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| we're not bruised, they're just party tattoos (louisalix) | |
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Louison Renard black opium de ysl JE RESSEMBLE À : joe keery | Sujet: we're not bruised, they're just party tattoos (louisalix) 26/1/2018, 21:24 | |
| we're not bruised, they're just party tattoos Qui organise une fête dans le XVème ? Qui, de toute façon, habite dans le XVème ? Tu soupires, pousses la porte d’entrée de l’immeuble avec ton épaule et aussitôt, tu allumes une clope. En plus de vivre dans un trou paumé (aussi paumé que puisse l’être un arrondissement de la capitale), les propriétaires des lieux refusent que les convives fument à l’intérieur. Décidément, cette soirée à tout pour plaire. Tu ne sais même plus qui t’as convaincu de te traîner jusqu’ici mais tu notes mentalement de retrouver le responsable et d’en finir avec cette amitié qui, clairement, ne t’amène pas grand-chose. Juste quelques minutes volées loin d’une soirée chiante, à te geler pour assouvir ton besoin de plus en plus maladif de nicotine. T’es ivre, t’as la tête qui tourne un peu, t’as manqué de te manger un miroir dans le hall d’entrée du bâtiment parce que t’avais la flemme de chercher un interrupteur et que, à l’ouest, t’as confondu la lumière de l’ascenseur avec celle d’un réverbère. Pas ton moment le plus glorieux, clairement. Tu sens ton cœur battre dans tes oreilles, le silence relatif de la rue en comparaison au bordel de l’appartement dont tu viens de t’échapper est étourdissant. Normalement, tu ne te plains pas du volume, ça ne te gêne plus faut dire, après des années à répéter sans faire attention, sans penser aux acouphènes guettant dans l’ombre mais là, t’as pas la patience pour la daube que l’hôte, qui se prend pour un DJ, vous impose. Tu tires sur ta clope, t’hésites à envoyer un message à qui veut le lire pour annoncer que tu rentres mais t’es pas certain que prendre le métro dans ton état d’ébriété, ce soit une bonne idée, t’as beau donner l’impression que t’es au-dessus des autres, gerber sur des inconnus ça reste sacrément méprisant. A la place, tu vas t’appuyer contre la barrière la plus proche et tu lèves la tête vers le ciel, offrant ton visage aux étoiles voilées par le nuage de pollution.
Tu grognes à moitié, ça t'étonnerait pas qu'il se mette à flotter, t’as pas envie de remonter, tu tires sur le filtre de ta lucky strike, au pire t’en grillera une autre pour retarder l’échéance. Tu ne pensais pas que te peler les meules dans une rue pratiquement déserte, dénuée du moindre commerce, loin de tout (Sérieusement, t’es certain d'avoir vu des coins plus vivants dans la Creuse) soit agréable mais clairement, en comparaison à ce qui s’avère être la soirée la plus chiante à laquelle t’as jamais assisté, ce bout de nulle part est un paradis incongru. Il faut quelques minutes, ta clope presque terminée, pour qu’un bruit attire ton attention, te faisant presque sursauter. Tu fixes soudain la porte par laquelle t’as déboulé sur le pavé légèrement humide, parce qu’elle vient de s’ouvrir. Quelqu’un se barre, ou s’échappe juste un peu, comme toi et ça te ramène un peu à la réalité, loin de tes divagations à la con. |
| | | Alix Beauregard black opium de ysl JE RESSEMBLE À : scodders, ma meuf. CRÉDITS : balaclava (ava), anaëlle (sign). | Sujet: Re: we're not bruised, they're just party tattoos (louisalix) 6/2/2018, 21:03 | |
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WE'RE NOT BRUISED, THEY'RE JUST PARTY TATTOOS (louisalix) louison renard ft. alix beauregard Gamine, pourquoi t'es là ? Qui as-tu décidé d'écouter cette fois pour traîner ta frêle carcasse de poupée jusqu'ici ? Tu sais plus très bien. En vérité, tu t'laisses porter par la vague, comme tous les soirs. Trop de soirs. Parce qu'il n'y en a pas un seul que tu gardes précieusement pour toi. C'est curieux, tu préfères les partager avec des inconnus, tout au plus des connaissances que tu ne portes même pas dans ton petit cœur de glace. Ça te donne l'impression d'exister quelque part Alix, jusqu'à ce que ça se dissipe dans les volutes de nicotine et les effluves alcoolisées. Jusqu'à ce que tu passes de tes illusions à la dure réalité. T'as un peu trop bu, t'as enchaîné les rapprochements lascifs et les danses de la même trempe. Et puis tu t'es étonnée de ces mains qui s'étaient permises des caresses trop incisives que tu n'avais pourtant pas autorisées. Du moins, ta tête ne l'a pas fait. Les actes, eux, ils parlent toujours autrement. Ça te ramène à des cauchemars d'enfant, à tes idées noires d'adolescente et tout ce que t'as toujours voulu oublier sans jamais y parvenir vraiment. Bordel Alix, tu détestes ça. Alors tu mets toutes tes forces pour l'éloigner de toi, ce type que tu ne connais même pas. Tu crois même lui crier dessus, tu n'en es plus très sûre. Tu pouvais bien le faire, les décibels de la musique avaient déjà camouflé tous les bruits environnants. Et tes coups de gueule Alix, ils étaient bien insignifiants. Tu récupères ta veste qui traînait par terre, claques la porte comme si quelqu'un allait entendre ta colère. Mais c'est ma le cas. Alors finalement, tu dévales les escaliers comme si ta vie en dépendait, comme si tu manquais d'oxygène. En vérité, t'as juste envie de te barrer d'ici et de te retrouver seule avec toi-même, pour quelques instants si ce n'est pour toute la nuit. T'ignores ce que tu veux réellement Alix, alors tu verras sur le tas ; t'es comme ça. Tes bras si fins tremblent presque contre la lourde porte que tu pousses de toutes tes forces pour enfin te hisser hors d'ici. Quand la caresse glaciale de cette nuit d'hiver rencontre ta peau, tu te sens soulagée. Simplement soulagée. Et tu profites du silence qui s'offre à toi jusqu'à ce que tu te décides toi-même à le briser. « Connard. », que tu grognes dans ta moustache, avec pourtant beaucoup d'aplomb. A croire que tu les attires, comme la chair putride attire les vautours. C'est ainsi que tu les vois gamine, toi qui fermes si bien les yeux sur tes propres agissements. Le cliquetis d'un briquet qu'on allume te sort subitement de tes pensées. La mine boudeuse, tu tournes la tête vers l'individu qui venait de te sortir de ta précieuse solitude (involontairement sans doute). « C'est pas pour toi que j'dis ça », que tu lâches comme ça. D'ailleurs, dans la pénombre, tu serais bien incapable de déterminé s'il avait oui ou non une gueule de beau connard. Pour autant, tu n'écartes pas cette éventualité ; tu connais les pourcentages de probabilités en ce qui concerne la bêtise masculine. Tu t'sens jamais réellement à l'abris, gamine. « Enfin, pas encore », que tu rectifie avant de tirer la première taffe de cette cigarette que tu rêves de griller depuis quelques longues minutes déjà. « Qu'est-ce que tu fous là ? », que tu l'interroges sans filtre, sans politesse, comme si tu le connaissais et que tu pouvais te permettre une telle chose. « T'as pas des potes à rejoindre là-haut ? Des nanas à emballer ? » Il a rien demandé, lui. Il avait peut-être bien envie d'être seul, comme toi. Mais c'est juste que là, comme ça, t'y crois pas. (c) fiche créée par anaëlle. |
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