NOM : strovalski. un nom de famille aux consonances encore plus polonaises, tu meurs. PRÉNOM : erina. mes parents ont toujours justifié ce prénom en m'expliquant que ma maman souhaitait m'appeler edina tandis que mon papa penchait davantage pour irina. résultat des courses, me voici avec ce prénom peu commun mes typiquement polonais. SURNOM : rina, riri, nana, ou encore sushi par mes très chers colocataires parce que, je cite : "les sushis c'est bizarre de prime abord, c'est quand même du poisson cru, mais quand on y goûte c'est pas si mauvais". j'ai toujours pas décidé si j'aimais bien ce surnom ou pas. ÂGE : vingt-et-un ans, enfin la majorité absolue. mais là où certains sauteraient de joie, moi, je me laisse embarquer dans cette irrationnelle peur de grandir. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : le 12 août 1993 à cracovie, ma ville bien aimée. ORIGINES : polonaises, je pense que vous l'avez compris tout seul. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuelle. à vrai dire, je ne me suis jamais laissée tenter par une fille mais n'en ai jamais eu envie non plus. je pense que c'est assez significatif. STATUT CIVIL : célibataire et fermement contre le fait de me remettre en couple pour le moment. ÉTUDES/MÉTIER : je suis des études de musique tout en essayant de gagner ma vie en travaillant au mcdo du coin. PASSION(S) : la musique (plus particulièrement le piano) et le chant. GROUPE : l’élixir de nina ricci.

CARACTÈRE : frivole + méfiante + attachante + passionnée + à l'écoute + spontanée + curieuse + pétillante. TICS ET TOCS : j'ai une peur bleue et irrationnelle des pigeons, ce qui en soit reste un problème majeur lorsque l'on habite la capitale + même si je suis en france depuis mes dix ans, je parle toujours avec ce petit accent polonais que certains trouvent mignons mais que moi je déteste + je suis une personne très pudique. je suis incapable de me changer dans la même pièce que quelqu'un, même s'il s'agit d'une fille + en revanche, s'il y a bien une chose sur laquelle je ne suis pas pudique, ce sont mes sentiments. je ne sais absolument pas gérer mes émotions ni cacher ce que je ressens. n'importe qui peut lire en moi comme dans un livre ouvert + tous les matins, il me faut mon bol de céréales et une pomme. sinon, je suis de mauvaise humeur + j'aurais adoré faire du théâtre, mais le regard des autres m'effraie trop pour ça + je suis une personne incroyablement timide et distante avec les personnes que je ne connais pas. au contraire, dès lors que je suis à l'aise avec quelqu'un, je me laisse totalement aller. il n'y a qu'ainsi que les gens peuvent découvrir mon côté enfantin, frivole, amusante, bout-en-train et sans tabou + ma confiance ne se gagne pas facilement, il faut la mériter + j'ai le sourire facile malgré tout + je suis passionnée de chant et de musique et suis toujours la première à choper des bons plans concernant les minis-concerts et autres concours de musique + j'ai la fâcheuse habitude de me ronger les ongles en toute circonstance + je suis très bon public en ce qui concerne les blagues pourries (un merci tout spécial à mes très chers colocataires grâces auxquels je suis rodée) + lorsque j'éternue, c'est toujours la suite d'une longue série. si pour certains un bonheur n'arrive jamais seul, chez moi, ce sont les éternuements. chacun son truc.

QUEL EST L'ENDROIT QUE TU PRÉFÈRES A PARIS ? ici. QU'EST-CE QUI TE PLAÎT LE PLUS DANS LE FAIT DE VIVRE ICI ? ici. ET CE QUI TE PLAÎT LE MOINS ? ici. POUR FINIR, DÉCRIS LA CAPITALE EN TROIS ADJECTIFS : ici.

Premier chapitre.

« Je vois la vie en rose. Je crois que le rire est la meilleure des armes pour perdre des calories. Je crois au pouvoir des baisers. Je crois que les filles heureuses sont les plus jolies. Je crois qu'il faut se montrer fort même quand tout semble aller de travers, parce que demain est un jour nouveau. »

J'avais ce petit air bougon sur le visage, celui qui ne me quittait plus depuis que j'étais ici, à Paris. Ma main enveloppant fermement celle de ma mère, je trainais négligemment les pieds sur le bord du trottoir dont les pavés me rappelaient vaguement ceux de ma ville natale. La pluie aussi était la même. Elle avait la même odeur, la même fraicheur lorsqu'elle glissait sur mes joues rosées. Mais ce n'était définitivement pas la pluie de Cracovie. Là-bas, je pouvais sauter dans les flaques sans me faire traiter de petite fille mal élevée, sans que ma mère ne me tire trop vivement par le bras parce que j'aurais manqué de me faire écraser par une voiture en excès de vitesse.

maman retourne en pologne.

Second chapitre.

« Y'a les filles qui se lèvent deux heures à l'avance pour se maquiller et s'habiller. Puis il y a celles qui se lèvent 10 minutes à l'avance, pour pouvoir dormir plus longtemps. Y'a les filles qui peuvent marcher toute une journée avec des talons de 15 cm, et celles qui portent des converses avec une robe. Y'a les filles qu'on aime et qui sont capable d'aimer. Puis il y a moi, celle qu'on remarque une fois sur deux, qui marche sur des œufs, qui saute dans les flaques, trébuche dans les escaliers, celle qui ne comprend pas qu'on puisse l’aimer. »

rencontre avec x.

« Il est tellement important de laisser certaines choses disparaître. De s'en défaire, de s'en libérer. N'attendez pas que l'on vous rende quelque chose, n'attendez pas que l'on comprenne votre amour. Vous devez clore des cycles. Cessez d'être ce que vous étiez et devenez ce que vous êtes. »

suicide de x.

Troisième chapitre.

« Il y a tout un tas de sentiments qu'on éprouve seulement au moment où l'on est tombé au plus bas. On s'oppose souvent à des choses bonnes pour nous, mais quand on est au bord du gouffre, alors, à ce moment-là, on commence à avoir envie de bonnes choses pour consoler notre douleur. Il faut de la gentillesse pour que l'on sache que les ténèbres existent, il faut du soleil. »

rencontre avec les trois teubés.

agression.

emménagement avec les trois teubés.

Quatrième chapitre.

« Tu sais ta tête elle me fait du bien, ça n'a rien à voir avec le fait d'être beau ou laid, d'avoir des dents blanches ou des fossettes. Non, c'est juste que quand je vois ta tête, je me sens bien. J'ai l'impression d'être en sécurité, d'être chez moi. Ta tête, elle me donne envie de sourire, de rire, de danser, de crier. Quand je te vois sourire, c'est comme si j'avais les pieds dans les nuages et la tête dans les étoiles. Ouais, quand tu souris... J'suis ailleurs. »

Quelle fille n'a jamais rêvé de ça ? De croiser le grand amour au détour d'un café. Non, vraiment, qui d'entre nous n'a jamais imaginé lui rentrer dedans par accident, puis de s'excuser bêtement tandis qu'il plongerait son regard dans le votre en affirmant que c'est de sa faute. D'accord, je crois que je suis définitivement faite de barbapapa et de bubble gum. Mais voilà, je suis une romantique, que voulez-vous ? Et puis c'est ce téléfilm à la noix qui joue avec mon coeur aussi ! Pour quelle raison obscure avais-je allumé cette fichue télé ? Et par quel phénomène tout aussi obscur avais-je décidé de regarder cet espèce de comédie romantique à l'eau de rose ? A l'aide des 82357438249 mouchoirs que j'avais utilisé depuis le début, j'essuyai mes yeux encore humides et me dirigeais vers la cuisine. Les pots de glace familiaux, c'est le genre de truc qui consolerait un enfant qui viendrait de voir son chien se faire écraser sous un tracteur. J'étais dans le brouillard le plus complet, mais fort heureusement, je connaissais le chemin jusqu'au frigo par coeur. Quoi que... pourquoi est-ce qu'il y a un poteau en plein milieu de la cuisine ? « AAAH NAN MAIS TU PEUX PAS REGARDER DEVANT TOI PUTAIN ? JE SAIS QUE LE MONDE PARAIT DIFFÉRENT DU HAUT DE TON MÈTRE VINGT MAIS QUAND MÊME ! » Quoi ? Un poteau qui parle ? Ou plutôt qui hurle de manière violente et primitive. Serait-ce en fait Gaëtan ?... « Va m'refaire du café, femme ! ET TU LAVERAS MON TSHIRT EN PRIME ! » Ah oui, en effet, c'était bel et bien lui. D'un coup, je trouvais l'idée de rentrer hasardeusement dans quelqu'un beaucoup moins romantique. C'était toujours moins romantique avec lui de toute façon. « J'peux savoir ce que tu fais avec une tasse de café à cette heure ? Il est 14 heures j'te signale ! » « Et alors, j'viens de me lever qu'est-ce qu'il y a ? Retournes en cuisine Conchita ! » Pour toute réponse, je me contentai de lever les yeux au ciel et de tourner les talons. Tant pis pour la glace, il valait encore mieux que j'aille retrouver la tendresse de notre bon vieux canapé bien aimé. « La cuisine c'est par là ! » l'entendis-je répliquer tandis que je me laissai tomber nonchalamment sur le sofa tel un éléphant de mer sur les côtes sablées. Était-ce moi qui avais un seuil de tolérance bien en dessous de la moyenne concernant la connerie des autres ou est-ce que Gaëtan était vraiment très chiant ? Non, c'était définitivement Gaëtan. La grande asperge aux boucles blondes était probablement mon bouc émissaire favori, autrement dit, même lorsque ce n'était pas de sa faute, c'était quand même de sa faute. « SOMBRE ABRUTI ! » Un coussin traversa la pièce en flèche dans le but d’atterrir en plein dans le visage de cette enflure de dictateur, et c'est ainsi que je me rendis compte que j'avais tout sauf le compas dans l'oeil... Un fracas. Puis le silence. Une seconde. Deux secondes. Dix secondes. « Au cas où t'aurais encore des doutes, Jorden va te tuer... c'était le vase de sa grand-mère ou une connerie du genre. » Merci beaucoup, j'étais au courant. J'étais déjà en train d'imaginer les morceaux de mon pauvre petit corps en train de griller au barbecue, et franchement, c'était loin d'être la vision de mon avenir la plus idylli... « MAIS ARRÊTE DE RIRE ESPÈCE D'IDIOT ! » « Mais on s'en fouuuut, on dira que c'est Loukas. » Je haussai négligemment les épaules, plutôt satisfaite de cette alternative. Loukas avait une mémoire tellement défaillante que c'était possible à 99,9% de parvenir à lui faire croire que c'était effectivement lui qui avait brisé le fameux vase. Je réprimai un rire assez subtilement pour une fois tandis que Gaëtan, lui, allait recracher ses poumons sous peu s'il n'arrêtait pas maintenant. Quoi que c'était une question d'habitude à ce niveau. L'air de rien, il me rejoignit sur le canapé, non sans trainer des pieds, sinon c'est pas drôle. J'aurais pu lui faire la réflexion une énième fois, mais en y réfléchissant bien, ça m'évitait de passer la serpillère trop souvent puisqu'il le faisait pour moi. « Oh nan, me dis pas que tu regardes encore des trucs gnan-gnan... » Le silence qui suivit répondit pour moi je crois puisque le jeune homme s'empara immédiatement de la télécommande afin de changer de chaîne. Quel petit con. « T'es le mec le plus nul de toute cette fichue planète, j'te déteste. », me plaignis en lui adressant une moue significative comme aurait pu le faire une gamine de cinq ans. « Je sais, je sais, JE SAIS. » Bon, c'était déjà ça. Il m'énerve, je l’énerves, nous nous énervons, vous vous énervez, ils s'énervent... BREF. J'en. ai. marre. de. lui. Et lui, ça le fait marrer, évidemment. Il m'agace son rire d’adolescente prépubère. « De toutes les gonzesses que j'ai pu côtoyer jusqu'ici, je crois qu'il y en a aucune qui m'a autant cassé les couilles que toi. » Si je me doutais qu'il allait finir par me balancer une méchanceté de ce genre comme toujours, je ne m'attendais pas à ce qu'il ne me prenne par la taille l'air de rien pour me rapprocher de lui. S'il croyait franchement que j'allais passer au dessus de sa connerie tout ça pour un geste gentil... et un sourire enjôleur... et une petite fossette tellement... ouais bon ok, il avait raison. J'étais trop gentille. Beaucoup trop gentille. Je posai ma tête sur son épaule alors que je jouai machinalement avec ses doigts qui faisaient souvent office de boule anti-stress. Étrange paradoxe lorsque l'on pensait que Gaëtan était probablement le premier à me stresser. Tout le temps. Toutes les minutes. Toutes les secondes. Il était tellement insupportable que je me demandais souvent comment je faisais pour vivre avec lui h24. En plus d'avoir les deux autres guignoles sur le dos. « Ferme-la deux secondes, ça fera du bien à tout l'monde. D'ailleurs, tu sais quel est le comble pour un muet ?... Non ? C'est de pas avoir son mot à dire ! » Il se trouve hilarant. Et c'est probablement ça le pire. « C'est bouleversant à quel point t'es stupide, ça me fascine... » « LE VASE DE MAMIE ROBEEEEERTE ! LEQUEL DE VOUS A FAIT CA PUTAIN DE BORDEL DE MERDE A CUL JE VAIS VOUS BROYER LES OS AU MIXEUR ! » Non vraiment, sous son visage d'ange et ses petites bouclettes brunes, Jorden faisait réellement peur lorsqu'il était énervé ET comme je n'avais évidemment aucun envie de mourir si jeune, la solution la plus évidente pour moi était de balancer quelqu’un d'autre. « C'EST GAËTAN ! » lâchai-je sans trop réfléchir. Soyons honnêtes, si je l'avais fait, j'aurais tout sauf accusé le blondinet qui était juste à coté de moi et qui pouvait donc me découper en lamelles dans les secondes à venir. Aussi, pour seule défense, je me contentais de fermer les yeux du plus fort que je le pouvais, aimant à imaginer que la douleur passerait plus vite de cette manière. Naïveté quand tu nous tiens... « C'est moiiiii, qu'est-ce qu'il y a ? De toute façon regarde un peu sa gueule, il était presque aussi moche qu'Erina ! » J'hésitais à le remercier ou à lui foutre une taloche dans la tronche. Mais trop indécise, je ne fis finalement rien, me contentant d'observer Jorden quitter la pièce en grommelant des trucs incompréhensibles dans sa moustache. « Donc... ça t'arrive d'être gentil parfois ? » Je fis mine de m'évanouir face un évènement si exceptionnel avant de reprendre aussi sec. « Attends que j'le note sur mon calendrier s'il te plaît, ce sera désormais mon jour ferié personnel. » La main de Gaëtan qui vint se poser soudainement sur mon visage m'empêcha de poursuivre ma tirade... dommage, ça valait le coup. « Ferme-la grognasse. » Quelle élégance. Quelle gentillesse. Quelle douceur. J'aurais pu en avoir le souffle coupé si tant était que je n'avais pas l'habitude. Non mais... attendez, QUE PLUS PERSONNE NE BOUGE ! Etais-je en plein rêve éveillé ou est-ce qu'il venait tout juste de me plaquer un bisou sur la joue ? Il me faut un orchestre, QUE QUELQU'UN ENGAGE UN ORCHESTRE ET COMMANDE DES BOUTEILLES DE CHAMPAGNE ! Quelqu'un a filmé au moins ? Je prends ça pour un oui. Étrangement, la petite fossette qui vient creuser sa joue me paraît si jolie. Comprenez que Gaëtan + affection équivaut à mélanger de l'eau et de l'huile. C'est chimiquement impossible. Alors oui, d'accord, peut-être que j'avais tendance à toujours tout exagérer, mais croyez-moi, c'était un évènement national pour moi. Même si son bisou était dégueulasse. Non mais c'est vrai quoi... un bisou de Gaëtan... moi qui attendait toujours que Leonardo Dicaprio vienne m’enlever sur son cheval blanc, le fossé était grand. Il était même géant. Insurmontable. Tout ça à la fois. Mais la vérité, c'était quand même que je doutais que les bras de Leonardo soient aussi confortables que ceux de Gaëtan.

« Dans ta vie tu rencontreras des centaines de personnes tu sais. Pas forcément des gens dont tu as besoin. Peut être même des gens qui finiront par te faire du mal. Certaines que tu apprécieras, mais dont tu arriveras quand même à te passer. Mais il n'y en aura que très peu dont l'absence te sera éternellement insupportable. Ces précieuses personnes pour qui tu pourrais tout faire, absolument tout. »

les gars.

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