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Invité Invité | Sujet: (Lina&Flo) NUIT FROIDE 18/10/2016, 10:36 | |
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La nuit est sombre, il doit être minuit passé, peut-être même plus, t'en sais trop rien. T'es partie, t'as fui sans même réfléchir, tu voulais juste éviter le pire. Tu devais éviter le pire. Il t'a pas fait de cadeau ce soir, il a même été trop loin, vraiment. T'as même pas pris une veste en partant et maintenant tu frissonnes, attaquée par le froid sans parler de la pluie qui tombe de plus en plus fort sur ton corps frêle. Une fois plus tu portes une robe révélant tes courbes alléchantes, c'est comme ça qu'il veut que tu t'habilles, même quand t'es rien qu'avec lui. T'as envie de courir avant qu'il ne s'aperçoive que tu t'es enfuie mais t'es trop affaiblie pour presser davantage le pas. T'es déboussolée, tu regardes partout autour de toi, sans même savoir où tu comptes aller, t'en as pas la moindre idée, mais t'as pas choisi le bon soir pour passer la nuit dehors. Il va falloir que tu trouves un endroit où t'abriter, où tu puisses te reposer sereinement, sans craindre que l'on vienne te sortir brutalement de ton sommeil pour assouvir ses pulsions violentes. Tu passes dans cette rue et tu te souviens avoir vu Florian rentrer dans l'une des résidences il y a pas si longtemps. Sans hésiter, tu t'approches des devantures puis lorsque tu crois reconnaître l'endroit, tu te jettes dans la gueule du loup, parce que t'as envie de voir personne d'autre que lui, parce que t'espère qu'il va pas te repousser en t'assaillant d'insultes. T'espère qu'il verra que t'es au plus mal, que ce soir ça va vraiment pas et que s'il t'aide pas, tu sais pas où tu finiras. Tu frappes, pas certaine qu'il vienne t'ouvrir, t'attends devant sa porte, pas loin d'être complètement trempée. T'as mal partout, tes côtes, ta colonne vertébrale, et ton cœur qui souffre comme jamais. Tu le déranges en pleine nuit, sans prévenir alors même que tu n'as jamais voulu le suivre. Il n'est peut-être pas seul, peut-être qu'une fille lui tient compagnie dans son lit, peut-être qu'il n'est même pas chez lui. A l'instant où il t'ouvre la porte, tu crois avoir fait une erreur, il va te jeter après votre dernier échange à la soirée masquée. « Je peux entrer ? », demandes-tu quelques secondes après être restée accroché à son regard. Tu dois certainement être moins belle à regarder que d'habitude, ton mascara a surement du couler un peu, tes yeux fatigués laissent présumer que des larmes ont glissés le long de tes joues, tu frissonnes, t'as peur, t'as froid, t'es complètement paumée, Lina. Qu'est ce que tu fous là ? « Je... J'aurais pas du venir, je savais pas où aller. », que tu lâches d'une petite voix hésitante, prête à faire demi-tour s'il refusait de t'accorder un peu de temps et de t'aider.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) NUIT FROIDE 18/10/2016, 23:30 | |
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Des hurlements de joie. Des cris de bonheur. Une foule qui scande leur hymne préférée, des paroles simplistes à la gloire d'une équipe de football. Il traverse le putain de terrain pour rejoindre ses coéquipiers, se faisant happer dans une accolade pas du tout virile. Ils sautent les uns à coté des autres, sourires brillants, les caméras faisant de gros plans sur leur visage plus que satisfait. Une victoire arrachée. Une de plus dans leur palmarès. Des gestes à l'égard de leurs supporters venus les encourager, des sourires, de la complicité, de la passion. Y'en a qui pleure. Y'en a qui hurle. Lui, il se contente de sourire, les yeux brillants de joie. Dans les vestiaires, c'est la même histoire. Le bordel. L’apocalypse après match. Des rires. On propose d'aller fêter ça dans un club huppé de la capitale, de se taper une bonne bouteille de champagne - ou plusieurs. Il accepte sans sourciller, rituel après victoire. C'est vers une heure du matin qu'il pousse la porte de son appartement, accueilli par un miaulement indigné et affamé. Il traine des pieds et balance son sac de sport, ses baskets, appréciant la chaleur du sol chauffant. Une putain de boite pour chat hors de prix et il se jette sous la douche pour finir par n'enfiler qu'un boxer pour pioncer. C'est avec aucune grâce qu'il s'affale sur son lit, gémissant de bien être entre les draps propres - la femme de ménage est probablement passée. Y'a pas besoin de compter les moutons. À peine les yeux fermés qu'il s'endort bercé par la pluie. Des coups à sa porte le réveillent en sursaut. Un peu désorienté, il jette un oeil à son portable. Deux heures vingt-sept. Même pas une heure qu'il pionce. Il tend l'oreille et les coups reprennent. C'est de mauvais foi qu'il quitte la couette chaude pour traverser le loft, la bête sauvage sur ses talons. Réajustant son vêtement en marchant, il atteint la porte et l'ouvre en soufflant, pas vraiment heureux. Il fronce les sourcils, incertain. Il n'est pas sûr de la reconnaitre Lina. Il ne l'a jamais vu dans un état pareil. Toute dégoulinante. Tremblante. Le maquillage coulant sur ses joues trop blanche. Elle a perdu son éclat habituel et c'est foutrement étrange. Il a quelques secondes d'hésitation. Elle lui demande d'entrer. Il cligne des yeux. Bordel. Cette Lina est loin de l'habituelle Lina. Elle a l'air si... fragile. Il ne l'a pas revu depuis la dernière fois. Il s'en veut encore de l'avoir traité comme il l'a fait. « Lina ? Putain de merde. » Ouais, il n'est pas vraiment éloquent le grand Juliard. Mais il est deux heures passées, il a couru plus de quatre vingt-dix minutes. Il la fixe, pas sûr de lui, ne sachant pas quoi dire. Il se décale légèrement, l'invitant silencieusement à entrer. Lina, elle est trempée. Lina, elle a l'air tellement mal. Il la conduit jusqu'au canapé, le chat les suivant avec curiosité. Et disparait dans la salle de bain, enfile un de ses tee-shirt, et revient avec une grande serviette qu'il dépose sur ses épaules nues, sur ses cheveux. Il est un peu maladroit, mal à l'aise. parce que la dernière fois qu'il l'a vu, ça ne s'est pas très bien passé. Parce qu'il ne la connait pas. Parce que c'est pas un sentimental. « Tu veux boire quelque chose ? Tu veux que j'appelle quelqu'un ? » Ouais, parce que c'est bizarre qu'elle soit ici Lina. Dans cet état. Trempée. Malheureuse. Y'a le chat qui leur tourne autour, qui grimpe sur le canapé, se frotte contre elle. Y'a Florian, assis sur la table basse, juste en face d'elle, mal réveillé, ne sachant quoi faire. Et y'a Lina, assise et tremblotante.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) NUIT FROIDE 19/10/2016, 00:41 | |
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Il t'ouvre la porte, vêtu d'un simple caleçon, tu devines que tu le sors tout juste de son sommeil. Lui aussi parait un peu déboussolé, pour des raisons différentes. Il semble avoir du mal à réaliser que c'est toi, en même temps, toi même tu n'aurais cru avoir à te pointer un jour chez lui. Pourtant c'est ce que tu viens de faire, sans te poser trop de questions parce que t'avais juste besoin d'un endroit où aller et t'étais incapable de marcher encore des kilomètres dans le froid. Tes craintes s'apaisent peu à peu lorsqu'il se décale pour t'inviter à entrer après quelques secondes d'hésitation. Tu le prends au dépourvu sans le vouloir, mais il te conduit tout de même jusqu'au salon, te proposant de t'installer sur le canapé, alors tu t’assoies, encore un peu tremblante. Ta robe est complètement mouillée, c'est tout juste si elle n'en devient pas transparente à certains endroits, le meilleur moyen pour tomber malade dans la foulée sans parler de ta fragilité et de tes faiblesses physiques. Florian s'exclipse un instant, le temps de recouvrir son torse d'un morceau de tissu avant de revenir vers toi pour te déposer une serviette. « Merci. », souffles-tu à peine inaudible. Tu l'enroule autour de tes épaules, essayant de sécher une partie de ton corps trempée. En même temps, tu te concentres sur ta respiration, essayant de retrouver un rythme normal parce que même ton cœur, il reste encore affolé par les événements. Le silence s'installe alors qu'il s’assoit sur la table basse en face de toi, troublé par la situation. Tu t'en veux de lui imposer un peu ta présence, surtout dans ses circonstances, il avait certainement imaginé mille et une scènes autrement s'il devait être question que tu débarques dans son appartement sans prévenir. Il finit par te poser quelques questions simples, sans t'agresser. Tu secoues la tête négativement d'une manière assez vive, lui faisant aisément comprendre que c'est la dernière chose que tu voulais, vraiment. Au contraire, tu étais en sécurité tant que personne ne savait réellement où tu te trouvais. « Je veux bien juste un verre d'eau. », que tu demandes doucement. Certainement qu'il doit te trouver minable à cet instant, t'as trouvé personne chez qui aller si ce n'est lui, malgré votre échange un peu violent récemment. Tu te sens mal, parce qu'il est là devant toi, il comprend pas vraiment ce qui arrive puis tu sais pas quoi lui dire. Son chat te tourne autour, recherchant ton affection, Florian lui c'est ton regard qu'il cherche, espérant peut-être une explication sur ta visite nocturne. Un frisson te parcours tout entière, tu n'arrives pas à te réchauffer malgré le confort de ce loft. « Est ce que... je peux rester là pour le reste de la nuit ? », que tu finis par lui demander un peu hésitante sans oser le regarder. T'es en train d'embrouiller les choses Lina, comme si la situation n'était pas assez complexe, comme si votre relation n'était pas assez étrange, maintenant tu lui demandes de rester sous son toit pour la nuit. D'un geste de la main, tu effaces un peu les traces de mascara que tu imagines le long de tes joues.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) NUIT FROIDE 20/10/2016, 19:03 | |
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Lina dans son putain de salon. Il ne pensait pas la revoir. Il ne voulait pas. Parce que c'était se torturer un peu plus à chaque fois. La voir s'en aller. Rejoindre son petit-ami. L'abandonner, encore. Il s'était dit qu'il l'ignorerait. La snoberait. Du moins, il aurait essayé. Il n'aurait jamais imaginé qu'elle se pointerait au milieu de la nuit, trempée et malheureuse. Chez lui. Putain de merde. Elle est si fragile, si démunie que ça lui sert le coeur. Lina, toujours pleine d'énergie. Lina, affreusement chaude. Lina, le sourire aux lèvres. Elle ne veut pas qu'il appelle quelqu'un. Y'a sûrement des gens qui la cherchent. Qui s'inquiètent. Mais il lui sourit, tentant d'alléger l'atmosphère, incertain. Il respecte sa décision. Elle est grande Lina, elle sait ce qu'elle fait, non ? Il se lève pour aller lui chercher un simple verre d'eau et revient rapidement. Il lui tend la boisson d'une main, pose des trucs à grignoter qu'il a trouvé sur son chemin. Du chocolat. Un pot de nutella. Du pain de mie. Peut-être qu'elle a faim. Peut-être que ça lui fera du bien. Elle évite son regard, toute tremblante, lui demande d'une voix à peine audible si elle peut rester ici. Y'a un truc qui cloche. Qui est vraiment pas normal. Parce que la Lina qu'il connait n'aurait jamais demandé pareille requête. Parce que la Lina qu'il connait n'est pas celle-ci. « Ça me dérange pas. » Il prendra le canapé et il lui laissera son lit. Il n'est pas si méchant que ça Florian. Il a juste une mauvaise image. Il ouvre le pot de nutella, s'attèle à tartiner une tranche de mie de pain, l'observant du coin de l'oeil siroter son verre d'eau plate. Sa robe est trempée, presque transparente et il n'ose poser ses yeux sur son corps. Il a l'impression d'être un voyeur. De trahir sa confiance. Et pourtant, ses yeux reviennent sans cesse, s'arrêtent sur les étranges traces qu'ils discernent. Mais il pose pas de questions. Il ne demande pas pourquoi elle a des bleus. Pourquoi, elle est si abîmée. Il serre les dents, tartine un peu trop violent le bout de mie de pain. Il récupère le verre d'eau, le dépose sur la table. « Tiens, mange un peu. » Il lui met d'office la tartine entre les mains, ses doigts chauds effleurant ceux si froids de Lina. « Ça me regarde pas, c'qui t'es arrivée mais si tu veux en parler... » Il pose ses mains sur les genoux de Lina, les empêchant de tressauter. Il n'est pas du genre à se mêler des affaires des autres mais Lina... Lina, il est sûr qu'elle a passé un mauvais moment. Florian, il a grandi dans des foyers, son père trop beurré pour s'occuper de lui. Florian, il a vu des gamins battus. Abusés. Maltraités. Il a vu les mêmes bleus qu'elle arbore. Les mêmes traces. Le même comportement. Mais il ne dira rien. Parce que c'est à Lina de le faire. Parce qu'il sait trop bien combien c'est horrible de parler de son petit secret. « Tu veux prendre une douche ? Ou un bain ? J'peux te filer des fringues sèches. » Ce sera probablement trop grand, pas adapter à Lina, mais mieux que sa robe toute mouillée. Elle risque d'attraper la mort.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) NUIT FROIDE 20/10/2016, 23:12 | |
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Assise sur ce canapé, ton attention finit par se porter sur cet environnement pour essayer de te faire penser à tout autre chose. Rien n'est désordonné, tout semble à sa place dans ce loft. Tu ne t'attendais pas à un logement si neutre, ça semblerait presque dépersonnalisé. Sur la table basse, juste devant toi, Florian t'observe, il doit se demander ce qu'il t'arrive pour débarquer en pleine nuit chez lui dans un état pareil, sachant qu'il te connaissait à peine en dehors des courbes de ton corps. Ton regard croise le sien un instant, alors que t'avais tout fait pour l'éviter jusqu'à présent. Tu sais pas pourquoi tu l'a choisi lui, peut-être parce que t'avais personne d'autre. Il s'est comporté de manière odieuse la dernière fois et t'as rien trouvé de mieux que de penser qu'il pourrait être ton sauveur pour cette nuit. T'as plutôt eu de la chance puisqu'il t'a ouvert sans t'envoyer voir ailleurs, possibilité que tu avais envisager en prenant le risque de venir ici. Il veut que tu manges, que tu reprennes des forces seulement t'en a pas vraiment envie mais tu te forces un peu en croquant dans cette tartine de nutella qu'il a prit soin de te préparer. Tu manges pas avec envie, sans faim, d'ailleurs t'as plus envie de rien, t'es juste fatiguée de toute cette histoire, tout va trop loin pour toi et bientôt tu ne pourras plus supporter ces excès. Juliard te regarde différemment ce soir, tu n'aimes pas ça, ces interrogations au fond de ses yeux, ces suppositions, tu cherches à camoufler ta peau brutalisée avec la serviette de bain qu'il t'as apporté. Il te fait comprendre qu'il est là si tu as envie de t'exprimer et tu hoches tout juste la tête pour lui faire comprendre que t'as entendu ce qu'il vient de dire mais t'ose rien dire, ni même relever les yeux vers lui. Tu restes un mystère, comme d'habitude. Ses mains sur tes genoux parviennent légèrement à atténuer tes tremblements. T'aurais bien passé des heures sous l'eau chaude pour oublier les dernières heures mais t'en as même pas la force, puis tu veux pas abuser non plus, quelque chose de plus chaud que t'as robe serait déjà beaucoup mieux. « Je veux bien des vêtements oui. ». Une fois de plus, il s’exécute sans tarder en t'abandonnant quelques instants. Tu prends les vêtements qu'il vient te déposer, des affaires qui lui appartiennent, un peu trop grandes pour toi mais tu t'en moques. « Tu peux retourner te coucher si tu veux, je ne toucherais à rien », lui précises-tu poliment. Tu demandais juste un toit pour apaiser ton corps et ton cœur, pour échapper à celui avec qui tu vivais, celui qui abusait de toi. Doucement, tu commences à défaire la fermeture éclair de ta robe lorsque ton téléphone se met à vibrer. Ton cœur se met à tambouriner, intérieurement tu t'affoles de plus belle. Tu sais que c'est lui, il supporte pas que tu lui résistes, que tu lui dises non, que tu lui échappes. Pétrifiée par la peur, tu laisses l'appareil vibrer sur la table, espérant que Florian n'intervienne pas pour décrocher, tu ne veux pas qu'il voit, tu ne veux pas qu'il sache que c'est lui qui te met dans cet état. Ne supportant plus l'idée qu'il te cherche, tu finis par décider de le couper complètement pour atténuer tes angoisses. Après quelques secondes immobile, tu t'attardes à nouveau sur la fermeture en la faisant glisser lentement, espérant que Florian ai la décence de détourner le regard, tu ne veux pas qu'il s'aperçoive de tes marques.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) NUIT FROIDE 27/10/2016, 22:20 | |
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Soirée bien étrange qu'il vit. Lina sur son canapé dans une robe transparente. Lina en piteuse état. Il pourrait en profiter. Il pourrait la manipuler. Il pourrait enfin la baiser. Mais Florian, il est trop honnête pour être aussi retord. Trop gentil pour être si méchant. Florian, il a le syndrome du héros. Il aime aider les gens. C'est pas vraiment nouveau. Il file une bonne partie de son salaire à des associations en tout genre. Il subventionne des foyers. Il paie les études de gamins orphelins anonymement se disant qu'il les sponsorise pour qu'ils réussissent. Pour qu'ils deviennent des gens biens. Pour qu'ils ne finissent pas à la rue. En prison. Ou mort. Florian, c'est ce gars qui fait semblant d'être méchant devant les caméras. Parce que ça émoustille les minettes. Parce que ça fascine. Mais au fond, quelques larmes, un joli visage, il craque. Et Lina, putain de merde, c'est LE point faible. LA FILLE. Lina, elle peut pas pleurer. On peut pas la faire pleurer. Elle est trop jolie pour être malheureuse. Et même si c'est une conasse, même si elle l'a jeté trop souvent, insulté, il ne peut pas la laisser Florian. Elle dit rien Lina. Sur son état. Sur le pourquoi de sa présence. Il dit rien Florian. Il ne pose pas de questions non plus. Il a appris à ne pas trop fouiller. À ne pas déterrer des secrets trop bien gardés. Il la quitte à peine quelques secondes, part fouiller dans son dressing à la recherche de quelque chose qu'elle pourrait enfiler sans avoir l'air ridicule. Il déniche un sweat et un jogging qu'il lui ramène en souriant. C'est probablement trop grand. Il a probablement des fringues de sa soeur qui traine au fin fond d'un carton mais il a trop la flemme. Il est trop tard - ou tôt - pour déballer des trucs qu'il a déjà oublié. « Tu vas pas dormir ici. Tu peux prendre le lit, c'est plus confortable. » Son lit. Il peut pas la laisser sur le canapé, syndrome du héros oblige. Il enchaine avant qu'elle n'ouvre la bouche pour contester. « C'pas négociable. » Puis il a déjà pioncé ici. Elle a besoin de se poser, de dormir, de récupérer. Lui, il se débrouille. Elle fait descendre la fermeture de sa robe, les yeux de Florian s'attardent inconsciemment sur sa peau puis se braquent sur le téléphone qui sonne. Sur l'écran allumé. Y'a un moment de flottement. Il jette un oeil sur Lina, c'est probablement l'autre. Pourtant elle ne répond pas. Elle se contente d'éteindre le smartphone. De lui raccrocher au nez. De l'ignorer. C'est pas vraiment difficile de comprendre. C'est lui qui l'a mise dans cet état. Parce qu'elle ne serait pas là sinon. Elle serait avec lui, probablement. Son petit-ami. Son tortionnaire. Flo, il fronce les sourcils, serre les poings. Il brûle d'envie de lui dire quelque chose mais il se tait, détourne les yeux quand elle se déshabille. Fulmine silencieusement. Dans son coin. Bras croisés, dos raide. Il écoute les tissus frotter sa peau, se retourne quand il suppose qu'elle est habillée. Elle a l'air ridicule mais c'est étrange de la voir porter ses fringues. En fait, c'est étrange de la voir habillée d'autre chose qu'une robe trop courte. Et putain, elle est plus jolie dans son jogging que dans une robe. Peut-être parce que c'est à lui et qu'il développe inconsciemment un sentiment d'appartenance. Peut-être parce qu'elle a l'air plus accessible, plus naturelle, moins abîmée. Alors, il esquisse un sourire en coin, affiche son air bravache. « Putain de merde. J'pensais pas que y'avait une fille derrière Lina, briseuse de coeur. » C'est pas méchant. C'est balancé avec amusement. Peut-être pour lui soutirer un sourire, une de ses remarques acerbes. Pour agir comme d'habitude. Il s'approche d'elle, pose un doigt sur son front et recule, outré, surjoué. C'est un peu maladroit. Ça sort de la bouche d'un type qui vient de se lever, qui ne sait pas gérer des situations de crise. Il fait de son mieux le type. Il lui sourit, amicalement. Et il l'entraine vers le coin chambre, la poussant devant lui, sans lui demander. Son lit. « Tu dors ici. » Il ricane. « T'imagines pas combien de fois je l'ai imaginé, c'est trop bizarre. » Il la laisse devant le grand lit, part fouiller dans un placard et déniche une autre couette, s'empare de son oreiller et regagne le canapé, à peine plus loin. Elle le voit de la où elle est. Il la voit. Y'a le chat qui traverse les quelques mètres pour la rejoindre, chanceux. Parce qu'il va probablement dormir contre elle.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) NUIT FROIDE 28/10/2016, 09:25 | |
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Tu vas peut-être le regretter, dans quelques jours, quelques heures. Rien ne t'assures que tu peux lui accorder une confiance aveugle en te réfugiant chez lui au beau milieu de la nuit. Surtout qu'il semblait bien l'avoir entamée jusqu'à ce que tu ne viennes l'interrompre, le sortant brutalement des bras de Morphée. Mais au moins tu n'es plus dehors dans le froid, sous la pluie, ni enfermée avec cet homme violent. Tu es à l'abris. Avec Florian. Celui qui n'attend qu'une chose, pouvoir te posséder quelques instants, se sentir tout puissant, désir que tu lui as toujours refusé. Sauf que ce soir ta vigilance s'est affaiblie lorsque tes pas s'égaraient jusqu'à chez lui, t'étais trop amochée pour renoncer à te pointer ici. Il veut pas que tu dormes sur le canapé. Tu t'apprêtes à contester, tu veux pas prendre son lit, t'en as pas besoin, même le canapé suffira. Seulement c'est Florian qui décide ce soir et il est bien déterminé à te laisser son lit pour le reste de la nuit, c'est pas négociable qu'il dit avant que tu n'ai le temps de sortir le moindre son de ta bouche. Du coup tu ne dis rien, tu restes sage parce que t'es trop faible pour quoi que ce soit. Et ce portable qui vibre sans arrêt pour te rappeler que tu es sienne, que tu n'as pas le droit de fuir, qu'il te retrouvera quoi qu'il advienne. Tu préfères le couper, l'éteindre, l'ignorer pour éviter de te torturer davantage. Florian ne dit rien, il respecte ton silence, il accepte le fait que tu ai débarqué chez lui, trempée et apeurée. Tu te déshabilles lentement pour enfiler ses vêtements, ça te fait bizarre mais ton corps a besoin de se réchauffer alors t'abandonne ta petite robe, la déposant sur le dossier d'une chaise pour qu'elle puisse sécher. Il te regarde et ne peut s'empêcher une remarque, elle n'est pas prononcé sur le ton de la méchanceté mais t'as du mal à saisir le sens de ses paroles, t'es tellement contrariée. Tu préfères ne rien répondre au risque qu'il interprète mal tes mots, peut-être qu'il cherche juste à te changer les idées alors tu tentes d'esquisser un léger sourire même s'il vient pas vraiment du cœur. En se positionnant derrière toi, il t'invite à te diriger un peu plus loin alors tu te laisse guider par Florian. Il te présente son lit et t'avoues qu'il n'a cessé d'imaginer, d'attendre ce moment, seulement ce n'est pas le bon moment, c'est surement bien différent du contexte qu'il aurait espéré. « Prends pas tes rêves pour une réalité », que tu lui réponds avec un petit sourire, bien plus gentiment que ce que tu lui aurais balancé en temps normal pour le provoquer. Tu savais. Evidemment qu'il avait du t'imaginer plus d'une fois nue au creux de son lit, offerte à lui. Plus d'une fois, il avait du songer à chaque courbe de ton corps en assouvissant ses pulsions seul, ou même peut-être avec une autre que toi. T'as pas pleinement conscience de ce que tu représentes pour lui, tu sais que c'est fort, qu'il est différent avec toi. Tu n'as pas la prétention d'être son obsession mais c'est pourtant les signes qu'il t'envoi depuis que tu lui résistes. Tu t’assoies sur son lit, observant ses draps, ce lieu intime dans lequel il t'as autorisé à pénétrer, son appartement, sa chambre, son lit. Il s'attrape une couette dans le haut du placard pour aller s'installer sur le canapé. « Attends... », que tu lâches hésitante alors que tu caresses son chat parce qu'il ne cesse de se frotter contre toi. T'as toujours aimé les animaux, leurs propriétés apaisantes rien qu'en leur accordant un peu d'attention. Ton regard ne croise pas celui de Florian, tu l'évites encore, t'es pas à l'aise avec lui ce soir, tu préférais votre jeu de séduction, de celui qui se croit le plus malin. « La porte d'entrée est bien fermée ? », tu demandes lorsqu'il se retourne vers toi, juste pour garder son attention. En réalité, t'oses pas lui dire que tu veux une présence rassurante à tes côtés, t'oses pas lui dire que t'as peur. Même peur de te laisser aller dans un sommeil profond. Puis finalement, ton regard s'attarde dans le sien et tu finis par lui révéler le fond de ta pensée, que t'as besoin de lui. « Reste un peu. ». Un murmure, comme si tu peinais à l'avouer mais tu n'avais pas le choix ce soir, tes angoisses te rongeaient. Il n'était vraiment pas bien loin, même lorsque qu'il était sur le canapé, tu pouvais le voir en étant dans son lit mais c'était pas suffisant pour t'endormir sereinement.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) NUIT FROIDE 30/10/2016, 22:43 | |
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Elle est silencieuse Lina, et ça l'effraie un peu. Ça le décontenance. Ça l'intimiderait presque. Elle est loin la Lina au sourire diablotin, aux mots acérés. Elle s'est éteinte probablement au moment où les coups ont commencé à pleuvoir. Une Lina chétive et si différente. Jamais, il n'aurait imaginé qu'elle se laisserait faire. Tigresse au milieu des autres filles. Finalement cachant bien son petit jeu. Ses petits secrets. Y'a probablement toute une histoire. Un truc moche derrière les bleus et les traces. Trop moche pour qu'elle ose en parler. Il essaie de faire comme d'habitude, mais c'est maladroit. Stupide. Elle lui répond finalement, mais c'est différent, tout est différent maintenant. Parce qu'il sait. Parce qu'il l'a vu dans cet état. C'est légèrement mal à l'aise qu'il s'empare de son attirail pour pioncer sur le canapé, jetant un regard noir à Octopus ronronnant sous les caresses de la belle - jalousie stupide. Mais il n'a pas fait deux pas qu'elle le stoppe dans son élan, d'une toute petite voix, visage baissé. Il se retourne et lui lance un sourire qui se veut rassurant mais qu'elle ne voit probablement pas. Elle est étrange, Lina. Y'a un truc qui flotte. Trop de non-dits. Trop de secrets. Ça pèse sur eux, sur leur relation déjà bien trop catastrophique. « C'est fermé. » Il pense. Il n'est pas sûr mais il ne lui dira pas. Mais qu'importe, on ne peut ouvrir la porte de l'extérieur sans clés. Et le seule double qui traine en ville est entre les mains de Candice. Puis merde. Il suppose que personne ne viendrait chercher Lina ici. Elle le remballe depuis trop longtemps. Devant tant de monde. Qu'elle est probablement une légende dans leur milieu. Lina l'insaisissable. La Lina de Juliard. La Lina des soirées. Il rattrape son oreiller qui glisse, lui sourit en croisant son regard, se fige en entendant sa requête. Un murmure à peine audible, il n'est pas sûr d'avoir compris. Reste qu'elle lui demande. Peut-être qu'il aurait jubilé dans d'autres circonstances. Qu'il ne se serait pas fait prier. Non. Pour rien au monde il ne dirait non à Lina. « Tu devrais te reposer un peu. Y'a rien qui va t'arriver ici. » Non rien. Il tourne la tête vers le canapé, revient sur Lina. Sur le réveil posé près du lit. Il est tard - tôt - qu'importe. Il se frotte un oeil du plat de la main, soupire doucement. « On devrait dormir. » Et putain. Il est un peu crevé Florian. Il a couru derrière un ballon pendant quatre-vingt dix minutes. Un tout petit peu plus. Il regarde à nouveau le canapé, puis son lit, Lina, incertain. Peut-être qu'il peut. Peut-être qu'il ne devrait pas. Il fait un pas vers elle, un deuxième et vient s'affaler à ses côtés, le visage enfouit dans son oreiller, la couette encore entre les bras. Il retire son tee-shirt tant bien que mal, parce qu'il ne peut pas dormir avec ça sur le dos et le balance sur le parquet sans une once de pitié. Y'a une femme de ménage. Il tapote la place vide à ses côtés et lance un coup d'oeil à Lina, assise au bord du lit. « J'dirai à personne que t'as enfin succomber à mon charme légendaire. » Il ne croit pas que ce soit une bonne idée de raconter qu'elle a passé la nuit ici. Il ne dira rien Florian. Il attend sagement qu'elle s'allonge, étire son bras et appuie sur l'interrupteur. Ils sont pas vraiment dans le noir, y'a le velux toujours ouvert laissant filtrer la lumière de la Lune. Trop flemmard de le fermer et l'ouvrir chaque matin. Il discerne vaguement les traits de son visage, sa silhouette dans la pénombre. Le chat qui s'installe entre eux en ronronnant, probablement heureux. Il glisse une main dans la fourrure épaisse de l'abominable bestiole, le grattouillant en souriant, l'obligeant à augmenter le volume de ses ronrons apaisant. « Tu peux rester autant que tu veux Lina. Y'a pas de problème. » Autant qu'elle veut. C'est un murmure dans la nuit, une simple offre sans arrière pensée. Le temps de trouver autre chose. Le temps de régler ses problèmes. Un toit où elle est la bienvenue. Une Lina et un Florian différents.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) NUIT FROIDE 31/10/2016, 21:14 | |
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C'est comme si Florian comprenait, comme s'il savait d'un seul coup la souffrance que t'endurais alors qu'il ne voyait rien depuis des mois. Il te tournait autour innocemment, jouant à un jeu bien dangereux avec toi pour que ce soir le rideau tombe, laissant place à une vérité bien plus sombre. T'avais pourtant pas dit un mot sur ta situation justement parce qu'initialement tu voulais rien révéler mais c'était pas sorcier à deviner. Tu le soupçonnais d'avoir découvert ton douloureux secret, d'avoir laissé traîner un peu trop ses yeux sur ta peau. Il ne confirme pas tes doutes pour autant, parce qu'il n'exprime pas même une once de stupéfaction dans son regard, il se contente simplement de trouver les bons mots, ceux qui se veulent rassurants. Tu le sollicites auprès de toi parce que t'es terrorisée de rester seule après ce qu'il vient de se passer. Seule t'as l'impression d'être vulnérable, démunie, une proie facile pour lui alors qu'entourée, tu te fonds dans la masse, c'est bien pour ça qu'en soirée t'es plus libérée, t'as l'impression d'être plus ou moins sécurisée sous les regards. Il te touche pas devant les autres, du moins pas comme ça. Il fait croire que tout est beau mais il ne dupe personne, tout le monde dit bien souvent que t'es trop bien pour lui. Juliard le premier. Lui qui te connais tigresse, à te déhancher comme une déesse sous son regard, à l'aguicher puis le détester, petit manège qui n'a que trop duré. Ce soir c'est une nouvelle Lina qu'il découvre, apeurée et brisée, c'est peut-être pas ce qu'il attendait de toi. C'est prendre le risque que tout ce fantasme bâtis autour de toi ne s'effondre, qu'il ne s'attarde plus sur toi et ne te regarde plus. C'est difficile à reconnaître mais t'en a pourtant besoin de cette attention qu'il te porte, tu peux pas t'en passer même si parfois t'as envie d'exploser. Tant pis pour ton image ce soir, tu portes ses vêtements bien trop grands pour toi mais au moins ton corps profite d'un peu de répit. Florian lève tes inquiétudes en t'assurant que c'est bien fermé, puis il suggère de dormir après t'avoir rassuré sur le fait qu'il ne puisse rien t'arriver ici. Preuve qu'il sait bien que quelque chose cloche, c'est évident lorsqu'il te vois tremblotante, le mascara sous les yeux et le regard fuyant. C'est vrai qu'il a l'air crevé lui aussi, tu serais pas étonné qu'il s'endorme avant toi. Hésitant, Florian finit par t'écouter et se rapproche du lit, abandonnant l'idée de passer la nuit sur le canapé. Tu t'apprêtes à dormir dans son lit, à quelques centimètres à peine de lui. Il doit certainement rager Florian, lui qui rêvait de t'avoir autrement. Avec sa main, il t'invite à t'allonger près de lui, s'autorisant même une petite taquinerie. Tu esquisses un léger sourire avant de lui répondre. « Merci, je te revaudrais ça. ». Son charme légendaire, c'est sur que certaines seraient bien contentes de partager son lit, elles doivent être nombreuses à y être passées et pourtant c'est pas ce soir que tu viendras t'ajouter à son tableau. T'espère qu'il dit vrai et qu'il ne s'amusera pas à révéler quoi que ce soit concernant ta visite nocturne, parce qu'il n'imagine pas ce qu'il se passerait pour toi s' il venait à savoir que c'est chez lui que tu t'es réfugiée pour la nuit. Doucement, tu viens allonger ton corps et poser ta tête sur l'oreiller, sa présence à proximité te rassure, t'as pas besoin de lui en demander plus à être dans ses bras, t'es déjà dans ses draps et c'est bien suffisant. Lina, t'entends ce qu'il te murmure dans le noir, c'est pas des histoires, c'est juste qu'il est pas si méchant Florian, tu dis rien, tu te contentes de le remercier silencieusement. T'as de la chance ce soir qu'il se soit comporté ainsi avec toi. Alors après quelques minutes à garder les yeux rivés vers le ciel, tu finis par t'abandonner dans un sommeil profond, épuisée. Épuisée de vivre. ❇ ❇ ❇ Le levé du jour t'éveille peu à peu, t'ouvres timidement les yeux avec le souvenir d'une soirée difficile la veille. Un regard à tes côtés d'indique que Florian dort encore, tu n'as pas la crainte qu'il se soit passé quelque chose entre vous pendant la nuit, peut-être qu'il t'a regardé dormir, et encore tu te souviens de ses traits fatigués. Avec précaution, tu t’éclipse du lit sans le réveiller, tu te vois mal rester là et l'attendre pour le petit déjeuner, c'est pas ta place. Il t'a suffisamment aidé pour les mois à venir. Délicatement, tu retires les vêtements de Florian, en t'assurant une dernière fois qu'il dormait encore à poings fermés. Ta robe avait en partie séché durant la nuit alors tu l'enfiles et dépose le tee shirt ainsi que le jogging du footballeur sur une chaise pas bien loin. Tu récupères ton portable laissé sur la table basse, enfile tes chaussures et lance un dernier regard à cet appartement, à cet homme que t'as découvert différent hier soir. Tu sais déjà sévèrement ce qui t'attends en rentrant alors tu préfères ne pas empirer ton cas et déguerpir de là tant qu'il est encore temps. Entre rêve et réalité, fantasme et souvenir, tu le laisses s'éveiller sans toi.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: (Lina&Flo) NUIT FROIDE 7/11/2016, 21:43 | |
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Un sourire au coin des lèvres, il secoue son visage en l'entendant le remercier. Il n'attend rien d'elle. Ni de remerciements. Ni quoique ce soit. Il pourrait. Il pourrait lui demander une faveur en échange. Mais il ne le fera pas. Parce qu'elle est bien trop amochée. Parce qu'elle ne mérite pas qu'on la tourmente un peu plus. Elle s'allonge et il ne peut s'empêcher de la fixer, de la détailler. Elle a l'air moins malheureuse qu'à son arrivé. Moins... abîmée. Mais la mine soucieuse ne l'a pas quitté. Triste réalité. Des démons bien trop sombres qui la hantent. Il se contente de la surveiller du coin de l'oeil, discernant mal les traits de son visage dans la pénombre. Peut-ête qu'il la fixe depuis cinq minutes. Une demi-heure, il ne sait rien. Mais il finit par fermer les yeux et s'endormir, le visage enfoncé dans l'oreiller, la chaleur du chat contre sa hanche, la proximité de Lina. ❇ ❇ ❇ Un frisson le parcourt, lui arrachant un gémissement presque douloureux. Il s'enroule dans la couette, souriant de bonheur sous la source de chaleur. Il ouvre finalement les yeux pour se faire agresser par la lumière vive du soleil. Il ignore quelle heure il est mais l'astre semble levé depuis un bout de temps. Se rappelant des événements de la veille - de la nuit ? - il jette un oeil à l'autre bout du lit. Aucune surprise de le voir vide et probablement froid. À quoi s'attendait-il ? Elle a probablement fuit. Elle est probablement retournée auprès de l'autre. N'est-ce pas ce que font la plupart des femmes battues ? Se jeter dans les griffes du monstre, incapables de se défaire de leur emprise. Il aurait cru que Lina serait un peu plus forte, stupide idée. Qu'elle serait restée. Peut-être. Il repousse la couette et s'étire, baillant outrageusement. Le parquet est froid sous ses pieds et il se dirige vers la cuisine, suivi de son chat, ses yeux balayant la pièce. Son jogging abandonné et le verre d'eau sur la table basse semblent être les seuls indices du passage de Lina. Aucun mot. Aucune explication. Qu'importe. Il hausse les épaules et se prépare son putain de chocolat chaud, tout seul dans son appartement trop grand. Lina est grande. Elle se débrouille, non ?
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