première rencontre

J’ai décidé de sortir ce soir. Encore et toujours pour la même chose. Oublier. Une petite robe noire, classique mais d’un sexy. Un beau décolleté et une robe un peu trop courte, pour qu’on voit la longueur vertigineuse de mes jambes. Un ral rouge carnin, les yeux façon smokey, des cheveux au naturel qui font femme fatale et j’étais prête à faire tourner les têtes. Je sais bien que si ma sœur ou mon meilleur ami m’avaient vu comme ça, à faire ce que j’allais faire, ils m’auraient séquestrés pour ne pas que je parte et m’auraient torturés pour savoir ce qui se passait dans ma tête. " Lily! Ils sont où mes talons bleus ? " Bon en réalité sur ce coup j'avais fait fort je l'avoue, Lily ne portait pas souvent ce genre de chaussures, et quand elle en portait ce n’était pas de 14 cm.  J'étais  énervée en ce moment, peut-être le stress où je ne sais quoi. En tout cas, je savais bien que passer mes nerfs sur ma sœur n’y changerait rien, qu'elle n'y était pour pas grand-chose et qu'elle commençait à en avoir un peu marre. Même si elle était trop têtue pour l'admettre. Après avoir retrouvé mes chaussures au fin fond d'un tiroir, j'allai voir la voir pour m'excuser mais je me rendis compte qu'elle était partie, sans rien me dire. Tu m'étonnes vu comment j'étais avec elle ! Je pris mes clés de voiture et une bouteille de vodka, au cas où, reposa mes clés, à quoi bon les prendre, je ne serais sans doute pas en état de conduire au retour.  Un petit sms à mon ami et dealer pour le prévenir de ma venue et je me rendis en bus dans « son coin ».  Il me fila un peu d’herbe sans poser de question, ni sur ma tenue ni sur ma destination. C’était le seul ami qui ne se souciait pas de moi, enfin si, mais il n’était pas constamment en train de me faire la morale. Et je sais bien qu’il me surveillait, que si quelque chose n’allait pas, il ne serait jamais loin.  Arrivée à la soirée, je me rendis directement au bar. J’avais vraiment besoin d’oublier. Je commandai un verre de vodka framboise et partie m’assoir afin d’observer autour de moi les beaux garçons et jolies filles. Soudain un homme, avec un léger coup dans le nez, m'aborda. Il s'approcha beaucoup trop près de moi, avec son haleine qui me soulevait le coeur. Je lui demande donc de partir, d'abord gentiment, puis avec insistance. Il commença à rire de mon accent "de sourde". Je pris une grande inspiration puis voulu lui mettre un coup de poing dans le visage mais je me ravisa. un homme fonça sur nous à cet instant. "Excusez-moi, mais je crois que vous devriez partir". L'homme avait du avoir peur puisqu'il parti sans demander son reste." Puis-je vous offrir un verre ?" Je l’ai bien regardé, cet homme avec un charme de fou, assis avec prestance au bar, et allez savoir pourquoi, je n’avais plus du tout envie de boire. Plus envie de boire à ne plus m’en souvenir, plus envie de draguer tout ce qui bougeait. J’avais juste envie de m’assoir à côté de lui et le regarder me parler. "Avec plaisir, moi c'est charlie" lui répondis-je avec un sourire.

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première rencontre

Je n'avais jamais douté de mon pouvoir de séduction, sans en arriver aux extrêmes je savais très bien comment me faire remarquer. Il faut dire aussi que j'avais vraiment les atouts pour. Des yeux verts transcendants, une chevelure de déesse, des jambes d'une longueur époustouflante. Non non je ne me jette pas de fleurs, c'est juste.. moi. Je n'ai pas des chevilles aussi enflées que vous le pensez, bien au contraire d'ailleurs. Et puis on me l'a souvent répété que j'étais vraiment très canon. J'ai fini par y croire un peu à force. Jao me le reproche souvent d'ailleurs, mais bon, je suis jeune j'ai envie de m'amuser !

Cette homme était vraiment mystérieux, son regard soutenait le miens comme personne ne l'avait déjà fait. Lorsque qu'il me sourit je cru vaguement l’avoir déjà vu quelque part puis me ravisa rapidement, non sinon je m'en serais souvenu je pense. J'ai commandé une vodka framboise, comme tous les soirs, car ça me faisait penser à elena. Ça me faisait du bien et du mal en même temps, mais bon. " Ça m'arrive assez souvent, et puis dès que je signe, les gens partent, souvent les hommes il faut dire, mais je m'en fiche. Et puis rarement un homme vient à ma rescousse. Non pas que j'en ai forcément besoin, mais ça fait du bien." Je me sentais bien avec lui, c'était étrange, je crois n'avoir jamais ressenti cette sensation. J'aurais bien aimé que ça dure indéfiniment. Et puis, ce n'était pas comme d'habitude. Je n'avais pas envie de lui sauter dessus et de partir ensuite comme une voleuse. Non, j'avais juste envie.. d'apprendre à le connaitre. " J'avais simplement envie de changer de bar, ça fait du bien parfois, je vois d'autres personnes, j'aime m'aventurer dans des contrées inconnues." Je ressentais le besoin de lui poser un tas de questions, mais en même temps, me taire et le regarder, ça m'allait aussi. " et toi, qu'est ce que tu fais ici ?" Et merde je l'avais tutoyé, faut croire que je me sentais vraiment proche de lui. Maintenant il va croire tout et n'importe quoi. " Excusez-moi c'est sorti tout seul. Qu'est ce que vous faite ici ? enfin, sauf si vous voulez que l'on se tutoie." J'en avais vraiment envie tellement entre nous deux c'était.. une évidence. Enfin de mon côté.

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Il me faisait rire, c’était un point plus qu’important. Je voyais aussi dans ses gestes et regards qu’il se faisait quelques idées fausses sur moi et intérieurement j’étais morte de rire, et ça, ça fait du bien, et surtout ça faisait bien longtemps que je ne m’étais sentie comme ça. Il me regarda avec un regard désolé quand je lui signalai que cela m’arrivait de temps en temps de me faire importuné de cette façon, surtout à cause de ma façon de parler, quelque peu particulière quand on est sourd. Mais ce regard désolé je n’en voulais pas. Je sais bien que ce n’était pas méchant venant de lui. Mais ces regards désolés, j’en ai trop eu dans ma vie, tout comme ces rires moqueurs. Je savais y faire face, ne pas y faire attention, penser que ces gens sont tout simplement des imbéciles. Mais je n’en veux plus. « Arrêtez ave ce regard désolé, je ne suis pas une petite chose fragile ». Je regrettai mes paroles sur l’instant. « Pardon, je sais que vous ne vouliez pas me blesser et que vous ne pensiez pas que je suis une petite chose fragile ou quelque chose comme ça. » C’était sorti tout seul, je suis très impulsive, je dis vite ce que je pense, et parfois, souvent je le regrette. Mon père m’a appris à tourner ma langue 7 fois dans ma bouche avant de parler, mais je trouvais ça trop long, même une seule fois d’ailleurs.
Je ne me suis jamais considérée comme une personne ayant un handicap, ce n’est pas que je n’assume pas, c’est que pour moi, chaque personne est unique. Et moi, je suis comme ça, tout simplement. César me regardait sans cesse, c’était assez perturbant mais très touchant et flatteur. «  Je vous remercie pour ce compliment, que je vous retourne d’ailleurs. Mais éviter de trop en faire, sinon je risque de ne plus vous croire, simple conseil » lui dis-je en lui faisant un clin d’œil. J’étais ravie qu’il veuille bien que l’on se tutoie, ça peut paraitre étrange, je ne tutoie jamais les gens aussi tôt d’habitude. Mais là, c’était.. naturel. « Ça me va pour le tutoiement ! Ça te vieilli ? Mais quel âge as-tu pour dire ça ? Attend laisse-moi deviner ! » Toujours aussi directe, j’aimais bien jouer à des petits jeux de ce genre avec des inconnus. Je le regardais droit dans les yeux, puis je baissai le regard vers sa bouche. Elle était charnu, juste ce qu’il faut, ses lèvres devaient être agréables à embrasser. «  Humm, je dirais entre 32 et 34 ans je me trompe ? »
Il m’expliqua avec un regard un peu dans le vide qu’il venait ici souvent, pour oublier. Dans ses yeux je vis de la colère, de la peine, de la souffrance. Un peu comme ce qui peut se trouver dans les miens quand on cherche bien. «  Moi aussi, c’est un peu pour ça, oublier. » J’avais revue elena après 4 ans hier soir, et on peut dire que là, je n’avais pas, mais alors pas du tout envie d’y penser.
Après avoir bu une gorgée de ma vodka, je me retournai pour voir si elena n’était pas dans le coin, normalement non, elle ne connaissait pas ce bar. Mais j’angoissais et si elle arrivait, je partirais sûrement en courant. Pauvre césar, il n’aurait même pas eu mon numéro. Pendant qu’il paya, je décidai d’écrire mon téléphone sur un bout de papier qui trainait dans ma poche et lui glissa le plus discrètement possible dans sa veste. Et voilà, le tour est joué, si elena arrive, au moins césar pourra me rappeler. Enfin, s’il le veut. Lorsqu’il se retourna vers moi, je lui fit mon plus beau sourire « Merci pour le verre, mais sache que je ne suis pas une fille comme les autres, tu me payes un verre et je te paye le deuxième. Et c’est comme ça, tu n’as pas le droit de discuter ! »
Il se rapprocha de moi, son regard, sa façon de parler changea complètement et je compris directement sa démarche. Intérieurement je me mis à rire, il n’en vit qu’un sourire discret. Avec un regard complice et malicieux, je lui dis : « Ta façon de draguer une fille est vraiment nulle et ne marchera pas du tout avec moi. Et d’ailleurs dit-moi pourquoi je pourrais être intéressée par toi ? » J’avais de jouer un petit jeu avec lui, le tester, mais je voulais absolument rester naturelle, car je sentais qu’il le méritait.

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