silence. tu n'entends que le silence pesant de la nuit, qui s'infiltre à l'intérieur de tes tympans, qui t'imprègne d'un sentiment de solitude. t'es capable de compter les secondes qui défilent autour de toi, les yeux fixant les milliards d'étoiles brillant dans le ciel bleu. la lune brille, illumine la ville d'une lumière réconfortant les ruelles sombres et dangereuses du soir. la nuit est tombée. depuis des heures. des heures que t'es là, allongé sur ton lit comme une épave, fixant le ciel par les vitres de ta fenêtre. rien d'éblouissant, juste les constellations qui brille, s'illumine et donne forme à ce ciel terne. tu penses à rien, te vide l'esprit. une clope entre les lèvres, éteinte, pas encore en train de t'intoxiquer l'air de tes poumons autrefois sain. tes mains derrière ta nuque, et tes paupières qui se ferment. ennui. l'ennui profond qui prend part de toi, qui s’incruste dans ta solitude. tu sais pas quoi faire, le besoin de t'occuper mais rien qui t'apparaît comme une révélation, personne qui pourra t'occuper pour la soirée. t'es seul, coulant dans les abysses de l'ennui. mais la sonnette retentit. résonne entre les murs de ton appartement, résonne dans tes tympans. et ton corps se lève du canapé avec lenteur, tes sourcils se froncent et tes questions s'imposent. tu déposes ta clope sur la table basse et traînes des pieds jusqu'à la porte. tes prières auraient-elles été entendues ? tu l'ignores. les gens ont perdu l'habitude de sonner quand il s'agit de ton appartement. la majorité des gens de ton cercle d'amis y rentrent comme dans un lieu public. ta main qu'ouvre la porte et l'autre qui se dépose contre le mur. une crinière blonde apparaît devant toi. sourire qu'étirent les traits de ton visage mais toujours les questions qui s'obstinent. "salut toi. est-ce que tu as envie de t'envoyer en l'air ?" le rire qui s'échappe de ta gorge, et la porte qui s'ouvre en grand pour la laisser entrer, mais laissant la blonde qui vient de s’incruster chez toi la fermer derrière elle. "je parle de défonce évidemment." tes pas qui vont dans ton salon, et tes fesses qui se laisse tomber sur ton canapé. "j'cache pas ma déception." ton visage qui fait une grimace exagérée qui ressemble à une mine de déception. clairement pas l'acteur de l'année. mais la vérité, julie ce n'est pas ton genre. beaucoup trop volage, pas assez posé, trop de ressemblance avec toi. "mais je suis quand même partant." toute façon, dans l'ennui mortel où tu étais quelques minutes auparavant, t'es capable d'accepter tout ce qui te passe sous le nez. surtout avec julie. tu sais qu'avec elle, l'ennui ne te prendre même pas une seconde. tu te lèves du canapé pour aller chercher quelques choses dans un placard. de l'alcool. bouteilles de vodka et de whisky que tu déposes sur la table du salon, accompagné de deux bières. "t'as soif ?" ce n'est pas à elle que tu vas proposer un petit coca, et surtout pas vu les envies qu'elle semble avoir ce soir. tu t'installes à ses côtés dans le canapé et attrapes la clope que tu as posée auparavant, l'allumant cette fois. tu tires dessus, et relâches la fumée. formant un écran devant ton visage, et le sourire qui apparaît à la seconde où la fumée disparaît dans l'air. "j't'ai tant manqué pour que tu viennes jusque chez moi ?" tu plantes ton regard dans le sien, et ton sourire s'agrandit. ce soir va être un grand soir, ce soir sera le soir où tout est permis. parce que toi et julie, vous ne vous refusez rien. elle et toi, quelques cigarettes magiques, et la soirée risque d'être épique. mais attention à pas se brûler en voulant trop jouer.
Julie Perrin
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t'as besoin d'une nuit. le temps d'une nuit pour ne plus penser à rien. besoin de te vider la tête de toutes ses pensées incessantes. besoin de vivre sans te demander si le lendemain tes yeux s’ouvriront à la lumière aveuglante du soleil. besoin d'oublier tout ce qui amoche sans cesse ton esprit. juste le temps d'une nuit, le temps de quelques heures dans ton existence. c'est tout ce que tu demandes. ton unique souhaite. ton dernier souhaite. et t'hésites pas, même l'instant d'une seule seconde, à faire rentrer la tornade blonde dans ton appartement. bouffée d'air frais dans ce bordel qu'est ta tête. juste parce qu'elle est différente, julie, différente de toi mais semblable sur certains points. c'est étrange avec julie. c'est vivant avec elle. pas de question, pas de raisonnement, que de l'action. c'est ce dont t'as besoin, Lionel, pour oublier, pour perdre la mémoire jusqu'à ce que le soleil remonte dans le ciel. les boissons posées sur la table, une cigarette entre tes doigts et le regard taquin. le jeu commence. "comme-ci j'allais dire non à ça." t'hausses les épaules. tu souris en tirant sur le mégot de ta cigarette. c'est une évidence certaine. se bourrer la gueule, se défoncer la tête. est-ce le plan de ce soir ? aucune idée. mais peut-être que l'envie est présente, peut-être même qu'elle est déjà inscrite dans un coin de ta tête. au fond, ça aussi c'est une évidence. "on sait jamais. peut-être que t'es malade." la fumée de ta cigarette s'imprègne dans tes poumons, intoxique l'air autour de ton corps. et tu soupires en recrachant la brume nocive pour ton air et qui pourtant, te donne plus l'impression de respirer que celui de l'extérieur. t'ouvres la première bouteille qui te tombe sur la main, et t'en bois une gorgée. ça brûle, ça incendie ta gorge. t'ignores la brûlure, t'en fiches. tu lui tends la bouteille de whisky. puis y'a le presque rire, y'a l'ironie qui tourne autour de vous. celui d'un pseudo manque totalement fictive. ton regard suivant les mouvements de ses doigts souples. "tu n'imagines pas à quel point tu m'as manqué lionel." mélange incompréhensible entre un grognement et un léger rire s'échappe d'entre tes lèvres. trop grotesque pour être vrai. julie, elle n'est pas comme ça. et toi non plus. c'est comme écrit dans un livre à l'encre indélébile sur une page blanche. peut-être pas si indélébile pour ton cas, et peut-être pas non plus pour le sien. mais mentir est plus facile, nier l'évidence est plus acceptable que faire face à la réalité. "je n'en doute pas. j'savais que t'étais tombée amoureuse de moi à la seconde où tu m'as vu." et si tu le croyais une seconde, tu pourrais rire de toi-même, te moquer de ta propre naïveté face au sentiment de la blonde. sauf que tu n'es pas naïf. heureusement pour toi. "avoue que tu t'emmerdais avant que j'arrive, je suis comme un soleil dans ta vie." roulement des yeux, tête se secouant légèrement de gauche à droite. petit sourire toujours présent sur les commissures de tes lèvres. "évidemment. mon monde ne tourne qu'autour de toi. sans toi, ma vie est tellement triste." sarcasme ancré dans tes paroles. et du bout des doigts, t'attrapes le joint qu'elle te tend. joint signant le désastre de cette soirée. soirée qui ne fait que commencée mais, soirée qui n'est pas prête de se terminer. t'as pas fini ta clope que t'allumes le joint. t'as pas encore fini de te pourrir les poumons avec la nicotine que tu commences à les pourrir avec le cannabis. eh lionel, tu veux vraiment foutre en l'air ta santé ? t'en fous. t'fous tout, t'fous rien. que tu crèves demain, que tu crèves maintenant, y a plus grande différence. parce que dans le fond, t'es déjà une coquille vide de l'intérieur avec juste une lumière qu'éclaire. lumière faible. lumière qui perdra vie un jour ou l'autre.
Julie Perrin
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le plaisir de l'inconnu planant dans chaque molécule d'air de la pièce. l'inconnu de l'autre, l'inconnu du monde. l'inconnu avec complexité. un mystère irrésolu résidant au fond de chacune de vos âmes. l'ignorance pure de cette blonde volcanique, une certaine ignorance au goût de l'interdit. à tes risques et périls. donnant une saveur nouvelle au monde, par l'incertitude du moment présent. ça te change toi, d'être avec julie, connaissance aux nombreux secrets. ça te change toi, tu peux pas dire comment, ni pourquoi mais ça change et ça fait du bien. un air de renouveau. tu connais pas julie. et elle ne te connaît pas. c'est certainement pour ça que le lien vous unissant ne se brise pas, persiste à perdurer. y'a pas besoin de savoir qui est l'autre, comme-ci l'unique truc qui comptait était que l'autre est l'air aussi désespéré qu'eux vous-même. mais c'est à tes risques et périls, lionel. jouer avec le feu, pour finalement certainement finir brûler au deuxième degré. sauf que ce soir, t'as pas envie d'y réfléchir, un peu comme tous les autres mais ce soir, y a l'ennui bien trop puissant qui te guette. besoin de divertissement pesant, et julie qui est là. julie sera ton divertissement de la soirée. les conséquences plausibles d'un soir ne te dérangent pas, elles n'atteignent même pas tes pensées, tu n'y penses pas la moindre seconde défilant. ta tête est vide, embrumé par le joint coincé entre tes lèvres. t'inspires un goût, la fumée prenant possession de tes poumons. "merde. comment tu l'as su ? j'étais presque sûre que mes sentiments ne se voyaient pas pourtant." tentative vaine de faire croire à l’impassibilité de ton visage mais, le petit sourire amusé au coin de tes lèvres visibles. t'hausses les épaules en inversant le joint avec ta clope, une action imitée à plusieurs reprises. le temps d'user ses petites délivrances bouffant ta santé physique et mentale. "j'suis devin. tu le savais pas ?" un sourcil s'hausse pour accompagner tes paroles, comme pour montrer une trace d'étonnement face à son ignorance sur un quelconque don que tu posséderais. mais le seul don que tu possèdes, lionel, c'est la destruction. que cela soit l'autodestruction, la destruction des autres, ou encore du monde. la destruction de tout ce que tu effleures du bout des doigts, ces petits détails où tes prunelles s’attardent un peu trop et tes pensées divaguent trop longtemps. c'est ton don. et tu le tiens bien de quelqu'un ce don, un don héréditaire donné de père en fils. grande fierté dans ta vie. à noter l'ironie de cette pensée amère-tueuse. "je le sais bien ça. mais je suis ravie de te l'entendre dire." tu lâches un petit rire face à ses propos, une sorte de jeu commençant entre vous deux. un jeu qui ne doit amuser que vous mais, jusqu'à preuve du contraire, y'a que vous deux et vos joints. tu réponds rien, t'installant un peu plus dans ton canapé. "aller dis moi lionel. qu'est-ce que tu fais seul chez-toi un samedi soir ?" un rictus de surprise prend forme sur ton visage. t'hausses les sourcils et ton sourire s’efface, tu lâches même un fin soupir. y'a vraiment de réponse à cette question. tu sais pas toi même pour être exact. t'es juste là, flânant dans ton canapé dans un ennui mortel. du moins, avant son arrivée. mais les raisons te sautant pas vraiment aux yeux. besoin d'un moment de tranquillité ? envie d'être seul ? pas de réponses. juste le silence et la réflexion intense. puis l'énième soupir que tu lâches avant d'hausser les épaules comme unique réponse. à croire que c'est suffisant. "et toi, qu'est-ce que tu fous chez moi un samedi soir ?" une question répondue par une autre, une spécialité. "ton plan cul t'a lâché ? que c'est triste." et le sarcasme qui revient au galop, effaçant trace de réflexion ou de questionnement. au fond, c'est le naturel qui revient au galop.
Julie Perrin
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lucidité doucement évaporée. les effets de la cigarette magique coincée entre tes lèvres commencent lentement à avoir des répercussions sur ton organisme. c'est lent mais ça commence à se faire ressentir sans que tu n'en es encore totalement conscience. parce que toi, tu es juste là, les yeux rivés sur la blonde assise à tes côtés. toi, tu es juste là, sans véritablement être là, lentement tu commences à être ailleurs. ta lucidité se dissipe au fil des bouffées de fumée s'infiltrant dans tes poumons. état d’inconscience atteint, tu ne deviens plus maître de tes pensées. à un point que tu ne te rends même plus compte que tu es en train de jouer à un jeu malsain, un jeu où tes chances de sortir vainqueur effleurent les zéros pourcent. tu vas perdre, lionel, et tu n'en sortiras pas indemne. le choix entre s'enfoncer ou s'enfuir n'a plus été envisageable à la seconde où le démon camouflé sous un air angélique a pénétré dans ta demeure. trop tard. mais tu te rends pas compte. trop stupide, tu es. trop inconscient, tu es. et maintenant, trop défoncé, tu vas être. "si tu étais devin mon cher lionel jamais tu ne m’aurais fait rentrer dans ton appartement. " les traits de ton visage se déforme sous l'action de ton froncement de sourcils. ton regard ne quitte pas une seconde sa personne, tu la fixes dans l'incompréhension du moment. tu comprends pas et tu ne veux même pas faire l'effort de comprendre les sous-entendus marquant ses paroles. non, toi, tu continues juste de la regarder en tirant une nouvelle latte de ton joint. les réflexions que tu pouvais posséder quelques secondes auparavant se sont dissipés dans l'air en même temps que la fumée.peut-être qu'en réalité c'est ça que tu veux. ne pas réfléchir, te défoncer à t'en pourrir la vie, et effacer tout. c'est peut-être ça que tu désires au plus profond de toi. un désir enfouit que julie arrive à réaliser de sa simple présence, de sa simple initiative prise sous une pulsion éphémère. c'est de ça dont tu as besoin lionel, de l'éphémérité d'une vie. tu as le besoin d'être éphémère dans l'existence des autres, de n'être qu'un passage oublier dans la seconde suivante et qu'eux aussi le soit dans ta mémoire à toi. plus d'attaches car sous tes airs d'indifférences, tu t'attaches quelques fois, et trop pour certaine personne. toujours trop. et ça fait mal. toujours mal. "je n'aurais pas dû te faire entrer ? dommage pour ma peau, alors." le ton de l'indifférence utilisé, tes prunelles divaguent dans la pièce pour se déposer sur l'écran de la télévision. tu attrapes la télécommande sur la table et allumes la télévision, commençant à changer de chaîne avant même qu'une image remplace l'écran noir. "oh lionel je n’ai pas qu’un plan cul voyons. entre les hommes et les femmes je peux choisir qui je veux pour finir ma soirée." à la suite de ses mots, tu te mets à rire avec légèreté. "et je fais partie de cette longue liste de plan cul ? moi qui pensais être exceptionnel, me voilà bien déçu." une nouvelle bouffée tueuse, une nouvelle phrase entrant dans un jeu sans fin. "j'avais envie de m’amuser un peu en fait et je suis tombé sur toi." chanceux ou malchanceux tu es ? telle est la question, et la réponse, tu ne la possèdes pas. "tu veux t'amuser ?" la réflexion durant à peine trente secondes. "la voisine est vraiment chiante. ça te dit de lui rendre une visite nocturne ?" un clin d’œil emplit de sous-entendus, et une idée prenant forme dans ta boîte crânienne. tu sais vraiment pas dans quoi tu t'embarques.
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