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j'm'en souviens, tu dansais & j'trouvais ça beau.

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MessageSujet: j'm'en souviens, tu dansais & j'trouvais ça beau. j'm'en souviens, tu dansais & j'trouvais ça beau. Empty20/12/2016, 21:04

pour une fois qu’on te voit pas faire des conneries, mettre Paris sur les nerfs.
bah non. t'es là, sur un toit parisien, sur ta chaise, t’es calme & les milliers de mots, les milliards de rimes en fusion dans ton cerveau. faut dire que t’avais pas bosser depuis quand ? un, deux mois ? et déjà les gens du quartier étaient en manque. parce que, apparemment, t’avais un vrai don. toi, malek & tes moyennes scolaires qui indiquaient ton avenir (pas vraiment brillant), t’avais un don. la musique, une bande son & tes mots ça leur foutaient l'sourire, apparemment. tes mots durs d’la rue, tes mots durs de ta vision d'la vie, de ta vie. ça manquaient aux personnes du quartier, car, même si tes mots sont pas forcément beaux, pas dit avec une délicatesse pûre, au moins, ils font vivre le quartier, met un peu d’ambiance dans les rues sales du dixième.
puis au moins, ta mère, elle en est fier de son gosse qui bosse.
tu relis une dernière fois c’papier remplie de mots, de rimes qui t’font sourire. tu trouves ça beau. ton futur son sera beau. aussi beau que la fille que tu vois souvent, cette fille à la silhouette si fine, si délicate & ses pas léger sur les pavés froids parisiens. tu t’souviens des regards émerveillés des passants en croisant les mouvements précis de la danseuse des rues, tu t’souviens encore de ton petit sourire & ceux de toute une foule. elle arrivait à coller des sourires sur les visages sombres, sans couleurs des parisiens. un peu comme toi.
toi & tes mots
elle & sa danse.
elle arrivait à t'mettre un sourire sur l'visage, même à travers ton bout d'papier.
tu mets le papier dans ton survet et t’oublies pas de fermer la poche (on sait jamais si tu l’perds). à croire que c’bout de papier vaut plus que les objets d’valeurs que t’arrives à voler (parce qu’on sait tous que tes mots te rapportent rien, pour l’moment).
t’allumes une clope, sans vraiment prendre plaisir à la consumer. de toute manière, tu t’es fait une raison à c’propos, face à la clope, t’es désormais un homme mort. tu marches dans les rues parisiennes, en saluant quelques potes que tu peux voir sur ton chemin. tu marches, sans vraiment savoir où tu vas. tu marches, sans vraiment regarder ce qui se passe autour de toi. tu marches, sans vraiment l’vouloir. c’est fou comment tu t’fais chier parfois, fakhti. c'est fou comment on peut s'faire chier dans la Ville Lumière.
tu fais deux pas en arrière. tu plisses légèrement les yeux. tu sais pas si tu rêves, ou si c’est vraiment réel. le portait en face de toi. le portait de toi. tu restes dessus bien deux minutes avant de prendre conscience que c’est vraiment toi sur c’papier photo. tu souris, un peu. parce que, c’est pas tous les jours qu’on prend une photo de toi, c’est pas tous les jours qu’on affiche ton portait devant la population. c’est pas tous les jours qu’on fasse gaffe à toi, Bête Humaine. Tu pénètres dans la galerie, casquette sur la tête, mains dans les poches tu marches en ne quittant aucune photos des yeux. y’a pas que toi, y’a des paysages sur ces papiers aussi. tu vois Paris différemment. Paris, c’est pas si moche que ça, en fin de compte. mais à tes yeux, ça aura toujours sa laideur. puis, tu regardes les gens autours de toi & tes yeux s’dirigent vers une femme. femme que seuls tes yeux ne connaissent que trop bien. tes mains dans les poches (et l’papier que t’attrapes dans les mains sans l’vouloir). ouais, c’est bien elle. elle qui regarde les photos sur l’mur. tu t’approches d’elle avec ta dégaine de racaille parisienne pas très belle, et, tout en regardant toi aussi les portraits, tu sors d'une voix.. bizarrement calme, qui change de l'ordinaire : Tu les trouves comment ces photos ? parce que, à cette question, t’y pensais vraiment. d’ailleurs, si malek & ses mots sont sur ses photos, pourquoi toi & ta danse n’y êtes pas ?
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MessageSujet: Re: j'm'en souviens, tu dansais & j'trouvais ça beau. j'm'en souviens, tu dansais & j'trouvais ça beau. Empty20/12/2016, 21:57

j'm'en souviens, tu dansais & j'trouvais ça beau.
lili & malek
To be creative means to be in love with life. You can be creative only if you love life enough that you want to enhance its beauty, you want to bring a little more music to it, a little more poetry to it, a little more dance to it  

Une exposition dans une galerie, Lili avait du mal à le croire. Première vraie opportunité professionnelle depuis deux ans. Comme quoi, elle faisait bien de salir les rues de Paris avec ses clichés imprimés sur des vulgaires feuilles A4. Ça valait le coup de se lever à l’aube pour prendre en photo le soleil qui se lève sur Paris du haut des toits, les clichés de ses filles titubants, louboutins à la main alors que d’autres vont travailler. Dans ce genre de situation, elle est obligée de penser à sa mère, la tête qu’elle ferait si elle apprenait que Lili réussissait sans diplôme et sans mec pour l’entretenir. Elle en serait malade.  On peut pas réussir sans diplôme, sans études et sans homme, c’est impossible, le talent n’est pas suffisant et pourtant après deux ans de galère, son talent commence à devenir largement suffisant. Elle imaginait que la danse la pousserait sous les projecteurs en premier car c’est sans doute l’art qu’elle prend le plus au sérieux, l’art qui la suit partout, tout le temps peu importe le temps. Elle danse sous la pluie, devant les passants fatigués et bien moins trempés qu’elle, elle danse parce que ça la rend heureuse, incroyablement heureuse. Alors qu’elle culpabilisera toujours à sortir son appareil quand la météo se déchaine même si elle n’a jamais vu Paris aussi belle que quand elle pleure.

Lili, elle se craque les doigts nerveusement, en voyant les personnes aller et venir dans la galerie, des spécialistes ou non, des critiques qui lui tordent l’estomac avec leurs lèvres pincées, des touristes qui doivent la prendre pour une grand photographe pour être ainsi exposée. C’est ouvert à tous, ça prouve qu’elle n’est qu’un petit nom parmi tant d’autre, que cette exposition est une chance comme une autre et peut-être que son rêve va mourir dans cette phase embryonnaire. Au moins elle aura essayé. Au moins elle pourra récupérer ses clichés imprimés sur un joli papier. Ils sont gentils de lui avoir offert l’impression photo car jamais elle aurait pu  se le permettre. C’est comme si redécouvrait ses clichés, elle se souvient de chacun, du moment où elle a appuyé sur le bouton au moment où elle a redécouvert le cliché en format numérique. Ce qu’elle aime particulièrement dans la photo, c’est le fait de capturer un moment fugace, quelque chose qui appartient déjà au passé mais reste immortalisé dans son appareil. Jamais, elle ne pourra prendre deux fois la même photo même si le sujet est le même. Comme ce rappeur, elle l’a sûrement entendu rapper des dizaines de fois et sans doute même qu’elle a rempli une bonne carte mémoire un jour, mais aucune photo n’est semblable. Elle immortalise son art, la passion qu’il réveille chez les gens, parce que ses mots sont crus, violent et sans détour, parce qu’il galvanise une foule. Il rappe les choses vraies, ne dit pas ce qu’on entendre, ce sont ses tripes qu’il doit coucher sur le papier. Ses tripes qu’elle a immortalisées.

Elle se faufile entre la petite foule qui commence à s’agglutiner. C’est une réussite et elle peut être fière d’elle vraiment. On la regarde, on chuchote, on parle d’elle, c’est important. Et puis… on lui parle « Tu les trouves comment ces photos ? » Son regard se tourne vers l’interlocuteur, le rappeur, il est présent à son expo, lui dans sa tenue des rues et elle perchée ses talons. Comme s’ils appartenaient à deux mondes différents alors que la réalité est toute autre ; ils sont les enfants de l’art de rue. « Dans mon appareil. » qu'elle lui répond un peu moqueuse avant de reprendre un peu plus sérieusement. « Je prends ce que je trouve beau. » C’est doute la réponse la plus sincère qu’elle peut lui donner. Elle le trouve beau, lui et son art, elle trouve les rues Paris belles, le monde comme elle le voit peut-être magnifique, il suffit juste de faire attention. Les gens ne font pas suffisamment attention à lui, à elle, à ses gens dans la rue, Lili veut leur rendre hommage. « Ça te plait ? » qu’elle lui demande, après tout elle l’expose aux yeux du grand public aujourd’hui. Lili pivote d’un quart de tour pour lui tendre sa petite main. « Je suis Lili. »



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MessageSujet: Re: j'm'en souviens, tu dansais & j'trouvais ça beau. j'm'en souviens, tu dansais & j'trouvais ça beau. Empty22/12/2016, 21:39

t'aurais jamais cru. t'aurais jamais cru inspirer cette photographe. c'est vrai, ton Paris est si différent du Paris qu'on peut voir sur les cartes postales ou les peintures ou encore les pubs parisiennes pour des parfums. non, c'est pas ton Paris. le tien, il est plus sale, un genre de Bronx parisien, l'côté de Paris qu'on ose pas en parler, le côté d'Paris qu'on met dernier au classement, celui que, même le maire ose pas approcher, où l'Président n'en parle pas. putain d'Société. tu l'emmerdes c'te Société. tu l'as jamais vraiment trouvée jolie, on s'voile tous la face : on cache les choses les plus sombres pour garder une bonne image du monde mais en vrai, les mauvaises choses finissent toujours pas resurgir. c'est comme ça, et ce jour-là, le jour où ça arrivera, tu s'ras content. parce que la Société c'est pas vraiment ta grande pote, alors, quand elle sera dans la merde, toi, tu s'ras heureux de la regarder de haut.
c'est pas que tu te trouves beau, mais devant ces portraits A4, tu restes devant pendant un beau moment. c'est comme si on t'avais mit des moments de ta vie, là, en face de toi. tu l'avais jamais vu entrain de te prendre en photo. trop occupé à vivre, à faire battre ton cœur au rythme de tes punshlines qui en disent longs sur les visages des passants qui, la plupart du temps, s'arrêtent. t'es sur ton nuage et t'es trop occupé à vivre, à rêver, pour regarder tous les passants. mais elle, t'avais l'impression qu'elle a souvent croisé toi & ton rap dans les rues. une fois vers Notre-Dame, une autre fois dans ton quartier du dix, un autre fois vers le Louvre ou encore cette fois, vers la Tour Eiffel. bref, à croire qu'elle était partout. toujours avec toi, à quelques mètres. à toi, ça t'fait plaisir quand même, parce que, ton rap lui plaisait sûrement ? (et t'espérais dans l'fond) parce que, y'a rien de plus encourageant que ces gens-là.
Dans mon appareil. qu'elle te sort, du haut de ses talons. la danseuse des rues savait aussi capturer les moments d'la vie. t'étais étonné. alors en plus de danser dans les rues, t'es photographe ? d'un ton intéressé, tu voulais en savoir plus. n'empêche, elle était intrigante cette gamine. Je prends ce que je trouve beau. qu'elle te dit, de sa fine voix pendant que tu regardes les photographies. première fois que t'es intéressé par l'art. parce que, t'as beau imposer ton rap vers le Louvre, c'est pas pour autant que tu sais comment c'est à l'intérieur. Ça te plait ? première fois qu'on te demande ton avis sur ces choses-là. bah, j'suis pas un grand spécialiste, mais j'aime bien, j'vois Paris différemment des fois malek, tu devrais parler plus souvent comme ça. plus poliment, plus posé. et j'dis pas ça parce que j'vois mon visage de partout hein en rigolant, légèrement. et toi, mon rap, il te plait ? toujours cool de savoir si ça plait ou pas. Je suis Lili en tendant sa petite main. Malek d'un ton simple, tout en lui serrant doucement la main. pas tous les jours que tu serres la main à une fille. j'trouve que tu danses bien aussi d'un ton simple, fallait que tu lui dises, au moins, voilà quelque chose de sincère car oui, t'y pensais vraiment.
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