(cézalie) got 99 problems but your hate ain't one.
Auteur
Message
Cézanne Lambert
black opium de ysl
JE RESSEMBLE À : jack the lad #monkeum #amourdemavie.
CRÉDITS : blue comet (avatar), anaëlle (signature).
PSEUDO : anaëlle, vous savez ienb.
Sujet: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. 25/9/2017, 16:58
I GOT 99 PROBLEMS BUT YOUR HATE AIN'T ONE
(cézalie) magalie voisin ft. cézanne lambert
C'est jamais régulier quand tu vas voir Léa. T'aurais trop peur que ça passe pour un rendez-vous qu'on t'aurait imposé. T'aurais trop peur que, d'où elle est, elle pense que tu lui rends visite par obligation. C'est jamais le cas. T'as toujours envie d'y aller, y'a pas un putain de jour où t'y penses pas. Le problème, c'est que t'en as pas toujours la force. Quand c'est comme ça, t'attend simplement que ça revienne pour pas avoir à être faible face à elle alors que tu l'as déjà trop été en la laissant s'en aller. Au fond, tu sais que rien de tout ça n'était de ta faute, mais tu ne peux t'empêcher de culpabiliser comme si tu lui avais toi-même collé une balle dans la tête. Parce que si tu l'avais pas aimée si fort Léa, elle serait pas couchée sous cette foutue plaque qui la sépare de toi depuis si longtemps. Cette foutue plaque que tu retrouves souillée aujourd'hui, recouverte de terre et dépourvue des quelques fleurs qui étaient encore fraîches il y a deux jours. Tu te jures à toi-même que si tu retrouves l'enculé qui a fait ça, tu lui casseras sa putain de gueule de merdeux. Un mélange de haine et de peine au creux du bide, tu retires ton sweat pour t'en servir de chiffon, en priant intérieurement que le temps soit clément et te permette de supporter le reste de la journée avec un simple t-shirt sur le dos. Parce que t'es pas prévoyant, Cez. T'as rien emmené pour t'occuper d'elle et tu t'en veux un peu avant d'te dire que c'est pas si mal, que c'est pas avec un vulgaire bout de tissu que t'auras nettoyé sa tombe. C'est avec une partie de toi, aussi matérielle soit-elle. Tu soupires, le coeur lourd. Puis tu souris un peu, avant de lui dire au revoir pour un temps. T'ignores combien de temps t'es resté auprès d'elle aujourd'hui, mais ce dont t'es certain en revanche, c'est que c'est plus que tu n'aurais du. Tout est si court et à la fois si long quand t'es là, tu finis toujours pas perdre la notion du temps à un moment ou à un autre. Pour autant, t'as jamais vraiment l'impression que c'est le bon moment pour la quitter. Mais tu finis par le faire, à contre-coeur. Tu sais pas franchement quoi faire de ta peau aujourd'hui. Et la vérité, c'est que t'as envie de rien. Alors tu traines ta carcasse de manière hasardeuse dans les rues de Paris. Tu laisses raper tes pompes sur le bitûme sans même te soucier de les abîmer. Tu erres comme un vieux clébart, l'odeur nauséabonde en moins (enfin, t'espères). C'est drôle, le temps est aussi morose que toi. Le ciel s'alourdit considérablement sous le poids des boules cotonneuses qui menacent d'abattre leurs larmes sur la capitale d'un moment à l'autre. D'une seconde à celle qui suit. Une paire de gouttes rageuses s'écrase à tes pieds, entrainant dans sa chute annonciatrice le reste de chagrin que le ciel n'était alors plus capable de contenir. L'averse s'abat sur ta gueule avec une vigueur telle que tu prendrais presque ça pour une vengeance personnelle. Parce que Cez, t'es pas l'seul à penser qu'il ne pleut que sur les cons. Et toi, avec ton seul t-shirt sur la peau, tu prends l'eau et à fortiori, tu te les cailles. « Putain... » que tu jures dans ta moustache. "Putain", c'est le mot. Plus encore quand cette vieille bagnole de merde te dépasse à la vitesse de la lumière non sans t'asperger dans sa course en roulant dans une flaque qui ne semblait attendre que toi. Les points serrés au fond de tes poches dont la chaleur initiale s'était dissipée, tu te retiens de faire virevoleter tes majeurs dans les airs pour tout remerciement. Décidément, c'est vraiment pas ton jour. Mec, t'as besoin d'une clope. Mécaniquement, tu t'arrêtes sur le trottoir afin d'extirper une cigarette du paquet que tu gardes toujours précieusement dans l'une de tes poches. Néanmoins, la pluie et le vent naissant n'étant clairement pas de ton côté, tu ne parviens pas à allumer la seule chose qui aurait possiblement pu te calmer. « Fait chier. » Après avoir laissé échapper un soupir lourd de sens, tu scrutes les alentours dans l'espoir de tomber sur un endroit où tu pourrais miraculeusement t'abriter. C'est le tribunal d'instance, à deux pas de là, qui te fait de l'oeil en premier. Tu reconnais le bâtiment pour y avoir souvent été convoqué quelques années auparavant. Ou peut-être bien que c'était dans un autre arrondissement, tu sais plus très bien. De toute façon, ils sont tous pareils. Le fait est que t'es certain que t'es sur le point de te réfugier sous l'immense porche d'un endroit que t'avais pourtant l'habitude de fuir dernièrement. Mais dans les cas d'urgence, t'es pas du genre à faire le difficile. Alors t'y vas, et tu finis par allumer cette clope qui te faisait tellement envie. La première bouffée te donne presque l'impression que cette journée n'est finalement pas si mauvaise, et tu te prêtes naïvement à cette pensée avant que celle-ci ne soit interrompue par la mélodie régulière mais si peu harmonieuse de talons claquant au sol. Tu laisses machinalement tes iris bleutées se poser sur la personne en question. Et ça Cez, tu l'regrettes. Parce que tu reconnais immédiatement cette silhouette, accompagnée par l'éternel regard d'acier, capable de lacérer n'importe qui en un battement de cil. Magalie. « Juste quand je pensais que cette journée ne pouvait pas être pire », tu lâches sans même prendre la peine d'ôter ta cigarette de tes lippes. La mâchoire encore crispée pour maintenir le bâton de nicotine, tu ranges le briquet dans ta poche avant d'émettre un rire nerveux, empli en grande partie d'ironie. Tu prends quelques secondes pour prendre du recul et avoir une vue d'ensemble de cette journée qui semblait en tout et pour tout catastrophique : la tombe de Léa souillée, ton sweat dégueulassé, l'averse, la flaque dans ta gueule, une clope gâchée, et pour couronner le tout, Magalie. T'as beau tenter de faire appel à ton optimiste le plus enfoui, le constat est sans appel. C'est une bonne journée de merde.
(c) fiche créée par anaëlle.
Magalie Voisin
n°5 de chanel
JE RESSEMBLE À : Lily Aldridge
CRÉDITS : class whore & bat'phanie pour la signature
PSEUDO : Stéphanie
Sujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. 28/9/2017, 23:35
Got 99 problems but your hate ain't one.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Cézanne Lambert
black opium de ysl
JE RESSEMBLE À : jack the lad #monkeum #amourdemavie.
CRÉDITS : blue comet (avatar), anaëlle (signature).
PSEUDO : anaëlle, vous savez ienb.
Sujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. 1/10/2017, 01:53
I GOT 99 PROBLEMS BUT YOUR HATE AIN'T ONE
(cézalie) magalie voisin ft. cézanne lambert
Il t'emmerde le destin, avec son humour douteux. Il se fout bien de ta gueule à traîner ta carcasse jusqu'au tréfond de tes souvenirs oubliés. A soulever à nouveau ce coeur qui ne fonctionnait plus vraiment. A rappeler Maxine à ta mémoire, et pire encore, à ton regard. A la vie en friche qu'elle t'avait laissé. Il doit se fendre la poire ce foutu destin. A te bouillir les sangs. A remettre Magalie sur ta route comme l'obstacle qu'elle avait toujours été. Mais toi Cez, t'as les dents qui grincent face à ces coups du sort. C'est trop d'un coup. Et si ça t'fais pas rire, c'est parce que tu sais pertinemment que tu vas en pâtir, peut-être même bien plus tôt que tu ne le penses. Comme si la vie ne t'avais pas encore suffisament fait de crasse, te voilà enfermé sous la trappe d'un passé infernal, prisonnier du môme harrassés par des émois nouveaux, et de celui qui n'avait de cesse de titiller la queue du diable. Un Cézanne de seize piges qui avait déjà mal fini avant même de commencer. Un Cézanne que tu avais finalement su changer grâce à Léa. Un Cézanne que tu avais oublié mais qui revenait à nouveau a toi au simple timbre acide de Magalie. « Cézanne. Je suis ravie de te voir si tu savais. » Tu l'as rarement vu sourire Magalie, pour ne pas dire jamais. Mais ce rictus hypocrite, tu ne le connais pourtant que trop bien. Finalement, c'était tout ce qu'elle n'avait jamais été capable de t'offrir dans ses bons jours. Dans les mauvais, son aigreur envers ta personne n'avait d'égal que son mépris. Mais au fond ça ne t'a jamais réellement affecté parce que tu le lui rendais tout aussi bien. La seule chose capable de te faire vriller à l'époque, c'était les conséquences que votre relation avait sur Maxine. Le problème, c'est que t'étais rien d'autre qu'un sale gosse livré avec le package deux en un "immaturité + égoïsme" et que ça te faisait sacrément marrer de faire sortir Magalie de ses gonds, même si cela devait être aux dépends de celle que vous aimiez tous les deux. Mais elle n'est pas là Maxine, et tu peines à tempérer tes sarcasmes face à la brune aux bons sentiments factices. « Oh ne t'en fais pas pour ça, je le sais. » Ironie audacieuse que tu aurais sans doute dû rattraper au vol. Les circonstances n'allaient clairement pas de pair avec la légèreté de tes railleries. Mais t'es pas le seul fautif Cez, parce qu'elle se plait à surenchérir Magalie. « Tu t’es senti nostalgique du temps où tu venais ici ? » Un sourire aux allures de narquoiserie étire tes lèvres un bref instant. « J'me suis senti nostalgique du temps où tu faisais encore partie de ma vie », que tu corriges aussitôt, néanmoins amusé par ces propos qui étaient pour le moins inapropriés. Avait-elle réellement fait partie de ta vie ne serait-ce qu'une seule seconde ? Y'a une partie de toi qui te déchirerait presque les tympans en te hurlant que oui. Parce que Magalie, elle faisait partie de Maxine d'une certaine façon, et que ta vie ou elle, y'a une époque ou c'était pas loin d'être la même chose. Ça craint toujours autant de l'avouer, même si ce n'est qu'à toi-même. Mais au fond, y'a que pour elle que t'aurais pu supporter Magalie, son venin presque quotidien, et sa haine aussi. T'étais pas à ça près, ça t'faisais pas grand chose. Tu t'en cognais autant que tu cognais des gueules à l'époque. Pourtant, tu ne peux t'empêcher de jouer à un jeu qui, de toute évidence, ne dupera personne. « J'avais envie d'te revoir », que tu lâches d'une façon tellement naturelle que n'importe qui aurait pu y croire. Pourtant Dieu sait que t'aurais même pas pu faire mieux même en mettant en oeuvre tous les moyens pour la retrouver. Comme quoi, il ne faut jamais sous-estimer la puissance du hasard. Tu te marres pour toi-même à l'instant où cette mauvaise citation philosophique d'écrivain de pacotille traverse ton esprit, mais tu reviens vite à la réalité alors que Magalie a le cran de mettre les pieds dans le plat avec autant de délicatesse qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. « Où peut-être bien qu’une affaire porte ton nom. » Un rire sans joie te chatouille la gorge, et tu as beau y mettre toute la bonne volonté du monde, tu ne parviens pas à le contenir plus de deux secondes. Elle appuie sur les ecchymoses encore fraîches d'un passé qui s'accroche à toi. Des années chaotiques sur lesquelles tu souhaiterais tirer définitivement un trait. Alors tu l'prends mal Cez, y'a le sang qui bouillonne jusque dans tes tempes. Et finalement, pour contenir la colère naissante au creux de ton bide, tu ne trouves rien de mieux que de rentrer dans son jeu. « Une affaire multiple, même. Vol à main armé, traffic de drogue, et viol sur mineur : un putain de combo. » T'inspires une bouffée de nicotine. « C'est ce que t'as envie d'entendre, non ? » Bien sûr. Aucune réponse n'était aussi évidente que celle-ci. Magalie avait toujours souhaité que tu te laisses emporter par tes propres conneries dans le seul but de prouver à Maxine que t'étais pas assez bien pour elle. Et c'est un fait Cez, t'étais pas assez bien pour elle. Mais la différence c'était que t'aurais tout fait pour le devenir. Même pour un seul jour. Un seul putain de jour où t'aurais enfin pû te dire que tu méritais la jolie perle qu'elle était, même si t'aurais jamais pu la conserver dans tes vieilles poches trouées. T'arrêtes de réfléchir un instant pour ton propre bien, et c'est pour cette raison que tu ne permets pas au silence de s'installer entre vous, sans quoi tu risquerais de te perdre à nouveau dans les méandres de tes propres pensées ravageuses. « C'est pour quoi ? » que tu l'interroges en désignant la cigarette d'un bref coup de tête. « Pour décompresser d'un procès foiré ? Une autre vie que t'as foutu en l'air, c'est bien, ta meilleure amie se sentira moins seule sur la liste. » Chacune de ces syllabes a un accent de vérité. Au fond, t'as toujours tenu Magalie pour responsable du départ de Maxine. A force de tours, elle avait su suffisamment bien la manipuler pour lui faire voir ce qu'elle voulait qu'elle voie ; une relation bâtie sur des charbons ardents qui n'auraient de cesse de consummer sa vie tant qu'elle ne s'éloignerait pas de toi. Le plus douloureux, c'est que tu ne pouvais pas la contredire et que Max avait arrêté de le faire aussi au bout du compte. Max. Sa meilleure amie. T'emploies pas ce terme par hasard Cez. Tu veux que ça lui fasse mal (au moins un peu) de lui rappeler ce lien qu'elle avait su préserver au détriment d'un autre. Et toi, tu veux croire qu'elle t'aimait Maxine, au point d'avoir regretté l'abandon d'un quelque chose qui n'était pas si néfaste. Un quelque chose qui avait été beau un jour, en dépit du regard que Magalie y avait toujours porté.
(c) fiche créée par anaëlle.
Magalie Voisin
n°5 de chanel
JE RESSEMBLE À : Lily Aldridge
CRÉDITS : class whore & bat'phanie pour la signature
PSEUDO : Stéphanie
Sujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. 3/10/2017, 00:16
Got 99 problems but your hate ain't one.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Cézanne Lambert
black opium de ysl
JE RESSEMBLE À : jack the lad #monkeum #amourdemavie.
CRÉDITS : blue comet (avatar), anaëlle (signature).
PSEUDO : anaëlle, vous savez ienb.
Sujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. 7/10/2017, 04:31
I GOT 99 PROBLEMS BUT YOUR HATE AIN'T ONE
(cézalie) magalie voisin ft. cézanne lambert
D'abord Maxine, ensuite Magalie. Ta vie était décidément partie pour prendre un tournant dangereux que tu aurais préféré éviter si tu en avais eu le choix. D'ailleurs, tu devines aisément que les pensées de l'avocate sont à peu près similaires aux tiennes alors que ses attaques sarcastiques aussi directes que des missiles ne laissent clairement aucune place aux doutes. « Tu es devenu drôle avec les années. Je ne savais pas que tu étais comique en plus de toutes tes autres qualités. » Il y a dix ans, tu aurais sans doute poussé le vice à son paroxysme. Tu lui aurais ri au nez avec la plus grande impolitesse qui soit et tu aurais surenchérit en lui balançant une réplique mordante dans le style d'un "j'ai toujours su que tu avais un faible pour moi". Mais aujourd'hui, c'est différent. Tu écoutes ce qu'elle a à te dire, et ce malgré l'aigreur de chacun des mots qu'elle te plante dans le bide autant que dans ton ego. « Je vais te dire un petit secret Cézanne, prends-le comme tu veux ensuite. Max ne m’a jamais écouté quand le sujet tournait autour de toi, crois moi sinon tu serais sorti de l’équation bien longtemps avant. J’aurais pu lui susurrer toutes les nuits à l’oreille, de te dégager de sa vie elle ne l’aurait pas fait. Même pour toute l’amitié qu’elle me porte, t’étais comme un parasite bien accroché à elle. TU as tous fait merder. Ce n’était pas ma faute. » Magalie, elle était capable de ramer à contre-courant pour peu qu'elle puisse savourer une petite victoire, même personnelle. Aussi, tu n'es pas franchement étonné lorsque tu vois le mal qu'elle se donne pour se disculper de toute cette histoire. Néanmoins, si elle avait l'éloquence, elle ne détenait pas pour autant toutes les vérités. Et ta vérité à toi, c'est qu'elle n'était pas totalement étrangère au lâcher prise de Maxine, celui-là-même qui l'avait amenée à détacher sa main de la tienne. « Garde tes arguments pour défendre des gens encore défendables. » tu railles lorsqu'elle semble avoir terminé son argumentaire bien ficelé. « Tes plaidoiries n'ont aucun impact en dehors de c'batiment. » Elle est douée la brune pourtant, beaucoup plus que toi lorsqu'il s'agit de manipuler les mots. Mais toi Cez, tu refuses de te laisser berner aussi aisément par les pseudo vérités qu'elle te balance en pleine gueule. « J'vois que tu prends un malin plaisir à pointer du doigt les conneries que j'ai pu faire quand j'étais qu'un gamin d'seize piges. Grand bien t'en fasse Magalie. Vraiment. » Si t'écraser de ses talons aiguilles pouvait lui permettre de se sentir meilleure que toi, c'était tant mieux. Tu n'avais nullement l'intention de la priver de ce plaisir. Mais capituler face à des attaques uniquement fondés sur ton passé, ce n'était clairement pas dans tes projets non plus. Parce qu'au fond, tu sais pertinemment que le môme dont elle parle n'existe plus. Néanmoins, si tu pouvais l'utiliser aujourd'hui pour te défendre à armes égales, tu étais bien décidé à le faire coûte que coûte. « Mais si y'a bien une chose que j'ai apprise en côtoyant des gens comme toi pour m'sauver l'cul, c'est que les avocats, ils mentent. » T'en as connu des beaux-parleurs, des baratineurs et autres orateurs à la langue d'argent. Nul doute que Magalie devait les surpasser de plusieurs hauteurs tant elle avait la rage de réussir. « Bien... ou mal. L'art de la manipulation, c'est c'qui leur fourre du fric dans les poches. » Alors non, tu ne crois pas aux beaux discours de la brune, aussi bien rodés soient-ils. Un éclat de malice traverse tes yeux clairs pourtant anormalement assombris sous les sourcils froncés par le mépris. Elle était belle pourtant Magalie. Mais elle n'était élégante qu'en apparence, sans une once de classe dans ses méthodes. Celles de penser. Celles de juger. Celles d'éclabousser les autres pour s'en sortir. Et finalement tu te rends compte que sous cet angle, elle n'était pas mieux que toi, même si elle s'évertuait à clamer le contraire. « Tu vois y a une différence entre toi et moi Cézanne et elle est très grande. Moi je n’ai jamais utilisé Maxine contre toi. Ça résume assez bien pourquoi je fais toujours partie de sa vie et pas toi. » Tes muscles se crispent significativement. Tu la dévisages Magalie, tu la toises. Mais elle reste imperturbable, et toi, tu sais qu'elle a raison. T'as conscience que ta façon de réagir face à la jeune femme n'est pas des plus intelligentes, pas plus que ces arguments qui n'auraient jamais dû toucher Maxine de près ou de loin. En définitive, t'aurais été bien plus malin en ne t'autorisant pas à rentrer son jeu. Mais c'est l'impulsion qui te prend aux tripes, Cez. La spontanéité qui pulse dans tes vaisseaux sanguins. Alors, aussi peu subtil que cela puisse être, tu te lances sans préavis sur la pente raide que Magalie avait déjà commencé à dévaler quelques minutes auparavant. « Et moi qui ai cru pendant tout ce temps que la durée de vie d'une vipère ne pouvait pas excéder vingt-cinq ans. » La mine faussement déçue, tu ne peux pourtant pas empêcher tes lèvres de s'étirer dans un rictus empli de narquoiserie. « A mon tour de te dire un secret... Mag. » La familiarité au bord des lèvres. La provocation à peine dissimulée. Tu prends tout de même la peine d'inspirer une nouvelle bouffée de nicotine que tu recraches vivement avant de reprendre la parole. « Même les encyclopédies mentent. » C'est le sourire d'un sale petit con qui prend possession de tes lèvres à l'instant-même où tu achèves ta phrase. T'as deux chances sur trois de te prendre une tarte dans la gueule, et nul doute que tu le mériterais bien. Pourtant, tu ne cherches pas à la pousser à bout, tu souhaiterais simplement lui faire comprendre que toi, tu n'es pas dupe. La jeune femme gagnerait sûrement à se méfier d'elle-même pour ne pas risquer de se faire empoisonner par son propre venin un jour ou l'autre. Parce qu'elle n'était pas sauve Magalie, pas plus que tous les autres réclusionnaires de ce monde de merde, et les bons sentiments factices avec lesquels elle aimait aveugler les esprits naïfs ne joueraient pas éternellement en sa faveur. L'enfer est pavé de bonnes intentions Magalie, t'en as conscience dis-moi ? A priori, il lui suffisait d'un seul battement de cil et d'un revers de main bien maîtrisé pour balayer les évidences qu'elle refusait de voir, car elle ne semblait définitivement pas prête à ouvrir les yeux sur sa petite personne comme toi tu avais déjà sû le faire sur toi-même. Alors, avec toute l'habileté que tu lui connais déjà, elle appuie à nouveau à l'endroit précis où la douleur est la plus vive. A l'endroit où tu avais pris soin d'emprisonner les souvenirs les plus douloureux et les regrets les plus pénibles. « Je protège les miens, et toi tu fais quoi pour eux ? T’as fait quoi pour elle ? » C'est le silence qui répond pour toi en s'interposant comme pour empêcher la vague assassine de se propager et de vous emporter tous les deux. Le "elle" faisant echo à Maxine rebondit bien trop rapidement sur Léa, et tu sens ton coeur se déchirer, emporté par les mouvements d'une danse que tu n'avais jamais su contrôler. Tu le sais Cez que t'as foiré. Que t'es qu'un con, que t'as jamais rien fait pour quelqu'un d'autre que toi. Tu le sais que ta présence dans la vie d'autrui n'a jamais été un cadeau pour quiconque, pas même pour les personnes qui avaient su réhausser les couleurs de la tienne ; ta chienne de vie. Un noeud se forme au creux de ta gorge, et tu déglutis péniblement pour faire passer ce foutu sentiment de culpabilité qui ne se dissipe même pas un peu. Tu peines à dissimuler la douleur nouvellement ravivée. Alors tu regardes ailleurs, les yeux fuyant délibérément ceux de l’assaillante. « Rien. » L'aveu s'accroche à ta langue avant de s'échapper enfin et de mourir dans un nouveau silence qui en dit long. Les opales azures se voilent. Ton esprit meurtri te joue des tours, il te force à tout ré-évaluer au pluriel. Et pour la millième fois au cours de ta minable existence, tu te rends à l'évidence : Maxine, tu l'as laissée partir. Et Léa, tu l'as laissé crever devant tes yeux. T'as pas levé le petit doigt et c'est tout ce que tu peux dire, à toi comme à l'avocate. « T'as raison Magalie, j'ai rien fait du tout », que tu laisses échapper avec un peu plus de vigueur. « Mais à l'inverse de toi, je n'ai jamais eu besoin de faire quoi que ce soit pour qu'elle m'aime. » Tes propos sont fermes, mais toute ta tête est hésitante. Tu n'es toi-même pas convaincu de ce que tu avances mais tu poursuis. « L'amour et l'amitié ça ne se soudoie pas, même pas avec des bons sentiments. Mais qu'est-ce que tu peux en savoir toi, hein ? » Tu portes nerveusement la cigarette à tes lèvres. Tes doigts tremblent un peu, livrés à une colère qui succède à la peine. Elle grattait Magalie, prête à révéler à nouveau la moindre de tes erreurs. Mais elle s'oubliait trop vite. Si elle avait besoin de se donner tant de mal pour gagner des coeurs qui sauraient composer avec le morceau de roche qui remplaçait le sien, la réussite n'était probablement pas si glorieuse qu'elle voulait bien le faire croire. Tu sais pourtant que Maxine aime Magalie et que la réciproque est vraie, tu n'en a jamais douté. Le problème, c'est que tu as perdu toute bonne foi face aux arguments de la brune qui n'avait de cesse de se faire mousser. Pour cette raison et pour de nombreuses autres, tu n'hésites pas à mettre en péril ce qui aurait du en théorie plaider sa cause. Et puis finalement, tu ne vas pas plus loin. T'as aucune envie d'être le soldat blessé qui termine le combat en rampant juste pour la victoire. La tienne, c'est d'avoir les yeux ouverts sur tes failles et de poursuivre ta vie en essayant de ne jamais plus en agrandir la fissure. L'avocate ne pouvait pas en dire autant, elle qui préférait manifestement se voiler la face et garder le beau rôle, aussi irréel soit-il. « Tu permets que j'termine ma clope tranquille ou t'as l'intention d'me payer un café après avoir terminé la tienne ? » C'est le retour des sarcasmes qui te brûlaient les lèvres. Tu n'as pas pu t'en empêcher, Cez. Et c'est sans plus d'élégance que tu en viens finalement à lui cracher en face qu'elle était dans le mauvais ce qu'il y avait de pire. « J'ai eu assez de merde comme ça dans la journée, j'aimerais pouvoir me dire que le pire est derrière moi. » Pourvu qu'le calvaire s'arrête là.
(c) fiche créée par anaëlle.
Magalie Voisin
n°5 de chanel
JE RESSEMBLE À : Lily Aldridge
CRÉDITS : class whore & bat'phanie pour la signature
PSEUDO : Stéphanie
Sujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. 20/10/2017, 19:24
Got 99 problems but your hate ain't one.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Cézanne Lambert
black opium de ysl
JE RESSEMBLE À : jack the lad #monkeum #amourdemavie.
CRÉDITS : blue comet (avatar), anaëlle (signature).
PSEUDO : anaëlle, vous savez ienb.
Sujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. 23/10/2017, 03:13
I GOT 99 PROBLEMS BUT YOUR HATE AIN'T ONE
(cézalie) magalie voisin ft. cézanne lambert
T'aurais dû t'en douter, Cez. Ça part trop vite en vrille. Les sarcasmes se dissipent sous le voile opaque des reproches. Et toi, tu deviens sourd et doublement con. Tu réfutes. Tu nies. Tu attaques en retour. Mais la vérité, c'est que t'ignores encore ce que t'attends au bout du compte. « Tu crois que j’ai des explications à te donner Cézanne ? Tu imagines une seconde que j’essaie de te convaincre de ma bonne foi ? » Tu hausses les épaules. Non Magalie. Pourtant tu l'fais quand même. Tu pourrais répondre, mais tu devines la rhétorique de ces interrogations. Et puis Magalie, elle a d'autres questions en stock. « Tu imagines que je suis une manipulatrice ? Oh Cézanne si j’étais ainsi tu imagines bien que j’aurais fait semblant de t’apprécier durant ses années. » Tu laisses échapper un rire franc dont l'onde de moquerie ne pouvait pas passer inaperçu. C'est tout ce qu'elle recevra comme réponse la brune, en dépit de tout c'que t'as encore sur le coeur, prêt à remonter jusqu'à tes lèvres qui resterons pourtant scellées. Tu voudrais lui dire que manipuler les autres n'induit pas forcément de se manipuler soi-même en jouant la comédie pour s'aligner. Tu voudrais lui dire que tu sais ô combien il est plus judicieux de rester vrai envers soi-même pour convaincre le reste du monde. Tu voudrais lui dire que t'es pas dupe. Que ses contre-arguments n'ont aucun impact, même minime. Mais tu n'en fais rien pour une raison que tu ignores encore. Peut-être bien que tu sentais l'orage arriver, et avec lui, une pluie de prise de conscience acide. En plein sur ta gueule. Rappelle-toi des plus jolies fleurs que t'as fâné en voulant à tout prix les garder entre tes mains. Rappelle-toi de tout c'que t'as gâché. Fais-le avant que Magalie ne s'en charge pour toi. Elle a les mots cruels, mais pour une fois, tu doutes qu'elle en fasse exprès. Car il y a bien des démons qu'elle ne connaît pas, qui te tourmentent encore. T'as eu dix ans pour faire de nouvelles erreurs. Dix ans pour avoir des regrets. Dix ans pour n'avoir rien fait pour ceux que t'aimais. Encore. Et contre toute attente, tu l'admets. Tu ne dévoiles rien de tes peines, ni des douleurs qui t'assaillent tous les jours. Mais tu l'admets. Ça aurait pu s'arrêter là si tu avais su garder la rancoeur d'antan pour toi. Mais ton ego joue en ta défaveur en t'incitant presque trop aisément à confronter Magalie à ses propres faux-pas. « C’est vrai, j’imagine que tu as raison. » Le temps s'arrête. Tu crois tourner fou un instant. « Mais je ne me sens pas concernée Cézanne. » Déception d'un espoir tué dans l'oeuf. Les torts resteront inavoués. « Tu ne comprends pas ce que j’essaie de te faire rentrer dans le crâne. Je te parle de préservation. Je te parle de protection. Je la protège de moi et toi l’as-tu seulement protégé de toi même ? C’est de ça que je veux parler ! C’est ça l’amitié ou bien l’amour pour moi. » Tu hoches négativement la tête, avouant encore une fois une lacune que tu ne pouvais pas nier. « Non. J'l'ai pas fait. Parce que j'étais qu'une putain de gamin amoureux. Ça m'est tombé dessus comme ça, j'savais pas quoi faire à part apprendre à vivre avec un truc que j'étais incapable de gérer. Est-ce que ça faisait de moi une mauvaise personne ? » Au fond, c'est peut-être toi que t'aurais dû protéger de ce truc qu'on appelle plus communément l'amour. Parce que t'y connaissais rien et que t'allais forcément foirer. Tu t'es fait du mal à toi-même Cez, mais tu n'en dis rien, notamment parce que tu te rends compte de la portée égocentrique de cette pensée. Elle, elle te parle de Maxine. De tout ce qu'elle a souffert parce que tu n'as pas su la protéger. Le truc c'est que toi, tu savais pas qu'un con amoureux ça pouvait causer des dommages collatéraux. « De toute évidence, je l'ai mal aimée. Mais je l'ai aimée Magalie, tu m'enlèveras jamais ça. » Y'a comme un arrière-goût amer de rédemption, comme si tu cherchais inconsciemment à t'excuser auprès de l'avocate. Tu t'en veux bien assez, mais tu n'accepteras jamais de porter le poids d'un mal que tu avais infligé par inadvertance. Par inexpérience. Par une maladresse qui t'avais value, à toi aussi, tous les maux du monde. « Tu me vois comme le diable hein. Tu penses que je te juge sans avoir eu le temps de t’observer avant ? Tu imagines que je suis incapable de voir mes erreurs ? Diabolise-moi si tu veux Cez. Tu ne seras certainement pas le premier. Mais balaie devant ta porte avant de regarder ma vie. » « Non. T'as été plus forte que moi, Magalie. T'es plus intelligente, et t'es peut-être plus douée avec les relations que je ne le serai jamais. Tant mieux pour toi. », tu lâches en pensant qu'il s'agissait sans doute de ce qu'elle voulait entendre ; qu'elle était meilleure que toi. « Mais j't'ai pas attendue pour évaluer mon passé avec des yeux d'adulte. J'peux pas revenir en arrière, et même si c'était le cas, je ne le ferais pas. Parce que je sais que je ne serai jamais pire que ceux qui pensent avoir toujours bien agi. » T'as aimé Maxine à ta façon. T'as détesté Magalie à ta façon. Si cette façon n'était pas la sienne, cela ne signifiait pas pour autant qu'elle n'était pas légitime. T'as blessé des gens dans la foulée, une personne que t'aurais voulu ne jamais voir pleurer aussi. Mais faire des erreurs, dans une vie, ce n'était pas un tort. Tu avais beau t'en vouloir tous les jours, Magalie ne parlait pas au nom de Maxine. Et toi, tu voulais croire que sa vision à elle, elle était différente. Parce que les bonnes intentions de l'avocate ne l'avaient pas forcément toujours fait bien agir. Et toi, à l'inverse, tes mauvais agissements n'avaient jamais découlé de mauvaises intentions. « C'est fini maintenant. T'as gagné. Alors qu'est-ce que ça peut bien changer ? » Qu'est-ce que ça pourrait bien changer de te faire passer pour le raté de service, l'abruti, l'enfoiré ? Qu'est-ce que ça pourrait bien changer si tu la félicitais d'avoir su garder ton ange dans sa vie, là où t'avais lamentablement échoué. C'était son choix, pas le vôtre. Votre part était déjà jouée. « Elle m’a dit qu’elle t’avait vu, que tu avais changé. » Tu arrêtes de penser. Tes muscles se crispent suite à un aveu qui glace momentanément le feu qui brûlait au creux de ton bide jusqu'à lors. Elle tu la devinerais sous toutes les appellations de la terre. Tu ressens un mélange de sentiments inexplicables qui s'allient pour former un noeud dans ta gorge, t'empêchant dans le même temps de répondre quoi que ce soit. « Je suis déçue tu sais. J’aurais vraiment aimé pouvoir dire que je m’étais trompé sur ton compte, mais ce que je vois en face de moi ce n’est que le reflet du gosse de seize ans que j’ai connu. Mais les gens ne changent pas hein. Ils empirent seulement. » Entre ses torts et ses raisons, tu ne sais pas vraiment comment réagir. Tu es bien loin d'être un homme parfait Cez. Tu t'auto-flagelles sans cesse face à toi-même pour seul et unique témoin. Personne ne se doute que t'es si dur, que t'as pas besoin de quiconque pour enfoncer le couteau encore plus profondément dans tes flans. Alors évidemment, Magalie, elle fait comme les autres ; elle croit ce qu'elle veut de toi et te juge en conséquence, sans même te laisser le bénéfice du doute. Mais au fond, est-ce que tu peux lui en vouloir alors que tu fais pareil en retour ? Ta bonne foi t'en empêcherait. Mais ta fierté prend le dessus. Parce que grand Dieu, tu la détestes à cet instant. Tu la détestes pour ce qu'elle pense savoir de toi. « Tu sais ce que c'est ton plus grand problème, Magalie ? » Tu tires une taffe avant de poursuivre. « C'est que tu te permets de juger en ne te basant sur rien d'autre que du vide. » Elles étaient belles ses opinions sur le monde, parce qu'elle avait l'éloquence pour les rendre toujours plus crédibles à ses propres yeux comme à ceux des autres. Parfois, même toi tu la croyais. Et cette fois encore, tu doutes Cez, bien que tu le taises pour ne pas avoir à supporter cet éclat victorieux que tu détestes tant lorsqu'il s'éveille dans les pupilles de Magalie. Tu réfléchis à nouveau le temps de quelques secondes, en proie aux questionnements qu'elle avait si facilement initiée. Au fond, c'est ta propre personne que tu as toujours jugée plus sévèrement que les autres. T'es le premier à te traiter de con, à t'en vouloir pour chaque pas de travers parce que t'es le roi des imbéciles. Tu l'es sans doute. Mais il n'y a pas un jour où ta conscience ne te le rappelle pas. Il n'y a pas un jour où tu relativises en te disant que tu n'as jamais mérité toutes les merdes qui s'étaient abattues une par une au coin de ta gueule. T'es pas un gars totalement clean Cez, tu l'sais. Mais ce que tu sais tout aussi bien, c'est qu'il s'en est passé des choses en dix ans, et que même si elle ne daignait pas le croire, tu n'étais plus le même. « Y'a rien. Que des mots. Une dizaine peut-être ? Trois-quatre phrases balancées à la volée entre autant d'offensives de ton cru... Et ca te suffit, ça ? » A cet instant, tu te permets à ton tour de la juger. Et tu la juges superficielle. Cruellement superficielle pour se croire capable de mesurer le changement d'un homme en s'appuyant sur un échange de cinq minutes à peine. En ne se servant que des mots comme éléments tangibles. Des mots, encore et toujours, contre un type qui n'avait jamais été capable de les manipuler. Cette fois encore, tu n'as probablement pas été habile, et quand bien même tu aurais tenté de l'être, la femme en face de toi t'en aurait rendu incapable. Parce que c'est comme ça depuis la nuit des temps Cez, elle et toi ; c'est à celui qui sera le plus con. Et toi, tu plonges toujours la tête la première, te rappelant toi-même aux impulsivités que tu n'étais toujours pas en mesure de contrôler. Alors non, c'est vrai ; tu n'as pas tout perdu du gosse de seize ans. Mais pour autant tu ne l'as pas laissé te suivre à un moment crucial de ta vie, celui qui avait en grande partie déterminé ce que tu étais devenu aujourd'hui. Il était déjà bien loin quand Léa a quitté ton monde. Ce jour-là encore, t'as perdu un Cézanne qui n'est jamais revenu. Lui non plus. Pour cette raison, tu ne peux décemment pas accepter la sentence de Magalie, celle-là-même qui résonne encore dans ton crâne à t'en faire saigner les tympans. Celle qui stipule que tu n'aurais pas changé. « Les gens changent intérieurement. » T'en sais quelque chose, toi. Et ce dont t'es d'autant plus certain, c'est que Magalie ne serait jamais capable de voir ce que Maxine avait su déceler en un coup d'oeil. Vous n'étiez pas suffisamment proches pour ça. D'ailleurs, tu ne cherches absolument pas à ce qu'elle s'aperçoive de tout ce qui a changé en toi. Tout ce que tu souhaites, c'est qu'elle ne se permette pas d'inventer sa propre postface sans même avoir eu connaissance des précédents chapitres. « S'il y a au moins une chose, une seule petite chose qui a changé, c'est qu'à seize piges, j'en avais strictement rien à foutre que tu craches sur ma vie. J'étais peut-être un sale con dans sa vie d'sale con, alors tu pouvais bien le dire tant que ça te faisait plaisir. » A cette époque, tu t'en fichais de ta vie. En réalité, tu t'en fichais de tout, parce que rien n'avait de réelle importance à tes yeux de gamin désinvolte. Ce n'est toutefois plus le cas désormais. « Mais aujourd'hui ? T'as pas l'droit de piétiner une vie que tu ne connais plus du haut de tes escarpins d'avocate pleine aux as. » Parce que sous-entendre que tu n'avais pas changé, c'était comme minimiser la présence de Léa dans ta vie, autant que sa disparition. C'était comme te crier à la gueule que le plus gros impact de ta vie, c'était rien. Tu ne sais pas le quart de ce que j'ai traversé, Magalie. Tu ne sais sans doute pas non plus que l'amour ça change un homme. Et la mort aussi. Ces pensées se meurent au bord de tes lèvres. Tu ne prendras pas la peine de lui dire ce qu'elle ne méritait pas de savoir, pas même pour qu'elle pense que t'es un type bien. Tant pis pour ta gueule, Cez. « Si le simple fait que je n'aie pas changé d'opinion sur toi te permet de tirer des conclusions sur l'homme que j'suis, c'est très bien, au moins pour toi. Mais dans ce cas, la tienne d'opinion... j'm'en bats les couilles. » L'impolitesse te brûle à peine la langue dans sa vive trajectoire. Finalement, tu n'as aucune envie qu'elle te croie si pour ça tu dois mettre à nu des blessures encore béantes. Tu n'as aucune envie qu'elle te croie si avouer un changement induisait d'avouer aussi le poids de tes peines. Surtout pas à elle. Alors tu te renfermes sur toi-même, le corps réticent face à une proximité que tu n'acceptes plus. Tu recules d'un pas sans même t'en rendre compte avant d'inspirer la dernière bouffée de nicotine qui aurait pu sceller également la fin de cet échange grotesque. « Alors oui Cézanne tu peux partir, tu peux fuir la conversation, moi je ne te retiens pas. » La conversation ? En était-ce réellement une à un stade du jeu où vous aviez tous les deux décidé de camper sur vos positions sans prendre la peine d'écouter l'autre ? Avait-elle réellement d'autres choses à te dire qui vaillent le coup d'être entendues ? « J'reste là. Il flotte. » Un rire se fait la malle hors de tes lippes. T'es pas l'genre de mec à éviter la pluie, t'as déjà traîné plus d'une fois dans les rues de Paname, trempé comme un chien. Ça ne te fait rien Cez, et Magalie, elle le sait probablement. Pourtant, tu le dis quand même comme pour justifier que tu ne te tires pas d'ici. D'ailleurs, pourquoi tu l'fais pas ? C'est pas Magalie qui te retient. C'est peut-être bien ce petit bout de Maxine quelque part en elle. Ou alors tu cherches simplement à te faire incendier pour toutes ces fois où personne ne l'a fait. Pour tout c'que t'as raté, pour tout c'que t'as perdu. Magalie, elle était comme la sentence que t'attendais presque. « Si t'as du temps libre et d'autres coups à m’asséner, te gêne pas. » Tu soupires lourdement. Les iris azurées se fixent sur le ciel d'un gris presque aveuglant tant il était clair. On aurait dit qu'il allait neiger.
(c) fiche créée par anaëlle.
Magalie Voisin
n°5 de chanel
JE RESSEMBLE À : Lily Aldridge
CRÉDITS : class whore & bat'phanie pour la signature
PSEUDO : Stéphanie
Sujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. 29/10/2017, 22:43
Got 99 problems but your hate ain't one.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Cézanne Lambert
black opium de ysl
JE RESSEMBLE À : jack the lad #monkeum #amourdemavie.
CRÉDITS : blue comet (avatar), anaëlle (signature).
PSEUDO : anaëlle, vous savez ienb.
Sujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. 2/11/2017, 01:21
I GOT 99 PROBLEMS BUT YOUR HATE AIN'T ONE
(cézalie) magalie voisin ft. cézanne lambert
La résonance révélatrice de tes propres mots te prend aux tripes. Maxine, tu ne l'as aimée que sous le voile sécurisant du silence. Le coeur scellé n'avait jamais parlé, interdisant aux lippes pourtant indisciplinées de se mouvoir pour exprimer un aveu que tu voulais garder à tout prix. Jalousement. Pris dans les noeuds de ta propre inconscience. Dans le mécanisme trop complexe d'un besoin incompris d'auto-censure. Il était peut-être bien là le problème ; tu n'avais jamais vraiment su accepter tes sentiments. Alors comment les autres auraient-ils pu le faire ? « M’as-tu déjà entendu dire le contraire Cézanne ? Est-ce que je t’ai déjà dit une seule fois que tu ne l’aimais pas ? » La négligence d'un haussement d'épaules que tu cherches à peine à contrôler répond pour toi. Le simple fait de taire une réflexion n'avait jamais empêché quiconque de la penser quand même. Mais la question n'était même pas là. Tu te fiches de ce que pouvait bien croire Magalie sur la nature de votre relation. Tu n'as pas cherché à lui démontrer quoi que ce soit en lâchant cet aveu. En réalité, il t'a échappé Cez, et il a fait impact dans la discussion telle une balle perdue. « Ça ne me dispense pas de le dire. Et toi, ça ne te dispense pas de l'entendre. » Tu laisses tomber le mégot à terre avant de le tuer définitivement sous ta semelle. Un dernier souffle part en fumée. T'aurais aimé que la prochaine remarque de la brune fasse de même. « Mais parfois l’amour ne suffit pas et parfois il tue. » Le coup fatale. Celui qui transperce les chairs, brise la cage thoracique en mille et un morceaux de douleur, et compresse le myocarde jusqu'à ce qu'il ne devienne plus qu'un tissu aqueux ne battant plus que dans un semblant de mélodie qui ne ferait jamais plus écho à quoi que ce soit ; ni à l'amour, ni à la vie. Il y avait bien trop de véracité là-dedans. Une dimension trop réelle qui avait pris vie sous tes yeux. Et toi, ça t'irrite que ses mots soient si justes sans même qu'elle n'en fasse exprès. T'aurais souhaité que cette métaphore ne soit que ça. Mais c'est pas le cas. Alors tu serres les poings au fond de tes poches comme si tu cherchais à contenir une rage prête à gronder. Tu la sentirais presque te déchiqueter les paumes. Mais contre toute attente, tu préfères qu'elle continue à alimenter le corps intangible de tes repentances plutôt que d'exploser à la gueule de l'avocate. Parce que c'est pas de sa faute si elle met le doigt sur des culpabilités dont elle n'a pas connaissance. C'est pas de sa faute si elle a raison. Et ta haine envers elle n'avait rien à voir là-dedans. Ta haine envers toi, en revanche, elle joue sa part. Une trop grande part qui nourrissait encore les mauvaises colères, les rancoeurs amères. Tu inspires profondément pour pouvoir serrer un peu plus fort. Pour ne pas laisser tes poings s'abattre sur les portes du palais de justice dans l'espoir que tout s'évacue. Pour oublier que tu détruis tout ce que tu touche, tout ceux que tu aimes. Pour penser à autre chose le temps d'une fraction de seconde. Tu accepterais volontiers que Magalie profite de ce moment pour prendre ses cliques, ses claques, et rejoindre l'intérieur du bâtiment sans un mot de plus. T'aimerais, mais t'y crois pas une seconde. Et l'avocate, elle reprend finalement la parole. « Je te regarde Cézanne et ce que je vois en face de moi c’est exactement le même type qu’autrefois. Peut-être que ta vie a changé. Peut-être que tu es rangé aujourd’hui mais l’ancien Cézanne est toujours là, visiblement il ressort facilement en plus. » Un sourire moqueur étire tes lèvres. « T'es douée pour ça. » Tu ris jaune. Bien sûr, il n'est jamais loin l'gamin quand la brune est dans les parages. Elle avait toujours eu le don de te faire sortir de tes gonds avec une aisance déconcertante et ça n'avait manifestement pas changé. Magalie, tu ne l'avais pas revue au cours des dix dernières années alors tu aurais dû te douter que te retrouver face à elle ne pouvait que ramener le sale môme. Parce qu'il n'y a qu'avec lui que tu l'as côtoyée. C'est plus facile que d'apprendre à l'appréhender autrement. Et puis merde, sois honnête Cez ; tu n'as absolument aucune envie de lui offrir quelqu'un de meilleur. Elle ne le mérite pas. Sans doute que tu ne mérites pas grand chose à ses yeux non plus, sans quoi elle aurait fait davantage d'effort pour cerner celui que tu étais devenu. T'as envie d'lui balancer à la gueule qu'elle regarde mal, l'avocate. Mais si tu ne le fais pas, c'est pour ne pas prendre le risque qu'elle finisse par te voir comme il le faudrait. Tu ne veux pas qu'elle découvre tes démons. Qu'elle devine tes peines. Tu refuses de te montrer tel que tu es face à une femme que tu méprises encore. Une femme qui était capable de faire tomber les quelques cartes de maturité que tu avais habilement érigées en rempart. C'est derrière lui que tu te caches désormais. Les conneries, tu ne les fais plus qu'en solitaire afin d'être le seul à pâtir des merdes que tu engendres et dans lesquelles tu ne peux décidément pas t'empêcher de sauter à pieds joints avec des godillots déjà bien dégueulassés par les erreurs du passé. Parce que là où t'as réellement mûri, c'est que t'as appris à protéger autrui de tout ça. A l'instant où cette pensée traverse ton esprit telle une comète, elle fait soudainement écho à ce qu'avait dit Magalie un peu plus tôt. T'as pas capté tout de suite mais tu prends finalement conscience que ton objectif était aujourd'hui identique au sien : sauver les autres de toi-même. T'auras mis plus de temps Cez (peut-être trop), alors les conséquences ont été payées à plus fort prix par des personnes qui ne le méritaient pas. Tu ne penses pas qu'à ton pote, pas qu'à ton ex, pas qu'à ta fiancée, mais à toutes les personnes dont tu ne t'es jamais vraiment soucié et qui avaient du faire office de dommages collatéraux à une époque où tu t'fichais bien du mal que tu pouvais faire autour de toi. « Tu me juges aussi tu t’en rends compte n’est-ce pas ? Ne joue pas les martyrs Cézanne. Ose me dire que dès l’instant où tu as levé les yeux sur moi tu n’as pas commencé à me juger. Tu juges mon métier. Mon argent. Ma vie. Mais tu n’en connais même pas les grandes lignes. Alors non tu n’es pas mieux que moi. Tu peux me cracher à la gueule si ça te chante. Ton opinion ne me fait ni chaud ni froid. » T'as envie de lui rire au nez. Pas une seule seconde tu as pensé être meilleur qu'elle. Tu n'es meilleur que personne, Cez. Mais ça ne t'empêche pas pour autant d'avoir un avis. « J'te juge parce que j'ai pas l'intention de perdre mon temps à chercher à te voir autrement. » T'es franc. T'as jamais su être hypocrite, encore moins avec elle. Elle ne t'intéresse pas, et tu te moques pas mal de te tromper sur son compte. Toi, t'as la rancune maladive, et tu t'obstines à penser qu'elle a eu sa part de responsabilité dans l'échec de votre relation à Maxine et toi. Même minime, même inconsciente. Tu te frottes machinalement les tempes. Tu n'es pas stupide, tu sais pertinemment que c'est toi le véritable coupable. Cependant, pour une raison qui t'échappe encore, tu lui en veux. Tu lui en veux d'une manière viscérale, autant que tu aimais la petite Barnes. Y'a pas de prescription avec ces choses-là. Le temps peut être tellement sournois parfois ; tout te semble si près et à la fois si loin. Y'a comme une horloge qui tique dans ta caboche. Elle tourne à l'envers. Elle te ramène inévitablement à un passé que tu pensais définitivement révolu mais dont les vestiges ne se limitaient manifestement pas qu'à des souvenirs. « Cez ? Tu n’es plus un gamin aujourd’hui. Alors réfléchis bien avant de foutre la merde dans sa vie une seconde fois. Maxine mérite mieux que ça. » Tu reprends ton souffle comme pour te donner le courage d'accepter une vérité qui te fracassait encore l'esprit dix ans plus tard. Tu l'sais Cez que ta présence dans la vie d'autrui n'a jamais été un cadeau. Tu l'sais que tu les pourris toutes une par une. Tu l'sais que Maxine, elle ne mérite pas ça, pas plus aujourd'hui. Tes propres pensées divergent ; t'es même plus en accord avec toi-même. La vérité c'est que t'as jamais souhaité te mettre en travers de la jolie route que la brune avait eu le temps de tracer sans toi, en dépit de ce que semblait croire l'avocate. « J'ai pas choisi, Magalie. C'est pas moi qui ai décidé de me remettre sur son chemin. » Tes doigts se crispent et se décrispent au fond de tes poches. T'as la bougeotte, autant que les pensées s'entrechoquent. « Y'a des jours où j'l'ai souhaité. J'l'aurais abandonnée pour rien au monde. » Tu marques pause avant de reprendre. « Mais elle, elle l'a fait. Et j'ai eu suffisamment de temps pour comprendre ce que ça signifiait. J'lui ai jamais plus imposé ma présence » Tu cherches tes mots, le regard fuyant, comme si t'allais pouvoir les trouver au détour du trottoir. Et finalement, ce que tu retrouves au fond de ta mémoire, ce sont des images. Tu revois Maxine. Tu revois les courbes de ses lèvres se mouvoir pour te demander de ne plus l'abandonner. Tu entends encore sa voix d'une clarté cristalline. Pourtant, tu n'as aucune envie d'en parler à Magalie, quand bien même ce détail pouvait la faire réfléchir. Aussi, tu te contentes de faire un aveu à demi-mot. « Aujourd'hui, c'est de son gré que je reste. » En réalité, tu n'étais pas plus à l'aise que Magalie avec l'idée de te refaire une place dans la vie de sa meilleure amie. D'ailleurs, si les choses avaient été différentes, tu aurais très probablement tourné les talons sans même chercher à la revoir, qu'importe la difficulté de cette décision. Parce que tu sais que c'est pas bien, Cez. Que c'est dangereux. Que des têtes pouvaient vriller et des desseins s'ébranler. Mais elle, elle t'a demandé de ne pas partir. De ne plus partir. Des paroles qui t'avaient semblé à nu, sans plus de filtre, dépourvues de la gêne du temps qui vous avait trop longtemps séparés. Et toi, tu lui as promis. Au fond de toi, tu lui as promis. « Tu ne me feras pas briser mes promesses, Magalie. » Ton corps se détourne d'elle. La lourde porte s'ouvre derrière toi mais tu l'entends à peine, sourd à tout sauf aux symphonies désaccordées de tes souvenirs. Tu ne le vois pas Cez, mais tes iris tournent au gris en même temps que tu regardes vers le ciel. Une même teinte. Une harmonie. D'une couleur similaire à la houle de l'esprit qui s'enlise. Pour toutes ces promesses que t'as jamais tenues Cez, tu lui dois celle-là.
(c) fiche créée par anaëlle.
Magalie Voisin
n°5 de chanel
JE RESSEMBLE À : Lily Aldridge
CRÉDITS : class whore & bat'phanie pour la signature
PSEUDO : Stéphanie
Sujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. 10/1/2018, 02:36
Got 99 problems but your hate ain't one.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Cézanne Lambert
black opium de ysl
JE RESSEMBLE À : jack the lad #monkeum #amourdemavie.
CRÉDITS : blue comet (avatar), anaëlle (signature).
PSEUDO : anaëlle, vous savez ienb.
Sujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. 22/1/2018, 00:50
I GOT 99 PROBLEMS BUT YOUR HATE AIN'T ONE
(cézalie) magalie voisin ft. cézanne lambert
Tu t'en veux, Cez. Tu t'en veux de ne pas être toujours capable de te contrôler, de ne pas être maître de toi-même en permanence. Ta gueule s'ouvre bien trop vite, autant que tes poings on l'habitude de se révéler trop lourds bien souvent. Et c'est ça qui joue en ta défaveur : l'impulsivité initiée par de multiples tours de sang à l'intérieur de tes veines. Dans ces moments-là Cez, tu ne réfléchis plus. Tout de toi est véhiculé sans filtre et sans calcul. Les sourcils froncés à cette pensée, tu t'aperçois que l'image que tu renvoies à Magalie n'est pas exactement celle de l'homme que tu es. A l'inverse, tu lui balances la copie conforme du gosse que t'étais il y a longtemps, la tête comme une pomme trop verte qui n'aurait toujours pas mûri après dix années. Et la vérité, c'est que tu ignores si tu en es satisfait ou non. Une partie de toi voudrait lui prouver qu'elle t'avait toujours mal jugé. L'autre se refuse à lui apporter une quelconque satisfaction en mettant à nu tes malheurs, ta vie de merde tachée de bleus et marquée de cicatrices physiques comme morales. Parce que l'espace de quelques minutes qui finissent par s'éterniser, tu te dis qu'elle serait bien trop heureuse l'avocate ; tu l'aurais bien mérité. Au demeurant, tu n'as que trop conscience de ton incapacité à avoir les idées claires lorsque Magalie est impliquée. Aussi, à défaut de pouvoir prendre une décision qui te serait bénéfique (ou au moins, qui ne te desservirait pas), tu choisis de ne rien faire du tout et de n'écouter que ton impulsion, quand bien même tu savais cette dernière capable de te jouer des tours. Ce jour-là Cez, ça n'a pas manqué. « C’est ce qui fait mon charme mon cher Cez. Je fais ressortir le pire chez les gens. » « Pas que chez les autres », que tu balances du tac-o-tac avant de ponctuer le tout d'un rire un brin mesquin. Parce que si tu pouvais devenir mauvais à son contact, Magalie était tout à fait capable de te concurrencer sur cette échelle. D'ailleurs, aussi loin que tu t'en souviennes, t'as toujours pensé que c'était en elle ; dans ses gênes, dans son caractère. Que son être tout entier était tapissé d'une dureté dont elle n'était désormais plus en mesure de se débarrasser. Peut-être bien autant que toi tu ne pouvais plus te débarrasser de tous ces a priori qui t'empêchaient de voir Magalie autrement, et même d'en avoir simplement envie. Et cette putain de franchise Cez, elle balance tout ça à la gueule de l'avocate. T'as pas envie de faire d'effort, bordel. Pas aujourd'hui. Pas dans ces circonstances. Cette journée avait déjà apporté son lot de tristesse jusqu'à déteindre sur la météo, c'était amplement suffisant pour toi. Ce que tu souhaiterais à cet instant, c'est en rester là. Tu fixes les nuances grisâtres du ciel dans l'espoir que Magalie ne gâche pas une fois encore cette pseudo quiétude. Mais la pluie continue à battre le pavé dans une mélodie que rien ne vient perturber, pas même le claquement libérateur de la lourde porte suite à l'éventuel départ de Magalie. Elle reste là l'avocate, toujours prête à te faire comprendre les choses que tu n'avais aucune envie d'entendre, encore moins de sa part. Pour autant, tes écoutilles sont bel et bien ouvertes, et t'es bien obligé d'encaisser les reproches qui suivent, qu'ils soient déguisés ou francs. Étonnamment, tu te mords l'intérieur des joues, comme pour éviter de laisser échapper une énième bombe. Comme si toi, Cez, tu souhaitais épargner l'ennemi. La vérité c'est que c'est ta petite gueule que tu veux épargner ; tu le fais pour ça et pour préserver la dimension personnelle de ton dernier échange avec Maxine. Tu le chéris si précieusement que laisser échapper un aveu à ce sujet (même à demi-mot), ça crève un peu ta conscience. Mais ça glisse comme de l'eau claire, à tel point que tu te demandes pour toi-même si tu n'as pas eu envie de te disculper un minimum aux yeux de Magalie l'espace d'un instant. Une interrogation que tu refoules à coup de fierté mal placée. Pour une fois, t'es même presque satisfait que l'avocate reprenne la parole pour t'empêcher de trop réfléchir. « Je n’ai pas dit ça Cézanne. Je ne vais pas certainement pas te dire de briser cette promesse je ne suis pas cruelle. » Tu restes muet. Non pas pour consentir, mais à l'inverse pour ne pas avoir à dire que non, elle ne l'était pas. Pas toujours du moins, parce que tu mentirais en affirmant ne jamais l'avoir pensée comme telle. Mais une once de bonne foi cachée au fond de toi t'amène à croire que lorsqu'il s'agissait de Maxine, l'avocate savait écouter son cœur (quand bien même il était sûrement fait de glace). « Je vais juste veiller à ce que tu n’oublies pas tes promesses alors. » « J'ai pas besoin de toi pour ça, merci. » Les dents grincent. C'est aussi désagréable que des ongles contre un tableau noir. « Si tu pouvais rester loin cette fois-ci, c'est ça qui m'aiderait. » T'as fait preuve d'un peu trop de self-control jusqu'ici, alors forcément, le naturel revient au galop. T'acceptes la vexation autant que la rechute. Pour autant, tu t'efforces de ne pas nourrir davantage cette dernière en scellant tes lèvres dans un pincement significatif. C'est ce moment que choisit la jeune femme pour reprendre la parole. « J’espère sincèrement qu’elle disait vrai sur toi. » Tu hausses les épaules, feignant le désintérêt. « Si elle t'a dit que j'étais un pauvre con, elle a dit vrai. » Tu sentirais presque la raillerie t'écorcher la gorge. La vérité c'est que cet aveu à demi-mot te rend inconfortable. T'as jamais été à l'aise avec le fait de les savoir discuter sur ta pomme. Au fond, t'aurais sans doute préféré que Maxine garde ces retrouvailles pour elle, comme un truc de valeur qu'on garderait précieusement. Mais t'es pas un foutu truc précieux Cez, et cette rencontre ne l'était peut-être pas non plus, en dépit de ce que tu pouvais croire. Alors elle en a parlé. Et toi Cez, tu te demandes ce qu'elle a bien pu lui dire. Tu te refuses toutefois à montrer le trop fort intérêt que suscite sa dernière phrase. Les opales balaient alors l'horizon pour se poser sur le trottoir d'en face, et tu te contentes de te te pincer les lèvres dans l'espoir de ne plus sentir la brûlure de cette question qui voulait dépasser la barrière de tes lippes. La poubelle au coin de la rue te semble soudain très intéressante. C'est tout c'que tu trouves pour pas te torturer l'esprit avec tes propres spéculations. Heureusement, la voix de l'avocat finit par fermer la porte à tes pensées, et pour une fois, tu l'en remercie (silencieusement toutefois). « On va redevenir les meilleurs amis du monde Cézanne souri, c’est une belle journée. » Ta tête se meut lourdement vers l'avocate que tu toises avec étonnement. « T'en as d'autres des conneries comme ça ? » que tu la questionnes après avoir laissé échapper un rire franc. Franc, mais sans une once de moquerie, aussi curieux que cela puisse paraître. Ça t'fait juste marrer, sûrement autant qu'elle d'ailleurs. Parce que vous ne serez jamais les meilleurs amis du monde, même en y mettant toutes vos forces respectives. Néanmoins, tu avoues pour toi-même apprécier l'effort qu'elle mettait à alléger une situation qui vous pesait tous les deux. « Je savais bien que cette journée serait pourrie. » Tu laisses échapper un rire sans joie. Ça ne pouvait pas durer. Pourtant, tu ne lui en veux même pas de revenir à ce bon vieux combat. Après tout, t'avais toi-même souligné l'aspect catastrophique de cette journée après avoir croisé le regard de Magalie pour la première fois depuis dix ans. Ça ne pouvait pas être un bon présage de toute façon. « Pour une fois on est d'accord. » Les quelques secondes suivantes, tu t'autorises un regard un peu plus assidu sur la personne qui te fait face et tu la devines agacée. Peut-être même un peu peinée. D'ordinaire, t'en aurais profité pour enfoncer le clou un peu plus, simplement parce que t'es con et que la moindre faille était bonne à être écartelée pour en faire une ouverture jusqu'à blesser l'avocate. Mais cette fois, tu ne comprends que trop son ressenti. Aussi, tu ne lui balances aucune réplique piquante ni aucune autre connerie de ton cru. Mieux encore, dans un élan de bonne volonté (qui te vient de tu-ne-sais-pas-trop-où), tu t'intéresses. « Une affaire compliquée ? » Peut-être qu'il s'agissait davantage de politesse, mais c'était tout aussi surprenant venant de ta part. « C'est pas que ça m'intéresse hein », que tu te rattrapes tout de même, comme le pauvre type indélicat que t'as toujours été. « Mais si ça peut te rassurer, j'pense que tu vas leur niquer la gueule. T'es pire qu'un clébard avec un os. » Un coup noir, un coup blanc. Un coup une tape dans la tronche, un coup une caresse presque amicale. Ton attitude joue les montagnes russes, et à ce stade, t'es même plus capable de dire si t'en fais exprès ou non. Ça sort juste comme ça, à un moment où t'as arrêté de réfléchir à cette journée qui faisait trop mal et trop chier à la fois. « Et puis, j'étais pas l'meilleur en classe mais je crois me rappeler que négatif + négatif, ça donne du positif. J't'ai apporté du positif ma vieille. A la fin de la journée, tu te diras qu'au final, elle a été plutôt bonne. » Sourire de sale con sur les lippes. Pourtant Cez, t'essaies sincèrement de l'encourager à ne pas voir le verre à moitié vide. C'est pas ton genre à toi. Elle devrait sans doute en profiter l'avocate, parce que t'as jamais été de ceux qui étaient capable de se contrôler en permanence, l'hypocrisie accroché à la commissure des lèvres. Alors tu t'aides d'ironies et autres sarcasmes à moitié déguisés. T'es pas dénaturé. Tu t'accordes juste une pause l'espace de quelques secondes. A toi, et puis à elle aussi.
(c) fiche créée par anaëlle.
Magalie Voisin
n°5 de chanel
JE RESSEMBLE À : Lily Aldridge
CRÉDITS : class whore & bat'phanie pour la signature
PSEUDO : Stéphanie
Sujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. 24/1/2018, 21:40
Got 99 problems but your hate ain't one.
⇜ code by bat'phanie ⇝
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one.
(cézalie) got 99 problems but your hate ain't one.