te fait subir est assez humiliant et dégradant pour qu’en plus tu lui fasses le plaisir de tomber amoureuse de lui. Tu secoues la tête alors que tu t’arrêtes pour reprendre ton souffle. Ce sprint t’as totalement tué et tu as besoin de quelques secondes de repos. Seulement, au lieu de les passer à rien faire, tu te mets sur le sol et enchaînes quelques séries d’étirements histoire que demain tu n’es pas de courbatures. Quand tout est fini, tu passes aux pompes et en fait deux séries de vingt avant de faire des abdos. Cette séance est plus éprouvante que de simplement courir mais au moins, tu ne penses qu’à la douleur de des muscles pendant ces moments-là. Ni Loïc, ni Romain  ou même Janelle ne viennent polluer tes pensées. Après quelques minutes à récupérer en te reposant vraiment et en finissant petit à petit ta bouteille d’eau, tu reprends ton chemin sous le soleil et la fraîcheur de cette matinée de Février. Les rues commencent à se remplir et tu as de plus en plus de mal à courir sur les trottoirs de la ville. Il te faut un endroit plus calme. Tu te diriges donc vers un parc. Ici, ce sera parfait. Tu ne seras pas gênée par les passants ni même par les autres coureurs, puisqu’il ne semble n’y avoir personne. Tu reprends donc ton jogging pensant que plus rien ne viendrait te gêner. C’était sans compter cette personne qui te bouscule. Tu recules de quelques centimètres en tombant comme une merde le cul par terre. En te retrouvant comme ça, tu te tords la cheville en plus de ressentir l'humiliation de la situation, tu souffres de ta blessure. La douleur est telle que tu grimaces et pousses un petit cri. Tu sens les larmes te venir mais c’est plus la colère qui prend le dessus sur la douleur. Tu serres les dents et fusilles de tes yeux noisettes la personne qui t’as bousculé. Tu le reconnais alors. C’est ce type qui est venu au Moulin Rouge qui ne savait plus où se mettre tellement il était mal à l’aise. Tu avais pris du plaisir à le torturer. T’enlèves tes écouteurs de rage manquant de les arracher et tu te tiens la cheville avec l’envie de le tuer. « Putain mais c’est quoi ton problème ! T’essaies de te venger de la dernière fois. Bah c’est bon, t’as réussi. Je vais pas pouvoir danser et torturer de petits puceaux comme toi, pendant un moment, à cause de toi. » Tu craches sur lui tout ton venin  et ta frustration. Il vient quand même de te retirer ton gagne-pain… Quel con celui-là alors !


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MessageSujet: Re: être con chez toi c'est inné ou tu prends des cours ? | Alvar être con chez toi c'est inné ou tu prends des cours ? | Alvar Empty28/2/2016, 10:07

.des cours de connerie ? j'pourrais même en donner aux autres.

alvar
&
elsa
« Oh mais fermez là. » grognes-tu dans ton oreiller avant de te retourner pour foudroyer du regard le plafond de ta suite. Les gémissements qui te parviennent sont sans équivoques et tu te redresses avec mauvaise humeur. Des gens sont en train de s'envoyer en l'air à l'étage du dessus, et t'as strictement aucune envie d'entendre ça. T'envoies valser la couverture avant de jaillir du lit king-seize. « On a pas idée d'être aussi matinal bordel. » rages-tu en te dirigeant à poil dans vers la salle de bain. T'allumes le jet d'eau chaude en te frottant le visage, t'as la tête dans le cul puissance dix-mille. Et au dessus de ta tête c'est un hurlement de jouissance qui résonne. T'en sursautes presque. « C'EST FINI OUI ? MERDE ! » Trop c'est trop, tu t'engouffres dans la douche italienne.

***


Tu claques la porte de ta chambre d'hôtel au Ritz avant de t'élancer dans les couloirs, sourcils froncés, écouteurs enfoncés jusqu'au tympans dans les oreilles depuis que t'es sorti de la douche. Tu montes dans l'ascenceur, sautant d'un pied sur l'autre tandis que la cabine dégringole les étages – trop lentement à ton goût. T'en es à te demander si t'aurais pas fais plus vite en prenant les escaliers quand les portes s'ouvrent. Tu jaillis de là comme un diable d'une boîte, percutant la femme de chambre et son plateau roulant qui voulait entrer. T'étouffes un cri en basculant par dessus le chariot, l'emportant avec toi. T'aterris en vrac à plat ventre par-terre au milieu des tasses brisées, et de l'assortiment complet de patisserie/viennoiserie/pancake que propose l'hotel. T'es cramoisie de honte. « Monsieur ! Mon dieu ! Je suis confuse monsieur, je n'aurais pas imaginez que vous alliez.. enfin.. est-ce que vous allez bien ?! » Tes écouteurs ont quittés tes oreilles à l'instant où t'as percuté le sol. T'ose pas vraiment bougé, le regard fixé sur le sol. Si seulement il pouvait s'ouvrir pour te permettre de disparaître à l'intérieur. Tu te met un belle claque mentale. Allez... DEBOUT ! T'ES DEJA ASSEZ RIDICULE COMME CA ! BOUGE. ALVAR BOUGE ! tu te fais violence pour relever la tête et affronter le regard des curieux fixé sur toi, et tu te dis qu'on parlera encore longtemps de la prestance du fils Jokinen. Tes mâchoires se serrent alors que tu te retournes de côtés, te piquant aux éclats de porcelaines éparpillés sur le sol. Tu retiens un juron. T'u finis par sauter sur tes pieds, foulant un peu plus ce qu'il restait des petits déjeuner commandés. « Je .. heu je vais payer pour ça, je suis vraiment désolé. » finis-tu par bafouiller, rouge de honte, en te tournant vers la jeune-femme. Elle agite les mains en refusant, déjà en train d'essayer d'essuyer les tâches de café sur ton t-shirt. T'as un mouvement de recule « Non,  non, non, ça ira pour moi, donnez moi la note de tout ça, je suis déso.. comment ça non ? Si. Si, si, donnez moi ça. » tu finis par repêcher le morceau de papier directement entre tes doigts. Les chiffres qui s'affichent en bas ne te font pas peur, l'argent n'est pas un problème chez toi. Et parfois t'es prêt à admettre que ça a du bon.

***

Tu cours dans les rues de Paris, le regard fixé sur l'horizon, appréciant la tension de tes muscles au travail. Tu la ressens comme une brûlure qui te transporte et te fais oublier tout le reste. Tu te sens vivant pour la première fois depuis que t'as quitté ton lit ce matin. Ton souffle est régulier, et seule la fine pellicule de transpiration qui recouvre ton épiderme témoigne de l'effort que tu fais. Le goudron défile sous les semelles de tes chaussures sans que tu ne sentes les kilomètres qui s'accumule. Tu fais abstraction des voitures, t'as presque l'impression d'être ailleurs, loin du quatrième arrondissement de Paris. Dans ta tête t'es perdu dans la campagne Finlandaise. C'est sans doute pour ça que tu ne vois la voiture qui te fonce dessus, frein hurlant qu'au dernier moment. Tes yeux s'écarquillent et tu reviens illico dans le présent, tu sprint comme dératé, allongeant la foulée pour échapper au capot qui menace de te percuter. Il te frôle et tu te retrouves sur le trottoir, des tremblements te traversent de part en part. Un frisson secoue ton cœur et un sourire fier étire tes lèvres alors que tu bondis au bord du trottoir, un poing levé en l'air en signe de victoire. T'es à l'écoute de ton palpitant qui s'extasie, loin de la peur ou du soulagement que tu devrais ressentir. Toi tu ne vies que pour jouer avec le feu. Ton sourire ne quitte pas tes lèvres, tu t'élances dans le parc, sous le couvert des arbres. Tu fais plus attention à rien et tu regardes partout, sauf devant toi. Second choc de la journée, ton épaule percute assez rudement quelque chose de mou. Tu trébuches mais retrouve presque aussitôt ton équilibre. Tu retires tes écouteurs, et quand tu te retournes, ton visage se crispe aussitôt. La surprise et l'effroi se le disputant à l'inquiétude. C'est un petite brune, une joggeuse à en croire sa tenue. Et le moins que tu puisses dire, alors qu'elle retire ses écouteurs, c'est qu'elle n'a pas l'air contente. Du tout.  « Putain mais c’est quoi ton problème !  » tu te rapproches d'elle en hâtant le pas, les mains tendues devant toi, sans trop savoir ce que tu comptes faire. Tu remarques qu'elle se tient la cheville, mais ce n'est pas tout. Tu crois la reconnaître. Tout ce que t'espères, c'est que tu te trompes... « T’essaies de te venger de la dernière fois? » Ohlalalalalalala. C'est elle ! C'est elle ! C'est elle ! T'as un mouvement de recule, l'air interdit, les yeux écarquillés.  « Je suis déso.. ! » t'as pas le temps d'en placer une. « « Bah c’est bien ! T’as réussi !  Je vais pas pouvoir danser et torturer des petits puceaux comme toi, pendant un moment. A cause de toi ! » Nouvelle tentative. « Je suis VRAIMENT désolé !  » t'exclames-tu, rouge de honte. T'approches une main d'elle comme pour la relever, mais t'hésites, t'as pas du tout envie de la toucher. Tu la sens pas cette histoire. Cette fille. Mais tu viens de la jeter par terre alors tu peux pas tout bonnement t'en aller en lui donnant une pièce. Si ? ça se fait ? T'aimerais croire que oui. Ton frère ne s'embarrasse pas de ce genre de principes. Il serait sans doute déjà loin, lui. Non. Il n'aurait même pas un problème comme celui là puisqu'il ne sort pas faire de l'exercice dans la rue. Il n'aime pas se mélanger aux autres. Connard. Par pur esprit de contradiction, tu te demandes comment se comporterais quelqu'un de normal, tiens, Baptiste par exemple, ton pote que Mervi ne peut pas encadrer. Et tu décides de lui attraper le bras. « Ce.. heu cette histoire n'a rien de personnelle ! Je vous te jure. » t'embrouilles-tu en essayant de la relever. Le cri qui lui échappe te fais automatiquement lâcher prise, et elle retombe sur le sol après une chute d'environ 15 centimètres. T'aurais envie de te coller des gifles, et elle aussi probablement. « Vous allez pas vouloir me croire, mais je suis vraiment désolé ! Encore, je veux dire. Qu'est-ce que je peux faire? Dîtes moi ce que je peux faire ! » tu sais vraiment plus où te mettre, tu passes une main dans tes cheveux blond, rouge de honte. Sauter à l’élastique dans cent mètres de vide, ah ça, pour ça, y'a du monde, mais quand il faut gérer une femme, la y'a plus personne !


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MessageSujet: Re: être con chez toi c'est inné ou tu prends des cours ? | Alvar être con chez toi c'est inné ou tu prends des cours ? | Alvar Empty15/3/2016, 23:14

.être con chez toi c'est inné ou tu prends des cours ?.

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Quel abruti ce type ! Sérieux, s’il veut se venger, il a trouvé le meilleur moyen ! Tu fulmines alors que tu es à terre bousculée par ce puceau qui est venu au Moulin Rouge la dernière fois. Il était accompagné d’un type vraiment pas mal et d’après ce que tu as compris, il l’a un peu forcé à venir. En même temps, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Il était tout rouge, balbutiait des choses sans queue ni tête et était même prêt à faire une syncope. Tu t’étais bien amusée ce soir-là. Pour une fois qu’un client te faisait rire, t’en avais profité pour jouer un peu plus avec lui. Tu ne t’attendais pas à le revoir et encore moins à ce qu’il te bouscule. A cause de votre collision, tu te tiens la cheville. Il t’a fait tomber par terre et tu te l’es foulée. Tu veux te lever et l’étrangler. Tu déverses sur lui toute la haine, la colère que tu as en ce moment contre lui et contre toi-même pour ne pas avoir vu qu’il arrivait. Même ses excuses ne t’aident pas à te faire te sentir mieux. T’imagines différentes manières de le torturer. Peut être qu’il faudrait que tu vois avec son pote, le blondinet. T’es presque sûre qu’il sera d’accord pour malmener ce petit puceau. Enfin, tu dis ça, mais quand ça vient à parler de sexe, t’en mènes pas large non plus. Mais ce n’est pas le sujet en ce moment. Tu reportes ton attention sur le jeune homme dont tu ne sais même pas le prénom et tu restes interdite quand il te chope le bras. Non mais qu’est-ce qui va pas avec lui ? Il est complètement taré ! Tu ne sais plus quoi faire alors, tu le laisses se démerder tout seul. Il arrive enfin à placer une phrase claire et distincte dans la conversation qui t’arrache un sourire moqueur. Alors, il ne fait pas que bafouiller des excuses et rougir. Il peut aussi parler. Hmm c’est intéressant. Tu n’as pas le temps de continuer de penser à ça que sans prévenir, il te tire vers lui pour te relever. Si tu avais été préparé, tu aurais pu faire en sorte de ne pas t’appuyer sur ta cheville douloureuse. Seulement, là, tu es prise de court et tu ne peux pas t’empêcher de pousser un cri, signe de ta souffrance physique. Alors que toute personne normalement constitué aurait continuer de te lever et t’aurait servi d’appui, lui tout ce qu’il trouve à faire c’est te relâcher pour que ton cul s’écrase une nouvelle fois sur le sol. C’est clair que cette fois, tu vas vraiment le tuer. Tu le fusilles du regard. Si à la place de tes yeux il y avait des fusils, il serait mort avec une dizaine de balles dans le corps et son sang se répartissant en une jolie coulée rouge. Cependant, tu n’as pas encore la possibilité de donner la mort comme ça, même si tu le souhaites plus que tout au monde en ce moment même. Le blond continue de s’excuser pendant que tu sens la colère bouillonner en toi. Mais est-ce qu’il va se taire oui ? Et puis il peut pas arrêter de te vouvoyer. Vous avez clairement le même âge… Tu prends trente ans dans la gueule à chaque fois. « Tais toi. Pour l’amour de Dieu, juste ferme la, deux secondes. » commences-tu en te massant les tempes. Tu aurais pu être plus vulgaire et plus cassante, mais t’es juste fatiguée de le voir s’excuser comme s’il était une pauvre victime. Enfin, c’est ce qu’il est puisque tu n’as pas arrêté de le martyriser la première fois que tu l’as vu. D’ailleurs, tu ne comptes pas t’arrêter en si bon chemin. Son air de biche égaré te fait bien rire. « Est-ce que tu pourrais arrêter de t’excuser comme si ta vie en dépendait. C’est pas comme si j’allais te maudire ou te tuer. Ouais ça me fait chier parce que je pourrai pas danser pendant quelques temps, mais c’pas la mort. » Tu soupires alors que t’es encore assise par terre. En fait, si c’est la mort. Romain va tout faire pour te mener encore plus la vie dure maintenant que tu ne vas plus trop quitter votre maison à cause de cette putain de cheville. « Oh et puis arrête de me vouvoyer. J’suis pas ta mère. Je dois avoir à peut près le même âge que toi… J’ai l’air si vieille que ça ? » demandes-tu avant de le couper directement. « Non en fait réponds pas. C’était rhétorique. » Un nouveau soupire t’échappe alors que tu prends appui sur tes mains pour te relever sans t’aider de ta jambe blessée. Tu as beau y mettre toute la volonté du monde, tu n’y arriveras pas toute seule. Tu te rends aussi compte que tu vas avoir besoin de soin et que l’hôpital est une case par laquelle tu dois passer avant de rentrer chez toi. Tu vas aussi devoir t’assurer que tes employeurs soient au courant que tu ne viendras probablement pas travailler pendant quelques temps, à cause de ta cheville. Tu espères juste une chose, c’est qu’elle ne soit pas cassée. Au bout de plusieurs tentatives et de ce qui te parait être des heures, tu arrêtes de t’acharner à te relever seule. Tu lèves la tête vers le blondinet qui ne semble pas très enclin à te donner un coup de main. « Bon par contre, tu vas rester encore longtemps la bouche ouverte à attendre de gober des mouches, ou tu vas m’aider à me relever ? Parce que bon, si je suis sur le cul, c’est à cause de toi. Donc une peu d’aide ne serait pas de refus. » Tu évites de rajouter qu’il t’a fait tomber deux fois, pour ne pas l’accabler plus que ça, même si t’en meurs d’envie, et t’attends qu’il se décide à bouger.


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