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(gauthoine) like a meteorite.

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Gauthier Lannaud
Gauthier Lannaud
black opium de ysl

JE RESSEMBLE À : evan peters mon amr.

CRÉDITS : oim (avatar) + oim (signature).

PSEUDO : anaëlle da queen.


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MessageSujet: (gauthoine) like a meteorite. (gauthoine) like a meteorite. Empty19/2/2018, 12:46


AND SHE CAME LIKE A METEORITE
(gauthoine) marie-antoinette noel ft. gauthier lannaud
Tu inspires profondément et tu apprécies cette dernière bouffée de nicotine. Celle qui en théorie devrait t’apporter le courage nécessaire pour faire face à une bande d’ados aussi rebelles qu’entêtés et généralement prêts à à peu près tout pour rendre la prochaine heure un peu plus ludique que ce qu’on leur a prévu. Tu sais d’expérience qu’ils savent faire preuve de beaucoup d’imagination dans ces moments-là, lorsque le petit bonhomme rouge à la fourche qui habite leur esprit audacieux leur souffle de ne pas se laisser dicter leur conduite comme des mauviettes. Manque de chance pour eux, toi aussi tu fais partie de ces gens-là. T’étais comme eux il n’y a pas si longtemps, tu l’es peut-être toujours d’ailleurs. Tu ris pour toi-même face à cette image grotesque mais réelle. Tu écrases ton mégot au sol avant de la balancer par-dessus le grillage afin d’éviter tout soupçon. T’as bien pensé à arrêter, ou du moins à tenter de t’en passer les quelques heures où t’es enfermé dans cet établissement de seconde zone. Mais la vérité c’est que tu n’as pas eu besoin d’essayer pour avoir conscience que prendre une décision pareille serait sûrement plus nocif pour toi que toutes les conneries que t’as pu fumer dans ta vie. Ça ne te réussit pas. Et puis, dans l’enceinte du lycée, tu n’as jamais été plus loin qu’un pétard. Ça te paraît tellement futile. Tu hausses machinalement les épaules. La cour est vide et le vent glacé. Tu tires tes manches afin de recouvrir suffisamment tes mains pour les réchauffer. Le temps de quelques secondes, tu prends le temps d’apprécier la chaleur de ton pull en tricot que tu aimes tant en ces périodes hivernales. Le froid s’immisce encore à travers les mailles mais tu le supportes avec relativement d’aisance. Curieuse particularité que tu as de ne jamais porter de veste, de manteau ni de quelconque autre type de par-dessus. On t’a souvent fait la remarque mais tu n’as pas de véritable explication à donner de toute façon. Non, tu n’aimes pas spécialement le froid pourtant. Après avoir lâché un long soupir probablement destiné à t’encourager, tu fourres tes deux mains dans les poches de ton jean et t’engouffres finalement dans le bâtiment.
Le temps est long, te laissant ainsi tout le loisir de traîner toute la lassitude qui emplit ton être sur plusieurs heures.  Ça fait déjà trop longtemps que t’as autorisé ton esprit à vagabonder vers des rêves plus plaisants que la réalité qui te fait face. Alors il va sans dire que lorsque la sonnerie retentit enfin, tu te fais surprendre – heureusement, pas assez pour que les élèves le remarquent ; sans doute sont-ils tout aussi impatients que toi de quitter cet établissement une bonne fois pour toutes… jusqu’à la prochaine. La grande majorité des lycéens sont déjà agglutinés dans la cour qui mène à la sortie et, avant même que tu ne sois toi-même dehors, t’entends déjà que c’est le bordel. Nul doute que tu vas devoir faire la police quelques minutes de plus, le temps que tout le monde soit définitivement hors de l’enceinte du lycée. Aussi, tu rejoins le portail en trainant des pieds. Toutefois, pour plus de crédibilité sans doute, dès lors que tu passes la porte d’entrée (ou de sortie en l’occurrence), tu troques cette attitude d’ado contraint de faire son job pour celle d’un mec dynamique et bien décidé à  remettre en place le premier morveux qui ferait l’erreur de t’agacer un peu trop. « Ok, à partir de maintenant, tout le monde se tait jusqu’à ce que vous soyez dehors. Et pas de bousculade ! Le premier qui fait un écart, je l’emmène jusqu’en salle de perm et je le balance par la fenêtre sans une once de scrupule, et croyez-moi, du quatrième étage, ça fait tout sauf du bien. Du moins il paraît, je n’ai jamais eu la chance d’avoir de retour de la part de ceux qui ont testé l’expérience. » Une entrée en matière bien dans ton genre. Curieusement, cela fonctionne toujours suffisamment. Crédulité ou méfiance, cela t’importe peu. « Mathieu, tu ranges me range ce joint dans la seconde ou je vais trouver ta copine pour lui raconter en détail cette fois où je t’ai choppé dans les toilettes en train de te branler sur des magazines pornos gays. » Tu profites du silence qui vient ponctuer tes propos pour balayer mécaniquement la cour d’un œil peu attentif, sans intérêt aucun. Pourtant, ton regard se fixe le temps de quelques secondes sur une silhouette qui te semble à la fois inconnue et familière. Mais la longue chevelure de la jeune fille en question dissimule son visage de telle sorte que tu peux à peine en deviner les détails. Pas du tout, en réalité. Tu te demandes ce qu’elle fait là, pour quelle raison est-elle déjà de l’autre côté du portail ? Finalement, t’imagines qu’elle ne fait partie des élèves de ce lycée, tout simplement. Tu attends qu’elle daigne relever le visage vers toi. Pour qui, pour quoi ? Tu ne sais pas vraiment. De toute façon, tu abandonnes très rapidement cette idée qui s’est sournoisement immiscée dans ta tête sans même que tu ne t’en aperçoives. Le temps d’une fraction de seconde si ce n’est moins, tu clos fermement tes paupières afin de reprendre tes esprits, si tant était que tu les aies réellement perdus… peu importe. Lorsque tu les rouvres, la cour est enfin vide. En un clin d’œil, tu as déjà dépassé le portail pour enfin arriver à la hauteur de la jeune fille qui a su attirer ton attention il y a deux minutes tout au plus. Un sourire timide s’accroche à tes lèvres, oscillant entre surprise et contentement. « La fille de la salle d’attente », tu lâches simplement, aimant à la nommer ainsi pour toi-même. Tu hausses machinalement les sourcils alors que sa présence te travaille plus que de raison. Que fait-elle ici ? Comment est-elle arrivée jusqu’à toi ? Et pourquoi ? Tu ne la connais que très peu, et pourtant, elle a ce don étrange de te surprendre si souvent. Ton sourire devient finalement plus franc tandis que tu fais totalement abstraction de l’étonnement qui s’était immiscé en toi jusqu’alors. « Tu ne m’avais pas parlé de ta profession dis-moi… détective ? » Deux fossettes malicieuses creusent naturellement tes joues, soulignant ce petit air narquois qui pointe souvent le bout de son nez lorsque tu ris. « Tu… qu’est-ce que tu fais là ? » Tu marques une pause, attendant une quelconque réponse de sa part. Tu ne lui laisses toutefois pas assez de temps pour réagir. « J’veux dire, comment tu m’as trouvé ? Si mes souvenirs sont bons, je n’ai jamais mentionné travailler ici et… tu es un peu trop vieille pour être inscrite ici, n’est-ce pas ? Quand bien même, je t’aurais probablement remarquée. » Une nouvelle fois, un éclat de narquoiserie traverse ton regard sombre. Tu doutes sincèrement que cette situation soit uniquement due au hasard, et la jeune femme t’a déjà prouvé plusieurs fois qu’elle était plutôt douée pour bousculer le destin. Du moins, c’est ce que toi tu en as déduis suite aux quelques conversations que vous avez pu échanger. Certains diront que la salle d’attente d’un psychologue est bien loin d’être un endroit propice aux discussions. Toi, tu vois les choses autrement depuis quelques temps. Depuis elle.
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