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Close your eyes, give me your hand (Isandre)

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MessageSujet: Close your eyes, give me your hand (Isandre) Close your eyes, give me your hand (Isandre) Empty12/5/2016, 23:15

Jamais ô grand jamais je n'ai osé poser une main sur mon corps. Jamais je n'ai osé me regarder nu et tenter de découvrir ce corps qui est le mien et ce, pour diverses raisons que je découvre peu à peu alors que la question se pose de plus en plus dans ma tête. La première raison qui me vient à l'esprit à chaque fois que j'y pense plus d'un millième de seconde se trouver être ma religion, la religion en général, celle que mes parents ont instauré dans la famille et celle qui finalement m'oppresse depuis mon enfance, bien qu'il ne tenait qu'à moi de l'alimenter ou non, ce que j'ai fait. Je n'ai jamais compté le nombre de mensonges à mes amis que j'ai déblatéré, leur faisant ainsi croire que moi aussi je connaissais le plaisir que pouvait me procurer ma simple main puis bien plus tard, le plaisir que me procurait la femme. Femme que je n'avais jamais touché, déjà que je n'en avais jamais vu une nue. En y réfléchissant bien, j'aurais presque pu faire acteur tant ma facilité à faire croire ces infimes choses était importante, tant ils n'y voyaient que du feu et pensaient, en effet, que j'étais un des leurs, que j'avais touché mon corps autant de fois que la chose avait été possible et que, bien plus tard, je m'étais moi aussi amusé avec des filles, plus ou moins âgées mais qui m'avaient fait découvrir la sensualité, le sexe avant qu'à mon tour, je ne leur apprenne. Chose qui n'était, en réalité, jamais arrivée puisque jamais encore je n'avais commis ce pêché. Je n'avais même jamais réellement penser à faire l'amour avant le mariage, mon éducation m'ayant appris qu'il fallait se préserver pour l'unique femme qu'on épouserait, femme que j'ai donc attendue sans que jamais elle n'arrive. Mais aujourd'hui je sais, je sais pourquoi et je l'accepte doucement. Comme je me mets à accepter ce corps que je n'acceptais pas auparavant, m'empêchant alors de le toucher en plus de la religion. Ce corps trop fin, trop long, trop flasque, trop plat, trop blanc, trop peu poilu, trop ceci, trop cela. Ce corps qui m'appartenait mais que je n'acceptais pas. Ce corps que je ne pouvais regarder dans le miroir plus de deux secondes tant le simple fait de le voir me rappelait à quel point je n'étais pas assez et ce, pour personne. Ni même pour moi.

Et pourtant, malgré tous mes efforts, les choses n'ont pas tant changé que ça, elles ont juste évolué, tout doucement et le font encore aujourd'hui. J'accepte mon corps, je le regarde dans le miroir quelques secondes, j'essaie de le comprendre, de le connaître et peut-être même de l'accepter, chose qui est encore loin d'être faite mais j'essaie et c'est sûrement une chose très importante que d'essayer. Essayer passe, certes, pas l'acceptation de soi mais aussi par l'envie et j'ai l'envie d'essayer. L'envie d'essayer diverses choses dont d'ailleurs ce que je n'ai encore jamais osé faire auparavant, malgré tous les avis positifs de mes camarades de classe de l'époque, quand tout le monde prenait du plaisir de la sorte et que moi je mentais pour me sauver la mise auprès d'eux, pour ne pas être stupide, ne pas être seul, pour être accepté. Mais aujourd'hui, je veux passer ce stade, je ne veux plus simplement imaginer ce que cela peut faire, je veux réellement le vivre, je veux sentir ce dont ils ont parlé durant toute mon adolescence. Au diable la religion et les interdictions, au diable leurs affirmations sur les pêchés qui nous mèneront directement en Enfer. J'ai embrassé un homme, j'ai embrassé un homme et je ne le regrette pas, j'ai embrassé un homme parce que j'en avais envie, un homme qui me plaît et auquel je pense bien trop souvent, j'ai embrassé un homme alors merde j'irai déjà en Enfer pour ça, autant en profiter un tout petit peu plus.

Alors je tente, tout doucement, alors que je suis allongé sur le canapé, de me caresser. Un peu seulement, parce que je ne sais pas comment ça marche, parce que ça me fait peur et que je connais pas, parce qu'on m'a jamais expliqué et que j'apprends, parce que c'est étrange de sentir cette chose, qui chaque matin me dérangeait, dans ma main et il m'est pour le moment impossible de trouver une telle chose agréable. Alors, trouvant dans mes lointains souvenirs celui qui m'expliquerait les choses sans que je n'ai à chercher quelque part, je me concentre et trouve finalement. Un film que j'avais vu, qui m'avait d'ailleurs complètement choqué. Un film où deux hommes s'amusaient ensemble, ou faisaient l'amour plutôt, un film qui m'a fait autant choqué que dégoûté que perturbé et que plus jamais je ne voudrais revoir. Mais des bribes de souvenirs m'aident à trouver comment moi, je pourrais trouver du plaisir dans ce que je fais. Comment, moi, je pourrais découvrir ce corps qui est le mien. Alors mes mains s'aventurent petit à petit, sur cet attribut qui est mien puis plus loin, là où, dans le rêve que j'ai fait il n'y a pas si longtemps, Isaac se trouvait. Cet endroit si intime qui me fait honte mais plaisir en même temps. Honte d'avoir rêvé ça, honte de toucher cet endroit particulièrement. Mais plaisir de ressentir une telle chose, la chaleur dans le bas ventre, ce sentiment de plénitude alors que, les yeux fermés, je commence à imaginer les mains d'un autre homme, un homme auquel je rêve et que je devrais pourtant chasser de mon esprit à tout jamais, un homme qui me manque et que, alors que je découvre ce corps et le plaisir que mes propres mains peuvent me procurer, j'imagine. J'imagine tout, son odeur, la chaleur de ses mains que j'ai pu sentir dans le froid de l'hiver. La chaleur de son souffle, la douceur de ses lèvres, le manque que son absence me procure mais la douleur que je ressens quand je pense à lui. Et le plaisir qui monte quand, en ces instants de plénitude absolue que je découvre, je ne pense qu'à lui. Isaac.  
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Isaac Delatour
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MessageSujet: Re: Close your eyes, give me your hand (Isandre) Close your eyes, give me your hand (Isandre) Empty13/6/2016, 15:51


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He just discovered imagination's taking over so he doesn't want to explain tonight all the things he tried to hide. He shuts himself out from the world so he can draw the blinds 'cause he's not ashamed anymore of the things that he dreams, he even finds himself flirting with the verge of obscene. He's all in his skin, he's onto himself in the most precious way with the touch of his hand.

T'as même pas eu besoin de regarder le papier qu'Albane t'avait donné. Pour cause, tu la connais déjà cette adresse pour y avoir été il y a de cela quelques semaines avec la ferme intention de faire comprendre quelque chose à Léandre et à toi aussi par la même occasion. Finalement, vous avez rien compris, ni lui, ni toi. Vous avez la caboche dure comme du béton, y'a rien qui puisse passer dedans même avec toute la volonté du monde. Putain de merde, c'que c'est con la vie. Pour une fois que tu faisais un pas, genre ce qu'on appelle plus communément le premier pas. Le second de votre série d'merde en réalité, mais le premier de ta vie de petit enfoiré à l'orgueil mal placé. Et puis y'a eu un couac, t'as tout foutu en l'air. Encore. T'as cru qu'il disait des conneries, qu'il t'aimait pas vraiment parce que c'est pas possible. Il a pas compris que ce que t'essayais de faire, même avec maladresse, c'était de le protéger. T'es pas stupide, t'es conscient que t'es pas un type bien, que tu foires tout. Alors c'est mieux comme ça, qu'il soit loin de toi, parce que putain, t'aimes pas toutes ces choses qui se réveillent au fond de toi quand il est là. Tu ne peux décemment plus lui faire face, et lui, il veut plus la voir ta sale petite gueule, il te l'a dit. Pourtant aujourd'hui, t'as plus le choix.

FLASHBACK. « Dis-moi, Ô grand Isaac, unique détenteur de mon coeur de jeune femme en mal d'amour, est-ce que tu pourrais me rendre un service ? ». Ça commence mal. Très mal. Tu t'attends même à une catastrophe parce que c'est toujours comme ça quand Albane commence à te brosser dans le sens du poil. Le temps de réfléchir à la réponse que tu vas lui apporter – sachant pourtant pertinemment que tu vas lui refuser parce que tu sens le coup foireux venir de loin – tu gobes une chips ou deux. « Alors là, laisse tomber », tu balances la bouche pleine. Tu manques de t'étouffer dans un rire alors que tu la vois se décomposer. « Oh steuplaîiiiiit ! » qu'elle geint en t'adressant ce regard de chien battu qu'elle sait si bien faire pour t'amadouer. Tu lèves les yeux au ciel. « Bon... quoi ? » Merde. Tu sens déjà que tu vas regretter. C'est toujours le cas quand t'exécutes les tâches de ta chère et tendre meilleure amie. « Je devais aller rendre à Léandre son chargeur d'ordinateur cet après midi. Il l'a oublié avant-hier quand il est venu me tenir compagnie parce que Juju m'av... » Elle voit bien à ta gueule que t'en as rien à foutre de ses histoires. Tu veux juste qu'elle en vienne aux faits, et vite. « Ouais, bon... je voulais savoir si tu pouvais y aller à ma place. » Là, c'est toi qui te décomposes. Tu le sens. Il est hors de question que tu le revois ce Léandre, c'est mort entre vous, ça y est. Tu l'déteste, il t'aime. Il te hais à son tour et toi... toi, quoi ? T'aurais bien aimé que ce soit pas le cas. Et y'a autre chose, un truc que tu t'expliques pas, ou plutôt que t'as pas envie de t'expliquer de peur de découvrir que t'es comme les autres. Que t'aurais p't'être des sentiments toi aussi. Que dalle, ouais. Tu croques à nouveau une chips pour te donner une contenance. « Tu peux pas y aller, toi ? »  Question stupide. Si elle pouvait, elle t'aurait pas demandé de le faire à sa place. « Je devais mais j'ai un imprévu de dernière minutes, ou plutôt un prévu d'il y a trèèèèès longtemps que j'avais oublié. » Tu l'intérroges du regard, l'incitant dans le même temps à te donner la nature de cet empêchement. « J'ai un rendez-vous chez l'esthéticienne, épilation intégrale. » Non. Elle ne peut pas être sérieuse, elle se fout forcément de ta gueule. « Tu rêves. » « Mais Isaaac, c'est hyper important, tu t'rends pas compte ! C'est bientôt l'été et... » « Ok, ça vaaaa, ça va ! Epargne-moi ça s'il te plaît », tu la coupes en te massant l'arrête du nez. « T'as qu'à aller le lui rendre demain. T'es libre demain, non ? » Elle grimace et tu sens déjà que tu vas devoir céder à sa requête aussi gênante soit-elle. « Oui. » Elle hésite, marque une pause, puis reprends finalement. « Mais... il en a absolument besoin avant demain pour... d'ailleurs je sais même plus pourquoi... Mais tu vois, c'est assez urgent. J'ai vraiment besoin de toi ! Ce sera rapide, il sera peut-être même pas chez lui à cette heure-là. Tiens, j'ai le double des clés. » Elle te les balance comme si t'avais déjà dit oui, et toi, comme un con, tu les interceptes. Grossière erreur, elle croit qu'elle a gagné. « Merci, merci, merci ! T'es un ange ! Tiens, je t'ai noté l'adresse sur un petit papier. » La brunette te saute finalement au cou pour te remercier avant de filer comme si de rien n'était vers la porte d'entrée. « D'ailleurs je dois filer, j'ai peur d'être en retard, tu sais ce que c'est le samedi. » T'entends la porte claquer. Elle s'est tirée sans demander son reste, du Albane tout craché. Le regard rivé sur les clés, tu lâches un lourd soupir qui en dit long. « J'suis dans la merde. » FIN DU FLASHBACK.

Tu peux jamais rien refuser à Albane, tu le sais, et elle, elle le sait aussi. Trop peut-être, elle en profite bien souvent. Mais que veux-tu ? C'est presque devenu un fait scientifique. C'est comme ça que tu t'fous dans la merde. La preuve. Tu vous imagine déjà plantés l'un devant l'autre comme deux idiots murés dans le silence. Tu l'imagine déjà fuire ton regard comme il sait si bien le faire. Tu t'imagines déjà chercher le sien, encore et encore espérant y retrouver la douceur de votre première rencontre. Tu ris pour toi même alors que tu t’aperçois qu'une insupportable bribe de naïveté se pointe. T'aurais pu vous éviter cette gêne si t'avais tenu tête à Albane. Mais non, elle sait trop y faire la petite. Tu peux pas lui en vouloir pourtant, elle n'a aucune idée de ce qui se trame entre lui et toi. Pire encore, elle t'a même demandé de ne pas t'approcher de lui. Elle t'aime mais elle connaît tes manies, tes habitudes de dom-juan d'un soir. T'aurais dû l'écouter, Albane. Maintenant c'est toi qui patauge dans la merde. Dans le vide. Dans le manque de quelqu'un. Putain de merde, tu remarques même pas que tu souris comme un con parce que tu vas le revoir alors que t'y croyais plus. T'es devenu un beau bordel à cause de lui et de sa belle gueule. T'as envie d'le cogner parfois, juste pour ça. Mais là, t'as l'anxiété et l'appréhension dans la peau, l'estomac qui se tordrait presque. T'as peur.
Après avoir pris une grande inspiration dans l'espoir que celle-ci te donne assez de courage pour affronter la situation, tu toques à la porte. Une fois, puis deux. Quand vient la troisième tentative, tu en viens à te dire qu'enfin t'as peut-être un peu de chance. Seul le silence te répond. Personne n'ouvre la porte. Dieu merci, Léandre n'est pas là. Avec un soulagement certain mais aussi une pointe de déception que t'ignores habilement, tu insères la clé dans la porte que tu ouvres d'une traite. Le léger grincement qui accompagnes ton entrée ne parvient pas à couvrir ce que tu n'aurais jamais dû entendre et la vue directe sur le canapé du salon t'offre un spectacle que tu n'aurais jamais dû voir. C'est clair, t'aurais pas dû être là devant le corps entièrement nu de Léandre qui épouse parfaitement la forme inégale de son canapé par une cambrure traduisant sans pudeur aucune son plaisir. D'un geste manifestement hésitant, il caresse son entrejambe sans se douter un seul instant de ta présence incongrue. Tu devines alors immédiatement qu'il est temps pour toi de te manifester de la manière la plus distincte qui soit. Or, comme bien souvent, tu ne laisse s'exprimer qu'une spontanéité gênante. « Wow, ok ! » tu t'exclames bêtement. Tu devrais peut-être faire demi-tour, sûrement d'ailleurs. Toutefois, tu n'en fais rien, le regard amusé et le rire narquois au coin des lèvres. Inutile de te mentir à toi-même, tu trouves ça cruellement drôle mais ce que tu t'efforces de cacher, c'est que cette situation (aussi divertissante soit-elle) ne te laisse pas indifférent. T'y peux rien toi, t'es comme ça. Mais lui... ça te surprend.  Néanmoins, le temps n'étant clairement pas à ce genre de réflexions personnelles, tu en viens finalement à t'excuser. « Désolé mec, j'savais pas », tu lâches d'un air faussement coupable. Evidemment tu savais pas. Quand bien même tu l'aurais su, t'aurais pas fait preuve de plus de bonne convenance pour autant. « En fait, j'étais venu te rendre ton chargeur d'ordi », tu poursuis comme si le moment était approprié. Le truc c'est que t'es plus vraiment capable de penser correctement à cet instant, t'as ce regard empli d'indécence qui dérive inévitablement. T'arrives même plus à le contrôler. Faut que tu le fasses pourtant. « Mais continue. Enfin... termine. Je vais attendre dans le couloir. » Sans rien ajouter de plus, tu tournes finalement les talons non sans afficher un sourire satisfait au coin des lèvres, puis tu claques la porte.
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MessageSujet: Re: Close your eyes, give me your hand (Isandre) Close your eyes, give me your hand (Isandre) Empty14/6/2016, 17:09

Trop absorbé par les pensées qui m'entourent, le monde autour de moi semble plus lointain qu'il ne l'a jamais été, voire carrément inexistant. Inexistant parce que ce qui se passe en moi, pour le moment, est plus important que n'importe quoi d'autre, plus important que l'acte que j'effectue en lui-même. Parce que mes pensées s'entremêlant alors que je commence à ressentir ce que tout le monde appelle communément le plaisir, je comprends peu à peu que la personne ancrée dans mes pensées à ces instants n'est pas anodine. Il y a bien une raison à cela, une raison que j'ai déjà avoué et qui m'a valu de le perdre, mais une raison qui aujourd'hui semble encore plus plausible que les jours précédents. Je l'aime, tout simplement. Je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire, ou plutôt ne le sais plus depuis Mathias mais là je le ressens ainsi. Mon cœur bat plus vite quand je pense à lui et mon bas ventre ne se réchauffe que si toutes mes pensées sont tournées vers lui et lui seul, ça ne fait aucun doute, c'est bien plus qu'une simple attirance que je ressens à son égard. C'est plutôt perturbant, comme situation, de sentir que je suis amoureux d'un garçon qui s'en fiche complètement, qui m'a rejeté pour ça. Mais je repousse ces pensées bien plus loin pour me concentrer sur l'acte que j'effectue en ces instants, cet acte que je sens de plus en plus et qui développe en moi une boule de plaisir qui n'a de cesse de grandir. Alors je dois puiser dans des souvenirs lointains pour faire monter ce plaisir à son paroxysme. Le souvenir de notre première rencontre, le souvenir de ses mains sur ma peau pour un simple tatouage dont il se moquait, le souvenir de notre premier baiser, que j'ai initié, le souvenir de sa venue jusque chez moi pour m'inviter, le souvenir de ces baisers échangés, de sa main dans la mienne, de ses mots. Tous ces souvenirs agréables, trop peu nombreux à mon goût mais tellement agréables. Et, alors que je sens mes membres trembler et ma tête s'alourdir, j'entends une voix que j'aurais préféré ne plus jamais entendre plutôt que de l'entendre en ces instants, une voix qui aurait pu se trouver dans ma tête et dans mes souvenirs mais qui semble plutôt fortement réelle et qui l'est. « Wow, ok ! » Je crois que dans toute mon existence, jamais je ne me suis figé à ce point et arrêté si vite dans mes actions. Il ne me faut aucune seconde supplémentaire pour imprimer ce qu'il est en train de se passer, aucune seconde supplémentaire pour m'arrêter, retirer ma main et attraper quelque chose qui pourrait, un tant soit peu, couvrir mes parties intimes. Mais malgré ça, la honte est présente, beaucoup trop importante alors que je le regarde, les joues rouges, que lui rit et que moi, je préférerais agoniser plutôt que de vivre une telle situation. Alors que je le fixe pour je ne sais quelle raison d'ailleurs puisque cela ne rend la situation que plus gênante encore, j'aperçois son sourire, son amusement quant à cette situation et je ne manque pas à sentir les larmes monter à mes yeux alors que je baisse ces derniers qui tombent alors sur mon corps. Mon corps nu. Parce que je suis nu devant Isaac, vulnérable devant Isaac, à la limite de pleurer de honte, de tristesse, d'une colère que je n'arrive pas à ressentir et de l'amour bien trop présent dans mon corps pour que je ne puisse le supporter. Et il continue, évidemment qu'il continue, il ne pouvait pas simplement se taire et partir, ça aurait été beaucoup trop simple, pas assez drôle. « Désolé mec, j'savais pas. » et encore. « En fait, j'étais venu te rendre ton chargeur d'ordi. » Même là, alors qu'il me donne une réponse aux questions que je me posais intérieurement, pourquoi est-il là, comment est-il entré alors que j'avais fermé à clefs, ces questions qui restaient il y a quelques minutes sans réponse, je ne peux lever mon regard vers lui, mes joues sont rouges, mes yeux aussi, mon corps se replie petit à petit sur lui-même et la honte de moi-même et de ce corps que je commençais à ne plus ressentir revient peu à peu : je n'aurais jamais du faire ça, jamais de la vie je n'aurais du poser mes mains sur ce corps. Mais maintenant c'est fait et c'est trop tard. « Mais continue. Enfin... termine. Je vais attendre dans le couloir. » Il est certain qu'il n'aurait jamais pu trouver mieux pour m'achever, jamais. Alors que je relève mes yeux pour le regarder partir, je lui en veux. Comment peut-il oser dire une telle chose, d'un ton si détaché ? Comment peut-il être si moqueur en me voyant de la sorte ? N'a-t-il donc aucun cœur, aucune pitié ? Et évidemment, la pire question vient en dernier, pour achever mes pensées et mon être par la même occasion : suis-je réellement tombé amoureux d'un connard ?

Je prends alors quelques minutes pour moi, tout d'abord pour me rhabiller et pour calmer mon cœur, calmer mes larmes, calmer ce trop-plein d'émotions affreuses que je ressens en moi, il attendra. Ou n'attendra pas et dans ce cas, je n'aurai plus à l'affronter et ce sera peut-être même mieux ainsi. Mais Isaac n'est pas comme ça, il doit tourner la scène en boucle dans sa tête et en rire, préparer quoi me dire pour bien m'enfoncer et attendre de pouvoir dévoiler les blagues qu'il a à dire sur le sujet. Isaac attendra des heures s'il le faut pour se moquer de moi. Alors vient un moment où je n'ai plus le choix, où tout est rangé comme si rien ne s'était passé, où je suis rhabillé bien que la chose ait été compliquée au niveau du bas, mon visage a perdu de ses couleurs et je suis prêt à l'affronter. Alors, après avoir respiré trois fois de façon à évacuer le stress, je m'élance et vais ouvrir la porte de mon appartement. Il est encore dans le couloir, comme promis, comme prévu. Mais je ne dis rien, j'en suis totalement incapable. Je me décale simplement, la poignée dans la main, la porte ouverte, lui intimant ainsi que je le laisse entrer, que j'attends qu'il le fasse et qu'il ferait mieux de se dépêcher. Dès qu'il arrive à ma hauteur, je tends la main devant lui dans le but de récupérer mon chargeur et fixe son torse, incapable de regarder plus haut, de le regarder dans les yeux, tout simplement. « Tu remercieras Albane pour le chargeur. » est l'unique chose que j'arrive à prononcer, bien que déjà ces mots soient difficiles à sortir. Il m'est toujours impossible de le regarder, comme si son regard pouvait brûler mes yeux dès l'instant où ces derniers tenteraient d'entrer en contact avec les siens. Alors j'attends, mais le temps passe trop lentement, la tension est lourde et je n'ai qu'une envie : ne jamais l'avoir rencontré.
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Isaac Delatour
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MessageSujet: Re: Close your eyes, give me your hand (Isandre) Close your eyes, give me your hand (Isandre) Empty21/6/2016, 00:03

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He just discovered imagination's taking over so he doesn't want to explain tonight all the things he tried to hide. He shuts himself out from the world so he can draw the blinds 'cause he's not ashamed anymore of the things that he dreams, he even finds himself flirting with the verge of obscene. He's all in his skin, he's onto himself in the most precious way with the touch of his hand.

Ton regard balaie son corps jusqu'à s'arrêter sur la partie la plus indiscrète. Non seulement t'es incapable de t'en empêcher, mais en plus, t'aimes ça. Ça te plaît drôlement de le voir prendre plaisir à caresser son corps, c'est évident. T'as pas honte de le cacher de toute façon, n'importe quel mec serait immédiatement pris d'un désir ardent à la vue des mains d'une femme sur son propre corps. La seule différence c'est que toi, t'es gay comme un phoque. Alors ouais, il te suffit d'un homme pour que tes hormones soient en ébullition. D'ailleurs, t'aurais pu rester là encore longtemps à contempler ce plaisant spectacle, c'est certain. Néanmoins, pour la toute première fois de ta vie, t'écoute ta raison et tu te tires, permettant ainsi à Léandre de retrouver l'intimité qui lui était due.
Les minutes s'écoulent, inévitablement. Pour autant, t'ignores combien de temps tu restes planté dans ce couloir. Comme pour répondre à ta question, les lumières automatiques s'éteignent, te signifiant ainsi que ça fait relativement longtemps que tu poireautes comme un con. T'en viens même à te demander si Léandre va venir parce qu'en toute honnêteté, t'aurais compris qu'il ne le fasse pas. Pourquoi est-ce qu'il a fallu que t'arrives à ce moment-là ? T'avais rien calculé, rien prévu. Mais putain, il a fallu que ça foire quelque part. Encore. Pire que Léandre qui ne veut plus de toi, c'est la vie qui ne veut plus de vous. Alors que toi, finalement, t'en voudrais bien de lui. De ce corps que t'as entrevu et que t'aurais eu cruellement envie de toucher. Enfin, tu entends la porte s'ouvrir avant que tu n'aies le temps de t'attarder à des pensées bien trop impures pour la personne que ça concerne. La mâchoire fermement scellée, tu pénètres dans l'appartement dans lequel tu es bel est bien invité à entrer cette fois. Contre toute attente, c'est Léandre qui brise le silence.« Tu remercieras Albane pour le chargeur. » Tu comprends immédiatement que t'auras droit à aucun autre type de considération de sa part parce que t'as eu le malheur de te trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Parce que le hasard se joue de toi. Après avoir lâché un lourd soupir, tu tends finalement son chargeur à Léandre qui ne daigne même pas lever les yeux sur toi. Pour quelle foutue raison tu resterais ici ne serait-ce qu'une seconde de plus ? Y'a rien qui te retient, pas même son regard aux doux éclats verts qui s'en chargent d'ordinaire. C'est comme s'il était parti, Léandre. Comme si tu l'avais chassé avec toute ton arrogance. T'es même plus sûr que c'est lui qui se tient en face de toi. Alors à quoi bon ? Tu devrais simplement partir. Bien sûr, mais toi t'es qu'un pauvre môme indiscipliné alors tu te promets à cet instant précis que tu ne quitteras pas cet appartement sans avoir réparé les dégâts, aussi nombreux soient-ils. « Mauvais timing », tu lâches bêtement. Fallait bien que tu trouves un truc à dire avant que le silence ne rende cet instant davantage embarrassant. T'es désolé, c'est un peu ta façon de lui avouer sans trop éraffler ce trop plein d'orgueil que tu possèdes depuis toujours. « Mais c'était sympa, ça m'évitera d'aller sur YouPorn ce soir. » Est-ce que t'es réellement en train de sous-entendre que tu te procureras ton petit plaisir quotidien en repensant à cette situation pourtant plus gênante qu'excitante ? Ça s'peut, ouais. Après tout t'es qu'un mec, t'as le cerveau dans le caleçon en plus d'être de ceux que ça branche pas mal. Tu l'as bien sentie cette contraction soudaine dans le bas ventre quand t'es resté là à l'observer. Si t'avais pas eu la présence d'esprit de t'eclipser, tu ne doutes pas un seul instant que tu te serais rapidement retrouvé à l'étroit dans ton jean. Si ça c'est pas la honte de bander sur un type qui s'assume pas et qui, de surcroît ne connaît apparemment rien du plaisir charnel. Au fond, tu t'es trouvé aussi con que lui. « J'peux fumer ? » tu demandes sans attendre qu'il te réponde pourtant. Deux secondes plus tard, t'as déjà la clope au bec, ça te donne une contenance. Tu sais même pas comment t'as fini assis sur ce canapé, lieu privilégié des aventures intimes de Léandre quelques minutes plus tôt. Pourtant, d'un bref geste de la tête, tu lui fais signe de te rejoindre sans trop être certain qu'il le fasse. T'espères juste assouplir un temps soit peu l'atmosphère. Alors que tu lèves le regard vers lui, un sourire étire tes lèvres. Un sourire sans aucun éclat latent. Un sourire simple et étrangement honnête. « Tu vois, ça fait du bien de s'laisser aller parfois, t'as pas à avoir honte de ça. » Tu prends un ton rassurant que l'on ne te connaît que trop peu pourtant. Il faut qu'il sache qu'il n'y a rien de répugnant dans ses actes, qu'il se rende compte qu'ils ne sont pas honteux. Tu voudrais simplement qu'il comprenne. Après tout, t'es pas le dernier à faire de même dès que t'en as l'opportunité, à cela près que toi tu ne te fais pas surprendre à moins de réellement le vouloir. L'habitude de mener la danse. Ton regard ne quitte pas Léandre dont les sourcils légèrement froncés traduisent inévitablement sa contrariété. Pour autant, t'es persuadé au fond de toi qu'ils sont également le fruit d'une certaine réflexion. Les secondes s'écoulent et le silence reste momentanément roi. Aussi, tu te décides finalement à le briser en tendant à Léandre ta cigarette coincée entre ton index et ton majeur. « T'en veux ? Ça va te détendre. »
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MessageSujet: Re: Close your eyes, give me your hand (Isandre) Close your eyes, give me your hand (Isandre) Empty25/6/2016, 15:12

Je ne sais absolument pas comment réagir ni ce que je devrais ressentir. Mon corps est lourd et il me semble impossible de réfléchir correctement. J'ai honte, complètement honte, je suis persuadé de ne jamais avoir eu aussi honte de ma vie. Jamais plus je n'oserai le regarder dans les yeux, je le sais bien. Il est si amusé par la situation alors que seule la honte habite mon être, nous sommes trop différents. Et je regrette tellement de lui avoir fait part de mes sentiments que la boule de stress qui reste dans mon estomac si souvent se transforme parfois en haine. Envers moi-même tout d'abord, puis parfois envers lui. Parce qu'il ne mérite pas mon amour, il s'en moque et je devrais m'en moquer tout autant. Me moquer de lui comme il le fait avec moi, mais je n'ai pas vraiment de moqueries à lui sortir, pas autant que lui peut en avoir maintenant qu'il m'a vu dans une telle posture. Qu'est-ce qu'il doit penser de mon corps, en plus de tout ? Ce corps qui lui aussi peut-être sujet de ses moqueries, pourquoi s'en gênerait-il après tout ? Alors que ce dernier est tout sauf aussi agréable à regarder que doit être le sien. D'un autre côté, il l'a déjà vu, partiellement, lors de nos sessions tatouages mais il est vrai que le contexte étant différent, la chose en elle-même me paraît pire. Va-t-il en parler à Albane ? Je n'en serais que plus honteux. J'ai trop de questions dans la tête pour toutes les supporter alors je préfère finir par me dire que je le déteste, que tout est sa faute et que quoiqu'il  en soit, nous n'aurons plus de contacts par la suite alors c'est pas si grave. Ce n'est pas vraiment comme si j'allais être obligé de le supporter encore et encore, de voir son visage chaque jour et de supporter son regard moqueur souvent encore. Je ne suis pas obligé  de le revoir et ne compte pas vraiment le faire. Pourtant, cette simple idée de ne plus jamais voir son visage, ses yeux, ses lèvres et d'entendre sa voix me provoque un pincement plus que désagréable au cœur. Je ne veux pas ne plus avoir à le voir, je ne veux pas guérir mon cœur meurtri loin de lui parce qu'il arrive parfois à le calmer. Je ne veux pas toutes ces choses et pourtant, je m'en sens obligé. Parce que je sais que je vais plus souffrir qu'être heureux, qu'il me fera plus souvent pleurer qu'il ne me fera sourire. Et en même temps, contradiction oblige, j'ai très envie de tenter, de jouer avec le feu si lui est cette flamme. Et je sais qu'il l'est, la flamme avec laquelle je souhaite jouer. Je sais qu'il l'est parce que même quand il s'exprime il semble être cette personne qui joue avec les sentiments et qu'on ne veut pourtant pas voir partir de sa vie. « Mauvais timing. » je me rends d'un seul coup compte que je me suis totalement perdu dans mes pensées et que peut-être j'aurais du faire un peu plus attention à la réalité plutôt que de réfléchir à des choses qui ne concernent même pas ce qu'il vient de se passer. Alors je me reconnecte, doucement et hoche la tête. Et finalement, alors que j'en arrivais à penser que je pourrais continuer à le voir et à l'aimer, c'est une voix sèche qui répond à ses mots. « Sans blague. » Mes yeux se mettent, sans que je ne le décide réellement, à rouler vers le haut. Je n'essaie même pas de les empêcher parce que toutes mes pensées sont trop contradictoires pour que je ne sache réellement ce que je veux, au fond de moi. Et je pense, réellement, que je serais capable de passer au-dessus de cet air qu'il se donne et des moqueries qu'il peut avoir parfois, parce que c'est lui et que c'est de lui dont je suis tombé amoureux. Sauf que cette envie change encore rapidement, parce que je ne suis pas capable de tout supporter. « Mais c'était sympa, ça m'évitera d'aller sur YouPorn ce soir. » Et ça, finalement c'est juste trop. Il est toujours dans l'entrée, je pourrais encore le mettre à la porte et pourtant je n'en fais rien. Je suis comme bloqué dans mes mouvements, impossible que je ne fasse quoique ce soit tant sa remarque vient de me couper le souffle. Et d'ordinaire, je me serais mis à pleurer devant une telle chose, parce que c'est blessant, presque dégradant, que je l'aime et que je me retrouve relégué au stade de vulgaire objet sexuel qu'il pourra se remémorer pour faire les mêmes choses que moi, choses dont j'ai honte. Alors je le fixe, d'un regard qui n'exprime plus aucun amour ni quelconque affection, ni de haine ni de honte, un regard qui n'exprime juste rien d'autre que de l'incompréhension. L'incompréhension d'un pourquoi t'es comme ça avec moi qui restera, je suppose, pour toujours sans réponse. Mais alors moi, prenant mon courage à toutes les mains possibles, je lui réponds, le dos droit et les yeux qui enfin osent le regarder pleinement. « Tant mieux pour toi, ça économisera de l'électricité, tu s'ras content à la fin du mois d'avoir pensé à moi. » Et même si ça ne semble rien, pour moi c'est une audace que je ne me connaissais pas et qui me surprend plus que jamais. Mais, en même temps,  ça fait du bien et un bien fou. Et je prends plus confiance, quand je vois que lui prend confiance également, se moquant totalement du respect ou du non-respect, n'attendant même pas une réponse pour fumer dans mon appartement, sur mon canapé. Voilà trois semaines que j'essaie d'arrêter de fumer et lui vient se permettre une telle chose, bien qu'en réalité, il ne soit pas au courant de mes quelconques agissements.  Et moi, à peine avancé, je reste dans l'encadrement de la porte à le fixer comme pour tenter de le comprendre, chose qui me semble en réalité totalement impossible. Comprendre Isaac, le challenge d'une vie. Pour mieux se faire, ma contradiction éternelle reprend place en moi et il ne me faut rien de plus que son geste de tête pour me retrouver assis à ses côtés, me prenant l'odeur de la cigarette, odeur qui me semble bien trop agréable après tant de temps sans l'avoir ne serait-ce que sentie à ce point. « Tu vois, ça fait du bien de s'laisser aller parfois, t'as pas à avoir honte de ça. » A nouveau, je ne peux plus le regarder. Quand il ne parlait plus de cet épisode, tout me semblait bien à nouveau et maintenant, je ne peux de nouveau plus supporter son regard moqueur et le fait que oui, Isaac m'a vu, nu et en train de me caresser et ça, c'est la plus grosse honte de ma vie toute entière. Et pourtant… « J'ai pas honte, j'm'en fous. Par contre c'est gênant que tu restes là comme si t'attendais que je me foutes à genoux pour te sucer. » D'un seul coup, je me recule, sur le canapé, me mets plus vers le bord tant j'ai à nouveau honte. Honte de lui avoir parlé comme ça parce qu'il n'était pas méchant et parce que quoiqu'il en soit, ça, c'est pas moi, pas moi du tout, je ne suis pas un de ces méchants garçons qui parlent mal, je n'ai jamais été comme ça et ne devrais pas le devenir. « Désolé, je sais pas ce qui m'a pris... » je m'excuse alors, la tête baissée et mes doigts commençant à se triturer ensemble. Alors je ne réponds plus rien d'autre et me contente simplement d'attraper la cigarette qu'il me tend pour la porter à mes lèvres en fermant les yeux. J'inspire et j'expire, les yeux toujours fermés alors que le tabac s'insinue en moi, calmant un peu les battements rapides de mon cœur.  
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Isaac Delatour
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MessageSujet: Re: Close your eyes, give me your hand (Isandre) Close your eyes, give me your hand (Isandre) Empty15/7/2016, 17:15

Close your eyes, give me your hand
He just discovered imagination's taking over so he doesn't want to explain tonight all the things he tried to hide. He shuts himself out from the world so he can draw the blinds 'cause he's not ashamed anymore of the things that he dreams, he even finds himself flirting with the verge of obscene. He's all in his skin, he's onto himself in the most precious way with the touch of his hand.

A ce moment précis, tu t'es rendu compte que le constat était plus que clair. Le problème, c'est pas toi. Du moins, pas uniquement. Y'a quelque chose qui joue contre toi et qui s'obstine à montrer à Léandre ta face la plus détestable. Déjà que t'es pas franchement le genre de gars adorable qui fait craquer les gens au premier sourire, ça t'aide pas qu'il ne puisse pas voir plus loin. Parce que t'as le malheur de toujours tout faire foirer même quand t'en fais pas exprès. Parce que t'as le malheur de toujours être au mauvais endroit au mauvais moment. Parce que t'as le malheur de jamais dire ce qu'il faut quand il faut. Bref, parce que t'as le malheur d'être con et que la vie en rajoute une couche. Après tout tu l'mérites, c'est pas le propos. Mais parfois c'est vrai, t'as envie de faire les choses bien alors t'essaies. Souvent depuis que tu le connais. C'est plutôt étrange d'ailleurs, tu saurais pas l'expliquer, mais quoi qu'il en soit t'es pas aidé. Ça, non seulement tu l'as déjà compris, mais en plus, tu devines à l'expression de Léandre que ça se confirme. Encore. Les sourcils froncés, les yeux verts anormalement sombres... rien de bien engageant, tu l'as bien remarqué. La vérité c'est que tu te demandes même pour quelle raison il ne t'a pas encore foutu à la porte, coups de pieds au cul. Sûrement parce que tu t'imposes comme si t'étais chez toi. Ce que tu peux être exaspérant parfois, à te sentir à l'aise partout comme si c'était normal. On t'a souvent fait la remarque et en général, tu te contentes de rire. Cette fois pourtant, tu te rends compte qu'il serait temps de calmer le jeu, au moins avec Léandre. C'est précisément pour cette raison que tu t'excuses à ta façon, à l'aide d'une remarque censée apaiser les tensions. Censée. De toute évidence, c'est un bide monumental. « Tant mieux pour toi, ça économisera de l'électricité, tu s'ras content à la fin du mois d'avoir pensé à moi. » Nerveusement, tu te pinces la lèvre inférieure. Léandre, tu le sais quelque peu coincé. Tu commences à le connaître et Albane t'en a aussi beaucoup parlé. Tu ignorais toutefois qu'il manquait d'humour à ce point. A moins que ça aussi ce soit péché, t'en sais rien. A vrai dire, t'y connais que dalle en religion. Mais s'il est bien capable de se branler alors que la sienne le lui interdit, il pourrait au moins faire un effort pour t'aider à détendre l'atmosphère. T'en fais bien des efforts, toi. Tu fais que ça. Le seul problème, c'est que le naturel revient toujours au galop et que te concernant, c'est jamais bon. « J'aurais pas à attendre la fin du mois pour être content. » Isaac, ferme ta grande gueule, par pitié. T'es vraiment qu'un abruti de première, ça se vérifie. Machinalement, tu regardes ailleurs comme pour détourner son attention. T'espères qu'il sait au fond que t'es pas si stupide, pas si méchant, pas si... Isaac. Sinon, tu te serais déjà tiré. Et puis, t'aurais pas pris le temps de le rassurer comme tu l'as fait. Si seulement ça pouvait marcher. « J'ai pas honte, j'm'en fous. » Tu hausses les sourcils, étonné par sa remarque. « Tu t'en fous ? », tu répètes sans réellement attendre de réponse de sa part. « C'est pas l'imp- » L'impression que ça te donne. Mais ça, t'as pas le temps de le lui dire puisque Léandre reprend presque immédiatement la parole. « Par contre c'est gênant que tu restes là comme si t'attendais que je me foute à genoux pour te sucer. » Bouche entrouverte et sourire narquois au coin des lèvres, tu observes Léandre un instant sans réellement savoir pourquoi. La première hypothèse, c'est que t'es indéniablement surpris et par ses propos, et par le ton presque condescendant qu'il emploie. En tout honnêteté, t'aurais jamais pensé une seule seconde entendre tant de vulgarité sortir de sa bouche. La seconde hypothèse, c'est que cette soudaine prise de confiance de Léandre, tu la trouves particulièrement intrigante. De surcroît, tu te surprends à aimer ce faux air de pseudo badboy qui lui va pourtant si mal. D'un rire franc, tu chasses cependant ces idée de ta tête. « Quoi ? », tu le questionnes en essayant tant bien que mal de t'empêcher de rire une nouvelle fois. Le temps d'une fraction de seconde, tu te dis que t'as rêvé mais tu reviens rapidement à la réalité. Une réalité plutôt étrange à vrai dire. Brièvement, tu jettes un oeil à ton entrejambe, sourcils arqués. « On est jamais contre une telle proposition », tu lâches finalement avant de relever les yeux vers Léandre. Franchement, tu ne serais pas Isaac Delatour si t'étais contre ce genre de gâteries. Tu l'as jamais été de ta vie, il n'y avait tout bonnement aucune raison que ça change aujourd'hui. Toutefois, la réponse que tu lui sers contredirais presque ta nature. Presque oui, car finalement, la justification qui suit te semble fort pertinente en vue des circonstances. « Cela dit, permets-moi quand même de refuser. Je préfère que ce soit quelqu'un de plus expérimenté qui s'en occupe. » Sans rien ajouter de plus, tu reprends ta clope dans mains de Léandre. « Sans offense mon vieux. » Tu tires finalement une nouvelle taffe, les lèvres étirées par un sourire quelque peu malicieux. En vérité, cette simple idée ne te déplairait pas. Au contraire. C'est avec un plaisir certain que tu t'imagines la scène, d'ailleurs. Pourtant, t'évites d'y penser davantage afin de ne rien éveiller en toi, et surtout pas la levée impromptue de ton troisième bras. Une fois, pas deux. Tu observes attentivement Léandre, et tu jurerais qu'il ment. Bien sûr qu'il est embarrassé, t'en mettrais ta main à couper. En tout cas, il a l'air préoccupé. Il se pince la lèvre, se triture les doigts. Tu ne reconnais en rien l'attitude de quelqu'un de serein qui n'est gêné de rien. C'est même plutôt le contraire, à quoi bon le cacher ? Tu commence à la connaître Léandre, et tu sais qu'il fonctionne pas comme toi. D'ailleurs, il fonctionne comme personne d'autre pour la simple et bonne raison qu'il est unique. Dans son propre genre. Un genre qu'est pas vraiment le tien de prime abord, et pourtant. Il est particulier et t'aimes ça. Tellement que tu l'sens pas venir ce coup-là, quand dans un élan inexplicable tu cales ta clope entre tes doigts et t'approches de Léandre pour l'embrasser. Y'a presque aucune délicatesse dans ton geste, juste la spontanéité d'un désir qui avait besoin d'être assouvi. Et comme un con, toi t'y réponds.
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MessageSujet: Re: Close your eyes, give me your hand (Isandre) Close your eyes, give me your hand (Isandre) Empty22/7/2016, 10:27

À mesure que les minutes passent et que je reste en compagnie d'Isaac, je me rends compte que j'aurais du lui dire de s'en aller. Directement ou juste après mais jamais je n'aurais du le laisser s'installer ici, s'imposer, être le Isaac qu'il est tout le temps, comme chez lui. Jamais je n'aurais du le laisser faire à ses aises et pourtant j'ai été complètement incapable de faire le contraire, bien entendu, je suis incapable de tout devant Isaac. Incapable de lui tenir tête, incapable d'être fort, incapable de tout. Ou peut-être plus si incapable puisqu'un ton dur que je ne me connaissais pas se met à sortir pour le contrer, pour contrer Isaac, pour lui tenir tête justement, chose que je n'avais jamais osé et que je ne me pensais même pas capable. Il faut un début à tout, visiblement. Cette soudaine prise de confiance me gêne tout autant, je ne souhaite pas devenir comme lui que je méprise autant que j'aime, je n'en ai aucune envie et je préfère éviter au maximum de m'aventurer sur cette pente-là, un Isaac suffit largement. « J'aurais pas à attendre la fin du mois pour être content. » Je ne suis finalement pas si fort que ça parce qu'il me suffit d'une remarque comme celle-ci pour placer mes bras autour de mon corps en guise de protection. Et tout me revient à l'esprit, il a vu ce corps, il va dorénavant pouvoir s'en moquer autant que cela lui chante, pour toujours s'il en a envie. Il va pouvoir parler de mon ventre, de sa forme et de la pâleur de mon corps, il va pouvoir parler de mes cuisses trop maigrichonnes, trop ridicules. Puis surtout, bien que cette pensée soit des plus horribles, il a vu mon entre-jambe, cette chose immonde que j'aurais voulu qu'il ne voit jamais. Maintenant il va pouvoir se vanter de l'avoir vu, Isaac. Il va pouvoir se moquer d'être plus viril, Isaac. Il va pouvoir se remémorer ces instants si gênant pour moi, Isaac. Et je devrais le détester, Isaac mais pourtant je l'aime plus que je ne le déteste. Il est si beau même quand je veux le frapper. Il me fait tourner la tête et je ne devrais pas être si vulnérable face à lui mais je ne peux m'en empêcher, il a changé beaucoup de choses en moi. Si je ne l'avais pas rencontré, toucher mon corps serait resté dans les mensonges de ma vie jamais réalisés en réalité. Mais pourtant je me force, il faut que je lui tienne tête parce que j'ai déjà si bien commencé que je me dois de continuer, ce que je fais par une remarque qui me fait bien honte dans la seconde même où je la prononce. En un rien de temps, je me mets à l'imaginer. À imaginer la scène, moi à ses genoux et lui prenant du plaisir sous mon toucher, grâce à moi, comme dans le film que j'avais malencontreusement vu il y a quelques années. En un rien de temps, j'imagine les sensations, la chaleur dans ma gorge, le goût. J'imagine tout, j'imagine sa respiration qui se coupe pour se reprendre difficilement, j'imagine sa main dans mes cheveux, les ébouriffant alors qu'il ne se rend plus compte de ce qu'il fait. Je l'imagine les yeux fermés, la lèvre coincée entre ses dents tant il prend du plaisir avec moi. Et ces simples pensées font ressurgir une bosse dans mon pantalon que je dissimule en attrapant un oreiller, comme pour mieux m'installer alors qu'en réalité, ce dernier me permet de dissimuler la faute. « On est jamais contre une telle proposition. » Mes yeux s'ouvrent et se placent sur lui pour quelques secondes. J'ai envie de lui sauter dessus, presque, j'ai envie de réaliser ce que je viens de voir en mirage parce qu'il n'est pas contre et que je sens que s'il continue à dire des choses comme ça, je ne le serai plus non plus. Isaac me fait tellement d'effet depuis le début qu'il me semble impossible de lui résister plus longtemps complètement impossible. « Je suis pas c- » Et pourtant j'aurais du savoir qu'il ne fallait jamais faire trop longtemps confiance à Isaac, qu'il nous renvoyait toujours une balle dans la figure, violemment et sans inquiétude. Parce qu'Isaac est Isaac et qu'à part le nombre de conquêtes qu'il aura à la fin de la semaine, rien ne l'intéresse vraiment et surtout pas les sentiments que je peux avoir et le fait que ses mots peuvent me toucher plutôt que ceux de n'importe qui d'autre. Pourtant ce ne serait pas compliqué à savoir ou à simplement deviner mais il s'en moque, sans aucun doute et ainsi il ne voit pas la douleur qu'il peut m'infliger par ces simples mots. « Cela dit, permets-moi quand même de refuser. Je préfère que ce soit quelqu'un de plus expérimenté qui s'en occupe. » J'ai même pas le temps de dire quoique ce soit qu'il enchaîne, pour mieux m'achever. « Sans offense mon vieux. » Et je me retrouve comme un con, avec ma phrase en suspens, parce que j'étais pas contre non plus mais maintenant je suis surtout très con d'avoir pu penser que je l'intéressais, que ma bouche ou qu'un quelconque endroit de mon corps pouvait l'intéresser pour ce genre de choses. Ces pensées obscènes ne sont pas les miennes, il m'a tant changé pour finalement encore me prouver qu'il ne mérite pas l'amour que je ressens pour lui. On est trop différents. Isaac et Léandre, les deux hommes les plus différents de la Terre, jamais ça ne marchera entre nous et je le sais très bien. Je n'ose même plus penser à ce que je pensais auparavant, après tout j'ai si peu d'expérience, comment est-ce que j'ai pu penser que ça intéresserait Isaac, lui qui est habitué aux conquêtes douées de leurs mains, de leurs bouches et de tout ce qui va avec, se retrouver avec moi dans son lit serait probablement sa pire honte. Je ne suis pas assez. Et pourtant. Pourtant il m'embrasse, d'un coup, sans crier gare, alors que je ne m'attendais plus à rien, que je ne savais plus quoi dire, voilà qu'il m'embrasse. Perdu, il me faut deux secondes pour réagir mais ma réaction n'en est que plus censée, je l'embrasse à mon tour, je réponds à son baiser en appuyant mes lèvres contre les siennes et surtout, ma main passe dans sa nuque, une audace dont je ne me serais jamais cru capable, comme si ce jour était le jour de l'audace, comme si enfin j'arrivais à sortir ce que mon inconscient souhaite depuis toujours. Ma main dans sa nuque, j'appuie pour le garder contre moi, parce qu'alors que nos lèvres se rencontrent et que quelqu'un fait exploser un million de confettis dans mon ventre, je pense déjà au moment où ce baiser va se terminer et je n'ai aucune envie que cela arrive. Alors je me rapproche, me moquant désormais du coussin qui tombe à terre et je lâche ses lèvres, les yeux fermés, à bout de souffle. Il vient de m'embrasser, ce dont je rêvais depuis notre première rencontre. Ce n'est certes pas la première fois, mais c'est une fois de plus, une fois de plus qui m'assure que peut-être je me trompe, que peut-être il ne sait simplement pas agir mais que peut-être je lui plais. Et je l'espère, tant que ça fait mal dans ma poitrine. « Pourquoi t'as fait ça ? » Je lui chuchote en posant mon front contre le sien, les yeux toujours fermés, parce que c'est plus simple ainsi. Pourtant je me souviens de la dernière fois, on y arrivait presque pourtant et j'ai tout gâché. Il a pourtant besoin de l'entendre, de l'accepter, et moi j'ai besoin de lui dire. « J'attendais tellement ça Isaac, même si je voulais te détester, j'y arrive pas… » Mais je suis cette fois-ci incapable de lui dévoiler mes sentiments, une fois, pas deux. Pourtant je l'aime, bon dieu que je l'aime.  
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MessageSujet: Re: Close your eyes, give me your hand (Isandre) Close your eyes, give me your hand (Isandre) Empty14/8/2016, 16:17

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He just discovered imagination's taking over so he doesn't want to explain tonight all the things he tried to hide. He shuts himself out from the world so he can draw the blinds 'cause he's not ashamed anymore of the things that he dreams, he even finds himself flirting with the verge of obscene. He's all in his skin, he's onto himself in the most precious way with the touch of his hand.

C'est clair que t'es venu à reculons. A force de te faire jeter par Léandre ou de le jeter toi-même, tu deviens un peu plus frileux à l'idée de le revoir. D'ailleurs, si les circonstances avaient été différentes et si Albane ne t'avait pas supplié de lui rendre ce service, sans doute que vous ne vous seriez jamais revus. Du moins, pas intentionnellement. Et si en plus t'avais su ce qui t'attendais chez lui, tu te serais contenté d'envoyer chier Albane avec toute la délicatesse que l'on te connaît si bien. Quoi que... t'es plus vraiment certain de cet état de fait parce qu'au final, le spectacle valait la chandelle. D'ailleurs, t'as pas craché dessus même si t'as su faire preuve de suffisamment de politesse – pour une fois – pour quitter l'appart un instant. T'ignores si Léandre a mis ce temps à profit pour terminer son affaire mais connaissant un peu son caractère, t'en doutes fortement. Il a du s'auto-insulter puis t'insulter toi aussi. Il a du faire les cent pas en se demandant pourquoi ce genre d'incident se produit toujours lorsqu'il est dans les parages. Il a du réfléchir, hésiter à te rouvrir. Bref, il a du sérieusement tergiverser au point d'en oublier ses précédents désirs. Finalement, c'est compréhensible, même si toi t'aurais fait le contraire. Quoi qu'il en soit, tu sens bien qu'il t'en veux. Difficile de ne pas le remarquer tant Léandre fait preuve d'une audace toute nouvelle et d'une vulgarité surprenante. Ça t'étonne, et ça te fait rire aussi. Mais t'en oublie pas pour autant que t'es Isaac, le sarcastique, le culotté, le libéré. Alors t'ouvres ta gueule, amoidrisant dans le même temps cette soudaine confiance dont Léandre avait fait preuve. Tu préfères quand c'est toi qui mène la danse, y'a rien de nouveau dans cet état de fait. Le pire, c'est que t'apprécies davantage que ce soit lui ton partenaire. Il ne le sait probablement pas mais il rend le jeu beaucoup plus intéressant parce qu'il est ce qu'il est, tout simplement. Tu t'amuses de ses réactions lorsqu'il s'offusque, de ses joues qui se colorent bien trop vite, de son regard timide qui ne soutient jamais trop longtemps le tien. De temps à autres, tu trouves même ça mignon, bien que tu sois en proie à encore trop d'orgueil pour l'admettre. Néanmoins, c'est pas pour rien que tes lèvres viennent soudainement se coller aux tiennes. T'as beau tenter tant bien que mal de se persuader du contraire, c'est bel et bien ton cerveau qui commande tes gestes. « J'attendais tellement ça Isaac, même si je voulais te détester, j'y arrive pas… » En vue des circonstances, t'as bien envie de lui lâcher un adorable "ta gueule" étant donné que le moment n'est clairement pas à la discussion. T'as aucune envie de parler et tu pensais naïvement qu'il allait le deviner tout seul. Néanmoins, ce n'est manifestement pas le cas. « Pourquoi est-ce que tu devrais forcément me détester ? » tu l'interroges réthoriquement. En vérité, t'en veux pas de sa réponse. T'en veux pas de ce dialogue qui risquerait de se profiler. Alors l'air de rien, tu tires une taffe avant de t'approcher un peu plus encore de son visage, en admettant que ce soit possible. Et puis tu reprends la parole. « T'es pas obligé », tu murmures en recrachant toute cette fumée de nicotine au visage de Léandre. Une pause. Un nouveau baiser. « J'en ai pas envie », tu murmures dans un souffle avant de reprendre possession de ses lèvres pour la troisième fois depuis les cinq dernières minutes.  Et pour la troisième fois depuis les cinq dernières minutes, y'a aucune délicatesse dans ton geste. Aucune douceur. Juste ton être qui se précipite vers lui. Tu prends tout de même le temps de t'arrêter un instant pour balancer ta clope à peine terminée dans l'espèce de vide-poche posé sur la table de salon. Ça te prend une fraction de seconde, tout au plus. Tandis que tes deux mains libres s'appliquent alors à défaire la boucle de sa ceinture, tu te remémores l'acte que tu as précédemment interrompu. Son geste ne pouvait prêter à aucune confusion. Sa main autour de son membre n'avait d'autre but que de lui faire découvrir (ou re-découvrir, après tout tu n'as aucune certitude) un plaisir qu'il ne connaissait pas, ou trop peu. Alors pourquoi est-ce que la tienne ne pourrait pas jouer ce rôle pour toute excuse ? Un exquis pardon. C'est avec cette idée bien ancrée dans ton esprit que tu permets à l'une de tes mains de rencontrer l'entrejambe de Léandre qui s'avère être déjà éveillée. Un franc sourire, mélange d'une satisfaction certaine et d'une once de narquoiserie, étire tes lèvres à son contact ; ces mêmes lèvres qui retrouvent inévitablement les siennes. T'as pas l'intention de coucher avec lui pourtant, même si les apparences sont contre toi. D'ailleurs, t'as aucune intention particulière en réalité. T'as peut-être juste un peu envie de lui rendre ce que tu lui as volé en rentrant dans cette pièce au mauvais moment. Et lui faire réaliser au passage que ce n'est pas mal. Mieux encore, que c'est bien. Aucune religion ne pourra jamais empêcher un homme d'éprouver du plaisir, et tu te promets de le lui faire réaliser un jour. Peut-être même aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: Close your eyes, give me your hand (Isandre) Close your eyes, give me your hand (Isandre) Empty18/8/2016, 00:14

Si on m'avait dit quelques jours auparavant que j'embrasserais à nouveau Isaac après avoir pensé à d'éventuels ébats entre lui et moi, j'aurais sans aucun doute rit au nez de la personne osant déclarer de telles choses. De plus, je n'y aurais pas cru et j'aurais eu raison. Quelle était la probabilité pour qu'un tel malheur – ou peut-être bonheur – ne me tombe dessus ? Je ne saurais le dire mais très faible, ça c'est sûr et certain. Alors quand il m'embrasse, quand je sens ses lèvres s'emparer des miennes, quand je sens sa langue et toutes les sensations que ce baiser me procure, je ne peux que me sentir chanceux, une chance incroyable qui fait de moi l'homme le plus heureux de la terre en ces instants. Et ce, pour la simple raison qu'Isaac m'embrasse et que c'est une chose que j'adore, je dois le reconnaître. Les sentiments se mélangent en moi et se contredisent. Je l'aime, je ne l'aime pas, je le déteste, je ne le déteste pas, je veux l'embrasser, je devrais arrêter tout de suite, je veux plus, je n'attends rien. Des sentiments et des pensées qui, s'entrechoquant, me font mal, me font me perdre dans ce baiser que je pourrais croire presque irréel. Isaac est imprévisible et c'est ce qui fait son charme, sans aucun doute et moi à ses côtés, je ne semble être qu'une pauvre petite chose fragile qui pourrait supplier pour en redemander. Une pauvre petit chose fragile qui ne sait pas quoi faire, qui ne connaît rien de son corps et de son être quand lui sait tout ce qu'un homme doit savoir. J'ai tant envie d'apprendre de lui, tant envie de lui ressembler à certains moments, même quand je l’exècre, même quand je ne peux plus le supporter. Parce qu'à ces moments, une autre part de moi certainement plus forte pense le contraire, voit le bon en lui et voit les sensations qu'il me procure sans même s'en rendre compte. Parce que je l'aime et ce, même si lui ne le supporte pas. Mon cœur vibre quand j'entends son nom, et il vibre encore plus quand il est prêt de moi. Mon cœur vibre pour lui et je me plais à l'accepter petit à petit. Peut-être est-ce un con et je le regretterai un jour. Mais alors qu'il m'embrasse et que je me perds dans ce baiser qui me semble passionné, j'ai envie de croire que quelque chose pourra un jour se passer, j'ai envie de croire que j'arriverai à le faire changer et que peut-être mes rêves deviendront réalités. Pourtant, ces derniers sont fous, sont trop et irréalisables et pourtant, alors qu'il me ré-embrasse sans me laisser le temps de répondre quoique ce soit à des questions auxquelles je ne voudrais de toute façon pas répondre, je les laisse m'emporter vers d'autres horizons. Parce qu'Isaac m'embrasse moi et que j'ose espérer qu'il n'embrasse personne d'autre comme il m'embrasse. Au fond de moi, je sais que c'est stupide, je sais qu'il ne m'aime pas, que je n'ai pas plus d'importance que quelqu'un d'autre mais mon corps et mon cœur refusent ces hypothèses, refusent de souffrir pour si peu et ne veut que profiter de l'instant présent. Et quel instant.

Quand je sens ses mains au niveau de ma ceinture, je me fige, hésitant et apeuré. C'est le moment où je devrais le pousser et lui dire de s'arrêter, lui dire qu'il n'est qu'un con qui veut tirer son coup et que moi je ne suis pas là pour ça. C'est le moment où je devrais m'extirper loin de lui et le mettre dehors, ne plus jamais le revoir même. Et pourtant je n'en fais rien, non, rien du tout. Bien au contraire, je l'embrasse plus fort encore, de ma maladresse bien connue parce qu'au fond, comment est-ce qu'on embrasse, comment ça marche? Personne ne m'a jamais vraiment expliqué alors je me dois de me débrouiller tout seul, et la tâche s'avère si difficile que je me refuse à y penser, préférant penser au fait que je l'embrasse malgré tout et au fait que sa main touche… « Ah ! » Ce son sort de ma bouche sans même que je ne puisse le contrôler ou simplement tenter de le diminuer. Isaac touche cet endroit si sensible déjà en émoi pour lui et j'ai tant envie de plus que je suis incapable de le cacher, complètement incapable. « Plus Isaac, je veux plus. » je couine alors comme la petite chose fragile que je suis face à lui, lui l'homme de la situation, incollable sur le sujet, qui aurait tant à m'apprendre et à me faire, l'homme dont je suis totalement épris. Les mots restent pourtant coincés entre mes lèvres comme si j'étais complètement incapable de lui demander ce que je voudrais réellement lui demander. Pourtant je sens sa main contre mon membre et la chaleur qui monte témoigne du plaisir que je ressens déjà, du bien-être dans lequel ce simple geste me plonge. « Fais moi l'amour Isaac. » j'arrive finalement à  murmurer au bord de ses lèvres. Je ne me suis jamais posé de questions sur une telle chose, je suis toujours incapable de dire à mes parents que je sais que je suis homosexuel, toujours incapable de me le dire totalement à moi-même. Mais là, alors qu'Isaac Delatour est sur moi, il m'est impossible de penser à autre chose qu'à lui et qu'à ce que j'ai envie qu'il me fasse. Je veux tout simplement qu'il me fasse découvrir le plaisir de la chair que je n'ai encore jamais connu. Je veux lui offrir ça tout comme je veux qu'il me l'offre. Parce que je l'aime, que je l'accepte et que j'ai désormais besoin de plus, de me lier à lui de la sorte, de ne jamais l'oublier comme je l'espère, lui ne l'oubliera pas. J'ai envie de l'entendre me dire des mots d'amour pendant l'amour, je veux toutes ces choses qui sont impossibles mais qui, dans un moment comme celui-ci, semble réalisables. Alors j'espère que ce rêve est réalité.
© par lucie-loue.
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Isaac Delatour
Isaac Delatour
eden de cacharel

JE RESSEMBLE À : tommo, mon bb.

CRÉDITS : scarlett glasses (avatar).

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MessageSujet: Re: Close your eyes, give me your hand (Isandre) Close your eyes, give me your hand (Isandre) Empty23/8/2016, 16:53

Close your eyes, give me your hand
He just discovered imagination's taking over so he doesn't want to explain tonight all the things he tried to hide. He shuts himself out from the world so he can draw the blinds 'cause he's not ashamed anymore of the things that he dreams, he even finds himself flirting with the verge of obscene. He's all in his skin, he's onto himself in the most precious way with the touch of his hand.

En toute honnêteté, t'aurais jamais cru embrasser Léandre un jour. Pas une seule fois. Alors au bout de la troisième fois, tu commences à te poser des questions. Enfin, façon de parler parce que t'es pas vraiment en état de te poser des questions en vérité, notamment parce que cette fois, tu t'arrêtes même pas au simple baiser. Tu réponds bêtement à des pulsions qui viennent de tu-ne-sais-pas-trop-où et c'est aussi plaisant qu'insupportable. T'as envie de te lancer et de tout arrêter. D'aller de l'avant et de fuir. T'as envie de beaucoup de choses sans trop savoir comment ni même pourquoi. Quoi qu'il en soit, tu prends pas le temps de répondre à ce genre de questions qui, en soit, ne changeraient probablement rien à la situation. De toute façon, tu te serais certainement pas arrêté en si bon chemin, alors que Léandre en redemande sans gêne. Non, il n'a pas l'air pris d'embarras cette fois, et si tu prenais la peine de le regarder le temps de quelques secondes, t'es certain que ses joues n'auraient même pas rosi. Tu ne l'avait jamais vu comme ça, à agir et à répondre sur un coup de tête sans davantage de réflexion de sa part. Et après tout, c'est ça que tu voulais ; qu'il écoute ses véritables désirs et qu'il oublie ce qu'il appelle bien souvent "les bonnes choses à faire" pour être un bon garçon. Et alors, qu'Albane doit si souvent lui dire que les préférences sexuelles d'un homme ne changent en rien sa qualité intérieure, t'as l'impression qu'il le comprend enfin. Si t'étais pas si absorbé par le baiser que tu lui assènes, t'aurais pu te rendre compte que tu souriais contre ses lèvres. Néanmoins, alors que ton esprit s’échauffe et que ton corps aussi, tu ne sens que trop vivement la chute glaciale qui suit. « Fais moi l'amour Isaac. » Sa phrase s'éteint dans un soupir, et seul le silence lui répond. Toi, t'as cessé toute activité. Tes lèvres, tes mains, ton cerveau ; tout a arrêté de fonctionner à cet instant précis. « T'as pas déjà Albane pour ça ? » Ce qui devait arriver arriva, il fallait bien qu'tu sois trop con. Encore. Avec une lenteur pas vraiment calculée, tu retires finalement ta main du jean de Léandre avant de passer l'autre dans tes cheveux pour te donner une contenance. Albane, c'est la bonne excuse pour lui, mais cette fois, elle est aussi devenue une bonne excuse pour toi. Parce que t'as pris peur comme un lapin devant un chasseur simplement en entendant "fais-moi l'amour". Tes sourcils se haussent d'eux-mêmes alors que t'essaie de t'en remettre. La vérité c'est que tu sait pas vraiment ce que c'est le pire dans tout ça : Que Léandre le puceau souhaite franchir le pas, là, maintenant, tout de suite ? Qu'il soit épris de toi au point pour vouloir que tu sois le premier ? Que tu songes à le faire par simple fierté de le dépuceler et pour rien d'autre ? Ou que tu ne te souviennes même plus de la dernière fois où tu as fait l'amour ? Te taper des gars de temps en temps pour la forme, ça c'est ton truc. Mais l'amour... ça, t'es pas un fin connaisseur. Alors forcément, t'arrives pas à comprendre ce qu'il attend de toi. Qu'est-ce qu'il te veut, bon sang avec ses sourires enjôleurs et ses histoires de "je t'aime" invraisemblables ? Il doit vraiment être paumé dans ses sentiments pour oser croire un seul instant que ce qu'il ressent pour toi s'apparente à de l'amour. Pendant ce temps-là, toi, tu te bats pour ignorer tous ces trucs au fond de toi que tu connais pas et qui s'acharnent pourtant à t’assaillir le bide quand il rit à tes piètres tentatives de blagues, quand il rougit à chaque maladresse qu'il fait, quand il pardonne ta stupidité chronique encore et encore. Quand il est beau, quand il est gentil. Perdu dans ses pensées plus désagréables qu'elles n'y paraissent, tu t’affales au fond du canapé avant de lâcher un lourd soupir empli de divers sentiments fortement contradictoires. Le mieux serait sûrement que tu te tires mais encore faudrait-il que ton troisième bras daigne se ramollir. Du coup, pour éviter le malaise qui menace, tu reprends ta clope dans le vide-poche et la rallume aussitôt. « J'pensais pas que c'était un si mauvais coup », tu lances, railleur, entre deux inhalations de nicotine. Le regard agité, tes yeux s'arrêtent finalement – par le plus merveilleux des hasards ou alors le plus gênant – sur l'entrejambe de Léandre qui, comme la tienne, est encore anormalement gonflée. Un sourire étire alors immédiatement tes lèvres. Un sourire satisfait, et, contre toute attente, pas moqueur pour un sou. Sans détourner ton regard une seule seconde de ce qui était encore l'objet de ta convoitise quelques secondes auparavant, tu te laisses de nouveau tomber sur le canapé. « Dis-donc, elle se lève vite », tu ris, satisfait au fond de cette situation. Après tout, ça flatte ton ego et en plus, c'est amusant. C'est pas tous les jours que tu croises des "hétéros" qui bandent sous tes baisers. « T'attends qu'elle baisse du nez toute seule ou est-ce que tu comptes me demander de terminer ? » Au fond, tu voudrais bien t'en occuper, mais t'as bien trop peur qu'il croie à autre chose ou que, pire encore, tu croies à autre chose. Que t'aies envie toi aussi, dans un élan d'inconscience totale, de lui ôter sa virginité autrement qu'en tirant simplement un coup. Cette simple idée te boulverse à tel point que t'as l'impression de voir flou alors qu'en réalité, y'a que dans ta tête que c'est le brouillard. Aussi, pour éviter que ça n'empire, tu te permets de te rapprocher de Léandre et de le reprendre en main de la manière la plus naturelle qui soit. Pressant délicatement tes doigts autour de son membre encore éveillé, tu agites finalement ta main avec habileté. « Le tout, c'est de savoir t'écouter pour adapter ta façon de faire », tu lui expliques comme si t'apprenais à quelqu'un comment bien tenir un fouet de cuisine. Ce n'est que lorsqu'un léger gémissement s'échappe des lèvres de Léandre que tu reprends la parole. « Tu vois, là, je comprends que la pression que j'ai exercée à ce niveau-là t'as fait du bien. Alors la prochaine fois que tu t'offres un petit plaisir solitaire, souviens-toi de ce geste. » N'importe qui pourrait se croire dans une série télé comique en vous voyant là, assis l'un à côté de l'autre comme deux vieux potes, la main de l'un dans le boxer de l'autre. Typiquement le genre de truc qui te ferait marrer vu de l'extérieur. Le plus drôle pourtant, c'est sûrement que t'as même pas envie de rire. T'as jamais été aussi sérieux de toute ta vie alors que t'es réellement en train de donner deux ou trois leçons de masturbation à Léandre. Comme quoi, avec toi, il faut vraiment s'attendre à tout.
© fiche créée par anaëlle.
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