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GAUNORA + si le bateau coule, si le bateau sombre, j'te suivrais, j'serais comme ton ombre.

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MessageSujet: GAUNORA + si le bateau coule, si le bateau sombre, j'te suivrais, j'serais comme ton ombre. GAUNORA + si le bateau coule, si le bateau sombre, j'te suivrais, j'serais comme ton ombre. Empty9/4/2016, 13:05

SI LE BATEAU COULE, SI LE BATEAU SOMBRE, J’TE SUIVRAIS, J’SERAIS COMME TON OMBRE

Page blanche. Pas un mot. Pas un seul. Ton esprit est troublé, embrouillé, incapable de se focaliser sur une question philosophique qui te paraissait pourtant si simple lorsqu’elle t’a été énoncée. Aujourd’hui, rien ne bouillonne. Aucune connexion ne semble se faire. Ou, plutôt, tout se connecte. La ruche qu’est ton cerveau bouillonne mais, pas dans l’optique de répondre au bon sujet. Tu ne comprends pas vraiment. Tu n’y comprends même rien du tout. Pourquoi tu y penses tout le temps ? Pourquoi il est toujours là, dans un petit coin de ta tête ?  Tu ne te sens plus maîtresse de tes pensées. Comme si ton bien le plus précieux, ta capacité la plus intéressante, t’avais était enlevée. Comme s’il s’était infiltré dans l’enfer qu’est ton psychisme pour le contrôler dans son intégralité. Comme s’il avait trouvé une ouverte, une faille, que tu ne te connaissais pas. Tu n’as jamais laissé personne entrer dans ta caboche. Personne, si ce n’est Noah. Noah, tu lui as donné toutes les clés du mystère que t’étais, que t’es et que tu seras toujours. Parce que, tu lui faisais entièrement confiance. Parce que, tu voulais qu’il puisse voir ce que t’étais vraiment. Qu’il voit ce truc terrifiant, qu’est là-dedans. Le vacarme de tes pensées n’a jamais eu la douceur de ton visage, de ces regards compatissants et de ces sourires que t’as toujours arborés, même au plus mal, pour tromper ton monde. Pour cacher tes profondes douleurs. L’abandon d’un géniteur qui ne sera jamais un père, les violences répétitives physique et mental infligées par une mère déphasée, la déchirure d’une enfance inexistante. Noah, tu lui as donné le droit de regard sur tout ça, sur tout ce que tu passes ton temps à cacher honteusement à tous ces autres, parce que tu savais qu’il ne partirait pas, qu’il ne prendrait pas la fuite, que jamais il ne t’abandonnerait. Et, tu as eu raison. Il ne l’a pas fait. Il a pris soin de toi, il a soigné ton âme écorchée, bousillée. Il t’a apporté un peu de bonheur. Jusqu’à cette affreuse soirée, où il est parti pour de bon. Ce soir-là, tu l’as tué. Tué. Tu l’as tué, tu le sais. C’est de ta faute, s’il a traversé cette route. C’est toi qu’il venait rejoindre. Il t’a, en quelques sortes, sauvé de tout ça, de toi et toi, toi tu lui as pris ce qu’il avait de plus précieux. La vie. Tes yeux se lèvent et trouvent le ciel, comme s’ils le cherchait, tu souffles doucement, tentant de ne pas pleurer. Il te manque, Noah. Il te manque beaucoup. Bien trop parfois. Et, ce manque, tu le répercutes physiquement. Sur tes bras, sur ton ventre, sur tes cuisses. Et, à peu près partout où il y a de la place sur la toile. Ta toile, ton corps. T’as plus ses bras réconfortant pour habiller ton corps alors, tu le pares de son manque. Pour qu’il soit toujours là, avec toi. Et aussi, parce que c’est la seule alternative à la douleur émotionnelle que ça te provoque. Quand il te manque trop fort, que l’angoisse se réveille, que t’étouffes littéralement, que ton corps n’obéit plus, c’est la seule solution. Parce qu’au fond tu le sais, c’est ça ou crever. Et t’as pas le droit de crever. Parce que tu lui as promis. C’est ça, ta pénitence. La vie sans lui. Le manque permanent, ce vide, ce trou au milieu de la poitrine. Déboussolée, tu fermes ton cahier. Il semblerait que tu aies besoin d’aide. Tu attrapes ton sac, y fourre ton sujet et ton portable, direction le lycée. Ton ancien professeur de philosophie et toi entretenez des contacts, il suit de près tes études, surtout à cause de ton option. Et, peut-être aussi qu’au-delà de ça, vous êtes plus ou moins amis. Disons que c’est particulier mais, que c’est une relation qui t’es précieuse. Tu l’admires un peu, beaucoup même, de par son intelligence et son calme à toutes épreuves. Tu sais qu’il sera ravie de t’apporter de l’aide, pour ta philosophie ou.. pour l’autre problème. Problème qui n’en est peut-être pas un. Attrapant ta planche à roulette tu claques la porte de la maison. Tu ne vis pas très loin du bâtiment scolaire, c’est un avantage dont tu as toujours profité pour éviter les transports en communs. Trop de monde, peu d’espace, tu t’y sens toujours oppressée et les rares fois où tu y as mis les pieds, tu as fini par agoniser de tes crises d’angoisses, violentes au point d’en finir à l’hôpital et d’avoir à recevoir de l’oxygène. L’air de rien, c’est bien éprouvant, et les cris de ta mère ainsi que ses coups, une fois rentrée, n’arrangent rien. Sur ton skate, tu te sens libre. Le vent caresse ton visage, fait virevolter tes longs cheveux. Personne ne peut envahir ton espace. Tu arrives au bout de quelques minutes et te plante devant la porte. La secrétaire n’est pas dans son bureau, tu souffles doucement. Tant pis. Tu vas devoir attendre que les portes s’ouvrent et que les fauves soient relâchés en pleine nature pour t’adresser à un surveillant et pouvoir entrer. Rien que l’idée de la marée humaine qui va s’étaler sous tes yeux te fait frissonner. Tu détestes profondément le monde.
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Gauthier Lannaud
Gauthier Lannaud
black opium de ysl

JE RESSEMBLE À : evan peters mon amr.

CRÉDITS : oim (avatar) + oim (signature).

PSEUDO : anaëlle da queen.


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MessageSujet: Re: GAUNORA + si le bateau coule, si le bateau sombre, j'te suivrais, j'serais comme ton ombre. GAUNORA + si le bateau coule, si le bateau sombre, j'te suivrais, j'serais comme ton ombre. Empty19/4/2016, 21:17


J'te suivrais, j'serais comme ton ombre
Tu inspires profondément et tu apprécies cette dernière bouffée de nicotine. Celle qui en théorie devrait t’apporter le courage nécessaire pour faire face à une bande d’ados aussi rebelles qu’entêtés et généralement prêts à à peu près tout pour rendre la prochaine heure un peu plus ludique que ce qu’on leur a prévu. Tu sais d’expérience qu’ils savent faire preuve de beaucoup d’imagination dans ces moments-là, lorsque le petit bonhomme rouge à la fourche qui habite leur esprit audacieux leur souffle de ne pas se laisser dicter leur conduite comme des mauviettes. Manque de chance pour eux, toi aussi tu fais partie de ces gens-là. T’étais comme eux il n’y a pas si longtemps, tu l’es peut-être toujours d’ailleurs. Tu ris pour toi-même face à cette image grotesque mais réelle. Tu écrases ton mégot au sol avant de la balancer par-dessus le grillage afin d’éviter tout soupçon. T’as bien pensé à arrêter, ou du moins à tenter de t’en passer les quelques heures où t’es enfermé dans cet établissement de seconde zone. Mais la vérité c’est que tu n’as pas eu besoin d’essayer pour avoir conscience que prendre une décision pareille serait sûrement plus nocif pour toi que toutes les conneries que t’as pu fumer dans ta vie. Ça ne te réussit pas. Et puis, dans l’enceinte du lycée, tu n’as jamais été plus loin qu’un pétard. Ça te paraît tellement futile. Tu hausses machinalement les épaules. La cour est vide et le vent glacé. Tu tires tes manches afin de recouvrir suffisamment tes mains pour les réchauffer. Le temps de quelques secondes, tu prends le temps d’apprécier la chaleur de ton pull en tricot que tu aimes tant en ces périodes fraîches malgré la saison. Le froid s’immisce encore à travers les mailles mais tu le supportes avec relativement d’aisance. Curieuse particularité que tu as de ne jamais porter de veste, de manteau ni de quelconque autre type de par-dessus. On t’a souvent fait la remarque mais tu n’as pas de véritable explication à donner de toute façon. Non, tu n’aimes pas spécialement le froid pourtant. Après avoir lâché un long soupir probablement destiné à t’encourager, tu fourres tes deux mains dans les poches de ton jean et t’engouffres finalement dans le bâtiment.
Le temps est long, te laissant ainsi tout le loisir de traîner toute la lassitude qui emplit ton être sur plusieurs heures.  Ça fait déjà trop longtemps que t’as autorisé ton esprit à vagabonder vers des rêves plus plaisants que la réalité qui te fait face. Alors il va sans dire que lorsque la sonnerie retentit enfin, tu te fais surprendre – heureusement, pas assez pour que les élèves le remarquent ; sans doute sont-ils tout aussi impatients que toi de quitter cet établissement une bonne fois pour toutes… jusqu’à la prochaine. La grande majorité des lycéens sont déjà agglutinés dans la cour qui mène à la sortie et, avant même que tu ne sois toi-même dehors, t’entends déjà que c’est le bordel. Nul doute que tu vas devoir faire la police quelques minutes de plus, le temps que tout le monde soit définitivement hors de l’enceinte du lycée. Aussi, tu rejoins le portail en trainant des pieds. Toutefois, pour plus de crédibilité sans doute, dès lors que tu passes la porte d’entrée (ou de sortie en l’occurrence), tu troques cette attitude d’ado contraint de faire son job pour celle d’un mec dynamique et bien décidé à  remettre en place le premier morveux qui ferait l’erreur de t’agacer un peu trop. « Ok, à partir de maintenant, tout le monde se tait jusqu’à ce que vous soyez dehors. Et pas de bousculade ! Le premier qui fait un écart, je l’emmène jusqu’en salle de perm et je le balance par la fenêtre sans une once de scrupule, et croyez-moi, du quatrième étage, ça fait tout sauf du bien. Du moins il paraît, je n’ai jamais eu la chance d’avoir de retour de la part de ceux qui ont testé l’expérience. » Une entrée en matière bien dans ton genre. Curieusement, cela fonctionne toujours suffisamment. Crédulité ou méfiance, cela t’importe peu. « Mathieu, tu ranges me range ce joint dans la seconde ou je vais trouver ta copine pour lui raconter en détail cette fois où je t’ai choppé dans les toilettes en train de te branler sur des magazines pornos gays. » Tu profites du silence qui vient ponctuer tes propos pour balayer mécaniquement la cour d’un œil peu attentif, sans intérêt aucun. Pourtant, ton regard se fixe le temps de quelques secondes sur une silhouette qui te semble à la fois inconnue et familière. Mais la longue chevelure de la jeune fille en question dissimule son visage de telle sorte que tu peux à peine en deviner les détails. Pas du tout, en réalité. Tu te demandes ce qu’elle fait là, pour quelle raison est-elle déjà a lextérieur du bâtiment ? Finalement, t’imagines qu’elle ne fait partie des élèves de ce lycée, tout simplement. Tu attends qu’elle daigne relever le visage vers toi. Pour qui, pour quoi ? Tu ne sais pas vraiment. De toute façon, tu abandonnes très rapidement cette idée qui s’est sournoisement immiscée dans ta tête sans même que tu ne t’en aperçoives. Le temps d’une fraction de seconde si ce n’est moins, tu clos fermement tes paupières afin de reprendre tes esprits, si tant était que tu les aies réellement perdus… peu importe. Lorsque tu les rouvres, la cour est enfin vide. En un clin d’œil, tu es déjà retourné à l'entrée pour enfin arriver à la hauteur de la jeune fille qui a su attirer ton attention il y a deux minutes tout au plus. Un sourire timide s’accroche à tes lèvres, oscillant entre surprise et contentement. « La fille de la salle d’attente », tu lâches simplement, aimant à la nommer ainsi pour toi-même. Tu hausses machinalement les sourcils alors que sa présence te travaille plus que de raison. Que fait-elle ici ? Comment est-elle arrivée jusqu’à toi ? Et pourquoi ? Tu ne la connais que très peu, et pourtant, elle a ce don étrange de te surprendre si souvent. Ton sourire devient finalement plus franc tandis que tu fais totalement abstraction de l’étonnement qui s’était immiscé en toi jusqu’alors. « Tu… qu’est-ce que tu fais là ? » Tu marques une pause, attendant une quelconque réponse de sa part. Tu ne lui laisses toutefois pas assez de temps pour réagir. « J’veux dire… tu me sembles un peu trop vieille pour être inscrite ici, n’est-ce pas ? Quand bien même, je t’aurais probablement remarquée. » Un éclat de narquoiserie traverse ton regard sombre. C'est vrai, tu l'aurais remarqué comme ça a été le cas, ce jour-là, dans la salle d'attente. Et bien qu'elle soit d'une beauté indéniable, c'est son esprit qui t'a marqué bien plus encore. Certains diront que la salle d’attente d’un psychologue est bien loin d’être un endroit propice aux discussions. Toi, tu vois les choses autrement depuis quelques temps. Depuis elle. Depuis Eleonora.
© fiche créée par anaëlle.
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