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Invité Invité | Sujet: (Lina&Flo) FUIS-MOI 8/11/2016, 11:11 | |
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T'avais pas envie de venir ce soir, tu savais pertinemment que t'allais croiser Juliard. T'as juste pas vraiment eu le choix que de suivre, de dégoter ton plus beau décolleté et d'afficher un large sourire. Bien loin de la réalité. A son bras t’es prisonnière, t’attends qu’une chose c’est qu’il trouve mieux à faire que de se pavaner à tes côtés. T’aimerais retrouver un semblant de liberté et qu’il cesse de te manipuler, de passer pour l’homme qu’il n’est pas aux yeux de tous. Comme tu l’espérais en milieu de soirée, il a mieux à faire comme activité, de potentiels clients attirent son attention et il se défile discrètement, t’abandonnant au beau milieu de la foule. Ton regard s’y perd à la recherche de cette silhouette familière, de cette prestance si particulière. Il est réclamé partout Florian, y a que toi qui a plutôt envie de l'oublier que de l'admirer. Seulement quelques jours ont passés depuis ce fameux soir, celui où il faisait bien trop noir. T'as pas cessé de te demander si tu devais regretter, de toute manière c'était fait. Tu t'en voulais Lina, t'avais pas eu envie de l'abandonner au petit matin après ce qu'il avait fait pour toi, t'avais pas voulu partir comme une voleuse mais la peur t'avais rattrapé, plus vite que tu ne le croyais. Tu voulais limiter les dégâts, te protéger sans empirer ton cas, tu crains qu’il n’ai pas compris l’enjeu si grand pour toi. Florian il vit surement loin de tout ça, plongé dans l’univers du sport mêlé au monde de la célébrité, la détresse des autres n’est surement pas sa priorité. Néanmoins t’as apprécié son geste, t’accueillir chez lui au beau milieu de la nuit alors qu’il était endormi, pouvant aussi bien se contenter de t’envoyer balader, ce qu’il n’a pas fait. T’as pas vraiment eu le temps de le remercier mais absorbée par un malaise immense, tu peinais à assumer, voilant cette dure réalité, t’avais honte de ce que tu devenais. Il devait se régaler ton homme, tu devenais ce qu’il voulait, il te transformait à souhait, te soumettant à chacune de ses volontés sans que tu ne saches plus comment lui échapper. T’es tombé dans le piège, Lina. Tes pensées sombres s’éloignent pour en revenir à Florian. Tu le cherches parmi les invités, pour mieux t'en éloigner. Pour lui échapper, pour fuir son regard et ses mots blessant qui pourraient te heurter. Tu t’écartes un peu de tout ce monde, te mettant à l’abris dans cette sorte de recoin, pensant pouvoir souffler mais il semblerait que tu te sois trompée lorsque tu sens soudainement cette emprise sur toi.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) FUIS-MOI 14/11/2016, 21:05 | |
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Il a reçu l'invitation plus tôt dans la journée. Une autre soirée dans le quatrième. Rien de prévu, il accepte sans rechigner. De bonne humeur. C'est avec un sourire sur les lèvres qu'il pénètre dans le bar, passant les cerbères gardant l'entrée sans problème. Y'a beaucoup de visages connus. Quelques uns de ses équipiers. Le beau monde de Paris. Ça pue l'argent. Ça pue la célébrité. Happé par le monde, il se laisse emmener au comptoir, il se laisse bercer par le flot de paroles de ses amis, souriant à une jolie fille, flirtant presque innocemment. Elle est brune, comme elle. Elle a la peau hâlée, comme elle. Elle a une robe trop courte, comme elle. Mais ce n'est pas Lina. Lina, qu'il n'a pas vu depuis plusieurs jours. Aucun signe de vie. Il l'a peut-être bien cherché dans ses précédentes soirées. Il a peut-être bien aperçu son petit-ami, peut-être bien que son coeur s'est emballé à l'idée de la revoir. Mais elle ne s'est jamais pointée, disparue. Pendant un bref instant, des scénarios macabres s'étaient infiltrés dans son cerveau, le faisant presque paniquer et appeler les flics. Mais Lina n'est pas stupide. Lina est assez grande pour se rendre compte qu'une relation violente n'est vouée qu'à l'échec. Et putain, ils ne sont rien l'un pour l'autre. Puis, il est là. L'abruti. Et le sang de Florian brûle dans ses veines. Il sert les poings par réflex en l'apercevant de l'autre côté. Grince des dents. Il est beau, il est souriant, presque innocent. S'excusant auprès de sa possible conquête, il quitte le comptoir, traverse la salle. Stupide idée que voilà. Il n'arrivera pas à sa nouvelle némésis. Non. Il est stoppé dans sa folle course par la jolie Lina. Par son ombre planquée dans un coin. Et Florian, il dévie, attiré. Il la rejoint dans sa cachette d'infortune, ses doigts se refermant sur son bras frêle. Froid. Il plonge ses yeux dans les siens, incertain. Où est la flamboyante Lina ? Est-ce que leur soirée étrange a mis fin à leur non-relation ? « Je t'ai cherché. » Pas seulement ce soir. Tous les autres soirs depuis leur dernière rencontre. Parce qu'elle avait disparu. Parce qu'il était trop habitué à la voir à chaque soirée. Parce que putain de merde, il a eu peur. « T'es venue avec lui ? » Question rhétorique. Bien sûre qu'elle est venue avec lui. Putain de connard. Ses doigts se serrent un peu plus sous le coup de la colère. « Qu'est-ce que tu fous Lina ? T'attends qu'il te crève ? » Parce que c'est comme ça que ça va se finir. Parce que c'est toujours comme ça.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) FUIS-MOI 20/11/2016, 01:36 | |
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Cette main sur ton bras, ses doigts qui t’attrapent, qui te retiennent. C'est lui tu le sais, t'as même pas besoin de te retourner, de le regarder. Son emprise est presque rassurante, contrairement à celles que subit habituellement par l'homme qui partage ta vie. Ton corps lui fait face et vos regards se retrouvent, toujours aussi beau le Florian, jusqu'à présent t'avais gardé en tête cette image de lui endormi paisiblement. Il t'a cherché, tu ne dis rien. Tu sais pas vraiment ce qu'il entend par là parce qu'il n'apporte pas de précision. Visiblement ses efforts de recherche ont portés leurs fruits puisqu'il se retrouve désormais tout près de toi alors que t'avais passé ton temps à l'éviter soigneusement depuis l'autre soir. Simplement, tu hoches timidement la tête en détournant le regard lorsqu'il te demande si tu es venue avec lui. Évidement, comme toujours. Tu sais pas quoi lui dire à Florian, t'aimerais lui dire que c'est faux et que t'es pas retournée chez lui le soir suivant mais c'est la vérité qui éclate encore ce soir. T'es piégée, soumise à son bon vouloir et tu sais pas comment t'en sortir seule, pourtant lorsqu'il te propose de l'aide tu ne la prends pas. Inlassable cercle vicieux. Quand est-ce que tu vas comprendre Lina ? Peut-être que t'as besoin de Florian pour voir les choses en face, pour arrêter de se voiler la face. Il ne changera pas, jamais. C'était plus simple avant, quand il savait rien, quand il soupçonnait rien, évidemment. Votre petit jeu aurait pu durer longtemps avant qu'il ne découvre ta douleur si tu ne t'étais pas pointé chez lui en détresse. Ces mots te font l'effet d'une claque, t'attends qu'il te crève ? Florian ne mâche pas ces mots et peut-être qu'au fond c'est lui qui a raison, t'as besoin d'entendre ça, même si c'est dur. Même si ça fait mal, si ça te blesse. Tu sens ses doigts se resserrer sur ta peau et ton cœur s’accélère. « Evidemment que non, je.. il ne ferait pas ça... », ta voix n'est plus qu'un murmure parce qu'en le prononçant tu prends conscience qu'il se pourrait que ça arrive si la situation se dégrade de jour en jour. Mauvaise réponse, tu sais que Florian relèvera parce que si toi t'es dans l'illusion, lui il a conscience des risques que tu encours en restant auprès d'un homme violent. « Ne fait rien, j’t’en prie. », que tu demandes presque suppliante en replongeant ton regard dans le sien et en posant ta main contre son torse, parce que tu le sens excessivement tendu et prêt à décharger cette colère sur lui. Ce serait pire encore par la suite et tu n'avais pas besoin de ça parce que c'était déjà difficilement supportable pour toi.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) FUIS-MOI 24/11/2016, 22:15 | |
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Y'a son coeur qui s'emballe. Y'a un truc qui se passe en lui, inexplicable. Lina, c'est son obsession. Lina, elle pourrait faire ce qu'elle veut de lui. Peut-être qu'il dirait non, pour sa fierté. Mais y'a un truc chez elle. Y'a son joli sourire. Y'a ses yeux pleins de mystères. Y'a sa façon de lui parler. De le jeter. De se moquer. Lina, elle est son putain de fantasme. On se moque de lui. On dit qu'il est amoureux. Quelle horreur. Jamais. Mais elle hante ses pensées. Il en vient à la chercher dans le visage de ses conquêtes d'une nuit. Peut-être bien que y'a un truc. Mais il ne l'avouera jamais. C'est une putain de rage qui le prend au ventre quand il la voit, quand il le voit. Une sale jalousie lui ronge les tripes. La colère lui chatouille tout le corps. Putain de Lina. Elle est trop bête ce soir. Elle est trop conne. Elle est trop stupide. Elle est trop tout. Il mâche pas ses mots, il balance ce qu'il pense, ce qui l'angoisse stupidement. Qu'il la tue. Qu'il ne la revoie jamais. Qu'il aperçoive sa tête dans le journal rubrique nécrologie. Et ça le fout en rogne qu'elle nie. Qu'elle ne puisse l'imaginer. Un coup de trop. Une dispute plus violente. Y'a pas besoin de grand chose pour tuer quelqu'un. Une mauvaise chute. Un mauvais coup. Et la voilà raide morte. Il pleurera probablement l'autre con. Il dira qu'il n'a pas fait exprès. Quelques mois de prison, peut-être quelques années. Et merde, ça le fait gerber. « Un jour il frappera trop fort Lina et j'suis pas sûr que tu te relèves. » Y'a sa main qui lui sert le bras sous la colère, la jalousie, l'angoisse, étrange mélange d'émotions néfastes. Il tremble, sourcils froncés, mine revêche. « J'peux pas rester là, en sachant qu'il se sert de toi comme punching-ball. Lina, c'est juste tellement pas...» Pas quoi ? Pas juste ? Pas sympa ? Pas humain ? Il ne sait pas. C'est juste pas possible. Pas possible de frapper Lina, de frapper quelqu'un qu'on est censé aimer, de laisser des bleus sur sa jolie peau, de salir ses souvenirs, une relation. Puis de marcher au milieu des autres comme si le monde lui appartenait. La colère au vente, il se penche vers elle, l'acculant contre le mur. « Tu peux pas te laisser faire. » Y'a sa main qui lâche son bras, il jette un oeil derrière lui, dans le bar, vers l'autre. L'autre entouré de tous ces abrutis, vendant ses pilules de merde, trop occupé à son petit business. Prenant en coupe le visage trop maquillé de Lina, il plante son regard dans le sien, à quelques centimètres, trop proches, trop intimes. Il peut sentir son parfum, la chaleur qu'elle dégage, presque poser ses lèvres sur les siennes - et il en meurt d'envie. « Faut que tu te barres Lina. » Pas comme l'autre soir. Pas pour revenir se jeter dans ses bras le jour suivant. C'est un murmure. C'est un ordre. Une supplique ? « Avant que ça dégénère vraiment. » Avant qu'il ne la tue sous ses coups. Il mange les quelques centimètres qui les séparent, caresse de ses lèvres celles rouge carmin de Lina dans un baiser fugace, un instant volé. « S'il te plait. Rentre pas avec lui. Plus jamais. »
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) FUIS-MOI 27/11/2016, 03:31 | |
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Florian n'est pas indifférent à ce qu'il t'arrive, ça crève des yeux qu'il bouillonne au fond de lui. Il supporte pas ce qu'il te fait endurer et pourtant, il y a quelques jours encore, il ignorait tout de ton histoire. Il ne voyait que ce qu'il voulait bien voir et ce que tu lui laissait entrevoir. L'inquiétude se lit sur son visage et tu es étonnée qu'il porte autant d'attention à ta vie privée. Il t'assure qu'un jour le pire pourrait arriver sans que tu puisses t'en remettre comme les fois précédentes. Tu lui demandes de ne rien faire, de rester impuissant et lui te fais comprendre qu'il ne peut tout simplement pas rester les bras croisés à attendre que t'en crève. Le pouvoir de la culpabilité. Son corps s'approche du tiens, t'incitant à te retrouver contre le mur derrière toi mais il n'est pas menaçant, au contraire il se veut protecteur. Il veut que tu te défendes, il refuse de te voir soumise, de voir ta peau marquée qui le fait tant rêver. « Où veux-tu que j'aille... Il a fait en sorte que ma vie entière tourne autour de lui. ». Il répète toujours que tu lui dois tout, que tu serais certainement encore en train de devoir satisfaire de vieux riches pervers pour vivre correctement. Parce qu'il croit que c'est mieux pour toi, de te pavaner à ses soirées aux côtés d'un homme violent qui cache bien son jeu ? Les mains de Florian te font tout oublier, elles s'égarent avec délicatesse sur ton visage. Ce soir, tu le vois différemment encore, parce qu'il veut un monde meilleur pour toi, parce qu'il veille sur toi même de loin, parce qu'il ne se détourne pas de toi malgré ce qu'il sait. Il est surement trop proche de toi, plus que jamais parce que vos lèvres n'avaient encore jamais cédé au plaisir de s'effleurer. Tes yeux profonds se perdent dans les siens, sans toutefois ignorer ses paroles révélatrices. Et puis soudain l'attraction grandissante, l'interdit terriblement attirant et la tentation trop grande amènent l’inaccessible Lina contre le célèbre footballeur. Florian venait de franchir cette envie brûlante qui flottait depuis des mois en goûtant à tes lèvres à travers un baiser volé. Un geste qui te laisse entrevoir une passion nouvelle, une sérénité réconfortante et une protection assurée. Ce murmure tout contre toi, ses mots te touchent parce que leur sincérité te frappe, parce qu'il en vient presque à te supplier de cesser ce petit manège avec ton bourreau. « Emmène-moi. », que tu souffles, les yeux brillants d'espoir. Parce que t'en rêve d'une vie ailleurs, d'une vie meilleure. Même si tu crois l'aimer encore, c'est Florian qui n'a pas tord. C'est lui qui peut te sauver, lui seul qui sait. T'as bien conscience que tu lui en demandes beaucoup pour une pauvre fille qu'il se plaisait à draguer, à provoquer autant que tu l'allumais dans tes robes moulantes. « Me laisse pas entre ses mains... », que tu murmures en détournant le regard. Le temps s'arrête presque, tant tu ne croyais que ce jour n'arriverait jamais, tu redoutais sa réponse mais il représentait ton dernier espoir. Ton dernier souffle. Un léger mouvement de recul s'empare de Florian et tu crois comprendre ce qu'il se passe, ton cœur s'affole et tu prends peur lorsque tu entends sa voix. « Qu'est-ce que tu fais là ? », aboie-t-il en regardant d'un mauvais œil Juliard. Tu espérais qu'il n'ai rien vu de la scène précédente et que Florian ai réagit à temps. Il ne te laisse pas le temps de répondre, s'empressant de vouloir maîtriser la situation, de vouloir te contrôler, comme à son habitude. « Je t'attendais. », ajoute-t-il durement en te saisissant fermement par le poignet pour t'attirer jusqu'à lui. Il est persuadé que tu lui appartiens pour l'éternité alors qu'il suffirait que t'en décides autrement Lina. Que tu t'affirmes, que tu t'opposes face à ce monstre. « Qu'est-ce que tu lui veux ? », qu'il siffle à Florian tenant à marquer son territoire comme si tu étais qu'un objet. Vulgaire poupée. Un regard craintif vers Florian, tu redoutais la suite de leur échange. Tu étais menacée et c'est ce qui le faisait réagir, toi qui l'avait détesté, pensant qu'il ne verrait jamais rien. Ce soir il te prouvait sa valeur en tenant à te protéger.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) FUIS-MOI 3/12/2016, 16:10 | |
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Emmène-moi. Deux mots qui résonnent dans tout son être, lui arrachant un putain de sourire tendre. Ouais, il l'embarquerait Lina. Il la sauverait. Mais c'est pas à lui que revient la décision. Lina, elle doit le vouloir. Le choisir lui, ne pas retourner là-bas dès qu'il aura le dos tourné, dès que la nuit sera terminée. Comme l'autre fois. Y'a pas si longtemps que ça. Emmène-moi. Putain ouais, il en rêve de l'embarquer. Il en rêve de Lina. Fantasme passager ? Il en sait rien. Il ne sait pas si il veut savoir. Il veut essayer Florian. Peut-être bien pour la première fois. Peut-être bien que y'a un truc. Un truc qui se passe là-dedans. Dans son crâne. Dans son coeur. Il n'a jamais été amoureux. Parce que c'est handicapant. Parce que c'est dépendre de quelqu'un d'autre. Parce que c'est le risque de se faire abandonner, encore. Il ne sait pas mettre de mots sur ce qu'il ressent. C'est trop compliqué. Un peu trop récent et ce, même si ses yeux suivent Lina depuis des mois. « Je t'emmène dès que t'es prête Lina. » Dès qu'elle est prête à faire une croix sur l'autre. À s'émanciper. À ouvrir les yeux. Dès qu'elle a enfilé son putain de manteau. À ne pas regarder en arrière. Et ils sont là, tous les deux, à se fixer dans leur coin sombre, échangeant promesse, le coeur tambourinant. Y'a pourtant un mouvement dans sa périphérie qui le fait réagir. Instinctivement, il recule, fronce les sourcils. Ses dents grincent à sa voix, son sang ne fait qu'un tour. Son ton autoritaire. Sa main sur le bras de Lina, une poigne violente, un mouvement brusque, territorial. Un gamin qui revendique son jouet. Puéril. Dangereux. « Qu'est-ce que tu lui veux ? » Il siffle, venimeux. Florian ne rate pas le regard affolé de Lina. Ni ceux curieux des autres clients. Qu'importe. Il n'est plus à ça près sur sa liste des esclandres en public. « On discutait. Y'a un problème ? » Sourire suffisant, il avance d'un pas, peu impressionné. « Ouais. C'est sur ma femme que t'as posé tes mains. » Sa femme. Ça l'écorche. Lui retourne l'estomac. Y'a pas son putain de nom apposé sur Lina. Il le bouscule un peu violemment, l'autre lâche sa femme et se dresse, haineux. Y'a le poing de Florian qui rencontre sa mâchoire. Comme ça. D'un coup. Puis revient sur son visage d'abruti, embrasse son nez, craque sous le mouvement. Y'a le sang qui se met à couler, des gens qui hurlent. Il ne fait pas attention, se retrouve à tituber après un mauvais coup, est surpris de trouver autant de force chez l'autre connard. Le gout amer du sang rempli sa bouche, il crâche, pare un coup de justesse, s'en prend un dans les côtes, qu'il rend dans l'estomac de son assaillant. Et tout s'enchaine sans réel ordre, chaos violent. Ils s'échangent plusieurs coups en hurlant, s'insultant. On déguaine les téléphones portables. On hurle. On murmure. Mais y'a les gros bras qui sont déjà là, imposants, qui se saisissent d'eux, les séparent. « C'est bon ! Lâche-moi.» Il éructe Florian, haineux, coléreux. Il s'échappe de la poigne du gorille, le fusille de son regard clair, roule des épaules, remet en place son tee-shirt puis finit par essuyer le sang qui coule sur son visage. Il a probablement une arcade ouverte. Un truc de merde. Il crâche sur les jolis chaussures de l'autre con, s'approche. Il sent une main sur son bras, l'ignore. « T'es rien du tout. T'es ici que parce que tous ces enculés t'achètent ta merde. » Il s'approche encore. Quelques centimètres. Ils se fusillent de leur regard. Puis Florian se tourne vers Lina, sourcils froncés, tend une main vers elle. « T'as pas besoin de lui. » Invitation à peine cachée. Qu'elle prenne sa main et qu'ils se tirent. L'autre ricane, mauvais. « Si tu prends sa main Lina, t'es finie. Rapelle-toi à qui t'appartiens bébé. »
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) FUIS-MOI 4/12/2016, 01:23 | |
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Il te veut Florian. Ce sourire qui traîne sur son visage lorsque tu lui demandes de t'emmener, ce sourire qui trahit ses fantasmes présents depuis le premier jour. Il est prêt à t'emmener avec lui, n'importe où à partir du moment ou tu acceptes de le suivre. Une bonne fois pour toute. Il te dit ça comme si tout dépendait de toi, comme s'il n'attendait que toi. L'intrusion de ton homme brise cette bulle dans laquelle vous vous étiez retrouvés, tu sais pas exactement ce qu'il a vu mais tu crains déjà le pire. Il t'accapare, bien déterminé à marquer son territoire comme d'habitude. Tout s'enchaîne à une vitesse que tu ne maîtrises pas, les agressions verbales fusent entre les deux hommes, et bientôt les provocations qui montent d'un cran. Les coups qui partent sans prévenir et qui te font reculer d'un pas, pour te retrouver contre ce mur qui te soutiens. T'as du mal à comprendre tout ce qu'il se passe tant ça va trop vite. C'est pas ce que tu voulais, pourtant c'est par ta faute qu'ils sont là à s'affronter comme deux prétendants. Il mérite ces coups que Florian lui assènent pour te les avoir donné tant de fois. Pourtant tu prends pas plaisir à les voir se fracasser l'un contre l'autre. T'es pas comme lui, tu comprends pas la satisfaction malsaine que l'on peut éprouver à voir la douleur chez ceux que l'on aime. Pourtant tu cherches pas à t'imposer, tu sais d'avance que c'est une mauvaise idée, ça ne servirait strictement à rien, tu pourrais dire tout ce que tu veux, aucun des deux n'aurait la sagesse de t'écouter à ce moment là. Ils ont soif de vengeance, l'un autant que l'autre. Pourtant Florian ne dévoile rien publiquement, il respecte ton secret, il pourrait tout balancer, le mettre à nu devant tout ces invités mais il choisit de ne pas t'humilier, il choisit de te respecter. Là est toute la différence avec l'homme qui partage ta vie. Finalement c'est les membres de la sécurité qui interviennent pour mettre fin au carnage et t'es soulagée de les voir prendre en main la situation. Tous les regards rivés sur vous trois, t'as qu'une envie c'est d'être n'importe où ailleurs. C'est d'ailleurs l'issue que Florian te propose en te tendant la main, en t'assurant que ce n'est pas de lui dont tu avais besoin. Ce soir, c'est la première fois ou le choix s'offre si explicitement à toi, ou tu entrevois un soupçon de liberté. Liberté qui depuis bien longtemps t'as été retiré. Tes yeux se perdent dans les siens sans que tu n'oses faire quoi que ce soit. Pars Lina. Pars avec lui avant qu'il ne soit trop tard. Fais lui confiance avant qu'il ne cesse de se battre pour toi, qu'il n'abandonne l'idée de vouloir te sauver du reste du monde. Parce qu'il se lassera Florian si tu lui dis toujours non, si tu le repousses pour rester dans cette misérable vie. Cette vie que tu cherches à fuir depuis si longtemps en attirant l'attention sur toi, c'est maintenant ou jamais. Te défiles pas Lina, t'as pas le droit. Il n'y aura pas de retour en arrière possible si tu fais l'erreur de retomber dans ses bras. Il t'épargneras pas, il ne changera pas. Pas pour tes beaux yeux. Mais Florian lui, vient de s'engager à te protéger ce soir alors c'est à ça que tu peux t'accrocher. A cette main qu'il te tend, espérant que tu la saisisses. Alors tu évinces toute hésitation de ton esprit et ta main se glisse doucement dans celle de Florian, celle qui te tend pour te sauver. Malgré les mises en gardes de l'autre, c'est lui que tu choisis parce que justement tu ne veux plus lui appartenir. Il s'est battu Florian. Ce soir t'as l'impression qu'il s'est battu pour toi, pour te protéger, pour te défendre. Pour une fois ce n'est pas toi qui a reçu les coups. Pas encore du moins. Tu n'oses plus le regarder maintenant que tu as fait ton choix, seulement sa voix s'élève jusqu'à toi. « Tu reviendras, comme à chaque fois. ». Certain que tu ne pourrais te passer de lui, c'est pourtant bien ce que tu comptais faire. « Et si jamais tu fuis, je te traquerais. », qu'il siffle menaçant alors que tu t'éloignes déjà de lui. Tu ne relèves pas, inutile d'attiser sa colère plus qu'elle ne l'est. Il n'est peut-être pas tellement en état de vous poursuivre immédiatement et pourtant vous courrez pour fuir tout ce monde, fuir cette soirée et ces invités tous aussi ennuyants les uns que les autres. Comme deux adolescents, vous dévalez les escaliers avant de débouler en pleine rue, toujours main dans la main. Quelques minutes plus tard, vous ralentissez pour glisser dans une ruelle. Le temps de reprendre ton souffle, le temps d'admirer sa belle gueule, légèrement abîmée par celui qui t'effraies. Florian en profite pour s'adosser contre le mur, il a beau s'être bien défendu, il est tout de même un peu mal en point. « Laisse moi regarder... », souffles-tu d'une voix douce en effleurant son visage de tes doigts fins. Dans ton sac t’attrapes de quoi essuyer le sang qui coule de son arcade. Tu t'appliques, t'es douce parce que t'estime devoir prendre soin de lui à cet instant. Tu le regardes intensément et tu viens déposer à peine tes lèvres sur sa joue. Comme pour le remercier, comme pour le rassurer parce que c'est bien lui que tu as choisi. « Cette allure de sauveur te va bien si ça peut te rassurer », que tu murmures avec un petit sourire pour faire redescendre toute cette tension. « Mais tu risques de faire la une des magasines... ». L'inconvénient d'être un footballeur connu, une célébrité, évidemment un dérapage se sait la minute d'après. Un regard aux alentours, la nuit sombre ne t'aide pas à t'orienter. Tu repères pas bien les lieux, tu sais pas si vous êtes loin de chez lui ou seulement à quelques rues, de toute façon tu n'as plus qu'à le suivre désormais.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) FUIS-MOI 17/1/2017, 21:40 | |
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Il se sent tellement stupide. À s'emporter. À s'énerver. Il n'a probablement aucun droit de la ramener. Il connait à peine Lina. Mais ça semble déjà suffisant. Et il sait que c'est stupide de lever le poing, là, au milieu d'une soirée blindée de monde. Des yeux partout. Mais qu'importe. Il n'est plus à ça près. Un petit scandale. Ça fait longtemps qu'on n'a pas vu sa tronche dans un magazine people de merde. Juliard s'emporte, encore. Pas la première fois qu'il déclenche une bagarre. Probablement pas la dernière. C'est dans sa nature. Petite frappe qui a grimpé les échelons. Il n'a jamais été sage. Il a toujours été turbulent. Intenable. Trop sanguin. C'est juste qu'il réfléchit après, Florian. Ça démarre au quart de tour. Ça grimpe sur ses grands chevaux. Ça s'énerve en un rien de temps. Et ça regrette, la plupart du temps. Mais refaire le portrait de l'autre con, il regrettera pas. Ni demain. Ni dans quinze jours s'il a un procès au cul. Parce que y'a Lina. Lina et ses bleus. Lina et ses sourires. Lina et sa putain de vie de merde qu'elle ne mérite pas. Il est presque surpris qu'elle glisse sa main dans la sienne. Peut-être bien qu'il s'était avoué vaincu. Qu'il avait douté d'elle. Elle s'est bien barrée de chez lui l'autre soir. Sans un mot. Et il n'est que le footeux débile qui la drague. Le type lourd. L'abruti de Juliard. Pas vraiment cultivé. Pas vraiment intéressant. Mais elle prend pourtant sa main et ils s’élancent, fuient la soirée, fuient l'autre type, fuient les appareils photos. Et comme deux adolescents amoureux, ils courent dans la rue sans regarder en arrière, sans se soucier du possible désastre qu'ils ont engendré. Des probrables représailles qu'ils devront subir. Ils bifurquent dans l'une des petites ruelles, à l'abri, cachés aux yeux du monde. Il ne peut pas s'empêcher de rire doucement, le coeur tambourinant encore de leur course nocturne. Elle glisse ses doigts froid sur sa joue abîmée, essuie le surplus de sang. C'est probablement impressionnant mais pas grand chose. Ça saigne toujours abondamment le visage. Et il est relativement habitué à se manger des coups. Un baiser sur sa joue, il lui sourit. « J'pouvais pas le laisser te traiter ainsi. C'est un abruti ce type. » Il glisse une main sur sa joue, caresse tendre. Non. Il ne pouvait pas le laisser l'emporter. La traiter de la sorte. Comme un joli objet. Une décoration pendue à son bras. Lina, elle a le droit de s'envoler. Elle n'a pas à vivre dans une cage en or, pourrie de l'intérieure. « Et on s'en fout des magazines. C'est pas la première fois. » Il rit, amusé. Combien de fois lui a-t-on attribué des petites-amies qu'il n'avait jamais eu ? Des soirées auxquelles il n'avait jamais mis les pieds ? Des serveurs qu'il n'avait jamais traumatisé ? Des rumeurs. Encore et toujours. Des torchons médiatiques qui se font de l'argent sur le malheur des autres. « Tu seras probablement ma nouvelle petite-amie. J'aurais probablement cassé la gueule à un type qui a tenté de te dragué. On dira encore que je suis violent et tout le blabla habituel. » Il hausse les épaules, désinvolte. Quotidien qui va de paire avec la célébrité. « Et ils vont vouloir savoir qui tu es. » Il tente de sonder son regard, de savoir ce qu'elle pense de tout ça. Mais il n'est pas un fin observateur et se contente de lui sourire amusé. Il démentira sûrement demain les journaux. Twittera qu'il n'a pas de petite-amie, que Lina est une amie, qu'il n'a fait que l'aider. Et les gens ne le croiront que très peu. Puis un de ses coéquipiers boira trop, ou on découvrira que l'un d'entre eux à un compte en suisse ou ailleurs. Et Lina et Florian disparaitront aussi vite qu'ils sont apparus dans la presse people. « On rentre ? » Il ne reconnait pas spécialement le quartier mais ne s'inquiète pas. Il sort de sa poche son iphone, commande un uber qui passera les chercher dans quinze minutes là où ils sont. « Tu veux... » Il hésite. « Tu veux qu'on te fasse déposer à un hôtel ou chez un de tes amis ? » Tu peux aussi dormir chez moi. Il se gratte les cheveux dans un geste machinal, mal à l'aise. Il ne veut pas qu'elle se sente redevable. Qu'elle croit qu'il a fait ça juste pour se la taper. « Ou tu peux rentrer chez moi si tu veux. J'crois que le chat est tombé amoureux de toi l'autre fois. » Peut-être pas que le chat.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) FUIS-MOI 1/2/2017, 20:35 | |
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T'as le cœur qui s'affole, les joues roses et le souffle coupé. Tu trouves refuges dans cette rue avec Florian et vous échangez quelques sourires complices. C'est pas beau à voir, ni son visage ni cette fin de soirée mais après tout, ça reflète une mince partie de l'enfer que tu vis avec lui. Délicatement, tu soignes sa blessure comme tu peux, avec ce que tu trouves dans ton sac à main. Il ne semble pas inquiet, il te parait même plutôt détendu, il te laisse faire sans broncher même lorsque tu embrasses sa joue furtivement. C'est là qu'il te dit qu'il était incapable de rester sans réagir, de le laisser te faire souffrir. Ses mots te touchent et ce qu'il vient de faire devant toute une assemblée aussi. Florian n'a peur de rien et ce soir il t'a épaté, te prouvant tout l'inverse de ce que jusqu'à présent tu pouvais lui reprocher, ce soir il l'avait fait, rien que pour toi. « Je crois que personne ne m'a jamais défendu comme ça. ». Tu détournes le regard évidemment, ce serait bien étrange de se perdre dans son regard en le lui avouant. C'est pas des choses faciles à dire, c'est pourtant pas ce que t'as vécu de pire. Il se fiche des magasines, c'est ce qu'il dit en riant avant de supposer ce que les journalistes écriront suite à l'incident de ce soir. Il ne semble pas se tromper, comme il dit ce n'est pas la première fois, en appartenant à un tel milieu il ne pouvait pas éviter toutes ses rumeurs très longtemps. Lorsqu'il évoque avec un sourire le fait qu'ils s'intéresseront à toi, tu sens bien qu'il est curieux de savoir ce que tu en dis. « Alors je me vanterais d'être la dernière conquête du fameux Juliard. », que tu lâches avec un petit rire après avoir haussé les épaules. Au fond, tu t'en fichais bien de ce qu'ils pourraient dire, de ce qu'ils pouvaient penser, seuls toi et Florian connaissiez réellement la vérité. C'est bien tout ce qui importait. De nos jours, les médias sont prêts à inventer n'importe quoi pour faire le buzz de toute manière, ils ne s'intéressent pas aux faits réels. « Je veux bien. », approuves-tu avec un petit hochement de tête lorsque Florian te propose de rentrer. Il se faisait tard et la soirée avait été suffisamment mouvementée, tu ne rêvais plus que de calme et de sérénité. Hésitant, il demande si tu souhaites rentrer chez un proche ou encore prendre un hôtel. La vérité c'est que tu n'as aucune envie de partager ta soirée seule ni même avec quelqu'un d'autre que lui après ce qu'il s'est passé. Tant que tu es à ses côtés t'as l'impression d'être en sécurité, hors de danger. Avec une maladresse attendrissante, il finit par dire qu'une autre option s'offre à toi, celle de rentrer avec lui, avant de te faire comprendre que son chat en serait plus que ravie. « Je ne voudrais surtout pas vexer ton chat alors je crois que je vais accepter de rentrer avec toi. », que tu réponds amusée après avoir feint d'hésiter quelques secondes. Tu ne le faisais pas pour lui mais bien parce que tu en avais envie, parce que c'était évident là, maintenant de repartir avec lui.
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