Sujet: Quoi ma gueule ? Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ? 7/3/2015, 18:32
Quoi ma gueule ? Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?
On ne sait jamais dans la vie. Il faut s'estimer heureux d'avoir ce que l'on a tant qu'on l'a. Le destin est imprévisible et, parfois, nous ignorons à quel point nous sommes favorisés, jusqu'à ce que les choses changent.
Ce grand soleil annonce clairement l’arrivée proche du printemps. C’était inévitable pour moi de ne pas sortir faire un tour par un si beau temps. Juste me promener dans Paris, oui ça me plaisait. J’étais dans la capitale depuis quelques mois seulement, et je ne me lassais pas de parcourir les rues, les monuments touristiques ou non. D’ailleurs, j’aimais particulièrement aller vers le jardin des plantes quand la météo était au beau fixe. Aujourd’hui, je ne sortais pas en total innocent. J’avais du boulot. Une jeune femme m’avait engagé pour que je surveille son homme, plus précisément la fidélité de son homme. C’était très certainement la partie que j’aimais le moins dans mon métier. En grand courageux que je suis, je préférais de loin les missions avec plus de risques. Mais en attendant, j’avais un loyer à payer, donc j’étais contraint d’accepter ce qu’on me proposait.
Valentin Rousseau. C’était son nom. Il était grand, blond, musclé. Plutôt beau gosse en fait. C’était à peine étonnant que sa femme doute de sa fidélité, il devait avoir un grand succès. Je l’ai suivi jusqu’au jardin des plantes, le célèbre jardin parisien. Au fond, c’était une journée tranquille. Je me baladais sur l’avenue, le cœur ouvert à l’inconnu… Non, je déconne, je me baladais simplement en gardant un œil sur cet homme. Pour l’instant, il semblait parfaitement innocent. Mes lunettes de soleil me donnaient un vrai aspect du détective, j’adorais ça. Il s’est assit sur un banc, puis s’est mit à bouquiner. Il n’avait pas l’air d’attendre quelqu’un. J’ai continué à marcher tout en gardant un œil sur lui. Les minutes passaient, sans qu’il n’y ait personne. J’ai tout de même attendu une heure et, toujours rien. Je me suis donc décidé à l’aborder, pour essayer de le faire parler. Après tout, ça ne devait pas être si compliqué. Je me suis approché de lui avec un grand sourire. Le problème, c’est que je ne maîtrisais pas du tout le sujet du livre qu’il était en train de lire. Dommage pour moi, ça aurait été une bonne occasion de l’aborder. Il fallait que je trouve une alternative. « Beau temps, n’est-ce pas ? » lui ai-je dis d’une voix calme et posée. Il ne fallait pas que je l’effraie si je voulais qu’il parle. Je me suis assis à côté de lui avant même qu’il me réponde. « Vous venez souvent vous poser ici pour lire ? » lui ai-je demandé. Le pauvre quand même, surveillé par sa femme. C’était bien la raison pour laquelle j’aimais plus que tout le célibat. Pas d’attache, pas de compte à rendre. Le bonheur à l’état pur.