douceur nouvelle, tranquillité retrouvée. soleil et chaleur semblent s'être enfin mit d'accord pour se reposer sur les toits gris humain d'un paysage que trop animé. la brise semble même s'y inviter avec douceur, avec cette paresse qui représente à elle seule l'arrivée de l'été sur la capital. le temps se suspend, un temps, ça durera quelques semaines, selon la longueur de l'été, de cette période estival où même les parisiens semblent un peu moins stressé. le gris se lève, s'en va, avec le froid, vous attendre pour la saison suivante, qui arrivera bien trop vite aux goûts de tous. chacun aura tout le loisir d'y songer à la rentrée, mais en attendant même les plus travailleur y voient une lueur de douceur, de calme et d'un esprit qui s'évade. les jours ne sont plus qu'à compter avec que la grande capitale se vide, devienne qu'un temple moins peuplé, moins survolté. et avec un peu de chance, si la chaleur le veut, elle clouera au sol d'une force certaine les plus résistant, imposant des après-midi sans fin d'un soleil de plein. tu l'espères. mais tu ne te projettes pas si loin, pas autant, tu ne fais que savourer ce soleil de saison qui règne en maître dans ce ciel sans nuage. juin est revenu, tu y songes un temps, avec ce sourire d'enfant moqueur. ça fait du bien, ça fait quelque chose. et tu sais que même en travaillant tout l'été tu auras cette impression de repos et de plaisir. et si ta peau dit le contraire, tout en être crie que l'été est ta saison. il faut vraiment le chercher pour te mettre en rogne durant un été. vraiment. même une console cassée ne pas ternir ton sourire adolescent qui se balade dans les rues de Paris. et aujourd'hui ne fait pas l'erreur, alors que tu marches sans te presser. tu a pris l'option, trottoir surbondés, t'enfermer hors de question, et encore moins sous terre dans des wagons surpeuplé et puants. tu n'as pas loin, et tu voulais profiter de cet astre que tu affectionnes tant et qui tape, avec une force déjà appréciable, sur ta tête blonde.

le parc n'est pas loin de ton travail, pas loin de chez toi non plus. tu rentreras peut-être aussi à pied. selon les humeurs de la demoiselle, selon les pieds fatigué ou non de ta meilleure amie. tu regardes l'heure, tu as encore quelques minutes. c'est bien. travail terminé, journée achevée, et le soleil n'est pas couché. que de plaisir. et tu marches, entre ces gens pressés, ces gosses rieur et cet ambiance de début d'été. t'es bien. et t'es aussi le premier à arriver au point de rendez-vous. il faut dire que tu t'es pas fait prié pour partir à l'heure aujourd'hui. bien au contraire, avec ce genre de soleil et ce genre de plan de soirée, tu n'aurais fait des heures supp pour rien au monde. tu cherches un banc sans trouver même après un long moment, alors tu optes pour la solution que tout le monde à déjà trouvé, que tout le monde à déjà adopté. l'herbe. tu vas pas t'en plaindre. tu trouves un peu d'ombre. parce qu'avec ta peau d'esquimau débarqué, tu risques vite de devenir écrevisse. charmant. très charmant. tu poses ta veste au sol et bientôt, avec charme et délicatesse tu t'avachis dans l'herbe, allongé de tout ton long avec un soupire de soulagement et de plaisir. été, bel été. plus qu'à attendre Méline maintenant, mais ça c'est habituel, alors tu restes là allongé à fixer le ciel entre deux trois branches de verdure. non, vraiment, tu n'as pas la vie dure.

Une journée de plus, pourtant bien différente de celle de la veille, c'est ce que tu apprécies dans ton métier. Chaque jour, les petits bouts que tu accompagnes évoluent, découvrent, apprennent, grandissent et c'est un peu grâce à toi. Pour l'instant, tu ne te lasses pas de travailler auprès des enfants, certainement parce que leur spontanéité te plait, parce que leurs rires parviennent à illuminer tes journées et parce que toi aussi, tu as gardé une grande part d'insouciance dans ta façon d'être au quotidien. Tu ne fais pas partie de ceux qui ont grandi trop vite, qui ont oublié les joies de l'enfance et les petits plaisirs de la vie. Non, toi Méline, tu sais profiter de chaque instant offert par la vie et tu fais en sorte que les jours ne se ressemblent pas, qu'ils aient chacun une couleur bien propre, une image, une odeur, un détail. Qu'importe, tant que tu ne te lasses pas de vivre, tant que tu te laisses surprendre. Tu profites des rayons du soleil en emmenant les enfants dans le jardin, ils n'attendent que ça depuis qu'ils sont levés de la sieste. Un petit goûter dehors, il n'y a rien de mieux pour leur faire plus plaisir. Tu t'empresses de leur mettre différents jeux à disposition, sans oublier de ramener des chapeaux et des bouteilles d'eau sous ce soleil brûlant. En tailleur, tu t'installes autour d'eux sur un petit coin de verdure et te laisses embarquer par leur imagination avant de leur proposer le goûter tant attendu.

Tu parviens à te défiler, passant le relais à tes collègues pour la fin de la journée, tu avais bien d'autres projets en tête pour t'occuper. Un regard vers ta montre te confirme que tu ne seras pas à l'heure au lieu de rendez-vous, ce n'est pas grave, pour quelques minutes, Eliore a l'habitude que tu te fasses désirer, parfois bien plus longuement. Tu t'empresses de récupérer tes affaires dans les vestiaires pour rejoindre les rues parisiennes avant d'atteindre le parc ou ton meilleur ami t'attends patiemment. Vous aviez souvent l'habitude de vous retrouver dans ce coin là, c'est à mi-chemin entre vos lieux de travail respectifs et c'est un petit bout de nature bien agréable surtout en ce beau mois de juin. Tu fais quelques pas à l'ombre, sous la fraîcheur des grands arbres qui ornent cet espace. Tes yeux se perdent dans l'herbe, à la recherche d'une petite tête blonde bien familière. Naturellement, ton corps te mène jusqu'à lui, il ne te faut pas trois tours du parc pour le retrouver. Il est allongé dans l'herbe, près d'un coin ombragé, les yeux vers le ciel clair à t'attendre sagement. Doucement, tu te rapproches sans qu'il puisse remarquer directement ta présence. Tu l'observes avec un petit sourire, ce rêveur d'Eliore. Puis, silencieusement tu viens t'immiscer dans son champs de vision, glissant ta bouille au beau milieu de son ciel. « Belle vue ? », demande-t-elle, amusée avant de rejoindre à son tour le sol pour s'étendre sur l'herbe, aux côtés de son meilleur ami.