Je n'étais qu'une coquille vide depuis la mort de valentine, notre petite fille. Je ne me pardonnais pas cette terrible erreur que j'avais fait, ce terrible oubli de ma part. La justice m'avait blanchit, me collant comme unique punition ma culpabilité. Ils avaient décidés de ne pas m'accabler tellement ma peine et ma rage avait été immense. Et chaque jour, je pensais à notre jolie petite frimousse blonde, ses boucles et ses éclats de rire. Elle était si petite et pourtant de mes mains je l'ai tué. Oublié dans ma voiture un jour d'été. A cause de ce maudit boulot, à cause de moi elle était morte et jamais pu je n'ai sourit. Détruit et anéantit, j'ai été persuadé que Luna me quitterait pour avoir tuer notre fille, celle qu'elle a porté avec joie et amour pendant neuf mois. Au début elle m'a frappé, hurlé sa peine. Mais elle a finit par me pardonner, criant à l'accident et non au meurtre. Mais dans ma tête il était tout autre, et son pardon avait le reflet d'une punition encore plus grande : j'étais impardonnable. Alors je l'ai quitté et j'ai demandé le divorce n'ayant plus d'âme, ni de cœur. J'étais plus capable de la rendre heureuse en lui ayant arracher son bien le plus précieux. J'étais maudit, et je me devais de la préserver.

J'avais quitté le domicile conjugal depuis des semaines, mais il me manquait encore quelques affaires que je n'avais pas encore récupéré, tout comme les papiers du divorce. Aujourd'hui j'allais les récupérer puis errer comme une âme en peine dans la chambre de Valentine, histoire de me crever le coeur un peu plus. Après une énième nuit sans dormir, je prenais une douche rapide, ne prenant même pas la peine de regarder mon visage cerner dans le miroir. Je ne supportais plus de me voir, je ne voyais qu'un monstre, un tueur d'enfant. Je prenais les clés de ma voiture et de la maison puis me dirigeais vers mon ancienne demeure, espérant de tout cœur de ne pas croiser Luna, ne voulant pas raviver notre intense douleur. Je me garais devant notre maison, puis franchisais l'enceinte de notre demeure, le cœur lourd, les larmes aux yeux. Je me rappelais les rires de Valentine, le sourire de Luna quand nous rentrions de la nounou. Mon cœur me fit un mal de chien, et je pris une longue bouffée avant de laisser une larme rouler sur ma joue. La douleur était vive. Et je ne pouvais rien faire pour qu'elle s'en aille. Des bruits venaient interférer dans ma peine, et je vis le visage triste de Luna apparaitre. Ma pire crainte était face à moi, et j'ignorais quoi faire. Je balayais ma main sur mon visage pour retirer mes larmes, puis lui répondait, la voix tout aussi rauque qu'elle.

"- Bonjour... Je ... Je viens récupérer des affaires... Et... Voir valentine."

Je savais qu'elle était morte, mais je ressentais le besoin d'errer dans sa chambre comme une âme en déperdition. Je la sentais plus proche de moi ainsi, et même si je me faisais mal, je continuais. Je passais alors à côté de ma Luna totalement fatiguée et la mine malade, mon cœur s'interrogeant sur son état à elle, mais bien trop triste pour lui demander comme elle allait. Je montais les escaliers, et mon réflexe fut d'aller directement dans la chambre de notre défunte fille, pour y prendre un doudou et respirer l'odeur de notre enfant, les larmes aux bords des yeux de nouveau.