Nous séparer, ils ont jamais été cap d'y arriver. Nine
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Sujet: Nous séparer, ils ont jamais été cap d'y arriver. Nine 13/6/2015, 21:44
“Nous séparer, ils ont jamais été cap d’y arriver.”
“J'ai lu quelque part que l'important dans la vie n'est pas nécessairement d'être fort, mais de se sentir fort.”
Mon réveil a sonné. Je n’avais pas envie de me lever, alors j’ai pose mes mains sur mes oreilles, le nez blottit dans l’oreiller. Non, non et non, je ne voulais pas me lever. Je n’ai jamais été quelqu’un de matinal. Pourtant, il allait bien falloir que je me bouge puisque je devais retrouver ma sœur préférée à midi dans un bar du dix-huitième arrondissent, l’Olympic Café. Une demi-heure plus tard, j’ai enfin posé un pied par terre. Là, assis sur mon lit, je me suis frotté les yeux, avant de jeter un coup d’œil dans ma chambre. J’avais l’habitude de faire ça, je ne sais pour quelle raison. J’ai ouvert les volets pour voir un grand soleil trôner au milieu d’un ciel bleu. Une belle journée qui s’annonce. J’ai marché d’un pas nonchalant vers la cuisine, histoire de me faire un café qui m’aiderait certainement à me réveiller. J’ai ouvert les fenêtres, et je me suis posé sur le balcon, ma tasse de café dans une main, une clope dans l’autre. Je ne mangeais pas souvent quand je me levais. J’étais plus du genre à grignoter avant de me coucher. Je ne me rendais même plus compte que les minutes défilaient. Pour le coup, j’avais vraiment la tête dans le cul –excusez l’expression. Mon regard s’est posé dans le vide, et je buvais et fumais de manière totalement automatique. J’ai regardé l’heure sur mon portable. Il était onze heures, déjà. Oui, je suis un lève-tard, pur et dur. Quand j’ai enfin fini mon café, je me suis mis à faire quelques pompes et quelques abdos. Si je ne veux pas finir avec un bide à bière, il faut bien que je fasse quelques efforts. J’ai ensuite pris la direction de la salle de bain, pour prendre une bonne douche. Une fois sorti, je peux enfin dire que je suis réveillé, prêt à attaquer cette journée. J’ai mis un bermuda avec un polo, des chaussures noires, et mes lunettes de soleil sur les cheveux. J’ai attrapé mes clés, mon porte-monnaie et mon portable et j’ai pris la direction de la station de métro la plus proche.
Je me suis approché au maximum du quartier de la butte-montmartre, puis j’ai marché. J’ai toujours aimé la ville. Et même si je ne gardais que peu de souvenirs de Montpellier, c’est une ville dans laquelle je me verrais bien en retraite. En attendant, je me sens bien à Paris. J’aime me balader dans les rues, et croiser tout type de personnes. J’ai jeté un œil vers ma montre, pour voir que j’avais déjà quinze bonnes minutes de retard. J’avoue que je pensais être large, mais finalement Nine va certainement m’engueuler. A moins qu’elle soit en retard elle aussi. Enfin ce n’est pas son genre. Par contre, elle ne serait pas étonnée, du moins je pense, de me voir quinze minutes après l’heure prévue. Je suis entré dans le café (enfin), et je n’ai pas tardé à apercevoir ma magnifique sœur assise à une table, m’attendant patiemment. Au passage, j’ai demandé un café à la serveuse. Je n’étais pas encore totalement réveillé, donc ça ne me ferait aucun mal. Je me suis approché, et j’ai embrassé Nine sur le front. « Comment tu vas ? » lui ai-je demandé en m’asseyant. Je comptais lui tirer les vers du nez, savoir si oui ou non elle avait une aventure avec notre demi-frère. J’étais à moitié énervé, et à moitié perplexe, mon côté naïf espérant que ce soit faux.
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Sujet: Re: Nous séparer, ils ont jamais été cap d'y arriver. Nine 25/6/2015, 23:36
DOUCE TEMPÊTE. ☆ Ses yeux fixent cette foutue page depuis maintenant plus d'une heure. Elle cherche, encore et encore sans pour autant trouver des réponses à ses questions. Enfin, à ses prières. Car au point où elle en est, c'est un miracle dont elle aurait bien besoin. Alors elle fixe, tellement fort, croyant que l'ordinateur va abdiquer et lui trouver une solution. Malheureusement, il n'en est rien. D'un soupir las, elle ferme son Mac et enlève ses lunettes. C'est comme ça depuis deux longues semaines maintenant. C'est inconcevable pour une jeune femme avide de travail comme Nine de se retrouver sans rien du jour au lendemain. Cela revient à amputer une jambe à un jogger ou à broyer les cordes vocales d'un chanteur. Inimaginable pour sa propre personne et pourtant, en un claquement de doigt, le destin change. Ce n'est pas faute d'essayer. Elle a appelé tout ses contacts, envoyé des tas de lettres et s'est déjà déplacé dans une vingtaine de cabinets, sans succès. Alors elle reste là, tel un lion en cage. Un lion qui aimerait se faire les crocs sur cette hyène qu'est Emre. C'était trop facile de le quitter sans qu'il puisse faire le moindre scandale. Après tout, il a bien porté la main sur sa personne, alors faire virer la petite nouvelle n'est que pures broutilles. Minable. Ordure. Connard. Voilà les mots qui lui viennent à l'esprit quand elle pense à lui et à tout ce qu'il a pu faire. Et elle est encore plus énervée contre elle-même. Il n'est pas normal qu'il ait pu prendre le contrôle sur elle. C'est elle, qui prend le contrôle. C'est elle, le contrôle. Ses yeux lui brûlent, elle passe les poings dessus avant de regarder son téléphone. Debout depuis six heures trente, elle rêve d'un câlin à son lit. Pourtant, ses pieds lui dictent l'inverse et sa tête lui rappelle autre chose. Un rendez-vous entre Marciano. Sans Léon, évidemment. Monsieur doit être trop occupé à chercher un nouveau papier peint ou à bouffer un de ses clients. Amertume vous dites? Non, juste la triste réalité. C'est pour ça que ces derniers temps, elle préfère l'éviter. Elle s'arrête devant le lavabo et se contente de se brosser les dents. Pas de maquillage ni de beaux vêtements. Elle n'en a pas la moindre envie et puis, c'est Hugo. Son frère, celui qui l'a vu dans tout les états : les yeux bouffis après avoir longuement pleuré, le maquillage sur les joues, complètement ivre après une nuit en boîte. Alors la voir comme un légume ne le perturbera pas. Quinze minutes plus tard, elle claque la porte de chez elle. Assise dans le café, ses yeux vacillent entre la porte d'entrée, sa montre et le siège en face d'elle. C'est tout Hugo ça. A chaque fois, c'est la même chose. C'est avec certitude qu'il arrivera le dernier lors de son mariage. Mais bon, ça fait parti de son charme et puis, avec sa tête d'ange, il est tout pardonné. Un léger sourire vient se dessiner sur ses lèvres alors que la serveuse lui apporte son café. Son frère choisit ce moment pour passer la porte et la rejoindre. Ses lèvres viennent se poser sur son front. Elle reprend une attitude sérieuse, puis fixe un moment sa montre. « quinze minutes. Hugo Marciano laisse-moi te féliciter tu t'améliores. » lance-t-elle, haussant un sourcil, histoire de le taquiner. Et puis il pose la question qui fâche. Le moral n'est clairement pas au beau fixe ces derniers temps. Elle hausse alors les épaules, triturant sa tasse. « comme une fille qui vient de perdre son travail. » finit-elle par dire, son thorax se soulevant fortement pour y lâcher un soupir. Mais elle ne veut pas vraiment se lancer dans cette conversation. « et toi, comment tu vas? n'oublies surtout pas ta soeur chérie lors de ton discours pour les César. » dit-elle, accompagné d'un léger rire.
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Sujet: Re: Nous séparer, ils ont jamais été cap d'y arriver. Nine 28/6/2015, 18:58
“Nous séparer, ils ont jamais été cap d’y arriver.”
“J'ai lu quelque part que l'important dans la vie n'est pas nécessairement d'être fort, mais de se sentir fort.”
J’adore quand elle prend ce petit ton sérieux et moqueur à la fois. Oui, je m’améliore. J’ai fait un effort pour arriver à l’heure. Et pour moi, quinze minutes de retard, c’est être à l’heure, alors pas de quoi se plaindre. Enfin bref, passons sur ma qualité de mec ponctuel. Je lui souris. D’un côté, je suis content de la voir. D’un autre côté, j’espère de tout cœur qu’elle va me dire que ça n’ira pas plus loin avec Alexandre. Il ne faut pas que je lui en parle de suite, sinon elle va se braquer. Il faut d’abord que je la brosse dans le sens du poil. J’ai toujours su comment m’y prendre avec elle. Je ne sais pas, c’est comme ça, c’est cette relation entre nous. On se connait par cœur. Elle répond à ma question en ne s’attardant pas. Quelle bande de vainqueurs ces Marciano. Je n’ai même pas le temps de lui répondre qu’elle enchaîne. « Et toi, comment tu vas? N'oublies surtout pas ta sœur chérie lors de ton discours pour les César. » Son rire. J’adore son rire. Il me rappelle maman. « On ne doit pas être fait pour travailler chez les Marciano. » ai-je dis sérieusement. Je prends une gorgée de mon café. Je la regarde. Elle peut essayer de le cacher, mais pas à moi. Elle est triste. En l’espace de quelques temps, elle a trop perdu. Et j’ai beau essayer, je n’arrive pas à l’aider. Je ne trouve même pas de boulot pour moi, alors en trouver pour elle sans aucun contact, c’est pas demain la veille. « T’as eu des nouvelles de papa ces derniers temps ? » Les relations avec mon père sont quelque peu tendues depuis qu’il a décidé de se marier. S’il ne m’appelle pas, je ne l’appelle pas. Ce n’est pas tant que je n’ai pas envie, c’est juste que je ne veux pas l’entendre me dire qu’il est heureux avec cette femme alors que maman n’est plus là. Je suis contre ce mariage, et je serais toujours contre. J’hésite même à y assister. Ce n’est pas l’envie qui manque, mais si je le fais, je mettrais un terme à la si bonne relation que j’ai pu avoir avec mes parents jusqu’à il n’y a pas très longtemps d’ailleurs. J’ai envie de fumer. Mais on ne peut pas à l’intérieur. Alors je prends sur moi. Je viens d’arriver, je ne vais pas de suite dire à Nine que je l’abandonne quelques minutes. « Tu veux pas qu’on bouge ce soir ? J’en ai marre de passer mes journées enfermé. » lui ai-je demandé avec un beau sourire qui va la faire craquer. Et puis, ça fait tellement longtemps qu’on n’est pas sortis tous les deux faire la fête. C’est Léon et moi qui l’avons emmené à ses premières soirées quand elle était ado, alors elle me doit bien ça dix ans plus tard. Je regarde mon portable. Pas d’appel, pas de sms, pas de mail. Rien. C’est bien ce qui résume ma vie du moment. Pas de contrat, peu de vie sociable à cause de mon côté ours casanier qui aime rester enfermé devant la télé. En fait, je n’ai que Nine et Léon, les amours de ma vie. La famille c’est sacré chez nous.
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Sujet: Re: Nous séparer, ils ont jamais été cap d'y arriver. Nine
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