kayliah, elle a l'habitude de dépenser son argent sale dans des accessoires hors de prix. c'est de cette manière qu'elle se fait plaisir la princesse du ghetto. mais aujourd'hui, elle a décidé de faire autrement, juste une fois, "pour voir" comme on dit. à l'heure du déjeuner, ses pas l'ont guidée jusqu'à un restaurant qui lui avait semblé plutôt chic. cette fois, la demoiselle dépensera ses sous dans de la bonne nourriture... ou pas. au moment de demander l'addition, elle se rétracte et choisit de partir sans payer ; question de fun et d'adrénaline. mais dans la précipitation, elle trébuche sur le trottoir d'en face, nez à nez avec livie qui s’apprêtait à rejoindre son restaurant après une très courte absence dont elle seule connaissait la raison. le hic, c'est que la brune a absolument tout vu et a rapidement compris le petit manège de la jeune femme...
Livie Maureau
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Sujet: Re: l'échappée belle. 24/1/2018, 17:03
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Sujet: Re: l'échappée belle. 21/2/2018, 19:15
Je faisais partie de ces adolescentes qui ne sont pas née avec une petite cuillère en or dans la bouche. Ce genre de personne qui traine sur les beaux trottoirs des quartiers luxueux de Paris. Je vivais dans les bas quartiers. Certains de mes amis ne touchaient même pas les allocations, ni même le RSA. Parce que ce putain de système ne leur donnait aucune chance de s’en sortir. Moi j’avais choisi la voix de l’illégalité. Pourquoi ? Tout simplement parce que je gagnais six cent, voir sept cents balles en une journée. Alléchant n’est-ce pas ? Ma mère voulait que je change de métier, que je me range. Mes aînés également. Enfin, sauf l’un des trois qui avait choisi la même voix que moi. Parce que c’était facile. Et puis le but dans ce putain de monde est de survivre, non ? Et si demain je me faisais prendre, je n’en avais rien à faire. J’étais plutôt jolie. Je passerais bien en prison. Ce genre d’endroit ne me faisait clairement pas peur. Bref, quoi qu’il en soit ce midi-là, j’avais quitté mon ghetto mais arpenter le cinquième arrondissement de la capitale. Beaux immeubles, restaurants haut de gamme, belles bagnoles. Je m’imaginais parfois habiter dans un de ses immeubles de bobos parisiens. Mais je savais que mes potes me tourneraient le dos. Je regardais autour de moi, lorsque je m’arrêtais devant un restaurant. Le luxe incarné. Je ne ferais pas défaut au paysage puisque j’étais accessoirisée d’un sac Chanel et d’une veste classe Calvin Klein, qui m’avait coûté une petite fortune. J’entrais de ce dernier, on m’indiqua une place. C’était ce genre de restaurant, où le serveur -plutôt beau gosse soit dit en passant- me tira la chaise pour que je puisse m’asseoir. J’attrapais le menu et commandais ce qu’il y avait de plus cher. Je ne comprenais aucun des plats servis ici, mais qu’importe. Ce serait le moment de découvrir de nouvelles choses.
L’heure du repas arriva. Ainsi que le montant de l’addition. Je pourrais payer. J’en avais largement les moyens. Mais je trouvais plus drôle de partir en courant. De ne pas payer. En effet, j’avais bien envie de m’offrir une nouvelle paire de chaussure et dépenser deux cent cinquante balles dans un restaurant, ça faisais mal. Je me levais, fis semblant de me diriger vers les toilettes et lorsqu’aucun des serveurs n’avaient le regarde poser sur moi, je sortis du restaurant rapidement. Je commençais à marcher vite en direction de la bouche de métro. Je ne faisais pas attention à ce que le serveur me hurlait depuis l’entrée du restaurant. Mais une fille m’interrompit dans mon entrain. Je la regardais de haut en bas. Et sur un ton tout droit sortit de mon quartier, je lui répondis :
« T’es qui ? » Je marquais une brève pause avant d’ajouter : « T’es de la police ? »*
Je n’avais jamais été une fille très violente. Du moins pas physiquement. Mais je voyais bien que cette fille ne venait pas de mon quartier et je pouvais rapidement la faire fuir. D’ailleurs, ça devait être bizarre de voir une fille bien habillée, bien apprêtée, bien maquillée, parler comme une racaille de première. J’attendis néanmoins sa réponse, la jugeant du regard.
Livie Maureau
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Sujet: Re: l'échappée belle. 25/2/2018, 21:58
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Sujet: Re: l'échappée belle. 26/2/2018, 11:47
On m’a toujours dit qu’il ne fallait pas juger les gens. Ce n’est pas parce qu’une personne portes des fringues toutes droits sortis d’une friperie que c’est forcément une personne pauvre. Ce n’est pas parce que quelqu’un porte un sac Chanel que cette personne est riche. Et j’en étais la preuve. Je gagnais ma croute en enchainais les deals. Je m’étais fait un nom et effectivement à l’heure d’aujourd’hui, j’avais pas mal d’argent planqué sous mon lit. Je savais que je pourrais habiter dans les beaux quartiers de Paris, parce que je pouvais gagner jusqu’à huit cents balles par jour. Mais ça voulait aussi dire quitter mon quartier. Je ne serais plus admise pour dealer à la Courneuve. Je serais considérée comme la fille qui tourne le dos à ses potes. Et je ne pouvais pas faire ça. Peut-être qu’un jour ça arrivera. Mais pour l’instant, ce n’était pas d’actualité. Quoi qu’il en soit, je me faisais interpellée par une demoiselle, qui m’avait soi-disant vu sortir du restaurant sans payer. J’arquais un sourcil. Elle me prenait de haut et me faisait des réflexions qui ne me plaisaient pas vraiment. Elle voulait quoi ? Que j’appelle mes potes pour lui faire comprendre que moi, on ne m’emmerde pas ? D’où se permettait-elle de me parler, de me faire une leçon de morale qui plus est ? Je soupirais légèrement puis lui répondis :
« Si t’étais de la police, il ne m’arriverait rien, j’ai mes contacts t’en fais pas pour ça. » Je marquais une brève pause avant de prendre un air de fille superficielle. Le genre d’attitude qui peut en énerver plus d’un en un rien de temps : « Tu me diras quelle preuve tu as pour affirmer que je suis une voleuse… Personnellement, je ne vois pas de quoi tu parles. »
Sourire en coin. Air moqueur placardée sur ma tête, je pouvais rapidement devenir une fille insupportable. Je savais jouer avec les nerfs des gens. Je prenais un malin plaisir à emmerder mon monde. Cela avait toujours été comme ça. Je continuais de la regarder lorsqu’elle me fit une réflexion très déplacée. Je n’allais pas lui faire le plaisir de m’énerver. J’allais plutôt entrer dans son jeu. Elle voulait jouer, on allait jouer. Pas de problème. Par contre, il ne fallait pas qu’elle s’attende à gagner puisque c’est moi qui fixait les règles de ce genre de jeu. Je lui souris et toujours avec cet air de fille superficielle, je lui rétorquai :
« Tu insinues que je n’ai pas de fric ? Excuse-moi mais vu comment t’es habillée, coiffée ou même maquillée, je doute que tu puisses t’acheter le genre de fringue que je porte. La pauvre entre nous deux, c’est toi, j’suis désolée ma belle. »
Je lui lançais un sourire narquois. Elle s’attaquait à ma personne, elle allait finir par aller pleurer dans les jupons de sa mère. Je lui en faisais la promesse. Je n’attendis même pas qu’elle me réponde, que je commençais à partir. Sa réponse ne m’intéressait pas. Et puis la plupart des gens lâchait l’affaire quand on partait comme ça, sans attendre une quelconque réponse. Peut-être faisait-elle partie de ces personnes-là ?