.children are a pain in the ass.

Faire ses courses est devenu un vrai calvaire pour Baptiste. Il y a des gosses qui gueulent partout, qui pleurent, qui puent et qui viennent l’emmerder. Il n’a jamais aimé les enfants et encore moins quand ils sont plein de morve et qu’ils sentent la merde à des kilomètres. Le seul enfant qui a trouvé grâce à ses yeux est son neveu Noah. Mais c’est simplement parce qu’il est le parrain et qu’il fait parti de la famille. Sinon, ça aurait été pareil que les autres. Aurélie, la grande sœur de Bapt, avait eu peur qu’il ne rejette le gamin. C’était ce qu’il avait fait au début, et puis avec le temps il s’était habitué à lui. Maintenant, il ne jure que par lui et est plus qu’heureux quand Aurélie et son mari ne peuvent pas s’occuper de Noah après l’école ou même avant. Vu qu’il ne travaille pas, il peut être là pour lui à n’importe quelle heure de la journée. D’ailleurs, il était avec lui ce matin. C’est Baptiste qui l’a déposé à l’école. Le petit garçon était tout fier que ce soit son oncle qui l’amène devant l’établissement et pas sa mère ou son beau-père. Il était trop mignon quand il bombait le torse et faisait le beau comme Bapt lui avait appris à faire. Il sort de ses pensées lorsque deux enfants le bousculent. Avec un soupir, le jeune homme engueule les deux enfants de l’âge de Noah qui rejoignent maintenant leurs parents. Il est dix-sept heures et l’école est finie maintenant que les grandes vacances ont commencées, alors les supermarchés grouillent de gamins qui gueulent, braillent et font toutes sortes de choses que le chômeur déteste plus que tout au monde. « Putain, mais ils peuvent pas se la fermer ces gosses. » dit-il sans se soucier des regards autour de lui. Baptiste a simplement sorti ce qui lui passait par la tête. Il a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. D’ailleurs, une maman d’un bébé qui dort le fusille des yeux. Le jeune homme hausse simplement les épaules, peu impressionné par elle. Qu’est-ce qu’elle pourrait lui faire ? S’il n’avait pas été gêné par les pleurs des enfants, il aurait bien tenté de foutre un coup de pied, bien entendu non intentionnel (vous entendez l’ironie), dans le caddie de cette vieille peau pour réveiller son gamin. Mais il déteste tellement les enfants que ce n’est pas envisageable pour lui. Bapt change simplement d’allée pour se rendre dans les bonbons. Il a envie de faire un fraisier mais avec des fraises tagada pour Noah parce qu’il adore ça. Alors, bien sûr il lui faut des fraises de Haribo. Il est en train de prendre le paquet quand il sent un truc lui rentrer dedans. Il fait tomber son panier d’où sort un bocal de haricots verts qui se brise sur le sol. Il baisse alors les yeux sur deux gamines exactement identiques. L’une d’elle se penche pour ramasser le bordel qu’elle a fait mais Baptiste l’en empêche. Il a beau être un connard, il n’est pas non plus sans cœur. Il voit bien qu’elle va se blesser alors autant lui interdire de le faire même s’il ne sera pas gentil dans ses paroles. « Mais t’es idiote ma parole. Tu vois pas que c’est du verre ! Dégage de là. » Le jeune homme n’a jamais été super avec les enfants. Même avec Noah, Aurélie avait besoin de le reprendre quant à sa façon de faire et dire les choses. Mais c’est pas sa faute s’il ne parle pas comme un débile aux enfants. Ils ont un cerveau et sont intelligents alors pas la peine de leur parler comme si c’était des attardés mentaux. « Putain, qu’est-ce que je déteste les gosses. Allez cassez-vous. Allez rejoindre vos parents. » Son ton se fait plus dur et les deux petites se mettent alors à pleurer le prenant par surprise. Autour de lui, les gens se retournent pour voir ce qui se passe et lui lancent des regards réprobateurs. Ça a le don d’appuyer un peu plus sur les nerfs de Baptiste qui cette fois ne s’empêche pas d’expulser hors de lui toute la frustration qu’il ressent. « MAIS VOUS ALLEZ LA FERMER OUI ! » gueule-t-il. Le cri a le don de les faire stopper quelques instants parce qu’elles ne s’y attendaient pas. Cependant, elles reprennent de plus belle quand une jeune femme s’avance vers elles, sûrement leur mère. « Franchement, faites les taire de n’importe quelle manière avant que je m’en charge. » Bapt ne menace pas vraiment la maman, parce qu’il sait qu’il ne fera rien qui pourrait les blesser, mais s’il pouvait lui faire un peu peur pour qu’elle les fasse taire, ça lui conviendrait. Il est loin de se douter que devant lui se trouve Kiara, une des gamines avec qui il a flirté à sa majorité après que Laura l’ait laissé tomber parce qu’elle allait se marier.

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