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only human | billie&victor

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MessageSujet: only human | billie&victor only human | billie&victor Empty16/1/2017, 06:03

i can't do it
I'm only human and I bleed when I fall down. Only human, and I crash, I break down. (by anaëlle)


Depuis combien de temps était-il là ? Il ne savait plus. Il avait arrêté de compter les jours, arrêté de compter les heures. Il restait juste là, planté sans bouger, le regard dans le vague. Une fois qu'il trouvait une position confortable, ce qui relevait souvent de l'exploit, il restait juste comme ça, sans bouger. Aujourd'hui, c'était la fenêtre qu'il fixait. Aucune pensée précise ne traversait son esprit. Il était perdu. Il ignorait totalement ce qu'il allait faire de sa vie, quel serait son futur à présent. Tout ce qu'il savait c'était qu'il souffrait. Il souffrait à n'en plus pouvoir. Physiquement, bien sûr. Mais moralement surtout. Il était plus bas de sa forme. Il ne pouvait que remonter ! Lui disait son père. Ha... il en avait de bonnes, tiens. Il avait perdu l'usage de la seule chose qui lui permettait de rester envie : ses jambes. En tant que danseur... c'était son rêve, sa carrière qu'il venait de voir voler en éclat. Alors qu'il était si près du but. Si près... Il avait suffit d'un chauffard. Un putain de connard agglutiné à l'écran de son téléphone, qui ne s'arrête pas au feu rouge. Que pouvait-il faire à présent ? Plus rien. Attendre, seulement. Attendre quoi ? C'était la véritable question. Il avait tenté de se laisser mourir, en cessant de manger, tout simplement. Mais son géniteur lui avait mis la gifle de sa vie. Cette dernière lui avait remis les idées en place, un tant soit peu. Le suicide n'était pas la solution. Mourir n'était pas la solution. Il fallait vivre... ou plutôt survivre. Il n'avait plus goût à rien. Il n'avait jamais eu goût à vraiment rien d'autre en dehors de la danse. Ou si c'était le cas, il ne s'en souvenait pas.

Ses journées n'étaient rythmées que par les interventions des infirmières, des médecins, qui passaient et s'assuraient que tout allait « bien ». Bien... c'était un grand mot. Il était vivant, c'était la seule chose qu'il y avait de « bien » et même ça, il n'en était pas sûr. En plus de ces interventions-ci, il y avait celles d'une inconnue. Une brunette. Il ne l'avait jamais vu. Mais elle avait eu l'air de décider qu'elle ne pouvait pas le laisser déprimer. De quoi est-ce qu'elle se mêlait ? Il n'avait pas le droit de déprimer tranquille ? Apparemment non. Elle en avait tout du moins décider autrement. Ils s'étaient croisés la première fois dans les couloirs, alors qu'il s'y trouvait, non de son propre gré, laissé là pour « juste quelques minutes » par l'infirmière en charge de ses soins pour la journée. Il avait simplement baissé la tête et fermé les yeux, amorphe sur son fauteuil roulant. Mais souvenant la quiétude de cet état avait été troublé par l'intervention de la jeune femme. Elle s'était présentée, il ne l'avait même pas écouté. Elle avait tenté d'engager la conversation, il était resté muet. Et lorsque l'infirmière était revenue le chercher, il avait ressenti un profond soulagement. Il ne voulait pas qu'on lui parle, qu'on s'intéresse à lui. Il voulait juste ne plus exister.

Et ça n'était pas la seule fois qu'elle était venue lui parler. Quasiment tous les jours, il avait droit à sa visite. Soit dans la chambre, soit dans le couloir où ils pouvaient se croiser. Au début, il s'évertuait à l'ignorer jusqu'au jour où il lui avait balancé en pleine poire un beau « Fous moi la paix. » qui en disait long sur son envie de discuter. Pourtant, à croire que la demoiselle était masochiste, ou juste trop attentionnée, mais elle était revenue à la charge. Toujours en douceur, toujours en souriant ou l'air compatissant. Mais ce qui était de la compassion, Victor le voyait comme de la pitié. Et à chaque fois il l'envoyait bouler, littéralement, sans état d'âme. Il voulait être seul. Juste seul.

Aujourd'hui, il ne devrait pas recevoir de visite. Sa mère ne pouvait pas venir, les infirmières avaient décidé qu'elles allaient le laisser tranquille. Mais, c'était sans compter l'inconnue aux grands yeux bleus qui n'en démordait apparemment pas. Pourtant quand elle entra dans sa chambre après avoir toqué, il resta sans bouger. Il ne voulait rien dire, faire le mort. Elle partirait peut-être.

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Billie Carpentier
Billie Carpentier
shalimar de guerlain

JE RESSEMBLE À : taylor marie hill.

CRÉDITS : moi (avatar), moi (signature).

PSEUDO : anaëlle (ou isamongus, cf. alana et cam - nan j'balance pas, salut). sinon les intimes m'appellent bilal - même si j'm'appelle pas bilal (svp cherchez pas).


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MessageSujet: Re: only human | billie&victor only human | billie&victor Empty6/4/2017, 00:39

ONLY HUMAN
(billor) victor hwang ft. billie carpentier
De toute évidence, si t'avais la possibilité de remonter le temps, tu ferais tout ce qui est en ton pouvoir pour éviter ce fichu accident. Tu ferais ton possible pour éviter ce fichu coma. Tu ferais tout, absolument tout pour éviter cette fichue amnésie qui te ronge encore aujourd'hui. T'as beau prétendre que tu vas mieux, que t'acceptes ton état pour la simple et bonne raison que tu n'as pas vraiment le choix, il y a des blessures internes qui tardent à guérir. Vivre sans le moindre souvenirs t'affecte plus que tu ne le laisse paraître. Comme le disait si bien Charles Péguy, “c'est la mémoire qui fait toute la profondeur de l'homme”. Alors toi, t'as la sensation d'être une pauvre vitre, trop fine, trop transparente, trop lisse. Le pire, c'est que tu ne peux même pas affirmer que tu as connu mieux, car la vérité, c'est que tu n'en sais rien. Tu ne sais rien tout court.  A part peut-être que t'as jamais été aussi têtue que depuis que tu dois faire ces inombrables visites à l'hôpital. Tu joues de ton caractère, tu fais la ronchon. Mais tes parents et ta soeur ont manifestement la tête encore plus dure puisque, jusqu'à ce jour, tu n'as encore jamais réussi à en éviter une seule. C'est important, qu'ils disent. Bien sûr, t'en as conscience, mais tu détestes ça. Tu les détestes sincèrement ces contrôles, comme ils appellent ça. T'as la sensation gênante de redevenir une gamine qu'on force à aller à l'école. Sauf que là, tu préfèrerais clairement aller à l'école. C'est désagréable de se sentir si bête. Si vide. La pauvre gosse qui ne se souvient plus de rien. On a pitié, alors on s'assure qu'elle aille bien, ce s'ra déjà ça. Mais toi, tu te fiches bien de savoir si ça va de mal en pis ou si ça stagne, parce qu'au fond, ce sera jamais pire. Et sans doute que ce ne sera jamais mieux non plus. Plus de mémoire, plus de vie, plus rien. C'est l'néant. Tu fatigues de devoir l'entretenir ce fichu néant. Tu préférerais dormir pour éviter de te rappeler sans cesse que t'as perdu ta vie.
Bien sûr, tu ne vois pas toujours la situation aussi noire, mais aujourd'hui, c'est un jour sans. Faut dire que la météo n'aide pas à voir la vie en rose. Un ciel gris et bas, un vent frissonnant ; rien de bien réjouissant. D'autant qu'il a rien donné ce rendez-vous. Absolument rien hormis les mêmes inévitables banalités, celles que t'entends à chaque fois. Parce que faut pas s'leurrer, y'a rien d'autre à dire. Des "tout va bien". Des "rien de nouveau". De ces choses qui sont censées te rassurer sans que ça fonctionne réellement.
Tu fermes la porte derrière toi, presque soulagée de te sentir aussi seule dans un couloir aussi plein. C'est la première fois que t'es pas accompagnée. D'habitude, Victoire se débrouille toujours pour le faire, même quand elle a du boulot par-dessus la tête.  Mais étrangement, t'es ravie d'être seule avec toi-même les quelques secondes qui suivent ce fichu rendez-vous. T'es pas forcée de sourire ni même de simuler un quelconque contentement face à une situation qui n'contenterait personne. A part peut-être ce gars-là, dans la chambre d'en face, la mine aussi morose que le temps parisien. C'est sans doute le meilleure dans ton pire, de te rendre compte que t'es pas au septième ciel, mais que t'es pas non plus au trente-sixième dessous avec lui. Adossée au mur d'en face tu l'observes avec davantage de compassion qu'autre chose. Tu trouves ça triste qu'un si doux visage soit durcit par tant de douleur. Autant que tu n'en connaîtras probablement jamais. A croire que tu t'sens soudain anormalement chanceuse. Faut dire que c'est pas la première fois qu'ils t'interpellent, sa tristesse et lui. Et c'est pas la première fois non plus qu'il te lance ce regard assassin parce que tu daignes l'approcher de trop près. Honnêtement, t'ignores quel est cet élan étrange qui te pousse à t'immiscer encore une fois dans la même pièce que lui, et pourtant tu l'fais. Encore. Et avec le sourire. « Salut. » Tu marques une pause. Il ne te répond pas, comme tu t'y attendais. « C'est Billie, tu te souviens de moi ? » Question idiote. L'amnésique ici c'est toi, pas lui. T'as suffisamment imposé ta présence à ses côtés pour qu'il se rappelle de toi. T’esquisses un sourire poli tandis que le jeune homme ne daigne même pas poser le regard sur toi. « La porte était entrouverte et t'avais l'air... seul. » Pas plus que d'habitude en réalité, y'a jamais que la solitude qui l'accompagne quand tu le vois, et bien qu'il ne semble jamais très enjoué, il n'a pas l'air d'être dérangé par cet état de fait non plus. En fait, c'est toi qui semble le déranger davantage, tant et si bien qu'il joue au mort. Ça te fait grimacer de prime abord, mais tu te persuades qu'il a besoin de compagnie. Il ne s'en rend simplement pas compte. Alors, tu fais quelques pas pour te rendre jusqu'à son lit, lit au bord duquel tu t'assois sans même lui demander la permission. Tu commence à le cerner, tu sais que ce serait prendre le risque d'un refus catégorique. « C'est le mauvais temps qui joue sur ton moral ? » Sans doute que non. Tu te lances juste au hasard, maladroitement, dans l'espoir de le faire décrocher une phrase autre que "fous-moi la paix". T'as encore le droit d'espérer un peu pour les autres, à défaut de le faire pour toi.
© fiche créée par anaëlle.
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