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Eva • et puis ton rire fend le noir

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MessageSujet: Eva • et puis ton rire fend le noir Eva • et puis ton rire fend le noir Empty24/12/2016, 05:49



eva vassieliev featuring rooney mara

NOM : Vassiliev, patronyme hérité des tréfonds d'une noblesse russe déchue. Un comble quand on a un père léniniste. PRÉNOM : Eva. C'est sa mère qui l'a choisi, pour sa simplicité, parce que ça sonnait français et russe. SURNOM : elle les abhorre. Sa famille et leurs connaissances la surnommaient Romanovna, titre de respect donné par dérision tant elle a hérité du caractère irascible de son géniteur. ÂGE : 31 ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Saint-Pétersbourg, février 1985. ORIGINES : slaves et russes par son père, françaises par sa mère. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuelle pendant une bonne part de sa vie. Et puis il y a eu Sybille, somptueuse Sybille, époustouflante Sybille, inoubliable Sybille. STATUT CIVIL : célibataire, coeur chaviré par la fuite de celle qui l'avait à sa merci. ÉTUDES/MÉTIER : danseuse au Ballet de l'Opéra national de Paris, elle a reçu le titre prestigieux d'Etoile il y a quelques mois. PASSION(S) : un café sur une terrasse à regarder passer les gens, un livre sur ses genoux, un parc pendant une après-midi ensoleillée. Elle aime les choses simples et les bonheurs quotidiens. Une robe à la coupe parfaite, une courbe élégante taillée dans la pierre, une note née des touches d'un piano. Elle aime l'art sublimé par une simplicité épurée. Mais surtout, elle est changeante. Un jour elle s'éprend, le lendemain elle se dévoue, le surlendemain elle se lasse. GROUPE : N°5 de Chanel. POSTE VACANT, SCÉNARIO, LIEN PRÉ-DÉFINI OU PERSONNAGE INVENTÉ : personnage inventé.

CARACTÈRE : Sa babouchka disait toujours qu'elle voyait dans sa petite-fille les mêmes précieux défauts que chez son fils. Irascible et indépendante, Eva ne s'est jamais laissé dicter sa conduite par personne. Elle est libre, Eva, indépendante et fière. Tout ce qu'elle a accompli, c'est à la force de ses propres efforts. Car elle est tenace. Elle n'abandonne jamais. Elle pleure, elle hurle, elle enrage s'il le faut, mais Eva n'abandonne pas. Pour le meilleur et pour le pire. C'est une tornade qui se cache derrière le calme apparent de ses traits durs. Qu'on ne s'y trompe pas, elle n'est pas une furie. Elle a simplement un tempérament de flammes si froides qu'elle-même s'y brûle. Avec le temps, elle a appris à contrôler cette rage de vivre et d'en baver, elle a appris à moduler ce caractère qui, enfant, déclenchait chez elle des crises que seule une claque de sa babouchka semblait à même de calmer. On ne jurerait pas, en la voyant, posée et souriante, qu'elle a été cette enfant terrible et éprouvante. L'enfant a grandi en une femme aux traits de glace et au regard de feu. Il se dégage toujours d'elle ce charisme et cette classe à la fois naturels et travaillés. Elle s'évertue à être élégante en tout, poussant son perfectionnisme jusque dans les moindres aspects de sa vie, et surtout dans son art. Au point de se pousser à bout. Car Eva ne connaît pas de limites, n'accepte pas de défaite. Elle se relève toujours, travaille, s'acharne jusqu'à ce que ses forces la lâchent ou qu'elle parvienne à son objectif. Et puis il y a la Eva intime, emprunte d'une douce naïveté qu'on ne lui imaginerait pas. C'est la Eva qui s'émerveille de tout, qui se réjouit d'un rien, qui se satisfait de peu. La Eva qui aime les après-midi paresseuses et les soirées d'été dans les coins inconnus de Paris. Peut-être est-ce pour cela qu'elle aime autant cette ville, grandiose et secrète, bruyante partout et silencieuse par endroit. Parce qu'elle lui ressemble. TICS ET TOCS : elle tuerait pour un bon café. D'ailleurs la caféine n'a aucun effet sur elle, elle peut avaler un espresso et aller dormir dans la demi-heure qui suit. + ses cheveux sont toujours attachés, souvent en chignon. Une maniaquerie inculquée par sa grand-mère, très stricte sur l'apparence. + elle a le sommeil très léger, et dort très peu. Même les weekends, même en vacances. + elle change de couleur de cheveux à l'envi. Un jour platine, une semaine brune, un mois noir de jais. + elle aime aller danser à l'Opéra Bastille ou à l'école tôt le matin ou tard le soir, quand il n'y a personne. + elle retourne à Saint-Pétersbourg au moins une fois par an, car il est une part de son âme qui appartiendra toujours à sa patrie russe. + le français est la langue qu'elle a apprise de sa mère, mais elle revient toujours naturellement au russe. Et elle jure toujours en russe. + elle est chrétienne orthodoxe par son éducation, mais elle voit la prière comme une forme de méditation, d'oubli, d'abandon. Elle aime les églises pour leur calme, pour le havre qu'elles offrent au pèlerin égaré.


j'envoie des bons baisers de paris

QUEL EST L'ENDROIT QUE TU PRÉFÈRES A PARIS ? l'Opéra, évidemment. L'ancien, le Garnier. Elle ne renie pas le moderne, mais il manque d'âme. L'Opéra Garnier lui rappelle celui devant lequel elle rêvait, enfant, quand elle attendait son père devant le Théâtre Mariinsky. Elle aime la grandeur excessive de l'Opéra Garnier, son architecture éclectique. C'est un Opéra grandiose et excessif, qui pourtant réserve ses plus beaux secrets à ceux qui le connaissent bien. Elle aime le somptueux qu'il déroule les soirs de ballets, et le silence sobre des heures de répétition. L'Opéra est devenu son refuge, son port d'attache, sa maison. QU'EST-CE QUI TE PLAÎT LE PLUS DANS LE FAIT DE VIVRE ICI ? Elle aime Paris l'imprévisible, Paris l'insoupçonnée, Paris l'étonnante. Elle aime que d'imposes bâtisses séculaires abritent à leurs flancs des ruelles secrètes et coquettes. Elle aime qu'au calme absolu d'un quartier bourgeois succède sans transition la folie bruyante d'un haut-lieu du spectacle. Elle aime Paris pour ses nuances et ses inflexions, ses timidités et ses excès. Elle aime Paris pour ce qu'elle est. ET CE QUI TE PLAÎT LE MOINS ? Même si la capitale parisienne a charmé son coeur depuis longtemps, son âme se languit toujours imperceptiblement de sa mère patrie. Paris est belle, mais Paris est versatile. Elle se plie aux inflexions du temps, fait et défait les modes, tournoie dans le tourbillon des changements de pouvoir. Paris aime passionnément, mais Paris se lasse vite. Alors parfois, il lui arrive de regretter la sainte Russie et son opulence baroque, sa stabilité séculaire. Le théâtre Mariinsky qui n'a cédé aux tempêtes des révolutions que le changement de son nom. A Saint-Pétersbourg le temps semble s'écouler différemment. Alors parfois Paris la perd, elle qui a grandi dans cette certitude intemporelle que quoi qu'il arrive, la patrie perdurera. POUR FINIR, DÉCRIS LA CAPITALE EN TROIS ADJECTIFS : élégante, nuancée, secrète.
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MessageSujet: Re: Eva • et puis ton rire fend le noir Eva • et puis ton rire fend le noir Empty24/12/2016, 05:50



être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître

Rumeur. Murmure. La foule s’installe. La grande salle rouge et or résonne du grondement sourd de l’anticipation des spectateurs. Puis l’assemblée s’enveloppe de noir et de silence. Les cordes vibrent, les notes s’élèvent. Les projecteurs s’enflamment. Longue inspiration qui lui ouvre douloureusement les poumons. Muscles et tendons qui s’étirent, donnent corps à la grâce de sa partition de chair. Pointes qui martèlent silencieusement le plancher. Scène d’ouverture.

C’est le premier éblouissement de sa vie. Son esprit d’enfant, perdu dans l’excès de l’instant, incapable de saisir la portée de l’ensemble, s’enivre du miracle éphémère qui s’épanouit devant son regard.  Elle a quatre ans, peut-être cinq. Elle est née dans un empire qui s’écroule, la grande bâtisse socialiste sapée de l’intérieur. Et pourtant dans cette apocalypse annoncée, dans l’ultime soubresaut d’une ère à l’agonie, il reste encore de la fierté. Les époques passent, les empires s’effondrent, mais il restera toujours l’art.

Elle est là, assise sur un banc dans le froid de décembre, ses bottes fourrées se balançant au rythme de la symphonie qui résonne encore dans son âme. Bonnet de fourrure engoncé sur la tête, elle fixe sans la voir l’opulence impériale du Kirov, qui bientôt reprendra le nom qu’il avait toujours porté, le Théâtre Mariinsky. Mais l’innocence pure de l’enfant qu’elle est n’a pas encore conscience des grandes forces mouvantes de ce monde. Sa vie est une succession de présents; le passé et l’avenir, des concepts flous dont elle n’a encore cure.

Un éternuement la secoue, et elle ferme les yeux. Elle sent la poigne implacable de sa grand-mère qui resserre son manteau autour de son fragile gabarit. Mais déjà elle a ouvert les yeux, et un sourire trop rare éclaire les traits de cette enfant coléreuse. Il est là. Longue silhouette qui émerge des entrailles du théâtre, chaque mouvement gracile trahissant l'art auquel il a voué son existence. Traits anguleux qui tranchent avec la douceur infinie du regard qui se pose sur elle. « доченька ! » La voix grave a fendu le silence de cette nuit de neige, et l’enfant s’arrache à l’emprise de sa grand-mère, ses pieds maladroits martelant la poudreuse. Elle trébuche, bascule, s’envole. Deux bras l’ont saisie par la taille, soulevée du sol et enfermée dans l’emprise rassurante d’une étreinte paternelle. Elle s’accroche à lui instinctivement, se laissant bercer de la chaleur de ce corps qu’une soirée de représentation a éprouvé. Elle vénère son père plus que tout être au monde, son esprit marqué éternellement du souvenir des pas de danses qu’il a tracés ce soir sur la scène du Kirov. En elle naît déjà le vœu informulé et inconscient d’atteindre un jour la même perfection élégante, cette sublimation de l'art à laquelle il vient de l’initier lors de la première représentation de sa jeune existence.

Un jour. Un jour, se promet-elle, alors qu’elle somnole déjà au son roulant et grave du russe de son père, bercée par le mouvement régulier de ses pas dans la neige.


L’instant se suspend. Les violons prennent leur souffle. Les ligaments et les cordes se tendent d’unisson. Seconde de silence, de tension insupportable. Calme avant la tempête. Posture impeccable, immobilité gracile dans l’expectative. La tête lui tourne tant le trac lui serre le cœur. Vingt années, et toujours la même peur. Soudain les cordes grincent. Et son cœur explose.

Le wagon oscille doucement, chaloupe berçante caractéristiques des voyages en train. Les paysage défile, succession de verdure infinie et de maisons éparses. Elle aime cette façon dont la perspective change en fonction du point où le regard se concentre. Regard en bas des rails, et la rame effleure la vitesse de la lumière. Regard vers l’horizon, et son voyage semble si lent que jamais ne viendra la destination. Son regard souligné de cernes détaille le paysage avec une attention lasse. Regard trop dur, trop triste, pour une enfant de son âge. Elle se détourne de la vitre constellée de traces de doigts enfantins, détaillant l’intérieur simple du wagon, vide de toute présence sinon la leur. Ses pupilles glissent, téméraires, sur la silhouette en face d’elle. Ne rencontrant pas l’inquisition sévère du regard de la matrone, elle s’enhardit et détaille enfin cette femme qui vient de la trimballer d’un bout à l’autre de l’Europe.

Elle s’est réveillée un matin pour trouver sa babouchka assise en face de cette inconnue, dans leur petit appartement de Saint-Pétersbourg. Elle y vivait depuis un an avec sa grand-mère. C’était elle qui l’avait élevée, son père allant et venant, de représentation en tournée, de gloire en ovation. Il aimait sa fille, mais élever un enfant était à ses yeux une affaire de femme. Alors c’était sa propre mère vieillissante qui avait pris la charge d’élever cette enfant dont le regard de feu lui rappelait celui de son fils. Eva avait toujours aimé sa babouchka. Elle vénérait son père, mais il y avait entre elle et sa grand-mère un lien d’une envergure différente. Elle était le modèle, l’autorité et le réconfort faits chair. Sa babouchka était une femme dure, qui avait vu la Russie tomber et se relever, qui avait les guerres et la paix, qui avait l’horreur et la bonté dans les hommes.

Et pourtant face à cette inconnue qui sirotait son café, sa babouchka ne disait rien. Eva savait qu’elle n’aurait pas dû être là, qu’elle aurait dû rester dans sa chambre. Mais la curiosité d’une enfant qui voyait ses mythes bouleversés avaient été plus fort. Elle s’était accroupie, silencieuse, observant cette scène étrange qu’elle peinait à saisir. Il y avait une sorte de beauté angoissante dans la vision de ces deux femmes, leurs regards verrouillés dans le silence sobre de ce matin d’hiver. L’aube se levait à peine dehors, et la lumière pâle des matins de neige donnait à l’ensemble une sensation d’irréel. Puis sa babouchka s’était levée, lentement, sa carcasse vieillissante se dépliant avec cette lenteur digne que l’âge oblige à prendre. « Eva. » L’enfant avait tressailli dans un couinement. Evidemment, elle savait qu’elle était là. « Descends. » Penaude, cette peur respectueuse lui serrant le ventre, Eva était descendue, consciente d’avoir observé un moment qui ne lui appartenait pas. Mais elle ne se justifia pas. Rien ne servait de s’excuser. Affronte les conséquences, Eva. Sa grand-mère le lui avait répété sans cesse. Eva s’était approchée, relevant vers sa matriarche des yeux où tremblait un courage incertain. « Eva, voici ta tante, Sophie. Elle va t’emmener à l’Ouest, à Paris, auprès de ta mère. » Une panique sans nom avait serré la gorge de l’enfant, mais elle n’avait rien dit. Sois toujours digne, Eva. Sa grand-mère le lui avait répété sans cesse. « Souviens-toi de qui tu es, mon enfant. Ne baisse jamais les yeux, Romanovna. Sois la fille de ton père. Sois ma petite-fille. Sois une Vasilyev. Toujours. »

Un cahot soudain l’arrache à ses souvenirs. Le train s'est arrêté. Eva baisse les yeux des traits de cette femme face à elle. Sa tante. Elle n'a jamais connu sa mère, ni la famille de sa mère. D’aussi loin que remontent ses souvenirs, cela avait toujours été elle, sa grand-mère et son père. Les relations de la famille de son père. Mais c'est tout. Elle ne connait que la moitié de son arbre généalogique. Sa babouchka avait répondu vaguement aux questions de l’enfant sur sa mère, et elle avait fini par abandonner. Et puis cette femme était venue la chercher, un matin d’hiver, à Saint-Pétersbourg, et avait traversé une Europe chaotique avec l’enfant de huit ans qu’elle était. Elle a l’air gentille, sa tante, alors qu'elle relève les yeux vers elle et lui sourit. « Bienvenue à Paris, Eva. » Elle parle bien le russe, sa tante, mais avec ce petit accent qui trahit sa langue maternelle. Cette langue étrange, si différente de la sienne, dans laquelle elle se retrouve soudain immergée. Sa tante lui prend la main, et elles suivent la foule de passagers qui descend des rames.

C’est alors qu’elle la voit, là, sur le quai. Sans doute est-ce la ressemblance avec sa tante qui la frappe, ou son regard qui devient infiniment doux lorsqu’il se pose sur elle. Elle s’approche de la fillette, ses longs cheveux noirs flottant à chacun de ses mouvements graciles. L’enfant, rendue muette par la fatigue, le choc et l’admiration, regarde cette femme superbe et inconnue, sans qui pourtant elle ne serait pas. « Bonjour, Eva. »

Sa mère.


Son esprit tournoie, s’affole, s’essouffle. Elle ne sait pas, elle ne sait plus. Elle est au bord du vide. Mais son corps se souvient. Les gestes tant répétés prennent forment dans la mémoire inconsciente de ses muscles. Son corps commande, son esprit subit. Les lumières tournoient, le temps s’étiole, et son âme se dissout dans la musique.

Encore. Encore. Encore. Elle tournoie, virevolte, s’envole. Chaque fibre de son être est une souffrance. Chaque mouvement une supplique. Sa danse est devenue son martyre. Pénitence d’une âme éclatée. Encore. Encore. Encore. Mouvements mille fois répétés. Les autres sont déjà partis, passant sur son acharnement un regard triste. Ils ont vu ses larmes. Ses jambes qui tremblent. Sa pénitence. Mais ils n’entendent par les hurlements assourdissants de son cœur.

Elle est partie. Elle lui avait tout donné, elle avait déposé son essence à ses pieds, et elle est partie. Encore. Encore. Encore. Elle se souvient des voix fermes de sa mère ou de sa tante qui énonçaient ce mot avec froideur. Chaque mouvement n’était jamais assez parfait. La répétition fait l’art. Encore, Eva. Encore. Des heures, des jours, des années à répéter. Sa mère l’avait poussé violement à travers cet océan de souffrance, et sans elle aujourd’hui elle ne serait rien. Sa mère avait fait d’elle la danseuse qu’elle était aujourd’hui. Et elle avait suivi ce que sa babouchka lui avait toujours dit. Elle avait serré les dents, ravalé ses larmes, et élevé son corps sur ses pointes en sang. Encore. Encore. Encore.

Elle ne se souvenait plus de leur rencontre. Toute sa vie était un fil qui se décousait à chaque pas qu’elle faisait. Elle recherchait l’oubli dans cette folie. Le néant à travers la douleur physique. Son chant du cygne. Sybille. Ô, Sybille, qu’avait-elle fait d’elle ? Elle était forte. Impétueuse. Indépendante. Elle était Eva. Elle était Romanova. Elle était une Vassiliev. Elle était une danseuse talentueuse qui marchait dans les traces de ses parents.

Mais Sybille, ô Sybille. Elle se souvenait encore de son sourire, dans ce vol de Paris à Saint-Pétersbourg. Elle entendait encore le velours de sa voix pendant ses nuits de concert, dans de petits cafés parisiens. Elle sentait encore sous ses doigts le velouté de sa peau, leurs corps serrés sous les draps. Sybille l’avait emmenée là où elle n’avait jamais pensé aller, lui avait fait découvrir tant à propos du monde et sur elle-même. Elle lui avait offert les couleurs, avant de plonger son monde dans le noir. Elle était partie. Son regard dans le sien, elle l’avait abandonnée, là, à la dérive sur les pavés de Paris. On s’aime trop, Eva. Comment pouvait-on trop s’aimer ?

Encore. Encore. Encore. Soudain ses jambes lâchent, et elle s’écroule, paralysée par une crampe. Elle est partie. Comme les autres. Babouchka. Son père. Sa tante. Sa mère. Sybille. Ils finissent tous par partir. Un jour ou l’autre. Et alors qu’elle accueille avec soulagement l’inconscience que l’épuisement abat sur elle, entendant à travers ses oreilles bourdonnantes les appels affolés d’autres danseurs qui s’approchent de sa forme inerte, elle en vient à se demander s’il ne serait pas plus simple qu’elle parte de sa propre vie, elle aussi.


Catharsis. Puis silence. Instant suspendu, pose gracile, les poumons au bord de la rupture. Elle revient à la conscience. Quelques heures de grâce, le temps d’une représentation, le temps d’une métamorphose. Elle n’entend pas la foule qui hurle. Elle a mis son âme à nu, ce soir. Elle n’a jamais été aussi vraie, car elle n’a jamais eu aussi mal. Des jours, des semaines, des mois peut-être. Mais ses nuits sont toujours faites de larmes, son âme résonne toujours du même manque. Les lumières s’allument, le Garnier emplit d’un public debout pour celle qui a brillé ce soir. Le lendemain, elle recevra le coup de téléphone qu’espèrent tous les danseurs. Et le surlendemain, elle enfilera son rôle d’étoile du ballet de l’Opéra de Paris, et laissera la musique recoller, le temps d’un pas de danse, les morceaux de son âme.



de paris à chez moi, il n'y a qu'un pas

PSEUDO/PRÉNOM : yavana. ÂGE : 22 ans. SEXE : mademoiselle. VILLE : Bruxelles, ma belle. Même si je suis exilée volontairement à Ottawa jusqu'en janvier. RAISON(S) DE L'INSCRIPTION : j'ai vu de la lumière, je suis entrée !  Eva • et puis ton rire fend le noir 1566817690  COMMENT AS-TU CONNU LBD ? : le forum était dans la liste depuis un moment. et puis quelqu'un m'a rappelé que vous existiez.  Eva • et puis ton rire fend le noir 1780186514  FRÉQUENCE DE CONNEXION : variable. UN DERNIER MOT ? z'êtes bô.  Eva • et puis ton rire fend le noir 2332942029  


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[color=#D04040]● [/color][b]rooney mara[/b] aka [i]eva vassiliev[/i].
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MessageSujet: Re: Eva • et puis ton rire fend le noir Eva • et puis ton rire fend le noir Empty24/12/2016, 09:03


J'aime énormément ta plume, hâte d'en lire davantage en tous cas ! Eva • et puis ton rire fend le noir 4140893755
Bienvenue parmi nous jeune demoiselle ! \o/ ♥️
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MessageSujet: Re: Eva • et puis ton rire fend le noir Eva • et puis ton rire fend le noir Empty24/12/2016, 09:26

waaa c'te façon d'écrire est juste Eva • et puis ton rire fend le noir 2956393769 Eva • et puis ton rire fend le noir 4140893755
Un grand bienvenue à toi et à ce personnage qui promet d'être riche en caractère et en profondeur Eva • et puis ton rire fend le noir 3349836781
Très impatient de découvrir l'histoire de la Anastasia des temps modernes Eva • et puis ton rire fend le noir 3637072574
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MessageSujet: Re: Eva • et puis ton rire fend le noir Eva • et puis ton rire fend le noir Empty24/12/2016, 18:48

ta plume est juste soabdusnaohdiz Eva • et puis ton rire fend le noir 4140893755
Bienvenue à Paris, bonne chance pour ta fiche Eva • et puis ton rire fend le noir 2792054981
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MessageSujet: Re: Eva • et puis ton rire fend le noir Eva • et puis ton rire fend le noir Empty24/12/2016, 21:04

GOTCHA Eva • et puis ton rire fend le noir 827115321

T'as cru que j'allais pas te repérer, hein ? Eva • et puis ton rire fend le noir 2705890437

Eva • et puis ton rire fend le noir 2792054981 Eva • et puis ton rire fend le noir 3443136181 Eva • et puis ton rire fend le noir 2216051792 Eva • et puis ton rire fend le noir 1435006887
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MessageSujet: Re: Eva • et puis ton rire fend le noir Eva • et puis ton rire fend le noir Empty24/12/2016, 23:45

Merci à touuuus Eva • et puis ton rire fend le noir 2823496254
Que de compliments, c'est trop Eva • et puis ton rire fend le noir 904135870

Fanny > J'étais certaine que t'allais me repérer Eva • et puis ton rire fend le noir 827115321
Tu me connais beaucoup trop bien Eva • et puis ton rire fend le noir 124517307

Eva • et puis ton rire fend le noir 4077082649 Eva • et puis ton rire fend le noir 599391642 Eva • et puis ton rire fend le noir 3452552957
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MessageSujet: Re: Eva • et puis ton rire fend le noir Eva • et puis ton rire fend le noir Empty25/12/2016, 10:55

Wouaou quel perso et quel choir d'avatar…
Bievenue, bon noyel, et si tu as de la place pour moi dans tes liens Eva • et puis ton rire fend le noir 2823496254
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MessageSujet: Re: Eva • et puis ton rire fend le noir Eva • et puis ton rire fend le noir Empty25/12/2016, 13:30

ce personnage Eva • et puis ton rire fend le noir 4140893755
bienvenue chez toi ma belle et bon courage pour ta fiche Eva • et puis ton rire fend le noir 2823496254 le staff est à ton entière disposition en cas de besoin donc n'hésite pas Eva • et puis ton rire fend le noir 904135870 Eva • et puis ton rire fend le noir 2792054981 Eva • et puis ton rire fend le noir 2608297218
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Gauthier Lannaud
Gauthier Lannaud
black opium de ysl

JE RESSEMBLE À : evan peters mon amr.

CRÉDITS : oim (avatar) + oim (signature).

PSEUDO : anaëlle da queen.


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MessageSujet: Re: Eva • et puis ton rire fend le noir Eva • et puis ton rire fend le noir Empty25/12/2016, 14:12

je n'ai lu que le début de ta fiche mais j'a-dore ta façon d'écrire. Eva • et puis ton rire fend le noir 4140893755 Eva • et puis ton rire fend le noir 4140893755 Eva • et puis ton rire fend le noir 4140893755
bienvenue parmi nous ma belle (et bon courage pour la suite de ta fiche du coup Eva • et puis ton rire fend le noir 2049746274).
si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à harceler le staff. Eva • et puis ton rire fend le noir 519489317
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MessageSujet: Re: Eva • et puis ton rire fend le noir Eva • et puis ton rire fend le noir Empty27/12/2016, 02:14

J'adooore ton personnage Eva • et puis ton rire fend le noir 2956393769 J'ai envie d'en lire plus, je viendrai certainement réclamer un lien Eva • et puis ton rire fend le noir 2705890437
Bienvenue parmi nous Eva • et puis ton rire fend le noir 2823496254
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MessageSujet: Re: Eva • et puis ton rire fend le noir Eva • et puis ton rire fend le noir Empty29/12/2016, 10:31

Oh merci tout le monde Eva • et puis ton rire fend le noir 2823496254
Et évidemment tous les liens sont les bienvenus Eva • et puis ton rire fend le noir 827115321
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MessageSujet: Re: Eva • et puis ton rire fend le noir Eva • et puis ton rire fend le noir Empty4/1/2017, 23:49

je vois que tu n'es toujours pas validée depuis dimanche ma pauvre Eva • et puis ton rire fend le noir 1834635978
je m'en viens donc à ta rescousse Eva • et puis ton rire fend le noir 3938161689 ce que tu écris bien mon dieu, tu m'as fait rêver Eva • et puis ton rire fend le noir 4140893755 ton histoire est magnifique et je sens que ma petite servane risquera d'admirer ta belle eva Eva • et puis ton rire fend le noir 105049818
je te valide donc avec le plus grand des plaisirs et te souhaite de t'éclater parmi nous Eva • et puis ton rire fend le noir 2608297218


Tu es officiellement validé(e)

bravo, bravo, tu es venu(e) à bout de ta fichounette et tu as été accepté(e) à Paris. Eva • et puis ton rire fend le noir 2216051792 maintenant tu es libre de faire tes premiers pas en toute tranquillité - mais pas trop quand même. Eva • et puis ton rire fend le noir 1566817690 tu débarques peut-être en solitaire alors vas vite te faire de nouveaux amis qui n'ont qu'une envie : t'avoir dans leur agenda. ne sois pas triste s'il te manque quelqu'un dans ta vie, file créer son scénario pour le voir débarquer près de toi et te redonner le sourire. Eva • et puis ton rire fend le noir 904135870 en plus, tu as la possibilité de demander des liens pour ce fameux scénario aux autres petits membres, et même de te proposer pour combler le vide de quelqu'un d'autre en te rendant par-là. en attendant, si tu es un fou/une folle de rp, accro jusqu'à la moelle - oui oui, on comprend ça très bien Eva • et puis ton rire fend le noir 1763687834 - tu peux aller rechercher un partenaire, le staff se chargera de vous concocter une petite scène juste pour toi et tes nouveaux amis. Eva • et puis ton rire fend le noir 1435006887 t'as vu comme tout le monde est mignon ici ? Eva • et puis ton rire fend le noir 599391642 alors n'hésite pas à débarquer sur le flood et/ou la chatbox pour devenir le number one du délire. Eva • et puis ton rire fend le noir 3349836781 ne t'en fais pas si tu as un peu peur de faire le premier pas : les petits timides, on leur fait de gros câlin, et on les aide à s'intégrer grâce au parrainage. Eva • et puis ton rire fend le noir 3452552957 et puis si tu nous aimes, tu peux même voter pour nous, on te fera des crêpes pour te remercier ! on est un club de folie nous, et on a hâte de partager des tas de choses avec toi ! en attendant, amuse-toi bien parmi nous ! Eva • et puis ton rire fend le noir 1111277246
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Eva • et puis ton rire fend le noir

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