Sujet: Re: On ne se libère pas comme ça de son passé - Maxine 28/1/2018, 00:00
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chez moi ce soir ? tu lèves la tête de ton dossier en cours. journée calme, rapport de la veille que t'as pas voulu rédiger sur le coup. tu t'es dit qu't'avais le temps, qu'ça pourrait attendre. c'était pas important. un pauvre con à qui t'as collé un pv pour excès d'vitesse. il t'a insulté. toi, femme flic. mauvaise idée. outrage à agent, c'est pas joli joli sur un cv. les yeux d'ton coéquipier qui s'plantent dans les tiens. le rose qui te monte aux joues, la chaleur qui grandit dans ton corps. t'es complètement à la ramasse maxine. tu ne sais plus vraiment trop quoi penser. jolie poupée qui se perd dans ses souvenirs enfouis. pas ce soir. j'ai un cours de yoga qui m'attend. mensonge plus gros qu'le monde. toi, faire du yoga ? la plus grosse blague du siècle. d'ailleurs, le rire qui se déclenche chez lui te confirme que t'es pas crédible. et il vient s'asseoir sur la tranche de ton bureau, juste à côté d'toi. sa main qui s'pose sur ta cuisse. princesse prise au piège et qui ne ressent pourtant pas le besoin de s'évader. tu m'manques max. ta lippe inférieure capturée par tes dents, t'oses même pas le regarder. bouffée d'chaleur incontrôlée, incontrôlable. parce que c'est toi qui mets des tonnes de barrières, entre lui et toi. et pourtant, t'arrives quand même aisément à ressentir ce manque dont il parle. c'est l'bordel dans ta caboche princesse. le retour de cézanne qui occupe tes pensées du matin jusqu'au soir. la présence infaillible de ton coéquipier qui te hante. t'as besoin d'une pause maxine. et pourtant, t'es d'une faiblesse déconcertante. d'accord. qu'tu souffles, le sourire en coin trahissant ton trouble. un baiser déposé sur ton front et l'homme retourne à son bureau pour récupérer sa veste. j'décolle. tarde pas trop. qu'il glisse avant d'sortir de votre espace de travail, le clin d'oeil facile. t'es dans la merde maxine. jusqu'au cou. et tu n'sais même pas comment tu vas pouvoir faire pour t'en sortir. jolie poupée mise dans une position qu'elle n'avait pourtant jamais connue auparavant. t'as cru, l'espace d'un instant, qu'tu pourrais enfin tourner la page. oublier l'avant et penser à l'après. mais l'destin, il n'était visiblement pas d'cet avis. ton sourire débile s'efface lorsque l'visage du sniper vient faire une apparition dans ta boîte crânienne. tu t'laisses aller contre l'dossier de ton fauteuil, l'soupir qui s'échappe. tes paupières qui s'ferment l'espace d'un instant. les rouages de ton cerveau qui tournent à plein régime. poupée paumée qui n'arrive pas à s'sortir de ses pensées brouillons. la porte qui s'ouvre à la volée. sursaut sur ta chaise, tes mains qui s'plaquent sur ton bureau pour t'empêcher de tomber d'ton fauteuil. la silhouette de l'avocate qui s'dessine sous tes yeux écarquillés. tu respires un peu plus maintenant qu'tu sais qu'il s'agit d'la tornade brune. ouais, étrange d'être plus détendue quand la jeune femme se tient dans ton bureau. cela dit, c'est surtout le fait que ce soit ta meilleure amie qui t'rassure le plus. borel n’est pas là ? pourquoi toujours lu. cerveau embrouillé, embrumé. tu viens juste de l'louper. quel dommage. que tu soupires. souffre douleur de la brune et à juste titre. tu la comprends, magalie. tu sais pourquoi elle est si dure avec lui. t'aurais certainement réagi de la même façon si la situation avait été inversée. je ne te dérange pas longtemps je venais juste prendre des nouvelles. ok. là, y a un truc de pas net. parce que tu la connais par cœur et que, ça, c'est clairement pas dans ses habitudes de passer uniquement pour prendre des nouvelles. un sms. un coup d'fil. mais une visite. jamais. tu peux berner qui tu veux, mais certainement pas moi. qu'tu balances en arquant un sourcil. ton pied, en dessous de ton bureau, qui pousse la chaise en face de toi. tu l'invites à s'asseoir en silence. c'est quoi l'problème ? pas de douceur, pas de faux semblants. aller droit au but. toujours avec magalie. jamais de détours inutiles. tu croises tes mains sur le bureau, devant toi, et l'encourage du regard.
Magalie Voisin
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Sujet: Re: On ne se libère pas comme ça de son passé - Maxine 30/1/2018, 19:09
Sujet: Re: On ne se libère pas comme ça de son passé - Maxine 31/1/2018, 21:56
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l'ouragan voisin a pris place dans ton bureau. t'es bien consciente que tu ne risques rien, toi. princesse protégée parce que l'on appelle ce lien d'amitié. qu'elle s'en prenne à ton coéquipier d'entrée ne te surprend même pas. on ne peut pas dire que ce soit l'amour fou entre eux. d'ailleurs, tu ne peux pas vraiment la blâmer de ne pas pouvoir le blairer. il s'en est pris à la mauvaise personne : toi. magalie n'a toujours pas digéré que tu ais été obligée de lui coller ton arme de service sur la tempe pour qu'il daigne enfin te traiter comme un égal. y a de quoi, d'ailleurs, être restée sur cet événement. t'aurais pu, toi aussi, si seulement, y avait rien eu d'plus. aujourd'hui, ça semble bien lointain toute cette histoire. tu serais p'tre même capable d'en rire. mais aujourd'hui, il y a visiblement un but tout autre à la visite de la brune dans tes quartiers. tu l'vois bien, rien qu'à sa façon de se tenir. et surtout à ses mots qui sonnent tellement faux que ça t'agresse les tympans. t’as rien de prévus, j’espère. ça risque d’être long. tu secoues la tête négativement, oubliant bien rapidement que t'avais rancard avec ton coéquipier. nan t'inquiètes, y a qu'le chat qui m'attend. que tu ajoutes pour donner plus de valeur à ton hochement de tête. envolé ta soirée torride. de toute façon, magalie passera toujours avant l'reste du monde. ma mère était une sale garce maxine. tu arques un sourcil. ta tête doit probablement valoir son pesant d'or. la surprise se lit sur chacun des traits de ton visage. elle ne parle jamais de sa mère. l'intouchable. évoquée furtivement, ça et là. jamais elle ne s'arrête sur le sujet. t'en as pas entendu parlé depuis qu't'es gamine. choc immédiat, tu t'laisses aller contre le dossier de ton fauteuil. wow. ça t'échappe sans que tu n'ai vraiment pu le retenir. pour sur que ta possible partie de jambe en l'air devra être reportée. encore faut-il que tu t'en souviennes. magalie, elle est pas dans son assiette, et ça, ça t'plait pas. la nouvelle femme de charles m’a appelé hier soir. elle a trouvé un carton dans le grenier appartenant à ma mère. t'encaisses, t'enregistre. tu restes silencieuse. il faut qu'elle aille jusqu'au bout. faut pas que tu l'interrompes. et pourtant, t'as la mâchoire qui se serre, rien qu'à l'évocation de la pimbêche qui s'trimbale aux bras de monsieur voisin. allez savoir lequel des deux te file le plus la gerbe. il y avait une correspondance. entre elle et mon géniteur. la difficulté à déglutir. t'as les lèvres pincées. qu'est-ce que tu peux bien ajouter à ça ? parce que tu sais d'avance qu'elle les a lu, ces lettres. t'es pas idiote, tu la connais. la curiosité de magalie n'a pas pu s'arrêter au simple fait de les contempler. il aura fallut qu'elle les détaille, les analyse. et là, tu t'dis qu'elle aurait dû t'appeler au lieu d'faire ça toute seule. ça n'aurait peut-être rien changé. ou p'tre que ça aurait été totalement différent. on n'le saura jamais pour le coup. visiblement il était au courant de ma venue au monde, il était fiancé et il ne voulait pas la quitter pour une erreur. alors pour se venger ma mère m’a prénommé magalie, comme sa future femme. yeux écarquillés. bouche bée. bah merde alors. tu savais qu'elle était pas commode, la mère voisin. cela dit, tu ignorais totalement qu'elle pouvait être à ce point dérangée. je ne la connaissais pas vraiment au fond. ça pour sûr qu'elle ne la connaissait pas. en même temps, sa génitrice est partie bien trop tôt. à l'instar de la tienne. pas la même situation, pas les même circonstances. magalie n'était encore qu'une gamine, normal qu'elle n'ait pas eu le temps de la connaître. les bribes de souvenirs qui lui restent doivent être totalement dépourvues de sens à présent. je crois que charles voulait m’éviter de lire ça … il m’a appelé quarante fois depuis hier afin que je ramène le carton. tu manques de tomber de ta chaise. quarante fois ?! t'as la voix qui part dans les aiguës. merde, ça devait être sacrément sérieux cette histoire. attends, t'es en train de me dire que charles a pu avoir une once de remord ou même quelques sentiments ... comme ... je sais pas mais ... qu'il veuille t'épargner ça ... pardon mais ... waw. t'as toujours éprouvé tellement de dégoût pour cet homme que l'idée même qu'il ait eu envie de rendre une sorte de service à la brune te paraît invraisemblable. merde alors. charles a p'tre un cœur finalement. remarque que t'aurais voulu te faire à toi-même mais qu't'as malencontreusement prononcé trop fort. pourquoi tu n'm'as pas appelé magalie ? tu t'reprends un peu, te redressant sur ton fauteuil. t'as le regard brillant de la meilleure amie bien trop sensible. princesse qui ne supporte pas que le palpitant de l'avocate soit malmené. parce que cette histoire va, assurément, rouvrir d'anciennes plaies potentiellement refermées. et tout, ça va t'rendre folle. parce que tu sais ses capacités à tout cacher aux yeux du monde, quitte à s'oublier elle-même. j'sais même pas quoi te dire je ... poupée désemparée. parce que chloé voisin était placée sur un piédestal. malgré sa froideur, elle restait l'intouchable. et peu importe ce que tu pourrais dire, elle n'était pas ce qu'elle prétendait. images anciennes ternies par quelques lettres échangées. magalie avait déjà assez subi comme ça. elle ne méritait pas que le sort continue à s'acharner de la sorte.
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Sujet: Re: On ne se libère pas comme ça de son passé - Maxine 1/2/2018, 20:26
Sujet: Re: On ne se libère pas comme ça de son passé - Maxine 4/2/2018, 14:23
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t'es surprise maxine. étonnement surprise par l'attitude de charles voisin. tu ne te prives d'ailleurs pas de remarquer la possibilité pour l'être infâme d'avoir quelques sentiments égarés. depuis le temps que tu le connais, que tu le côtoies, ça ne t'a jamais traversé l'esprit. et pour cause, son attitude n'a jamais été des plus plaisantes. t'avais plus souvent envie d'lui cracher à la gueule que d'le prendre dans tes bras. pourtant, t'es l'optimisme même, la douceur incarnée. impressionnant quand on t'connait. quand ma mère est morte, charles a jeté toutes ses affaires. le lendemain je suis arrivée du collège et c’était comme si elle n’avait jamais vécu avec nous. avec les éléments tous neufs que l'avocate vient d'ajouter, t'arrives à t'mettre à la place de charles. à te dire que c'était pas plus mal. parce que, d'une certaine façon -probablement pas la meilleure qui soit mais au moins, il aura essayé- c'est comme s'il avait voulu protéger magalie de la souffrance qu'allait engendrer cette nouvelle. parce que, soyons honnêtes, la brune a toujours idéalisé sa mère, bien qu'elle n'ait pas été un modèle de sainteté. elle n'avait pas toutes les cartes en main. et tu te dis que charles a peut-être voulu lui épargner une chute bien trop violente. un sentiment étrange de sympathie pour l'homme qu'est charles voisin te prend à la gorge. je croyais qu’il avait fait ça pour m’emmerder mais peut être qu’il y avait pire que cette correspondance … tu pousses un soupir parce que tu t'dis que tout est possible maintenant. malheureusement, recueillir ce genre d'information auprès de charles serait peine perdue. quoi que, si t'y mettais vraiment du tien, tu pourrais, éventuellement, obtenir les réponses aux questions restées en suspend. tu notes de garder cette option dans un coin d'ta caboche, poupée espiègle. et puis, finalement, tu lâches l'éventualité qu'il possède un cœur. ça t'étonnerait fortement mais comme on n'est plus au bout de nos surprises, autant tabler sur toutes les options possibles. je ne sais pas ça me perturbe trop pour y penser. et y a de quoi d'ailleurs. tu m'étonnes. ça fout tout en l'air cette histoire. que tu ajoutes. parce que c'était facile de détester charles. c'était facile de lui jeter la pierre. mais p'tre qu'au fond, il a juste trouvé que c'était plus aisé de le haïr lui, plutôt que de démonter les espoirs d'une gamine qu'a vu sa mère partir trop tôt. explication un peu tirée par les cheveux, c'est vrai. cela dit, cela reste pourtant une explication plausible. tu finis par lui demander pourquoi elle ne t'a pas appelé. elle n'aurait pas dû lire ces correspondances toute seule, t'en restes convaincue. j’avais aucune envie que tu me voies comme ça. raison valable mais que tu ne juges pas recevable. t'es au courant qu't'as le droit de craquer ? parce que tu sais bien qu'elle a un caractère bien trempé, qu'elle est forgée de glace et d'acier. mais ça n'est jamais bien solide quand on s'évertue à démanteler des tonnes de souvenirs erronés. tu m'as déjà vu dans des états pitoyables ... c'est ça c'qui nous lie. les bons moments, comme les mauvais ... et j'reste persuadée qu't'aurais pas dû être toute seule, peu importe à quelle point la douleur a pu être forte. la tendresse, la douceur. l'amie qui se sent un peu mise de côté bien que ce ne soit pas le cas. t'aurais aimé partager cet instant difficile à ses côtés. un brin masochiste, probablement. sauver la veuve et l'orphelin, ça fait parti d'ton quotidien. mais la sauver elle, qui sera capable de l'faire ? t'aurais aimé essayer au moins. seulement, tu n'trouves pas les mots. tu n'sais pas quoi dire maxine. p'tre bien qu'il n'y a rien à dire après tout, qu'tu t'creuses les méninges pour pas grand chose. envie de trouver les réponses manquantes. attends de savoir la suite. t'arques un sourcil. ah parce que c'est pas tout ? c'est sorti tout seul. souffle intenable, tu colles ta main sur ta bouche, comme si t'avais dit une connerie et qu'tu retenais les autres à l'entrée d'tes lèvres à demi scellées. y a une demie magalie dans la nature. visiblement j’ai une demi sœur. yeux écarquillés, filtres enlevés. what the ... bah merde alors ... tu manques une fois de plus de tomber d'ta chaise. définitivement convaincue qu'elle aurait dû t'appeler, ou au moins l'un des vôtres, qu'elle n'aurait pas dû être seule pour tant d'nouvelles accablantes. pensée sournoise qui fait l'tour de ta boîte crânienne et suivant laquelle la possibilité que la poupée en question puisse être une connaissance de l'avocate. frisson courant dans ton dos. si ça s'trouve, c'est toi qui la connait. si ça s'trouve, c'est un d'la bande qui la connait. décidément, l'idée d'passer ta soirée en compagnie de ton coéquipier a foutu l'camp. tu sais j’ai passé la nuit à repenser à ça. je crois qu’elle m’a gardé pour faire chier mon géniteur et charles par la même occasion. aucun des deux ne voulait de gamin et elle a bousillé leurs deux vies à tous les deux. ça s'tient. raisonnement somme toute logique. ma stérilité n’est pas si mal finalement au moins je ne donnerais mes gênes pourries à personne. bien que la remarque t'arrache un léger sourire, ta tête se balance de gauche à droite. faire de l'humour ou tenter d'trouver un point positif à toute cette histoire. tu ne saurais dire quelle est la bonne réponse. cela dit, tu ne peux pas la laisser penser une chose pareille. dis pas d'connerie, ça aurait p'tre raté une génération. manquait plus que toi aussi, tu partes dans l'humour. tu t'frottes le front, un nouveau soupir qu'tu ne cherches pas à retenir. et tu veux faire quoi maintenant ? que tu demandes en te laissant aller contre le dossier de ta chaise. j'peux creuser si tu veux ... mais seulement si tu le souhaites. parce que tu ne feras rien tant qu'elle ne te l'auras pas demandé. la curiosité est pourtant bien grande en toi mais si elle ne veut pas, tu n'en feras rien.
Magalie Voisin
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Sujet: Re: On ne se libère pas comme ça de son passé - Maxine 6/2/2018, 17:07
Sujet: Re: On ne se libère pas comme ça de son passé - Maxine 6/2/2018, 22:54
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ces révélations sont accablantes. inimaginables même. t'es pas vraiment du genre à supporter que l'on entache la mémoire des défunts. pourtant, aux vues des preuves apportées, tu n'as pas d'autres choix que de t'y résoudre. et tu ne peux qu'imaginer l'état d'esprit de ta meilleure amie. elle qui avait gardé un souvenir assez plaisant de sa génitrice, bien que bien fade pour être honnête. t'as bien du mal à trouver les mots justes, ceux qui ne feront pas tache dans le décor. mais t'y arrives pas. t'es pourtant douée à ce petit jeu-là. mais là, t'as rien qui vient. pas même une ébauche. tu t'mets à divaguer sur les intentions de charles, te disant qu'il n'étais p'tre pas celui qu'tu pensais être, qu'il avait si bien caché son jeu pendant toutes ces années. joueur de poker hors pair. c'est la sonnerie du téléphone de l'avocate qui te tire de tes pensées décousues. léger sursaut. t'observes la réaction de ton amie et tu t'rends bien compte qu'il y a quelque chose qui ne va pas. les traits de son visage se figent. y a cette veine, sur son front, qui ressort quand elle se crispe. et à en juger par cette fameuse veine, c'est le cas à l'instant. j’imagine que si tu filtres mes appels c’est que tu as déjà ouvert le carton ... amélie n’aurait jamais dû te donner ce carton. tu n’aurais jamais dû lire ça seule … je veux qu’on se voit magalie. amène ton amie maxine si tu le souhaites, on doit en parler ensemble. appelle moi !! c'est à ton tour de te figer. t'as bien compris ce c'était un message de charles. la théorie selon laquelle il voulait la préserver devient de plus en plus réelle. et ça t'effraie en un sens. toi qu'est douée pour cerner les gens, tu te serais planté sur lui pendant tout c'temps. ça te semble totalement absurde et pourtant, les faits sont là. et qu'il réclame ta présence, alors ça, tu n'y attendais certainement pas. enfin, réclamer, c'est un bien grand mot. disons simplement qu'il ne serait pas contre le fait que tu accompagnes magalie. damn ... que tu souffles. tes origines anglaises ressortent plus facilement sous le coup de la surprise. t'as toujours trouvé les insultes plus classieuses en anglais. tu crois qu’il nous enterrera où lorsqu’il nous aura tués toutes les deux ? tu grimaces, à moitié embarrassée. j'préfère même pas savoir ... que tu souffles, un frisson courant le long d'ta colonne vertébrale. tu n'avoueras pas que la même question s'est imposée dans ta boîte crânienne. t'es toute retournée, léthargique. t'as l'impression qu'le monde tourne à plein régime et qu'la pièce est plongé dans un ralenti interminable. pourtant, c'est pas de ton histoire qu'il s'agit. t'oses même pas te risquer à penser au chaos que ce doit être en magalie.
c'est pour cette raison qu'tu lui dis qu'elle a le droit de craquer. tu lui rappelles aussi les états dans lesquels elle a déjà pu te trouver, lui assurant qu'elle n'aurait pas dû être seule pour lire les lettres. c'est pour ça qu'les amis sont faits après tout. j’ai l’habitude d’être la plus forte de notre groupe. je ne peux simplement pas me permettre d’être dans un état pitoyable maxine. faible soupir que tu ne retiens pas, ta tête qui s'penche légèrement sur le côté. ton regard s'attendrit en un battement de cils. tu t'retrouves enfin. arrête un peu, c'pas parce que t'es notre roc que tu n'as pas le droit de lâcher du lest de temps en temps. tu n'peux pas continuer à encaisser perpétuellement, sans jamais rien dire. t'es pas un robot magalie. et t'appuies bien sur ta dernière phrase. parce que tu veux qu'ça lui rentre dans l'crâne. parce que la bande, elle est sait bien qu'magalie c'est la plus forte. mais elle sait aussi qu'ça finira par la détruire. parce qu'à force d'encaisser sans jamais broncher, ça finira par mal tourner. j’ai peur de plus remonter la pente ensuite. tes lippes se pincent l'espace d'un instant. mais y a pas à réfléchir pendant cent sept ans, la réponse sort d'elle-même. parce que tu crois sérieusement que j'vais t'laisser en bas ? le regard presque offusqué qu'elle puisse éventuellement y penser. t'es pas toute seule magalie. tu n'l'as jamais été. pour toute ces fois où c'est toi qui nous a remonté, il serait p'tre temps que ce soit à notre tour. le sourire en coin d'la poupée espiègle qui ne compte pas lâcher l'morceau. elle a beau être bornée l'avocate, tu l'es tout autant.
la brune en vient à évoquer l'existence d'une demi-sœur. comme si c'était pas déjà suffisant de découvrir qui était chloé voisin, il fallait en plus rajouter une existence au décor déjà bien trop surchargé. trop d'éléments à prendre en considération, t'as l'impression que ton cerveau va exploser. t'en viens donc à poser la fameuse question : qu'est-ce qu'elle veut faire ? plusieurs solutions, une seule décision. il n’a jamais voulu de moi, pourquoi je voudrais le retrouver ? question légitime. t'en attendais d'ailleurs pas moins de sa part. je ne sais pas ce que je veux faire max. je suis inquiète. si ce qui ressort de cette recherche est aussi terrible que je l’imagine je ne suis pas sûre de pouvoir le supporter. je suis déjà bancale max. je veux juste pas m’écrouler. tu ne peux que comprendre son indécision, ses doutes aussi. passé bien plus brouillon que ce qui avait déjà été dévoilé. situation bien plus complexe qu'il n'y parait. trop de questions soulevées pour si peu de réponses. tu ferais quoi à ma place ? une nouvelle fois, tu te laisses retomber contre le dossier de ton fauteuil. besoin d'un avis extérieur. seulement voilà, ça te touche bien plus que ça ne devrait. parce que tu la connais depuis si longtemps, parce que vous avez partagé tellement de choses que ta vie est maintenant liée à la sienne. et inversement. tu prends donc quelques secondes pour trouver une réponse la plus rationnelle possible. c'est pas facile magalie. que tu commences, soupir qui s'échappe sans que t'ais vraiment eu le temps de le retenir. mais j'pense que tu devrais tenter le coup quand même. que tu poursuis, le regard qui s'perd sur ton bureau. rester avec des questions sans réponses, c'est pas c'qu'y a d'plus sain. ça va t'cramer la cervelle. parce que tu vas te les poser tous les jours sans pour autant pouvoir y répondre. et y a probablement rien d'pire que ça d'ailleurs. dans l'pire des cas, ça confirme les appréhensions que t'as déjà ... dans l'meilleur, tu peux essayer de te reconstruire. parce que si, à l'époque, son père biologique n'a pas voulu d'elle, les choses peuvent avoir changées. peut-être pas. peut-être qu'il pourra lui apporter des renseignements cruciaux. peut-être qu'il cherchera à la repousser comme il l'a rejetée quand chloé lui a parlé d'elle. peu importe c'que tu décides de faire, je serais là ... on sera là. que tu conclus, plantant ton regard noisette dans l'sien. t'as besoin qu'elle comprenne qu'elle ne fera pas ça toute seule et qu'elle aura tout le soutien dont elle a besoin. même si elle n'en fait pas la demande. à vrai dire, elle n'en n'aura même pas besoin. juste qu'elle sache, c'est tout ce qui t'importe.
Magalie Voisin
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Sujet: Re: On ne se libère pas comme ça de son passé - Maxine 25/2/2018, 18:28
Sujet: Re: On ne se libère pas comme ça de son passé - Maxine 7/3/2018, 22:15
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le message de charles venait compléter la panoplie des bizarreries de la journée. charles est un personnage que tu pensais avoir cerné depuis bien longtemps et, en un claquement de doigt, le voilà qui chamboule tout ton petit monde bien stable. enfin, stable, tout est relatif. admettons que charles soit devenu un père aimant … t'as les dents qui grincent au même moment où la mâchoire de l'avocate se crispe au point d'en faire péter l'émail de ses dents. putain même le dire me file envie de boire de l’acide … et y a de quoi, effectivement. après tout ce temps passé à lui cracher au visage, découvrir que l'on s'est potentiellement planté sur toute la ligne, ça file un sacré coup quand même. bref. imaginons qu’il soit sincère. à quel point la vérité peut être pourrie pour qu’il accepte que je lui crache dessus depuis des années ? tu te laisses aller contre le dossier de ton fauteuil, songeuse. cette question mérite réflexion et malheureusement, si tu t'lances là-dedans, t'y es encore l'année prochaine. et encore, t'es gentille. un personnage tel que charles voisin, qui a réussi à te berner pendant toutes ces années, restera une énigme que tu ne résoudra probablement jamais. l'homme a de nombreuses cartes cachées dans ses manches de costumes trois pièces de grands couturiers. tu n'sais plus trop si tu dois continuer à lui vouer une haine par défaut ou si tu dois songer à l'admirer pour son jeu d'acteur hors du commun. j'sais pas ... j'savais qu'il ne fallait jamais l'sous-estimer mais là ... ça bat des records quand même. poupée abasourdie par la nouvelle alors qu't'es même pas sa fille. ou du moins celle qu'il a élevé. enfin, t'es pas à la place de magalie. et pourtant, la nouvelle te sonne comme si c'était d'toi qu'on parlait depuis le départ. peut-être à cause du lien qui t'unies à l'avocate. ce doit surement être pour ça d'ailleurs, faut qu't'arrêtes de te poser des questions. à quel point ma mère était une sale garce ? évidemment le fait qu’elle se suicide avant que je rentre de l’école aurait dû me mettre la puce à l’oreille … t'as les yeux tous écarquillés. wow. alors ça, pour une révélation, il ne doit pas y avoir mieux. décidément, t'es pas au bout de tes surprises, si tant est que l'on puisse appeler ça de la sorte. tu savais que le suicide de chloé voisin avait quelque chose de louche. mais jamais magalie n'avait sous-entendu que c'était elle qui avait découvert sa mère, sans vie. tu t'mordilles l'intérieure de la joue pour éviter de prononcer l'évidence, pour garder tes réflexions pour toi. celles qui ne feraient que de remuer l'couteau dans la plaie. y a pas besoin de ça en plus. même s'il fallait passer charles à tabac pour tenter de l'découvrir, il ne crachera jamais le morceau. t'en étais persuadée. il pourrait donner des bribes d'informations, dire les mots qui font réfléchir sans pour autant annoncer une idée toute faite. il ne dirait jamais rien de bien concret, tu l'savais bien. ou du moins, tu l'imaginais de cette façon. à l'évidence, y des choses bien pires qui s'cachent derrière tout ça et je n'suis pas certaine que ce soit non plus une brillante idée que d'les découvrir. t'as toujours préféré la prudence maxine. t'es pourtant du genre intrépide dans ton métier, tu fonces souvent la tête baissée, poupée bien trop vraie pour écouter sa raison. mais quand il s'agit de sujets aussi délicats, tu ne peux pas t'empêcher de rester sur le bas-côté. facilité, probablement. et puis, quelque part aussi l'envie de préserver ta meilleure amie des atrocités qu'elle pourrait se prendre en pleine poire si elle cherchait à creuser véritablement pour se mettre au parfum des moindres nuances de sa défunte génitrice.
et puis, tu l'vois bien que son statut de pilier d'votre petite bande de pote, il s'fait la malle à chaque seconde qui s'écoule. d'où ton petit sermon à deux balles pour lui dire qu'elle a le droit de se laisser aller, elle aussi. elle a beau être le roc du p'tit groupe, elle n'en reste pas moins humaine. même si bien des gens -la majorité du monde même- pensent le contraire. pour cette raison aussi qui tu lui dis qu'elle n'est pas un robot, que tu lui rappelles délibérément qu'elle est dotée de sentiments, même si elle a parfois tendance à l'oublier. foutue armure qu'elle blinde depuis trop longtemps maintenant et dont elle refuse de se débarrasser, ne serait-ce que quelques minutes. tu poursuis en lui rappelant qu't'es là, toujours. qu'tu l'aideras à remonter la pente qu'elle pourrait dégringoler, comme elle l'a si souvent fait pour toi. et puis, faut pas s'leurrer, tu n'seras certainement pas la seule à lui filer un coup d'main. les potes, c'est fait pour ça après tout. tu vois son attitude changer. un instant, t'as l'impression d'voir une gamine qui s'tient sur la chaise en face de toi. une enfant qu'a bien du mal à parler, à qui il faut donner du courage, quelques électrochocs aussi, probablement. son regard qui t'fuit, ses mains s'baladant sur ses bras. t'as la sensation de la retrouver, des années en arrière. au tout début. juste avant qu'elle ne change radicalement, qu'la porte vers sa fragilité se claque violemment pour ne plus jamais s'ouvrir, scellée à jamais. j’oscille un peu entre colère et souffrance. je frapperais bien ma belle-mère à coup-de-poing. et je me roulerais bien au fond de mes couvertures. réaction somme toute logique, peut-être même normale, voire banale. ses doigts qui effacent avec rapidité la larme qui a osé s'faire la malle. tu l'as vu toi, mais tu ne relèveras pas. tu t'dis que c'est déjà un bon début. je ne ferais ni l’un ni l’autre cela dit. ça, tu n'en n'as jamais douté. je sais, et j'te le demande pas non plus. qu'tu souffles, sourire en coin déformant légèrement tes lèvres. juste ... on est là. et j'pense que t'as besoin qu'on te le rappelle de temps en temps. poupée à la voix douce, de celle qui cherche juste à réconforter, à aiguiller plus qu'à agacer. quand tu seras prête ... ou même si tu l'es pas d'ailleurs. que tu ajoutes enfin, dernière partie de ta phrase presque dans un rire léger. parce qu'au fond, on est jamais vraiment prêt à tomber.
il ne manquait plus que le sujet de la demi-sœur et du père biologique. juste pour couronner le tout et potentiellement marqué la fin des surprises du jour. quoi qu'au final, on ne sache jamais vraiment où et quand ça s'arrête. tu lui demandes ce qu'elle veut qu'tu fasses par rapport à ça. elle te renvoie la balle. avocate indécise, pensées brouillées par un trop plein d'informations inimaginables jusqu'à présent. y a jamais de bonne ou d'mauvaise solution dans ces cas-là. et toi, tu lui dis juste qu'elle devrait probablement tenter le coup, essayer d'avoir quelques réponses à ses nombreuses questions. parce qu'au fond, y a que de cette façon qu'elle pourrait en avoir, ou du moins espérer en obtenir. chloé n'est plus et charles ne dira rien. y a pas trente-six solutions à essayer à présent. et puis, tu lui rappelles enfin que, quoi qu'elle décide de faire, la bande sera toujours là. c'est important pour toi d'le dire. le plus souvent possible quand il s'agit de magalie d'ailleurs, histoire qu'elle n'oublie pas qu'elle n'est pas juste la forte tête du groupe. j’ai toujours pensé que les secrets sur ma naissance n’étaient pas importants. mais je mentais. je dois savoir, sinon je vais devenir dingue. un léger sourire en coin vient troubler le calme de ton visage. parce que tu sais c'qu'elle va dire ensuite. alors tu te redresses, tu poses tes avant-bras sur le rebord de ton bureau, tes mains prêtes à utiliser le clavier qui s'tient à quelques centimètres de tes doigts. seulement voilà, un tas d'paperasse s'échoue sur ton bureau et tu mets quelques secondes avant de comprendre de quoi il s'agit. avant que tu ne vois un nom sur un post-it et que tout ça prenne un sens. la mine malicieuse, t'attends simplement le moment où elle te donnera le feu vert. poupée devenue presque impatiente de se lancer dans une nouvelle aventure. quoi que, faut bien avouer qu'on se serait bien passé de celle-ci quand même. la sonnerie de son téléphone retentit à nouveau. bon sang mais charles n'abandonnera donc jamais. ok. faisons ses recherches avant que j’explose. c'est à ce moment que tu es capable de lire le nom de l'appelant. aussitôt, un grognement s'échappe des profondeurs de ta gorge, ton regard s'assombrit en un battement de cils. pour sur que celui-là, rien ne t'empêchera jamais de le haïr. je jure que s'il était au courant celui-là, j'le jetterai moi-même du haut d'la tour eiffel. qu'tu craches avant de te tourner vers ton ordinateur, après avoir saisi le post-it sur lequel était vraisemblablement inscrit les nom et prénom du géniteur de l'avocate. y en a assez des gens qui s'foutent de notre gueule toute la sainte journée. que tu pestes en laissant tes doigts danser sur le clavier. t'es sûre de toi magalie ? que tu lui demandes, l'index près à presser la touche entrer afin d'en apprendre plus sur son passé. pas d'hésitation, pas d'marche arrière ... et j'fais durer le suspense et c'est affreux. alors dis-moi que j'peux y aller. et tu trouves quand même le moyen de faire un brin d'humour malgré tout ça. allez donc savoir d'où ça t'vient.
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Sujet: Re: On ne se libère pas comme ça de son passé - Maxine
On ne se libère pas comme ça de son passé - Maxine