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NOLIANA « des bleus au coeur »

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MessageSujet: NOLIANA « des bleus au coeur » NOLIANA « des bleus au coeur » Empty1/4/2016, 13:49

« des bleus au coeur »
Giuliana Farnèse
feat.
Noam Delacroix


 

 



 

 

« Quand je panique, la mécanique de mon cœur déraille au point que je me prends pour une locomotive à vapeur dont les roues décollent dans les virages. Je voyage sur les rails de ma propre peur. De quoi ai-je peur ? De toi, enfin de moi sans toi. La vapeur, panique mécanique de mon cœur, filtre sous les rails. » - Malzieu



Un corps livide gît au dessus de tes draps blancs. De tes membres engourdis jusqu'à ce tambourinement infernal qui s'est immiscé en ton esprit. Un boucan, des tonnes de percussions qui s'acharnent inlassablement à torturer ta tête. Maudite migraine causée par une nuit agitée. D'ailleurs, t'as beau te ressasser les quelques souvenirs qu'il te restent, les pièces du puzzle refusent de s'assembler. Il n'y a que de brèves brides de souvenirs, quelques flash ici et là pour te remémorer une consommation excessive. Aloïs était là. T'as beau n'avoir aucun souvenir de lui, t'es persuadé qu'il était là. Quelque part, à t'observer de loin pour intervenir au cas où. Dans le cas où tes défauts reprendraient le dessus. D'ailleurs, t'es presque étonné d'être seul, de ne pas entendre la voix stridente de ta cadette se jeter sur ta personne pour émettre quelques commentaires à ton sujet. Alors, même si un concert résonne en ton être, le silence qui trône autour de toi est révélateur d'une absence. T'as dû rater le fameux "week-end familiale", encore une fois, à ton plus grand damne. Le jour des sourires hypocrites, des mensonges qui affluent et de ces commentaires désobligeants qu'on largue en chuchotant. Ces fameux week-end qui alimentent d'avantage ta haine. Tu la vois. Et même là, encore sous les effets indésirables d'une nuit agitée, tu l'imagines. C'est plus fort que toi, plus intense que ce bourdonnement incessant qui perturbe tes sens. T'as beau boire, donner des coups sur de belles petites gueules d'anges, laisser échapper d'indénombrables jurons entre tes lèvres, elle demeure en ton esprit.

Tu t'étires enfin, te délecte de l'emprise bienveillante des bras de Morphée pour t'extirper de tes draps blancs. Doucement, les percussions qui résonnent en ton esprit se transforment en un vulgaire bourdonnement. Un bruit de fond bien déterminé à te rappeler cette dernière nuit. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, ils disent, et ce retour à la réalité confirme ce foutu dicton. Encore à l'ouest, t'as l'impression que tes jambes menacent de te lâcher d'un instant à l'autre. Pourtant t'avance pieds-nus sur le plancher en laissant ton regard dérivé ici et là. En bas, il n'y a ni cris, ni jurons, pas même un quelconque fond-sonore pour trahir la présence d'un membre de ce clan. Et si habituellement tu passes en vulgaire coup de vent, cette fois-ci, tu prends le temps de descendre les marches pour profiter d'un véritable déjeuner. T'es encore fatigué, tiraillé , et le visage légèrement creusé par les cernes, tu laisses l'une de tes mains s'égarer machinalement sur l'arrière de ta nuque.


Le bourdonnement a prit résidence en toi, si bien que le premier verre versé est destiné à un cachet. Un espoir d’amoindrir ce fameux concert. Et alors que tu t'adosses soigneusement sur l'un des plans de travail, tes prunelles rivées sur la dissolution de ton échappatoire, t'en viens à entrevoir une silhouette. Elle a beau être à l'autre bout de la pièce, tu sais que c'est elle.    



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MessageSujet: Re: NOLIANA « des bleus au coeur » NOLIANA « des bleus au coeur » Empty1/4/2016, 19:40


nolan & giuliana

des bleus au coeur

Le réveil sonne tôt, trop tôt. Le soleil n’est même pas encore levé que tu te réveilles déjà. Comme très souvent ces derniers temps, tu fais en sorte de te lever avant tout le monde. Tu n’as aucune envie de croiser le reste de la ”famille”. Tu ne les considérais pas comme étant dans ton famille. Comme si tu pouvais considérer celui que tu aimais comme étant ton frère. D’ailleurs, ça n’arriverais jamais. Puis, connaissant ta génitrice ce mariage ne durerait sûrement pas plus longtemps que les autres d’avant. Tu avais vu tellement débarquer chez vous pendant toute ta vie que tu ne pouvais même plus compter. Tu avais tout simplement arrêté de le faire à l’âge de dix ans à force de voir des hommes débarquer chez vous. D’ailleurs, ta mère moins tu la vois et mieux tu te portes. C’est donc pour ça que ce matin tu te lèves si tôt. Tu as envie d’aller te vider la tête, tu as envie de ne plus penser à rien. Tu as envie d’oublier toute cette situation de merde qui se passe dans ta vie en ce moment. Tu sais qu’une marche arrière est impossible alors il faut que tu essayes d’avancer. Pour le moment, tu n’y arrives pas. Tu stagnes, tu t’enfonces. Alors, il faut que tu prennes l’air parce que ce n’est pas dans cette maison que tu vas pouvoir penser à autre chose. Alors à peine levée, tu vas enfiler ta tenue de sport. Tu termines rapidement de te préparer en te faisant une queue de cheval haute. Tu prend aussi rapidement ton casque et la laisse de ton chien avant de quitter les lieux. Tu vas jusque sur les bords de Seine pour aller courir. Le chien en liberté - puisqu’il était assez bien éduqué pour pouvoir rester à tes pieds même en croisant d’autres chiens - et tu te mettais à courir une fois que ta musique était démarrée. Tu courrais pour te vider l’esprit. Tu courrais pour essayer d’oublier tout ce merdier qu’il y avait dans ta vie ces derniers temps. Tu voulais remonter le temps. Tu voulais pouvoir faire en sorte que ta mère ne rencontre jamais son nouveau mari. Si tout ça ne s’était pas passé, tu n’aurais jamais eu besoin de mettre fin à ta relation avec Noam. Tu t’en voulais. Tu t’en voulais parce qu’ils s’étaient rencontrés par ta faute. Tu t’en voulais parce que tu avais été incapable de tenir tête à ta mère. Si tu avais été plus courageuse, tu aurais pu tenir tête à ta mère et l’envoyer chier. Mais, tu n’avais cette grande gueule qu’en apparence. Devant elle, tu te retrouvais toujours comme la petite fille de cinq ans qui se prenait une gifle lorsque tu lui désobéissais. Tu courrais, tu courrais jusqu’à l’essoufflement. Tu courrais jusqu’à l’air ai du mal à parvenir à tes poumons. Tu voulais qu’une fois rentrée, tu n’ai qu’à te glisser sous la douche avant de te remettre sous ta couette. C’était le seul endroit où tu te sentais bien ces derniers temps. Même le dessin n’arrivait plus à te changer les idées. Tu avais l’impression que tout ce que tu toucherais, ta mère serait là pour le détruire. Elle t’avait déjà emmené de force à Paris, puis elle t’avait interdit d’entrer dans l’armée comme tu le souhaitais de base et maintenant, elle te séparait de celui dont tu étais tombée amoureuse. Toute personne normale aurait sûrement déjà craqué et pété un câble en envoyant chier sa génitrice. Mais toi, toi étais tellement conditionnée à tout ça depuis ta naissance que tu ne faisais qu’accepter sans broncher même si tu avais juste envie d’envoyer tout valser. Mais, tu savais que si tu faisais ça, tu serais probablement reniée de ta famille. Cependant, la famille, tes origines avaient toujours étaient mises en avant durant toute ton éducation. Ta mère t’avait appris à faire passer ça avant toute chose. En ce moment même, tu ne faisais que mettre en application ce que l’on t’avait appris malheureusement. C’est après avoir couru pendant une bonne heure que tu finissais par prendre le chemin de la maison en traînant un peu des pieds. Tu soupirais longuement sur le trajet de retour. Tu n’avais envie de croiser personne. Tu espérais qu’ils soient tous partis. Tu espérais avoir la maison pour toi toute seule. Tu as toujours dans écouteurs dans les oreilles quand tu pénètres dans ton nouveau chez toi. Tu n’as pas spécialement envie de parler, tu n’as même pas envie de voir quelqu’un. Tu retires tes chaussures sans voir pour le moment qu’il est là, qu’il est là dans la cuisine. C’est juste au moment où tu te redresses que tu le vois. Instinctivement, tu baisses les yeux. Tu ne lui as pas reparlé depuis que vous avez rompu. Tu sais que tout ça est de ta faute et tu ne sais pas quoi faire avec lui, tu ne sais pas quoi lui dire. Tu es certaine qu’il t’en veux de ne pas avoir réagit et d’avoir accepter sans te battre. Tu joues avec tes doigts en regardant tes pieds. Tu es incapable de bouger. Tu es comme figée sur place. Tu es pleine d’hésitation. Fuir comme d’habitude ou lui parler ? Tu ne sais pas, tu restes muette et immobile.

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MessageSujet: Re: NOLIANA « des bleus au coeur » NOLIANA « des bleus au coeur » Empty1/4/2016, 20:36

« des bleus au coeur »
Giuliana Farnèse
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Noam Delacroix


 

 



 

 

« Quand je panique, la mécanique de mon cœur déraille au point que je me prends pour une locomotive à vapeur dont les roues décollent dans les virages. Je voyage sur les rails de ma propre peur. De quoi ai-je peur ? De toi, enfin de moi sans toi. La vapeur, panique mécanique de mon cœur, filtre sous les rails. » - Malzieu




Elle est belle, elle est toujours belle Giuliana. Et t'aurais presque envie d'esquisser un doux sourire en la découvrant aussi gênée. Les yeux baissés au sol, et ses doigts qui se font et se défont face à cette étrange situation. Tes prunelles l'observent, épient machinalement chacun des doux traits de son visage que tu connais tant. De là, tes souvenirs se mêlent à l'instant, et t'entrevois dans son regard cette douceur qui te plaisait tant. Et qui te plait encore, d'ailleurs. Ton visage se relève , et malgré l'observation tu t'éloignes du plan de travail pour te redresser d'avantage. Intérieurement, tu bouillonnes, tiraillé entre l'amour que tu lui porte et ce sentiment d'incompréhension qui n'a jamais cessé de s'emparer de ton être ces derniers temps. Là, tu pourrais te rapprocher d'elle, revenir glisser tes mains sur le creux de ses hanches, et l'embrasser, encore. Si les choses étaient différentes, tu pourrais encore sentir la douceur de ses lèvres rosées se poser sur les tiennes. Et pourtant, t'es là, à plusieurs mètres de cette femme que tu aimes, sans émettre le moindre gestes. A quoi bon d'ailleurs ? Tu t'es battu, t'as essayé de vous extirper de tout ça, de cette malédiction causée par vos propres géniteurs. T'as tout fais, tu t'es même dressé contre ton père sans te soucier des conséquences qu'auront tes propres mots. Il fallait juste qu'elle te suive, qu'elle ose démontrer son amour en se positionnant contre sa propre mère. Et même si c'est plus simple à dire qu'à faire, tu l'aurais soutenu, comme tu l'as toujours fais. Parce que c'est elle, et que votre "vous", ce tout que vous formiez valez bien plus qu'une simple histoire. Du moins, c'est ce que tu pensais. Avant. Avant qu'elle recule dans ses retranchements et qu'elle se meurt dans son mutisme. Alors, à cet instant précis tu dois être beau face à elle. Toi et tes cernes, et ces marques violacées sur tes poings qui trahissent tes indénombrables bagarres. T'as bel air petit baroudeur des bars. Peut-être même que tu l'effraie; ou pire; que tu lui inspires de la pitié. Le face-à-face se poursuit, et un flot perpétuel de pensées finit par envenimer ton état. Tu te fais des films, tu te ressasses ces maudits souvenirs, si bien que t'en viens à laisser ces sentiments néfastes prendre le dessus. Tu le sens, tu bouillonnes déjà intérieurement et te contiens pour ne pas hurler contre elle. T'aimerais crier, crier à quel point tu l'aimes, et la secouer dans l'espoir qu'elle se réveille. Et pourtant, tu t'abstiens. Rien ne sort, et les sentiments refoulés en toi finissent par s'extirper au grand damne de ta raison. Tu le regretteras, un jour ou l'autre, peut-être même le regretteras-tu dés que les mots s'extirperont de tes lèvres. Tant pis, aprés-tout, qu'est-ce-qui pourrait être pire ? Alors t'oses, tu laisses tes sentiments prendre le dessus, et l'énervement cause la brutalité de tes mots.  « Bonjour, soeurette. » Douce provocation d'un homme fatigué par une nuit agitée. Les nerfs parlent à ta place, et tu insistes soigneusement sur ce dernier-mot qui laisse un goût amer dans ta bouche.



   



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MessageSujet: Re: NOLIANA « des bleus au coeur » NOLIANA « des bleus au coeur » Empty1/4/2016, 22:01


nolan & giuliana

des bleus au coeur

Tu n’oses pas le regarder. Tu ne veux pas croiser son regard. Tu n’as aucune envie de voir que les sentiments dans ses yeux ont changés. Tu as terriblement peur de voir qu’il te déteste à présent. Tu n’oses pas relevé tes yeux et tu te passionnes pour tes doigts qui s’entremêlent et se défont nerveusement. C’est clair, tu ne peux pas cacher que ça t’inquiète et ça te stress tout ça. Tu sais que tu l’as déçu. Tu sais qu’il a toutes les raisons du monde de te détester. Tu ne sais même pas comment tu réagirais toi si c’était lui qui ne s’était pas battu pour vous deux. Parce que c’est ce que tu avais fait. Tu avais tout de suite capitulé. Tu avais essayé d’en placer une lorsque ta mère t’avais imposé cette décision mais très vite elle avait pris le dessus. Comme toujours. Tu t’en voulais tellement, tu t’en voulais plus que jamais. Tu restais plantée là comme une conne en ne sachant que faire. Tu n’osais pas non plus relever la tête lorsqu’il s’éloignait du plan de travail. Tu ne bougeais pas d’un millimètre. Ton coeur battait à toute allure et tu avais l’impression qu’il allait sortir de ta poitrine. Tu sens qu’il y a une espèce de tension dans l’air. Tu sais très bien grâce à sa cadette qu’il est énervé contre toi. Puis même si tu le fuis au quotidien, tu l’aperçois parfois et tu sais qu’il n’est pas bien. Tu aperçois ses blessures et tu t’en veux. Tu t’en veux plus que tout. Tu sais que tout ça est de ta faute. Tu aimerais pouvoir changer les choses. Tu aimerais pouvoir dire merde à ta mère. Mais c’est trop tard. Tu sais très bien que maintenant c’est beaucoup trop tard. Tu ne peux qu’assumer le ”choix” que tu as fait. Sauf que ton regard se relève vivement sur lui quand il prend la parole pour t’appeler soeurette. Tu ne peux pas t’empêcher de le fusiller du regard car rien que cette pensée te file la nausée. Tu n’es pas et tu ne seras jamais sa soeur. Peu importe ce que vos parents décident tu n’es pas sa soeur. Ça t’agace de l’entendre te dire ça parce que ça te touche.  « Non sarò.. » Tes instincts ont repris le dessus et tu t’apprêtes à lui parler italien. Il te faut toujours beaucoup de concentration pour te rappeler qu’ici tu dois parler français. Tu as beau vivre ici depuis quelques temps, tu n’aimes toujours pas ce pays, tu n’aimes toujours pas cette ville. Pourtant avec lui, tu avais appris à l’apprécier un peu. À l’apprécier chaque jours que tu passais à ses côtés te faisaient aimer un petit peu plus cette ville si grise et si triste. Mais maintenant que tu n’as plus le droit de l’aimer te fait détester encore un peu plus cette ville. En tout cas sa provocation en t’as pas laissé de marbre et pour une fois tu as réagit. Pour la première fois depuis un moment, tes yeux se sont posés dans les siens.  « Tu sais aussi bien que moi que je ne serais jamais ta soeur.. » C’est avec une voix la plus calme possible que cette fois tu lui parles en français. Ton accent italien, ton accent ensoleillé lui prononce ses paroles si froides. Parce que non, il ne sera pas ton frère. Non tu ne le considéreras jamais comme ça. Tu refuses.

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MessageSujet: Re: NOLIANA « des bleus au coeur » NOLIANA « des bleus au coeur » Empty1/4/2016, 22:43

« des bleus au coeur »
Giuliana Farnèse
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Noam Delacroix


 

 



 

 

« Quand je panique, la mécanique de mon cœur déraille au point que je me prends pour une locomotive à vapeur dont les roues décollent dans les virages. Je voyage sur les rails de ma propre peur. De quoi ai-je peur ? De toi, enfin de moi sans toi. La vapeur, panique mécanique de mon cœur, filtre sous les rails. » - Malzieu




Un maudit sourire trône au coin de tes lèvres, l'un de ces sourires que tu largues si fréquemment ces derniers-temps. La sincérité a déserté et le sarcasme l'a emporté. Alors, aussitôt la bombe larguée entre tes lèvres, tu l'épies. Tu scrutes attentivement chacun des doux traits de son visage afin d'entrevoir la moindre ses réactions. Parce que tu le sais, tu la connais suffisamment bien pour savoir que ce mot familier possède une tournure bien plus péjorative lorsqu'il s'agit de vous. Tu le sais, et pourtant, à cet instant précis tu meurs d'envie de la voir s'emporter. D'ailleurs, la tempête est proche, quasi-immédiate lorsque tes mots atteignent son esprit. Il y a deux temps. Le temps de l'écoute et celui où les mots viennent à se percuter violemment en nous. La phase de transition est alors presque immédiate. Sitôt les mots prononcés qu'elle délaisse ses doigts pour croiser enfin ton regard. Et toi, t'es fier face à elle. Fier de constater que ta petite provocation vient tout juste de l'amener à revenir vers toi. C'est infime. Ce n'est qu'un banale petit regard, mais pour toi, c'est déjà beaucoup. Suffisamment du moins, avant qu'une nouvelle bombe vienne à s'égarer entre tes lèvres. Parce que tu le sais, la deuxième va suivre, elle est imminente même. « Non sarò.. » , des consonances italiennes se chantent à ton oreille. Et ce petit accent que tu aimes tant prends enfin le dessus. Signe de son agacement, preuve que ta petite provocation émise précédemment vient tout juste d'écorcher la petite vie idyllique de la jeune-italienne. Ton dos s'adosse alors contre l'un des plans de travail, et tu l'observes avec cette même intensité qu'autrefois. Celle qui annonçait un revirement de situation. Ce court instant où les petites habitudes de la jolie-italienne venaient à être envoyé valsé par tes indénombrables imprévus. Et tu te tais, tu t'abstiens encore quelques instants d'émettre une quelconque remarque. Parce que tu le sais, tu la connais la petite Farnèse, et tu sais déjà qu'elle ne tardera pas à rectifier ses dires en français. Dans cette langue monotone qu'elle habille de son élégance italienne. Entre ses lèvres rosées, même les mots les plus banals deviennent des merveilles. « Tu sais aussi bien que moi que je ne serais jamais ta soeur..  » Tu le sais, et tu n'as jamais cessé de clamer cette évidence au fil des jours. T'as crié contre ton père ces mêmes mots, t'as gueulé ton amour pour finir par être confronter à la réalité. Celle dont t'aurait parfaitement pu t'abstenir. La même réalité qui te ronge à chaque instant. Peut-être même que les évènements récents ont fini par causer une véritable incompréhension en toi. T'as t-elle déjà réellement aimé ? Peut-être que ce "nous" que tu utilisais parfois n'a jamais réellement existé. L'illusion, cause la désillusion et des mots reviennent à s'échapper de tes lèvres.   « Je le pensais, avant. » C'est plus doux, moins brusque, et peut-être plus intime. Tes pensées se sont échappées dans l'espoir de la pousser d'avantage. Tu veux la provoquer, l'amener à perdre ces quelques illusions. Et quand une vague de gentillesse revient à toi, aussitôt les souvenirs d'une capitulation te ramènent à la réalité. Tes doigts empoignent le verre, et tu laisses tes lèvres s'attarder sur celui-ci avant d'avaler le contenu. Une pause, le temps d'amoindrir cette cacophonie qui réside en ton être avant de l'extérioriser. Aloïs te botterait les fesses s'il savait les mots qui menacent d'être émit. Et ta soeur, elle, jurerait d'entendre un autre. C'est justement ça. Sans elle, tu n'es plus vraiment toi. « Avant que je tourne la page, et que j'ouvre enfin les yeux. Farnèse.  » un missile vient d'être lancé. Et l'utilisation de ton nom de famille souligne d'avantage l'éloignement qui te détruit. Une part de toi veut la faire souffrir autant qu'elle te fait souffrir, et l'autre, se tue de la voir ainsi face à toi. De multiples jurons pourraient alors être utilisés pour te décrire à cet instant précis. Prêt à tout pour voir la jolie-italienne extérioriser ses émotions. Tu veux qu'elle craque à son tour, qu'elle se jette sur toi pour t'asséner des coups que tu viendrais à étouffer entre tes bras. Tu veux qu'elle sorte de ses gonds, qu'elle crie, et que tes lèvres taisent ses bruits. Et alors que tes pas viennent jusqu'à elle, tu laisses une énième remarque s'abattre sur elle. « D'ailleurs, tu ferais mieux de repartir , j'ai rendez-vous cette aprés-midi.  »  C'est faux, et pourtant, tu sais que si jamais elle a entendu une bride de conversation avec les ambitions de ta cadette à te trouver une nouvelle copine, elle perdra la raison. Elle croira aveuglément à tes mensonges.





   



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MessageSujet: Re: NOLIANA « des bleus au coeur » NOLIANA « des bleus au coeur » Empty2/4/2016, 00:03


nolan & giuliana

des bleus au coeur

T’as envie d’hurler quand tu l’entend t’appeler soeurette. Tu n’es pas sa soeur, tu ne le seras jamais. Tu ne veux pas l’être. De toute façon, tu sais très bien que ta mère demandera le divorce d’ici quelques mois. Cette femme est de toute façon incapable d’éprouver le moindre sentiment. Tu la soupçonne d’ailleurs de s’être marié avec le père de Noam juste pour ton rendre malheureuse. Juste pour avoir le plaisir de te détruire. Elle devait sûrement avoir pour seul et unique but de faire en sorte que tu ne connaisses jamais le bonheur. À croire que la mort de ton père l’avait rendue aigrie et que depuis elle ne voulait plus voir personne heureux dans son entourage. C’était peut être aussi pour ça qu’elle t’avait fait quitter ta belle Italie pour une ville pluvieuse où les gens sont toujours de bonheur. Ah qu’est-ce que ton beau pays te manquait. Tu aurais tellement aimer rester là-bas. Au moins, tu n’aurais pas eu le coeur brisé. Enfin bon, sur ce coup, il avait réussi à te faire réagir et tu regrettais amèrement de ne pas être montée te réfugier dans ta chambre en le voyant dans la cuisine. Tu aurais dû filer comme tu le faisais depuis un moment. Mais non, tu étais restée là, lui laissant l’opportunité de te provoquer. Cette fois, tu ne le quittes plus du regard. Tu continues de le fusiller de tes yeux bruns parce que cette phrase t’as agacé. Ça fait des semaines que tu prends sur toi pour ne rien exprimer, pour ne rien laisser apparaitre. Tu fais comme ta mère t’as toujours appris en ne laissant rien transparaitre. Sauf que là c’est un peu trop et tu savais très bien qu’il t’en faudrait peu pour exploser. Mais, tu essayes toujours de te retenir. D’ailleurs, tu bouges un peu de ta place pour te rapprocher des escaliers. Tu es prête à monter dans ta chambre pour ne plus à avoir à subir ses provocations. Sauf que la phrase qu’il vient de prononcer te retient et tu restes au bord de l’escalier, ta main venant seulement se poser sur la rampe que tu agrippes fermement, comme si elle était ta bouée de sauvetage. Mais tu ne comprenais pas réellement la signification de sa phrase.  « Avant ? » Avant quoi ? Tu te posais la question. Qu’est-ce qui avait changé en lui pour qu’il te considère comme ”soeur” à présent ? Tu n’en savais rien. Peut être qu’il en avait tout simplement assez de tout ça et qu’il voulait juste faire ce que vos parents attendaient de vous. Après tout, tu étais la première à avoir capitulé alors tu ne pouvais, normalement, pas lui en vouloir. Pourtant, ça t’agaçait. Puis les mots qu’il prononce, tu te les prend en pleine face comme un uppercut. Tu serres plus fortement la rampe, tes longs ongles s’enfonçant par la même occasion dans ta paume. S’il avait voulu te poignarder en plein coeur qu’il t’aurait sûrement fait moins mal. Tu as juste envie de tout casser dans la maison en entendant ses paroles. En l’entendant te dire qu’il a tournée la page. Tu ne pensais pas qu’il pourrait t’oublier aussi facilement, aussi rapidement. Peut être qu’il n’était qu’un beau parleur, peut être que tout ce que tu pensais n’était en fait qu’illusion. Il faut croire que tes sentiments n’étaient pas partagés. Toi, tu n’aurais jamais l’oublier et passer si vite à autre chose. Tu te mords fortement la lèvre pour essayer de calmer tes nerfs. Pourtant, c’est plus difficile que tu ne pourrais le penser. Tu fermes les yeux quelques millièmes de secondes pour te concentrer sur ta respiration et ne pas lui sauter dessus pour le frapper et passer tes nerfs. Tu rouvres les yeux en te concentrant sur ton français car là les seules paroles que tu veux sortir sont en italien.  « Je vois que t’auras pas mis bien longtemps pour m’oublier… » Tu lui parles froidement et clairement tu es déçue de son comportement. Tu souffres et tu as l’impression que ton coeur est en train de se déchirer en mille morceaux. Jamais tu ne pourrais l’imaginer avec quelqu’un d’autre. Pourtant, en entendant ses paroles tu as juste l’impression que tu viens de te prendre la réalité en pleine face. Tu le savais qu’en rompant avec lui, il referait sûrement sa vie. Mais, il n’empêchait pas que tu étais furieuse qu’il te le balance comme ça en pleine face. Tu le regardes toujours avec cette envie de le tuer alors qu’il s’approche de toi. Tu n’as aucune envie qu’il vienne vers toi d’abord. Tu n’es même pas sûre de pouvoir réussir à contenir ta colère. D’ailleurs, tu ne la tient pas bien longtemps quand il te balance qu’il a rendez-vous cet après-midi. C’est beaucoup plus que ce que tu ne peux supporter et ta main vient s’écraser sur sa joue. Tu es furieuse et tu te met à hurler en commençant à monter deux à deux les marches de l’escalier.  « Va voir ta pute et lâche moi. Je vois même pas pourquoi t’as commencé à m’adresser la parole. » Tu voudrais tuer la Terre entière si c’était possible. Tu veux juste tout détruire. Tu es plus énervée que jamais tu ne l’as été. Tu les déteste tous. Tu détestes tout ce qui se trouve ici, tu déteste ta ”famille”, tu détestes cette ville, tu déteste tout. Tu veux rentrer chez toi et chez toi ce n’est pas ici. Chez toi ce n’est pas la France. Chez toi c’est l’Italie.

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MessageSujet: Re: NOLIANA « des bleus au coeur » NOLIANA « des bleus au coeur » Empty2/4/2016, 15:05

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« Quand je panique, la mécanique de mon cœur déraille au point que je me prends pour une locomotive à vapeur dont les roues décollent dans les virages. Je voyage sur les rails de ma propre peur. De quoi ai-je peur ? De toi, enfin de moi sans toi. La vapeur, panique mécanique de mon cœur, filtre sous les rails. » - Malzieu




Y'A DES VAGUES DE TOI ,
ET Y'A MOI QUI DIVAGUE.
- SAEZ



Le jeu se poursuit, ce petit combat de regard qui alimente inlassablement votre discussion ne semble guère se résoudre à l'abandon. Elle t'épie, si intensément que tu entrevois au travers de ses prunelles le feu ardent qui l'embrase intérieurement. Peu à peu, elle bouillonne. Se laisse emporter par tes mensonges, par ces mots égarés entre tes lèvres qui ne reflètent qu'une haine intérieure. Pas l'ombre d'une sincérité, juste le reflet d'un amour brisé. Tu ne t'exprimes pas, c'est la haine qui s'exprime à ta place. Et à en voir l'intensité qui réside en son regard, la jolie-italienne n'en discerne que des mots. Elle ne voit pas, probablement elle-même aveuglée par cette situation familiale qui l'oppresse. Elle croit aux mensonges, si intensément que tu perçois l'évolution même de ses sentiments se dresser peu à peu face à toi. Une tempête italienne se prépare. Elle prend racine prés de toi, et menace, à tout instant de t'envoyer valser à l'autre bout de la pièce. Et toi, debout face à elle, tu te fascines presque à observer ce changement radical qui réside en elle. Le soleil d'italie s'est laissé amoindrir par les nuages de la capitale Française. La douceur à déserté, et s'ils le pouvaient, ses yeux te fusilleraient aussitôt les premières provocations émient. « Avant ? » Ce petit mot a suffit a alerter son esprit. C'est exactement ce que tu voulais ; l'alerter pour mieux pouvoir la provoquer. T'es sournois, si sournois que tu l'amènes à sortir peu à peu de ses gonds. C'est dangereux de réveiller ce feu italien qui réside en elle, mais il demeure à tes yeux le meilleur moyen de la ramener à toi. Parce que t'as beau insinuer des choses fausses, t'as beau renier l'évidence même de tes sentiments à son égard, tu l'aimes. Tu l'aimes au point d'accepter les répercussions que causeront tes mots. « Je vois que t’auras pas mis bien longtemps pour m’oublier… » Ce reproche qui tonne dans l'air te fais sourire. Un petit sourire en coin qui trahirait presque à lui-seul ce sentiment qui anime ton être. La réussite. Il t'as fallut quelques mots, plusieurs petites provocations pour amener l'italienne à s'emporter. Trop facile, même. Car si elle ouvrait enfin ses yeux, si Giuliana se délecter de l'emprise exercer par sa génitrice elle verrait. Elle découvrirait aussitôt ce petit jeu auquel tu t'amuses. Et si t'aurais pu t'abstenir de l'agacer d'avantage, t'en fais rien. Tu continues, et chacun des mots qui viennent à braver tes lèvres menace de faire exploser d'avantage la belle italienne. Le soleil est brûlant, et la haine si intense qu'une main vient à s'abattre sur ta joue droite. Le coup est brusque, et même si tu aurais parfaitement put intercepter son poignet, tu n'en fais rien. Tu la laisses faire, laisse sa haine s'extirper de son corps pour l'amener à se libérer.  « Va voir ta pute et lâche moi. Je vois même pas pourquoi t’as commencé à m’adresser la parole. » Tu souris, amusé par sa remarque alors qu'elle menace de te filer entre les doigts. Croit-elle vraiment que tu vas la laisser remonter sans poursuivre la conversation ? Tu suis ses pas, suis la cadence de ceux-ci avant de glisser tes mains sur le creux de ses hanches. Comme une proie, prise au piège. Il suffit d'une pression, d'une petite poigne pour amener la jolie-italienne à se retrouver face-à-toi. Tu veux qu'elle voit, qu'elle voit la réalité même de tes mots. Et alors que tu t'apprêtes à émettre quelques mots, la violence de sa précédente gifle te fait subitement grimacer. ça pique. brule légèrement ta joue. C'est bien maigre face à tout vos problèmes. Et peu à peu, tu t'accommodes presque à la violence même de ce coup. Giuliana est là, à quelques centimètres de toi. Et si tu pourrais à présent délaisser tes mensonges, tu n'en fais rien. Ce serait trop simple, trop facile pour toi de t'arrêter là. Et pourtant, quand tes prunelles se perdent dans son regard, tes lèvres menacent de n'en faire qu'à leur tête. Alors, intérieurement tu te contiens, reprends tes esprits pour enfoncer un énième poignard. « Depuis quand de si belles lèvres émettent de tels mots ? » Tu risques fort de te prendre une seconde gifle, bien plus dosée que la première. Un coup, deux coups, ou peut-être même qu'elle s'époumonera à gueuler des insultes, t'en sais rien, mais t'es prêt à le découvrir.   « Ce mot ne la qualifie absolument pas. D'ailleurs, elle serait probablement prête à tout pour rester avec moi, elle.  » ça claque dans l'air.


   



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MessageSujet: Re: NOLIANA « des bleus au coeur » NOLIANA « des bleus au coeur » Empty2/4/2016, 16:54


nolan & giuliana

des bleus au coeur

Tu le déteste pour ce qu’il est en train de te faire. Tu détestes qu’il te provoque de cette manière parce que pour toi c’est réel. Pour toi, ça test, il t’as déjà oublié. Il est déjà passé à autre chose comme il vient de te le dire. D’ailleurs, pourquoi t’en parler ? Tu aurais préféré qu’il te laisse dans l’ignorance. Tu aurais préféré rester dans tes douces illusions concernant le fait qu’il t’aimait. Tu avais toujours pensé qu’il t’aimait d’un amour sincère et qu’il serait aussi difficile que ça l’est pour toi de l’oublier. Toi, il t’est impossible de ne pas penser à tes sentiments pour lui. Parce que oui, ces foutus sentiments tu ne peux pas les faire taire. Pourtant, là tu aimerais pouvoir les oublier en un claquement de doigts comme lui a pu le faire. La colère monte en toi et tu es sur le point d’exploser. Tu veux fuir, tu veux aller te réfugier dans ta chambre. Tu rêverais pouvoir partir de cette maison mais tu devras te contenter de ta chambre pour le moment. Puis, il se montre encore plus cruel avec toi en te parlant de son rendez-vous. C’est à ce moment là que tu laisses exploser ta colère en même temps que ta main s’abat sur sa joue. Et puis tu fuis. Tu ne veux pas rester en sa compagnie car tu sais qu’il sera impossible pour toi de contrôler tes nerfs. Et là, tu n’as aucune envie de le laisser gagner. Tu n’as pas envie qu’il voit à quel point il te fait du mal en te parlant de ça. Tu essayes de monter le plus rapidement possible ces quelques marches qui te séparent de ton refuge. Sauf qu’il ne semble pas être d’humeur à te laisser t’en sortir ainsi puisque tu entends ses pas dans l’escalier à lui aussi. Tu sens ses mains venir t’agripper et tu sais que tu es prisonnière. Tu es prisonnière comme le lapin dans la gueule du loup. Tu n’as aucune envie de lui adresser de nouveau la parole. Tu veux qu’il s’éloigne de toi et qu’il aille voir cette autre qu’il a rencontré. Tu n’as plus rien à lui dire et à cet instant là, tu le détestes. Tu le détestes parce qu’il ne te laisse pas tranquille. Tu le détestes encore plus parce qu’il t’a déjà remplacée et qu’il veut te foutre ça encore un peu plus en pleine tête. La pression qu’il exerce sur toi te fait te retourner bien que tu tentes de résister. Tu ne comptes pas lui rendre la tâche si facile. Tu résistes et tu tentes de débattre pour pouvoir lui échapper. Sauf qu’il ne te relâche pas. Tu deviens folle. Un peu plus furieuse chaque fois qu’une seconde s’écoule et que tu es toujours là face à lui. Ta haine monte et elle est largement visible dans ton regard. Tu te débats un peu plus fort en l’entendant prononcer de nouvelles paroles. Tu ne veux pas l’écouter et tu t’énerves un peu plus. D’ailleurs, c’est en italien que tu lui dis de te lâcher et que tu veux juste être loin de lui. Tu ne prend même pas la peine de répondre à sa question. Qu’est-ce que ta façon de parler peut lui faire ? Il a qu’à juste aller s’occuper de l’autre. De celle qui t’as remplacé. Tu ne lui dois plus rien maintenant. Il y a encore quelques minutes quand tu ne savais pas qu’il avait quelqu’un d’autre dans sa vie - enfin que tu penses - tu aurais été prête à lui rendre des comptes. Tu étais aurais été prête à répondre à toutes ses questions. Mais maintenant, c’était fini. Tu ne voulais plus rien à voir avec lui. Mais, il ne semblait pas vouloir te laisser en paix puisqu’un nouveau coup de poignard était lancé. Il semblait juste vouloir te détruire. Ça faisait mal de l’entendre prononcer ces mots. Tu ne pouvais d’ailleurs plus retenir le flot d’insultes que tu prononçais dans ta langue maternelle. Tu n’arrêtais pas ton flot de paroles alors que tu frappais son torse de tes petites mains pour qu’il te lâche. Les larmes commençaient d’ailleurs à monter. Ta tristesse venait se mêler à ta colère et tu avais de plus en plus de mal à contenir tes émotions. C’était bien plus que ce que tu pouvais encaisser. Tu le trouvais injuste. Terriblement injuste avec toi. Il connaissait très bien ta situation familiale. Il savait très bien que tu étais incapable d’affronter ta mère. Enfin, tu pensais qu’il te connaissait assez bien pour le savoir. Les larmes venaient se mettre à rouler sur tes joues de porcelaine alors que tes coups se faisaient plus faibles. Tu étais comme à bout de forces et tu venais murmurer dans un souffle :  « Je te déteste de me faire ça.. » Et pourtant, tu restais malgré tout ce qu’il te faisait endurer complètement amoureuse de lui.

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MessageSujet: Re: NOLIANA « des bleus au coeur » NOLIANA « des bleus au coeur » Empty2/4/2016, 18:05

« des bleus au coeur »
Giuliana Farnèse
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Noam Delacroix


 

 



 

 

« L'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur. Les êtres s'attachent et deviennent dépendants les uns des autres à tel point que lorsque l'un vient à partir, le monde s'écroule autour de l'autre . » - Lévy







Un ballet de sentiments te retourne de l'intérieur. En toi, réside à cet instant précis une lutte sans merci. L'opposition d'une raison et de ce coeur brisé. C'est sans fin, et t'en viens peu à peu à être tirailler par ce flot perpétuel de sentiments. Pourtant, extérieurement tu sais parfaitement comment dissiper tes émotions. Tu ne flanches pas, et demeures impassible malgré l'acharnement de sentiments qui tonne en toi. C'est comme l'un de ces mélodrames dramatiques, une tragédie classique où tu persistes à être. T'aimerais t'en sortir, te délecter de ces évènements pour vivre enfin ta vie. L'amour, ce sentiment d'attachement a fini par causer ta propre destruction. Certes, même-si tu l'aurais voulu, même-si t'aurais eu écho de l'avenir, t'aurais été dans l'incapacité même de te délecter de cet amour. Elle est arrivée, et en quelques jours - comme une fraction de secondes , elle a bouleversé ton quotidien. C'est l'effet papillon, comme on dit si bien. Un évènement qui engendre la perdition d'un homme. Et alors que le combat se poursuit en toi, entre ses lèvres rosées s'extirpent des tonnes de jurons. Des consonances italiennes qui résonnent si fort que tu n'as guère besoin de traduction pour comprendre. Tu sais, tu sais bien qu'elle te crache des jurons. Largue des mots grossiers aussi fort que la détresse s'est emparée d'elle. Un mélange acide au goût amer où tristesse et haine s'entrecroisent inlassablement. Tu as réussis, tu l'as amené là où tu souhaitais qu'elle aille. T'as joué des mots pour provoquer un retranchement quasi-immédiat. Tu lui as rendu la pareille, un inversement des rôles qui n'a servi à rien. Parce que là, devant la tempête italienne, t'as toujours ce même poids qui persiste sur tes épaules, celui qui étouffe ton coeur. Et t'as bel air Noam, à détruire celle que tu aimes dans l'espoir d'évacuer ta peine. Et peu-à-peu, tu sens ses poings tambouriner sauvagement contre ton torse. Elle te tape, suffisamment fort pour te rappeler à quel point t'es con. A quel point t'es un imbécile de la provoquer ainsi. Et peut-être que tu pourrais t'excuser, avouer ta ruse et faire machine-arrière. Il n'est pas trop tard, et pourtant tu te contentes à cet instant précis de sentir le moindre de ses coups. C'est étrange, mais même ainsi, tu te surprends à éprouver une certaine satisfaction de la sentir prés de toi. « Je te déteste de me faire ça.. » ça lèvre inférieure tremble, et tu sais à cet instant précis qu'elle va craquer. Giuliana n'est pas aussi forte que tu l'es, et la jeune-femme fragile qu'elle est va s'effondrer d'un instant à l'autre. Alors, comme un simple automatisme, un geste dicté par ta conscience, tu l'attires d'avantage contre toi. Tes bras l'entourent, et délicatement t'en viens à l'enfermer au plus prés de toi. C'est ta manière de faire taire ses larmes. D'amoindrir cette douleur que tu viens de lui causer sans pour autant t'excuser de tes mots. Aprés-tout, à quoi bon t'excuser pour ça, alors qu'elle même n'est pas capable de s'excuser de ne pas s'être battue ? Oui, tu l'aimes autant que tu lui en veux. Lui en vouloir d'être aussi lâche. C'est une pause au milieu de la bataille. Un court instant de répit où les anciens sentiments l'emportent sur la haine. Entre tes bras, réside le fruit défendu. Et toi, tu la gardes prés de toi. Doucement, ton visage glisse sur le côté, s'incline un instant pour humer dans sa chevelure brune ce doux parfum que tu aimes tant. Des mots doux pourraient s'égarer entre tes lèvres, de douces vérités qui empêcheraient ses larmes de couler. Pourtant, même si tu penses chacun de ces mots-doux, aucun d'entre-eux ne daignent être énoncés. C'est trop tôt, trop tôt pour répéter des mots qu'elle ne s'est pas gênée d'envoyer valser. Alors, tes bras la relâchent enfin. Elle est libre, enfin libre de s'éloigner de toi. Un pas en arrière, comme une vulgaire distance de sécurité et vous voilà une nouvelle fois face-à-face. T'arbore toujours face à elle ce visage impassible, un masque de fer qui t'empêche de révèler tes véritables sentiments à son égard. Et au milieu du répit, tu lances une énième pique. Comme-ci la haine revenait s'emparer de ton être. « Alors, qu'attends-tu pour retourner en Italie ? » , un coup de tonnerre claque dans l'air. Et tu sens déjà les yeux bruns de la jolie-italienne te foudroyer une dernière fois. Aloïs a raison, t'es un véritable petit con.  




   



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MessageSujet: Re: NOLIANA « des bleus au coeur » NOLIANA « des bleus au coeur » Empty2/4/2016, 19:20


nolan & giuliana

des bleus au coeur

Tu aurais tout fait pour disparaitre là maintenant. Tu aurais voulu être ailleurs sur cette planète ou même dans une autre galaxie du moment que tu étais loin de lui. Tu détestes l’état dans lequel il t’a mis. Tu regrettes d’être malheureuse pour lui qui n’a pas hésiter une seule seconde à tourner la page. Tu as cette impression d’être la seule à souffrir de cette situation, comme si lui ça ne lui avait rien fait. Alors oui, tu es fautive parce que tu ne t’es pas battue. Mais, ça ne voulait pas dire que tu ne l’aimais pas. Ta mère était bien la seule chose que tu ne pouvais pas affronter et il le savait très bien. Elle était ce dragon contre lequel tu n’avais jamais osé te battre. Il y avait tant de choses pour lesquelles tu avais renoncé parce qu’elle te l’avait imposé. Elle avait détruit tous tes rêves. Elle était juste en train de te modeler à l’image qu’elle voulait. Elle voulait pouvoir t’exhiber comme la petite parfaite Farnèse. Tu n’avais jamais eu le droit à l’erreur. Même enfant. Tu avais tout de suite dû entrer dans le moule. Tu avais toujours regretté ce nom. Tu avais toujours détesté ce fardeau qu’était le nom Farnèse. Tu aurais tellement préféré appartenir à une autre famille. Tu aurais voulu appartenir à une famille banale, une famille normale. Tu aurais rêver avoir une enfance normale. Mais non, tu n’avais pas eu le droit à tout ça toi. Tu sais que certaines personnes envie ta position car ta famille a de l’argent, car ta famille est reconnue mais toi tu leur laisserais tout ça avec grand plaisir. Mais non. Tu devais rester là et souffrir. Tu souffrais parce que tu avais dû rompre avec celui que tu aimais. Tu souffrais parce qu’il t’avait déjà remplacé alors que toi tu n’étais pas prête de passer à autre chose. Tu ne le voulais pas de toute façon. Pourtant, tu étais furieuse après lui. Toute cette fureur passait par tes poings qui lui mettait des coups comme si tu voulais qu’il ai mal comme toi tu avais mal à cette instant précis. Petite Farnèse, ne pleure pas, souviens toi des enseignements de ta mère. Cette mère qui aurait tellement honte de te voir ainsi. Tu désobéissais à tous ses enseignements. Tu ne faisais pas honneur à ton sang. Tu savais que tu ne te comportais pas non plus comme la bonne petite catholique que l’on attendait de toi. Définitivement, tu faisais honte à tous tes devoirs. Mais voilà, c’était lui. Et lui, il était le seul capable de te mettre dans un état pareil. Tu n’as aucune envie d’être contre lui pourtant tu n’as pas la force de le repousser. Tu te contentes de pleurer contre son torse en lui disant que tu le détestes. Tu le répètes un nombre incalculable de fois. Tu continues de le lui répéter comme s’il ne l’avait pas entendu une première fois. De toute façon, tu n’arrives pas à lui dire autre chose à cet instant précis. Puis, tu reviens très rapidement à la raison au moment où il te relâche. Immédiatement, ta haine te revient. Ce petit intermède qui te rappelait tant de souvenirs n’est rien. Ce moment où tu étais contre lui à pleurer est déjà terminé et tu te rend compte que tu es stupide. Tu es stupide d’avoir pleurer alors que tu n’es plus rien pour lui. Il a beau t’appeler soeurette ou par un autre petit nom stupide, jamais il ne sera de ta famille. Instinctivement, tu recules une fois que tu es libre. Cette fois tu peux retourner dans ta chambre si tu le souhaites. Sauf que non, tu le fixes avec toute cette colère que tu ressens. Les larmes n’ont rien apaisé à ta colère. Tu es toujours furieuse contre lui et tu lui en veux. Tu lui en veux plus que jamais. Tu le regarde. Tu observes ses traits un peu plus longuement. Il ne laisse rien passer. Comme si tout ça ne lui faisait rien du tout. Tu essuies les larmes qui ont roulé sur tes joues et tu le regardes froidement.  « Je ne serais jamais venue si j’avais eu le choix. Donc malheureusement pour toi tu vas devoir encore me supporter puisque je ne pourrais jamais rentrer chez moi. » Parce que oui, ici ce n’était pas chez toi. Ce pays n’était pas le tien et tu n’avais jamais voulu y mettre les pieds. Tu l’avais de toute façon bien assez fait comprendre durant les premiers mois où tu étais arrivée. Puis, c’était devenu un peu plus supportable parce qu’il était là. Tu avais cessé de regretter ton Italie natale pare que tu avais l’homme que tu aimais à tes côtés. Maintenant, il n’était plus là et tu avais apprendre à vivre dans un pays et une ville que tu détestais. Tu le regardais avec toujours cette haine dans les yeux. Il voulait te faire souffrir, tu pouvais le faire aussi.  « Mais t’en fais pas, je vais déguerpir d’ici pour la journée. Il faut juste que je prenne mes affaires pour sortir ce soir. Je rentrerais pas non plus cette nuit donc tu pourras ramener ta pouffe sans problèmes. » Les derniers mots que tu venais de prononcer te brûlaient les lèvres. Tu détestais imaginer cette fille venir ici et passer la nuit dans ses bras. Mais, tu espérais tout de même qu’avec cette pique lui sous-entendant que tu passerais la nuit - et que tu perdrais ta virginité - avec un autre le ferait réagir et lui ferait autant de mal que ce que lui avait pu prononcer.

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MessageSujet: Re: NOLIANA « des bleus au coeur » NOLIANA « des bleus au coeur » Empty3/4/2016, 16:41

« des bleus au coeur »
Giuliana Farnèse
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« L'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur. Les êtres s'attachent et deviennent dépendants les uns des autres à tel point que lorsque l'un vient à partir, le monde s'écroule autour de l'autre . » - Lévy







Debout face à elle, tu demeures un véritable roc , impassible , malgré tout ce qui advient. La conversation dérive, elle se détourne du but principal pour emprunter des chemins plus sinueux. De petites routes étroites parsemées d'embûches. La métaphore est basique, et pourtant, elle représente à elle-seule cette conversation sans-fin qui amène à la destruction. Face-à-face, chacun à votre tour vous vous assénez des remarques. Des mots qui se ternissent d'avantage au fur-et-à-mesure de la conversation. Et tu vois, tu perçois de tes prunelles l'agitation à laquelle elle se retrouve intérieurement. Il n'y a pas que les coups, ni même ce flot de jurons italiens, il y a aussi ses yeux qui parlent à sa place. Elle s'est prise de pleins fouet chacune de tes paroles, elle a bu tes mensonges et face-à-toi s'entament les conséquences même de tes idioties. Et là, t'entrevois déjà le renversement. Cette fraction de secondes où Giuliana reprends le dessus sur les évènements. Elle n'a encore rien dit, et pourtant, tes prunelles ont parfaitement aperçus ce petit retroussement qu'elle vient d'exercer sur son minois. Un geste anodin, une petite mimique que tu connais bien et qui n'annonce rien. Un signe de mauvaise augure. Et si ta conscience t'incite déjà à t'éloigner de la jolie-italienne, tu n'en fais rien. Tu demeures face-à-elle sans te douter une seule seconde que le prédateur que tu es va subir un retournement.  «  Mais t’en fais pas, je vais déguerpir d’ici pour la journée. Il faut juste que je prenne mes affaires pour sortir ce soir. Je rentrerais pas non plus cette nuit donc tu pourras ramener ta pouffe sans problèmes. » Chacun des mots énoncés résonnent une deuxième fois en ton esprit, une manière d'assimiler chacune des petites insinuations qu'elle vient tout juste de te larguer. Une belle bombe, qui vient tout juste de s'attarder sur ta personne. Autant dire que tu t'enflammes, et qu'intérieurement tu bouillonnes au point de laisser les muscles de ta mâchoire se contracter. Tes muscles se tendent sous la violence de ses mots. Alors, t'essayes de te contenir. De canaliser cette dose d'adrénaline qu'elle vient tout juste d'engendrer en toi pour ne pas gueuler. Et pourtant, c'est pas l'envie qui manque. Bien au contraire. Elle a réveillé ta haine, susciter en une fraction de seconde toute cette colère qui sommeillait en toi. Et là, face à elle, t'as l'air d'être une bête. Un homme tiraillé par la haine. Machinalement, tes poings se resserrent, et tu laisses tes ongles s'enfoncer dans la paume de ta main. Tu te fais mal, tu contiens tes émotions en souffrant de cette douleur qui s'égare dans ta chair. Tu l'as cherché, et si elle vient tout juste d'abattre une carte fatale, toi, t'es pas décidé à capituler. Tu ne capitules jamais. Et la violence de ses propos ravive ta haine au point de prolonger d'avantage la brutalité de tes révélations. Elle veut jouer, tu vas jouer. T'as beau entendre ta conscience te rabâcher que ce n'est guère une bonne idée, tu t'en contre-fiche, tu t'en fou. T'as besoin de cracher autant de saloperie que la douleur qu'elle vient de susciter en toi. Puis, il y a ces images. Ces putains d'images qui viennent s'accumuler en ton esprit. Tu la vois, ta jolie-italienne en pleins ébat avec un pochtron du coin. ça te tue. Alors, c'est la haine qui prends le dessus. Ce sentiment si destructeur qu'il largue des mots semblables à des coups. D'ailleurs, le bâtard que tu es, dominé par d'intenses sentiments s'apprête à asséner un énième coup.  « On se demande qui est la pouffe, maintenant.  » Et comme-si ta remarque n'était pas suffisante, tu laisses ton maudit petit sourire en coin s'immiscer sur ton visage. L'expression d'un con, d'un mec qui évacue sa peine par la haine. T'es presque prêt à te reprendre une gifle, la douleur du coup pourrait alors te permettre d'évacuer la haine. Ou bien même, elle t'aidera à l'oublier. Parce que t'en as marre toi. Marre d'être un putain de maudit pantin entre les doigts de cette italienne. T'es à sa merci, toujours tiraillé par les sentiments qu'elle suscite en toi. Et même là, bouillonnant intérieurement tu ne peux pas t'empêcher de vouloir la garder. La retenir, elle et son accent méditerranéen pour la préserver. Et comme pour chasser tes pensées, dans l'espoir de tourner réellement la page, tu continues. Tu piétines un peu plus les restes égarés de votre relation. Du moins, ce qu'il en reste. « J'espère que ta mère sera fière de toi, au moins. » t'en rajoutes, encore, jusqu'à laisser ton sourire en coin reprendre possession de tes lèvres. Un petit sourire d'hypocrite, le seul qu'elle peut à présent entrevoir sur ton visage.




   



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MessageSujet: Re: NOLIANA « des bleus au coeur » NOLIANA « des bleus au coeur » Empty3/4/2016, 18:11


nolan & giuliana

des bleus au coeur

Il n’y a plus de vous, il n’y a plus rien d’autre que de la haine et de la colère. Tu l’as perdu et tu le sais bien. Tu te rend compte à présent que plus jamais tu ne pourras la retrouver. Tout ça c’est uniquement de ta faute. Si tu avais eu le courage de faire face à ta mère, tu sais bien que tu serais toujours dans ses bras et que vous n’en seriez pas là à vous faire face et à vous provoquer. Là, vous aviez chacun pour but de faire mal à l’autre. Ta colère te donnait envie de lui faire encore plus mal. Tu ne voulais pas être la seule à souffrir. Tu voulais le provoquer et tu voulais le voir péter un câble comme ce qu’il venait de te réussir à faire. Tu avais besoin de le voir exploser pour avoir encore ce petit espoir que tout n’était pas terminé entre vous et qu’il n’avait pas tourné la page comme il avait si bien pu te le dire. Tu ne lui dis pas en pleine face ce que tu insinues. Tu ne sais pas mentir et il te connait assez bien pour deviner quand tes mots sonnent faux. Alors, tu fais dans la subtilité. Lui laissant imaginer toutes les choses possibles. Pourtant, ça ne te ressemble pas du tout. Jamais tu ne pourrais passer dans le lit d’un inconnu. Ce n’est pas comme ça que tu envisages les choses et tu n’as aucune envie d’être juste une fille d’une nuit. Mais, tu veux lui faire mal. Tu veux le laisser croire que tu pourrais être ce genre de fille. Tu veux qu’il imagine le pire, tu veux qu’il réagisse à tes paroles. Tu l’observes, tu observes le moindre de ses mouvements une fois que ta bombe est lâchée. Tu regardes son visage et un léger sourire satisfait vient s’afficher lorsque tu constates ses muscles se contracter. Il réagit, ça le touche que tu dises de telles paroles. Peut être qu’il n’a pas totalement tourné la page comme il dit. Il te reste un espoir minime que la haine que tu lui inspires ai pris totalement place en son être. Tu plonges ton regard dans le sien et tu peux y voir de la haine. Sauf que tu ne sais pas si c’est toi qui lui inspire de la haine ou si ce sont seulement tes paroles qui lui font cet effet. Tu pries intérieurement pour que ce soit la seconde option la bonne. Tu restes impassible face à lui en attendant une réaction de sa part. Tu ne comptes plus partir. Tu ne comptes pas fuir cette fois. Tu es bien décidée à l’affronter. Il t’a fait mal, à lui d’avoir mal maintenant. Tu repenses à tout ce que t’as mère t’as dit depuis ton enfance. Tu dois être forte et c’est ce que tu vas faire. Tu ne comptes plus laisser les mots qu’il va pouvoir prononcer à partir de maintenant t’atteindre. Enfin, tu vas surtout essayer de ne pas lui montrer lorsqu’il te touchera par ses mots. Pourtant, lorsqu’il prononce ces derniers mots, tu as juste envie de lui remettre une gifle. Encore une fois, il te touche avec ses mots. Et, ce putain de petit sourire en coin te donne envie de le lui faire ravaler. Encore une fois, il attise le feu en toi. Tu n’es pas prête à te calmer. Tu as envie de lui faire encore plus mal. Tu voulais enfoncer et remuer le couteau dans la plaie.  « Il faut croire que tu as eu une mauvaise influence sur moi alors vu que j’étais pas comme ça avant. Ma mère devait sûrement avoir raison alors de me faire rompre avec toi. » À peine tes mots prononcés que tu les regrettent déjà. Tant pis, au moins, tu sais que ça le touchera. Tu sais que ça lui fera mal même si tu n’en penses pas un mot. Tu détestes ce que ta mère vous a imposé alors qu’elle savait très bien que tu ne lui tiendrais pas tête. Jamais tu ne le feras et elle le sait, elle en joue. Tu restes de marbre quand il poursuit en parlant de ta mère. Tu restes la princesse italienne aussi froide que la glace que ta mère a toujours voulu que tu sois. Là, oui elle serait fière de toi de voir qu’il ne te fait plus sortir tes gonds. Elle serait fière de voir que tu ne réagis pas à ses provocations. D’ailleurs, dans ton attitude à ce moment là, tu lui ressemblais énormément. Et tu détestais ça. Tu ne voulais pas être comme elle. Tu ne voulais pas lui ressembler. Elle était tout ce que tu détestais. Tu avais envie de te gifler. Stupide petite fille qui était rentrée dans son jeu alors que tu aurais mieux fait d’aller t’enfermer dans ta chambre. Stupide italienne qui ne pouvait pas tenir sa langue et qui continuait d’écraser tout ce qu’il y avait eu entre vous. Une chose était sûre, si tu avais eu le faible espoir qu’un jour il te pardonne, maintenant c’était fini. Jamais, il ne te pardonnerait les paroles que tu prononçais.  « Ne t’en fais pas pour ça. Elle est toujours très fière et au moins je lui ressemblerais un peu plus comme ça. » La haine était toujours présente dans tes yeux. Tu n’arrivais pas à faire descendre toute cette colère. Tu voulais continuer à lui faire du mal. Tu voulais qu’il réagisse et qu’il te montre qu’il tenait toujours à toi. Oui c’était ça. Tu voulais qu’il te montre qu’il restait encore un petit espoir malgré tout ce que vous étiez en train de vous dire. Tu étais sûrement bien trop naïve pour penser qu’il puisse ressentir encore des sentiments autre que de la haine.

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then a hero comes along / zafira beaumont.
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