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| dialogues après minuit (les princesses) | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité | Sujet: dialogues après minuit (les princesses) 25/8/2017, 21:02 | |
| les étoiles brillent dans tes prunelles brunes, la lune se reflète dans ton regard intense. nuit froide tombant sur la capitale française, et l'horlogerie dépassant les douze coups de minuit. ce soir, tu n'es pas cendrillon. ce soir, tu n'es pas une jolie princesse vêtue d'une robe de bal. ce soir, tu es juste la jeune femme perdue dans un flot de songes sombre. le regard bloqué au voile étoilé du ciel, la musique résonnant entre les quatre murs derrière ta silhouette ne te parvient même pas. tu n'entends rien d'autre que le bruit de tes pensées se percutant contre les parois de ta boîte crânienne. la fête tonne dans la pièce fermée, les gens s'amusent. si tu n'étais pas concentré sur le flot de songes te traversant, tu pourrais percevoir derrière la baie vitrée les rires, les mots prononcés, l'amusement éclatant de la part des personnes présentes. une fête réussie, éblouissante. mais ton cœur n'est pas à la fête en cette soirée triste. les raisons t'ayant poussée à faire acte de présence étaient que tu ne voulais pas être seule. plus de rempart sur lequel t'appuyer. pourtant, jamais auparavant, tu ne t'étais sentie aussi seule que ce soir. le manque. manque cruel brisant ton cœur. tu as mal, et tu voulais pas être seule. besoin d'une épaule sur qui déposer une part de ta peine. et pourtant, tu as l'amère impression de ne plus avoir personne. la solitude t'emprisonne, ou le sentiment de solitude. tu es seule. seule avec tes pensées. seule sous les étoiles. seule en cette soirée. une solitude te rendant pathétique. accoudée au balcon, regardant les étoiles, avec comme compagnon la lune et les étoiles. parce que toi comparée au monde t'entourant, tu n'as pas un coeur joyeux aujourd'hui, tu n'as pas ce sourire éblouissant sur tes lèvres. ce soir, tu es juste prisonnière de la tristesse envahissant ton âme. la tristesse de l'abandon trop fréquent, de l'abandon amer. c'est terminé cette fois. véritablement parti sans se retourner, aucune pensée pour cette petite fille que tu es. oh jolie princesse qui a chuté de son piédestal illusoire. le bruit de la porte glissant, tu clignes tes yeux te reconnectant au monde extérieur. te redressant sur tes mains, ta tête pivote en direction de la porte. les prunelles s'accrochent d'une façon délicate et la commissure de tes lèvres s'élève dans un sourire fleurissant. pépite de joie éclatant dans la brume de tes prunelles, et tu tournes ton corps entier pour faire face à l'intrus te rejoignant. douceur des traits de ton visage signalant une preuve que cette personne t'est familière même si l'identité reste inconnue à ta mémoire. "hey..." ta voix faible s'élève dans un souffle. ton cœur se réchauffe à l'approche de la jeune femme vers toi, ça te fait du bien, d'enfin apercevoir un visage familier parmi la foule d'inconnus dansante. ça te fait du bien, un bien fou. mais surtout, tu sais que ce soir, tu n'es pas seule. comme-ci une force supérieure avait entendu ta peine pour t'envoyer un ange, un ange qui écoutera ta peine, tes désillusions, et les maux de ton être. les yeux s'élevant en direction du ciel quittant le visage angélique de la confidente de tes peines les soirs moroses, tu remercies silencieusement cette force inconnue de pas t'abandonner, elle. |
| | | Alana Dumont eden de cacharel JE RESSEMBLE À : Josephine Pettersen CRÉDITS : strangelove. (av) + exordium (sign) + bonnie (icon) | Sujet: Re: dialogues après minuit (les princesses) 23/9/2017, 22:44 | |
| elle se sent bien dans la foule enivrée, bien entourée. un verre en plastique à la main et un peu de dentelle sur le décolleté, elle se balance lascivement d’une jambe à l’autre, le bras en l’air, le sourire aux lèvres. les voisins ne sont pas encore arrivés, n’ont pas encore gueulé de baisser le son, et pourtant il n’y avait pas le petite papier d’excuse dans la cage d’escaliers pour les protéger. génération de la décadence, malpolie et ignorante, mais pendant que les autres ferment les yeux, eux ne dorment pas. ils bougent ensemble, les uns avec les autres, les uns contre les autres, se frottent à en faire des étincelles, se brûlent la peau, se brûlent les ailes. et au milieu, alana danse un peu à contre sens, elle manque de rythme, elle n’est pas en phase. elle est lente, presque hésitante mais le verre contre les dents, elle sourit. la foule est soûle mais la foule s’en fou car la foule se réjoui. soirée réussie. les inconnus la frôlent, les corps se heurtent, encore. et puis d’un coup, de pieds, elle n’a plus envie de danser. il ne s’est pas excusé. elle s’extirpe de la masse à la recherche d’espace. il fait humide, il fait chaud. la pièce pue la sueur, la clope, la weed, l’alcool. elle a les cheveux moites, presque collants, presque blancs. elle pose son verre sur un meuble, ou une chaise. c’était peut-être un étagère. c’était peut-être quelqu’un. elle ne sait pas, on y voit rien. la baie vitrée est recouverte de buée. elle fait glisser la vitre sur les rails, passe puis referme derrière elle la muraille. dehors on entend à peine la musique, on sent juste le son, les basses, les ondes, le froid. un frisson la parcourt. y a déjà quelqu’un sur le balcon. une figure connue, une voix presque fragile. "hey…" nouveau frisson, il ne fait pourtant pas si froid, mais il le faisait le soir, avant, quand le chauffage se constituait de grosses couettes qui piquaient et que sa mère rentrait la nuit, passait sa tête par la porte et lui soufflait le même mot, épuisée, de la même voix fragile. alors elle passe ses mains autour de ses bras, le temps que la brume s’échappe de son esprit. « ça fait longtemps. » elle s’accoude sur la barrière, penche la tête vers le sol, si loin, puis elle relève son menton. elle ne veut pas demander les questions habituelles, celles qui laissent un silence gênant une fois qu’on y a répondu. et puis elle est incapable de retrouver de son prénom. autre soirée, autre souvenir. si ça se trouve elle ne l’a jamais connu, de toute façon, c’est pas l’important. elle ne la regarde même pas dans les yeux, de peur d’y revoir des souvenirs d’une autre femme dont les yeux brillaient d’une autre flamme. mais elle sourit, de son sourire de gamine à fossettes. « on fini toujours par se retrouver on dirait. » toujours un peu plus cassées, toujours un peu plus fragiles. des princesses aux couronnes bancales. |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: dialogues après minuit (les princesses) 5/11/2017, 18:56 | |
| fatiguée, lassée, et tant d'adjectifs pouvant décrire ton état actuel. fissure de ton être, et blessure béante, t'es à découverte sous les prunelles à l'éclat éteint. ton regard fixant le ciel obscur, tu l'abaisses sur la personne venant éclater la bulle de solitude dont tu étais prisonnière. vainement, désespérément, tu tentes de te souvenir des lettres formant son prénom. c'est idiot mais tu ne t'en souviens pas de son prénom, de ses syllabes éclatantes formant un bout de son identité. c'est rien quand on y pense un prénom, et pourtant, c'est souvent beaucoup. mais toi, là, ton regard planté dans le sien, tu es incapable de t'en souvenir. alors que tu pourrais dire les mots exacts de tout ce qu'elle t'a conté les autres soirs où vos routes se sont croisées. tu peux te souvenir sans difficultés de toutes les peines qu'elle t'a confiées. toi, pourtant incapable de se rappeler d'un prénom. c'est drôle la mémoire sélective, ça n'en fait qu'à sa tête. un soupir inaudible s'échappe d'entre tes lèvres pour se transformer en une fumée blanche virevoltant dans l'air. "ça fait longtemps." mais peut-être pas assez. parce que c'est à chaque fois le même scénario qui se joue, le même schéma qui se trace, et les mêmes voix fébriles qui s'échappent dans l'air. tu aurais aimé l’apercevoir un soir où la peine n'a pas étreint ton coeur, quand la joie pétille dans tes yeux et que ton rire n'est pas une mélodie aux accords faux. "c'est vrai... le ciel est-il toujours aussi gris dans ta vie qu'à notre dernière rencontre ou as-tu réussi à apercevoir des rayons de soleil ?" phrase métaphorique pour simplement demander comment va-t-elle mais tu ne veux pas la poser sous cette forme. car tout le monde le sait que les réponses à des « comment ça va ? », les gens n'en n'ont que faire. une simple formule de politesse. et tu ne veux pas être simplement polie, tu veux vraiment recevoir une réponse sincère et tu t'en préoccupes. puis peut-être que tu as bu un peu aussi. peut-être que tu n'es pas parfaitement lucide et que l'alcool s'est infiltré dans ton sang sans que tu n'y fasses attention. boire pour oublier comme dise les idiots de première. "on fini toujours par se retrouver on dirait." ta tête bouge doucement de haut en bas dans une affirmation silencieuse. "peut-être le destin ?" tu émets cette hypothèse, un frêle sourire élevant tes fines lèvres rosées. est-ce que tu y crois véritablement, toi, au destin ? incertitude de cette croyance. toi, la gamine qui croit en tant de choses. toi, l'enfant aux étoiles dans les yeux. toi, la princesse déchue. tu sais pas si tu peux y croire. t'aimerais y croire de toutes tes forces, de toutes tes tripes. te dire que chaque rencontre, chaque aléa, chaque chose constituant le monde a une raison d'exister. ça serait beau, ça donnerait foi en la vie. |
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