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PSEUDO : fantasy.
Sujet: victor, love is stronger than pride, -16 31/8/2017, 12:16
love is stronger than pride
(by anaëlle)
Dans l’appartement de Victor, le calme régnait la plupart du temps. Petit à petit, le propriétaire des lieux apprenait à vivre sans grogner sur tout ou rien. Jaesun, lui, ne quittait plus le canapé sur lequel il avait élu domicile. Impossible pour lui de laisser Victor, ne serait-ce que pour une seule nuit. Bien sûr, le jeune homme avait d’autres obligations mais il ne sortait que si c’était indispensable. Souvent, il ignorait les messages et appels de ses amis, l’invitant à boire un verre ou aller danser.
Danser. Chose qu’il ne faisait presque plus. Par manque de temps mais aussi par culpabilité. Il s’en voulait de pouvoir pratiquer sa passion alors que Victor restait cloué à son siège sans grande possibilité d’évolution. Ça le rongeait de l’intérieur. Dans ses souvenirs, Victor était talentueux. Il se souvenait de mouvements fluides, d’un sens du rythme parfait mais surtout d’un acharnement sans faille. Pour la danse, Victor aurait tout donné. Aujourd’hui, il ne se battait plus, subissant sa nouvelle condition. Jaesun aurait aimé lui dire que tout irait bien, qu’il remarcherait voire même danserait à nouveau, mais ça lui était impossible. Lui, l’homme le plus optimiste, perdait parfois espoir quant à une évolution positive. Il n’était pas naïf, ce genre de cas ne voyait que très peu d’améliorations. Tout ce que voulait Jaesun était que Victor se sente mieux moralement, qu’il parvienne à lui sourire.
Ce sourire, le plus jeune crevait d’envie de le voir. Sur d’anciennes photos, il avait pu le déceler mais tout ce qu’il voulait était qu’il soit dirigé vers lui, que Victor se sente assez léger pour enfin exprimer autre chose que de la tristesse. Jaesun voulait voir ses petites dents mais surtout ses yeux pétiller.
Toutes ces choses tournaient dans l’esprit de Jaesun chaque jour. Ce matin là, encore, en se réveillant, le jeune homme pensa, espéra puis soupira. Il ne voulait pas se résigner, ne pas perdre espoir mais parfois, il se sentait faible. Ses épaules ne paraissaient plus assez larges pour soutenir leurs poids à tous les deux. Mais, comme chaque matin, il se leva à l’aube en mettant de côté ses craintes, ses peines.
Le soleil matinal perçait faiblement les rideaux du salon où il avait élu domicile. Un coup d’œil vers l’heure, Jaesun s’étira. Six heures et demi. Victor dormirait sûrement encore pour deux ou trois heures. Le matin, Jaesun en profitait pour nettoyer silencieusement l’appartement. Incapable de dormir plus, son subconscient lui rappelait constamment le drame qui c’était déroulé dans ce même appartement quelques mois plus tôt. Jaesun faisait confiance à Victor, il savait parfaitement qu’il ne recommencerait pas. Mais tous les matins, le cœur du plus jeune s’emballait sous la peur. Tous les matins, il résistait à l’envie de courir dans la chambre de son patient pour vérifier qu’il respirait toujours. Alors il se contrôlait, difficilement certes, mais il y parvenait. Petit à petit, il repoussait le moment d’aller voir Victor. Il ne parvenait pas encore à se retenir totalement. Peut-être y parviendrait-il un jour, pour l’instant, il voulait se rassurer.
Malgré son envie de courir vers la chambre de Victor, il prit le temps de manger et boire son café. Bien noir. Sans sucre. Comme lui. Auparavant, Jaesun ne prenait que des cafés outrageusement sucrés mais depuis sa rencontre avec son patient, il avait changé. Le café noir était devenu sa drogue. Ou était-ce plutôt son ainé ? Souriant bêtement à cette pensée, Jaesun avala la dernière gorgée avant de se lever. Direction la salle de bain. Il aurait pu y aller sans s’arrêter à la porte de la chambre de Victor. Oh oui, il aurait pu. ‘après tout, je passe devant, autant vérifier’ se dit-il, cherchant une excuse pour assouvir son besoin de vérification. Sans bruit, il abaissa la poignée et ouvrit la porte le séparant de Victor. D’habitude endormi, son patient était à présent assis contre la tête de lit, une moue indéchiffrable déformant son visage encore endormi. Clignant des yeux, Jaesun mit un temps à comprendre ce qui se passait sous ses yeux. Victor se caressait. Le cœur du plus jeune s’emballa, la scène le figeant sur place. Troublé, gêné mais aussi émoustillé, Jaesun observa les gestes de l’homme inconscient de sa présence. Il n’était qu’un voyeur pervers mais son corps ne paraissait plus vouloir lui obéir. Pire, il se vit lui même avancer tout doucement vers le lit de Victor. ‘Non mais arrête Jaesun’ lui criait une petite voix encore lucide dans le fin fond de son esprit. Cette voix, il la fit taire en s’agenouillant tout près de Victor. Il ne voyait rien, la main à présent figée cachée par le drap, cependant, les formes suggestives s’y dessinaient parfaitement. Jaesun sentit une chaleur agréable tordre son ventre et colorer ses joues. Seulement éclairé par la faible lueur de la lampe de chevet, le visage de Victor lui sembla d’une telle douceur qu’il lui fut difficile de résister à l’envie de le caresser tendrement.
Profitant de la stupeur de Victor, Jaesun vint poser sa main doucement sur son avant bras et glissa ses doigts sous la couverture jusqu’à s’enrouler autour de la main de Victor. Lentement, très lentement, Jaesun força son ainé à reprendre ses mouvements. C’était étrange mais terriblement excitant. Peut-être le regretterait-il après, lorsque son patient réagirait enfin et lui hurlerait dessus. Il risquait gros, mais tout ça lui passait au dessus de la tête. Tout ce qu’il voulait était faire du bien à celui qu’il désirait depuis un moment maintenant. Tendrement, il vint même poser sa joue tout contre le bras de Victor, le sentant se contracter à chacun de leurs mouvements. Bon sang, il faisait chaud. Tellement chaud dans cette chambre. Mais Jaesun était bien. Il espérait qu’il en était de même pour Victor.
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Sujet: Re: victor, love is stronger than pride, -16 12/10/2017, 01:31
love is stronger than pride
(by anaëlle)
Beaucoup de choses avaient changé depuis le jour néfaste où tout avait basculé pour Victor. Lui, le premier, avait été transformé par les événements. D'une personnalité solaire il était devenu tonnerre. Tonitruant de toute la rage qui l'habitait face à l'injustice de son existence. Elle était devenue morne alors qu'il vibrait de passion auparavant. L'accident avait eu raison de toutes les bonnes choses dans sa vie.
Toutes... jusqu'à son arrivée, à lui. Jaesun. Depuis combien de mois maintenant le tolérait-il ? Il avait dépassé ce seuil, il n'en était plus à le tolérer à présent. Non, il acceptait sa présence au quotidien. Peut-être même qu'il l'appréciait. De toutes manières, il n'aurait pas pu le forcer à partir. Il lui était redevable pour l'avoir sauvé... Sur tous les plans. Ca ne l'énervait plus de le savoir dans le salon, tout près. De l'avoir dans les pattes – ou plutôt les roues – dès les premières heures du matin. C'était devenu une habitude rassurante. Il s'était fait à l'idée. Au moins lui apportait-il un peu de dynamisme. Dynamisme qu'il avait démantibulé dès lors qu'il avait perdu l'usage de ses jambes. La seule énergie qu'il engageait encore il y a de cela quelques semaines était dans la colère et les remontrances qu'il adressait à son auxiliaire de vie. Aujourd'hui, Jaesun parvenait à le solliciter un peu plus, à le faire sortir, bouger. Même si de temps en temps il avait besoin de se retrouver cloîtrer chez lui. Lorsque le monde extérieur lui devenait trop pénible à endurer. Comme une tortue effrayée, il rentrait dans l'ombre de sa carapace, loin du bruit et de la lumière du soleil. Et Jaesun parvenait à le supporter. Il avait compris, lui aussi qu'il ne pourrait forcer Victor à se bouger les miches que jusqu'à un certain point.
Une fois n'était pas coutume, Victor ruminait. Lampe de chevet éclairant sa chambre, il repensait à sa vie passée en fixant le plafond de la pièce. L'insomnie lui volait quelques précieuses heures de sommeil. Ce qui aurait certainement des répercutions sur son humeur de la journée. Le réveil affichait une heure presque indécente. Il n'était pas temps de se lever. Mais ses pensées ne lui laissaient pas de répit. Il se rappelait la danse, se souvenait des mouvements qu'il avait pu travailler sans relâche dans le but d'exceller. Il se souvenait l'électricité partout dans son corps et dans sa tête. Aujourd'hui, il osait seulement essayer de plier le gros orteil, la douleur était telle qu'il aurait pu en pleurer. Poignante d'abord puis lancinante. Il détestait ses jambes. Il détestait le chauffard qui les lui avait volé. Et qui avait broyé son rêve par la même occasion. Il soupira, fermant les yeux et posant une main sur son ventre. Et derrière ses paupières closes, il essaya de s'imaginer quelque chose de plus agréable, afin de s'apaiser et de réussir à dormir. Il repensa à la neige, les légers flocons qu'il avait regardé tomber jusqu'à lui, jusqu'au sol lors de leur première sortie. Il avait trouvé ça beau et poétique. Il pensa au café dont il appréciait tellement le goût et qui d'ici quelques heures l'arracherait au bras de Morphée de son odeur un peu amère. Il songea à Jaesun qui viendrait sûrement l'aider à se réveiller, dans sa tenue impudique, torse dévoilé à ses yeux embués de sommeil.
Et là... quelque chose vrilla dans son esprit. Il pensa justement à cette peau dénudée, hâlée. Aux muscles qui saillaient juste en dessous, bien dessinés et foutrement alléchant pour quiconque laisserait ses yeux s'y perdre. Et Victor avait laissé son regard s'attarder par là à plusieurs reprises. Et étrangement, quand il tentait de remonter ses prunelles vers le visage de Jaesun, c'était toujours sur sa bouche qu'il s'arrêtait, comme attiré irrésistiblement. Il lâcha un soupir aussi discret que possible. Il y avait quelque chose qui le gênait, quelque chose d'étrange, là, plus bas. Il entrouvrît la paupière et baissa les yeux sur la bosse formée sous le drap. Restant un instant éberlué, il se demanda s'il était en train de rêver. Il n'avait jamais parlé des conséquences de l'accident sur sa vie sexuelle, anatomiquement parlant notamment. Il n'en avait pas éprouvé le besoin sur le moment. Et tout à coup, la réponse lui sautait aux yeux. Son entrejambe était... tout à fait capable de réagir à son excitation. Il déglutît légèrement avant de lentement, diriger ses doigts osseux vers la bosse qu'il ne cessait de fixer. A peine l'eût-il frôlée qu'il eût envie d'aller plus loin. Il se redressa comme il pût au fond de son lit, contre la tête de ce dernier et enroula ses doigts autour de sa virilité.
Bon sang... il ne s'était même pas rendu compte à quel point ça avait pu lui manquer. Et pourtant, à cet instant, il se dît qu'il avait eu tort de seulement s'en passer. Mordillant sa lèvre afin d'étouffer les gémissements qui auraient pu s'échapper de sa gorge, il s'évertua à caresser de bas en haut, un peu maladroitement, un peu hâtivement, son sexe déjà fier. Mais il sursauta en entendant du bruit à côté de lui. Tout près, à genoux sur le sol, à côté de sa couche se tenait Jaesun. Il cessa toute activité, mais n'osa pas retirer la main pourtant suspecte qu'il gardait toujours sur son entrejambe. Il aurait voulu lui demander ce qu'il faisait là mais il n'en eût ni le courage ni le temps qu'autour de son intimité se resserra l'étreinte de ses propres doigts enlacés dans ceux de Jaesun. Il en retînt son souffle alors que ce dernier l'incita à continuer ce qu'il était en train de faire. Il ferma à nouveau les yeux sous les sensations, se laissant guider par la poigne plus assurée et semblait-il plus experte de Jaesun sur lui. Il lâchait des soupirs erratiques entre deux légers sursauts de plaisir et frissons. Contre son bras, pesait la joue de Jaesun. Mais il s'en formalisait à peine, trop perdu dans le plaisir grimpant rapidement au creux de son ventre. Trop vite. Il se sentait presque venir mais stoppa tout, retirant sa main comme il pût de celle de Jaesun, s'empêchant d'atteindre la jouissance devant lui. Non. Non c'aurait été encore plus gênant. Grattant sa gorge il se rallongea comme il pût, le dégageant de son bras et lui tournant le dos. Il ne pouvait définitivement pas le regarder dans les yeux à cet instant. « Qu'est-ce que tu fous là ? » râla-t-il d'une voix enrouée par... les événements. Il n'osa pas en dire plus. Pourtant il aurait voulu lui crier dessus, lui dire qu'il était taré, un sale pervers ! Qu'il n'avait pas le droit de le toucher ! Ni même de seulement le regarder ! Mais... dans le fond... ça n'avait pas été désagréable. Bien au contraire. Et c'était ça le plus terrible. Alors il s'adresserait les insultes à lui-même, pour avoir seulement pris son pied sous les doigts de fée de Jae. Il aurait voulu disparaître. Mais se cacher sous les draps aurait été puéril et ridicule...
Jaesun Chesnais
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Sujet: Re: victor, love is stronger than pride, -16 11/11/2017, 13:14
love is stronger than pride
(by anaëlle)
Dans son esprit, une sirène hurlait. « danger ». Pourtant, le corps de Jaesun faisait tout ce que son cerveau lui interdisait. Impossible de reculer, de résister. Pourquoi craquer maintenant ? Pourquoi ne pas fermer les yeux ? Pourquoi prendre le risque de tout détruire ? Peut-être parce que Jaesun n’en pouvait plus. Trop difficile d’attendre, trop compliqué de ne faire que le regarder. Etait-il un profiteur pour autant ? Un pervers manipulateur utilisant la faiblesse de Victor pour parvenir à ses fins ? Non. La réponse lui paraissait claire à cet instant, mais plus tard qu’en serait-il ? Quand Victor l’aurait rejeté, peut-être même renvoyé tout en l’insultant ? Ça aurait dû lui faire peur, lui permettre de retenir ses gestes, ses envies et pourtant, il était là, tout près de lui, leurs mains jointes sous ce drap. Combien de temps allaient-ils rester ainsi ? Combien de temps Victor allait-il tolérer sa présence avant de réagir ? Jaesun n’en savait rien, alors il continua. Ses doigts guidaient lentement la main de son ainé alors que ses yeux ne lâchaient pas ce visage qu’il connaissait à présent par cœur. Chaque soupir parvenait à ses oreilles attentives, chaque tremblement faisait écho sur sa propre peau. Le plaisir que prenait Victor lui donnait envie de sourire. Le plus âgé se laissait enfin aller, grâce à lui, à ses gestes. Subjugué, Jaesun aurait voulu fermer les yeux, profiter des sensations, de chacun des sons qui s’échappaient de la bouche de Victor. Pourtant, il restait là à la fixer, sa joue tout contre la peau chaude de son bras. Ils n’étaient plus l’aide soignant et le patient à cet instant. Pour Jaesun, ils étaient bien plus mais impossible de mettre des mots sur cette relation qui venait de prendre un tournant considérable.
Alors que sa main accélérait, sentant bien l’envie de Victor, ce dernier le surprit en le repoussant. Choqué, Jaesun aurait dû s’y attendre, pourquoi avait-il effacé cette possibilité de son esprit ? Trop embué par le plaisir, la satisfaction de voir Victor dans cet état second. Au pied du lit, il regarda son ainé se tourner dos à lui, signe qu’il ne voulait plus qu’il le touche. Bizarrement, Jaesun avait imaginé un rejet violent, des cris, des insultes. Mais rien ne vint. Juste une question maladroitement posée, un ton qui en disait long sur l’hésitation qui avait tourmenté Victor. Peut-être n’avait-il pas vraiment voulu le repousser ? Jaesun ne devrait pas espérer une telle chose mais son cœur d’optimiste ne parvenait pas à faire autrement. L’espoir. Il ne vivait que pour ça. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Devait-il réellement y répondre ? Ne voyait-il pas ce qu’il faisait là ? Ne comprenait-il pas pourquoi ? Silencieusement, Jaesun se redressa et monta doucement sur le lit de Victor. Il allait trop loin, beaucoup trop loin et il le savait parfaitement. Mais il lui était impossible de se retenir. Victor ne l’avait pas jeté dehors, il ne lui avait même pas demandé de partir. N’était-ce pas pour une bonne raison ? Peut-être voulait-il qu’il reste encore un peu ? Juste un tout petit peu. Alors, tout doucement, il souleva les couvertures et vint se coller à son dos encore tremblant. Là, tout contre lui, Victor paraissait encore plus petit, plus frêle. Pourtant, Jaesun l’avait déjà eu dans ses bras. Aujourd’hui, tout semblait différent. Ses mains n’entouraient pas son corps dans le but de l’aider à effectuer une tâche du quotidien, non, ses bras voulaient juste l’approcher encore un peu. Les serrer, le câliner. « Laisse-moi… laisse-moi faire… me repousse pas » murmura-t-il tout en frôlant sa nuque fine de son nez. Il voulait montrer à Victor qu’il pouvait encore recevoir de la tendresse, accepter la douceur et le plaisir. « T’en as envie… j’le sais… je le sens… tu me hurleras dessus après… s’il te plait. » Ses paroles étaient stupides, mais il ne parvenait pas à trouver les bons mots alors il se tut laissant ses doigts tenter de convaincre Victor.
Délicatement, il posa sa main contre le torse du blond avant de glisser l’autre plus bas, bien plus bas, pour retrouver place sur son bas ventre encore éveillé. Victor avait frôlé l’orgasme et rejeter Jaesun n’avait que peu entamé son envie. Sourire aux lèvres, il bougea sa main de façon experte tentant de faire monter doucement l’excitation, guidant Victor jusqu’à la délivrance. Pour ça, il s’aida de sa bouche, maltraita sa nuque de ses dents, sa langue taquine tout en serrant son corps tremblant de sa main libre. Jaesun en avait connu des expériences mais ça, c’était intense, bien plus fort que beaucoup de rapports qu’il avait pu avoir. Donner du plaisir à Victor était tout aussi satisfaisant – voire plus – qu’en avoir lui-même. C’était étrange mais tellement plaisant. Tout ce qu’il désirait à cet instant était pour Victor de connaître à nouveau la satisfaction, le plaisir et surtout l’apaisement après avoir atteint le septième ciel. Il espérait juste que Victor ne le repousserait pas une nouvelle fois.
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Sujet: Re: victor, love is stronger than pride, -16 28/2/2018, 02:28
love is stronger than pride
(by anaëlle)
Lui tourner le dos était la seule solution qu'il avait trouvé. Pour fuir à la fois la main baladeuse de celui qui aujourd'hui était son seul ami, et... aussi pour échapper aux sensations trop agréables qu'il lui infligeait et qui faisaient naître chez lui beaucoup trop de questionnement. Il avait beau sentir son sexe dressé frôler sa cuisse, il se disait que son seul pivotement suffirait à dissuader Jae Sun de continuer. Et en même temps, n'aurait-il pas dû être plus virulent si vraiment l'initiative de l'aide à domicile l'avait dérangé ? Il savait pourtant si bien le faire... Encore et encore de nouvelles questions... combien encore devrait-il en subir au contact de son nouveau colocataire ?
Au bout de quelques secondes, il sentît s'affaisser le matelas derrière lui et se trouva vite enlacé par le bras musclé de Jae Sun. « Laisse-moi… laisse-moi faire… me repousse pas » Au creux de son cou, le souffle chaud du coréen venait lécher sa peau alors qu'il lui murmurait ces mots. « T’en as envie… j’le sais… je le sens… tu me hurleras dessus après… s’il te plait. » Sur son épiderme déjà brûlant se dressèrent les quelques poils fins qui s’y trouvaient. Jae Sun… avait-il raison ? Pourquoi entendre de tels propos lui faisait un effet pareil ? Il voulait nier, le repousser. Lui affirmer que non. Il ne voulait pas. Mais il n'en trouva pas même la volonté. Toujours enlacé par le premier bras de Jae Sun, il sentît la main appartenant au deuxième prendre place elle aussi. Main qui ne tarda pas à trouver son chemin plus bas sur son corps et à prendre possession de sa virilité. Son souffle trembla alors que les caresses reprenaient, brûlantes et sensuelles, envahissant son ventre de quelques délicieux papillons. Et de ses lèvres qu'il ne cessait d'humidifier comme par réflexe, il souffla le prénom de son merveilleux assaillant. Comme une plainte. Ou une supplication. La supplication d'arrêter. Ou de continuer, plus, encore. De le porter jusqu'à la délivrance. Il aurait aimé bouger, accompagner les gestes de Jae Sun de quelques mouvements de bassin mais la douleur dans ses jambes serait tellement intense qu'il préférait s'en abstenir. Il se contenta alors de se laisser aller dans les bras de Jae Sun. Il profitait de ce qu'il lui donnait. Il se sentait presque pousser des ailes... même s'il savait que la chute serait terrible, avec son lot de pression et de remords. Dans sa nuque, encore, il sentait toutes les attentions dévastatrices que Jae Sun lui infligeait. L'association de ses baisers et morsures aux gestes experts de sa main eurent... finalement... raison de Victor. Il lâcha un soupire, plus bruyant que les autres, ayant retenu si fort dans sa poitrine le cri rauque qui avait tenté de s'échapper.
Il ferma fort les yeux, haletant avant de les rouvrir et baisser ces derniers vers le spectacle offert suite à leurs ébats. Cette scène était clairement très érotique. Et pourtant... Les draps, souillés, le mirent tout à coup extrêmement mal à l'aise alors qu'il réalisait, complètement ce qui venait de se passer. Il se redressa vivement, lâchant un sifflement alors qu'une douleur aiguë s'était propagée dans ses jambes dans la brusquerie de ce mouvement. Il se tourna vers Jae Sun, sourcils froncés, le regardant, là, encore étendu sur le flanc sur son lit. « T'aurais... jamais dû faire ça. » lui dît-il, sèchement, mais la voix tremblante encore de toutes ces émotions. Il le poussa, comme il pût hors du lit, rageur, l'air furieux. « J'veux prendre une douche ! Apporte-moi mon fauteuil !! » exigea-t-il, retombant dans ses travers et son ton incisif et agressif. Il était furax. Furax contre Jae Sun d'avoir osé lui faire ça. Et furax contre lui-même... d'avoir été pris en flagrant délit pour commencer. Puis de s'être presque laissé faire. Et surtout... d'avoir apprécié. Qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Il aurait clairement dû se montrer plus persuasif, exiger que Jae le lâche et sorte. Et pourtant il était resté muet comme une carpe.
« T’avais pas le droit. » lâcha-t-il en regardant dans le vide, las de ses réflexions et de l’angoisse qui commençait à le prendre. Quoi encore ? En plus d’être handicapé, il était aussi homosexuel ? Combien encore de détails à ajouter à son curriculum vitae de monstre de foire ? Il ferma les yeux, souffla doucement pour s’apaiser. Non, il n’était pas pédé. Impossible. Il avait eu trop de copines avant ça – enfin quelques-unes quand même ! – pour que sa sexualité soit remise en cause juste… Juste parce que…
Et pourtant… avait-il jamais pris un tel pied, auparavant en recevant ce genre de traitement de la part de ses partenaires féminines ? Ca ne faisait pas de lui quelqu’un de gay. Jae Sun était un homme après tout, il savait certainement ce qu’il fallait faire pour donner du plaisir à quelqu’un du même sexe que lui. C’était l’explication la plus rationnelle. Bien sûr que c’était ça. Il tira nerveusement sur son tee shirt ample pour cacher ses cuisses légèrement poisseuses, témoignage de ce moment « gênant ». Jetant un coup d’œil vers l’aide à domicile, il hésita un instant à le remercier pour lui avoir fait prendre son pied. Car c’était l’expression adéquate au vue du résultat. Mais il se ravisa. S’il gardait à présent la bouche fermée, si aucune remarque positive n’en sortait, jamais Jae Sun ne retenterait une telle approche. Mais était-ce réellement… une bonne nouvelle ?
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Sujet: Re: victor, love is stronger than pride, -16