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| That moment, when you know you're not a sad story • Isaline | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité | Sujet: That moment, when you know you're not a sad story • Isaline 6/2/2016, 17:47 | |
| La semaine dernière j'ai accepté de partager mon histoire avec les autres. Mais j'ai fait ça sur un coup de tête, sans réellement réfléchir aux conséquences. Je ne peux parler aux autres qu'avec mes mains mais les autres ne peuvent pas comprendre. A quoi bon vouloir partager quelque chose qui me tient à cœur s'il n'y a personne pour le comprendre et m'écouter ? J'aurais pût demander à ma sœur ou à un autre membre de ma famille, tout le monde aurait accepté, mais je ne veux pas les ennuyer avec ça. Je me sentirais trop mal je dois dire. Mais de toute manière, c'est Mr. Deram, le directeur du groupe de soutient qui a trouvé la solution : le lendemain, il m'envoie un courriel dans lequel il me dit qu'il a trouvé une traductrice. Et c'est elle que nous attendons maintenant.
Les bras croisés, je suis debout à côté du directeur et attends cette jeune femme. Il me parle un peu d'elle, me dit que sa mère est sourde et que c'est pour cette raison qu'elle est fluide en langue des signes. J'hoche la tête et assimile chaque information avant de me redresser lorsqu'une blonde entre dans le hall et se dirige directement vers nous. Je décroise mes bras mais reste en retrait et laisse le directeur s'approcher de l'inconnue. Il lui sert la main, la remercie rapidement puis se tourne vers moi.
« Orphée ? Voilà Isaline, la traductrice » dit-il sur un ton enjoué avant de se tourner vers la jeune femme « Isaline, voilà Orphée, le jeune muet de qui je te parlais dans mon mail » je m'efforce de garder une mine enjoué alors que dans le fond cette dénomination me met extrêmement mal à l'aise. Elle a l'effet d'un coup de poignard sur moi.
Je me passe une main sur la nuque puis hoche la tête et fait un signe de la main au directeur lorsque celui-ci repart, disant que nous pouvons encore discuter un peu mais que je serais le premier à passer aujourd'hui. Je le suis du regard puis me tourne vers Isaline et lui souris. « C'est génial que tu sois venue, merci beaucoup » disais-je «J'aurais pût demander à ma sœur mais elle n'est pas là aujourd'hui » je lui offre un petit sourire désolé puis lui indique de me suivre.
Nous allons dans une autre pièce plus petite où nous seront plus tranquille, tous les deux. Là, je retire ma veste et enlève ma grosse écharpe. Je referme rapidement la fermeture éclaire de mon gilet en espérant qu'Isaline n'ait pas aperçu ma cicatrice à la gorge, avant de déposer mes vêtements sur une chaise. Je lui indique qu'elle peut en faire de même si elle le souhaite, avant de me redresser. « Je ne suis que sourd, pas muet » lui indiquais-je ensuite « Le directeur te l'as sûrement dit, mais je préfère tout de même préciser » j'hausse les épaules «Tu peux donc sans problèmes parler, je t'entendrais » |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: That moment, when you know you're not a sad story • Isaline 6/2/2016, 19:01 | |
| La veille, j'avais reçu un appel d'un directeur qui avait demandé a ma directrice si elle a une traductrice compétence, mais fluide dans les signes, ce n'est pas pour me vanter, mais je suis la plus douée, vu que depuis que j'ai pu me servir des mains, je savais parler le langage des signes. J'aime échangé avec de nouvelle personne, je suis quelqu'un de sociale donc aucun de souci a se faire de ce côté. Je n'ai aucune réserve ni même timide, j'ai un humour assez bizarre, parfois je ris moi-même de mes conneries, mais cela n'est pas le problème majeur. Je vais rencontrer un garçon, plus jeune que moi d'après son année de naissance, je parle avec les plus jeunes comme les plus âgées, ma mère, parfois, me tape sur le dos pour me faire taire, j'ai une grande bouche et ne fais que parler pour rien par moment.
J'avais eu l'heure et le lieu du rendez-vous, je m'étais donc préparé calmement, j'ai pris ma journée, puis ce n'est pas pour aller m'amuser avec des amies, loin de là. J'ai pris la route bien avant et heureusement, vu que je tombe dans les bouchons, quelle idiote que je suis, vraiment. Je tapote nerveusement contre le volant du bout des doigts en soupirant toutes les secondes, je ne suis pas sortie de l'auberge, vraiment. C'est casse pied, j'aime Paris, mais aucunement la circulation, c'est l'enfer assuré, sans mentir. J'ai pu prendre des raccourcis, bien que ce soit plus long, mais au moins, j'arrive a bon port et avec quelques minutes d'avance, je soupir de soulagement
Je rentre donc à l'intérieur du bâtiment en me présentant à la femme de l'accueil qui me guide de sa place ou aller, je la remercie en souriant avant de m'y diriger et de fermer derrière moi. Je finis par m'approcher des deux personnes plus loin, c'est le directeur qui m'a envoyé les coordonner des lieux après avoir échangé quelque peu les informations, je lui sers la main en souriant, ce qui est assez agréable, c'est qu'il met vite à l'aise et il n'y a pas les formes du vouvoiement.
« Enchantée, Orphée. » Signais-je en ta direction avant de saluer d'un signe de main le directeur avant de m'avancer vers toi en t'adressant un fin sourire. Je reste donc face à ta personne, cela aurait été bête que je me mets à côté. Je finis par te répondre en souriant. « Je suis contente de rendre service, donc le plaisir est pour moi. » Fis-je en te suivant alors tranquillement vers la pièce et me place à nouveau face à toi.
Je n'ai pas eu le temps de voir quoi que ce soit, j'étais fasciné par mes bottes qui rend pratiquement l'âme, il faudra que j'ailles faire les magasins pour trouver chaussures à mon pied. Je finis par enlever mon gilet en laine, ma veste et mon bonnet, je ne supporte peu les grosses écharpes, donc je n'ai qu'un gilet sans manche, que j'enfile au-dessus de ma veste. Suite à tes signes, je hoche le visage en parlant alors tout en signant « Aucun problème, j'ai eu toutes les informations, après, si j'oublie des choses, ou qu'il y a des choses en plus, je suis à l'écoute. Je suis douée, puis je pense qu'il a dû te dire que ma mère est sourde ce qui fait que je signe depuis l'enfance. » Fis-je avant de sourire doucement. « Je vais devoir traduire tout ce que tu dis en parole pour qu'on te comprenne, c'est bien cela ? Juste pour me confirmer. » Sifflais-je avant de prendre appui sur un mur. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: That moment, when you know you're not a sad story • Isaline 6/2/2016, 20:56 | |
| Elle m'a l'air très gentille la traductrice. En plus elle est vraiment jolie. Et compréhensive par dessus tout. Malgré tout, elle parvient à me mettre un peu à l'aise lorsque nous nous retrouvons seul dans la pièce. J'avais hésité un instant avant de l'y emmener, ayant peur qu'elle puisse éventuellement y voir une espèce de tentative d'approche, alors que pas du tout. Je veux juste être au calme, je ne veux pas que les autres nous voient. Ils ne peuvent peut-être pas me comprendre, mais peu importe. Au moins ici nous pouvons échanger sans avoir à craindre quoique ce soit.
Je précise directement ne pas être sourd. Habitude prise, car beaucoup de gens pensent que je suis sourd -muet, ce qui serait, limite, plus logique. Mais mon audition fonctionne à merveille, encore plus depuis que je ne parle plus. Mais le sens qui s'est le plus développé chez moi c'est le touché. Surtout depuis que je joue d'avantage de guitare et de piano. J'ai plus de concentration et un doigté plus plus fin et plus précis. Enfin, peu importe, ce n'est pas le centre de notre histoire, bien que je pense que je vais en parler à la jeune femme.
Et lorsqu'elle me répond, elle parle … et en même temps signe. Je ne vois pas du tout l'utilité de ces gestes. J'avoue que ça me déconcentre plus qu'autre choses. C'est comme regardé un film en VOSTFR. On voit les images, on entends, mais on n'est pas concentré à 100% sur le film. Je plisse légèrement le front et redouble de concentration pour la comprendre avant de sourire doucement à la fin de ses paroles. «Ouais, c'est ça » confirmais-je en l'observant avant de grimacer légèrement « Juste une petite chose : quand nous communiquons, tu peux choisir une seule façon ? Ou bien les signes ou la paroles, mais pas les deux. Ça me déconcentre plus qu'autre chose » je la regarde, quelque peu mal à l'aise et ajoute très rapidement un rapide « désolé » J'attends sa réponse avant de continuer « C'est ta mère qui est sourde, pas vrai ? » lui demandais-je. C'est pour engager la conversation, mais aussi peut-être pour repousser un peu plus loin le moment où je devrais lui parler de moi-même. |
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