Aloïs n'avait jamais travaillé le vendredi à seize heures quinze. Il n'avait jamais pensé travailler un vendredi à seize quinze, et n'en avait pas envie, car seize quinze, c'était l'heure de prendre un thé, ou de rester extasié devant un tableau inconnu d'un artiste inconnu, ou bien alors de faire des promenades au bord de la Seine, dans un parc ou je ne sais où. Mais aujourd'hui, son emploi du temps avait changé. Parce qu'il devait initier son meilleur ami, Noam, à la flûte traversière. Ils avaient rendez-vous devant le Conservatoire National Supérieur, où travaillait Aloïs. Les nuages se dissipaient, et le soleil réapparaissait. Le jardin qui se trouvait à côté du conservatoire montrait ses plus belles fleurs et le parfum qui émanait de celles-ci était absolument enivrant. Aloïs se pressa devant les marches du grand bâtiment, et jeta des coups d'œil aux alentours, cherchant si Noam était déjà arrivé.
Cornebidouille !:
Voilà, c'est un peu nul, je ne sais pas quoi raconter Et en plus c'est super court. Je ferais mieux et plus long après. C'est dur pour moi de commencer
EDIT J'ai oublié les 25 lignes, bon, promis, les prochains rps j'y pense.
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Sujet: Re: Les petits jouets ✧ Noam 1/4/2016, 16:53
« Les petits jouets d'Aloïs »
Aloïs Chatillon feat. Noam Delacroix
« Je me suis laissée plonger dans le chagrin, j'ai pas lutté... Et puis, un jour, je me suis dit : tu peux encore sourire, tu peux encore marcher, tu es en bonne santé, tu as toutes tes facultés. Il y a plein de choses à faire, plein de gens à rencontrer, et la joie est revenue. La joie de vivre. C'était inexplicable. J'ai eu à nouveau envie de vivre.» - K.Pancol
T'es là, assis sur les marches du conservatoire de Paris à attendre Aloïs, une clope soigneusement glissée entre tes lèvres. L’imposante bâtisse se dresse prés de toi, et si l'envie d'y pénétrer n'y est pas, tu l'as promis à Aloïs. Alors, le temps d'un tube cancérigène tu noies tes foutus aprioris. Ici et là, ton regard se perds. Il dérive à l'horizon pour observer ce parc verdoyant que tu entrevois de là. Quelques tâches de couleurs, et des rires qui s'entrelacent, qui s'emmêlent. Il fut une époque où toi aussi tu t'aventurais dans les allées fleuries du parc parisien, quelques mois auparavant on aurait même pu entendre ton rire résonner dans l'air. L'époque est dépassée, et tu te retrouves là, assis dans un recoin, à infester ton corps d'une substance cancérigène. C'est mal, et même-si l'étudiant en médecine que tu es connais parfaitement les indénombrables conséquences qui ressortent de cette consommation abusive, tu t'en moques. Tu te fiches du lendemain, t'en as envie, alors tu profites. Tes lèvres l'entourent, et entre tes doigts tu tires habilement les dernières bouffées d'une cigarette déjà consumée. Douce addiction qui canalise tes nerfs. Et alors que tes lèvres s'entrouvrent un instant pour libérer un nuage gris, tu le vois enfin. Aloïs est là, le regard perdu à l'horizon. ça te fait sourire, de le voir ainsi, parce que tu le connais si bien que tu sais ce qui le tracasse. "Un vendredi aprés-midi s'est fait pour s'évader " - disait-il si souvent. Tu l'entends, tu te remémores ces mots tandis que ton mégot s'écrase parmi d'autres. Tu pollues un peu plus Paris, ce sol parsemé de mégots et de chewing-gum incrustés. Ta soeur s'énerverait, mais toi, tu t'en fou. Paris est devenue moche, tellement qu'elle n'est pas à un petit mégot supplémentaire. Et plus loin, Aloïs s'impatiente déjà, tu le vois détourner ses prunelles ici et là à ta recherche. Peut-être même qu'il croit que t'es en retard, encore. Ou bien, que tu ne viendras pas, qui sait. Et pourtant, t'es déjà là, prêt à faire joue-joue avec des jouets de gamins. A tâter entre tes doigts de brute cet instrument qu'Aloïs apprécie tant. Une fois à sa hauteur, t'en viens à laisser ton petit sourire en coin s'immiscer sur ton visage. C'est l'heure de lancer une taquinerie, de délaisser ta mélancolie pour retrouver ta véritable nature. « On peut toujours changer nos plans, et partir s'attarder dans un café tu sais ? » Non, t'essayes absolument pas de fuir l'initiation. T'évites juste qu'un massacre vienne à se produire.
Sujet: Re: Les petits jouets ✧ Noam 1/4/2016, 17:19
[quote="Aloïs Chatillon"]
Les Petits Jouets
Noam & Aloïs
« On peut toujours changer nos plans, et partir s'attarder dans un café tu sais ? » Il n'avait pas vu son ami assis. Il était en train de le chercher, mais il était déjà là. Noam fumait. Encore une fois. « Oh, tu es déjà arrivé, je ne t'avais pas vu. Coucou. » Aloïs contourna le mégot de cigarette écrabouillé contre le sol et se posta devant son ami. Il sentait encore la cigarette, et le musicien sentit sa tête tourner, un frisson le parcourir. Il tituba, posa sa main sur son front, vit sa peau devenir rouge, s'empressa de la cacher sous son pull. Puis le flûtiste-trompettiste remit en place une mèche avec son autre main. Il recula un peu, mais des nausées commençaient déjà à l'envahir. Ses instruments, posés sur ses épaules, glissaient. Aloïs remonta les sangles et toussa, une toux sèche. « Bon. L'initiation... kof kof... » ... Finalement, Aloïs s'assit à une distance de Noam, non pas qui lui inspira le dégoût, bien au contraire, mais l'odeur de la cigarette ne le rendait pas très bien, à cause de son allergie. Ses esprits revinrent, rapidement fort heureusement, et le professeur fît signe à son élève de le suivre dans le bâtiment gigantesque, titanesque. « Noam, viens-tu ? » Aloïs en avait oublié la cigarette.
Saperlipopette:
Désolée. Pour la cigarette. Vraiment
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Sujet: Re: Les petits jouets ✧ Noam 1/4/2016, 20:03
« Les petits jouets d'Aloïs »
Aloïs Chatillon feat. Noam Delacroix
« Je me suis laissée plonger dans le chagrin, j'ai pas lutté... Et puis, un jour, je me suis dit : tu peux encore sourire, tu peux encore marcher, tu es en bonne santé, tu as toutes tes facultés. Il y a plein de choses à faire, plein de gens à rencontrer, et la joie est revenue. La joie de vivre. C'était inexplicable. J'ai eu à nouveau envie de vivre.» - K.Pancol
« Oh, tu es déjà arrivé, je ne t'avais pas vu. Coucou. » Tu le connais, si bien qu'un mot suffit à maintenir ton habituel petit sourire en coin. Oui, t'es déjà là. ça change de d'habitude, c'est même surprenant. A croire qu'au milieu du chaos et de ces indénombrables changements t'as quand même prit quelques résolutions. De fausses résolutions, une de celles qui viendra dés le lendemain matin à déserter de ton être. T'étais juste dans le bon timing, cette fois. Une aubaine pour Aloïs, lui qui est si habitué à t'attendre une vingtaine de minutes plus tard. C'est pas ta faute, ça fait parti de tes mauvaises petites habitudes, de celles qui sont fermement ancrées en toi. Même quand t'anticipe , la marée humaine des métros vient à te retarder dans ta course. Les autres sont habitués, ou du moins, ils finissent un jour ou l'autre par s'habituer. La ponctualité n'est guère l'un de tes atouts, et en vingt-cinq ans d'existence cela risque fort de ne pas s'arranger. « Bon. L'initiation... kof kof... » Il toussote, suffisamment fort pour alerter tes souvenirs. Les conséquences même d'une consommation de nicotine quelques minutes auparavant. Alors machinalement un flot de jurons résonne en ton être. T'es idiot, tellement centré sur tes problèmes que t'en as oublié l'intolérance du jeune-homme. Quel ami tu fais, toi, et tes maudites manies. Un soupire s'égare entre tes lèvres, le reflet d'une prise de conscience tardive. Tu mériterais des baffes, une bonne douzaine pour t'extirper de tes pensées et être enfin là. Parce que t'es là, physiquement présent , mais mentalement à l'autre-bout de la ville entrain d'admirer une jolie italienne. « Noam, viens-tu ? » Sa voix glisse en ton esprit et doucement t'en viens à secouer ton visage pour reporter toute ton attention sur ton ami. Un pas en avant trahi ton intention de le suivre. Et même-si tu t'en veux d'avoir oublié une chose aussi importante que l'intolérance du blond, même si t'es pas forcément motivé à l'idée de souffler dans un vulgaire tube troué, tu l'suis. Tu suis ses pas, parce que tu l'apprécies. Et puis, au fond de toi tu sais aussi qu'il est l'une de tes meilleures options. C'est toujours mieux que de te lamenter, ou bien même de t'attarder dans un bar à attendre le faux-pas qui te permettra d'écorcher les traits d'un visage. « J'te suis. » , tu largues tes mots alors que tes prunelles naviguent déjà de part et d'autres. L'imposante bâtisse est encore plus monumentale vue à l'intérieur. T'admires l'architecture, l'ampleur de ce monument historique tout en suivant chacun des pas de ton ami. T'as beau le connaître depuis la crèche, tu n'avais jamais pris la peine de pénétrer dans son lieu de travail. A croire que tu ne t'es jamais senti à l'aise devant l'importance même de ce bâtiment. D'ailleurs, dés les premiers couloirs tu perçois des sons quasi-inconnu qui viennent s'égarer dans tes oreilles. De la douceur des violoncelles aux rythmes endiablés des tamtams. « Rassures-moi, t'as pris une assurance pour tes petits jouets ? » "tes petits jouets", c'est ta fameuse petite expression que t’utilise pour décrire ces instruments de musique. Une expression péjorative destinée à taquiner le jeune-homme.
Sujet: Re: Les petits jouets ✧ Noam 2/4/2016, 11:47
Les Petits Jouets
Noam & Aloïs
En pénétrant dans sa deuxième maison, Aloïs entend les violoncelles répéter pour leur concerto, et les timbales pour la pièce d'orchestre qui sera jouée à l'Opéra Garnier. Il entend aussi une de ses collègue donner un cours à un élève qui se faisait dissipé, autrefois, mais depuis que le directeur lui a remit les idées en place, ça va mieux. Aloïs ne fréquente pas vraiment les élèves du département des cordes, mais suffisamment pour savoir les potins. Le trompettiste tourna à droite, dans le couloir des classes de solfège, ou un autre professeur enseignait aux premières années. Jetant un coup d'œil au tableau aux cinq lignes parallèles, Aloïs remarqua que, pour une fois, le professeur n'avait rien marqué. Il se contentait de parler, et ses paroles résonnaient dans le couloir, car la porte de sa classe était ouverte. Lorsqu'ils passèrent devant, aucun des élèves ne leur jeta un coup d'œil, à croire qu'ils étaient vraiment passionnés par les propos de leur enseignant musical. Songeant à son passé, se disant qu'il n'avait jamais eu de cours comme cela avec des élèves incroyablement attentifs, et un professeur absolument remarquable, Aloïs poussa la troisième porte du couloir, et traversa machinalement la semi-terrasse. La violoniste soliste d'Allemagne, invitée récemment, discutait avec le hautboïste. Le trompettiste passa devant eux, les salua et continua sa course, ralentissant un peu la cadence, se retourna pour s'assurer que Noam était toujours là. Comme il avait l'air toujours là, Aloïs continua vers le bloc des instruments à vent, à côté des cordes pincées. Les guitaristes qui se faisaient rares le vendredi, tout comme lui s'accordaient. Les clarinettes et les flûtes à bec répétaient elles aussi leurs duos, quatuors, quintettes, et Aloïs se dépêcha d'entrer dans la salle qui lui était confiée. Il prit ses clés et ouvrit la porte. Quand il pénétra dans sa petite salle lumineuse, vitrée et agréable, avec un petit bureau et une plante, un cactus qu'il avait amené, il sourit. La baie vitrée donnait sur un jardin botanique avec des tas de belles fleurs, Aloïs ne se lassait jamais de les admirer entre deux cours. Il savait que derrière le jardin, il y avait le grand studio de danse. Il retourna vers Noam... s'il était toujours là, d'ailleurs. Il était facile de se perdre, dans ce gigantesque bâtiment. Le musicien crût entendre quelque chose tomber derrière son dos, et il fit un demi-tour sur lui même. Une feuille de papier était tombée au sol, il se baissa, la ramassa, l'admira et la lit. C'était une invitation à participer à l'Orchestre de Paris pour le ballet de Tchaïkovsky qui allait se jouer dans quelques mois. Aloïs songea vaguement à inviter Noam, parce que les ballets c'était intéressant, et puis ce serait sympa que Noam découvre vraiment quelque chose qu'Aloïs adorait. Pour l'heure, il fallait lui donner son cours. Le blond sortit un étui de son placard, sa flûte, qui coûtait cher, qu'on lui avait offert, et un deuxième d'un grand tiroir, une deuxième flûte, très jolie. Il tendit le bras pour inviter son ami à la prendre mais se ravisa et demanda plutôt... « Est-ce que tu veux aller aux toilettes avant de commencer ? ». Le musicien avait horreur qu'on interrompe son cours pour quelle qu'onques raisons, quelles soient vitales ou non. Sauf si c'était vraiment très important.
Couleurs pour les dialogues + note:
Code:
« [b][color=#ee5026] Pour Aloïs [/color][/b] »
Code:
b][color=#336666]« Pour Noam »[/color][/b]
J'ai fait plus long, cette fois c:
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Sujet: Re: Les petits jouets ✧ Noam 2/4/2016, 15:30
« Les petits jouets d'Aloïs »
Aloïs Chatillon feat. Noam Delacroix
« Je me suis laissée plonger dans le chagrin, j'ai pas lutté... Et puis, un jour, je me suis dit : tu peux encore sourire, tu peux encore marcher, tu es en bonne santé, tu as toutes tes facultés. Il y a plein de choses à faire, plein de gens à rencontrer, et la joie est revenue. La joie de vivre. C'était inexplicable. J'ai eu à nouveau envie de vivre.» - K.Pancol
T'es toujours là, à suivre aveuglément chacun des pas d'Aloïs en laissant parfois tes prunelles s'égarer ici et là. T'observes certaines portes ouvertes, quelques visages inconnus et puis, tu t'accommodes aux quelques symphonies. Les sons s'entrecroisent, s'entrelacent parfois d'un couloir à l'autre. Et même si les salles sont espacées, les couloirs deviennent un rendez-vous auditif , un mélange surprenant de sons et de mélodie. Et pourtant, même au travers de cette rencontre auditive il n'y réside aucune cacophonie. Le mariage des sons et leurs alliances et quasi-parfaite, presque déconcertante, même. Surtout pour toi, pour un homme lambda qui n'est guère habitué à laisser la musique classique côtoyer son quotidien. Toi qui préfère les musiques commerciales, les sons électroniques et remaniés une bonne vingtaine de fois aux sons traditionnels que tu croises à présent. Pourtant, tu t'en accommodes. Et étranger que tu es, t'en viens même à savourer ce lieu monumental dans lequel tu viens de t'engouffrer. D'ailleurs, à force de contempler cet environnement inconnu t'en viens à perdre la cadence soutenue des pas d'Aloïs. De ce rêveur qui ressasse probablement chacun de ses souvenirs au travers de cette petite visite. Peu à peu, l'alliance des sons se fait lointaine, et tu parcours des couloirs jusqu'à atteindre le département des instruments à vents. Des jouets troués où l'air s'y glisse pour former une jolie mélodie. Vu par toi, ces instruments caractèrisés aussi vulgairement deviennent de simples jouets. Des instruments simplistes dont il suffit de souffler pour en dégager une quelconque mélodie. T'es bien loin de la réalité, et même si tu le sais, tu ne peux t'empêcher de t'éloigner de tes indénombrables petits aprioris. C'est plus fort que toi. Quand tu relèves légèrement ton visage, Aloïs est déjà de l'autre côté, un trousseau de clés entre ses doigts à ouvrir la porte de sa salle. Toi t'attends, et même si tu ne le montres pas, t'es impatient de découvrir l'antre du jeune-homme. De découvrir le lieu où la créativité d'Alois s'entrelace à sa maîtrise musicale. Parce que t'as beau ne pas être un amateur de musique classique, l'ami que tu es, as déjà prit le temps d'écouter les compositions ou bien même les interprétations du musicien. « Est-ce que tu veux aller aux toilettes avant de commencer ? » Il balance cela si naturellement que tes prunelles s'élèvent machinalement vers le ciel. Aloïs et ses manies, ce professionnalisme qui ne laisse aucune place aux petits imprévus humains. Tu le connais, si bien, que tu sais pertinemment à quel point il est difficile d'extraire le jeune-homme de ces petites habitudes. Tu pourrais rire, et pourtant, tu t'en abstiens gentiment pour ne pas froisser ton ami. Il est ainsi, il a besoin de tout contrôler lorsqu'on vient à s’immiscer dans une partie de son "monde". Vous êtes différents, vos caractères sont si divergents que votre amitié ne cesse inlassablement de perdurer. Alors, en guise de réponse tu tends soigneusement l'un de tes bras pour empoigner l'objet. Entre tes doigts, ce tube troué semble encore plus ridicule. « Je suis prêt à souffler. » tu ironises, encore une fois. Douce provocation que tu laisses mourir au travers de l'un de tes petits sourires. Et, comme pour le rassurer du bon élève que tu es, tu rectifies presque aussitôt ta remarque. « J'attends tes consignes, Aloïs. »
Gasmask
Spoiler:
J'ai vu ça , mais ne t'en fais pas, la longueur m'importe peu écris comme tu préfères, comme tu veux.
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Sujet: Re: Les petits jouets ✧ Noam 2/4/2016, 18:41
Les Petits Jouets
Noam & Aloïs
Aloïs savait bien que Noam n'était pas un fan de musique classique, qu'il préférait le rock, le métal ou autre chose. « Je suis prêt à souffler. » Le musicien était content que son meilleur ami était motivé à jouer et à apprendre autre chose que la médecine. Etrangement, depuis qu'ils étaient rentrés dans la salle, plus aucun son aux alentours. Les salles de travail avaient été conçues étanches mais avec une bonne - excellente - acoustique due au brillant cerveau d'un architecte gentil. Tous les professeurs, ou presque, aimaient ces lieux, agréables, accueillants, avec une bonne odeur (depuis peu, chacun avait reçu un diffuseur d'odeur, ou s'en était procuré un) et une bonne lumière. A chaque fois qu'on entrait quelque part, on trouvait une salle propre, le personnel chargé du nettoyage était vraiment efficace, et Aloïs avait songé à leur laisser un petit mot de remerciement. Juste comme ça, pour dire qu'ils étaient géniaux et que sans eux, le conservatoire ne pourrait pas vivre. Le trompettiste ouvrit son étui et commença à monter sa flûte. Une photographie prise il y a quelques années, posée en évidence sur les clés, fît sourire Aloïs. Dessus, on y voyait trois personnes. Une jeune fille, un homme et lui. C'était à un concert dans un pays étranger. Aloïs en avait parlé à Noam. Le musicien revînt au présent, sortit son accordeur, qui faisait un tas d'autres choses, avec des tonnes de boutons dessus, plein de trucs qui servent à rien, etc... Quand il eut fini, il ouvrit l'étui de Noam, car il était fermé à clé avec un cadenas. Un petit cadenas, pas très gros. Les normes de sécurité, d'après le directeur adjoint, qu'Aloïs aimait bien. Un homme ordonné et sympathique, qui, d'après les quatre-vingt-dix-neuf pour cent des employés, voulait le bien de l'établissement. Le musicien apprit à Noam comment monter sa flûte, car son ami attendait des « instructions » comme il disait. Puis il sortit du placard de trois mètres de haut un livre d'étude, avec tout ce qu'il fallait pour Noam. Le livre n'était pas très épais, et la professeur de flûte, dont Aloïs secondait quand elle avait trop d'élèves, trouvait ce premier volume d'études très intéressant, avec de bons exercices. Aloïs était d'accord sur ce point de vue. La couverture n'était pas des plus belles, mais le contenu était des meilleurs. Il s'intitulait Flûtes Harmoniques. Le nom n'était pas très évocateur, mais bon. Cela fait tout de même l'affaire ! Aloïs s'empressa de déplier deux pupitres qu'il s'était acheté, avec son argent à lui, pour Noam, et commença à lui parler de la flûte. « On va pouvoir commencer alors ! » Sans le dire à son ami, Aloïs était tout excité, c'était la première fois qu'un de ses proches venait faire des cours avec lui. « Comme tu le sais certainement, la flûte est un instrument à vent, de la famille des bois. Elle fait soixante-dix centimètres et son poids varie entre quatre-cent et six-cents grammes, cela dépend de quelle matière elle est faîte. Celle que tu as fait environ cinq-cent-cinquante grammes, elle est en argent avec de l'or à l'intérieur. La mienne est entièrement en or avec des petits motifs en argent, mais je ne sais plus quel est son poids. » Aloïs songea qu'il fallait absolument qu'il lui donne quelques tuyaux sur la flûte, mais à la fin de la leçon. « La flûte est composée de trois parties, je t'en ai déjà parlé ? Je crois, oui, heu... Ah oui ! Est-ce que tu connais les noms des trois parties ? ». Aloïs était heureux.
Pof :
Voilà c: Alors, du coup, je pense que tu vas avoir un petit truc chelou à faire dans pas très longtemps c: