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(bilya) winter melody.

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Billie Carpentier
Billie Carpentier
shalimar de guerlain

JE RESSEMBLE À : taylor marie hill.

CRÉDITS : moi (avatar), moi (signature).

PSEUDO : anaëlle (ou isamongus, cf. alana et cam - nan j'balance pas, salut). sinon les intimes m'appellent bilal - même si j'm'appelle pas bilal (svp cherchez pas).


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MessageSujet: (bilya) winter melody. (bilya) winter melody. Empty2/12/2017, 23:05

WINTER MELODY
(bilya) olyana sevestre ft. billie carpentier
Tes talons claquent en rythme sur le bitume dans une mélodie saccadée mais calme. Tu ne hâtes pas le pas, Billie. Tu n'es pas foncièrement pressée. Il t'arrives de l'être parfois, lorsque tu rentres d'une grosse journée, que tu es morose et que tu n'as qu'une seule envie : t'emmitoufler sous la couette avec un bon livre pour combler ta soirée. Et, bien que tu ne sois que très rarement de mauvaise humeur, tu ne rechignes pas à vite rejoindre ton appartement certaines fois. Aujourd'hui n'était pas un de ces jours. T'es plutôt euphorique Billie, parce que tu fais partie de ces personnes qui ont gardé leur âme d'enfant et qui s'émerveillent à l'approche des fêtes de fin d'année. En prime, tu ne détestes pas le froid. T'es frileuse, c'est vrai, mais y avait-il un signe plus significatif que le froid hivernal pour annoncer l'arrivée de Noël ? Il a même neigé sur la capitale hier, et toi, ça t'a fait sourire. Maintenant encore, tes lippes gercées par le vent glacé ne peuvent s'empêcher de s'étirer, parce que tu te sens simplement bien. Les écouteurs dans les oreilles, tu te rends sourde au brouhaha environnant, mais pas aveugle à ce qui t'entoure. Les illuminations sont installées depuis un petit moment maintenant, mais elles ne sont allumées que depuis récemment. Et Dieu que c'est beau. En chemin, tu croises même quelques enfants prenant le temps de s'arrêter pour admirer la beauté des rues parisiennes en cette si jolie période, et, lorsque la magie opère, les parents font de même pour quelques secondes.
Tu n'es plus très loin de chez toi Billie, mais tu traînes un peu, simplement pour le plaisir de le faire. Tu détonnes sans doute des gens qui t'entourent, ceux-là-mêmes qui se pressent comme de vrais parisiens ou encore ceux qui doivent encore faire quelques achats avant l'arrivée du grand jour. Tu es néanmoins surprise de constater qu'à quelques mètres de là, un petit groupe de personnes ne court pas les trottoirs. Ils sont tous là, les yeux rivés sur quelque chose. D'où tu es, tu ne parviens pas encore à distinguer de quoi il s'agit, mais ce qui est certain, c'est que la magie de Noël n'a rien à voir là-dedans. Piquée par une curiosité que l'on ne te connaît que trop, tu retires tes écouteurs et les laisses retomber sur tes épaules avant de t'approcher. Tu devines des cordes de guitare adroitement grattées dans la mélodie qui atteint tes oreilles, et tu clos les paupières un instant, comme pour apprécier davantage les notes qui te parviennent. Ce n'est que lorsque tu rouvres enfin les yeux qu'une femme s'eclipse devant toi et que tu vois la musicienne pour la première fois – ou pas. La demoiselle, tu la connais, et tomber sur elle par hasard dans la rue t'arrache un fin sourire. Y'a même une idée qui te vient lorsque tu vois une jeune fille balancer quelque pièces dans l'étui de guitare d'Olyana. Tu ne penses pas qu'elle le fasse pour ça la gamine, mais t'imagines que ça doit lui faire plaisir de savoir qu'elle ravissait les oreilles de la plupart des parisiens et autres touristes qui croisaient sa route. Toi, tu fouilles dans ton sac en bordel Billie, et tu finis par en sortir un morceau de papier vierge, arraché à la volée. Et, une recherche de stylo plus tard, tu y inscris un petit message que tu balances à ton tour dans l'étui, dans l'espoir d'avoir écrit suffisamment gros pour que la brune puisse lire. « Bon gratuit pour venir boire un chocolat chaud chez moi. » Un énième sourire étire les lippes rosées alors que tu attends qu'elle ne pose enfin les yeux sur toi. Elle pouvait bien poursuivre encore un peu la gamine, tu l'attends déjà bien volontiers.
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Olyana Sevestre
Olyana Sevestre
eden de cacharel

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MessageSujet: Re: (bilya) winter melody. (bilya) winter melody. Empty7/12/2017, 13:04

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l'approche des fêtes de fin d'année, c'est pas vraiment ce qui te réjouit le plus. faut dire que noël n'a jamais vraiment été un jour très joyeux, ni même paisible. au début, y avait les faux pas d'ton paternel. une occasion d'plus de se saouler la gueule et d'filer une correction d'plus à sa famille. après, y a eu la descente aux enfers d'ta génitrice. et puis, t'as fini par rester planquée dans ta piaule, refusant catégoriquement d'passer un repas en sa compagnie. et puis, t'as pris le pli de ne jamais plus célébrer cette fête qu'tu considères à présent comme commerciale, plus qu'autre chose. remarque, ça t'permet d'gagner ton beurre. bien que les gens soient pressés par leurs achats, ils prennent tout de même plus facilement l'temps de s'arrêter et de t'écouter. à croire que l'esprit de noël pourrait faire des miracles. non pas qu'tu sois particulièrement vénale, loin de là même. c'est juste que tu peux plus facilement t'permettre quelques écarts pendant l'mois de décembre. acheter une connerie à ton frère aussi. parce que, même si l'idée te rebute, au fond, le prétexte reste le bienvenue pour lui dire qu'tu l'aimes sans pour autant y mettre les mots. c'est pour cette principale raison qu'tu te lèves de bonne heure, que t'arbores ton plus beau sourire et qu'tu parcours les rues de paname à la recherche de l'endroit idéal pour une nouvelle journée à braver l'froid transperçant d'la capitale, ta guitare sur l'épaule et des rêves plein la tête.

jolie poupée aux doigts de fée. ils dansent sur les cordes de ton instrument. ils font d'leur mieux malgré la morsure de l'air glacial. t'as l'habitude, petit ange des rues. suffit d'se réchauffer en redonnant l'sourire aux gens. en leur procurant un instant d'évasion pour faire oublier la grisaille hivernale. ils ont besoin d'ça, les parisiens. les touristes aussi d'ailleurs. un p'tit bout de chaleur, ça n'a jamais tué personne, bien au contraire. bien qu'la perspective de ramasser un pactole plus gros qu'à l'accoutumée te ravisse le cœur, tu es, plus encore, ravie d'voir que ce que tu fais est agréable. les passants s'agglutinent, certains déposent pièces et billets dans la house de ta guitare. tu les remercies, toujours. tu les invites même à t'accompagner, souvent. instant de partage. ivresse des éclats de rire de ceux qui osent se lâcher pour une courte durée. toi, ça t'permet de tenir un peu plus longtemps. à discuter avec les gens qui s'arrêtent, même ceux qui ne font que passer. l'interaction avec le public. aussi diversifié, aussi peu nombreux soit-il. donner, toujours, sans rien attendre en retour. le tintement des pièces sous tes yeux, c'est un p'tit plus. le détail qui t'permettra de faire quelques folies. y en a même qui te ramène des gobelets de café, venant du starbucks, un peu plus loin. douce attention qu'tu récompenses par un nouveau morceau. parce que t'as qu'ça à offrir. bruit d'talons battant l'pavé, juste devant toi. toi qu'est concentrée sur le bon placement d'tes doigts sur les cordes de ta guitare. toi qu'est concentrée pour n'pas t'planter et continuer sur la bonne lancée qu'tu tiens depuis une demi journée. mais pas de bruit d'pièces. juste une présence. ça t'fait froncer les sourcils, te mordant l'bout de la langue. hésitante à lever la tête, parce que tu sais pas vraiment ce qu'on t'veut. si ça s'trouve, les forces de l'ordre pourraient bien te demander d'trouver un autre endroit où t'exprimer. ton attention porté sur le bout d'papier, posé en évidence, l'écriture assez grosse de façon à c'que tu puisses lire sans t'pencher complètement dessus. bon gratuit pour venir boire un chocolat chaud chez moi. léger mouvement de tête vers l'arrière avant qu'tu poses enfin l'regard sur la silhouette, expéditeur de ce petit billet doux. le sourire qui étire tes lippes gercées par le froid. t'acquiesces tout en poursuivant ta performance. faut qu'tu la termines tout de même. ne jamais laisser ton auditoire en plan, c'est la règle d'or. tu fais les choses bien, toujours. les applaudissements s'élèvent. pas digne d'un concert à bercy mais c'était déjà bien assez suffisant pour toi, artiste des rues. jolies courbettes, quelques sous récoltés en plus de ceux qui s'baladent dans ton étui d'guitare. et la foule se disperse. bientôt, il ne reste plus qu'elle et toi. ça faisait longtemps ! qu'tu lâches enfin à son attention. les yeux qui brillent, gamine joyeuse. j'suis contente. qu'tu poursuis en la prenant dans tes bras. parce qu'une étreinte, c'pas ça qui t'fait peur toi, jamais. tactile, câline. bien qu'tu sois sauvage, tu ne peux te résoudre à réserver ce traitement à la carpentier. parce que, d'aussi loin que tu t'en souviennes, tu l'as toujours appréciée, toujours admirée. billie, c'est c'point d'interrogation dans la vie d'ton frère. billie, c'est ton p'tit brin d'espoir, celui qui s'ternit jamais. parce qu'elle a p'tre effacé lionel d'ses souvenirs brouillons, elle t'a toujours, toi. t'as pas vraiment compris pourquoi toi et pas lui. d'abord effrayée puis, finalement, reconnaissante. toi, tu peux faire en sorte qu'les choses changent. tout en douceur. parce que t'as jamais voulu lui forcer la main, à billie. elle est bien trop précieuse pour qu'tu joues avec elle comme il t'arrive de jouer avec les autres. billie, tu la préserves, tu la conserves. et tu continues à l'admirer. parce que t'as pas envie d'changer tes habitudes juste parce qu'elle a un trou d'mémoire à la con. comment tu vas billie jolie ? innocence de l'enfant qu'tu restes, tout au fond. surnom à la con masqué d'un sourire immense et rayonnant. c'est fou comme une personne peut redonner un peu d'soleil dans une vie si terne, si monotone. billie, elle arrive à mettre du baume apaisant sur ton cœur mutilé. sans même le savoir. un brin magicienne sur les bords, sans doute. billie, elle est indispensable.
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Billie Carpentier
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MessageSujet: Re: (bilya) winter melody. (bilya) winter melody. Empty12/12/2017, 16:57

WINTER MELODY
(bilya) olyana sevestre ft. billie carpentier
Il fait bon aux côtés d'Olyana, autant que sa musique et son sourire réchauffent les coeurs. Il te suffit d'observer les quelques personnes qui ont pris le temps de s'arrêter, à quelques mètres de là, pour deviner à quel point la gamine avait une chaleur communicative. Il te suffit même d'être là. Simplement. Les écoutilles cajolées par la douceur des notes qu'elle laisse s'échapper dans le froid de décembre. Ça ferait presque l'effet d'une bonne grosse écharpe confortable si tu n'en avais pas déjà une autour du cou. Le temps d'une chanson, tu observes les quelques chanceux accompagnant la belle et la petite blondinette qui lâche momentanément la main de sa maman pour aller danser auprès d'Olyana. Un doux spectacle digne d'un film de Noël ; de ceux que tu aurais regardé volontiers un après-midi, bien emmitouflée sous une couette. Mais il semble que parfois, la vie est aussi jolie, Billie. Et aujourd'hui, tu n'as nullement besoin d'allumer la télévision pour profiter d'un peu de bonheur et de magie. Elle aurait pu gratter les cordes pour d'autres chansons Lya. De toute façon, tu n'as même pas l'impression d'attendre, c'est à peine si tu sens encore le froid. Mais l'instrument finit par se taire, permettant aux passants de reprendre leur route, quelques notes d'euphorie au fond du cœur. De manière machinale, tu resserres un peu plus ton écharpe sous laquelle tu coinces tes mains, le temps que la jeune femme achève de remballer ses affaires. C'est d'ailleurs le temps qui suffit pour que vous ne soyez plus que toutes les deux. « Ça faisait longtemps ! » Combien exactement ? Tu n'es même pas capable de l'évaluer, Billie. C'est qu'il file celui-là. Il file sans toi, parfois. Parce que t'es facilement perdue depuis ton amnésie, comme si t'étais redevenue une gamine paumée. Au fond, ce n'est pas si faux, et le contenu de tes souvenirs ne cesse de te le rappeler. Parce que ta mémoire te fais déjà beaucoup moins défaut lorsqu'il s'agit de remonter à ton enfance. T'as eu Victoire pour t'y aider, et tes parents aussi. Et puis Lana, pour couronner le tout. En revanche, tu as parfois la désagréable impression que le train des dernières années passe beaucoup trop vite pour que tu n'aies le temps de sauter dans un wagon. « On est déjà deux à êtres d'accord là-dessus », que tu confirmes en hochant vivement la tête. « Je dirais même trois, parce que si le hasard t'as mise sur ma route aujourd'hui, c'est sans doute qu'il trouve que ça fait bien trop longtemps, lui aussi ! » Un rire léger se fond dans le vent glacé, et tu adresses à la brune un sourire des plus sincères avant de lui rendre son étreinte.  « J'suis contente. » « Et moi donc ! Tu es mon cadeau de Noël en avance. » Tu lui frottes les dos amicalement pour lui signifier la sincérité de tes propos, et, alors que tu te détaches d'elle, tu gardes les mains sur ses épaules pour avoir une vue d'ensemble sur sa petite personne. « L'emballage en moins. » Lya n'avait pas grand chose sur le dos, et bien que tu comprennes qu'il est plus aisé pour une musicienne de ne pas être coincée sous trois couches de pull pour être plus libre de ses mouvements, tu as tout sauf envie qu'elle attrape du mal. Et puis c'est tout toi ça Billie, de prendre soin des autres. Olyana ne faisait pas exception à la règle, bien au contraire. « Couvre-toi, tu vas attraper froid. » D'une main, tu déroules finalement ton écharpe avant de la déposer sur les épaules de la jeune femme. Ce serait au moins ça, le temps d'arriver jusque chez toi. En un regard, tu invites d'ailleurs la jolie brune à te suivre, car tu as bien l'intention d'honorer ton invitation. « Comment tu vas billie jolie ? » Bref sourire. « Comment est-ce que ça pourrait ne pas aller ? », tu l'interroges rhétoriquement avant de balayer les alentours du regard comme un môme le ferait devant une vitrine de jouets. « J'adore cette période de l'année. Je dois paraître un peu bête, mais je ne peux pas m'empêcher d'être émerveillée. » Billie l'enfant. Billie la naïve. On n'a de cesse de te répéter ce genre de choses, mais tu es qui tu es, en dépit de l'avis des autres. Vos pieds tapant à l'unisson sur les pavés remplacent la symphonie de sa guitare. Ce n'est pas si harmonieux à l'oreille, mais ça l'est dans ton cœur Billie, parce que c'est la mélodie de sa compagnie. « Et toi, comment tu vas ? Tu vas passer les fêtes avec ta famille ? » Foutue bourde. Lacune de ta mémoire. T'as oublié trop vite que ses rapports avec ladite famille n'était pas au beau fixe. Elle n'est jamais rentrée dans les détails Lya, mais tu n'aurais pas dû l'oublier. « Enfin... tu passes les fêtes avec quelqu'un ? » que tu reformules maladroitement. Ton cœur se serre parce que tu crains de lui avoir fait de la peine, Billie. Alors, comme pour lui demander pardon, tu agrippes tendrement son bras que tu serres un peu plus contre toi. Pour toute la chaleur qu'elle offrait Lya, elle méritait bien un peu de la tienne.
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Olyana Sevestre
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MessageSujet: Re: (bilya) winter melody. (bilya) winter melody. Empty18/12/2017, 22:20

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tu lui dis que ça fait longtemps. et tu l'penses, princesse des rues. parce que t'as pas pris le temps de t'arrêter dans l'coin depuis un moment. parce que tu ne penses pas un seul instant que ton absence puisse heurter tes proches. tu prends pas d'temps pour toi, comment pourrais-tu en prendre pour les autres ? égoïsme évident que t'as bien du mal à assumer. un peu gênée, un peu honteuse. gamine qui s'rend bien compte que l'temps file trop vite et qu't'as pas la main mise dessus. faudrait qu'tu t'améliores, t'y songes mais tu ne t'en donnes pas les moyens. c'est triste d'ailleurs. on est déjà deux à êtres d'accord là-dessus. tu le mérites amplement, t'encaisses sans rien ajouter. je dirais même trois, parce que si le hasard t'as mise sur ma route aujourd'hui, c'est sans doute qu'il trouve que ça fait bien trop longtemps, lui aussi ! voilà comment en rajouter une couche, tout en douceur et subtilité. tu ne le prends pas mal, jolie poupée. elle a bien raison d'enfoncer l'couteau dans la plaie et d'tourner le manche. c'était probablement pas intentionnel d'ailleurs, quoi que tu ne sais pas vraiment si tu n'aurais pas préféré que ça le soit au final. pourtant, y a ce sourire qu'elle t'offre, ce même sourire que tu lui rends en la prenant dans tes bras et lui avouant qu'ça t'fait plaisir de la voir, que t'es contente. gamine qu'a pas besoin d'grand chose pour être heureuse finalement. manque affectif comblé en un instant. étreinte sincère. tes bras qui se resserrent autant du corps de l'amnésique. et moi donc ! tu es mon cadeau de noël en avance. rire que tu retiens de s'échapper. un bien grand mot pour peu de chose. que tu ne peux t'empêcher d'balancer sans retenue. t'as rien d'un cadeau, jolie poupée. ou alors il doit être sacrément empoisonné. toi qui passes ton temps à t'rabaisser, faut dire que billie, elle t’encense un peu trop. t'es pas du genre à te complaire sur l'piédestal sur lequel on a tendance à t'poser. lionel, il le fait constamment. incapable de voir à quel point t'es néfaste pour le monde qui t'entoure. persuadée d'être la même carne pourrie qu'ton paternel, jolie poupée, tu n'vois même pas à quel point tu rayonnes. l'emballage en moins. tête qui s'penche légèrement sur le côté, l'soupir facile et les yeux qui flirtent avec le ciel. couvre-toi, tu vas attraper froid. t'amorces un geste de recul parce que tu sais très bien ce qu'elle a l'intention de faire. elle est comme ça, billie. toujours à prendre soin des autres, en s'oubliant parfois elle même. c'est bien beau tout ça, mais c'est toi qui va attraper froid si tu enlèves cette écharpe de ton cou. gamine têtue qui n'aura pourtant pas le loisir d'avoir le dernier mot. parce que la carpentier doit bien être aussi bornée que toi. pour preuve que son vêtement atterri sans trop tarder sur tes épaules. nouveau soupir qui s'fait la malle, que tu n'retiens pas. tête qui s'balance légèrement de gauche à droite pour notifier ta désapprobation et pourtant, tu ne feras rien de plus que de protester silencieusement. soucis de ne pas la froisser en lui rendant son bien prématurément. tu la laisses pendre autour de ton cou, sans pour autant l'enfiler complètement. gamine rebelle et capricieuse, bornée comme pas deux. et tu lui emboîtes le pas, lui demandant comment elle se porte. trop de temps perdu à rattraper, tu ne comptes pas en perdre une miette. comment est-ce que ça pourrait ne pas aller ? tu hausses les épaules, jolie poupée. j'adore cette période de l'année. je dois paraître un peu bête, mais je ne peux pas m'empêcher d'être émerveillée. tu es sous le charme de son émerveillement. comme si tu vivais son enthousiasme par procuration. l'idée même de pouvoir avoir les yeux qui brillent comme elle pourrait te tenter. mais tu ne peux pas, tu ne t'y autorises pas. enfant cabossée par la vie qu'a bien du mal à trouver quelque chose de magique pendant les fêtes de fin d'année. enfant blasée d'un passé encore bien trop présent et dont tu n'arrives pas à te détacher. et toi, comment tu vas ? tu vas passer les fêtes avec ta famille ? tu grimaces jolie fleur. peut-être un peu trop bruyamment même. tu te crispes l'espace d'un instant, voile blanc passant devant tes prunelles noisettes. morsure abusive du froid hivernal. ça t'surprend. tellement que tu ressens une lourde charge se poser sur ton palpitant. baume de douceur dans le cœur de certain, véritable supplice quand il s'agit de toi. enfin ... tu passes les fêtes avec quelqu'un ? à croire que ta seule façon de répondre reste le soupir. celui qui veut dire bien plus que de simples mots. langage universel possédant pourtant de multiples traductions. et pour toi, dans tout ça, jolie poupée, qu'est-ce que ça signifie ? même pas capable de mettre de l'ordre dans tes idées. c'est le bras de billie, qui s'enroule autour du tien, qui vient t'ramener à la réalité. oh moi, tu sais, y a rien d'mieux que d'donner un peu d'amour à ceux qu'en veulent. parce que tu ne passeras pas les fêtes avec ta pseudo famille déchirée. tu aimes ton frère, du plus profond d'ton être, d'ton âme, mais tu ne lui feras pas l'honneur de ta présence. il sait bien que c'est trop difficile pour toi. il t'en voudra encore probablement. surement même. mais ça lui passera. ça fini toujours par lui passer. c'est ça ou alors je compte bien engloutir un pot d'crème glacée vanille et noix de pécan, calée sous ma couette avec un film à la con. que tu reprends, redevenue plus légère. lippes qui s'étirent en un sourire. tu brilles, lya. de milles feux. t'es solaire, lya. et tu n'le vois même pas. tu as volontairement éludé la question visant à savoir comment tu allais. c'est pas important d'savoir c'qui s'passe en ce moment pour toi. pour être honnête, il ne se passe rien qui mérite d'être raconté alors tu ne veux pas épiloguer là-dessus. d'ailleurs, faudrait qu'tu me donnes quelques idées parce que j'commence à être à court. et les comédies romantiques de noël, ça va bien cinq minutes. que tu souffles, les yeux s'levant au ciel. aversion évidente pour l'homme en rouge avec sa barbe blanche, c'est toujours la même histoire, pourvue qu'ils finissent ensemble, qu'ils vécurent heureux avec une ribambelles de mioches dont le monde entier se fout éperdument. amertume au fin fond de tes pensées. oh si, tu savais que j'avais l'allure de ces nanas qu'étudient au conservatoire ? parce que oui, ça t'est resté en mémoire cette affaire. t'as été coulée qu'on puisse penser qu'tu faisais parti de cet espèce de groupe que tu vois comme une élite. que tu ne pourras pas intégrer parce que t'as clairement pas les moyens de t'payer un tel luxe. ça ne coûte pas des cents et des milles mais assez pour que tu n'oses pas te lancer. de toute façon, tu n'crois pas en toi, jolie poupée. incapable de voir que tu débordes de talent. t'as toujours eu plusieurs cordes à ton arc mais t'es jamais satisfaite. pas objective pour deux sous, tu devrais t'contenter d'observer les réactions de tes divers auditoires. mais non. œillères que tu portes depuis bien trop longtemps et que tu as peur de quitter, sans doute. ma vie n'est pas trépidante billie ... parle-moi d'la tienne. que tu conclus alors que tu vois que l'immeuble de ta jolie brune se dessine sous tes yeux. changement de sujet. toujours passer du coq à l'âne, ne jamais t’attarder. c'est valable pour tout, tout le temps. faudrait qu'tu songes à t'poser un jour. ouais, c'est exactement ça. un jour.
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Billie Carpentier
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MessageSujet: Re: (bilya) winter melody. (bilya) winter melody. Empty17/1/2018, 22:48

WINTER MELODY
(bilya) olyana sevestre ft. billie carpentier
Tu trouves l'hiver paradoxalement chaleureux grâce au sourire d'Olyana. Le sentiment qui l'accompagne te fait bien vite regretter de ne pas avoir pris le temps de la revoir. Ce n'est pas l'envie qui t'en manque pourtant, mais tu ne te sens pas toujours légitime dans la vie de certains proches, notamment quand, comme dans le cas de Lya, tu ne te souviens même plus d'où est née votre amitié. Alors ça te fait du bien de savoir que la jeune femme est heureuse de cette rencontre. Et toi, tu ne caches pas non plus ton contentement face à ce joli geste du destin. « Un bien grand mot pour peu de chose. » Tu marque une pause dont tu profites pour observer la brune. Tu n'aimes pas quand elle réagit comme ça, quand elle se dévalorise alors qu'elle n'a aucune raison de le faire à tes yeux. Les sourcils froncés par la désapprobation, tu secoues légèrement la tête. « Dis-donc, je commande ce que je veux au Père-Noël. » La mine boudeuse s'estompe très rapidement, recouverte par un sourire bienveillant que tu ne peux retenir plus longtemps. Olyana pouvait bien se voir comme un poids ou comme un vieux caillou dans une chaussure, cela ne signifiait pas que c'était une réalité. Et toi Billie, tu étais bien décidée à lui faire comprendre que son opinion n'était pas la tienne. Parce que tu l'apprécies la gamine. T'as envie de prendre soin d'elle dès que tu vois sa bouille de chaton égaré. « C'est bien beau tout ça, mais c'est toi qui va attraper froid si tu enlèves cette écharpe de ton cou. » Tu ne l'écoutes pas et insistes jusqu'à parvenir à tes fins. « Moi je ne suis pas dehors depuis des heures à me geler les miches. Alors ne discute pas. » T'as envie de rire à te comporter comme une deuxième maman avec elle, t'en ferais presque trop. Mais c'est tout toi, tu ne sais pas faire autrement. Ton appartement n'est plus très loin de toute façon, alors si tu attrapes froid en si peu de temps, ce sera de la faute à pas de chance.
Tu t'émerveilles Billie, peut-être un peu trop lorsqu'elle te demande comment tu vas. La preuve en est que tu en perds toute délicatesse sans même t'en rendre compte – ou plutôt, tu t'en aperçois trop tard. Mais le coup est asséné, et la gamine est forcée de subir ta maladresse. Tu le sais pourtant que sa vie familiale n'est pas aussi rose que la tienne. Aussi loin que tu t'en souviennes, elle n'est jamais rentrée dans les détails, mais toi t'as bien compris. Alors pourquoi est-ce que tu as été assez bête pour lui poser cette question, hein ? Comme pour tenter de ravaler chaque mot, tu te mords la lèvre inférieur et guette la réaction d'Olyana. Sans surprise, la peine que tu lis sur son visage qui se ferme soudain te fait beaucoup de mal. « Oh moi, tu sais, y a rien d'mieux que d'donner un peu d'amour à ceux qu'en veulent. »  Tu hausses mollement les épaules. Tu ne sais pas quoi répondre et tu t'en veux. Pour ça, et pour avoir amorcé cette petit bombe au creux du cœur de Lya. Alors tu serres son bras un peu plus fort en guise d'excuse, et aussi pour lui démontrer toute ton affection. « C'est ça ou alors je compte bien engloutir un pot d'crème glacée vanille et noix de pécan, calée sous ma couette avec un film à la con. » « Pardon Lya, j'ai pas réfléchi... », que tu lâches avec autant de gêne que de sincérité. « Mais je dois dire que ton programme n'est pas si naze que ça. Pour ma part, il me tenterait même plutôt bien. » Il y a beaucoup plus de légèreté dans le ton que tu emploies. Tu ne te permettrais pas de faire de l'humour, alors tu tentes simplement de voir le bon côté des choses, si tant est qu'il y en ait un. Toi, tu les aimes ces films à la con. Mais elle, elle n'est pas comme toi. Pour autant, tu espères ne pas l'attrister davantage. « D'ailleurs, faudrait qu'tu me donnes quelques idées parce que j'commence à être à court. Et les comédies romantiques de Noël, ça va bien cinq minutes. » Tu étouffes un rire qui ne se veut pas moqueur mais qui souligne néanmoins l'absurdité de la situation. Parce que toi, c'est plutôt ton genre toutes ces comédies à l'eau de rose au temps de Noël. Tu serais une bien piètre conseillère Billie, et c'est ça qui te fait rire. « Tu me demandes à moi de te conseiller sur autre chose que des films romantiques ? », que tu la questionnes rhétoriquement, comme pour lui faire comprendre que tu n'étais clairement pas la femme de la situation. « Désolée mais là, je crois que tu as misé sur le mauvais cheval », tu ajoutes en ponctuant tes propos d'un nouveau rire. Certes, tu ne fais pas non plus partie de ces gens qui s'enferment dans un seul genre, mais tu as tout de même ta petite préférence. T'es qu'une gamine rêveuse Billie, et t'es bien impossible à changer. « Mais c'est pour la bonne cause alors je te promets d'établir une liste de films qui ne te donneraient pas envie de t'étouffer dans ton oreiller. » Ton bâtiment se dessine devant tes yeux, et bientôt, vous atteignez enfin son pied. Le temps que tu fouines au fond de ton sac rempli d'un tas de babioles inutiles, la belle reprend la parole. « Oh si, tu savais que j'avais l'allure de ces nanas qu'étudient au conservatoire ? »  Tu hausses un sourcil, mais tu n'es pas surprise pour autant. « Tu vois, tu transpires tellement de talent que ça se voit même sur ta tête. » Toi, t'as toujours trouvé qu'elle était douée, et ce n'est pas faute de le lui avoir dit maintes et maintes fois. « Tu aimerais ça, Lya ? Intégrer le conservatoire ? » C'est une question que tu t'es toujours posée – du moins, aussi loin que tu t'en souviennes. Tu sais la jeune femme autodidacte, et c'est loin d'être une mauvaise chose pour s'exprimer de manière plus personnelle. Mais tu sais aussi qu'elle serait capable de faire de grandes choses, si tant était qu'elle en ait envie et qu'elle s'en donne les moyens. Alors tu te décides finalement à en avoir le cœur net, par curiosité. « Ma vie n'est pas trépidante Billie ... Parle-moi d'la tienne. » Tu imposes un court silence. Ta vie, valait-elle simplement la peine d'être narrée ? « Ma vie ? La nouvelle, tu veux dire ? Je la passe à essayer de récupérer des morceaux de l'ancienne... C'est pas glorieux. » Tu secoues ta tête pour te débarrasser d'une mèche qui se balade devant tes yeux, n'étant toujours pas libre de tes mains. « C'est calme. Je me contente de reconstruire quelque chose de simple avec les personnes qui sont restées près de moi malgré tout. » Et puis finalement, tu t'en veux de mentionner le mauvais côté de ta vie. Parce que celle d'Olyana non plus n'est pas toute rose, et tu ne peux décemment pas te permettre de ne voir que le négatif. « Mais finalement, j'ai pas à me plaindre. Je fais un travail qui me plaît, et je suis entourée de personnes chères à mon cœur. Au fond, je crois que ça me suffit. » Un cliquetis t'indique que ton trousseau de clés n'est plus très loin et en effet, tu le brandis quelques secondes plus tard, le pass accroché avec. « Je l'ai ! » que tu clames avec fierté avant de pousser la lourde porte et de pénétrer dans le hall. Une courte virée en ascenseur s'en suit jusqu'à arriver enfin à ton appartement. Tu invites chaleureusement Olyana à entrer. « Vas-y, fais comme chez toi. Tu peux garder un peu mon écharpe si tu as encore froid, je vais vérifier le chauffage. Tu veux boire quelque chose de chaud ? »
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Olyana Sevestre
Olyana Sevestre
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toujours dans le dénigrement de toi-même lya. tu refuses de voir l'bien qu'tu fais autour de toi. tu t'focalises uniquement sur les erreurs qu'tu commets, à répétition. t'considérer comme un potentiel cadeau de noël, c'est juste impensable. gamine au peu d'estime de soi. et tu les vois, les sourcils d'la brune qui s'froncent. elle ne semble pas en accord avec ta modestie, ton jugement faussé par ton manque d'objectivité. dis-donc, je commande ce que je veux au père-noël. t'as la mine de celle qui réfléchis pendant quelques secondes. parce qu'après tout, t'sais bien qu'elle n'a pas tord. alors tu finis par hausser les épaules. certes. qu'tu commences par avouer. mais j'persiste à dire que tu mérites mieux quand même. parce que t'es pas capable de la laisser avoir le dernier mot. elle ne partage pas ton point de vue biaisé sur toi-même. elle a p'tre raison après tout. mais t'es bien trop modeste et fière aussi pour admettre qu'elle pourrait avoir raison. t'es bonne à jeter lya. ça oui. t'hésites d'ailleurs souvent à t'foutre en l'air, comme si t'étais qu'un brouillon raté, pour voir comment tu renaîtra d'tes cendres. mais tu l'fais jamais. pas forcément par crainte de l'acte lui-même, plus par culpabilité. d'laisse lionel derrière toi, de n'pas connaître la suite de ton histoire avec axel aussi. et puis, par culpabilité de ces petites attentions qu't'as du mal à prendre sans broncher. parce que tu râles princesse, mais l'écharpe qu'elle te passe autour du cou, billie, ça t'touche en un sens. son insistance aussi, finalement. moi je ne suis pas dehors depuis des heures à me geler les miches. alors ne discute pas. soupir, mouvements de tête. que du cinéma princesse. de même que l'vêtement qui pendouille autour de ton cou. oui maman. qu'tu souffles, l'sourire qui reprend ses droits sur ton visage. gamine taquine, tu t'sens pousser des ailes. un peu. comme si la présence de billie pouvait t'libérer de ces entraves qui t'lacèrent le palpitant, celles qui assombrissent tes pensées volages. et pourtant, tu continues à briller princesse. secret bien gardé d'un camouflage sur mesure. tout garder pour toi, toujours. le monde souffre assez comme ça, pas besoin de tes problèmes de gamine en plus.

vos pas qui résonnent sur le bitume d'la capitale alors que vous rejoignez l'appartement de la brune. conversation légère de ton envie d'savoir comment elle se porte. conversation qui tourne à l'orage quand on en vient à parler d'toi. t'es pas un bon sujet d'conversation lya. y a rien d'bien intéressant à raconter sur toi. surtout en ces périodes de fêtes. bien sombres sont les anecdotes que tu aurais à raconter. mais tu n'y penses plus parce que t'es auprès de billie. et qu'il ne peut rien t'arriver quand elle t'serre le bras aussi fort. parce que tu sais qu'elle s'en veut d'avoir laissé les mots s'échapper sans avoir eu l'temps de les rattraper. mais tu lui en veux pas toi. tu ne lui en as jamais voulu d'ses maladresses ponctuelles. c'est c'qui la rend encore plus touchante à tes yeux d'gamine rêveuse et un brin idéaliste. pardon lya, j'ai pas réfléchi ... mais je dois dire que ton programme n'est pas si naze que ça. pour ma part, il me tenterait même plutôt bien. l'sourire en coin, tu poses ta main libre sur son bras qui enlace le tien. c'pas grave, ça arrive à tout l'monde. sous-entendu qu'c'est pas parce qu'elle a un trou d'mémoire que tu vas lui en vouloir. tu lui laisserais passer toutes ses erreurs, à la brunette même. parce que de tous ceux qu'ont encore leur caboche intacte, peu sont ceux qui pensent encore à l'enfer qu'tu traverses chaque fin de mois d'décembre. on a arraché des souvenirs précieux d'la tête de billie et, même s'il lui arrive d'oublier l'espace d'un instant, elle se souvient quand même qu'c'est pas tout rose chez toi. l'envie d'maudire le monde entier t'envahie soudainement mais tu la réprimes. parce que c'est pas l'moment. et bien, si tu n'sais pas quoi faire ce jour-là, je serais ravie de t'avoir pour compagnie. que tu poursuis, toute guillerette. parce que tu n'peux pas cacher l'fait que d'avoir quelqu'un d'confiance avec qui partager une telle activité te ferait le plus grand bien. toi qui passe ta vie en coup de vent, pour une fois, tu ne refuserait pas la présence de quelqu'un qu't'apprécies sincèrement à tes côtés. cependant, tu ne te fais pas trop d'idées. parce que tu penses qu'elle doit déjà avoir un joli programme de prêt et qu'tu ne voudrais venir tout foutre en l'air pour un simple caprice de p'tite fille rebelle. d'ailleurs, tu en profites pour lui demander quelques conseils sur d'éventuels films à regarder. t'as eu ton quota de feuilleton débordant d'sentiments, tu satures. sauf que t'avais oublié qu'pour billie, c'était l'essentiel. tête percée que tu es, t'aurais pourtant dû t'en souvenir. tu t'flagelles mentalement d'avoir poser la question à la mauvaise personne. lya, l'coup d'vent qui a visiblement raté un temps. tu me demandes à moi de te conseiller sur autre chose que des films romantiques ? ouais, mauvaise pioche princesse. désolée mais là, je crois que tu as misé sur le mauvais cheval. tu grimaces princesse, plus pour toi qu'pour elle, pour être honnête. ta main qui vient s'plaquer contre ton front. et merde. qu'tu siffles. prise de conscience un peu trop tardive. mais c'est pour la bonne cause alors je te promets d'établir une liste de films qui ne te donneraient pas envie de t'étouffer dans ton oreiller. un rire, douceur au beau milieu du froid hivernal, glisse entre tes lèvres. je te remercie d'prendre soin de ma santé mentale billie. ça m'touche, vraiment. qu'tu souffles, gamine comblée par une acceptation aussi simple que celle-ci. paraît qu'un rien peu t'rendre heureuse princesse des rues d'paname. la preuve en est ici.

arrivées devant la porte de son bâtiment, tu lui confesses les quelques mots chaleureux que tu avais reçu, quelques semaines plus tôt, alors que tu t'étais immiscée au beau milieu d'un groupe d'étudiants du conservatoire. tu vois, tu transpires tellement de talent que ça se voit même sur ta tête. tu lèves les yeux au ciel, jolie poupée. l'rose qui t'monte aux joues bien trop facilement. tu les caches d'ailleurs au beau milieu de l'écharpe que la brunette t'a collé sur les épaules. confession silencieuse que l'froid aura bien eu raison d'ton corps pas assez couvert. tu aimerais ça, lya ? intégrer le conservatoire ? tu détournes ton regard de la demoiselle qui fouille dans son sac, à la recherche du badge salvateur vous permettant de retrouver la chaleur du bâtiment. tes prunelles se perdent dans l'reflet d'toi qu'tu observes à travers la vitre de la porte close. t'as jamais vraiment réfléchis à la question lya. quoi que t'as eu l'temps d'avoir quelques pensées en cette direction quand t'en as parlé avec ton frère. mais tu ne t'y es pas arrêté suffisamment longtemps pour te souvenir de la décision à prendre. j'en ai pas la moindre idée pour être honnête. que tu soupires, tes doigts se refermant sur la anse de la housse renfermant ta si précieuse guitare sèche. peut-être bien que oui. mais j'ai pas les moyens. et puis, si ça s'trouve, je vais m'y ennuyer aussi. nouveau haussement d'épaules. gamine blasée qui préfère se trouver des excuses plutôt que de se lancer dans une aventure totalement inconnue. pourtant, t'es pas du genre à avoir peur de ce que tu ignores lya. alors t'en viens à t'poser la question d'savoir ce qui te dérange dans le fait de pouvoir juste y arriver. peut-être que c'est ça, dans l'fond, qui t'pose problème. la possibilité d'y arriver, toi qu'est persuadée d'être faite pour l'échec. poupée qu'a bien du mal à penser qu'les choses pourraient s'arranger pour son sort. tu t'évertues à mettre de la couleur dans la vie des autres pendant qu'toi, tu continues à voir en noir et blanc. chemin de vie dans lequel tu t'confortes depuis tellement d'années qu't'aurais la trouille d'voir si tu peux t'adapter à une quelconque réussite. c'est triste lya. tu vaux tellement plus que c'que tu penses lya. alors tu pousses un soupir princesse et tu t'concentres à nouveau sur elle. comme si tu cherchais à ce qu'elle te change les idées en t'parlant de son évolution, à elle. parce que t'as besoin d'savoir qu'elle va bien, la carpentier. trop douce dans c'monde de brute, elle méritait pas ça. alors toi, de ta pauvre vingtaine d'année, t'essaies d'garder un œil sur elle. mais faut être honnête lya, tu n'sers pas à grand chose dans c'rôle-là. ma vie ? la nouvelle, tu veux dire ? je la passe à essayer de récupérer des morceaux de l'ancienne ... c'est pas glorieux. tu penches légèrement ta tête sur le côté, l'regard qui s'attendrit à chaque mot qu'elle prononce. c'est calme. je me contente de reconstruire quelque chose de simple avec les personnes qui sont restées près de moi malgré tout. tu hoches la tête, lippes pincées. tu bois ses paroles jolie poupée. comme si tu vivais pas procuration. ça t'va bien de savoir qu'elle se reconstruit, tout doucement. mais finalement, j'ai pas à me plaindre. je fais un travail qui me plaît, et je suis entourée de personnes chères à mon cœur. au fond, je crois que ça me suffit. l'sourire qui déforme tes lèvres s'agrandit de plus en plus. je l'ai ! qu'elle scande enfin, brandissant le pass tant convoité. ça t'fait rire un peu d'ailleurs. et puis, y a le hall d'entrée qu'vous traversez avant d'rejoindre l'ascenseur. c'est là qu'tu profites de l'instant pour rebondir sur ce qu'elle avait dit quelques secondes plus tôt. c'est le principal, tu as raison. qu'tu continues d'avancer. mais t'as pas compris princesse, qu'elle s'efface pour toi, qu'elle minime pour pour, qu'elle cache pour toi. trop pure que le cœur de la brunette. j't'admire tu sais. de ne rien lâcher. gamine admirative que tu as toujours été à son encontre. en un sens, tu l'as toujours encensée billie. comme un modèle à suivre, une intouchable, inégalable. et tes yeux qui brillent encore de tout l'amour que tu lui portes toujours. parce que malgré les bouts d'mémoires effacés, elle reste billie. et ça, tu n'voudrais que ça change pour rien au monde. et puis, y a son appartement qui t'fait face princesse. et y a son sourire qui t'incites à la suivre sans plus attendre. bouffée d'chaleur, rayon d'soleil immanquable. vas-y, fais comme chez toi. tu peux garder un peu mon écharpe si tu as encore froid, je vais vérifier le chauffage. tu veux boire quelque chose de chaud ? trop d'informations pour toi d'un coup, tu t'sens soudainement oppressée. rire nerveux qui s'échappe malgré toi alors qu'tu déposes ta guitare dans un coin d'l'entrée après avoir fermé la porte derrière toi. ça va billie, respire. qu'tu souffles, l'humour au bout d'la langue. tu m'as donné envie avec le chocolat chaud qu'tu m'as offert en bon tout à l'heure. alors je crois que je vais me laisser tenter. que tu réponds finalement en quittant l'écharpe gracieusement prêtée le temps du trajet vous séparant de l'appartement. tu fais cependant le choix de garder encore un peu ta veste, bien qu'elle soit fine, sur les épaules, juste le temps de t'imprégner de la chaleur de l'appartement. et puis, enfant curieuse, tu la rejoins à la cuisine, mains calées dans les poches arrières de ton jean, comme d'habitude.
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