Lorsqu’elle m’avait annoncé qu’elle était enceinte je venais de fêter mes dix-huit ans et tout mon futur venait de s’effondrer sous mes pieds, je n’avais jamais pris le temps de penser que j’aurais des enfants et encore moins à 18 ans… Putain, dix-huit ans, je ne m’assumais encore pas financièrement, j’avais un rêve devenir pompier, ou encore médecin, et tout venait d’être réduit en cendres sans une seule étincelle pour me prévenir… Certes, j’aimais Laëtitia plus que tout au monde, mais j’étais censé avoir la vie devant moi, elle et moi devions avoir un autre futur écrit, pas celui de ce retrouvé dans un appartement d’étudiant, enfin appartement était un bien grand mot à l’époque, chambre serait le mot exact. Je ne pouvais pas lui demander d’avorter, nos familles ne l’auraient jamais accepté et l’adoption c’était juste inimaginable, c’est pour ça que Corentin était né neuf mois plus tard dans notre petit appartement… Je refusais l’aide de mes parents, je m’étais mis dans le pétrin tout seul je ne pouvais pas accepter leur aide… J’accumulais les petits-boulot avant de pouvoir reprendre les cours du soir les ambitions revues à la baisse mais toujours dans mes projets…
La vie continuait tranquillement son cours, et puis deux ans plus tard un mariage, et puis six ans se sont écoulés ont commençait à parler bébé, mais j’avais toujours le projet d’être pompier, je ne me voilais pas la face, je savais que je ne serais jamais professionnel et le jour ou je reçu mon affectation ce qui signifiais que j’avais réussi les examens de base Laëtitia m’annonça qu’elle était à nouveau enceinte et Rafael est né huit mois plus tard, je profitais jour après jour de mes fils… Ils faisaient notre bonheur et aussi celui de nos familles.
Je faisais un métier qui me plaisait, j’exerçais le métier de pompier volontaire, je vivais dans un petit pavillon de banlieue avec les deux êtres que j’aimais le plus au monde mes fils mais il y avait quelques chose dans le comportement de ma femme qui me faisait sentir qu’elle n’était pas aussi heureuse qu’elle le laissait voir, elle était toujours en déplacement, à peine présente les week-ends.  Ecoute Laëtitia, explique-moi ! On ne va pas continuer comme ça longtemps !   Cela faisait déjà bien assez longtemps que je gardais ça pour moi.  Ben, de quoi tu parles ?!  Je n’avais pu m’empêcher de soupirer, on avait une relation de colocataires et encore les colocataires se voient plus souvent… Je lui avais alors expliqué calmement que j’avais pris rendez-vous chez un thérapeute pour qu’on puisse sauver notre couple, mais elle m’avait expliqué que ce n’était pas la peine, qu’elle avait un amant… La pilule eu dû mal à passer, mais je ne voulais pas faire un scandale avec les enfants dans la chambre à côté, le lendemain j’avais entamé une procédure de divorce, et elle avait décidé de ne pas faire d’histoire… Je me retrouvais seul à élevé un ado et un enfant qui ne comprenais pas la situation et j’étais décidé à ne pas diaboliser leur mère même si du coup elle avait le beau rôle dans notre séparation…