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(Stecy) so call me maybe

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MessageSujet: (Stecy) so call me maybe (Stecy) so call me maybe Empty19/7/2016, 23:47

Hey I just met you. And this is crazy. But here's my number. So call me maybe
Stellan & Lucy

Assise à l’extérieur de l’amphithéâtre, je lisais pour la cinquantième fois le profil de Stellan Iseki. On saluera le prénom à coucher dehors. Alors, il a 48 ans. Bien, bien. Chimiste de renom. Donc le mec aime faire exploser des trucs. Il est également passionné de philosophie. C’est une blague ? Qui est passionné par la philosophie ? « Non mais comment je vais séduire un mec pareil ? D’ailleurs comment Sandrine qui n’a rien dans le poix-chiche a pu le séduire ? Dis-je à mon acolyte qui était à notre QG tandis qu’une autre était dans l’amphithéâtre et faisait semblant d’écoute son cours. Apparemment vu comment elle soupirait, je pense qu’elle ne devait pas y comprendre grand-chose. Je l’imitais alors avant de reprendre la lecture de ma fiche si passionnante que m’avait fournie l’assistant de ma mère. Passionné de musique classique et de gadgets. Un riche en somme. Je passais une main sur mon front désormais moite à cause de la chaleur avant de relever les yeux. Trente minutes. J’avais trente minutes de retard sur son cours. Allez cinq minutes de plus.

Je me remets donc debout, vêtue d’un pantalon assez sobre pour une fois. Une chemise en jeans et un foulard de noué dans mes longs cheveux blonds que j’avais attaché en chignon lâche. Certains arnacoeurs adaptaient leurs physiques à leurs missions. No way. Je reste comme je suis. Je rangeai le dossier au fin fond de mon sac que j’avais intitulé « poterie » pour entamer ma marche. Je poussai les larges portes et je pus apercevoir tous les losers qui prenaient des cours d’été. Rattrapages. Imbéciles. Puis, je fis exprès de louper une marche et finie par m’étaler par terre. Comme l’autre courgette dans Cinquante Nuances de Grey. Un homme –typique du geek- se leva pour m’aider à ramasser mes affaires et je lui souris. Sourire qui je pense a dû lui faire faire un arrêt cardiaque. Je finis par me remettre totalement debout avant de passer une main pour dégager de mèche de cheveux qui m’obstruait le visage. « Pardon, est-ce ici le cours de littérature avancée dispensée par M. Germain ? » Je jette un regard à l’assistance qui doit m’avoir repérée. Ça fait trois fois depuis quinze jours que j’interromps son cours. Toujours à la même heure. Je pose enfin mes yeux sur lui. « Ah bah toujours pas non, dis-je d’une voix timide, désolée Monsieur. Pardon, pardon. » Je bats en retraite pour refermer les portes derrière moi.

Je n’ai jamais pris de contact direct avec lui pour l’instant. Il faut dire qu’on n’a rien en commun. Enfin, il aime les gosses mais c’est tout. Et il est hors de question que je me serve de Gaël pour l’appâter. Jamais. Je préserve mon fils de toutes ces conneries. Et je ne voulais pas qu’il rentre en contact avec Sandrine. Cette femme, c’est la belle-mère dans Blanche-Neige. Et dire qu’elle m’a mis au monde. Bref pendant les deux heures et demie restantes, je vague à mes occupations. Un thé sorti de la machine, je vérifie au téléphone toutes les vingt minutes que Gaël va bien au point qu’on finit par me raccrocher au nez. Et enfin, je pose sur un banc non loin de la salle de cours pour relire Madame Bovary de Flaubert. Je suis plongée dans ma lecture lorsque je sens une ombre devant moi. Les hommes mordent toujours à l’hameçon de la blonde potiche aux yeux bleus qui s’est ramassée par terre. Je relève alors la tête pour froncer le nez. « Je peux faire quelque chose pour vous ? » Mise à part vous délivrer d’une horrible mégère.




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MessageSujet: Re: (Stecy) so call me maybe (Stecy) so call me maybe Empty20/7/2016, 22:23

so call me maybe
you shimmy-shook my boat, leavin' me stranded all in love on my own. do you think of me ? where am I now, baby where do I sleep ? feels so good but I'm old ••• la discussion que tu as actuellement avec ton épouse n'a strictement aucun intérêt. de plus, tu devrais t'habiller pour partir, mais tu es planté au milieu du salon, une serviette autour de la taille, à secouer vivement la tête face à un énième caprice de sa part. tu observes le chien, tellement perdu dans le sac de sa nouvelle maîtresse que tu discernes à peine de quoi il s'agit. « tu n'aimes pas les animaux, sandrine. » elle part dans un grand rire, comme si tu venais de lui raconter l'histoire la plus drôle qui fut. « tu as plein de diplômes mais tu ne comprends décidément rien au monde, chéri. » bien sûr que si, tu comprends parfaitement. tu comprends aussi qu'elle finira soit par te le mettre dans les pattes, soit par engager un énième employé qui sera chargé uniquement de s'occuper de l'animal. « je ne veux pas finir à être celui qui s'occupe d'un chien dont je ne veux pas, et je refuse que tu engages une personne de plus. c'est aussi ma maison, suffisamment d'inconnues y passent chaque jour. je me contrefiche que cela ajoute à ton image, d'autant que se promener avec un chihuahua, c'est vu et revu. » elle hausse une épaule, comme si elle ne t'avait même pas entendu. « c'est à la mode. » tu soupires lourdement. « cesseras-tu un jour de te préoccuper uniquement de ce que l'on pense de toi ? peut-être devrais-tu également songer à te demander ce que moi, je pense de toi. » elle dépose le chihuahua par terre sans te prêter la moindre attention, et tu tournes les talons afin d'enfiler ton costume. lorsque tu repasses par le salon, elle s'est déjà désintéressée de sa nouvelle acquisition, s'occupant à présent de confirmer un rendez vous avec son coiffeur. lorsqu'elle raccroche, tu te plantes devant elle. « j'ai autre chose à faire. mais je te préviens, il a intérêt à être dressé correctement, et tu devras lui prêter toute l'attention nécessaire. tu en es peut-être plus capable avec un chien qu'avec un homme. » elle lève les yeux au ciel pour toute réponse, t'adressant un signe de la main comme pour te dire de filer. ce que tu fais, histoire de ne pas arriver au retard au cours de rattrapage que tu dispenses à l'université.
au volant de ton audi, tu te gares sur ta place réservée, choisie par tes soins puisque tu es toqué -disons que tu as des tocs-, et la verrouilles puis la déverrouilles à trois reprises (comme pour le prouver) avant de la fermer pour de bon et de l'abandonner là. tu t'installes derrière ton bureau et attends les étudiants. finalement, tu as dix minutes d'avance. certains dirons que tu n'as pas de vie, d'autres que tu es passionné. tout en attendant, tu ne peux t'empêcher de repenser à ce chien. pauvre bête, lui qui semblait si heureux d'avoir été adopté, il perdra tout intérêt aux yeux de sandrine aussi rapidement que toi. vous êtes des jouets, pour elle. les étudiants franchissent bientôt la porte, un à un puis tous en même temps, et tu les salues. sans chaleur, disons que tu es un professeur intéressant mais pas particulièrement proche de ses étudiants. mis à part de certaines, mais ce n'est pas de ta faute si tu leur plais. au bout de plus d'une heure de cours, une jeune femme blonde fait son apparition. et trébuche, s'étalant de tout son long. cela te coupe la parole, tu cesses d'expliquer ton schéma pour prêter attention à cette silhouette connue. en tout cas, déjà vue. tu n'as pas l'occasion de répondre à sa question, son regard tombe sur toi et elle remarque d'elle-même que c'est encore ton cours qu'elle interrompt. tu n'en es pas offusqué, ni irrité. seulement intrigué. « ce n'est rien. au revoir, mademoiselle. » tu la regardes sortir, fronçant les sourcils avec cet air un peu perplexe que tu affichais déjà la seconde fois qu'elle a interrompu ton cours, il y a quelques jours de cela. tu reposes ensuite ton regard sombre sur l'assemblée, haussant les épaules tout en t'éclaircissant la gorge. « reprenons. » tu recommences ton analyse là où tu l'avais laissée.
au bout de deux heures et demi de plus, tu laisses tes étudiants partir. les deux tiers n'ont pas mieux compris que durant l'année, tu l'as lu dans leurs yeux, mais tu ne t'en trouves pas forcément découragé. chaque année, tu sais pertinemment qu'une partie des étudiants abandonneront ce cursus. cela n'a rien de mauvais, bien au contraire, il faut parfois se tromper avant de trouver sa voie. à moins d'y être poussé, comme toi, mais c'est rare -du moins tu l'espères. attrapant ton sac, tu sors à ton tour, jouant machinalement avec tes clés de voiture, pour apercevoir à nouveau la jeune femme. tu te plantes devant elle, la regardant par dessus tes lunettes tandis qu'elle lève les yeux sur toi et te pose une question. tu lui souris. « puis-je ? », demandes-tu d'abord en indiquant la place à côté d'elle. « ensuite, peut-être pourriez-vous me dire pourquoi vous avez par trois fois atterri dans ma classe, à la même heure, ces deux dernières semaines ? » tu ne te départis pas de ton sourire, intrigué et presque amusé. de toutes manières, ta vie n'a tellement rien d'excitant que tu trouves rapidement de l'intérêt dans ce qui sort un tant soit peu de l'ordinaire.
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MessageSujet: Re: (Stecy) so call me maybe (Stecy) so call me maybe Empty20/7/2016, 23:09

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Stellan & Lucy

Alors voici mon plan pour la journée : après m’être faite remarquer auprès de la cible, j’allais entrer en contact direct avec. Mais attention, il ne faut pas que ça soit moi qui l’aborde. Il faut que ça soit lui qui vienne à moi. Pourquoi ? Parce que ça démontrerait son côté séducteur. Cette sensation, ce besoin de plaire à autrui. Je devais trouver un moyen de me démarquer, de lui taper dans l’œil outre les autres étudiantes. Je suis banale comme fille. Certes, j’ai de grands yeux bleus, de très longs cheveux blonds et un petit nez en trompette mais je suis banale. Je n’ai pas de courbes généreuses, des cheveux volcaniques. Non, je suis plus comme Raiponce avec un petit côté juvénile. Il me fallait une excuse du pourquoi j’étais entrée trois fois dans la salle. « Parce que vous êtes un homme séduisant. » Non trop cliché, trop flatteur. Je ne suis pas du genre à tomber tout cuit dans le bec des mecs car sinon il allait me sauter –no way- et se désintéresser de moi. « Je suis blonde. » Cliché, typique. Si je suis scolarisée à la Sorbonne –ce que je ne suis pas- c’est que j’ai un cerveau. J’ai trouvé. Une excuse banale, typique que je pourrais mettre sur le compte d’une légère étourderie.

Donc je me lève pour inspirer longuement. Moteur. Action. J’entends les autres qui me donnent des conseils dans l’oreillette et je la coupe pour pousser les portes assez lourdes de la salle de classe. Chimie hein ? Moléculaire ? Je ne sais pas trop. De toute façon, j’ai décidé en commun accord avec mon équipe que nous n’adopterions pas le comportement d’une étudiante en chimie. Je ne serai pas crédible du tout comme je n’y connais rien et en plus, ça serait trop cliché. Je me stoppe un moment avant de le fixer. Bizarrement, vu le regard de toutes les femmes présentes, cet homme était le nouvel Henry Jones III. Indiana Jones pour les incultes. Un rapide coup d’œil et j’évalue. Barbe bien taillée, lunettes qui coutent extrêmement chères, des cheveux bien peignés. Ce mec prend soin de son apparence et a un costume à 5000. Il ne manquerait plus qu’il conduise une bagnole de sport et on lui attribuerait l’étiquette d’homme qui effectue sa crise de la cinquantaine. Je glisse sur une marche –volontairement- pour me laisser tomber. Mes –faux- cours volent dans tous les sens et un garçon que je remercie d’un sourire se lève pour m’aider. Mon chou, je suis trop vieille pour toi, dégage. « Au revoir, monsieur. » Puis, je fais volte-face en souriant avant de sortir de la salle.

Il fait extrêmement chaud pour un jour de juillet. Mais en France c’est kif kif. Soit on a du beau temps et on fond au soleil, soit on se les gèle. Gaël n’arrêtait pas de tomber malade avec toutes ses conneries. Je me plonge dans ma lecture peu de temps avant la sortie de l’amphithéâtre pour lever la tête de mon livre et observer le professeur qui me fait face. Il a mordu à l’hameçon. Parfait. Je retire alors mon sac avant de lui sourire. Pas un sourire enjôleur. Merci mais il n’y a pas écrit trainée sur mon front. Je veux le séduire. Pas forcément écarter les cuisses. « Bien entendu, professeur. Euh… » Forcément comme il n’est pas l’un de mes enseignants, je ne suis pas censée connaitre son nom. Je me tourne alors vers lui. Il me lance un sourire enjôleur. Mon dieu. Pathétique. Je lui en fais un timide. Il me met mal à l’aise ce gars. Sans doute parce que c’est mon beau-père. « Je viens de débarquer ici. De Nice, j’ai été transféré et les deux premières fois on m’a indiquée le chemin de votre salle de classe. » Je baisse la tête, confuse. « Je pense qu’on voulait me faire une blague parce que je suis blonde. Et la troisième je pense que mes pieds ont enregistré le chemin tous seuls. » Je ne quitte pas son regard un seul instant sans forcément lui sourire. Rien. Je me contente d’être stoïque. Comme pour lui indiquer qu’il ne m’aura pas si facilement. Que le jeu commence. Viens vers moi mon gros minet, je t’attends à bras ouverts –et non à cuisses ouvertes-.




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MessageSujet: Re: (Stecy) so call me maybe (Stecy) so call me maybe Empty3/8/2016, 18:33

so call me maybe
you shimmy-shook my boat, leavin' me stranded all in love on my own. do you think of me ? where am I now, baby where do I sleep ? feels so good but I'm old ••• intentionnellement insupportable, aspirateur d'argent, garce indifférente, femme superficielle et glaciale. ta femme ne fait aucun effort, et pourtant vous pourriez vous entendre si elle prenait la peine de faire un quelconque geste dans ta direction. vous vous entendiez, au début. mais quoi qu'il en soit, jamais vous ne vous aimerez. tu es un bon parti, voilà pourquoi elle a jeté son dévolu sur toi. intelligent, riche, connu, tu as tout pour lui donner bonne image. et, en même temps, tu ne prends pas trop de place, tu ne risques pas de lui voler la vedette car cela ne t'intéresse pas le moins du monde que d'être la tête d'affiche de votre couple. tu lui laisses ce plaisir ridicule. quant à toi, tu l'as épousée car tu ne veux pas vieillir seul. et puis, elle t'a bien eu, faisant mine de s'intéresser à ce que tu fais et jouant merveilleusement bien les femmes passionnées. au fond, tu as toujours sur qui elle était réellement. tu as lu en elle avec une aisance déconcertante, tu as simplement décidé d'ignorer ce que tu voyais. ce qui te crevais les yeux. tu as endossé le rôle de l'aveugle, à tel point qu tes amis ont cru bon de te prévenir qu'elle ne t'aimait pas. grand bien lui fasse, tu ne l'aimais pas non plus. au début, tu prenais tout de même la peine de résister à ses caprices, mais la lassitude l'a rapidement emporté sur ta détermination et tu l'as laissée empiler des objets, animaux et membres de personnel dont ni elle ni toi n'aviez besoin. parfois, dans un élan de contradiction, tu lui tiens tête, comme pour le chihuahua. mais tu n'as pas de temps à consacrer à ce genre d'enfantillages, et certainement plus la patience non plus. elle finit toujours par gagner, c'est son super pouvoir.
ceci explique plutôt bien pourquoi tu passes tes après-midi à dispenser des cours de rattrapages à l'université plutôt que de prendre des vacances méritées. pour aller où ? tu n'aimes pas traîner au soleil, c'est une perte de temps considérable et il ne manquerait plus que tu attrapes un beau coup de soleil ou une maladie de la peau. avec qui ? sandrine te ferait acheter le moindre paréo ou chapeau qu'elle trouverait à son goût, avant de les remiser dans un coin de votre villa. tu la supportes suffisamment ici à paris, pas la peine de l'emmener partout où tu vas. mais, seul, des vacances ne t'intéressent pas. peut-être retourneras-tu chez toi, l'an prochain. la norvège te manque, bien qu'elle fut plus une prison qu'autre chose durant ton adolescence. ton cerveau effectue deux opérations à la fois, la réflexion sur le pourquoi du comment tu es ici et non ailleurs, ainsi que la mise en ordre de ce que tu as à dire à tes étudiants. tu es face à leurs grands yeux soit effarés, soit vides, soit illuminés par la compréhension de la matière, depuis plus d'une heure lorsque tu te trouves interrompu par une jeune femme visiblement perdue. et tu la connais, ou plutôt tu l'as déjà vue ici. elle coupe court à tes explications pour la troisième fois en quinze jours. tu n'en es pas particulièrement dérangé, seulement surpris. tu la salues lorsqu'elle constate d'elle-même que ce n'est pas la salle qu'elle recherchait, et reprends ton cours sans parvenir à la chasser de ton esprit. non pas parce qu'elle est charmante, bien que tu n'aies pu t'empêcher de le remarquer, mais bien car ses interruptions devenues répétitives te paraissent louches. sans doute es-tu trop suspicieux, ou peut-être vraiment en manque cruel de divertissement.
à la fin de ton cours, tu renvoies les étudiants qui sortent presque avec précipitation, enfin relâchés dirait-on, et ne perd pas de temps non plus pour quitter les lieux. tu ne fais pas énormément de chemin: elle est là, sur un banc. c'est l'occasion ou jamais de lui demander ce qu'elle te veut, si tant est que tu es la personne visée par ses interruptions. tu n'as pas la grosse tête, surtout pas au point d'envisager être la seule personne digne d'intérêt dans la classe que tu viens de quitter. non, tu trouves de l'importance et de l'intérêt à chacun de tes étudiants, et ce même si tu ne les connais pas plus personnellement que cela -pour la plupart en tout cas. tu approches de la demoiselle et te plantes devant elle, l'observant par dessus tes lunettes. tu réponds à son sourire en la voyant libérer la place à ses côtés. « iseki. stellan iseki. », fais-tu en t'asseyant avant de lui tendre la main. la réponse à ta question ne tarde pas, tandis que tu scrutes son regard car tu as pour habitude de toujours regarder tes interlocuteurs droit dans les yeux. preuve que tu es attentif, sans doute. un sourire doux et compréhensif étire tes lèvres, bien que ta déception soit grande: ce n'était qu'une blague de mauvais goût, rien de passionnant. oui, ta vie t'ennuie à mourir, tu espérais quelque chose d'un peu plus divertissant. « c'est d'assez mauvais goût, navré pour vous. vous étudiez donc la littérature ? », interroges-tu en te souvenant de sa question lorsqu'elle a interrompu ton cours. ton regard tombe sur le livre qu'elle a toujours entre les mains, madame bovary. « je ne vais pas vous déranger plus longtemps. » tu t'apprêtes à te lever.
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MessageSujet: Re: (Stecy) so call me maybe (Stecy) so call me maybe Empty13/8/2016, 00:41

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Stellan & Lucy

C'est tous les jours la course. Avec un enfant en bas âge que je me devais de laisser dans une garderie car je ne pouvais pas l'emmener avec moi, le chien énorme que nous avions et ma nouvelle vie parisienne. Je ne suis pas trop dans l'ambiance mais j'avais un contrat à remplir. Je sais que je pourrais exercer n'importe quel métier mais ma mère était une réelle source d'inspiration pour moi . Outre le fait que cette femme détestable a caché mon existence à tout le monde. Elle a épuisé des maris à je ne sais qu'en foutre. Et elle m'a renié quand elle a appris que j'avais un petit garçon. Même pas une larme pour la mort de Rémi. Non bien sûr que non, pleurer ça fait couler le mascara. Pétasse. Je déteste ma mère. Je la hais. Mais j'avais un garçon de quatre ans et je le gâtai énormément. Je voulais pouvoir emmener mon fils à Disneyland et lui payer le billet qui coute cher. Voire même un séjour. Et plein de souvenirs. Ce contrat allait me rapporter gros et autant pourrir la vie de ma mère. Cette salope. Je sais que normalement, je devrais ressentir de la compassion mais lorsqu'elle est venue me voir tout de noir vêtue -Chanel j'aurais dit- et pour me sortir. « L'amour c'est pour les enfants. » Oui, bien sûr. Je ne suis qu'une enfant. Une enfant indésirable à ses yeux. Une atroce déception qui s'habille comme un sac à patates. J'ai beau devoir séduire monsieur Iseki, je ne changerai pas de style vestimentaire pour autant. Stellan Iseki. Bel homme. S'il avait été un poil plus jeune, je pense que j'aurai pu me laisser aller dans ses bras.

Je semble perdue sur mon banc avec mon exemplaire trop vieux de livre. Je dois le connaître par cœur mais je suis censée être une étudiante en littérature donc autant être crédible. J'ai même mes lunettes de vue dans le sac. Il fait plutôt chaud cet été bien que le temps demeure capricieux. Je relève la tête pour faire face au professeur infidèle. Bingo, il a mordu à l'hameçon. Trop facile. Je lui sers un sourire très très white et il me répond. Ok, arme redoutable du jeune homme. Son sourire et ses rides. Ça le rend un peu plus sexy que la normale. Mais je dois me concentrer sur ma mission. Je me déplace pour lui laisser le temps de s'asseoir. « Lucie Soler. Oui, ce n'est pas un jeu de mots. Je suis solaire. » J'éclate de rire avant de lui serrer doucement la main. Son contact est chaud, ses mains rugueuses. On ne dirait pas quand on sait qu'il a une cuillère en argent dans la bouche. « Enchantée de faire officiellement votre connaissance. » Je penche la tête sur le côté tandis que je le laisse se plonger dans mes yeux. Mes yeux bleus trop grand qui font souvent peur aux gens. Puis, je lui annonce qu'on m'avait fait une blague. Excuse facile. Puis, je range alors mon livre pour faire la moue. « Oui, j'aime les livres. Ils ne sont pas décevants contrairement à certains hommes. » Je l'imite lorsqu'il regarde Madame Bovary avec un certain intérêt. Je rougis alors. Je n'y suis pour rien si je préfère ce genre de romans. Même si l'histoire est dramatique. Il s'apprête à se lever et je pose doucement ma main sur son bras. « Iseki c'est pour quoi ? » Traduction du message : reste à mes côtés beau brun. Je n'ai même pas encore commencé à te grignoter.




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MessageSujet: Re: (Stecy) so call me maybe (Stecy) so call me maybe Empty15/8/2016, 22:59

so call me maybe
you shimmy-shook my boat, leavin' me stranded all in love on my own. do you think of me ? where am I now, baby where do I sleep ? feels so good but I'm old ••• A quarante-huit ans, ta vie est déjà finie, tu le sais. Tu as fait tout ce que tu pouvais, c'est désormais terminé, tu vas stagner dans ta routine jusqu'à ta mort. Et tu vas t'ennuyer, beaucoup. Peut-être mourras-tu d'ennui, et ce sera donc relativement rapide à venir. Ou d'épuisement, au rythme auquel ton épouse t'use. Tu ne te vois pas vivre particulièrement vieux, encore une vingtaine d'années peut-être ? En tout cas, tu songes déjà à tout cela. Mais cela n'a rien de compliqué, tu cèdes absolument tout à Sandrine puisque tu partiras obligatoirement avant elle, elle est tenace et survivra à tout le monde. Mis à part tes travaux, qui ne l'intéresseraient de toutes manières pas le moins du monde. Ce qui restera inachevé, tu le donnes à l'université, ils sauront quoi en faire et continuer ce que tu auras commencé. C'est ce qui te chagrine, tu n'as pas de descendance à laquelle léguer tout ce que tu possèdes. Un fils qui prendrait soin de ta voiture, des petits enfants entre lesquels partager ta fortune. Tu ne peux pas avoir d'enfant, tu n'en auras jamais le verdict t'est tombé dessus il y a des années de cela. Tu ne peux pas non plus adopter, pas avec ta femme et son quasi dégoût pour les marmots. Tu ne pourrais adopter seul, ce n'est pas comme ramener un chihuahua sur un coup de tête. De toutes manières, tu es maintenant persuadé que tu serais un mauvais père. Comme tu fus un mauvais fils, et un mauvais mari. Tu as au moins du talent pour enseigner, alors tu te consacres à cela, en désespoir de cause dirait-on. Tu te sens seul à mourir, malgré tes maîtresses. Et tu as comme l'impression de le mériter. Tout cela, cette succession de trous tordus du sort, ce sentiment. Cela ne t'arrive pas par hasard. Tu n'es pas un homme bien, tu le sais pertinemment.
Cependant, tu approches la jeune femme sans la moindre arrière pensée. Tu agis par pure curiosité, ainsi que par ennui c'est évident. Elle a piqué ta curiosité, et les divertissements se font rares. Elle est très jolie, tu ne peux que le remarquer, non pas à cause de ton côté mari adultère mais bel et bien car c'est évident. Mais, au fond, tu n'es qu'un homme, c'est dans votre nature ce genre de réflexion immédiate. A ta demande, elle fait de la place à ses côtés et tu t'assieds en lui souriant légèrement. Pour tout dire, tu es content de faire de nouvelle rencontre, cela te sort de l'ordinaire. Elle se présente à son tour et tu hoches la tête, souriant plus largement en l'entendant rire. Vous vous serez donc la main pour sceller les présentations. « Moi de même, mademoiselle Soler. » Tu abordes son cursus et tes lèvres s'étirent lorsqu'elle fait la comparaison avec les hommes. « Certaines femmes le sont aussi », remarques-tu, en connaissance de cause, sans te départir d'un sourire comme pour dire que ce n'est pas du vécu. Bien sûr que c'est du vécu, quiconque verrait ta femme le saurait et ce malgré son grand sourire et ses faux actes de bonté. Tu esquisses un geste pour te lever mais elle te retient. Tu reportes ton attention sur elle, te remettant plus ou moins face à elle. « Je suis norvégien. Enfin, je suis né là-bas, mais je suis surtout français à présent. Parisien, je suis amoureux de cette ville... » Tu es un peu songeur, mais ton attention ne tarde pas à lui revenir. « Vous êtes de la capitale ? » Elle est en tout cas française, c'est évident.
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MessageSujet: Re: (Stecy) so call me maybe (Stecy) so call me maybe Empty20/8/2016, 15:53

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Stellan & Lucy

Je commence à me sentir seule. Sans Rémi. Sans ma grand-mère à mes côtés. La capitale française est un véritable dépaysement. Les immeubles partout et la mer me manque. Je ne peux plus y emmener Gaël comme je veux. Il adore la mer, il adore nager. Enfin faire semblant. J'ai un pincement au cœur en me disant que son père ne lui apprendra jamais à nager, à faire du vélo sans les roues, ne l'emmènera jamais à Disneyland pour son anniversaire. Je suis en train d'économiser pour le faire mais le parc coûte tellement cher. Rémi me manque tous les jours. Je revois encore son visage mais je n'entends plus sa voix. Je n'y arrive plus. Auparavant, j'arrivai à le voir, à l'entendre. Surtout lorsqu'on se racontait notre journée sur l'oreiller en riant. Il me faisait rire. C'est ce qui m'a plu chez lui. Et maintenant, je me retrouvais seule, dans un deux pièces avec une mission. Détruire le mariage d'une femme que je déteste. Ma mère. La femme que j'aurai aimé avoir à mes côtés à mon accouchement. Qui est venue me voir sans jeter un coup d’œil au bébé pour me dire que j'avais gâché ma vie. Que Gaël était une erreur. « Alors il est ma plus belle erreur. » Je l'avais regardé dans les yeux. Nos yeux similaires. Et elle est partie sans tourner les talons Louboutin pour revenir voir sa fille unique. Mariée à un homme objet, bourreau de travail, une femme acariâtre qui se fiche de sa progéniture et de tout ce qui l'entoure. Seule elle compte et si j'ai accepté cette mission ce n'est que pour un but : lui rendre la monnaie de sa pièce.

Je ne l'avais vu qu'en photo. Stellan Iseki, brillant professeur, véritable génie, marié à une femme belle mais froide comme un glaçon, coureur de jupons. Voilà comment on pourrait le définir. Je le plains. Vraiment. Je lui souris. Lumineuse. Comme mon nom de famille, différent de celui de ma mère. Enfant caché, honte inavouée. Je lui sers alors la main. Elle est chaude, ne tremble pas, n'est pas moite malgré la chaleur. C'est un homme sûr de lui. Son sourire est charmeur à la différence de son regard qui témoigne une profonde lassitude. Pauvre homme. Piégé entre les griffes d'un vautour blond. Infidèle. Ce comportement n'est pas excusable. Certes ma mère n'est pas facile à vivre mais pourquoi ne pas divorcer tout simplement ? La réponse est évidente. Il ne supporte pas la solitude et ne peut quitter sa femme que pour une autre. Il me sort que les femmes sont décevantes. Ouverture pour lancer le sujet. « Vous semblez dire ça en connaissance de cause ? Et je m'excuse pour la gente féminine si nous avions pu vous faire mauvaise impression. » La gente masculine ne m'a jamais déçue. Mais il faut dire que je n'ai connu qu'un homme. Aimé. Choyé. Et maintenant, en deuil. La mort me l'a pris trop tôt. Il semble vouloir se lever et je pose alors délicatement ma main sur son avant-bras comme pour lui faire comprendre que sa compagnie m'est agréable. Et c'est vrai. De toute façon, je ne fais jamais semblant dans mes missions. Sauf si l'homme est véritablement repoussant mais pour avoir parcouru les informations pêchées sur Stellan Iseki, cet homme semble juste mal loti en terme d'affection. En même temps avec Sandrine, il ne faut s'attendre à rien. « Il faut dire que Paris semble belle pour tous les étrangers. Mais il y a des villes magnifiques en France. J'ai une préférence pour les petites villes comme Rocamadour ou encore les châteaux de La Loire. Enfin, je suis plus branchée histoire que... Vous enseignez quoi ? » Il part dans ses pensées un instant et je lui souris de nouveau. « Je suis de Nice. Le Sud. J'ai récemment emménagé à Paris pour mes études. » Rectification : une mission. Toi, mon coco. « ça m'étonne que vous ne soyez pas parti en vacances. Il y a mieux à faire que de rester dans une fac poussiéreuse en plein été, vous ne pensez pas ? »




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(Stecy) so call me maybe

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