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| gaspard&alice ➸ I wonder if people can actually taste the bullshit as it spits out of their mouths | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité | Sujet: gaspard&alice ➸ I wonder if people can actually taste the bullshit as it spits out of their mouths 10/5/2015, 12:03 | |
| La pluie. Alice adorait la pluie. Les gouttes qui tombaient au sol sans jamais couper leur course, légères, froides… Dans un grondement impassible. Et puis la pluie s'arrêtait. D'un seul coup, silence. Elle aimait les averses, celles qui font râler les parisiens, celles qui forment d'immenses flaques dans les creux des routes défoncées. Celles qui font plier les parapluies, puis qui disparaissent aussi vite qu'elles sont arrivées. Parce que c'est un peu comme ça qu'elle est, Alice. Indépendante, imprévisible, fougueuse. Elle vous fait plier, puis elle fuit quand elle est lassée. Elle l'avait fait plier, lui. Il était mignon, au premier cours qu'il a donné. Timide, anxieux. Et elle avait attrapé son regard nerveux alors qu'il expliquait la civilisation britannique aux étudiants. Ses yeux pétillaient derrière ce léger voile, et il avait perdu le fil de sa discussion au moment même où ses prunelles sont tombées sur celle de la jeune fille. Il était plus vieux, de quelques années seulement, mais plus vieux tout de même. Il n'y avait rien de mal à de sortir avec un professeur à son âge, mais c'était mal vu et durant leurs trois semaines de relation, Alice avait refusé de se montrer. Elle aimait l'interdit, le tabou, elle aimait se cacher, les secrets et les mystères. Mais comme tout, elle s'en est lassée. Lassée de ses baisers, de ses caresses, de leurs rendez-vous après les cours dans des endroits cachés. Il était temps de tout arrêter. Avant que ça n'aille trop loin, avant qu'elle ne s'enfonce trop profondément dans une relation qui était pour elle seulement un passe-temps. Les derniers cours étaient terminés depuis plus d'une heure déjà, et le bâtiment de l'université était totalement vide. Alice avait traversé le hall, d'un pas lent et curieux, comme d'habitude. Puis elle avait grimpé les escaliers jusqu'à la salle de son amant et professeur. Il l'attendait, il l'attend toujours. Assis sur son bureau, sa cravate détachée et les premiers boutons de sa chemise ouvertes, il avait sourit en la voyant entrer. Il était beau, et si elle n'avait pas peur qu'il ne s'attache à elle, elle l'aurait embrassé sur-le-champ. Elle se tenait devant lui, et il ne comprenait pas. - Quoi ? Comment ça ? - Écoute, c'était sympa tout… ça, mais il vaut mieux qu'on s'arrête là. - Et si je n'ai pas envie ? Elle lâcha un petit rire, et frissonna lorsqu'il prit son visage dans ses mains. Elle ferma les yeux, et il posa ses lèvres sur les siennes. Elle ne réagit pas, mais elle ne le repoussa pas non plus. Il caressa son front, ses paupières, ses lèvres. Elle souriait, comme toujours lorsqu'elle était avec lui. Et puis elle entendit un bruit, derrière la porte à moitié ouverte. Elle se recula brutalement. - Reste là, ou rentre chez toi. Elle ne laissa même pas le temps au professeur de répondre qu'elle se faufilait déjà dans le couloir. Elle aperçut une silhouette dans les escaliers, et la suivit jusque dans le hall. Oh, elle savait qui était cette ombre. Qui l'espionnait, qui l'avait vue en compagnie du jeune homme… Dieu seul savait ce qu'il avait vu, lui et sa caméra. Elle pouvait le reconnaître les yeux fermés. Gaspard. Elle accéléra le pas pour arriver à quelques mètres derrière lui. - Eh ! (elle attendit un instant, puis cria) EH ! Elle avança encore de quelque pas, alors qu'il s'était arrêté. - Thavaud ! Je peux savoir ce que tu fous ici ? Elle attendit qu'il se retourne, le fixant d'un regard sévère et presque hautain. Alice avait toujours vu le meilleur chez les autres. Leurs qualités par dessus leurs défauts. Mais lui… Elle avait essayé pourtant, mais tout chez lui l'exaspérait. Ils étaient amis, pourtant. Du moins aussi amis qu'ils le pouvaient, puisqu'ils passaient leur temps ensemble à se cracher des mots durs et plutôt violents. Et les voilà, face à face dans un hall sombre et vide de toute vie, dans lequel chaque son était amplifié. Elle voulait des explications, et elle n'était pas prête de lâcher le morceau. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: gaspard&alice ➸ I wonder if people can actually taste the bullshit as it spits out of their mouths 18/7/2015, 20:17 | |
| Journée de merde. Journée pluvieuse. La pluie n'était pas seulement un élément conséquent de la mauvaise humeur de Gaspard aujourd'hui mais elle était aussi une bonne raison pour lui de rester à rien foutre dans sa chambre pour se morfondre du non-succès de son dernier vlogs consacré à son amour pour les embouteillages locaux. C'en était trop, Gaspard n'en pouvait plus de ce temps qui allait dans tous les sens sauf dans celui du printemps. Ses vlogs devenaient maussades et l'ambiance perpétuelle du foyer familiale respirait l'antipathie. Redonner un coup de pep's à sa chaine relevait dès alors du défi. Mais pour Gaspard c'était de la gnognotte, du vent… car il savait exactement ce que ses abonnés, la plupart abonnéEs, attendaient de sa chaine - à part des muscles, de la bogossitude et de la vantardise. Tout simplement du scoop. Et dans ce cas là les conditions météo ne faisaient pas partie de la notice. Trouver un scoop tel un journaliste Closer avait toujours été l'activité favorite de Gasp, non pas parce qu'il aimait s'attirer des ennuis - bon un peu aussi (mais quel dur à cuire ce mec) - mais surtout parce que ca ajoutait du piment à sa vie et donc à sa chaine et ainsi ça lui amenait toujours plus d'abonnées/de fans/de groupies… pour lui c'était tous les mêmes de toute façon et il les mettait tous dans le même panier. Tout tournait autour de sa petite personne, il en été conscient mais il l'assumait, ce qui fait de Gaspard quelqu'un de supportable dans ses bons moments.
Affalé sur sa chaise en cuir noir matelassé en face de son bureau, il s'amusait à tourner sur lui-même tout en filmant l'attraction. Un moment fort de sa journée, en l'occurrence. Ses parents et sa soeur étaient partis trois jours à Londres afin de fêter dignement le 19e anniversaire de cette dernière et ses deux frères étaient en vadrouille comme la plupart du temps. En bref, il était seul chez lui à rien foutre. De nature fêtard, on se demanderait presque pourquoi il n'avait pas organisé un putain de Projet X à l'improviste chez lui. Mais par bon sens, ou bien par flemme, il n'en avait pas vraiment envie. Il voyait déjà Dante et la plupart des potes de son équipe de basket et de boxe quotidiennement et avait envie d'un peu de solitude. Une soirée en solitaire donc. Jusqu'au moment où Gaspard recut un SMS de la part d'un de ses potes de l'équipe de basket. Un bon gars qui lui avait déjà rendu pas mal de services et a qui il devait vraisemblablement l'équivalent de deux ou trois kebabs. Le mec en question avait oublié ses cahiers dans un amphi de l'université où il étudiait. En temps normal, Gasp l'aurait gentillement envoyé paitre mais à ce moment là rien n'avait été aussi excitant. Bref une bonne raison de sortir son bébé aka the camera. Un p'tit vlog en vadrouille sur son skate lui aurait permis de boucler la fin de son mois mais il pleuvait comme pas possible alors prendre sa caméra n'avait aucun intérêt. Grosse déception, plutot dur à avaler. Au pire ce n'était pas comme si son Samsung Galaxy ne pouvait rien filmer. Il embarqua donc son téléphone qu'il fourra dans la poche arriere de son jean semi-slim et emprunta le metro jusqu'à l'université en question.
Pas un chat dans les rues de l'université. Il fila d'un pas rapide et actif au sein de l'établissement vide de monde et chercha papier en main, l'amphi B3. Après etre tombé sur quelques mignonnes étudiantes à qui il ne s'était pas gené de saluer, il entra dans un couloir vide dont le silence le gênait. "Amphi B3 te voilà", murmura-t-il, soulagé. Dès lors il se précipita vers la porte entrouverte de l'amphithéâtre.
Mais il fut très vite freiné par le son d'une voix qui ne lui était pas étrangère. Il se stoppa net, attendant discètement et scrutant par l'entrebaillement de la porte les personnes en question. ALICE ! C'était elle, de dos. Il reconnaissait parfaitement sa voix et son air de sainte nitouche qu'il détestait tant chez elle. Même s'il devait avouer qu'elle était plutot jolie, Gaspard entretenait une relation particulière avec Alice. Il savait pertinemment qu'il l'exaspérait mais il adorait ça. C'était un peu son passe temps en fait.
Afin de ne pas râter une miette de ce moment d'idylle, il décida de sortir son portable. "b*rdel !", cria-t-il en chuchotant tout excité. Il commença à filmer la scène tant qu'il en était encore temps. Alice et un de ses profs avaient l'air de plutot bien s'entendre, plutot, plutot bien. Leurs tetes se rapprochèrent l'espace d'un court moment. Gaspard pu très vite comprendre la situation. Une relation élève/prof motherfucker! Ca, c'était une histoire en béton pour son vlog ! Et ca lui redonnait aussitôt le sourire aux lèvres tandis qu'il continuait d'observer ce qui s'apparentait plus à une scène des Feux de l'Amour qu'à autre chose. Son sourire de demi-dieu s'effaca cependant quand il remarqua que son téléphone n'avait plus d'espace libre. Il s'aventura donc à effacer toutes ses photos mais il était trop tard… Alice s'aprocha d'un pas furtif de la sortie. WTF y a pas d'aurevoir ou quoi chez les Demoulin ?! Il était… comment dire ?... Face au mur. Piquer un sprint n'étant certainement pas l'idée la plus lumineuse sachant que le couloir était infiniment long, Gaspard décida d'opter pour la marche rapide. Et la capuche. Discretion assurée. Ou pas.
Lorsque Gaspard entendit les cris d'Alice derrière lui, il se dit qu'il n'était vraiment pas fait pour l'espionnage. Il était carrément cramé et n'avait d'autre choix que de faire face à Alice qui allait une fois de plus lui prendre la tête avec…tout et n'importe quoi, comme elle savait si bien le faire. F*ck James Bond, lui c'était un bonhomme. Il se retourna donc soudainement en enlevant sa capuche et en affichant un sourire superficiel assez déconcertant. "Bonjour Alice, comment vas-tu ? Moi aussi je vais bien. Quoi de neuf ? Ca faisait longtemps.". Il continua à la regarder avec cet air superficiellement ravi et un sourire hypocrite énervant tout en clignant des yeux éxagérément. Cette situation frôlait l'absurde et Alice n'avait pas l'air d'apprécier le sarcasme latent de Gaspard qui était toujours de trop. Pendant ce court mais intense moment de silence, Alice attendait toujours une réponse à sa question. "Je suis ici pour retrouver quelque chose qu'un ami à moi a oublié. Et oui ça m'arrive d'être généreux, princesse. Donc je vais m'en aller très vite retrouver ce quelque chose avant que je ne dépasse mon heure de couvre-feu.", expliqua-t-il, en regardant la montre qu'il n'avait pas. Gasp adorait se foutre de la gueule des gens gratuitement et encore plus de ceux qui ne le supportaient pas. C'était son côté sadique.
Après ces explications, Alice ne semblait vouloir faire émerger un seul petit rictus et resta de marbre face au sarcasme et à l'insolence de Gasp.
"Rhooo me regarde pas avec ces yeux de merlan frit Alice… Je sais que tu sais que je sais à quoi tu penses.", finit-il par murmurer en lui adressant un clin d'œil charmeur. Décidément, il avait tout de la tête à claque aujourd'hui et il jubilait face à cette situation où il était bel et bien the MAASTEER of the situation. "…Bon eh bien si tu veux bien m'excuser maintenant, j'ai une mission à remplir.". Puis il se retourna un peu plus sérieusement. Bien entendu, il savait pertinemment qu'Alice allait le rappeler. Il faisait ça juste parce qu'il kiffait être désiré et voulait faire sortir Alice de ses gonds, ce qu'il savait faire mieux que personne. Il avança donc d'un pas décontracté et lent, agitant, un sourire aux lèvres, son Samsung Galaxy dans les airs, puis commença à chantonner : I GOOOT THE POWAAA !
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: gaspard&alice ➸ I wonder if people can actually taste the bullshit as it spits out of their mouths 18/7/2015, 23:17 | |
| Alice n'avait jamais compris le principe de l'humeur. Depuis toujours, elle vivait par un principe fondamental: une journée serait mauvaise seulement si l'on décidait qu'elle le serait. Alors elle n'était jamais de mauvaise humeur. Parce qu'elle savait apprécier les choses, elle savait relativiser. C'était un trait de caractère qui ne plaisait pas à tout le monde. Cette bonne humeur constante, cette façon de voir le côté positif d'absolument toutes les situations. Son père disait que cela faisait son charme. C'était peut-être le cas. Peut-être pas. Mais dans tous les cas, elle ne comprenait pas cette notion que les gens appelaient "se lever du mauvais pied". Alice vivait au jour le jour. Elle ne prévoyait rien d'absolument fondamental. Ne serait-ce que la météo. Elle ne regardait jamais la télévision, et encore moins la météo. Elle se levait simplement le matin, mettait le nez dehors et choisissait ses vêtements en fonction de ce qu'elle ressentait. Rien de plus simple. Alors ce matin-là, lorsqu'elle avait passé la tête par la fenêtre et avait réalisé qu'il pleuvait, elle s'était habillé en conséquence. Et malgré ce mythe de mauvaise humeur apportée par la grisaille, elle était allée en cours avec entrain et bonne humeur. Et ce n'était apparemment pas le cas de tout le monde. Mais Alice ne s'attendait jamais à voir Gaspard de bonne humeur. Parce qu'en fait, sa bonne humeur consistait à mettre en avant son côté arrogant et sortir son sourire digne d'une publicité pour un dentifrice. Le genre qui fait tomber les filles comme des mouches, et dont il aimait profiter. Mais même dans ses jours "supportable", Alice avait constamment envie de le gifler. Il transpirait son air supérieur par tous les pores de sa peau, et c'était quelque chose qu'elle n'arriverait sans doute jamais à supporter. Et ce jour-là n'était pas un jour supportable. La situation était totalement absurde. Il l'avait filmée, à son insu, et jubilait sans aucun doute intérieurement de ce qu'il avait vu. Une vidéo que ses groupies apprécieraient sans doute. Princesse. Il adorait la mettre hors d'elle, et utiliser des surnoms aussi ironiques était un bon moyen d'y arriver. - Oh, Gaspard. Le chevalier servant. J'aurais jamais cru que je verrais un jour cette facette de Monsieur Thavaud. C'est merveilleux. Je suppose que ce que tu as trouvé dans cette salle n'était pas vraiment ce que tu cherchais. Elle le défia du regard. En fait, leur relation était basée sur les jeux de regards, les sourires hypocrites et le sarcasme. Il aurait été tellement plus simple de ne plus le côtoyer du tout, mais le destin le ramenait toujours dans ses pattes. Alors il fallait faire avec. Alice se mordit la joue pour se retenir de le gifler, lorsqu'il lui fit un clin d'oeil et lui adressa un sourire charmeur, tout en murmurant. Il était encore plus insupportable et insolent que d'habitude, et il était difficile pour la jeune femme de résister à l'envie de lui coller sa main dans la figure. Comme si ça pouvait changer quelque chose. Il lui tourna le dos, agitant son téléphone par pure provocation, chantonnant sa présumée victoire. Parce qu'il pensait avoir gagné. - THAVAUD. Elle avança de quelque pas et lui attrapa le bras pour le stopper. Elle se posa en face de lui, son visage à quelques centimètres du sien. - Tu crois sans doute que tes putain de groupies te donne l'autorisation de violer la vie privée des gens, mais c'est pas le cas, Gaspard. Je veux ce que tu as filmé, quoi que ce soit. Maintenant. Elle lui tenait encore le bras, comme si ça suffirait à le retenir. Mais elle refusait de le laisser gagner. Elle ne voulait pas lui laisser cet honneur. Jamais. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: gaspard&alice ➸ I wonder if people can actually taste the bullshit as it spits out of their mouths 20/7/2015, 01:07 | |
| Gaspard Thavaud était un enfant. Un enfant hyperactif et ingérable. Amusant à court terme mais fatiguant sur le long terme. Alice aurait pu parfaitement en témoigner mais Gaspard s'en fichait pas mal. Il était comme ça et il adorait l'être parce que non seulement c'était sa marque de fabrique mais les gens l'aimaient pour ça…ou le détester. En fait, Gasp était un peu le Honey Boo-Boo masculin, une sorte de Kanye West intérieur en terme d'égocentrisme. Et puis comme il savait qu'il n'était pas non plus à vomir, il en jouait et mettait son physique à l'appui de son sarcasme dérangeant. C'est aussi la raison pour laquelle il affichait sans aucune pudeur ses abdos et ses biceps sur sa chaine Youtube, véritable endroit d'auto-culte. Ouais, ouais il était un peu le Cameron Dallas parisien et il kiffait bien.
Fallait dire cependant qu'Alice en avait un peu rien à foutre de ses tablettes à Gasp. Elle s'en contre-foutait ou elle jouait très bien la comédie, ce que préfèrait croire Gaspard. En attendant, il préfèrait se faire désirer et entendre Alice crier son nom le faisait jubilait. Quel sadique. Il se retourna face à elle tout en s'éloignant à reculon, jouant avec son téléphone entre les mains. "Oh oui Alice j'adore quand tu cries mon nom comme ça!", plaisanta-t-il, affichant un sourire en coin aussi sado que sublime. Oui, il se foutait ouvertement de sa gueule. Mais c'est lorsqu'elle s'avança pour lui attraper fermement le bras que Gasp commença à se demander si elle n'allait pas finir par l'egorger ou bien lui cracher dessus. Ouais certes ils vivaient autour de gens civilisés mais il avait un doute concernant cette Demoulin qui n'avait rien de quelqu'un d'entièrement civilisé selon lui.
Le contact de sa main sur son bras le fit donc soudainement se reculer par méfiance. Il lui fit ensuite les gros yeux en observant tour à tour le visage de la jeune fille puis la main sur son bras. C'était certainement le seul contact physique qu'il n'avait jamais eu depuis leur première rencontre où ils avaient été civilement forcé à se faire la bise. Il profita de ce geste pour continuer à nourrir cette conversation de blagues mal placées.
"Oh Wow.", laissa-t-il échapper, l'air surpris. Petit silence gênant. "Attention, tu vas attraper le virus de la bogossitude. ", lui chuchota-t-il à l'oreille. Ou de la connerie. Alice faisait peut etre mieux de se barrer. Avoir une conversation sérieuse avec Gaspard relevait certainement du défi. Même lorsque Dante et lui avaient assisté involontairement à la mort d'overdose d'un inconnu dans une maison inconnue - oui beaucoup de mystère dans sa vie-, il avait réussi à y placer une ou deux petites blagues. Bon…c'était pas forcément de très bon gout mais c'était…du Gaspard quoi. Et Dante la savait mieux que quiconque.
Alice, loin d'être appeurée, s'approcha de plus en plus près de Gaspard. La mâchoire de ce dernier se contracta en un geste nerveux et crispé. Depuis un moment maintenant il avait la possibilité en moins de deux de se défaire de la prise d'Alice mais il ne le faisait pas. Il adorait voir Alice péter un cable donc il voulait qu'elle aille au bout de son énervement. Et il faisait tout pour. " J'adore quand tu prends ce petit ton autoritaire avec moi…". Il en profita pour poser son deuxième bras sur son épaule. Un réel signe de provocation qui aillait de pair avec ses remarques à deux sous. " Je t'avoue tout Alice. Tu m'as déçue. Tu te tapes ton prof quand même. Mmmh dur quand même. N'arrives-tu pas à apprécier la beauté juvénile du dieu grec qui se dresse devant tes yeux ?", lui demanda-t-il tout en touchant son torse d'un air assez ridicule. OK il méritait clairement une baffe à ce niveau là. On aurait dit le genre de lourdeau qu'on rencontre en boite après s'être arrêtée trois secondes au bar pour récupérer sa boisson. Sauf que généralement le lourdeau est bien moche contrairement à Gaspard qui, lui, était…tout autre chose. Gaspard c'est le next level quoi. Même si on lui en voulait et qu'il s'avérait parfois être un fin connard, on pardonnait à cette gueule d'ange. "Rhoo, allez fais pas la tronche. Tu me fais pas confiance ou quoi ? On se connaît depuis un bon bout de temps maintenant. C'est pas comme si j'allais te faire…chanter.". Gaspard aurait bien ajouté un petit rire machiavélique en fond sonore mais le sens de ses paroles faisait certainement déjà assez trembler Alice comme cela. Du chantage, enfin un truc qui allait pimenter sa journée... |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: gaspard&alice ➸ I wonder if people can actually taste the bullshit as it spits out of their mouths 20/7/2015, 20:42 | |
| Lorsqu'Alice avait rencontré Gaspard pour la première fois, il s'était passé quelque chose. C'était indéniable. Le jeune homme dégageait une aura de... Superficialité. Comme s'il était constamment entouré d'une fumée d'égocentrisme. Et ça n'avait pas échappé à Alice. Il avait beau être un ami de Félix, il n'y avait aucune chance pour qu'ils s'entendent. Mais elle avait fait des efforts, parce qu'elle voyait toujours les qualités des gens qu'elle rencontrait et qu'elle avait l'espoir de voir une autre facette de Gaspard se révéler au fil des mois. Mais ça ne s'est jamais produit, et plus elle apprenait à le connaître, moins elle le supportait. Cependant, Gaspard adorait ça. La taquiner, voire plus. La mettre hors d'elle à chaque discussion qu'ils échangeaient, aussi courtes soient-elles. Chose qu'elle ne comprenait pas non plus. En fait, elle ne comprenait pas grand chose au phénomène Gaspard Thavaud. Ni cet excès de confiance en lui-même, ni cette passion qu'il avait pour les vidéos youtube. Elle utilisait internet uniquement lorsqu'elle faisait des recherches pour les cours, et c'était seulement en dernier recours, après de longues heures à la bibliothèque. Et Gaspard, au contraire, vivait pour internet. Il passait son temps à filmer, à se filmer. Et à afficher sa vie entière sur le web, comme si cela pouvait intéresser quelqu'un. Parce qu'Alice en était persuadée, les "fans" de Gaspard étaient plus adeptes de ses abdominaux que ses aventures filmées. Mais il lui fallait bien avouer qu'il était malin, Gaspard. Il profitait bien de cette popularité pour se prétendre invincible. Et surtout, tout permis. C'était le cas, maintenant, lorsqu'il exécuta cette petite danse de la victoire, le téléphone fièrement levé au ciel. Il possédait des informations personnelles et Alice refusait qu'il s'en serve pour distraire ses groupies. Elle leva les yeux au ciel, pour la quatrième fois en cinq minutes. Il savait comment s'y prendre avec elle.
Cette expression de surprise lorsqu'elle lui attrapa le bras fut une petite victoire pour Alice. Elle avait réussi à surprendre le grand Gaspard Thavaud. Elle le regardait droit dans les yeux, et bien qu'il était légèrement plus grand qu'elle, elle ne comptait pas baisser le regard. Il profita de leur proximité - et il fallait avouer que c'était rare - pour lui chuchoter à l'oreille. Rien de mieux pour qu'elle s'énerve. - Oh, je pensais que t'étais tellement égoïste que tu gardais même ta bogossitude pour toi seul. Mais elle ne lâcha pas pour autant son bras. Il aurait pu croire à un geste de sympathie, ou qu'elle allait reculer. Il était nerveux, elle pouvait le constater à sa mâchoire parfaitement carrée qui s'était brusquement crispée. Mais il joua, parce que c'était Gaspard. Passant un bras autour des épaules de la jeune femme, il entra dans le vif du sujet. La vidéo. - Quel dommage que ta beauté n'égale pas ta stupidité, Thavaud. Tu serais bien mieux loti. Alice avait l'impression de vivre un jeu d'échec géant. Chacun avançait un pion à chaque phrase prononcée. Et comme dans tout jeu, il y aurait un perdant. - Ce que tu as vu, là-bas, et ce qui est dans ce téléphone, c'est ma vie privée. Et t'as peut-être aucune gêne pour montrer la tienne à des milliers d'inconnus, mais t'es pas autorisé à dévoiler celle des gens autour de toi. Moi inclus. Il voulait la faire chanter... Et elle le connaissait assez bien pour savoir que ce n'étaient pas que des paroles en l'air. Elle avait beau lui tenir tête, elle craignait qu'il n'aille trop loin. Elle eut un instant d'hésitation, avant de replonger son regard dans celui de Gaspard. - Je sais pas ce que t'as en tête, mais t'as aucun droit sur moi. Ces images m'appartiennent. Et tu vas me les rendre, crois-moi. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: gaspard&alice ➸ I wonder if people can actually taste the bullshit as it spits out of their mouths 26/7/2015, 17:56 | |
| A vrai dire Gaspard n'avait jamais eu de conversation aussi longue qu'aujourd'hui avec Alice. Unexpected. Oui c'était assez surprenant vu le nombre de temps qu'ils avaient passé ensemble grâce à leurs fréquentations communes. Parcontre quand ils se croisaient dans la rue ou à un événement commun, les échanges étaient vifs et secs…C'était le moins qu'on puisse dire. Alice et Gaspard était comme deux aimants qu'on ne pouvait approcher : pareils mais ils ne se supportaient pas. Le sentiment était certe bien plus intense chez Alice qui, elle, ne cachait pas sa haine pour le jeune Gasp. Ce dernier était beaucoup plus relax sur le sujet. Alice ? Une mignonne petite étudiante qui n'allait certainement pas lui faire baisser la tête. Et aujourd'hui c'était le moment de le prouver. Ne pas baisser la tête face aux préchi precha de l'étudiante.
En réalité, Gasp s'en fichait pas mal de savoir qu'elle se tapait son prof. C'est vrai, c'était pas comme si le jeune Thavaud ne s'était jamais tapé personne…( are you feeling the irony right now ?) Gaspard n'avait pas peur du danger de ce genre de situation, au contraire ça l'excitait, le faisait jubiler. Le bouillonement de l'adrénaline en lui, c'était pour ça qu'il vivait. Pour ça qu'il était dealer. Être dealer était certainement le job qu'il kiffait le plus. Ca aurait pu etre le job le plus stressant et angoissant du monde mais non pas pour Gaspard qui considèrait plutot son job comme une opportunité de faire de nouvelles rencontres en se faisant un max de blé. Le jackpot quoi !
Gaspard déglutit. Pourquoi est ce qu'Alice continuait-elle à sortir de ses gonds ? Gasp était implacable et ne flanchait JA-MAIS. Un véritable poteau, une barde de fer, aux avis particulièrement tranchées et aux principes cimentés. De par ce constat on pourrait presque croire que Gaspard n'était qu'une facade, une machine sans cœur ni sentiments mais le dur à cuire savait très bien qu'il était chaque jour empli de doutes et de sentiments exacerbés. Ce genre de choses, ces moments de doutes c'était sa phobie, que quelqu'un un jour réussisse à briser le secret Thavaud, l'homme machine. Ca sonnait presque comme un scénario de blockbuster… Mais le pire dans cette histoire c'était qu'il n'avait rien, nada. Son téléphone avait rendu l'âme avant que le baiser fatidique n'eut lieu et ce qui était possible de voir c'était seulement …une discussion tout à fait banal entre prof et élève. Gasp avait vu l'action de ses propres yeux mais aucune preuves concrètes. Alice n'était pas au courant et tant mieux pour Gaspard qui comptait bien tirer un maximum de bénéfice de ce petit chantage.
Alice perdait ainsi littéralement son temps avec lui. Il est vrai qu'il ne suffisait que d'un geste à Gaspard pour mettre un terme à cette conversation sans issu mais admettre une défaite cuisante serait une bien trop grande humiliation pour son égo. En plus, il s'ennuyait bien trop pour mettre un terme à ce moment de divertissement digne d'une scène de Gossip Girl. Face aux aveux d'Alice, le jeune homme resta subjugué et laissa esquisser un sourire en coin, soucieu de mettre l'accent sur l'ironie de ses paroles. " Bien mieux loti ?", répéta-t-il, comme pour s'assurer d'avoir bien entendu la même chose qu'Alice. "Bien mieux loti que ça tu veux dire ?", lui demanda-t-il en soulevant son sweat pour mieux afficher ce qui faisait aujourd'hui sa fortune pour ne pas dire sa gloire. Ses abdos qui, il fallait l'avouer, étaient bel et bien une véritable œuvre d'art. Il resta bêtement à les afficher sans aucune gêne ni pudeur, attendant une quelconque approbation de la part d'Alice. Au bout de quelques secondes qu'il jugea suffisantes pour avoir le temps de se délecter de la vue, Gasp redescendit son sweat à capuche bleu foncé. "Ah non excuse moi c'est vrai que tu fais plus dans la jeunesse. Je ne suis probablement plus dans tes critères. Dommage.", conclut-il, l'air faussement déçu. Sa provocation allait certainement la faire chavirer mais Gasp continua son manège et d'un geste lent, décolla la main d'Alice de son avant bras. "Je sais que tu rêves depuis longtemps de me tâter les biceps mais ça sera pas pour aujourd'hui…" lui murmura-t-il, d'une voix beaucoup plus calme mais tout aussi chargée d'ironie. Gaspard ou l'art de tout ramener à sa petite personne. Of course, il savait que les filles n'étaient pas insensibles à son charme et il savait qu'Alice ne pouvait être une exception. C'était une fille après tout et, pire que tout, elle avait bien craqué pour un prof d'unif' au look décadent… Alors il devait forcément y avoir une partie d'elle qui craquait pour le jeune Gasp, il en était persuadé. "Ohhhh tu vas me faire chialer, princesse. La prochaine fois tu sauras au moins qu'il faut fermer la porte avant de faire des bêtises." Petite pause dans son discours d'effronté. "Conseil d'ami.", ajouta-t-il en lui adressant un clin d'œil tout en lui tapant amicalement sur l'épaule à deux reprises, comme il ferait à un vieux pote. "Ce que j'ai en tête, j'en sais rien… qu'est ce que t'as à m'offrir ?", lui demanda-t-il, sur un ton presque pervers mais qui avait en fait des consconnence plutôt sarcastique. Gaspard adorait jouer sur le fil de l'ambiguité et avec Alice il s'en donnait à cœur joie. C'est vrai qu'il n'avait rien prévu de concret pour la jeune femme mais c'était peut etre une occasion pour les deux d'apprendre enfin à mieux se connaître… Il se raprocha davantage d'elle pour la déstabiliser et arrêta son visage à quelques centimètres du sien, plongeant son regard bleu azur dans celui d'Alice. "Ecoute moi, Alice, Toi et moi on est dans le même bateau, c'est juste que…c'est moi qui conduit", affirma-t-il, sur un air angoissant et rempli de fatalisme. Il expirait si près d'elle qu'elle commençait à s'en méfier. Il recula son visage à présent et chercha son paquet de clopes dans la poche arrière de son jean. Il en sortit une Camel qu'il alluma puis en tira nonchalament une taffe généreuse. Fumer dans un établissement public était une manière plus ou moins explicite de montrer à la jeune femme qu'enfreindre la loi ne lui faisait ni chaud ni froid. "On mange ensemble ce soir.", affirma-t-il d'un ton sec. Et avant même, qu'Alice eut le temps de répliquer ou de dire quoique ce soit, il enchaina. "T'es plutôt cuisine française, chinois, thaï, mexicain, grec …?". |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: gaspard&alice ➸ I wonder if people can actually taste the bullshit as it spits out of their mouths 27/7/2015, 00:31 | |
| Alice Demoulin ne tombait pas amoureuse. Jamais. Elle tenait bien trop à sa liberté, à son indépendance. Elle se contentait d'enchaîner les aventures, plus ou moins longues. Elle n'aimait pas briser des cœurs, cela dit. Alors elle mettait un terme à ses relations au moment même où elle sentait que ça devenait trop sérieux. Parce qu'Alice n'aimait pas le sérieux. Elle aimait l'imprévisible, l'immature. Elle aimait les baisers volés, les disputes et les blagues de cour de récréation. Et à chaque fois qu'un homme tombait dans ses filets, ça finissait en routine lassante et prévisible. Et puis, elle aimait l'interdit. Elle aimait déranger, rendre mal à l'aise. Comme lorsqu'elle se trimbalait nue dans son appartement deux jours après qu'un nouveau colocataire avait fait son apparition. Elle aimait aussi les secrets. Les jeux. L'adrénaline. Et elle ne pouvait pas se mentir, Gaspard lui ressemblait énormément sur ce point-là. C'était peut-être ça, qui la dérangeait. Elle n'avait jamais vraiment compris pourquoi sa seule présence la mettait sur les nerfs, avant même qu'il n'ait prononcé un mot. Le problème, c'est que Gaspard n'avait pas l'air d'aimer les secrets. Au contraire, il préférait les dévoiler au grand jour. Peu importe les conséquences de ses actes. Peu importe qui était touché, blessé. Et il avait dû en blesser plus d'un. Plus d'une, plutôt. Parce que Gaspard, c'était un charmeur. Il lui suffisait de faire les yeux doux et de relever son t-shirt pour que le monde féminin soit à ses pieds. Sauf Alice. Elle devait être la seule à lui résister encore, et ça devait être assez vexant pour l'ego de Monsieur.
Alice se maudissait intérieurement. Elle qui avait réussi à cacher sa relation pendant plusieurs mois, se faisait prendre dans ses derniers instants. Et pas par n'importe qui. Elle savait qu'elle était foutue, au fond. Il l'avait vue, l'avait filmée, et avait le pouvoir de jouer avec elle comme avec une poupée. Sauf qu'elle refusait de se laisser faire, et comptait bien jouer à son tour. Elle ne baissa même pas les yeux lorsque Gaspard releva son sweat shirt. Elle se contenta de lui sourire. - T'as jamais été dans mes critères, Thavaud. Elle se laissa faire lorsque qu'il attrapa sa main pour la retirer de son bras. Parce qu'elle n'avait pas la force de l'en empêcher, et aussi parce qu'elle s'en fichait éperdument. Elle fit la moue. Il était si naïf et narcissique que c'en devenait drôle. - Ça doit faire un mal de chien à ton ego surdimensionné de savoir que toutes les filles ne rêvent pas de se réveiller dans ton lit, non ? Parce que rassure-toi, Gaspard, je n'en fais pas partie. Alice savait qu'elle avait fait une erreur, et entendre Gaspard le lui dire la déstabilisa. Grosse erreur. Elle avait baissé le regard une demi-seconde, et le jeune homme n'avait sûrement pas raté cette petite victoire. Elle se mordilla la joue pour se calmer. - J'ai rien à t'offrir. C'était vrai. Elle ne savait absolument pas ce qu'il attendait d'elle. Pourquoi voulait-il la faire chanter en premier lieu ? Il ne l'aimait pas, il pouvait simplement poster sa vidéo sur le net, révéler la relation d'Alice en deux clics de souris et la blesser. Que voulait-il de plus ? Bien qu'Alice persiste à rester de marbre, au final, elle avait perdu d'avance. La balle était dans le camp adverse, mais il semblait hésiter à tirer. Elle pouvait sentir son souffle – un mélange de tabac et de dentifrice – lorsqu'il approcha son visage. Il n'était qu'à quelque centimètres, et cette proximité soudaine fit battre le cœur d'Alice un peu plus vite. Mais elle ne perdit pas la face, le regarda droit dans les yeux et approcha son visage d'un centimètre de plus l'air de dire : tu vois Thavaud, moi aussi je peux jouer. - On n'est pas dans le même bateau, et on ne le sera jamais.
Il recula subitement, rompant tout contact avec la jeune femme, et sorti une cigarette de sa poche arrière avant de l'allumer. Alice regarda ailleurs, les bras croisés et marmonna : - Gaspard Thavaud, mesdames et messieurs. Ce spécimen qui pense être au-dessus des règles. C'était quelque chose qu'Alice détestait, les gens qui se croyaient libres d'enfreindre les règles de savoir-vivre. Ne pas fumer dans des endroits publics, par exemple. Elle n'aimait pas non plus ceux qui se crevaient les poumons à coups de paquets de cigarettes, au risque de se choper un cancer pour rien au final. Parce qu'il y avait dans ce monde des pères de famille qui mourraient du cancer des poumons sans avoir touché une cigarette de sa vie. Son père. Il était intolérable aux yeux d'Alice qu'on puisse choisir de risquer sa vie sans raison. Pourquoi Gaspard fumait-il ? Elle n'essayait même plus de comprendre. Elle éclata de rire à sa proposition. Il l'invitait donc à dîner. Elle se détendit d'un seul coup, décroisant ses bras. - Sérieusement, Gaspard ? Ta seule présence me file de l'urticaire, et tu penses que je vais accepter de passer délibérément quelques heures avec toi ? Pourtant, il avait l'air extrêmement sérieux. - Et je suis végétarienne. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: gaspard&alice ➸ I wonder if people can actually taste the bullshit as it spits out of their mouths 28/7/2015, 22:20 | |
| Machinalement, Gaspard faisait toujours ce même geste effronté si insolent mais pourtant si sublime qui signifiait que ce qu'on lui disait ne l'atteignait pas : un petit sourire en coin. Alice pourrait probablement en témoigner, car tout ce qu'elle lui disait lui passer au dessus de la tête. S'il feignait être intouchable, il ne l'était cependant pas. Comme tous les autres ados, Gaspard était déjà passé par les mauvais moments de la puberté, le moment où tu te rends compte que la fille que t'aime depuis la fin de ta sixième craque pour un mec plus populaire que toi, le moment où tu te rends comptes que ta peau grasse d'adolescent pré-pubère a décidé de faire sa révolution (la veille de la photo de classe) ou le moment où tu sais que ta sœur kiffe ton pire ennemi…C'était dans ces moments que Gaspard se disait qu'il était content d'avoir franchi cette dure étape et qu'aujourd'hui la donne avait changé et qu'il pouvait épater les filles avec ses atouts de beauf. ET même si Alice niait ce fait, Gaspard savait qu'elle ne faisait que nier de peur de tomber sous le charme ou de paraître trop faible devant les menaces du jeune homme. Ces menaces qui d'ailleurs n'étaient que du vent, de la brise puisqu'il n'avait aucune preuve. Mais Alice y croyait dur comme fer et il fallait l'avouer c'était plutôt drôle et ca tombait juste à pique pour que Gaspard s'échappe de son ennui.
L'inviter à diner etait deja une première etape qui ne servait qu'à amadouer la jeune fille qui bien qu'elle se refusait d'y voir un geste amical et sincère allait tomber dans le panneau. Gaspard maitrisait cet art si incertain du mensonge, de la comédie. Mais de la vraie comédie, le genre de talent à la Jim Carey par exemple. Dès ses 3 ans il pleurait déjà sur commande pour accuser sa sœur et finir avec son Mister Freeze préféré ou le Action Man de ses reves. ET ses talents demeuraient intact car Gasp avait conserver ce talent insolent qui consistait à bluffer les gens quoiqu'il disait. Un véritable dieu de la punchline pour certains.
"Désolé d'être trop parfait à ton goût.", lui lança-t-il, toujours avec ce même air suffisant collé à son visage. Aujourd'hui , son statut de célébrité du web lui permettait d'être aussi égocentrique et puissant qu'il ne l'était devant Alice. Et il kiffait grave. Très franchement, utiliser cet argument de vidéo volé contre du chantage était probablement le meilleur coup de p*te qu'il ait réussi à faire cette année puisquà présent il pouvait en faire ce qu'il voulait d'Alice. "Tu n'en fais pas partie non. Pas encore…", lui avoua-t-il en haussant les sourcils à deux reprises. L'emmener au resto n'avait trop rien de bien méchant, des millions de filles rêveraient d'être invitées par Gaspard, même d'être touché, ou regardé par le jeune homme. Un véritable sex symbol national qui ne faisait ni chaud ni froid à Alice. What a shame. En attendant, il espérait que cette escapade en milieu culinaire puisse améliorer leur relation car, au fond, Gaspard en avait envie. Ou peut etre avait-il aussi besoin d'une amie et de présence féminine dans sa vie qui ne se résumait pas seulement à des coups d'un soir. C'était pour ça qu'il ne voulait pas aborder le sujet de leur relation élève/prof plus en profondeur, il savait qu'il avait des tas de trucs à se reprocher en matière de relations et qu'il allait se faire démolir par Alice s'il se méprenait à lui faire la morale dans ce domaine. L'amouuuuur, un sujet poubelle pour Gaspard qu'il préférait, comme chaque sujet qu'il évitait, prendre avec ironie et humour.
Lorsqu' Alice lui avoua très clairement qu'ils n'étaient pas dans le même bateau, Gasp se sentit froissé. Oui ça lui arrivait rarement mais il avait ressenti cette franchise sèche et tranchante dans la voix d'Alice qui semblait le destabilisait plus qu'il ne voulait l'avouer. C'est vrai que Gaspard ne faisait pas forcément tout pour s'attirer les louanges de la jeune femme, à commencer par ce chantage ridicule qui au fond n'était qu'un énième caprice immature de sa part. Le jeune homme préféra cependant ne rien laisser transparaitre comme à son habitude. "Eh Oh Calmes toi Attila, je tiens pas votre sex-tape entre les mains non plus !", s'exclama-t-il presque énervé par la situation.
Après un énième énervement furtif de la part d'Alice, Gaspard se dit qu'il avait certainement réussi à amadouer la jeune femme d'un côté. Elle, qui avait toujours été si hostile aux propositions du jeune homme n'avait pas l'air de lutter plus que ça face à cette proposition. Peut etre prenait-elle enfin conscience de la chance qu'elle avait. Ou qu'elle voulait simplement préserver sa vie privée. Gaspard doutait. Et il doutait rarement. Ce qu'il savait en tout cas c'était que cette relation étrange qui venait de s'installer entre Alice et lui allait être forte en ambiguité. Entre amitié et haine dissimulée, il n'y avait qu'un pas et Gasp le savait mieux que quiconque. Quand saurait-il qu'Alice ne joue pas la comédie pour préserver sa vie privée ? Quand saurait-il qu'il ne s'agirait que d'une fausse amitié corrompue par un chantage abusif ? A partir de maintenant, Gaspard savait qu'entre eux il n'y aurait qu'une mince frontière entre mensonge et réalité et il le regrettait déjà. Cependant, il restait curieux de savoir comment Alice allait retourner sa veste. Compte tenu du contexte, on aurait presque dit que Gasp avait perdu toute trace de confiance en lui l'espace d'un instant. "Mmh Intéressant…", avoua-t-il, tirant une nouvelle fois sur sa clope, lorsqu'Alice lui révela qu'elle était végétarienne. "…Tu es végétarienne…Ca doit surement être l'unique et seule chose que je sais sur toi, Alice Demoulin…Quel dommage. Mais je ne m'inquiète pas, on a toute la soirée après tout.". Un clin d'œil à l'appui, il ne manqua pas de feindre sa tristesse…ou pas. Gasp voyait en Alice la possibilité de faire de grandes choses. Quelles choses ? Il ne savait pas encore mais concocter des plans machiavéliques allait certainement devenir son hobby favori.
"Tu verras, ma p'tite Alice, toi et moi, on va devenir BFF. On chantera du Taylor Swift tout en mangeant des Nerds pendant nos pyjama party, oulalah ça m'excite déjà !". Puis il se mit à chanter ridiculement tout en se dandinant sur les paroles de "Blank Space". Puis dans un mouvement de danse déchainé, il se mit de ses deux mains à agiter les épaules d'Alice pour, tant bien que mal, essayer de lui faire partager son excitation. Mais…elle n'avait pas l'air de partager les même émotions ridicules que Gasp. C'est pourquoi il s'arrêta soudainement et dans un geste de desespoir souffla d'exaspération. Il jeta sa clope à terre avant de l'écraser. Il agita ses deux mains en signe de détresse juste devant les yeux de la jeunne fille avant de claquer des doigt, espérant qu'elle se réveille de son inertie. "Eh oh ! Je te rappelle que tu viens juste d'être invité par le mec le plus hyyyype, le plus prisé et le plus orgasmique de la capitale. Qui en plus te paie ta soirée. Des millions de filles rêverait d'être à ta place. Si ca c'est pas du privilège steuplait dis moi ce que c'est….". Il est vrai que Gaspard n'était pas du genre à inviter des filles à diner, c'était plutôt les filles qui venaient le lui demander. Du coup, avec le temps, ca avait gonflé son ego au point qu'il se demandait maintenant s'il n'était pas fou d'inviter Alice. Au fond, il savait bien qu'il avait envie qu'elle l'aime bien ou en tout cas qu'elle ne le déteste plus autant qu'elle le prétend car ça le démangeait plus que tout. Ca le démangeait d'entendre quelqu'un lui dire qu'il n'était suivi que par une bande de minettes en rute - ce qui était partiellement vrai - ou que ses abdos ne lui faisait aucun effet. Une petite entaille dans le cœur si scellé du jeune Thavaud l'avait donc poussé à inviter Alice. Un véritable évènement. Reprenant un air faussement sérieux, il se racla la gorge avant de continuer. "Je…Du coup, tu sais surement mieux que moi le genre de resto approprié n'est ce pas ? Je te laisse choisir.", lui avoua-t-il, après avoir mentalement passé en revue tous les restos gastronoiques qu'il connaissait. C'est à dire, pas beaucoup. Mais soudainement, il eut une idée bien plus intéressante. "Non laisse tomber. Rendez vous chez moi. 20H. J'te tiens au jus par SMS...ah bah non en fait j'ai pas ton numéro...", s'étonna-t-il, riant intérieurement face à la mine irritée d'Alice dans l'impasse. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: gaspard&alice ➸ I wonder if people can actually taste the bullshit as it spits out of their mouths 3/8/2015, 00:57 | |
| Gaspard Thavaud était un être bien difficile à cerner. De loin, il paraissait amical, sympathique, drôle. Puis, après seulement quelques secondes passées avec lui, on se retrouvait face à une boule de muscles et d'égocentrisme, qui mettait tout en oeuvre pour épater la galerie ou, lorsqu'il s'agissait d'Alice, l'irriter au maximum. Il avait ce demi-sourire collé sur le visage, et après chaque réplique soit minutieusement choisies, soit preuve d'un sarcasme sans limite, il haussait les sourcils dans un élan de ce qu'il aimait appeler "la bogossitude". Et puis, en plein milieu de la plus longue conversation que les deux avaient jamais eue, Alice avait découvert un nouvel aspect de Gaspard. Un jeune homme très rusé, manipulateur et extrêmement doué pour obtenir ce qu'il veut. Parce qu'elle n'en doutait pas une seconde, Gaspard pouvait faire ce qu'il voulait d'elle. Cette facilité qu'il avait à mener les gens par le bout du nez était déconcertante et, malgré elle, Alice était tombée dans le piège. Et désormais, elle était coincée au fond du trou, avec pour seul moyen d'échappatoire, la main tendue de Gaspard. C'était foutu. Mais étrangement, la situation avait pris une toute autre tournure. Il n'était même plus vraiment question des images que Gaspard détenait. Cela dit, le jeune homme était bien mal placé pour discuter de relations. Du peu qu'elle savait de lui, il passait de conquêtes en conquêtes sans jamais vraiment se poser. Et c'était l'un des rares points communs entre les deux jeunes gens. Peut-être que finalement, ils étaient réellement dans le même bateau... Alice soupira, encore une fois, devant l'air suffisant qu'affichait Gaspard. Elle s'appuya contre le mur le plus proche, et lâcha un petit rire. - Tu sais qui est Attila? C'est merveilleux Gaspard, t'es peut-être pas qu'un crâne vide, en fin de compte. Essaye de ne pas trop m'éclabousser avec ta grande culture. Elle regretta un peu ces paroles, et surtout ce ton un peu trop sec qu'elle avait employé. Elle espérait que Gaspard comprenne qu'elle plaisantait, mais il y avait peu de chance. Après tout, les plaisanteries étaient rares entre ces deux-là. Mais étrangement, Alice ne voulait ni agacer ni blesser Gaspard. Elle parlait trop vite, cependant, et avait sans doute griffé l'égo de ce dernier plus d'une fois depuis le début de leur conversation. Ce n'était peut-être pas plus mal. Si personne ne remettait Gaspard Thavaud à sa place, sa tête risquerait d'exploser. Et puis, Alice avait découvert une nouvelle facette du jeune homme. Elle était trop étonnée qu'il l'invite à dîner pour décliner l'invitation. Elle s'attendait à tout de la part de Gaspard, mais son chantage ne consistait qu'en un repas à partager. C'était pas si terrible, s'il n'avait rien de plus en tête. Mais Alice ne se fiait pas à Gaspard. Elle était toujours méfiante et sur la défensive, comme si elle se sentait menacée en permanence avec lui. Elle refusait de l'admettre, mais cette idée de dîner n'était pas une si mauvaise chose. Peut-être allait-elle découvrir encore un nouvel aspect du phénomène Thavaud. - Si tu en sais si peu sur moi, mon chou, c'est peut-être parce que tu n'as jamais voulu en savoir plus? C'était vrai, et ça allait dans les deux sens. Non pas qu'ils ne s'appréciaient pas mais au final, Alice ne savait même pas ce qu'elle ressentait envers Gaspard. C'était à mi-chemin en de l'exaspération, du dédain et puis de l'amitié. Parce que malgré leurs différends, il s'était avéré qu'ils étaient toujours dans la vie de l'un et de l'autre. C'était inexplicable, mais ils avaient un lien, quel qu'il soit. Alice se mordit la joue pour ne pas rire devant le karaoké improvisé de Gaspard. C'était risible au plus haut point, et elle regrettait que personne d'autre ne l'ai vu. - Dommage que t'aie pas les cheveux longs, on se serait fait des tresses. Elle lança un sourire ironique. Elle n'avait ni accepté, ni refusé l'invitation, mais Gaspard semblait déterminé à la convaincre. C'était étrange, de le voir se démener pour la faire sourire, ou la faire se détendre. Et à vrai dire, elle ne comprenait pas ce qui le poussait à faire autant d'efforts. Il pourrait tout aussi bien se contenter de poster la vidéo, point final. Mais non. - Si quelqu'un ici veut prendre ma place à la table de Monsieur Thavaud ici présent, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais, cria-t-elle au beau milieu du hall d'entrée. Pour toute réponse, elle eut un silence de mort. Elle tourna le regard vers Gaspard et haussa les épaules. - Je crois que je n'ai pas le choix... Tant pis. Où on mange? Mais avant qu'elle n'ait le temps de réfléchir, il changea d'idée: ils dîneraient chez lui. Elle prit un air faussement excité. - Quoi, t'es sérieux? Tu veux dire que je vais entrer dans l'antre du mythique Gaspard Thavaud? Oh mon dieu, je crois que je vais m'évanouir. Non sérieusement, j'espère que t'auras le temps de faire le ménage. Elle utilisait tellement peu souvent son téléphone, qu'elle avait dû enregistrer son propre numéro dans ses contacts pour pouvoir s'en rappeler. Avant de le donner à Gaspard, elle marqua une fausse hésitation: - Attends, comment je sais que tu vas pas balancer mon numéro sur internet? C'est ton truc ça, non? Elle le regarda du coin de l'oeil, un air espiègle collé au visage. Elle appréciait de plus en plus la situation, et s'en amusait plus qu'elle ne le devrait. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: gaspard&alice ➸ I wonder if people can actually taste the bullshit as it spits out of their mouths 16/12/2015, 23:17 | |
| Face à l'inconvenance démesurée de son interlocutrice, Gaspard resta de marbre. Alice, elle, continua à lui envoyer des piques, sans lâcher du lest. Et malgré les deux ou trois sourires bien placés du jeune homme, il n'avait envie que d'une chose : rappliquer avec encore plus de ferveur. Cependant, il savait se contrôler et décida de faire preuve galanterie en cette fin de conversation. Qui l'eut-cru. Lui qui lâchait des propos toujours si amer envers la jeune brune essaya de garder de son calme quand, par exemple, elle le tannât sur sa présumée "grande culture". Le Gasp que tout le monde connaissait aurait rappliquer avec un égo si surdimensionné et une réponse si bien taillée qu'Alice se serait certainement barré en courant. Ou du moins en pleurant. Même si fallait l'avouer Alice était certainement la fille la plus tenace qu'il connaissait. A force de taquineries, il l'avait bien compris et d'un côté, il n'allait pas mentir, il appréciait ce côté badass. Mais dorénavant, leur relation allait prendre un tournant démesuré. Gaspard possédait la soi disant vidéo de la scène et Alice, elle, ne possédait ...rien. Même si elle ne l'avouait probablement jamais, elle était dans une position d'infériorité. Et Gasp allait le lui rappeler pendant un moment. D'ailleurs, il se demandait bien ce que cette vidéo imaginaire pourrait faire comme dégâts dans la vie d'Alice. Lui qui la connaissait si peu se demandait si cette vidéo ne serait justement pas une opportunité pour lui d'en savoir plus sur le mystère que cette fille entretenait. Gaspard, youtubeur accompli, avait sa vie étalé sur le net. Toute personne souhaitant en savoir un peu sur lui n'avait qu'à regarder ses vlogs, eux-mêmes composés à 99% de bouffe, de sport, d'abdos et de conneries en rafales, ou bien tout simplement taper son nom sur Google. Mais Alice demeurait un mystère pour Gasp et même si la démarche d'aller voir Flavie ou Félix pour lui en demander plus sur la jeune fille paraissait simple, Gaspard ne voulait pas s'y résoudre. Question de fierté. Flavie était certes sa pote de délires mais il imaginait déjà sa réaction s'il en venait à parler d'Alice. C'était simple, Gaspard était pas un type curieux et généralement quand il posait des questions sur quelque chose c'est que cette chose l'intéressait. N'importe qui aurait immédiatement fait le lien et aurait fait naitre une rumeur puante sur une soi disant relation entre Alice et Gaspard, ce qui aurait clairement foutu la merde entre celui ci et Félix, leur relation n'étant déjà pas au top. Sans parler du fait que toute information croustillante sur Gaspard balancée sur les réseaux sociaux entrainait une popularité démesurée. Gaspard avait juste intérêt à bien choisir ses amis et surtout à savoir la fermer quand il le faut.
"Ne prends pas ce petit air hautain avec moi Alice, tu n'imagines même pas la chance que tu as de pouvoir côtoyer un homme comme moi. Et, fais pas genre, je sais que t'adore Taylor Swift. Toutes les filles aiment Taylor Swift.". Il s'exprimait avec son sourire habituel même si au fond ce déni total d'Alice envers lui le sortait de ses gonds. Si confiant, il avait du mal à croire qu'elle ne succombait pas encore sous son charme. Même après lui avoir dit qu'il chanterait du Taylor Swift. Les filles adoraient qu'on s'identifie à leurs lubies, il le savait, mieux que quiconque. C'était SA stratégie pour décontenancer son interlocutrice. Et c'est d'ailleurs pendant ces moments de la conversation qu'il se sentait plus beau gosse que jamais : lorsque la demoiselle esquissait un petit sourire, c'était dans la poche mon gars. Eh ouais, il était un peu le mentaliste, le Patrick Jane de la drague. Mais avec Alice, Patrick Jane était devenu Patrick Lame. Et Gaspard Thavaud était démystifié en l'espace de 2 secondes. How bad. "Oui c'est mon truc. Mais je touche pas aux amis.", reprit-il, la voix un peu moins entreprenante qu'auparavant. En disant cela, il avouait clairement son envie de devenir plus qu'une simple connaissance. La brune ne feignit pas et lui donna son numéro. Une fois son numéro enregistré, Gaspard ne cacha pas son sourire. "Merci Alice. J'avais déjà ton numéro, mais tout cela me prouve à quel point tu as envie de me revoir." Décidément, Gaspard avait réussit en l'espace d'un quart d'heure à acheter son amitié avec Alice. Affaire à suivre. "Cordialement.". Il se retourna, pour laisser durer un suspens inexistant, puis traça son chemin.
FIN DU SUJET |
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