Thibault & Nicky


atteint du syndrome de down ... cela reste notre enfant !
Une échographie, j’étais à douze semaines de grossesse. Je regardais Thibault, je me sentais un peu mal à vrai dire. La sage-femme qui me faisait mon échographie, avait demandé à une infirmière de venir me faire une prise de sang, elle ne voulait pas nous effrayer, mais c’était bel et bien le cas à vrai dire. « J’ai peur … » Autant dire que je n’allais pas garder cela pour moi-même. La main de mon mari était dans ma main, j’étais loin d’imaginer sincèrement mon parcourt en France de la sorte. Marié et avec un enfant bientôt parmi nous ? Autant dire, je me serais jamais laissée aller à imaginer cela ainsi. Non, je m’imaginais surtout un père ultra chiant et tout, mais j’étais tombée sur l’homme dont j’étais éperdument tombée amoureuse. Je ne savais pas ce qui pouvait clocher avec l’enfant à ce moment précis, mais autant dire que j’angoissais. Après tout peut être qu’ici en France c’était normal ce genre de test ? Aucune idée, à vrai dire n’étant jamais tombée enceinte, je ne pourrais clairement pas le savoir. Je me sentais inquiète, mais le regard de Thibaut me rassurait amplement, pour me laisser oublier ce stresse qui m’était plus qu’inutile dans ma situation. J’’entendais la porte s’ouvrir à nouveau sur nous, alors, que je me redressais un peu, la tête de la femme venant m’ausculter était clairement grave. Je commençais à me dire que j’avais eu raison d’avoir peur peu de temps avant. Mais, j’espérais pourtant me tromper, ne pas avoir pris peur pour rien, peut-être qu’elle avait appris une nouvelle grave pour elle et non pour notre famille ? Je restais dans l’optique que tout allait bien, non je ne voulais pas avoir peur ou autre, même si j’étais déjà tombée dans les méandres de la peur peu de temps avant. Je la regardais, alors qu’elle parlait et je ne savais quoi répondre, donc je restais silencieuse, laissant mon regard sans doute parler pour moi. « Très bien, je dois vous dire quelques choses à propos de votre fœtus, Monsieur et Madame Smitch. » Je mordillais ma lèvre, attendant la suite et je ne savais pas pourquoi, mais je serrais un peu plus fort la main de mon mari dans la mienne, car je ne sentais pas vraiment une bonne nouvelle nous tomber dessus là de suite. Je sentais mon estomac se serrer et se contracter un peu plus, alors que je me sentais presque mal, laissant mes paupières se fermer pour ne pas perdre pied. J’écoutais la suite et là j’avais l’impression que cette femme venait de m’enfoncer quelque chose dans le cœur. «Votre fœtus présente un risque moyen de trisomie21 … » Mon regard s’ancrait dans le sien. « De trisomie 21 ? » Que je demandais, je ne comprenais pas vraiment cet assemblage de mot. « Oui, votre enfant serait atteint de cette maladie. » Je marquais un air grave à mon tour sur mon visage et tentant de tout assimiler entre la langue française et ma langue natale. Je calculais et je comprenais petit à petit. À vrai dire je connais plus cela sous le nom du syndrome de Down. Enfin, je regardais Thilbaut, que le temps de quelques secondes j’avais complétement oublié. « Un risque moyen que cela veut-il dire ? » Que je demandais alors que je mordais ma lèvre. « Cela veut dire que votre enfant pourrait ou non l’avoir, c’est un risque, le vôtre est moyen après le calcul fait par rapport à votre âge, à votre taux de marqueur sérique dans votre sang, à la clarté nucale et à la longueur cranio-caudale. » J’étais perdue, alors qu’elle reprenait son souffle ou quel cherchait à trouver ses mots. «Vous auriez pu avoir un taux faible ou même très élevés, cela ne veut pas forcément dire qu’il le sera, mais c’est un gros risque. » risque ou pas ? J’étais paumée. « Que doit-on faire ? » Je ne demandais pas à la femme, mais à Thilbaut, alors qu’elle répondait malgré tout. « Dans ce cas, vous avez le droit de prévoir un avortement … si vous ne pouvez un enfant atteint d’une telle maladie ! » Elle se leva, alors que je serrais la main de thilbaut dans la mienne. « vous devriez rentrer chez vous et y penser, si vous avez besoin appelez nous ! » Elle nous laissait, alors qu’on ne disait rien à l’autre, nous finissions par rentrer à la maison sans vraiment parler. Sans doute que je cogitais dans mon coin tout comme lui. Maintenant la petite était couchée et je regardais Thilbaut qui faisait les cents pas. « Tu y penses ? » Que je demandais en caressant mon ventre légèrement arrondis.


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 « Tout va bien se passer, je suis là » Tenta-t-il de déstresser la jeune femme qui est la sienne. Pourtant, il ne pouvait pas s’empêcher lui aussi d’avoir assez peur alors qu’il accompagnait sa femme lors d’une échographie. Impossible pour lui de ne pas être présent. Il est heureux d’être là. A vrai dire il n’était pas présent lors des échographies pour son première enfant, n’étant pas en couple avec sa mère alors là il voulait être présent par toutes les étapes. Il ne sait pas trop comment ça se passe, pourquoi ça met autant de temps et pourquoi ils ont dû faire des tests sanguins mais il part du principe que tout est normal. Il restait prêt de Nicky, lui serrant la main, lui montrant sa présence par la même occasion. Pourtant il avait eu tout faux en voulant la rassurer. Finalement ce n’était pas les résultats qu’ils attendaient puisque le fœtus montre des risques de différences. Thibault veut que tout se passe bien. Il était tellement heureux d’apprendre la grossesse de sa femme mais aussi que sa fille soit ravie. A dire vrai il avait eu peur qu’elle le vive mal, qu’elle soit jalouse d’accueillir un nouvel enfant dans la famille, un enfant qui aurait sa maman auprès d’elle et au lieu de cela elle en parle tous les jours et fait des décomptes. Il était tellement heureux qu’il n’avait pas eu en tête l’optique que quelque chose pouvait mal tourner. Il était donc dans le bureau, prêt de Nicky, assez inerte tout en écoutant les explications. Il l’avait tellement pas vu venir que toutes ses informations tournent en bouclent dans sa tête sans qu’il ne puisse réfléchir. Il a l’impression d’être absent de cette pièce, d’être un sectateur alors qu’il fixe le mur d’un air absent. Il laissait le médecin parler et Nicky réagir. Il ne sait pas comment il doit prendre la nouvelle, il ne sait plus, il est juste perdu. Il ne sent vraiment pas bien en imaginant que leur enfant puisse être malade. Qu’on le pince, il a l’impression de faire un mauvais cauchemar. « On va y réfléchir et en parler ensemble, au revoir docteur ! » Ce fut les seuls mots qu’il fut capable de prononcer. Pour que Nicky et lui y réfléchissent et en parlent il faudrait peut-être que l’information lui monte au cerveau et qu’il fasse le point sur toutes les nouvelles qui viennent de tomber. Pas un mot ne fut prononcé, que ce soit sur le sujet ou autre chose. La présence de sa fille aidait à penser à autre chose mais alors qu’elle était au lit, il ne pouvait décidément pas penser à autre chose qu’à ça, encore et encore tandis qu’il tournait en rond dans le salon tel un lion en cage. Il a l’impression de devenir fou à force d’y penser. « Oui, bien sûr que j’y pense ! » Il aurait l’impression d’être un monstre s’il n’y pensait pas, car cela voudrait dire que cela ne le questionne pas, ne l’intéresse pas. Pourtant, il a aussi l’impression d’être un monstre alors qu’il n’ose même pas regarder le ventre de sa femme qui abrite leur futur enfant. « Enfin je veux dire, j’ai l’impression d’être dans un cauchemar, s’il te plait bébé réveilles moi ! » Il dit cela d’un air suppliant. Il en aurait bien besoin mais c’est impossible, il sait que c’est purement la réalité des choses. Arrêtant finalement de marcher, il regarde Nicky même s’il a toujours du mal à descendre son regard vers son ventre qui montre un petit ventre arrondis. « Tu le vis comment toi ? » Ils ont des tas de questions à se poser, pour l’enfant, pour eux. Peuvent-ils prendre des risques ? Doivent-ils le garder ? Qu’est-ce qui serait le mieux pour l’enfant ? Il y a tellement de questions qu’ils doivent se poser tous les deux et quelque part Thibault a peur à la fois de ses propres réponses mais aussi celles de Nicky. Il espère juste qu’ils seront sur la même longueur d’onde sur ce coup-là et auront les mêmes envies. S’ils doivent se battre sur une décision, autant qu’ils le fassent ensemble comme ils sont le plus fort. Mais pour qu’ils soient sur la même longueur, il faudrait déjà que Thibault sache ce qu’il veut vraiment, mais aussi qu’ils se renseignent. C’est vraiment trop de pression, trop de choses sur lesquelles penser alors il se laissa tomber sur le canapé, les yeux dans le vide comme c’était le cas lors du rendez-vous avec le médecin.


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 ULe retour à la maison fût silencieux. Enfin une fois devant la petite on parlait comme si de rien n’était. Sans doute pour ne pas lui faire se poser des questions. Car cela ne la concernait pas et elle ne devait pas être mal. Je l’étais moi mal, mais je devais faire avec autant dire que pour le coup, j’avais eu du mal à manger. Je déglutinais difficilement que ce soit juste ma salive ou le repas qu’on avait pris plutôt. L’enfant que j’attendais était atteint d’un syndrome de down. Je n’avais pas osé regarder Thibault, il m’avait fallu du temps pour prendre le courage que de sourire auprès de la petite Anaël. Pourtant, je m’en voulais de ne pas être comme d’habitude avec elle, mais je ne pensais sans cesse qu’à cet enfant dans mon ventre. À savoir ce qu’il avait et ce que j’allais faire avec celui qui était depuis quelques mois mon mari. Thibaut, je l’aimais et cette nouvelle n’avait clairement rien changé. Non, je n’avais pas vu mes sentiments s’enfuir en peu de temps. J’aimais toujours cet homme depuis le premier regard que j’avais déposé sur lui la première seconde où je l’avais vu. Ma main sur mon ventre, je regardais l’homme qui était mon mari, je l’observais avant de lâcher tout bêtement la question que j’avais à poser. Il y pensait ? Il me fallait une réponse, il nous fallait une réponse à cette énorme question en suspens que nous avait posée l’une des médecins. Ce que nous allions décider ensemble allait forcément chambouler notre vie, qu’on ne veuille de lui ou non. Je l’écoutais, impossible pour moi de parler, de tenter de le calmer ou encore de le réveiller de ce cauchemar dans lequel il pensait être. Je me trouvais dans le même, alors tenter de l’en sortir était clairement impossible à faire .je ne pouvais pas le faire, je le sais que nous étions coincé dans cette réalité si étrange qu’on aurait besoin d’apprendre qu’elle n’était que virtuelle, que ce n’était pas vrai. Mais là, on y était et on ne pouvait rien y faire malheureusement. Je croisais son regard et je le sais que depuis qu’on le sait, il n’a pas osé regarder mon ventre ou le touche, comme il le faisait depuis que je lui avais annoncé la nouvelle du fait que je sois enceinte. Tout était différent, pas l’amour qu’on se portait, mais cela allait sans doute ne pas aider dans notre futur. J’étais perdue et je tentais de me rattraper aux récifs présents pour ne pas me noyer dans la mer d’incertitude dans laquelle je me tenais. Cette question qui me trotte dans la tête, vient d’être rejointe par celle de mon mari, je le regarde, sans même oser sourire, comme si mon sourire pourrait s’évanouir sur mon visage si je le faisais. Je ne parviens pas à expliquer ce que je ressens, je sais juste que je m’inquiète, que je suis perdue et que quoi qu’il se passe je ne saurais quoi dire. Bêtement, je restais donc inerte face à lui, sans un mot, rien mis à part le silence de l’appartement dans lequel nous nous tenons tous les deux avec la petite dormant pas loin. « … mal. » Que je finissais par dire tout en levant un peu les yeux au ciel, me demandant toujours ce que je pourrais dire de plus. « Je ne sais pas quoi faire … mais cet enfant c’est le nôtre. » Dans le fond, je sais ce que je veux Garder l’enfant, mais ça sera du travail, une zone inconnue pour nous deux. Je me sentais bête et mal, mon regard ne cessait de se fondre dans celui de Thibaut. « Qu’allons-nous faire ? » Que je demandais … espérant juste que lui sache me donner une bonne réponse. Me suis-je trompée quelque part pour subir une telle situation. Je regardais l’endroit où on était tentant tout bonnement de respirer, je commençais à avoir du mal à respire, espérant de ne pas perdre pied. Mais ce n’était pas possible, ma respiration se faisait de plus en plus difficile, je sentais ma tête tourner … je me sentais mal. Alors, comme si il était une bouée de secours, je finissais par accourir dans les bras de mon mari, histoire de reprendre une bouchée d’air.


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 Thibault ne sait tellement pas quoi penser de tout cela. Sans doute est-ce pour cela qu’il est si silencieux depuis leur rendez-vous chez le médecin. Il a peur de finalement penser à voix haute et dire certaines choses qu’il ne veut pas. Trop perturbé, il ne faut pas lui en vouloir d’agir ainsi. Il n’y a pas vraiment de guide pour expliquer comme agir alors qu’on apprend ce genre de chose. Ce ne sont pour le moment que des probabilités et même s’il est un homme de chiffre, il ne pense pas qu’après cette annonce, le médecin annoncera une bonne nouvelle. Enfin bonne nouvelle… rien que de penser comme cela, Thibault a l’impression d’être un monstre sans sentiment. Il ne sait pas si c’est bien de penser comme ça, si c’est égoïste ou non d’espérer alors que dans tous les cas ça reste leur enfant. Bien sûr, il veut avant tout le bonheur de ce dernier, il n’y a pas de doute la dessus mais dans tous les cas ça reste leur enfant. Il est paumé, c’est le cas de le dire. Il ne veut pas non plus s’exprimer à chaud comme ça. C’est une décision à prendre à deux mais aussi à réfléchir comme il le faut, ne pas trop se hâter. Ce n’est pas une décision facile à prendre c’est sûr. Ils ont encore le temps d’y penser calmement mais là il n’est pas apte à se calmer tandis qu’il se trouve à faire les cent pas tel qu’il l’avait fait en attendant des nouvelles de la sagefemme qui a fait naitre sa fille. Mais là, ce n’est pas le même genre de nervosité c’est clair. Il la regarde, comme pour trouver des réponses qu’eux deux n’ont pas mais comme il lui est impossible de regarder son ventre, c’est compliqué. « Ouais… » Oui ça reste leur enfant et c’est ça le truc, ils ne peuvent décidément pas prendre de décision à la légère. Ce n’est pas comme choisir entre une cravate noire ou une cravate bleu marine, non là c’est une décision sur toute une vie et qu’importe ce qu’ils décident, ça ne sera pas facile. Soit ils choisissent la solution qui semblent de facilité et ne sont pas surs de s’en remettre, soit ils choisissent d’assumer cela et ça ne sera pas facile. « J’ai l’impression que quoi qu’on décide, on sera égoïste ! » Pour l’enfant, pour Anael aussi qui n’a rien demandé à personne qui perdra un frère ou une sœur ou au contraire qui verra sa vie être bouleversé. « J’aimerais avoir une réponse, j’aimerais tellement mais… je sais même pas si je suis capable de prendre une décision, si on le peut, ce n’est pas humain de nous demander ! » Pourtant ils sont adultes et sont les seuls à pouvoir décider dans cette histoire. Il a pourtant l’impression d’être un ado qui n’a pas encore la maturité pour prendre cette décision. Il vit alors sa femme venir dans ses bras et il la serra contre lui, chamboulé par tout ce qu’il se passe. Caressant ses cheveux, il a le regard dans le vide. Il a l’impression de perdre de sa crédibilité alors qu’il sent une unique larme couler sur sa joue mais personne ne peut lui en vouloir au vu des choses qu’il se passe dans ce couple pourtant si beau à voir.  « Calmes toi bébé, ça va aller ! » Est-ce qu’il lui parle qu’à elle ou bien est-ce également un message pour lui-même ? Ça l’est pour deux car ils le sont tous les deux, sans doute même de la même manière mais bon, plus facile à dire qu’à faire car sourire après ça lui parait tellement illusoire. « C’est notre enfant, on ne peut pas choisir de… »  Thibault n’est même pas en mesure de dire ce mot alors prendre cette décision ? Non très peu pour lui mais ils ne doivent pourtant pas prendre de choix trop hâtives. « Même si ça va être compliqué pour lui, Anael et non deux. » Oui, ils ne savent vraiment pas dans quoi ils s’embarquent. « Je veux notre famille à nous ! » Ils l’avaient déjà à trois mais il veut avoir des enfants, il le sait depuis qu’elle lui a annoncé sa grossesse. La serrant toujours dans ses bras, ils n’arrivent pas à se décider de la lâcher. Non, il ne la lâchera jamais, qu’importe ce que la vie leur réserve. Finalement, tout en la gardant contre lui, il alla sur le canapé pour qu’ils puissent s’asseoir. Il a l’impression que ses jambes ne peuvent plus le soutenir.


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 Un coup de massue. Je n’avais aucun moyen de m’en sortir. Je ne savais que faire. Parler avec mon mari ? C’était sans doute ce que tous les couples faisaient ? Peut-être. Mais malgré tout j’étais mal, je ne savais pas si j’allais récupérer mes esprits rapidement. Je ne savais par où commencer à penser. Il fallait pourtant qu’on commence par quelque chose. Qu’on parle de ce petit bout qui vivait en moi, enfin, théoriquement il n’était encore qu’un simple fœtus donc pas encore vraiment en vie. Mais ça restait pour moi le petit être qu’on avait conçu avec celui que j’aimais maintenant depuis presque deux ans. J’observais Thibault caressant mon ventre, un ventre qui était toujours plat, toujours comme avant, mais nous savions que c’était loin d’être le cas. Comment nous pouvions être si tristes et mitigé sur cette grossesse ? Je n’arrivais plus à réfléchir et il était temps qu’on le fasse ensemble maintenant. Je regardais Thibault me tenant là pas très loin de lui et pourtant, j’avais cette folle sensation qu’il était à des milliers de kilomètres de moi. Je commençais à paniquer, je perdais mes moyens, je tentais pourtant de me concentrer et ne pas succomber à une quelconque zone de turbulence dans mon esprit qui était tout aussi chamboulé pour le coup que mon cœur. Mes mots me manquent. Je n’arrive plus à assembler ces derniers pour donner une phrase. Si ça continuait j’allais finir par parler en anglais au lieu de garder la belle langue française pour communiquer. Mon regard cherchait un point d’ancrage pour ne pas succomber à cette impression de manquer d’air. Choisir, décider de vivre ou non pour ce petit être, ce merveilleux enfant. Je ne serais me décider et dans le fond Thibault, cet homme que je ne pourrais renier à cause de l’amour que je lui portais venait de tout dire. Comment pourrais-je choisir la vie ou la mort pour cet être ? Égoïste. Cet homme avait tout comprit et il venait de remettre de l’ordre dans mon esprit, je tentais de sourire, mais à quoi bon essayer de le faire ? Cela ne servait à rien, non ce n’était pas possible de le faire. Je ne le pouvais pas ou ne le voulait pas ? Je n’ai pas du tout l’idée du bon mot ou terme à utiliser. Je tentais de me calmer, mais j’étais juste un tas d’être de peau inerte à cet instant, j’étais sans vie, pensant à mettre ou non fin à une vie qui n’avait même pas encore commencé. Je sentais les bras de mon mari venir me happer contre lui, je restais là tentant de ne plus suffoquer, chose pas réellement simple à faire. Mais, je fermais les yeux continuant d’écouter les dires qu’il me lançait. Je le regardais à ses mots, ce mot famille, notre famille qui fit comme naître un millier de papillon dans mon estomac. Je souriais tout doucement mordant ma lèvre tout en pleurant encore quelques perles d’eau salé émanant de mon propre corps. Je pourrais le regarder, lui parler, je me sentais presque calme, mais j’étais trop en sécurité dans ses bras pour parler, pour les quitter. C’était trop bon, même trop, surtout dans une telle situation. Je finissais par m’écarter de quelques centimètres, pas plus. Je ne pouvais pas m’éloigner bien plus. Non, impossible à faire. Je le regardais et souriais, je tentais de le faire, mais j’avais encore quelques larmes qui ruisselet le long de mes joues. « Je n’arrive pas à m’imaginer de le … » Je n’y arrivais pas non plus. On n’était pas réellement très fort pour dire les mots : donner la mort. « Le faire disparaître. » Je finissais par trouver autre chose pour lui expliquer et lui faire entendre mes envies. « Je veux le garder … c’est notre enfant. » Que je lançais tout en soufflant un peu, par peur de le perdre lui l’homme que j‘aimais. « Il faut qu’on en parle avec Anael… » Je le regardais. « Je ne veux pas imposer mon choix, mais je ne peux pas le faire partir … il est un enfant avant tout … » Que je disais tout en mordant un peu ma lèvre. Je venais déposer mes lèvres sur la commissure de ses lèvres finissant par m’éloigner attendant une quelconque réaction de sa part …après tout, je lui mettais comme un couteau sous la gorge.


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 Thibault ne peut pas s’empêcher de repenser à la discussion qu’ils ont eu lors de leur lune de miel, là où il lui a raconté pour sa sœur et qu’il pensait que Nicky méritait mieux que mari. Il ne peut pas s’empêcher de se dire que c’est la vie qui leur reprend le bonheur, qu’ils en avaient assez profité et que Thibault n’en a plus le privilège. C’est complètement débile de dire cela, il le sait étant donné que la vie lui a déjà offert pleins de cadeaux, sa fille pour commencer par exemple ou encore ce deuxième enfant qui reste un cadeau du ciel malgré tout. Ce petit être qu’il était certain d’aimer, de chérir, mais qu’il ne fallait pas aller trop vite en besogne puisque la discussion et les doutes sont inévitables. Ils n’ont pas le droit de prendre de décision aussi hâtivement, ils doivent penser à tout, à la petite, comment lui annoncer, s’ils sont aptes à pouvoir s’occuper d’un enfant, s’il ne sera pas trop malheureux. Il y a tellement de vecteur à prendre en compte qu’il ne serait pas correct de prendre une décision sans avoir réfléchi au préalable. Thibault sert sa femme tout contre lui. Il la sent totalement fragile à cet instant mais il ne peut rien dire. S’il ne craque pas totalement, s’il arrive à rester fort c’est dans le seul but de se protéger car quand il craque totalement ce n’est plus le même homme. De plus, il veut être un pilier pour son épouse pour le coup, pas un boulet mais il n’a pas toutes ses idées en tête, juste le fait d’essayer de rester fort même s’il ne l’est pas, même si des larmes coulent sur ses joues, même s’il a la gorge nouée et le cœur en miette. Peut-être que dans quelques temps il craquera davantage, montrant ainsi qu’il est juste un homme comme un autre avec ses propres faiblesses mais pour le moment il veut juste être une épaule sur laquelle Nicky peut se reposer. De toute façon il a tellement de questions en tête, de choses qu’il aimerait bien connaitre mais que toute seul il ne pourra pas remplir toutes les cases que son esprit est trop occupé à faire autre chose. Il sent finalement Nicky se détacher légèrement de son étreintes alors le père de famille baisse le regard pour aller à la rencontre de celle qui le rend complétement fou. « Je… moi non plus, c’est pas quelque chose que j’imagine ! » Il y a pensé oui mais sans jamais se dire qu’ils iraient jusqu’au bout. Ce n’est pas une question de religion, de principes ou autre mais parce que Nicky porte un enfant, leur enfant et ce n’est pas parce qu’il ne sera pas comme tout le monde qu’ils doivent prendre cette décision et qu’ils l’aimeront moins, c’est même sans doute l’inverse. On aime chacun de nos enfants, quoi qu’il arrive. « On lui parlera lorsqu’on sera certain, le médecin a parlé de risques… » Il se remémore alors le rendez-vous qui les a tous les deux chamboulés après les résultats et cette annonce assez inattendue. Peut-être est-ce qu’ils se compliquent la vie alors que les prochains tests montreront qu’ils n’avaient même pas à se prendre la tête avec ça ? Mais qu’importe ce que diront les futurs tests, ça ne fera pas changer d’avis Thibault. « Tu n’imposes rien du tout, c’est de notre enfant qu’il s’agit, ça ne changera rien s’il n’est pas comme tout le monde, on l’aimera tout autant et Anael l’aimera aussi, ça sera son petit frère ou sa petite sœur quoi qu’il arrive ! » Il ne sait même pas si Anael a l’âge de comprendre ce genre de chose, ce n’est quand même pas évident comme situation alors il faudrait qu’il se renseigne à ce sujet. A son tour, il vient embrasser le coin de ses lèvres, prenant finalement son visage entre ses mains afin qu’ils puissent se regarder dans les yeux, à quelques centimètres l’un de l’autre. « Quoi qu’il arrive, quoi que disent les futurs tests ça ne changera pas pour moi, ça ne changera pas non plus l’amour que j’ai pour toi et l’envie d’agrandir cette famille » Oui, il se fait à cette idée et ne fait pas comme ferrait certains hommes comme par exemple tout miser sur les futurs tests, il préfère voir la réalité en face plutôt que d’être déçu ou non par la suite, au moins ils sont préparés à cette forte probabilité.


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 Si les bras de Thibault n’étaient pas là à m’entourer, je serais sans doute déjà à genoux n’ayant plus aucune force dans mon être. Mais, il me retient, c’est le rôle qu’il a dans ma vie, d’être mon roc. Ce n’était pourtant pas facile d’être une telle chose pour quelqu’un d’autre, alors qu’on vit aussi cette chose qui rend l’autre mal et faible. C’était notre cas ce soir. Nous devions être forts pour l’autre, mais c’était compliqué. Après tout on parlait du petit être dans mon utérus, qui allait grandir et devenir un magnifique bébé. Autant dire que je ne savais pas du tout comment faire les choses pour le coup. Je mordais ma lèvre tentant de récupérer mes esprits. Je n’aimais pas cette situation. Il était compliqué pour moi de m’imaginer mettre fin à la vie de mon enfant, je ne pouvais vraiment pas imaginer cela. Bref, je regardais Thibault finissant par replonger mon visage dans le cou de mon mari. J’avais besoin de tout évacuer, alors les larmes continuaient de sortir de mon corps, alors que mes yeux me laissaient dans cette pénombre aussi rassurante que les bras de mon mari qui pourtant, je pouvais le sentir mal, le sentir très atténué par tout cela. Il fallait que je le dise, que j’en parle à Thibault, chose que je me m’apprêtais à faire à propos de notre enfant. Je le regardais soufflant légèrement, tout en glissant mon regard dans celui de celui que j’aimais. Je ne le quittais pas des yeux souriant tout bonnement en ne quittant pas des yeux mon mari. Je me devais de lui dire et j’attendais sa réaction espérant qu’il serait d’accord avec moi. Je laissais un sourire s’approprier mon visage, alors que je glissais ma main dans sa nuque tout en gardant mon sourire plaqué sur mon visage malgré quelques larmes qui ruisselait encore sur mes joues. On était du même avis, je ne savais pas comment on allait faire, mais pour le coup, autant dire que là de suite il fallait de toute façon qu’on prenne notre temps, mais ce n’était pas simple à faire, pas là de suite dans la même journée. « Oui, tu as raison … mais pour la grossesse, il le faudra pour ce risque on le fera bien plus tard … tu en penses quoi ? » Pour moi, il était important d’en parler à la petite du fait qu’elle allait devenir une grande sœur d’un garçon ou d’une fille, il fallait la prévenir et par la suite la prévenir du fait que l’enfant allait être différent. Je ne savais pas comment cela allait se goupiller, cette famille allait être comment ? Aucune idée, je pouvais juste être sûre que moi comme le reste de notre famille sera heureux pour cet enfant ? Du moins, je l’espère en réalité. Je regardais un peu autour de moi souriant alors que je soulève un peu mes épaules en venant l’embrasser. « J’espère qu’on réussira si c’est vraiment le cas ou alors que le médecin c’était trompé ! » Que je disais à haute voix espérant un peu des deux, car un enfant atteint de cette maladie restait tout autant magnifique, même s’il était différent. Enfin, je regardais mon mari fermant les yeux peu de temps après pour venir l’embrasser à la commissure de ses lèvres. Je secouais la tête positivement. « Ça restera notre famille, on réussira quoi qu’il puisse se passer. » Je le regardais glissant mes mains dans les siennes tout en inspirant une grande bouffée d’air pour me conforter dans mes idées, ce n’était pas simple, mais je croyais en nous. « Qu’allons-nous faire maintenant ? » Demandais-je tout en laissant un bâillement échapper ente mes lèvres. La fatigue commençait apparemment à atteindre mon être, mais la fatigue n’était clairement pas la bienvenue là de suite dans mes pensées. Même si mon lit l’était sans doute bien plus.


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Thibault & Nicky  


atteint du syndrome de down ... cela reste notre enfant !  
 Il faut quand même reconnaitre que l’avantage ici c’est qu’ils sont tous les deux sur la même longueur d’onde. Comment auraient-ils pu faire s’ils avaient tous les deux des avis totalement divergents ? Thibault ne sait pas et ça ne sert à rien de se prendre la tête avec ça puisque ce n’est pas le cas ici fort heureusement. Au moins, ils n’ont pas à donner leurs avis divergents, ils n’ont pas non plus à se prendre la tête car dans tous les cas il aurait fallu prendre une décision et l’un des deux n’auraient pas été d’accord. Là au moins, ils peuvent se soutenir et c’est quand même le plus important. Thibault ne sait pas exactement comment ils auraient vécu la chose séparément mais une chose est certaine c’est qu’ils auraient été au fond du gouffre. Là c’est assez difficile comme ça mais ils arrivent à rester debout, justement parce qu’ils ont la chance d’être ensemble. Il sent Nicky pleurer tout contre lui, tandis que lui sent que les larmes ne sont pas loin d’être prêtes à couler le long de ses joues mais il sait les retenir, durant un temps du moins. « Je pense aussi qu’il faudra lui en parler, elle sera tellement contente… » Il l’imagine ravie, il espère que si jamais leur enfant aurait le syndrome de Down ça ne changera pas mais à cet âge, il doute que les enfants se rendent compte véritablement de ce genre de différence. Ça restera son frère et sa sœur. Il espère en tout cas qu’elle sera contente. « J’suis tellement heureux qu’on lui offre une petite sœur ou un petit frère ! » Même s’ils n’ont pas la tête à être heureux là tout de suite, il ne faut quand même pas oublier qu’ils vont quand même avoir un enfant, un second pour Thibault et ça c’est beau. Mais bon, il ne faut quand même pas oublier un sujet important même si Thibault aimerait bien l’oublier jusqu’à avoir de confirmation car là, il ne sait pas vraiment sur quel pied danser. « Tant qu’on reste unis, on y surmontera » Dans quel état ça c’est une bonne question mais ils pourront y faire face plus facilement ensemble même si ça va être dur. « Ils ne se quittent pas du regard alors qu’il laisse échapper un « Tu seras une maman parfaite ! » Elle l’est déjà avec Anael alors qu’elle n’est pas sa fille alors autant dire qu’elle le sera, qu’importe si leur enfant est atteint de quelque chose ou non. Il lui caresse les cheveux, lui sourit avant de finalement descendre ses mains, mains que Nicky fini par serrer contre les siennes. Il sourit en la voyant baver, ça n’a rien de drôle mais c’est ainsi alors qu’il lui proposa : « Tu n’as pas envie d’aller dormir ? Sinon on peut se caler sur le canapé, devant un film, je nous préparerai des chocolats chauds ! » Il connait les habitudes alimentaires de sa femme à force alors il sait ce qu’elle aime. Tout ce que Thibault sait à cet instant c’est que malgré la fatigue, avec tout ce qu’il a en tête il sera incapable de dormir durant les prochaines heures, et encore, s’il arrive à fermer un œil tout court de la nuit. Là au moins ça leur changera les idées… du moins ça essayera en tout cas. « Même s’il faudrait dormir si tu es fatiguée ! » Thibault est le meilleur pour donner des conseils, par contre pour les appliquer à soi-même c’est une autre histoire mais là tout de suite, c’est sa femme qui le préoccupe, lui aura tout le temps de dormir plus tard, ça lui semble être moins important et de toute manière il ne fera que tourner dans le lit et empêchera sa belle de dormir à son tour.


LUCKYRED

Thibault & Nicky  


atteint du syndrome de down ... cela reste notre enfant !  
 J’angoisse dans les bras de Thibault, j’aurais beau retenir ces maudites larmes qui étaient en train de se sécher sur le haut de l’homme auquel j’étais mariée que je ne le pourrais pas. Non, j’avais bien trop de chose à digérer, je n’étais pas la seule à devoir faire avec la nouvelle venant de nous tomber dessus durant la journée. Une grossesse une chose magique surtout après un mariage, même si ce dernier avait été fait rapidement, cela ne voulait clairement pas dire qu’il n’avait pas été fait par amour. Oui, j’avais voulu partir, pour ne pas imposer un mariage à Anael, mais je ne l’avais pas fait car la petite fille ainsi que son père m’avait retenu. On se cachait depuis temps de mois avec Thibault que vivre notre amour d’un coup aux yeux de tous m’avait paru étrange surtout devant la petite. Mais, je m’y étais fait. Tout devenait parfait. Je connaissais parfaitement l’homme auquel j’étais marié tout comme lui connaissait mon histoire. On avait eu le temps ‘approfondir les choses durant notre nuit de noce. Apprendre la nouvelle de cette grossesse à la petite m’effrayait tout en me donnant du baume au cœur. Je ne savais pas vraiment comment faire là à ce moment précis pour ne pas continuer de craquer. Je soufflais un peu en finissant par plonger mon regard dans celui de mon mari. Glissant ma main dans la sienne, laissant nos doigts s’entremêler je lui offrais un petit sourire. «Je l’espère … » Je n’arrivais pas à être aussi pessimiste que Thibault, pourtant il me donnerait presque envie de part sourire de danser et e crier au monde entier qu’on attendait une petite fille ou petit garçon. Je pinçais mes lèvres entres elles en l’entendant et souriant un peu plus, je n’arrivais pas à ne pas me dire que son sourire était communicatif. « Et si on se trompait ? » Des doutes ? Qui n’en aurait pas à cet instant précis ? C’était toute une chose d’avoir un enfant, mais c’était bien plus compliqué peut être dans notre situation ? Ou alors, je me trompais, rien ne changeait dans le fond, ça restera notre bébé, notre enfant. Mon regard n’avait pas quitté d’un millimètre celui de l’homme que j’aimais, je le dévorais continuant dans mon esprit de me dire que c’était l’homme parfait pour moi, que je ne pouvais pas demander et quémander autre chose que cet homme qui avait en plus de deux ans amené tant de bonheur et d’onde positive dans ma vie. « Merci ! » Ces mots me touchaient, une bonne maman ? Je n’avais pas connu cela et ce mot m’effrayait en lui-même, que fallait-il faire pour être une maman divine et qui arrivait à tout gérer. Je nageais dans le néant à ce propos, n’ayant jamais connu ma maman. La peur que moi aussi je meurs en couche me faisait frémir de terreur, mais je n’avais jamais révélé cela à Thibault, il le faudra, car je ne voudrais pas que mon enfant subisse de l’homme que j’aime ce que j’avais pu subir de mon père. Un déni et aucun amour à son encontre. Je n’avais rien eu. La journée avait été rude, j’étais au plus bas dans mon énergie, je devais sans doute puiser du courage de mon homme. Le regardant je le laissais proposer ce qu’il avait en tête secouant la tête. « On devrait aller se coucher, non ? » Aucune idée diabolique dans mon esprit, je voulais juste me blottir dans ses bras et me sentir en sécurité, ce qui était sûre quand j’étais enfouie dans ses bras. Prenant sa main, je venais l’embrasser. « Je vais me changer ! » J’allais à la salle de bain pour passer ma nuisette et laissant mon mari se changer aussi, mais dans la chambre. J’entrais dans la chambre lui offrant un petit sourire et finissant par me laisser convaincre que bailler me ferait du bien, ce que je fis allant me poser dans le lit.


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Thibault & Nicky  


atteint du syndrome de down ... cela reste notre enfant !  
 On n’est jamais préparé à ce genre de nouvelle. Même si on connait la possibilité, les risques ou encore le nombre de cas qu’il peut y avoir dans la population, on ne peut pas imaginer que ça nous arrivera avant que la nouvelle ne vienne sous forme de bombe. Ça n’arrive pas qu’aux autres, ils en ont la preuve parfaite à cet instant. Nicky comme Thibault n’ont pas eu une vie parfaite jusqu’à maintenant, loin de là, et maintenant qu’ils pensaient pouvoir construire leur propre famille heureuse, il faut forcément que quelque chose vienne en travers. Bien entendu, il n’y a pas mort d’homme, Thibault sera tout content d’être papa mais ça ne sera pas facile tous les jours, il faut qu’ils voient la vérité en face. Le jeune trader essaye tout de même de voir les belles choses en premier comme le fait qu’ils vont avoir un enfant, qu’Anael sera une superbe grande sœur. Voir les bons côtés plutôt que des mauvais, ça aide parfois. Mais bon, il ne faut pas non plus vivre dans un rêve utopique et parfois revenir à la réalité même si elle n’est pas évidente. « On n’est pas parfait, on peut se tromper mais quoi qu’il arrive ce petit sera heureux tant qu’on le sera ! » Oui, les différences ne veulent pas forcément dire malheur, si ça se trouve ce petit bonhomme ou cette petite princesse sera le plus heureux du monde. Thibault sera une nouvelle fois sa femme contre lui, comme pour se donner du bonheur, à l’un comme pour l’autre. Voir le bon côté des choses prendra peut-être un peu de temps, ça ne vient pas tout de suite mais Thibault espère jusque que tout ira bien, pour Nicky, pour Anael ou encore pour ce petit fœtus que sa chérie porte à cet instant. « Ouais, ça serait plus sage acquiesça l’homme quant à l’idée d’aller dormir. Peut-être qu’avec une bonne nuit de sommeil ça ira mieux. Thibault resta un instant seul, avec ses pensées pendant que Nicky se préparait dans la salle de bain, avant d’aller lui-même se déshabiller dans la chambre. Lui offrant lui aussi un petit sourire, il se glissa sous les draps froids, allant se coller contre la chaleur de la jeune femme. « Bonne nuit chérie ! » Dit-il en venait la serrer tout contre lui. Bonne, il ne sait pas si elle le sera. Il n’est pas sûr d’être capable de dormir mais avec un peu de chance il y parviendra grâce à la présence reposante de sa bien-aimée. Venant lui faire un doux baiser sur l’une de ses épaules, il ferma ensuite les yeux, essayant de s’endormir.




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