NOM : fabre. PRÉNOM : tina. SURNOM : titi, nana. ÂGE : twenty seven yo. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 27 juin 1989, à paris. ORIGINES : françaises. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuelle. STATUT CIVIL : en couple. ÉTUDES/MÉTIER : prothésiste ongulaire, essayant désespérément de se faire connaître en tant que comédienne. PASSION(S) : l'argent et la comédie. GROUPE : j'adore de dior. SCENARIO OU PERSONNAGE INVENTÉ : personnage inventé.

CARACTÈRE : sûre d'elle, arriviste, superficielle, déterminée, intelligente, studieuse, tenace, intéressée, capricieuse, égoïste. TICS ET TOCS : danser et tourner jusqu'à ne plus tenir debout. - se regarder dans le miroir dès qu'elle en croise un. et se refaire une beauté toutes les cinq minutes. - crier à qui veut bien l'entendre qu'elle ne se laissera jamais mettre enceinte pour ne pas dégrader sa silhouette. - manger des produits bio uniquement, c'est meilleur pour sa ligne. - se prendre pour la star de la ville parce qu'elle a tournée dans une pauvre publicité quand elle avait dix ans. - ne jamais se comparer à personne, elle est unique à ses yeux. - faire tout et n'importe quoi, à la seule condition qu'on la paye pour ça. - vivre dans un monde où seul le luxe et l'argent compte pour elle. - s'acheter des choses hors de prix, alors que ce n'est pas du tout dans son train de vie actuel.

QUEL EST L'ENDROIT QUE TU PRÉFÈRES A PARIS ? l'avenue des champs-elysées avec toutes ses grandes enseignes où tina rêve de pouvoir faire chauffer sa carte bleue sans limite, un jour. QU'EST-CE QUI TE PLAÎT LE PLUS DANS LE FAIT DE VIVRE ICI ? paris est la plus belle ville du monde, certains viennent des quatre coins du monde pour la visiter. ET CE QUI TE PLAÎT LE MOINS ? la difficulté de faire connaître son art en dehors de la ville. POUR FINIR, DÉCRIS LA CAPITALE EN TROIS ADJECTIFS : chic, moderne, riche.

Treize années sur la tête, déjà. La veille au soir, je m'étais encore couchée à pas d'heure et ça se voyait sur mon visage. Grâce à ces cernes sous mes yeux évidemment. Je les frottais machinalement alors que je descendais l'escalier comme un automate. J'étais encore dans un autre monde, il me faudrait plusieurs minutes, un café bien chaud et une bonne douche pour me remettre sur pieds. Ou du moins pour que je me sente déjà un peu plus en vie. « Tiens Tina, tu tombes bien » commençait ma mère. Je la suivais du regard, d'un bout à l'autre de la pièce. Elle s'activait remplissant son sac de mille-et-une choses qui lui tombaient sous la main. « Quoi ? » lâchais-je simplement. Le matin, il faut me laisser le temps d'émerger, je ne suis pas opérationnelle immédiatement. « J'ai un voyage de dernière minute pour le boulot, tu regarderas ce qu'il y a dans le frigo. Je rentre dimanche dans la nuit, m'attends pas » m'expliquait-elle. Et le pire, c'est que ça ne semblait même pas la gêner. C'était même tout ce qu'il y avait de plus normal pour elle. « Tu te fous de moi ? Et papa, il est où ? » la questionnais-je, aussitôt. « On s'est disputé hier, il est parti, je ne sais pas quand est-ce qu'il va rentrer. T'occupe pas de lui » soupirait-elle, complètement blasée. « Super ! Donc je suis livrée à moi-même... ENCORE UNE FOIS » m'énervais-je. « Roooh chérie écoute... » râlait ma mère. Tout lui était toujours dû. Chacun fait sa vie et je suis l'enfant au milieu, qui n'a rien demandé, mais qui doit gérer tout ça. « Oui je sais, c'est pas la première fois, mais c'est pas pour ça que ça m'amuse si tu veux savoir » ma plaignis-je, en secouant la tête. Décidément, j'aurais mieux fait de ne pas me lever ce matin. Il y a des jours comme ça, ou tout va de travers. Le problème, c'est que c'était bien trop souvent revenu chez moi. « Allez j'y vais, je suis en retard ! Bisous chérie » terminait-elle en claquant la porte. « Au revoir maman ! Ne t'inquiète surtout pas pour moi, je vais me débrouiller comme une chef. J'ai que treize ans après tout, je suis capable. Est-ce que y'a quelqu'un qui va finir par s'intéresser à moi dans cette PUTAIN de baraque ! » gueulais-je littéralement. Je n'en pouvais plus, je vivais comme ça depuis trop longtemps déjà. Très jeune, j'avais dû apprendre à me gérer moi-même. Personne n'avait jamais manifesté le moindre intérêt à mon égard et j'en souffrais, même si je cachais tout ça derrière un masque plus qu'épais. Déjà à cet âge-là, j'étais capable de jouer la comédie.

Cela faisait plusieurs minutes que j'étais allongée sur ce divan, sur lequel je n'avais absolument aucune envie d'être. Je ne faisais que combler la dernière lubie de ma mère. Peut-être que si je faisais un effort pour cette fois, elle me foutrait la paix ensuite. Raconter ma vie à un étranger... Autant vous dire que j'avais explosé de rire quand elle m'avait exposé l'idée. Il n'y avait qu'elle pour inventer des conneries pareilles. Et puis je me suis bien vite rendue compte que moi aussi je pourrais fabuler devant ce pseudo médecin. « Racontez-moi pourquoi vous êtes là » introduisait-elle. Qu'est-ce que j'étais bien censée lui dire ? Que j'avais une mère complètement allumée qui avait l'impression de s'occuper de sa fille en l'emmenant voir un million de médecins ? Que ça la rassurait parce qu'elle était bien incapable de prendre soin de moi elle-même ? Non, c'était trop banal. « J'ai mis le feu à ma maison et j'ai tenté de tuer mon chat. Après, j'ai pensé que me suicider était la meilleure solution pour tout le monde puisque je ne supporte personne. Alors je me suis rendue près d'un pont, je me suis hissé sur le bord, et j'aurais sauté si un coureur n'était pas passé dans le coin à ce moment-là » expliquais-je, en fixant enfin mon regard sur elle, tandis que j'avais eu mon regard dans le vague avant ça. « Vous pensez que j'ai un problème ? » la questionnais-je. « Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ? » me renvoya-t-elle à son tour, tout en prenant des notes. Qu'est-ce qu'elle pouvait m'agacer à toujours me demander ce que je pensais de ci ou de ça. « Ce que je pense, c'est que j'ai pas du tout envie d'être là, que je me fais chier, que je m'invente une vie parce que la mienne est invivable et que là, je vais me tirer pour ne plus jamais revenir. Au revoir » concluais-je, en claquant la porte derrière moi. Personne n'avait jamais pu me dompter. Je tenais ma force de caractère de part cette enfance assez singulière que j'avais dû vivre. Et de cette adolescence que j'étais en train de passer assez difficilement. La psychologue n'était pas dupe, elle avait très bien compris mon petit jeu. Sauf que mes parents ont bien été incapable de me ramener une fois de plus dans ce cabinet. J'ai bien plus de ténacité qu'eux et quand j'ai décidé quelque chose, personne ne peut me faire changer d'avis. Même cette psy' n'aurait pas raison de moi.

Des fortunes, voilà ce que je dépensais tous les jours. J'avais toujours eu l'habitude de vivre au-dessus de mes moyens. Ce pourquoi je devais absolument devenir célèbre, mon compte en banque ressemblerait bien plus à ce dont j'avais besoin au quotidien. Les voyantes et autres tireuses de cartes, c'était mon truc. Le mieux, c'était qu'elle me disait exactement ce que j'avais besoin d'entendre. Alors cela ne faisait que me conforter dans mon idée de devenir une grande actrice. « Est-ce que je vais devenir célèbre bientôt ? » lui demandais-je. A croire qu'il n'y avait que ça qui m'intéressait, mais c'était même le cas en fait. « Oh oui ! Vous êtes sur la bonne voie. Même si avant cela, vous devrez faire quelque chose pour quelqu'un... » me répondait-elle, tout sourire. Évidemment, tout collait à la perfection. C'était grâce à Hugo que j'allais réussi lorsque j'aurais rempli mon rôle de petite-amie de composition. Je ne pouvais pas me planter, je devais être à la hauteur. Le reste de ma vie en dépendait. Mais j'avais toujours eu la comédie dans le sang, c'était dans mes cordes, ce n'était finalement qu'un jeu d'enfant pour moi. « Je suis tellement contente d'entendre ça ! Je passe ma vie à envier tous ces gens du petit écran qui se font connaître si facilement. Mais bientôt, ce sera mon tour ! J'ai si hâte de vivre dans ce monde-là » m'expliquais-je, totalement impatiente. Je n'avais même pas peur des paparazzis et autres journalistes collants. Au contraire, j'en aurais presque été au point de les payer pour qu'ils s'intéressent à moi. J'avais ce besoin de notoriété. Ce besoin d'être reconnue, d'être aimée, adulée, admirée. Ce besoin de reconnaissance que je cherchais plus que tout était sûrement dû au manque d'intérêt dont j'avais souffert depuis ma plus tendre enfance. Personne ne m'avait jamais montré le moindre intérêt, même pas mes propres parents. Ce n'était donc pas forcément anodin si je recherchais des admirateurs, maintenant que j'avais atteint l'âge adulte. Je voulais ma revanche. Je voulais prouver au monde que je pouvais représenter une personne importante aux yeux de certain. Que je n'étais pas une pauvre fille inutile et transparente qui pouvait très bien rester toute seule dans son coin. Mon petit-ami actuel contribuait quelque peu à me remettre en avant, mais il faut croire que ça ne me suffit pas. J'en voulais plus, toujours plus.

PSEUDO/PRÉNOM : lauu _ (laurine). ÂGE : twenty three yo. SEXE : féminin. VILLE : le mans (72). RAISON(S) DE L'INSCRIPTION : toujours la même    IMPRESSIONS : toujours parfait    FRÉQUENCE DE CONNEXION : always everyday. UN DERNIER MOT ? neeeeext