POUR UN IDÉAL, POUR UNE UTOPIE...
L'été s'est terminé. Plus vite que prévu sûrement, étant donné qu'il a tardé à pointer le bout de son nez. Certain diront qu'on n'en a pas assez profité. Mais la véritable question reste de savoir si on le fait vraiment, quand on en a l'occasion. Après tout, l'être humain est ainsi fait. Il ne se satisfait de rien et passe son temps à réclamer ce qu'il n'a pas. A croire que le jeu n'est pas aussi marrant quand on obtient tout ce que l'on désire. L'éternelle insatisfaction des hommes surprenait toujours Maddy, mais elle ne pouvait rien y faire. En pauvre petite jeune femme blonde qu'elle était. Ce soir, elle allait rejoindre Amaury le coeur léger, et se confronter aux feuilles de l'automne qui commençaient à tomber. Elle était peut-être bizarre, mais cette saison, elle l'aimait bien. Elles sont jolies toutes les couleurs des feuilles qui se superposent. Et puis, c'est aussi moins froid que l'hiver, plus supportable. C'était une soirée comme les autres. Maddy l'avait remarqué sur le quai du métro quand elle avait vu à quel point celui-ci était encore bondé. Elle ne pourrait pas y échapper. Même si la foule parisienne concentrée dans un métro avait toujours eu tendance à la rendre nerveuse. Dans moins d'une heure, elle referait le monde avec Amaury et c'était tout ce qui importait. Le trajet semblait pourtant interminable. Et pour cause, le métro s'immobilisa quelques instants sans aucune explication. Elle va se faire attendre Maddy, alors qu'elle a horreur de ça. Et alors qu'elle ne s'y attend décidément plus, elle arrive sur le quai de son arrêt. Elle ne se fait pas prier pour descendre et prendre enfin le temps de respirer plus sereinement. Puis d'un pas, tout à coup plus pressé, elle se dirige là où l'attend son ami. Un grand sourire s'affiche sur ses lèvres quand elle pose les yeux sur lui et le voit lui ouvrir les bras. Elle s'y jette, purement et simplement. L'invitation était trop belle. « Mad, ma folie, mon amour. [...] J'ai commencé la soirée sans toi. Mais promis je t'attends pour la partie la plus drôle. » Tout en se reculant, elle rit à ses paroles. Elle avait remarqué que l'impatience l'avait visiblement gagné. Et elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle était en retard. « On a un programme chargé princesse. » C'est à la suite de son discours qu'elle arque un sourcil. « J'ai comme l'impression que je devrais me méfier... » qu'elle dit, en se posant près de lui. « Je me trompe ? Qu'est-ce que tu m'as prévu ? » Elle a envie de savoir ce qui l'attend Maddy, alors elle est pendue à ses lèvres attendant l'aveu.