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(alix) spiteful beauty.

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Alix Beauregard
Alix Beauregard
black opium de ysl

JE RESSEMBLE À : scodders, ma meuf.

CRÉDITS : balaclava (ava), anaëlle (sign).

PSEUDO : anaëlle.


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MessageSujet: (alix) spiteful beauty. (alix) spiteful beauty. Empty10/1/2018, 15:45



ALEXANDRINE BEAUREGARD

featuring kaya scodelario

NOM : beauregard. un nom de bourge, tu trouves. trop connoté. trop classieux. trop tout. tout c'qui n'est pas toi. PRÉNOM : alexandrine. alors là tu touches le fond. il est probable que t'en veuilles à tes parents durant tout le reste de ta pauvre vie pour te faire porter un prénom si sordide. alors tu t'fais appeler alix. et c'est non négociable. c'est d'ailleurs très vite devenu ton prénom de substitution. ÂGE : t'as déjà un bon paquet d'années derrière toi. vingt-quatre pour être précise, le pire étant que tu n'es pourtant qu'au quart de ta vie. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 13 mars 1993, paris. t'as gagné la pluie en prime, c'est peut-être bien de là que te viens ce caractère si morose.  ORIGINES : il semblerait qu'un petit pourcentage de sang brésilien coulerait dans tes veines. le reste est purement français. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuelle. une chose qui ne reste plus à prouver, bien que tu exècres particulièrement la gente masculine. paradoxal. STATUT CIVIL : célibataire. tu es loin d'être un fervente amatrice de proverbes, mais comme le résume plutôt bien le diction, mieux vaut être seule que mal accompagnée. ÉTUDES/MÉTIER : fleuriste. c'est drôle, t'adores ça. les fleurs. leur signification. leur parfum. et puis ça comble le reste de ton temps libre et arrondit tes fins de mois. ça peut sembler curieux d'avoir tant de temps à combler. après tout, c'est dans des études de médecine que tu t'es engagée. mais la vérité c'est que tu sèches pas mal, et délibérément qui plus est. médecine, ça t'intéresse pas. tu t'es lancée là-dedans à l'aveuglette, dans le but de faire quelque chose de ta vie, c'est tout. PASSION(S) : les livres. la littérature. les poèmes. c'est à travers ce tout que tu t'évades vers un monde nouveau qui malheureusement n'est pas le tien. un monde nouveau que tu aimerais voir devenir le tien + les fleurs, la botanique. GROUPE : amour amer de charles aznavour. RANG : black opium de yves saint-laurent. PV, SCÉNARIO, PRÉ-LIEN OU PERSONNAGE INVENTÉ : personnage inventé depuis un long moment déjà, j'avais très envie de la rejouer (parce que je l'aime d'amour keur keur étoile de mer).

- ✻ -

CARACTÈRE : de la rose tu n'as que les pétales à l'extérieur. de la rose tu n'as que les épines à l'intérieur. t'es toujours prête à répandre ton venin meurtrier dans chacune des blessures que tu infliges. tu fais saigner les coeurs, brûler les sangs. parce que t'es le risque qu'on prend, alix. t'es la rose qu'on cueille quand même. c'est là que tu empoisonnes, jolie poupée, incapable de t'offrir aux mains putrides de ces inconnus avides de ton trop grand mystère. t'es un animal sauvage, solitaire et indépendant. l'animal farouche qui s'accroche de ses griffes acérés aux faux-semblants qui te font encore croire que tu n'as besoin de personne pour t'en sortir. tu joues derrière ta cage aux barreaux forgés de sombres fantaisies, fatalement insaisissables par d'autres que toi. toi alix, le masque de comédie planqué derrière le dos pour ne pas te faire prendre. toi alix, l'actrice des plus viles douceurs et des plus exquises manipulations. t'es la reine à ce jeu-là, voguant de trône en trône pour admirer les dégâts causés par l'affligeant désastre que tu as toujours été. pour eux. pour toi. pour tout. tu vis sous un amas de mensonges et de calculs érigé par tes soins, sous les arabesques de tes petits doigts à la finesse si souvent enviée. parce qu'ils initient les caresses aussi bien que les coups de fouets. un paradoxe. de l'ombre à la lumière. de l'aube au crépuscule. les aurores boréales aux couleurs de feu pour seul point commun. au coeur des flammes vermillon, t'es la balle trop rapide qui se loge dans le flanc de tes pairs. t'es le baiser délicat que tu voles sans vergogne à chacun de tes amants. tu es tout à la fois alix, directe et subtile sous l'effet d'un charme qui t'es propre, la complexité au bord de chacune de tes envolées. c'est vrai poupée, t'es intrigante par nature, captivante comme la plus jolie des fleurs vénéneuses. mais c'est pas pour te plaire à toi, amatrice des mystères les plus énigmatiques. tu gardes jalousement la clé des tiens, dans l'espoir naïf qu'aucune main curieuse ne tentera d'en gratter la surface. tu détestes qu'on s'intéresse à toi de trop près. tu t'enfuis. tu te terres. tu camoufles ta véritable personne sous l'image de la femme forte que tu n'es pas. t'es qu'une factice guerrière conquérante revêtant son pelage de tigresse pour ne pas avoir à dévoiler ses innombrables faiblesses aux yeux indiscrets et insidieux du monde. mais au fond, t'as la fourrure en friche, la crinière sauvage. tes allures félines n'ont d'authenticité que le frêle chaton apeuré qui sommeille en toi, secrètement caché derrière le feuillage faussement protecteur de tes milles et unes affabulations. ouais, la vérité c'est que t'es faible alix. t'es instable. t'es fragile, l'âme branlant dangereusement sous le poids d'une vie à la réalité trop lourde pour toi.


j'envoie des bons baisers de paris

QUEL EST L'ENDROIT QUE TU PRÉFÈRES A PARIS ? toute la belle paris quand il fait nuit. DÉCRIS LA CAPITALE EN TROIS ADJECTIFS : paradoxale, mystérieuse, sournoise. DÉCRIS L'AMOUR EN TROIS MOTS : dangereux, fourbe, artificiel.

AVEC DES SI, ON METTRAIT PARIS EN BOUTEILLE. ET TOI, QUEL EST LE DETAIL QUI AURAIT PU CHANGER TA VIE ? s'il n'avait pas posé ses mains sur toi alix, aurais-tu été la même ? serait-elle là cette gamine, la statue de glace recouverte d'une carapace en béton armée ? la vipère qui déverse son venin quand elle n'use plus de ses charmes ? tu l'sais toi, alix. tu ne serais pas cette personne-là.
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Alix Beauregard
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MessageSujet: Re: (alix) spiteful beauty. (alix) spiteful beauty. Empty10/1/2018, 15:46



l'encre de tes yeux

la vie comme un poème dont tes sourires étaient les vers

I. T'es assise sur le canapé en cuir, les bras croisés, guettant une quelconque réaction suspecte de la part de tes parents que tu scrutes de haut en bas en attendant que l'un des deux daigne enfin prendre la parole. « Bon, alors... vous y allez ou faut que je devine ? J'ai jamais été très friande des devinettes alors je vous serais reconnaissante de lâcher le morceau rapidement. » Alors que le ton que tu emploies est aussi froid que ton regard inexpressif, tu sens l'assurance de ta mère vriller quelque peu. En un coup d'oeil, elle cherche le soutien de son mari qui ne lui offre en retour que le silence cristallin. « Ecoutez, je pense que nous sommes tous les trois d'accord pour affirmer que cette tentative grotesque de réunion de famille soit disant "nécessaire à la bonne cohésion de tout groupe familial" est fichtrement inconfortable, alors soyez sympas... abrégez. » Suite à l'échange d'un regard entendu, c'est finalement ton père qui prend la parole. « Justement... il nous semble que cette cohésion dont tu parles est nettement en péril depuis un petit moment maintenant. » Tu retiens ton souffle dans l'attente d'une explication qui ne vient pas, puis, tu lâches un lourd soupir de manière on ne peut plus franche, rabattant dans le même temps tes jambes contre ta poitrine. Il était temps. C'est ce que tu penses sans aucune honte. Combien de fois as-tu parié pour toi-même sur le temps qu'ils prendraient pour enfin s'en rendre compte ? Tu poses finalement ton menton sur tes genoux comme pour assurer un certain maintien que tu ne sais que trop ébranlable. T'as les traits immobiles pourtant, à tel point que tu te sentirais presque crispée. Presque. Tu oscilles entre impatience et inconfort, mais t'as pas peur de ce qu'ils pourraient bien t'annoncer. Tu te jures que non. « Où est-ce que tu veux en venir au juste ? » Ils soupirent à leur tour dans un même souffle, à la seconde près. « Ton père et moi on... on a décidé de divorcer. D'un commun accord. » Tu laisses un rire aussi bref que fade s'échapper de tes lèvres, réflexe bêtement mécanique. « Eh ben... il était temps, pas vrai ? Je me demandais quand est-ce que vous vous décideriez... c'est cool. » Le regard incrédule que te lance ton père semble t'encourager à poursuivre. « Ouais, c'est cool. C'est mieux que de vous entendre vous hurler dessus à n'en plus finir à travers toute la baraque. Mieux vaut jouer l'anticipation avant que vous ne vous tabassiez comme des chiens. » T'as jamais eu la capacité de savoir peser tes mots. Ils vont souvent trop loin. Ils font souvent trop mal. Mais t'aimes à penser qu'ils te protègent. Finalement, tu ponctues tes propos d'un sourire éteint qui semble vouloir à la fois les rassurer et se moquer d'eux. Une ambivalence qui te caractérise à la perfection. « Du moment que vous me fichez la paix, ce que vous faites de votre cul m'importe peu. ça ne me regarde pas. N'est-ce pas... papa ? » Toi-même tu ignore ce à quoi tu fais allusion. A ses innombrables écarts en compagnie de sa charmante secrétaire dont tu as souvent été le témoin auditif ? Ou à ces espèces de marques d'affection abusives dont il se plaisait à te rendre victime ? De toute manière, l'une ou l'autre de ces option te rend tout aussi malade de l'appeler papa. Le crissement insupportable du cuir sous ton corps qui se lève nourrit le silence à lui tout seul, le rendant toutefois un peu plus grave. Ou peut-être est-ce cette vague expression indescriptible qui semble se dessiner sur le visage de ce père - qui n'en a que le nom - qui se charge du sale boulot ? T'en sais rien à vrai dire, et la vérité c'est que tu n'as aucune envie de le savoir. « Merci pour ce petit entretien improvisé, c'était top », tu railles tandis que tu laisses tes pieds nus glisser sur le carrelage, bien décidée à quitter la pièce dans la foulée. « J'me sens beaucoup mieux maintenant. » Un léger rictus s'apparentant à une grimace vient déformer tes lèvres, laissant entrevoir une sorte de sourire hypocrite. Il te sert de conclusion. Il paraît que t'aimes bien les histoires qui se terminent suspendues par un malaise déroutant. Ça évite les bons sentiments inutiles. « Au fait maman, j'sais pas si c'est l'amour ou la naïveté qui te rend totalement aveugle, mais ça fait bientôt trois ans que ton cher époux baise avec sa secrétaire. Chacun son tour de prendre son pied, dommage que ça n'ait jamais été le tien. » Ne ressentant aucune once de scrupule ou de quoi que ce soit qui s'en rapproche, tu jettes un dernier coup d'oeil machinal à tes parents avant de finalement disparaître en un coup de vent dans le silence le plus complet.

II. T'es un rat de bibliothèque, on te l'a souvent dit. C'est rarement un compliment pourtant ; tu passes le plus clair de ton temps à confondre la fiction et la réalité de manière totalement consciente et délibérée. Au fond, il ne s'agit ni plus ni moins qu'un moyen de te rassurer, de te persuader que la vie n'est pas si misérable. Par chance, la bibliothèque universitaire est ouverte 24h/24 afin de permettre aux étudiants les plus courageux - ou alors les plus insomniaques - de travailler jusque tard le soir. La dévoreuse de livres que tu es a très rapidement appris à apprécier ce dispositif, probablement le seul et unique qui te plaise ici. Et puis, tu fais un peu partie de ces fameux insomniaques, justement. Les jours les plus difficiles, quand toutes tes forces ont déjà été épuisées dans le tourbillon harassant qu'est ta vie sordide, tu te bourres de somnifères comme le feraient d'autres âmes en peine avec de la pâte à tartiner ou n'importe quelle autre cochonnerie de ce genre. Lors des jours meilleurs, tu te réfugie ici. En règle générale, l'endroit est presque désert. Tu aimes entendre les pages de ton bouquin fendre l'air pour briser le silence le temps d'une fraction de seconde sinon moins. Tu aimes humer le parfum âcre et peu flatteur de certains ouvrages dont la jeunesse et l'odeur nouvelle ont fuit avec le temps. T'aimerais pouvoir faire pareil, toi. Fuir avec le temps. Tu clos tes paupières un instant. « Salut. » Tu n'ouvres pas les yeux. Tu n'ouvres pas la bouche. Tu espères que cette voix va s'en aller si tu le souhaites assez fort. « T'aurais cinq minutes ? Pour... discuter. » Tu permets finalement à tes paupières de dévoiler tes yeux, te laissant prendre conscience dans le même temps que cette fameuse voix ne vient pas de ton esprit parfois trop malicieux. Sourcils arqués, tu observes le jeune homme qui te fait face de manière inquisitrice mais sans trop d'intérêt pourtant. Pour toute réponse à sa question, tu te contentes de désigner de l'index la pancarte accrochée au mur juste derrière toi. Ne pas faire de bruit. Le garçon émet un rire nerveux, et ce n'est pas vraiment la réaction à laquelle tu t'attendais en réalité. « Ouais... je sais. Mais j'avais deux ou trois questions sur un dossier que je dois rendre dans exactement... » Il marque une courte pause, le temps de jeter un bref coup d'oeil à sa montre. « 7 heures et 42 minutes. » Un rictus s'apparentant davantage à une grimace déforme ses lèvres. Tu place l'une de tes mains entre deux parties de ton livre afin de marquer l'endroit où tu as été contrainte de t'arrêter, et le referme par dessus en attendant qu'il daigne terminer ses explications. « Et... en fait, t'es la seule que j'ai trouvée. » « Et tes deux potes là-bas qui nous observent de manière on ne peut plus discrète derrière l'étagère des romans historiques, ils ne peuvent pas t'aider par hasard ? » De façon peu assurée, il se retourne vers l'étagère en question comme pour signifier aux deux autres guignols que leur plan - ou qu'importe ce que cela puisse être d'autre - a lamentablement échoué. Tu esquisses un bref sourire machinal tandis que tu te replonges immédiatement dans ta lecture. A cet instant, tu as sincèrement pensé - à tort pourtant - que ton geste servirait de conclusion à cette piètre tentative d'approche. Ce ne fut pas le cas. « Bon.... la vérité c'est qu'ils m'ont en quelque sorte mis au défi de venir te parler. » « En quelque sorte ? » tu le questionnes en portant finalement ton attention sur lui à nouveau. Le jeune homme se masse nerveusement la nuque comme si ton seul regard avait le pouvoir de commander son état. « Ouais... parce que t'as l'air plutôt... sympa. » Tu es surprise par l'adjectif qu'il décide d'employer, doutant quelque peu de sa véracité. « Sympa ? » tu répètes doucement, incrédule. « Sauf erreur de ma part, on ne se connaît absolument pas toi et moi, alors... » « D'accord, c'est aussi parce que tu... t'es très jolie. » Tu n'es pas beaucoup plus convaincue de ta beauté que de la sympathie qu'il semble t'accorder bien volontiers, mais tu juges toutefois cet argument un peu plus honnête. « Et alors quoi ? Tu rêves de moi quand tu es tout seul dans ton lit, les mains sous la couverture ? » En l'espace de quelques secondes, tu as eu le temps d'observer tous les stades de décomposition de sa précédente expression faciale, et c'est si drôle que cela t'arrache un sourire. Léger, mais un sourire quand même. « Détends-toi, ça va... » tu tentes de le rassurer. Avec ou sans succès, tu n'arrives plus réellement à le déterminer. Il tente de répondre à ton sourire mais son visage est un peu crispé. Il joue nerveusement avec ses doigts tandis que son regard fuit délibérément le tien. On aurait presque pu croire à un enfant pris en faute. « Je m'appelle Alix. » Tu balances cette information un peu au hasard, sans raison apparente, si ce n'est celle de paraître au moins aussi sympa qu'il te pensait il y a encore quelques minutes. Les yeux du jeune homme s’écarquillent au fur et à mesure qu'il lève de nouveau son visage vers toi. « Je sais ! Enfin, j'veux dire, je... on me l'a dit. J'en ai entendu parler quoi... enfin... moi c'est Amaury. » Tu l'entends marmonner une insulte ou deux à son égard, visiblement peu réjoui par cette fichue spontanéité qui semble le caractériser. « Fait chier. »  Il secoue la tête après s'être mordu la lèvre. « J'crois que... vaudrait mieux que j'y aille, parce que c'était pas une b... » « Et tes potes ? Ils risquent de t'humilier au moins pour les dix prochaines années, tu crois pas ? » Pour toute réponse, le jeune homme se contente d'hausser les épaules, comme s'il s'agissait là d'une habitude à laquelle il s'était plié depuis bien longtemps déjà. Tu aurais pu le deviner à travers toute cette maladresse qui émane si nettement de lui. Et il tourne les talons, ou du moins il est sur le point de le faire lorsque tu te lèves brusquement de la chaise que tu n'as pas quittée depuis tout à l'heure. Du bout des doigts, tu tends un petit bout de papier à Amaury sans lui préciser toutefois de quoi il s'agissait. « C'est pour pas que tu te tapes trop la honte. » Tu te rapproches doucement de lui et dépose un bref baiser sur sa joue, geste que tu justifie presque immédiatement. « Et ça, c'est pour que ce soit plus crédible. » Un semblant de sourire étire ses lèvres le temps d'une seconde ou deux, et c'est sans un mot qu'il s'éloigne pour retrouver ses deux camarades quelques tables plus loin. Sur le chemin, tu l'observes ouvrir le papier que tu lui as donné et lire le message qu'il contient : tu n'as qu'à leur dire que je t'ai donné mon numéro. Aucun numéro de téléphone ne suit le message pourtant... mais il sourit.

III. « Mademoiselle Beauregard... » Le proviseur marque une légère pause d'une seconde ou deux, en profitant pour entremêler ses doigts comme pour se donner un air encore plus grave. « Pourquoi avoir pris la décision d'intégrer notre établissement ? » Son regard croise finalement le tien, et c'est à ce moment que tu comprends que c'est à toi d'intervenir. Tu hausses négligemment les épaules alors que ton visage, lui, reste totalement inexpressif. « J'en ai aucune idée. Ma mère me prédit un avenir brillant, ça la rassure. Elle a de grands projets pour moi. Genre... médecine ou une connerie de ce style. Elle est trop naïve mais je crois que j'aurais des scrupules à la désillusionner... alors je zone là. C'est pas pire qu'ailleurs, de toute façon qu'est-ce que je pourrais bien faire d'autre ? Travailler dans un bar insalubre rempli de pochtrons mal lunés qui s'amuseraient à me mettre la main au cul pour chaque verre servi ? Non merci. Et avant que vous ne vous posiez la question, je n'ai pas non plus envie de faire le trottoir. Étudier restait encore la solution la moins humiliante, pas vrai ? » Ce discours n'était certainement pas celui auquel il s'attendait. Tu le devines rien qu'au silence qui s'en suit. L'homme a l'allure fière et assurée d'ordinaire semble peiné, embarrassé, désarmé. Peut-être bien tout ça en même temps. Tu t'en ficherais pas mal si seulement tu n'avais pas décelé cette infime part de jugement dans ses yeux à l'éclat grisé. « Quoi ? J'ai heurté votre sensibilité ? J'ai ruiné tous les beaux espoirs grandioses que vous avez fondé en vos élèves ? Désolée, il faut croire que vous être un brin trop ambitieux. Je ne fais visiblement pas partie des cas sauvables. » Et la vérité, c'est que tu ne cherches pas à être sauvée non plus. Sauvée de quoi ? T'as pas besoin de soutien, ni d'encouragement, ni de sourires polis ou de phrases réconfortantes - ou censées l'être. Toutes ces choses aussi surfaites qu'hypocrites qui te feraient croire que t'as encore des chances de rattraper ta vie au vol. Qu'est-ce que t'en as à foutre ? T'es bloquée là-dedans comme tout le monde parce que c'est comme ça que ça marche, et que t'as pas d'autre choix. Et puis ça t'aide à faire plus ou moins bonne figure. « Ecoutez, j'ignore quelles sont vos motivations si toutefois vous en avez, mais... comprenez bien que votre comportement n'est clairement pas adapté à un établissement scolaire quel qu'il soit. » Il marque une légère pause que tu n'interromps pas. Tu en profites pour le dévisager tout en subtilité. Il a l'air embarrassé, un brin perdu aussi. Tu devines aisément qu'il n'a pas que des choses agréable à te dire et qu'il ignore comment s'y prendre. Et toi, tu ne l'aides pas. Tu le fixes. Tu patientes. Et finalement, il reprend la parole de façon un plus assurée cette fois. « Avez-vous déjà songé à l'éventualité que votre place ne soit tout simplement pas ici ? » Pour être honnête, cela fait déjà un petit bout de temps que tu n'y songes plus. T'en es tout simplement certaine. Tu te refuses toutefois à lui donner raison. « J'ai pas l'intention de partir d'ici simplement pour vous soulager. » Il laisse échapper un lourd soupir qui t'amènes à penser que tu es devenue un gros problème pour lui. Ou peut-être que tu en as toujours été un. « La provocation ne vous mènera à rien de bon, mademoiselle. » Rien de bon. Tu esquisses un sourire moqueur à l'entente de ces paroles. Que sait-il de ce qui serait bon pour toi ? Que sait-il de ce qui est bon tout court ? « Parce que faire preuve de bons sentiments le fera ? ça vous a aidé vous ? Vous croyez sincèrement qu'avoir le cul collé à un siège en cuir toute la sainte journée est un exemple de réussite ? A ce stade, je préfère rester dans ma merde... et c'est bien pour ça que je suis là. » Un long silence ponctue tes propos, tu en conclues que l'homme en face de toi n'a plus rien à te dire. Du moins, rien qui ne vaille la peine d'être entendu en ce qui te concerne. Des sornettes de ce genre, tu en as assez encaissé. Il ne te comprend pas. Ils ne te comprennent pas. Et personne ne le fera jamais.
Le couloir est désert, il y fait presque froid. Ou peut-être que ce sont les quelques vestiges de la discussion qui vient tout juste d'avoir lieu qui te glacent de l'intérieur. Jouer à la jeune femme forte que rien n'atteint, t'as l'habitude. Le souci, c'est que t'oublie trop souvent que la réalité est tout autre. Les sourcils froncés et les yeux rivés vers le sol, tu balaies le linoléum si peu classieux du regard tandis que tu laisses tes jambes te guider. Vers où ? Tu t'en fiches. Tu n'as pas l'esprit libre. Le chemin non plus visiblement. Tu manques de trébucher lorsque tu butes dans quelqu'un... ou que quelqu'un te bute dedans... enfin peu importe. « Oh, euh... je... » Tu recules d'un pas ou deux de manière machinale afin d'avoir une vue d'ensemble, et c'est le jeune homme de la bibliothèque qui se présente finalement à toi, ses grands gestes nerveux mais habituels accaparant alors l’entièreté de ton cadre visuel. « C'est pas possible, je vais finir par croire que tu me suis. » Sans attendre une quelconque réponse de sa part, tu reprends ta marche. Tu ne cherches même pas à savoir ce qu'il fait là. Pourtant, il te fait le récit de ses mésaventures lui-même, comme si tu l'attendais avec une hâte non dissimulée. « En réalité, je me suis fait convoquer moi aussi. » Du coin de l'oeil, tu le vois faire une légère grimace, tant et si bien que l'on pourrait croire qu'il n'était même pas au courant avant qu'il ne te le dise. « Apparemment j'aurais balancé des boulettes de papier en cours... Bon, c'est vrai, il s'avère que je l'ai fait, mais il s'agissait d'une expérience scientifique ! Une question de gravité... enfin, j'te passe les détails. Mais ça... évidemment, personne ne veut l'entendre ! » Tu l'écoutes à peine, bien qu'il te suive à la trace. Ses histoires, elles t'importent peu. « La direction du bureau, c'est dans l'autre sens. » Ta phrase est nette. Le ton que tu emploies presque glacial. Tu n'as aucunement l'intention de t'embarrasser de fioritures polies, encore moins maintenant. « Le truc c'est que... en attendant mon tour dans le couloir, j'ai entendu des bribes de conversations et... » Tu te retournes furieusement vers le jeune homme, prête à lui balancer toutes les insultes qui te seraient passées par la tête. Qu'on se mêle de tes problèmes et même de ta vie en général, ça te fait grincer des dents - et encore, ça, c'est quand t'es de bonne humeur. Amaury semble le remarquer plutôt rapidement puisqu'il tente aussitôt de se justifier. « J'ai entendu, d'accord ? J'ai pas écouté, j'te jure ! Mais faut bien avouer que le silence du couloir a eu grand mal à couvrir vos paroles... c'est normal, non ? » « Quoi ? Non... non, ça n'a rien de normal... Amaury ! » Tu insistes lourdement sur son prénom sans trop savoir pourquoi. Tu es hors de toi, sûrement plus que de raison, c'est vrai, mais tu n'as jamais eu la réputation d'être une personne mesurée de toute façon. « T'as pas le droit de te renseigner sur ma vie comme ça ! » « Eh, calme-toi... » Sa voix est anormalement posée, créant un contraste presque gênant entre lui et toi. Tu fronces machinalement les sourcils alors que tu te demandes ce qu'il peut bien te vouloir. Te parler... t'approcher... te tempérer... Il ferait mieux de se tenir à distance, comme tous les autres. Pour sûr, il y gagnerait. Et toi aussi. Parce que tu te fiches éperdument de ce garçon trop gentil qui s'impose à toi, comme ça. La seule compagnie que tu tolères, c'est celle de la solitude. « J'ai pensé que je pouvais peut-être t'aider... tu sais, pour les cours. » « J'ai pas besoin d'aide. » T'en as jamais eu besoin... du moins, officiellement. Tu n'as jamais accepté une main tendue, aussi bienveillante fut-elle. Il était hors de question que cela commence avec un parfait inconnu qui aurait pour seul mérite d'être un peu trop compatissant. Parce que "t'es jolie", à ce qu'il dit. Une motivation bien superficielle à ton goût. Quoi qu'il en soit, t'es plutôt du genre à n'accepter que ton propre soutien, il s'agit là de ta plus grande force, mais bien certainement aussi de ta plus grande faiblesse. « Je comprends que tu sois réticente, mais comme on a un peu discuté la dernière fois, j'ai cru que peut-être... » Tu le coupes dans son élan. « Que quoi ? J'ai discuté avec pas mal de gens dans ma vie... Alors crois-moi, ça ne veut absolument rien dire pour moi. » Le pire, c'est certainement de savoir au fond de toi à quel point ces propos sont vrai. Des gens, tu en vois des tas. Tous les jours. Tu en regarde certains, tu souris à d'autres. Tu parles à quelques chanceux, et tu ignores le reste. Ce genre de banalités affligeantes qui arrivent parfois à te faire croire que t'es un peu comme tout le monde au fond. Et tout ça, ça ne signifie rien. Tu finis tous par les oublier comme des rêves éphémères, des cauchemars fugaces. « Fais-moi une faveur, et fais-t'en une par la même occasion : laisse-moi tranquille. »

IV. Comme chaque fois, tu retournes passer le week-end chez ta mère. A cela près que ce week-end n'en est pas un comme les autres. Tu en as entendu parler tellement de fois au téléphone de cet homme qui lui a redonné le goût de vivre et tout un tas d'autres niaiseries du même genre. Mais elle semble heureuse alors tu ne la blâmes pas. Si seulement on t'avait tenue au courant du visage qui allait te faire face durant tout le dîner, il y aurait eu de fortes chances que ta chère mère se heurte à un refus clair et définitif de ta part. Tu l'entends encore avec sa voix guillerette : « Ma chérie, je te présente Philippe, mon nouveau compagnon. Et voici Amaury, son fils. » Tes yeux bleus n'ont probablement jamais été aussi sombres que l'instant qui avait suivi.
C'est parti Alix, c'est un jeu dangereux qui est sur le point de commencer. Mais c'est pas grave, parce que t'aimes te brûler, toi, jolie poupée, laissant à l'incandescence interminable de la vie ta propre chair devenue cendre.
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Louison Renard
Louison Renard
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MessageSujet: Re: (alix) spiteful beauty. (alix) spiteful beauty. Empty10/1/2018, 18:34

(alix) spiteful beauty. 2956393769 (alix) spiteful beauty. 2956393769
j'te bave copieusement dessus, parce que ce personnage est juste (alix) spiteful beauty. 4140893755 (alix) spiteful beauty. 2792054981
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Julie Perrin
Julie Perrin
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JE RESSEMBLE À : Bar Refaeli

CRÉDITS : Morphine & bat'phanie pour la signature & Liloo_59 pour les gifs

PSEUDO : Stéphanie


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MessageSujet: Re: (alix) spiteful beauty. (alix) spiteful beauty. Empty10/1/2018, 20:13

MA ALIIIIIIIIIIIX D'AMOUR (alix) spiteful beauty. 3938161689 (alix) spiteful beauty. 3938161689 (alix) spiteful beauty. 3938161689 (alix) spiteful beauty. 3938161689 (alix) spiteful beauty. 3938161689 (alix) spiteful beauty. 3938161689
La Julie en moi est heureuse de te voir (alix) spiteful beauty. 546338362 (alix) spiteful beauty. 546338362
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Maribelle Verdier
Maribelle Verdier
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MessageSujet: Re: (alix) spiteful beauty. (alix) spiteful beauty. Empty11/1/2018, 18:40

t'es beaucoup trop canon. genre toujours. (alix) spiteful beauty. 4140893755
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Maksim Kryuko
Maksim Kryuko
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JE RESSEMBLE À : Arthur Kulkov

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MessageSujet: Re: (alix) spiteful beauty. (alix) spiteful beauty. Empty11/1/2018, 21:40

Ah la douce, jolie, gentille (mais aussi un peu instable quand même ^^) Alix (alix) spiteful beauty. 4199922774 (alix) spiteful beauty. 4140893755
Bienvenue de nouveau dans ton antre chaton (alix) spiteful beauty. 2928736218
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Alix Beauregard
Alix Beauregard
black opium de ysl

JE RESSEMBLE À : scodders, ma meuf.

CRÉDITS : balaclava (ava), anaëlle (sign).

PSEUDO : anaëlle.


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MessageSujet: Re: (alix) spiteful beauty. (alix) spiteful beauty. Empty12/1/2018, 13:57

LOUISON - non mais t'es trop l'amour j'crève. (alix) spiteful beauty. 4140893755 (alix) spiteful beauty. 4140893755 (alix) spiteful beauty. 4140893755 merci mon chat. (alix) spiteful beauty. 2792054981

JULIE - SUPER JUJUUUUUUUUU ! (alix) spiteful beauty. 3938161689 t'es si mignonne, merci. (alix) spiteful beauty. 904135870 j'avoue je suis genre trop impatiente qu'on puisse jouer notre lien. (alix) spiteful beauty. 105049818

MARIBELLE - c'est pour mieux te séduire mon enfant. (alix) spiteful beauty. 1301358673

MAKSIM - plus instable que gentille je dirais. (alix) spiteful beauty. 2705890437 mais on lui pardonne, hein ? (alix) spiteful beauty. 3237030890 (alix) spiteful beauty. 124517307 merci énormément chaton. (alix) spiteful beauty. 1780186514

et j'me valide (parce que j'ai le droit (alix) spiteful beauty. 1236356357).
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