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(cézalie) got 99 problems but your hate ain't one.

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Cézanne Lambert
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MessageSujet: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. Empty25/9/2017, 16:58


I GOT 99 PROBLEMS BUT YOUR HATE AIN'T ONE
(cézalie) magalie voisin ft. cézanne lambert
C'est jamais régulier quand tu vas voir Léa. T'aurais trop peur que ça passe pour un rendez-vous qu'on t'aurait imposé. T'aurais trop peur que, d'où elle est, elle pense que tu lui rends visite par obligation. C'est jamais le cas. T'as toujours envie d'y aller, y'a pas un putain de jour où t'y penses pas. Le problème, c'est que t'en as pas toujours la force. Quand c'est comme ça, t'attend simplement que ça revienne pour pas avoir à être faible face à elle alors que tu l'as déjà trop été en la laissant s'en aller. Au fond, tu sais que rien de tout ça n'était de ta faute, mais tu ne peux t'empêcher de culpabiliser comme si tu lui avais toi-même collé une balle dans la tête. Parce que si tu l'avais pas aimée si fort Léa, elle serait pas couchée sous cette foutue plaque qui la sépare de toi depuis si longtemps. Cette foutue plaque que tu retrouves souillée aujourd'hui, recouverte de terre et dépourvue des quelques fleurs qui étaient encore fraîches il y a deux jours. Tu te jures à toi-même que si tu retrouves l'enculé qui a fait ça, tu lui casseras sa putain de gueule de merdeux. Un mélange de haine et de peine au creux du bide, tu retires ton sweat pour t'en servir de chiffon, en priant intérieurement que le temps soit clément et te permette de supporter le reste de la journée avec un simple t-shirt sur le dos. Parce que t'es pas prévoyant, Cez. T'as rien emmené pour t'occuper d'elle et tu t'en veux un peu avant d'te dire que c'est pas si mal, que c'est pas avec un vulgaire bout de tissu que t'auras nettoyé sa tombe. C'est avec une partie de toi, aussi matérielle soit-elle. Tu soupires, le coeur lourd. Puis tu souris un peu, avant de lui dire au revoir pour un temps. T'ignores combien de temps t'es resté auprès d'elle aujourd'hui, mais ce dont t'es certain en revanche, c'est que c'est plus que tu n'aurais du. Tout est si court et à la fois si long quand t'es là, tu finis toujours pas perdre la notion du temps à un moment ou à un autre. Pour autant, t'as jamais vraiment l'impression que c'est le bon moment pour la quitter. Mais tu finis par le faire, à contre-coeur.
Tu sais pas franchement quoi faire de ta peau aujourd'hui. Et la vérité, c'est que t'as envie de rien. Alors tu traines ta carcasse de manière hasardeuse dans les rues de Paris. Tu laisses raper tes pompes sur le bitûme sans même te soucier de les abîmer. Tu erres comme un vieux clébart, l'odeur nauséabonde en moins (enfin, t'espères).  C'est drôle, le temps est aussi morose que toi. Le ciel s'alourdit considérablement sous le poids des boules cotonneuses qui menacent d'abattre leurs larmes sur la capitale d'un moment à l'autre. D'une seconde à celle qui suit. Une paire de gouttes rageuses s'écrase à tes pieds, entrainant dans sa chute annonciatrice le reste de chagrin que le ciel n'était alors plus capable de contenir. L'averse s'abat sur ta gueule avec une vigueur telle que tu prendrais presque ça pour une vengeance personnelle. Parce que Cez, t'es pas l'seul à penser qu'il ne pleut que sur les cons. Et toi, avec ton seul t-shirt sur la peau, tu prends l'eau et à fortiori, tu te les cailles. « Putain... » que tu jures dans ta moustache. "Putain", c'est le mot. Plus encore quand cette vieille bagnole de merde te dépasse à la vitesse de la lumière non sans t'asperger dans sa course en roulant dans une flaque qui ne semblait attendre que toi. Les points serrés au fond de tes poches dont la chaleur initiale s'était dissipée, tu te retiens de faire virevoleter tes majeurs dans les airs pour tout remerciement. Décidément, c'est vraiment pas ton jour. Mec, t'as besoin d'une clope. Mécaniquement, tu t'arrêtes sur le trottoir afin d'extirper une cigarette du paquet que tu gardes toujours précieusement dans l'une de tes poches. Néanmoins, la pluie et le vent naissant n'étant clairement pas de ton côté, tu ne parviens pas à allumer la seule chose qui aurait possiblement pu te calmer. « Fait chier. » Après avoir laissé échapper un soupir lourd de sens, tu scrutes les alentours dans l'espoir de tomber sur un endroit où tu pourrais miraculeusement t'abriter. C'est le tribunal d'instance, à deux pas de là, qui te fait de l'oeil en premier. Tu reconnais le bâtiment pour y avoir souvent été convoqué quelques années auparavant. Ou peut-être bien que c'était dans un autre arrondissement, tu sais plus très bien. De toute façon, ils sont tous pareils. Le fait est que t'es certain que t'es sur le point de te réfugier sous l'immense porche d'un endroit que t'avais pourtant l'habitude de fuir dernièrement. Mais dans les cas d'urgence, t'es pas du genre à faire le difficile. Alors t'y vas, et tu finis par allumer cette clope qui te faisait tellement envie. La première bouffée te donne presque l'impression que cette journée n'est finalement pas si mauvaise, et tu te prêtes naïvement à cette pensée avant que celle-ci ne soit interrompue par la mélodie régulière mais si peu harmonieuse de talons claquant au sol. Tu laisses machinalement tes iris bleutées se poser sur la personne en question. Et ça Cez, tu l'regrettes. Parce que tu reconnais immédiatement cette silhouette, accompagnée par l'éternel regard d'acier, capable de lacérer n'importe qui en un battement de cil. Magalie. « Juste quand je pensais que cette journée ne pouvait pas être pire », tu lâches sans même prendre la peine d'ôter ta cigarette de tes lippes. La mâchoire encore crispée pour maintenir le bâton de nicotine, tu ranges le briquet dans ta poche avant d'émettre un rire nerveux, empli en grande partie d'ironie. Tu prends quelques secondes pour prendre du recul et avoir une vue d'ensemble de cette journée qui semblait en tout et pour tout catastrophique : la tombe de Léa souillée, ton sweat dégueulassé, l'averse, la flaque dans ta gueule, une clope gâchée, et pour couronner le tout, Magalie. T'as beau tenter de faire appel à ton optimiste le plus enfoui, le constat est sans appel. C'est une bonne journée de merde.
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Magalie Voisin
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MessageSujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. Empty28/9/2017, 23:35


Got 99 problems but your hate ain't one.
Cézanne Lambert & Magalie Voisin

Le premier mot qui sort de la bouche de Magalie ce matin-là ? Un grognement. Cela annonce clairement la couleur de cette journée. L’avocate s’est levé du très mauvais pied. Trop peu de sommeil. Affaire qui lui lacère le crâne. Danse avec le diable dans une salle d’audience. Diner de famille. Tous pour que cette journée soit magnifique. Les éléments s’accumulaient et elle ne voyait pas comment ça pourrait être pire qu’à cet instant précis. C’est sans compter la loi de Murphy. Lui si elle le voyait un jour elle le brûlerait sur la place publique, c’est sûr. Plus de cigarettes. Plus de café. Le bonheur brillait dans son regard. Attention parisiens et parisiennes aujourd’hui il ne vaut mieux pas chercher le volcan Voisin. Elle risque d’exploser sous peu. Les talons battant le pavé parisien elle essaie de prendre un rythme régulier mais rien n’y fait, elle entend sans arrêt le bourdonnement agaçant de ses chaussures qui ont l’air de percer des trous dans le bitume. Elle s’arrêta dans un café et râla de nouveau. Le café fut trop brûlant. Le paquet de cigarettes pas assez apaisant. Magalie ne rêve que de sa couette et d’un bon livre. Une journée détente. Une bouteille d’alcool. Un petit joint. Quelque chose qui apaisera la machine et qui l’arrêtera quelques heures. Le cerveau en ébullition elle se dirigea vers son bureau en quête d’un peu d’apaisement. Entouré de ses dossiers et de ses livres elle se sentait toujours à l’abri des autres. À l’abri des regards. À l’abri de la tempête de Paris. Mais une voix au fond de son crâne n’arrête pas de lui susurrer que la journée ne serait pas meilleure, que ça empirerait avec les heures, qu’il n’y aurait rien qui éclairera les nuages sombres qui se sont accumulés sur sa ville ainsi que dans son bureau. Et effectivement sa journée se passe sur des charbons ardents. Elle a bien failli planté un de ses clients avec ses talons aiguilles à cause de son retard lors de l’audience. Le regard glaçant qu’elle lui lança valait toutes ses paroles. Il s’est assied sagement près d’elle croisant ses bras comme un enfant prit en faute. Une envie de lui mettre un coup dans la jambe pour le remettre à sa place lui prend mais elle inspire et expire un grand coup. Ne surtout pas s’énerver. Ne surtout pas perdre son sang-froid. Rester professionnelle oui c’est une bonne idée. Lorsque son regard se pose sur son adversaire elle ressert ses doigts sur le bureau. Non. Il n’allait s’y mettre lui non plus sinon Magalie terminera sa journée en prison pour homicide volontaire. Le sourire de l’avocat face à elle ne lui présage rien de bon. Lorsque la juge suspend l’audience l’avocate rentre ses ongles dans ses paumes ne surtout pas lui envoyer le code pénal en plein visage ça ferait désordre. Elle quitte l’audience afin de fumer une cigarette et de détendre ses muscles. Tout allait de travers aujourd’hui et elle ne comprenait pas pourquoi. Elle si calme. Qui cache ses émotions comme personne la voilà prête à imploser. Elle admire la pluie tombée une seconde cherchant dans son sac son poison en bâtonnet. Un peu de nicotine devrait lui faire du bien, oui c’est bien de te bercer d’illusion Magalie. Mais quand son regard se pose enfin sur l’homme devant elle, la demoiselle arrête d’un seul coup ses mouvements. Non. Non. Pas lui. Et vous savez quoi ? Pour la première fois de sa vie la brune allait fermer sa gueule. Ne rien dire et ne pas envenimer une humeur déjà bien trop sombre. Mais… « Juste quand je pensais que cette journée ne pouvait pas être pire » Il a fallu qu’il l’ouvre lui. Un léger rire sombre accroche sa gorge et sort plus violent qu’il n’aurait dû. Elle hausse les épaules en restant silencieuse une minute. Combien il y avait de chance pour que Cézanne soit devant elle maintenant ? Combien de chance pour que l’homme qu’elle n’avait surtout pas envie de voir en ce moment se retrouve dans le même lieu qu’elle ? Elle savait qu’elle le verrait un jour. Elle aurait simplement préféré que ça arrive dans quelques mois, années, siècles. Oui voilà ! Dans un siècle ou deux ils auraient pu avoir cette conversation. Quand Magalie aura digéré sa discussion avec Maxine. Quand Magalie sera zen et reposée. Quand elle n’aura pas envie d’arracher la tête du premier venu. « Cézanne. Je suis ravie de te voir si tu savais. » Et un sourire, ce sourire qui lui avait toujours été destiné, se dessine sur ses lèvres rouges. Oui parfait, elle voyait en Lambert un magnifique punching ball. « Tu t’es senti nostalgique du temps où tu venais ici ? » Elle pointe le tribunal du doigt sans se départir de son sourire hypocrite et tire sur sa cigarette avant de froncer les sourcils. Comme si elle se mettait à réfléchir soudainement. « Où peut-être bien qu’une affaire porte ton nom. » Elle est bien décidée à prouver à Maxine une chose. Cézanne Lambert pouvait avoir grandi, vieillit et avoir un métier, il était toujours le même guignol qu’autrefois. La même mauvaise herbe. Le même caillou dans la chaussure de Maxine. On s’habitue vite à marcher avec un caillou, on ne s’en rend même plus compte au bout du compte. C’est exactement ainsi qu’elle voyait Cézanne à l’époque. Un putain de caillou douloureux mais dont on finit par s’habituer. Ou par se débarrasser en cours de route. Amen Maxine l’avait fait ! Magalie aurait pu brûler un cierge ce jour-là si sa meilleure amie n'avait pas été aussi abattue. Sa conscience lui murmurait parfois à l’oreille mais elle l’aime, fait un effort. Mais non. Jamais de la vie. Même pour tout l’amour qu’elle portait à sa meilleure amie elle ne pourrait supporter Cez. Et visiblement lui non plus n’apprécier pas l’avocate, autrefois comme maintenant. Ils se rendaient les coups comme deux gamins. La vie vous fait haïr des gens parfois et cette rancune ne disparaît jamais. C’était le cas aujourd’hui. Alors Cézanne as-tu réellement changé ou es tu le même ? Rentres-tu dans le ring qu’elle t’offre sur un plateau d’argent où tu vas sortir sans un mot ? La balle est dans ton camp.
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MessageSujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. Empty1/10/2017, 01:53

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(cézalie) magalie voisin ft. cézanne lambert
Il t'emmerde le destin, avec son humour douteux. Il se fout bien de ta gueule à traîner ta carcasse jusqu'au tréfond de tes souvenirs oubliés. A soulever à nouveau ce coeur qui ne fonctionnait plus vraiment. A rappeler Maxine à ta mémoire, et pire encore, à ton regard. A la vie en friche qu'elle t'avait laissé. Il doit se fendre la poire ce foutu destin. A te bouillir les sangs. A remettre Magalie sur ta route comme l'obstacle qu'elle avait toujours été. Mais toi Cez, t'as les dents qui grincent face à ces coups du sort. C'est trop d'un coup. Et si ça t'fais pas rire, c'est parce que tu sais pertinemment que tu vas en pâtir, peut-être même bien plus tôt que tu ne le penses. Comme si la vie ne t'avais pas encore suffisament fait de crasse, te voilà enfermé sous la trappe d'un passé infernal, prisonnier du môme harrassés par des émois nouveaux, et de celui qui n'avait de cesse de titiller la queue du diable. Un Cézanne de seize piges qui avait déjà mal fini avant même de commencer. Un Cézanne que tu avais finalement su changer grâce à Léa. Un Cézanne que tu avais oublié mais qui revenait à nouveau a toi au simple timbre acide de Magalie. « Cézanne. Je suis ravie de te voir si tu savais. » Tu l'as rarement vu sourire Magalie, pour ne pas dire jamais. Mais ce rictus hypocrite, tu ne le connais pourtant que trop bien. Finalement, c'était tout ce qu'elle n'avait jamais été capable de t'offrir dans ses bons jours. Dans les mauvais, son aigreur envers ta personne n'avait d'égal que son mépris. Mais au fond ça ne t'a jamais réellement affecté parce que tu le lui rendais tout aussi bien. La seule chose capable de te faire vriller à l'époque, c'était les conséquences que votre relation avait sur Maxine. Le problème, c'est que t'étais rien d'autre qu'un sale gosse livré avec le package deux en un "immaturité + égoïsme" et que ça te faisait sacrément marrer de faire sortir Magalie de ses gonds, même si cela devait être aux dépends de celle que vous aimiez tous les deux. Mais elle n'est pas là Maxine, et tu peines à tempérer tes sarcasmes face à la brune aux bons sentiments factices. « Oh ne t'en fais pas pour ça, je le sais. » Ironie audacieuse que tu aurais sans doute dû rattraper au vol. Les circonstances n'allaient clairement pas de pair avec la légèreté de tes railleries. Mais t'es pas le seul fautif Cez, parce qu'elle se plait à surenchérir Magalie. « Tu t’es senti nostalgique du temps où tu venais ici ? » Un sourire aux allures de narquoiserie étire tes lèvres un bref instant. « J'me suis senti nostalgique du temps où tu faisais encore partie de ma vie », que tu corriges aussitôt, néanmoins amusé par ces propos qui étaient pour le moins inapropriés. Avait-elle réellement fait partie de ta vie ne serait-ce qu'une seule seconde ? Y'a une partie de toi qui te déchirerait presque les tympans en te hurlant que oui. Parce que Magalie, elle faisait partie de Maxine d'une certaine façon, et que ta vie ou elle, y'a une époque ou c'était pas loin d'être la même chose. Ça craint toujours autant de l'avouer, même si ce n'est qu'à toi-même. Mais au fond, y'a que pour elle que t'aurais pu supporter Magalie, son venin presque quotidien, et sa haine aussi. T'étais pas à ça près, ça t'faisais pas grand chose. Tu t'en cognais autant que tu cognais des gueules à l'époque. Pourtant, tu ne peux t'empêcher de jouer à un jeu qui, de toute évidence, ne dupera personne. « J'avais envie d'te revoir », que tu lâches d'une façon tellement naturelle que n'importe qui aurait pu y croire. Pourtant Dieu sait que t'aurais même pas pu faire mieux même en mettant en oeuvre tous les moyens pour la retrouver. Comme quoi, il ne faut jamais sous-estimer la puissance du hasard. Tu te marres pour toi-même à l'instant où cette mauvaise citation philosophique d'écrivain de pacotille traverse ton esprit, mais tu reviens vite à la réalité alors que Magalie a le cran de mettre les pieds dans le plat avec autant de délicatesse qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. « Où peut-être bien qu’une affaire porte ton nom. » Un rire sans joie te chatouille la gorge, et tu as beau y mettre toute la bonne volonté du monde, tu ne parviens pas à le contenir plus de deux secondes. Elle appuie sur les ecchymoses encore fraîches d'un passé qui s'accroche à toi. Des années chaotiques sur lesquelles tu souhaiterais tirer définitivement un trait. Alors tu l'prends mal Cez, y'a le sang qui bouillonne jusque dans tes tempes. Et finalement, pour contenir la colère naissante au creux de ton bide, tu ne trouves rien de mieux que de rentrer dans son jeu. « Une affaire multiple, même. Vol à main armé, traffic de drogue, et viol sur mineur : un putain de combo. » T'inspires une bouffée de nicotine. « C'est ce que t'as envie d'entendre, non ? » Bien sûr. Aucune réponse n'était aussi évidente que celle-ci. Magalie avait toujours souhaité que tu te laisses emporter par tes propres conneries dans le seul but de prouver à Maxine que t'étais pas assez bien pour elle. Et c'est un fait Cez, t'étais pas assez bien pour elle. Mais la différence c'était que t'aurais tout fait pour le devenir. Même pour un seul jour. Un seul putain de jour où t'aurais enfin pû te dire que tu méritais la jolie perle qu'elle était, même si t'aurais jamais pu la conserver dans tes vieilles poches trouées. T'arrêtes de réfléchir un instant pour ton propre bien, et c'est pour cette raison que tu ne permets pas au silence de s'installer entre vous, sans quoi tu risquerais de te perdre à nouveau dans les méandres de tes propres pensées ravageuses. « C'est pour quoi ? » que tu l'interroges en désignant la cigarette d'un bref coup de tête. « Pour décompresser d'un procès foiré ? Une autre vie que t'as foutu en l'air, c'est bien, ta meilleure amie se sentira moins seule sur la liste. » Chacune de ces syllabes a un accent de vérité. Au fond, t'as toujours tenu Magalie pour responsable du départ de Maxine. A force de tours, elle avait su suffisamment bien la manipuler pour lui faire voir ce qu'elle voulait qu'elle voie ; une relation bâtie sur des charbons ardents qui n'auraient de cesse de consummer sa vie tant qu'elle ne s'éloignerait pas de toi. Le plus douloureux, c'est que tu ne pouvais pas la contredire et que Max avait arrêté de le faire aussi au bout du compte. Max. Sa meilleure amie. T'emploies pas ce terme par hasard Cez. Tu veux que ça lui fasse mal (au moins un peu) de lui rappeler ce lien qu'elle avait su préserver au détriment d'un autre. Et toi, tu veux croire qu'elle t'aimait Maxine, au point d'avoir regretté l'abandon d'un quelque chose qui n'était pas si néfaste. Un quelque chose qui avait été beau un jour, en dépit du regard que Magalie y avait toujours porté.
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Magalie Voisin
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MessageSujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. Empty3/10/2017, 00:16


Got 99 problems but your hate ain't one.
Cézanne Lambert & Magalie Voisin
Journée de merde. Elle pourrait le graver au feutre noir sur son front. Rien n’allait aujourd’hui. Et malheureusement pour l’avocate voilà que son passé revenait sous la forme de Lambert, sous la forme d’un homme qu’elle n’avait certainement pas envie de voir. Elle aurait pu simplement lui dire merde et s’en aller. Fumer sa cigarette plus loin, ne pas lui répondre. Mais Magalie ne serait pas Magalie si elle avait esquivé cette conversation. Alors elle a seulement touché un point sensible, une ancienne blessure, une petite pique. Pourquoi tu n’as pas esquivé Cézanne ? T’es finalement pas mieux qu’elle. « J'me suis senti nostalgique du temps où tu faisais encore partie de ma vie » Avait elle seulement fait partie de sa vie un jour ? Ce gamin de seize balais lui donnait seulement envie de devenir encore plus mauvaise qu’elle l’était autrefois. L’une des seules personnes qui pouvait la faire exploser. Titillement d’un côté, agression de l’autre, une danse bien rodée depuis plus de dix ans. Une danse qu’ils n’ont pas pratiquée, depuis, autant d’années et pourtant les pas reviennent rapidement en mémoire et les mots virevoltent dans le ciel gris de Paname. S’entrechoquent et dégringolent de leurs bouches comme du venin. Regardez ça comme ils sont beaux le sniper et l’avocate. Regardez comme ils sont grands. Comme ils ont bien évolué les deux enfants. Elle l’entend cette voix au fond d’elle, cette voix qui se moque d’elle, cette voix qui lui rappelle qu’ils n’étaient plus au lycée, qu’ils étaient irrécupérables, mais est ce que ça change quelque chose dans sa tirade ? Absolument pas. « J'avais envie d'te revoir » Elle secoue la main dans la direction de Cézanne comme si d’un seul coup son visage pouvait se brouiller, s’éteindre, s’envoler, dégager totalement de devant ses pupilles. Pas dupe un instant de cette soudaine envie de la voir, pas dupe du ton qu’il a pris devant elle. Agacement de le voir devant elle. Tristesse de voir que cet homme n’avait pas plus évoluer que le gamin de seize ans qu’elle avait connu. Elle aurait été heureuse de pouvoir dire à sa meilleure amie qu’elle s’était étrangement trompé, qu’elle était désolée d’avoir fait une erreur. Mais non. Il était bien le même. Constat affligeant de savoir désormais qu’elle ne parlera pas de cette conversation à Maxine. Non elle ne comptait pas venir en sautillant en lui disant j’avais raison c’est toujours le roi des cons. Une conversation qui restera au tréfonds d’elle-même. « Une affaire multiple, même. Vol à main armé, traffic de drogue, et viol sur mineur : un putain de combo. C'est ce que t'as envie d'entendre, non ? » Elle roule des yeux sans rien dire durant un instant. Elle s’attendait à quoi finalement ? Une réponse plus mature que celle-ci ? Il répondait exactement ce qu’elle s’était attendu à entendre. Et c’est exactement ça leurs problèmes, ils s’attendent à rien d’autre de la part de l’autre. « Tu es devenu drôle avec les années. Je ne savais pas que tu étais comique en plus… » Elle le toise d’un regard méprisant, un regard qu’elle n’a jamais pu empêcher, ce n’était pas son style de vie qu’elle détestait, c’était son caractère, sa manière d’agir, sa manière de faire, c’est ce qu’elle méprisait chez lui. « De toutes tes autres qualités. » Le mot qualité pourrait tellement passer pour une insulte dans sa bouche. Comme si les qualités de cet homme se comptaient sur les doigts d’une main. Il en avait peut-être, mais elle n’en avait jamais vu aucune malheureusement. Et toi tu lui as déjà montré une qualité Magalie ? Certainement pas. Mais ça elle l’efface de sa mémoire la brune, parce qu’elle n’allait pas faire son propre procès devant lui. Il jette un œil sur la cigarette qu’elle s’allume et se remet à parler. « C'est pour quoi ? Pour décompresser d'un procès foiré ? Une autre vie que t'as foutu en l'air, c'est bien, ta meilleure amie se sentira moins seule sur la liste. » Réminiscence d’une phrase entendu il n’y a pas si longtemps, prononcé de la bouche de celle qu’elle appelle sa meilleure amie. Sourire amer qui flirte avec ses lèvres. Un battement de cil, voilà la seule réaction de Magalie. Un seul battement de cil qui veut dire bien plus que des paroles. Il a peut-être touché un point sensible Cézanne. Peut-être que si la discussion avec Maxine n’avait pas bougé quelque chose au creux de sa poitrine elle n’y aurait même pas fait attention. Mais oui, un point pour lui. Une encoche de plus qu’elle fera semblant d’oublier mais qui restera logé dans sa poitrine.« Maxine ? Maintenant ? Waouh tu es fort je ne m'y attendais pas du tout. » Sur quoi d’autre Cézanne aurait pu l’attaquer ? Qu’est ce qu’il aurait pu mettre dans la conversation pour que Magalie reste concentrée sur ses paroles ? Elle secoue la tête en soufflant la fumée de sa cigarette, un fin sourire au coin de ses lèvres. « Je vais te dire un petit secret Cézanne, prends-le comme tu veux ensuite. » Elle baisse la voix comme si d’un seul coup elle allait lui révéler un secret très bien caché jusqu’à présent. Comme si elle détenait la vérité d’un seul coup. Comme si elle allait lui révéler quelque chose de bien plus gros qu’elle. « Max ne m’a jamais écouté quand le sujet tournait autour de toi, crois moi sinon tu serais sorti de l’équation bien longtemps avant. J’aurais pu lui susurrer toutes les nuits à l’oreille, de te dégager de sa vie elle ne l’aurait pas fait. Même pour toute l’amitié qu’elle me porte, t’étais comme un parasite bien accroché à elle. » T’es toujours un putain de parasite Lambert. Elle le sait l’avocate, elle ne se fait pas d’illusion là-dessus. Parce que comme elle l’a dit à Maxine si elle n’était pas déjà en train de déconner, elle ne penserait même plus à cette rencontre. Elle ne lui en aurait même parlé. Elle pointe son doigt vers lui. « TU as tous fait merder. Ce n’était pas ma faute. » Ses pensées vrillent un instant vers un passé dans lequel elle n’était plus allée depuis bien longtemps. Elle revoit Maxine lui dire qu’elle avait quitté Cézanne, elle revoit son regard hanté par sa décision, elle revoit la tristesse se dessiner sur son visage, ses épaules voûtées par la peine. Et elle se souvient qu’il lui avait fallu toute sa patience pour ne pas se lever et mettre son poing dans la gueule du gamin qu’il était. Trop de larmes avaient été versées et c’est exactement ce qu’elle lui avait dit. Arrête cette relation toxique Maxine. Tu te détruis. Peut-être que Cézanne la rendait heureuse, peut être qu’elle souriait plus autrefois mais combien de fois ses yeux sont revenus baignés de larmes ? Alors oui, peut-être que la brune avait quelque chose à voir avec la fin de cette histoire mais la rupture en elle-même ? Elle n’était pas causée par ses paroles. « Mais si ça te fait te sentir mieux la nuit, si me mettre la faute sur le dos t’aide à te regarder dans un miroir grand bien t’en fasse. Moi je prends mes responsabilités, visiblement ce n'est pas ton cas. » Magalie avait de très larges épaules supportant un bon nombre de choses, mais non, elle ne prendrait pas la responsabilité de leur rupture, non elle n’allégera pas la conscience de Cézanne, non elle ne sera pas son bouc émissaire. Hors de question. « Tu vois y a une différence entre toi et moi Cézanne et elle est très grande. Moi je n’ai jamais utilisé Maxine contre toi. Ça résume assez bien pourquoi je fais toujours partie de sa vie et pas toi. » Et vous savez quoi ? Elle n’était même pas méchante, elle n’était même pas mauvaise, elle était simplement franche. Elle n’a jamais utilisé Maxine dans ses insultes envers Cézanne, elle n’aurait jamais utilisé sa meilleure amie pour l’emmerder. Elle utilisait son passé, sa manière de vivre ça oui. Lorsqu’il merdait avec Maxine ? Elle lui rentrait dedans sans penser aux conséquences mais à aucun moment elle n’aurait utilisé la flic pour le blesser lui. Elle secoue la tête et le regarde une nouvelle fois. « Je protège les miens, et toi tu fais quoi pour eux ? T’as fait quoi pour elle ? » Véritable question ? Ou question purement rhétorique ? Elle ne savait pas finalement. Elle lui laisse le choix d’y répondre ou non.

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MessageSujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. Empty7/10/2017, 04:31

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(cézalie) magalie voisin ft. cézanne lambert
D'abord Maxine, ensuite Magalie. Ta vie était décidément partie pour prendre un tournant dangereux que tu aurais préféré éviter si tu en avais eu le choix. D'ailleurs, tu devines aisément que les pensées de l'avocate sont à peu près similaires aux tiennes alors que ses attaques sarcastiques aussi directes que des missiles ne laissent clairement aucune place aux doutes. « Tu es devenu drôle avec les années. Je ne savais pas que tu étais comique en plus de toutes tes autres qualités. » Il y a dix ans, tu aurais sans doute poussé le vice à son paroxysme. Tu lui aurais ri au nez avec la plus grande impolitesse qui soit et tu aurais surenchérit en lui balançant une réplique mordante dans le style d'un "j'ai toujours su que tu avais un faible pour moi". Mais aujourd'hui, c'est différent. Tu écoutes ce qu'elle a à te dire, et ce malgré l'aigreur de chacun des mots qu'elle te plante dans le bide autant que dans ton ego. « Je vais te dire un petit secret Cézanne, prends-le comme tu veux ensuite. Max ne m’a jamais écouté quand le sujet tournait autour de toi, crois moi sinon tu serais sorti de l’équation bien longtemps avant. J’aurais pu lui susurrer toutes les nuits à l’oreille, de te dégager de sa vie elle ne l’aurait pas fait. Même pour toute l’amitié qu’elle me porte, t’étais comme un parasite bien accroché à elle. TU as tous fait merder. Ce n’était pas ma faute. » Magalie, elle était capable de ramer à contre-courant pour peu qu'elle puisse savourer une petite victoire, même personnelle. Aussi, tu n'es pas franchement étonné lorsque tu vois le mal qu'elle se donne pour se disculper de toute cette histoire. Néanmoins, si elle avait l'éloquence, elle ne détenait pas pour autant toutes les vérités. Et ta vérité à toi, c'est qu'elle n'était pas totalement étrangère au lâcher prise de Maxine, celui-là-même qui l'avait amenée à détacher sa main de la tienne. « Garde tes arguments pour défendre des gens encore défendables. » tu railles lorsqu'elle semble avoir terminé son argumentaire bien ficelé. « Tes plaidoiries n'ont aucun impact en dehors de c'batiment. » Elle est douée la brune pourtant, beaucoup plus que toi lorsqu'il s'agit de manipuler les mots. Mais toi Cez, tu refuses de te laisser berner aussi aisément par les pseudo vérités qu'elle te balance en pleine gueule. « J'vois que tu prends un malin plaisir à pointer du doigt les conneries que j'ai pu faire quand j'étais qu'un gamin d'seize piges. Grand bien t'en fasse Magalie. Vraiment. » Si t'écraser de ses talons aiguilles pouvait lui permettre de se sentir meilleure que toi, c'était tant mieux. Tu n'avais nullement l'intention de la priver de ce plaisir. Mais capituler face à des attaques uniquement fondés sur ton passé, ce n'était clairement pas dans tes projets non plus. Parce qu'au fond, tu sais pertinemment que le môme dont elle parle n'existe plus. Néanmoins, si tu pouvais l'utiliser aujourd'hui pour te défendre à armes égales, tu étais bien décidé à le faire coûte que coûte. « Mais si y'a bien une chose que j'ai apprise en côtoyant des gens comme toi pour m'sauver l'cul, c'est que les avocats, ils mentent. » T'en as connu des beaux-parleurs, des baratineurs et autres orateurs à la langue d'argent. Nul doute que Magalie devait les surpasser de plusieurs hauteurs tant elle avait la rage de réussir. « Bien... ou mal. L'art de la manipulation, c'est c'qui leur fourre du fric dans les poches. » Alors non, tu ne crois pas aux beaux discours de la brune, aussi bien rodés soient-ils. Un éclat de malice traverse tes yeux clairs pourtant anormalement assombris sous les sourcils froncés par le mépris. Elle était belle pourtant Magalie. Mais elle n'était élégante qu'en apparence, sans une once de classe dans ses méthodes. Celles de penser. Celles de juger. Celles d'éclabousser les autres pour s'en sortir. Et finalement tu te rends compte que sous cet angle, elle n'était pas mieux que toi, même si elle s'évertuait à clamer le contraire. « Tu vois y a une différence entre toi et moi Cézanne et elle est très grande. Moi je n’ai jamais utilisé Maxine contre toi. Ça résume assez bien pourquoi je fais toujours partie de sa vie et pas toi. » Tes muscles se crispent significativement. Tu la dévisages Magalie, tu la toises. Mais elle reste imperturbable, et toi, tu sais qu'elle a raison. T'as conscience que ta façon de réagir face à la jeune femme n'est pas des plus intelligentes, pas plus que ces arguments qui n'auraient jamais dû toucher Maxine de près ou de loin. En définitive, t'aurais été bien plus malin en ne t'autorisant pas à rentrer son jeu. Mais c'est l'impulsion qui te prend aux tripes, Cez. La spontanéité qui pulse dans tes vaisseaux sanguins. Alors, aussi peu subtil que cela puisse être, tu te lances sans préavis sur la pente raide que Magalie avait déjà commencé à dévaler quelques minutes auparavant. « Et moi qui ai cru pendant tout ce temps que la durée de vie d'une vipère ne pouvait pas excéder vingt-cinq ans. » La mine faussement déçue, tu ne peux pourtant pas empêcher tes lèvres de s'étirer dans un rictus empli de narquoiserie. « A mon tour de te dire un secret... Mag. » La familiarité au bord des lèvres. La provocation à peine dissimulée. Tu prends tout de même la peine d'inspirer une nouvelle bouffée de nicotine que tu recraches vivement avant de reprendre la parole. « Même les encyclopédies mentent. » C'est le sourire d'un sale petit con qui prend possession de tes lèvres à l'instant-même où tu achèves ta phrase. T'as deux chances sur trois de te prendre une tarte dans la gueule, et nul doute que tu le mériterais bien. Pourtant, tu ne cherches pas à la pousser à bout, tu souhaiterais simplement lui faire comprendre que toi, tu n'es pas dupe. La jeune femme gagnerait sûrement à se méfier d'elle-même pour ne pas risquer de se faire empoisonner par son propre venin un jour ou l'autre. Parce qu'elle n'était pas sauve Magalie, pas plus que tous les autres réclusionnaires de ce monde de merde, et les bons sentiments factices avec lesquels elle aimait aveugler les esprits naïfs ne joueraient pas éternellement en sa faveur. L'enfer est pavé de bonnes intentions Magalie, t'en as conscience dis-moi ? A priori, il lui suffisait d'un seul battement de cil et d'un revers de main bien maîtrisé pour balayer les évidences qu'elle refusait de voir, car elle ne semblait définitivement pas prête à ouvrir les yeux sur sa petite personne comme toi tu avais déjà sû le faire sur toi-même. Alors, avec toute l'habileté que tu lui connais déjà, elle appuie à nouveau à l'endroit précis où la douleur est la plus vive. A l'endroit où tu avais pris soin d'emprisonner les souvenirs les plus douloureux et les regrets les plus pénibles. « Je protège les miens, et toi tu fais quoi pour eux ? T’as fait quoi pour elle ? » C'est le silence qui répond pour toi en s'interposant comme pour empêcher la vague assassine de se propager et de vous emporter tous les deux. Le "elle" faisant echo à Maxine rebondit bien trop rapidement sur Léa, et tu sens ton coeur se déchirer, emporté par les mouvements d'une danse que tu n'avais jamais su contrôler. Tu le sais Cez que t'as foiré. Que t'es qu'un con, que t'as jamais rien fait pour quelqu'un d'autre que toi. Tu le sais que ta présence dans la vie d'autrui n'a jamais été un cadeau pour quiconque, pas même pour les personnes qui avaient su réhausser les couleurs de la tienne ; ta chienne de vie. Un noeud se forme au creux de ta gorge, et tu déglutis péniblement pour faire passer ce foutu sentiment de culpabilité qui ne se dissipe même pas un peu. Tu peines à dissimuler la douleur nouvellement ravivée. Alors tu regardes ailleurs, les yeux fuyant délibérément ceux de l’assaillante. « Rien. » L'aveu s'accroche à ta langue avant de s'échapper enfin et de mourir dans un nouveau silence qui en dit long. Les opales azures se voilent. Ton esprit meurtri te joue des tours, il te force à tout ré-évaluer au pluriel. Et pour la millième fois au cours de ta minable existence, tu te rends à l'évidence : Maxine, tu l'as laissée partir. Et Léa, tu l'as laissé crever devant tes yeux. T'as pas levé le petit doigt et c'est tout ce que tu peux dire, à toi comme à l'avocate. « T'as raison Magalie, j'ai rien fait du tout », que tu laisses échapper avec un peu plus de vigueur. « Mais à l'inverse de toi, je n'ai jamais eu besoin de faire quoi que ce soit pour qu'elle m'aime. » Tes propos sont fermes, mais toute ta tête est hésitante. Tu n'es toi-même pas convaincu de ce que tu avances mais tu poursuis. « L'amour et l'amitié ça ne se soudoie pas, même pas avec des bons sentiments. Mais qu'est-ce que tu peux en savoir toi, hein ? » Tu portes nerveusement la cigarette à tes lèvres. Tes doigts tremblent un peu, livrés à une colère qui succède à la peine. Elle grattait Magalie, prête à révéler à nouveau la moindre de tes erreurs. Mais elle s'oubliait trop vite. Si elle avait besoin de se donner tant de mal pour gagner des coeurs qui sauraient composer avec le morceau de roche qui remplaçait le sien, la réussite n'était probablement pas si glorieuse qu'elle voulait bien le faire croire. Tu sais pourtant que Maxine aime Magalie et que la réciproque est vraie, tu n'en a jamais douté. Le problème, c'est que tu as perdu toute bonne foi face aux arguments de la brune qui n'avait de cesse de se faire mousser. Pour cette raison et pour de nombreuses autres, tu n'hésites pas à mettre en péril ce qui aurait du en théorie plaider sa cause. Et puis finalement, tu ne vas pas plus loin. T'as aucune envie d'être le soldat blessé qui termine le combat en rampant juste pour la victoire. La tienne, c'est d'avoir les yeux ouverts sur tes failles et de poursuivre ta vie en essayant  de ne jamais plus en agrandir la fissure. L'avocate ne pouvait pas en dire autant, elle qui préférait manifestement se voiler la face et garder le beau rôle, aussi irréel soit-il. « Tu permets que j'termine ma clope tranquille ou t'as l'intention d'me payer un café après avoir terminé la tienne ? » C'est le retour des sarcasmes qui te brûlaient les lèvres. Tu n'as pas pu t'en empêcher, Cez. Et c'est sans plus d'élégance que tu en viens finalement à lui cracher en face qu'elle était dans le mauvais ce qu'il y avait de pire. « J'ai eu assez de merde comme ça dans la journée, j'aimerais pouvoir me dire que le pire est derrière moi. » Pourvu qu'le calvaire s'arrête là.
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Magalie Voisin
Magalie Voisin
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MessageSujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. Empty20/10/2017, 19:24


Got 99 problems but your hate ain't one.
Cézanne Lambert & Magalie Voisin
« Garde tes arguments pour défendre des gens encore défendables. Tes plaidoiries n'ont aucun impact en dehors de c'batiment. » C’est ce qu’il pensait d’elle ? Il pensait qu’elle cherchait à se défendre devant lui ? Il croyait avoir assez d’intérêt pour elle pour qu’elle se donne la peine de faire un argumentaire pour se défendre ? C’était presque drôle d’imaginer ça. De penser qu’il s’imaginait assez important pour qu’elle perde du temps et de la salive à faire un argumentaire, une plaidoirie rien que pour lui, rien que pour qu’il change d’avis sur elle. « Tu crois que j’ai des explications à te donner Cézanne ? Tu imagines une seconde que j’essaie de te convaincre de ma bonne foi ? » Un petit rire moqueur se glisse à ce moment-là hors de sa gorge. Non, si elle devait prouver quelque chose à quelqu’un ce n’était certainement pas à lui. Bien au contraire. « J'vois que tu prends un malin plaisir à pointer du doigt les conneries que j'ai pu faire quand j'étais qu'un gamin d'seize piges. Grand bien t'en fasse Magalie. Vraiment. » Effectivement c’était très facile de frôler de vieilles cicatrices, c’était très facile de jouer avec les conneries d’un gamin de seize ans. Mais Cézanne était comme une urticaire géante pour Magalie et gratter les boutons était un plaisir qu’elle ne pouvait empêcher. « Mais si y'a bien une chose que j'ai apprise en côtoyant des gens comme toi pour m'sauver l'cul, c'est que les avocats, ils mentent. » Elle relève un sourcil en entendant ça, à quel moment elle devrait se sentir en tort ? À quel moment elle, elle lui menti ? Au contraire ce n’est pas sa franchise que les gens lui reprochaient en temps normal ? Si Cez était tombé sur des avocats pourris ce n’était certainement pas son problème. « Bien... ou mal. L'art de la manipulation, c'est c'qui leur fourre du fric dans les poches. » C’est sûrement à cet instant précis qu’elle se rend compte de quelque chose d’important. Elle ne s’en était jamais rendu compte mais au final Cézanne ne la connaissait pas du tout. Il ne la juge pas sur sa vie. Il ne la juge pas sur son caractère. Il se permet de la juger sur une idée qu’il a d’elle. Elle ne se sent même pas attaqué par cette réplique. Elle ne la touche même pas une seconde. Parce que le fric ? Elle n’en avait rien à faire. Si elle avait bavé sur les billets elle n’aurait jamais refusé le mariage arrangé avec Nathan. Elle ne serait jamais partie de chez elle. De l’argent elle pouvait en avoir sans avoir à lever le petit doigt. Elle pourrait se baigner dans une mare de billets sans se soucier du reste du monde mais non ce n’était pas le style de l’avocate. Elle n’avait pas choisi ce métier pour ça. « Tu imagines que je suis une manipulatrice ? Oh Cézanne si j’étais ainsi tu imagines bien que j’aurais fait semblant de t’apprécier durant ses années. » Simplement pour elle et pour personne d’autres. Mais non elle était incapable de faire ça et voilà sûrement le plus gros problème. Sa grande gueule était incapable de se fermer même pour le bonheur de son amie. Elle le prouve encore une fois en cherchant l’homme en face d’elle comme elle le faisait devant le gamin autrefois. Si elle était aussi manipulatrice qu’il l’imaginait ? Elle serait déjà en train de lui dire qu’elle était heureuse de le voir avant de le poignarder dans le dos. Elle l’entend l’attaquer sur Maxine et elle le sent, l’agacement lui vriller l’estomac, mais elle ne le montre pas, elle se permet simplement de mettre le nez de Cez dans sa propre connerie. Elle, elle n’utilise pas son amie contre lui. Elle, elle a peut-être des défauts mais visiblement les gens auxquels elle tient elle ne joue pas avec eux pour le blesser. « Et moi qui ai cru pendant tout ce temps que la durée de vie d'une vipère ne pouvait pas excéder vingt-cinq ans. » Se mordre la langue est bien plus pratique que de lui jeter à la gueule qu’elle, elle le pensait crever dans un coin. Ne pas rentrer dans son jeu est bien plus facile que de dire quelque chose dans ce genre. Elle, elle préfère lui balancer que la différence entre eux c’est qu’elle a fait ce qu’elle devait faire pour protéger sa meilleure amie. Et la question qui lui vient à l’esprit était simple. Qu’est-ce que lui avait fait pour la protéger de lui ? « A mon tour de te dire un secret... Mag. » La familiarité de ce surnom la fait immédiatement se crisper. Ce surnom elle accepte qu’il soit lancé dans une conversation seulement avec les personnes qu’elle apprécie. Ce n’est certainement pas pour que lui l’utilise comme une insulte. Parce que c’est ainsi qu’elle le ressent l’avocate. « Même les encyclopédies mentent. » Ses doigts se crispent soudainement sur sa cigarette, et son regard s’assombrit de nouveau. Rien de bon ne va sortir de cette conversation et c’est sûrement à cet instant qu’elle le ressent. Ne pas devenir violente sur le parvis du tribunal va devenir de plus en plus compliqué, elle le sait. Parce que le mensonge elle le connaît Magalie, elle l’a déjà vu, elle l’a déjà ressentie et si il y a bien quelque chose qu’elle ne supporte pas c’est celui-ci. Elle secoue la tête un petit sourire moqueur étire ses lèvres à cet instant, mais elle reste silencieuse parce que ça serait lui donner raison sur quelque chose. Ça serait lui faire croire qu’elle essayait de se défendre alors qu’elle n’avait rien à lui prouver à lui, surtout pas à lui. « T'as raison Magalie, j'ai rien fait du tout » Elle hausse un sourcil lorsqu’il lui dit qu’elle a raison, mais elle n’est pas dupe la brune quant à la suite de cette phrase. Elle sait que jamais il ne lui avouerait ça s'il n’avait pas autre chose en tête. Alors elle le laisse continuer sans même se donner la peine de le couper. « Mais à l'inverse de toi, je n'ai jamais eu besoin de faire quoi que ce soit pour qu'elle m'aime. » Elle a envie de rire l’avocate en entendant ça. Parce qu’à aucun moment Cézanne ne s’est demandé à quel moment deux personnes aussi différentes que Maxine et elle étaient devenues amies. Il ne s’est jamais demandé pourquoi elles l’étaient encore d’ailleurs. Alors non, Magalie n’avait rien fait pour que Maxine l’aime. Non elle n’a rien fait pour que la gamine qu’elle était à l’école vienne la voir. « L'amour et l'amitié ça ne se soudoie pas, même pas avec des bons sentiments. Mais qu'est-ce que tu peux en savoir toi, hein ? »  Soudoyer ? À quel moment elle avait soudoyé Maxine ? À quel moment elle avait soudoyé ses amis pour qu’ils restent près d’elle ? A-t-il seulement déjà eu des amis ? A-t-il seulement déjà connu l’amitié, la vraie celle qui s’offre sans rien attendre en retour ? Visiblement pas. Sinon il ne lui sortirait pas des conneries aussi grosses que lui. « C’est vrai, j’imagine que tu as raison. » Elle retient de justesse une grimace qui allait se former sur ses lèvres. Parce que lui avouer qu’il avait raison était pire que de boire de l’acide, mais elle n’était pas assez de mauvaise foi pour ne pas lui accorder cette victoire. « Mais je ne me sens pas concernée Cézanne. » Un soupir sort de ses lèvres parce qu’elle en a déjà assez de cette comédie. « Tu ne comprends pas ce que j’essaie de te faire rentrer dans le crâne. Je te parle de préservation. Je te parle de protection. Je la protège de moi et toi l’as-tu seulement protégé de toi même ? C’est de ça que je veux parler ! » Parce que Magalie se connaissait, elle savait qu’elle était parfois bordeline. Que parfois elle était incapable de se rendre compte que son propre comportement pouvait blesser ses amis. Alors oui, elle se taisait parfois. C’est en la fermant, en gardant ses propres démons en elle qu’elle protégeait ses amis. « C’est ça l’amitié ou bien l’amour pour moi. » Magalie se protégeait des autres aussi mais au contraire de ce que Cez croyait elle essayait de protéger sa famille des coups qu’ils pourraient recevoir dans la vie. Un froncement de sourcil brise la carapace glaciale qu’elle porte habituellement. « Tu me vois comme le diable hein. Tu penses que je te juge sans avoir eu le temps de t’observer avant ? Tu imagines que je suis incapable de voir mes erreurs ? Diabolise-moi si tu veux Cez. Tu ne seras certainement pas le premier. » Et ce haussement d’épaule ? Il voulait tout dire. Il voulait dire qu’elle s’en foutait la brune. Que son opinion et celle des autres ce n’était pas important pour elle. Elle se foutait de ce qu’ils pensaient d’elle. Cézanne n’était pas son ami. Cézanne n’était rien pour elle, il pouvait bien l’imaginer en cinglée manipulatrice. Il pouvait bien croire qu’elle n’était qu’une frustrée de la vie et qu’elle n’était qu’une connasse sans cœur elle ? Elle continuerait à dormir sur ses deux oreilles. Ça ne l’empêchera pas de vivre. Il y a bien longtemps que le jugement des autres lui passe au-dessus de la tête. « Mais balaie devant ta porte avant de regarder ma vie.» Il pourrait certainement lui balancer ça aussi, il pourrait lui dire de faire la même chose et d’arrêter de se croire supérieur aux autres. « Crois-moi, je le fais chaque jour. » Parce que Magalie elle a l’air hautaine. Magalie elle a plus de poison entre ses lèvres qu’une vipère. Mais Magalie elle se juge plus durement encore que les autres. Elle examine ses conneries et elle prend ses responsabilités elle prend même plus que ses responsabilités. Elle a un regard si critique sur sa personne que c’est étonnant qu’elle tienne encore sur ses jambes. Elle se brise elle-même l’avocate. Elle se critique elle-même l’avocate. Elle connaît ses faiblesses et ses forces et surtout, elle connaît mieux que quiconque ses défauts. Elle sait simplement ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas dans sa vie. Cela faisait elle d’elle un monstre pour autant ? Visiblement pour lui oui. « Tu permets que j'termine ma clope tranquille ou t'as l'intention d'me payer un café après avoir terminé la tienne ? » Elle pourrait en rire si elle ne sentait pas son calme se briser doucement, elle pourrait se moquer encore une fois de lui, elle pourrait lui donner des raisons de la croire diabolique. De la voir comme la vilaine sorcière de l’ouest du magicien d’oz mais elle préfère jeter un œil sur l’horizon. « J'ai eu assez de merde comme ça dans la journée, j'aimerais pouvoir me dire que le pire est derrière moi. » Elle secoue la tête en soupirant doucement. Cette rencontre tombait tellement mal que ça en était épuisant même pour elle. Il pouvait partir, il aurait même pu partir en la voyant alors pourquoi tu resté Cez ? Pourquoi tu continues à parler ? À la chercher ? Crois-tu que tu es mieux qu’elle ? Crois-tu que tu n’es pas aussi con qu’elle à continuer à répondre à ses accusations, à pointer les défauts de sa vie qu’elle connaît déjà. Magalie tourne le regard vers lui et jette un vrai regard sur l’homme qu’il était devenu désormais. Dix ans, et la conversation n’est pas bien plus probante qu’auparavant. « Elle m’a dit qu’elle t’avait vu, que tu avais changé. Je suis déçue tu sais. J’aurais vraiment aimé pouvoir dire que je m’étais trompé sur ton compte, mais ce que je vois en face de moi ce n’est que le reflet du gosse de seize ans que j’ai connu. » Elle hausse les épaules, lasse de ce combat qui l’ennuyait déjà, lasse de voir à quel point dix ans ce n’est rien dans une vie lorsqu’on est con. « Mais les gens ne changent pas hein. Ils empirent seulement. » Le regard dans le vague elle venait de lancer cette phrase dans le vide, parlait-elle à Cez ou à elle-même ? C’est une question à laquelle elle réfléchira plus tard. Mais au fond d’elle-même elle sait qu’elle n’avait pas une once d’espoir face à cette conversation. Elle ne croyait pas que la situation aurait pu changer avec les années. Cézanne était le même que dix ans plus tôt. Peu importe ce que Maxine avait pu voir dans son regard, dans son comportement, Magalie ne voyait rien de plus, que des années auparavant. « Et avant que tu m’attaques sur ça je me mets dans le même panier oui. » Magalie était aussi la même. Deux abrutis incapables de voir qu’ils étaient trop similaires pour s’apprécier. Deux abrutis incapables de voir autre chose que leurs propres ressentiments. Alors non ils n’avaient pas changé, ils étaient simplement plus vieux désormais. « Alors oui Cézanne tu peux partir, tu peux fuir la conversation, moi je ne te retiens pas. » Parce que Magalie ne le retiendrait jamais. Bien au contraire, si elle pouvait effacer la donnée « Cez » de son esprit ? Elle le ferait sans aucune hésitation. Parce que pour elle, il était remplaçable, il était effaçable, il n’était rien de plus qu’un point noir dans sa vie. Rien de plus qu’une fourmi qu’elle écraserait d’un coup de talon si elle en avait l’occasion.

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Cézanne Lambert
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MessageSujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. Empty23/10/2017, 03:13

I GOT 99 PROBLEMS BUT YOUR HATE AIN'T ONE
(cézalie) magalie voisin ft. cézanne lambert
T'aurais dû t'en douter, Cez. Ça part trop vite en vrille. Les sarcasmes se dissipent sous le voile opaque des reproches. Et toi, tu deviens sourd et doublement con. Tu réfutes. Tu nies. Tu attaques en retour. Mais la vérité, c'est que t'ignores encore ce que t'attends au bout du compte. « Tu crois que j’ai des explications à te donner Cézanne ? Tu imagines une seconde que j’essaie de te convaincre de ma bonne foi ? » Tu hausses les épaules. Non Magalie. Pourtant tu l'fais quand même. Tu pourrais répondre, mais tu devines la rhétorique de ces interrogations. Et puis Magalie, elle a d'autres questions en stock. « Tu imagines que je suis une manipulatrice ? Oh Cézanne si j’étais ainsi tu imagines bien que j’aurais fait semblant de t’apprécier durant ses années. » Tu laisses échapper un rire franc dont l'onde de moquerie ne pouvait pas passer inaperçu. C'est tout ce qu'elle recevra comme réponse la brune, en dépit de tout c'que t'as encore sur le coeur, prêt à remonter jusqu'à tes lèvres qui resterons pourtant scellées. Tu voudrais lui dire que manipuler les autres n'induit pas forcément de se manipuler soi-même en jouant la comédie pour s'aligner. Tu voudrais lui dire que tu sais ô combien il est plus judicieux de rester vrai envers soi-même pour convaincre le reste du monde. Tu voudrais lui dire que t'es pas dupe. Que ses contre-arguments n'ont aucun impact, même minime. Mais tu n'en fais rien pour une raison que tu ignores encore. Peut-être bien que tu sentais l'orage arriver, et avec lui, une pluie de prise de conscience acide. En plein sur ta gueule. Rappelle-toi des plus jolies fleurs que t'as fâné en voulant à tout prix les garder entre tes mains. Rappelle-toi de tout c'que t'as gâché. Fais-le avant que Magalie ne s'en charge pour toi. Elle a les mots cruels, mais pour une fois, tu doutes qu'elle en fasse exprès. Car il y a bien des démons qu'elle ne connaît pas, qui te tourmentent encore. T'as eu dix ans pour faire de nouvelles erreurs. Dix ans pour avoir des regrets. Dix ans pour n'avoir rien fait pour ceux que t'aimais. Encore. Et contre toute attente, tu l'admets. Tu ne dévoiles rien de tes peines, ni des douleurs qui t'assaillent tous les jours. Mais tu l'admets. Ça aurait pu s'arrêter là si tu avais su garder la rancoeur d'antan pour toi. Mais ton ego joue en ta défaveur en t'incitant presque trop aisément à confronter Magalie à ses propres faux-pas. « C’est vrai, j’imagine que tu as raison. » Le temps s'arrête. Tu crois tourner fou un instant. « Mais je ne me sens pas concernée Cézanne. » Déception d'un espoir tué dans l'oeuf. Les torts resteront inavoués. « Tu ne comprends pas ce que j’essaie de te faire rentrer dans le crâne. Je te parle de préservation. Je te parle de protection. Je la protège de moi et toi l’as-tu seulement protégé de toi même ? C’est de ça que je veux parler ! C’est ça l’amitié ou bien l’amour pour moi. » Tu hoches négativement la tête, avouant encore une fois une lacune que tu ne pouvais pas nier. « Non. J'l'ai pas fait. Parce que j'étais qu'une putain de gamin amoureux. Ça m'est tombé dessus comme ça, j'savais pas quoi faire à part apprendre à vivre avec un truc que j'étais incapable de gérer. Est-ce que ça faisait de moi une mauvaise personne ? » Au fond, c'est peut-être toi que t'aurais dû protéger de ce truc qu'on appelle plus communément l'amour. Parce que t'y connaissais rien et que t'allais forcément foirer. Tu t'es fait du mal à toi-même Cez, mais tu n'en dis rien, notamment parce que tu te rends compte de la portée égocentrique de cette pensée. Elle, elle te parle de Maxine. De tout ce qu'elle a souffert parce que tu n'as pas su la protéger. Le truc c'est que toi, tu savais pas qu'un con amoureux ça pouvait causer des dommages collatéraux. « De toute évidence, je l'ai mal aimée. Mais je l'ai aimée Magalie, tu m'enlèveras jamais ça. » Y'a comme un arrière-goût amer de rédemption, comme si tu cherchais inconsciemment à t'excuser auprès de l'avocate. Tu t'en veux bien assez, mais tu n'accepteras jamais de porter le poids d'un mal que tu avais infligé par inadvertance. Par inexpérience. Par une maladresse qui t'avais value, à toi aussi, tous les maux du monde.
« Tu me vois comme le diable hein. Tu penses que je te juge sans avoir eu le temps de t’observer avant ? Tu imagines que je suis incapable de voir mes erreurs ? Diabolise-moi si tu veux Cez. Tu ne seras certainement pas le premier. Mais balaie devant ta porte avant de regarder ma vie. » « Non. T'as été plus forte que moi, Magalie. T'es plus intelligente, et t'es peut-être plus douée avec les relations que je ne le serai jamais. Tant mieux pour toi. », tu lâches en pensant qu'il s'agissait sans doute de ce qu'elle voulait entendre ; qu'elle était meilleure que toi. « Mais j't'ai pas attendue pour évaluer mon passé avec des yeux d'adulte. J'peux pas revenir en arrière, et même si c'était le cas, je ne le ferais pas. Parce que je sais que je ne serai jamais pire que ceux qui pensent avoir toujours bien agi. » T'as aimé Maxine à ta façon. T'as détesté Magalie à ta façon. Si cette façon n'était pas la sienne, cela ne signifiait pas pour autant qu'elle n'était pas légitime. T'as blessé des gens dans la foulée, une personne que t'aurais voulu ne jamais voir pleurer aussi. Mais faire des erreurs, dans une vie, ce n'était pas un tort. Tu avais beau t'en vouloir tous les jours, Magalie ne parlait pas au nom de Maxine. Et toi, tu voulais croire que sa vision à elle, elle était différente. Parce que les bonnes intentions de l'avocate ne l'avaient pas forcément toujours fait bien agir. Et toi, à l'inverse, tes mauvais agissements n'avaient jamais découlé de mauvaises intentions. « C'est fini maintenant. T'as gagné. Alors qu'est-ce que ça peut bien changer ? » Qu'est-ce que ça pourrait bien changer de te faire passer pour le raté de service, l'abruti, l'enfoiré ? Qu'est-ce que ça pourrait bien changer si tu la félicitais d'avoir su garder ton ange dans sa vie, là où t'avais lamentablement échoué. C'était son choix, pas le vôtre. Votre part était déjà jouée. « Elle m’a dit qu’elle t’avait vu, que tu avais changé. » Tu arrêtes de penser. Tes muscles se crispent suite à un aveu qui glace momentanément le feu qui brûlait au creux de ton bide jusqu'à lors. Elle tu la devinerais sous toutes les appellations de la terre. Tu ressens un mélange de sentiments inexplicables qui s'allient pour former un noeud dans ta gorge, t'empêchant dans le même temps de répondre quoi que ce soit. « Je suis déçue tu sais. J’aurais vraiment aimé pouvoir dire que je m’étais trompé sur ton compte, mais ce que je vois en face de moi ce n’est que le reflet du gosse de seize ans que j’ai connu. Mais les gens ne changent pas hein. Ils empirent seulement. » Entre ses torts et ses raisons, tu ne sais pas vraiment comment réagir. Tu es bien loin d'être un homme parfait Cez. Tu t'auto-flagelles sans  cesse face à toi-même pour seul et unique témoin. Personne ne se doute que t'es si dur, que t'as pas besoin de quiconque pour enfoncer le couteau encore plus profondément dans tes flans. Alors évidemment, Magalie, elle fait comme les autres ; elle croit ce qu'elle veut de toi et te juge en conséquence, sans même te laisser le bénéfice du doute. Mais au fond, est-ce que tu peux lui en vouloir alors que tu fais pareil en retour ? Ta bonne foi t'en empêcherait. Mais ta fierté prend le dessus. Parce que grand Dieu, tu la détestes à cet instant. Tu la détestes pour ce qu'elle pense savoir de toi. « Tu sais ce que c'est ton plus grand problème, Magalie ? » Tu tires une taffe avant de poursuivre. « C'est que tu te permets de juger en ne te basant sur rien d'autre que du vide. » Elles étaient belles ses opinions sur le monde, parce qu'elle avait l'éloquence pour les rendre toujours plus crédibles à ses propres yeux comme à ceux des autres. Parfois, même toi tu la croyais. Et cette fois encore, tu doutes Cez, bien que tu le taises pour ne pas avoir à supporter cet éclat victorieux que tu détestes tant lorsqu'il s'éveille dans les pupilles de Magalie. Tu réfléchis à nouveau le temps de quelques secondes, en proie aux questionnements qu'elle avait si facilement initiée. Au fond, c'est ta propre personne que tu as toujours jugée plus sévèrement que les autres. T'es le premier à te traiter de con, à t'en vouloir pour chaque pas de travers parce que t'es le roi des imbéciles. Tu l'es sans doute. Mais il n'y a pas un jour où ta conscience ne te le rappelle pas. Il n'y a pas un jour où tu relativises en te disant que tu n'as jamais mérité toutes les merdes qui s'étaient abattues une par une au coin de ta gueule. T'es pas un gars totalement clean Cez, tu l'sais. Mais ce que tu sais tout aussi bien, c'est qu'il s'en est passé des choses en dix ans, et que même si elle ne daignait pas le croire, tu n'étais plus le même. « Y'a rien. Que des mots. Une dizaine peut-être ? Trois-quatre phrases balancées à la volée entre autant d'offensives de ton cru... Et ca te suffit, ça ? » A cet instant, tu te permets à ton tour de la juger. Et tu la juges superficielle. Cruellement superficielle pour se croire capable de mesurer le changement d'un homme en s'appuyant sur un échange de cinq minutes à peine. En ne se servant que des mots comme éléments tangibles. Des mots, encore et toujours, contre un type qui n'avait jamais été capable de les manipuler. Cette fois encore, tu n'as probablement pas été habile, et quand bien même tu aurais tenté de l'être, la femme en face de toi t'en aurait rendu incapable. Parce que c'est comme ça depuis la nuit des temps Cez, elle et toi ; c'est à celui qui sera le plus con. Et toi, tu plonges toujours la tête la première, te rappelant toi-même aux impulsivités que tu n'étais toujours pas en mesure de contrôler. Alors non, c'est vrai ; tu n'as pas tout perdu du gosse de seize ans. Mais pour autant tu ne l'as pas laissé te suivre à un moment crucial de ta vie, celui qui avait en grande partie déterminé ce que tu étais devenu aujourd'hui. Il était déjà bien loin quand Léa a quitté ton monde. Ce jour-là encore, t'as perdu un Cézanne qui n'est jamais revenu. Lui non plus. Pour cette raison, tu ne peux décemment pas accepter la sentence de Magalie, celle-là-même qui résonne encore dans ton crâne à t'en faire saigner les tympans. Celle qui stipule que tu n'aurais pas changé. « Les gens changent intérieurement. » T'en sais quelque chose, toi. Et ce dont t'es d'autant plus certain, c'est que Magalie ne serait jamais capable de voir ce que Maxine avait su déceler en un coup d'oeil. Vous n'étiez pas suffisamment proches pour ça. D'ailleurs, tu ne cherches absolument pas à ce qu'elle s'aperçoive de tout ce qui a changé en toi. Tout ce que tu souhaites, c'est qu'elle ne se permette pas d'inventer sa propre postface sans même avoir eu connaissance des précédents chapitres. « S'il y a au moins une chose, une seule petite chose qui a changé, c'est qu'à seize piges, j'en avais strictement rien à foutre que tu craches sur ma vie. J'étais peut-être un sale con dans sa vie d'sale con, alors tu pouvais bien le dire tant que ça te faisait plaisir. » A cette époque, tu t'en fichais de ta vie. En réalité, tu t'en fichais de tout, parce que rien n'avait de réelle importance à tes yeux de gamin désinvolte. Ce n'est toutefois plus le cas désormais. « Mais aujourd'hui ? T'as pas l'droit de piétiner une vie que tu ne connais plus du haut de tes escarpins d'avocate pleine aux as. » Parce que sous-entendre que tu n'avais pas changé, c'était comme minimiser la présence de Léa dans ta vie, autant que sa disparition. C'était comme te crier à la gueule que le plus gros impact de ta vie, c'était rien. Tu ne sais pas le quart de ce que j'ai traversé, Magalie. Tu ne sais sans doute pas non plus que l'amour ça change un homme. Et la mort aussi. Ces pensées se meurent au bord de tes lèvres. Tu ne prendras pas la peine de lui dire ce qu'elle ne méritait pas de savoir, pas même pour qu'elle pense que t'es un type bien. Tant pis pour ta gueule, Cez. « Si le simple fait que je n'aie pas changé d'opinion sur toi te permet de tirer des conclusions sur l'homme que j'suis, c'est très bien, au moins pour toi. Mais dans ce cas, la tienne d'opinion... j'm'en bats les couilles. » L'impolitesse te brûle à peine la langue dans sa vive trajectoire. Finalement, tu n'as aucune envie qu'elle te croie si pour ça tu dois mettre à nu des blessures encore béantes. Tu n'as aucune envie qu'elle te croie si avouer un changement induisait d'avouer aussi le poids de tes peines. Surtout pas à elle. Alors tu te renfermes sur toi-même, le corps réticent face à une proximité que tu n'acceptes plus. Tu recules d'un pas sans même t'en rendre compte avant d'inspirer la dernière bouffée de nicotine qui aurait pu sceller également la fin de cet échange grotesque. « Alors oui Cézanne tu peux partir, tu peux fuir la conversation, moi je ne te retiens pas. » La conversation ? En était-ce réellement une à un stade du jeu où vous aviez tous les deux décidé de camper sur vos positions sans prendre la peine d'écouter l'autre ? Avait-elle réellement d'autres choses à te dire qui vaillent le coup d'être entendues ? « J'reste là. Il flotte. » Un rire se fait la malle hors de tes lippes. T'es pas l'genre de mec à éviter la pluie, t'as déjà traîné plus d'une fois dans les rues de Paname, trempé comme un chien. Ça ne te fait rien Cez, et Magalie, elle le sait probablement. Pourtant, tu le dis quand même comme pour justifier que tu ne te tires pas d'ici. D'ailleurs, pourquoi tu l'fais pas ? C'est pas Magalie qui te retient. C'est peut-être bien ce petit bout de Maxine quelque part en elle. Ou alors tu cherches simplement à te faire incendier pour toutes ces fois où personne ne l'a fait. Pour tout c'que t'as raté, pour tout c'que t'as perdu. Magalie, elle était comme la sentence que t'attendais presque. « Si t'as du temps libre et d'autres coups à m’asséner, te gêne pas. » Tu soupires lourdement. Les iris azurées se fixent sur le ciel d'un gris presque aveuglant tant il était clair. On aurait dit qu'il allait neiger.
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Magalie Voisin
Magalie Voisin
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MessageSujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. Empty29/10/2017, 22:43


Got 99 problems but your hate ain't one.
Cézanne Lambert & Magalie Voisin
« Non. J'l'ai pas fait. Parce que j'étais qu'une putain de gamin amoureux. Ça m'est tombé dessus comme ça, j'savais pas quoi faire à part apprendre à vivre avec un truc que j'étais incapable de gérer. Est-ce que ça faisait de moi une mauvaise personne ? » Peut-être que oui. Peut-être qu’à cet âge on est tellement incapable d’aimer que ça rend les gens mauvais. Que l’amour n’est pas un sentiment que les enfants qu’ils étaient à l’époque pouvaient frôler du bout des doigts sans se brûler au passage. Que pouvait répondre Magalie face à ça ? Rien. Elle aurait pu lui dire qu’il aurait pu prendre du recul, qu’il aurait pu réfléchir. Mais quel gamin normal de seize ans réfléchit à ses actes ? Réfléchis à ses paroles ? Réfléchis à sa vie ? Elle. Mais Magalie était différente à cet âge. Elle savait que la vie était une pourriture, elle avait vécu durant si longtemps en dehors du temps, à regarder les autres vivre et à se cacher qu’elle connaissait toutes les failles, toutes les injustices du monde dans lequel leurs parents les avaient faits naître. Voilà pourquoi à l’époque elle pouvait juger. Est-ce que son jugement était le meilleur ? Non. Et il ne l’est pas toujours. N’avait elle pas fait l’erreur de croire que l’amour de Nathan était pur à une époque ? N’avait elle pas fait l’erreur de croire que quelqu’un pouvait l’aimer pour ce qu’elle était et non pour son nom, pour son argent ou pour ce qu’elle pouvait lui apporter ? Oui elle avait aussi fait cette erreur et elle s’était brûlée au passage. Elle a toujours essayé de protéger ses amis de la merde qu’elle transportait dans ses bagages parce que sa vie était déjà bien différente à cette époque. Alors Magalie ? Vas-tu lui en tenir rigueur encore longtemps ? Vas-tu pardonner un gamin qui n’a rien fait d’autre qu’aimer ? Vas-tu arrêter de cracher sur une relation que tu as pu voir évoluer ? La réponse est non. Parce que même avec le recul, même avec ses explications, elle ne peut effacer ce qu’il s’est passé durant l’année ou son amie était encore en couple avec lui. Qui pourrait lui reprocher ça ? Qui pourrait lui reprocher de vouloir protéger le cœur de son amie ? Personne. Du moins pas ceux qui ont de vrais amis dans leurs vies. « De toute évidence, je l'ai mal aimée. Mais je l'ai aimée Magalie, tu m'enlèveras jamais ça. » Elle sent ses sourcils se froncer à cet instant. C’était la première fois qu’elle entendait ses mots de la bouche de Cézanne. Elle l’avait entendu de la bouche de Maxine. Elle a pu voir l’amour se tisser entre eux, mais elle ne l’avait jamais entendu le dire. Mais ce n’est pas pour ça qu’elle fronce les sourcils. Ce n’est pas pour ça qu’elle est perplexe face à son argumentaire. « M’as-tu déjà entendu dire le contraire Cézanne ? Est-ce que je t’ai déjà dit une seule fois que tu ne l’aimais pas ? » Et c’était le cas. Jamais elle n’avait dit cela. Même pas à Maxine. Elle n’a jamais cru qu’ils ne s’aimaient pas. C’était tout le contraire finalement. Peut-être que leur relation aurait été moins toxique, moins difficile si il n’y avait pas eu d’amour entre eux. Peut-être même que Magalie n’aurait pas mis son grain de sel à cette époque si elle n’était pas certaine qu’ils s’aimaient justement. « Mais parfois l’amour ne suffit pas et parfois il tue. » Cézanne prendra cette phrase comme il le voudra, elle résonnera en lui ou elle lui passera au-dessus de la tête. Il y verra peut-être qu’une malheureuse métaphore sur l’amour ou au contraire une triste vérité sur la vie. Magalie elle, elle n’avait pas lancé cette phrase au hasard. Peut être que Cézanne lui jettera au visage qu’elle ne savait pas ce qu’elle disait, peut être qu’il va lui dire qu’elle, elle n’y connaissait rien, qu’elle n’avait jamais frôlé ce sentiment du bout des doigts, qu’elle ne l’avait jamais connu et il aurait sûrement raison. Elle ne pourra pas le contredire là-dessus. Elle n’a pas connu cet amour, violent, passionné, avoir l’impression de ne pas pouvoir respirer normalement sans l’autre. Mais en contrepartie elle l’a vu. Elle l’a analysé. Elle a compris que les mécanismes de ce sentiment étaient bien trop aléatoires. Bien trop difficile à comprendre pour une gamine effrayée de déposer sa vie, son cœur entre les mains d’une autre personne. Elle manque de confiance Magalie et qui pourrait lui en vouloir lorsqu’on connaît les cartes que la vie lui a offert lorsqu’elle a pointé le bout de son nez ? Mais tout comme Magalie ne connaissait pas la vie de Cézanne, lui non plus n’avait pas l’idée de ce qu’était son passé, sa vie d’autrefois. Il ne pouvait pas deviner pourquoi elle était devenue si dure avec lui dès l’instant où elle a entrevue le jeu dans lequel Maxine était rentrée avec lui. La toxicité qui ressortait de leur relation à cette époque était trop dangereuse. La seule chose qu’elle voyait Magalie s’était le fil sous les pieds de sa meilleure amie prête à plonger la tête la première dans cette relation. Ce n’était pas contre Cézanne comme on pourrait le croire. Elle se foutait de son passé au fond d’elle, elle se foutait qu’il ait pu faire des conneries, c’est ce qu’il représentait qu’elle ne pouvait supporter dans la vie de Maxine. Et ce qu’il représentait, c’était un danger. Un danger violent, poisseux qui prend aux tripes. Un danger trop important pour qu’elle rester silencieuse et qu’elle admire le désastre de loin. L’avocate dépose son regard sur le ciel terne de Paris, comme si la ville était en accord parfait avec ses émotions, avec ce qu’elle ressentait. Elle lui balance l’avocate qu’il pouvait la diaboliser si il le souhaitait, qu’il pouvait lui cracher dessus, lui mettre le tout sur son dos elle s’en foutait. Elle savait ce qu’elle avait fait l’avocate, elle prenait ses responsabilités. Seule Maxine avait le pouvoir de la blesser. Seule sa meilleure amie pouvait lui faire du mal si elle lui disait que c’était de sa faute. Peut être qu’alors elle se remettrait en question mais les dires de Cézanne ? Ça lui passait totalement au-dessus. « Non. T'as été plus forte que moi, Magalie. T'es plus intelligente, et t'es peut-être plus douée avec les relations que je ne le serai jamais. Tant mieux pour toi. » Un rire moqueur sort de ses lèvres en entendant ça. Elle n’a pas pu s’en empêcher. Elle n’a pas pu l’arrêter. Cette seule phrase lui rappelle quelque chose de très important. Il ne savait pas du tout qui elle était au fond. Plus douée avec les relations ? Non. Loin de là. C’est une femme qui a besoin d’alcool et de drogue pour dire à quelqu’un qu’elle l’aime qu’il a devant lui. Alors non, elle ne se sentait pas meilleure que lui. Loin de là même. « Mais j't'ai pas attendue pour évaluer mon passé avec des yeux d'adulte. J'peux pas revenir en arrière, et même si c'était le cas, je ne le ferais pas. Parce que je sais que je ne serai jamais pire que ceux qui pensent avoir toujours bien agi. C'est fini maintenant. T'as gagné. Alors qu'est-ce que ça peut bien changer ? » Avait-elle seulement gagné quelque chose dans cette histoire ? Oui Maxine était restée dans sa vie après le départ de Cézanne. Oui elles continuaient à être là l’une pour l’autre. Mais non elle n’avait rien gagné Magalie. Si elle avait pu choisir son prix elle aurait préféré que son amie ne souffre pas. Et qu’elle oublie Cézanne pour de bons. Mais visiblement aucun des deux n’avaient eu ce qu’ils voulaient à l’époque. Au lieu de lui répondre, au lieu d’être totalement honnête avec lui elle préfère lui dire ce qu’elle pense de lui aujourd’hui. De ce qu’elle voit devant ses yeux. De ce qu’elle a pu apprendre de lui en quelques minutes. Maxine le pensait changer. Mais l’avocate elle voyait le gamin de seize ans devant ses yeux. Pas plus mature qu’auparavant. Et toi Magalie ? Tu te sens mature à cet instant ? Pas vraiment non. « Tu sais ce que c'est ton plus grand problème, Magalie ? C'est que tu te permets de juger en ne te basant sur rien d'autre que du vide. » C’était ça son plus gros problème ? Elle n’était pas au courant. Elle prend cette accusation avec la même légèreté que les autres qu’il avait pu lui envoyer dans le visage depuis le début. Avec le même signe agaçant qu’elle faisait avec la main quand quelque chose lui passait au-dessus de la tête. Comme si elle pouvait effacer les paroles qu’elle ne voulait pas garder dans son esprit une fois qu’elles sont rentrés dans son crâne. « Y'a rien. Que des mots. Une dizaine peut-être ? Trois-quatre phrases balancées à la volée entre autant d'offensives de ton cru... Et ca te suffit, ça ? » Elle reste silencieuse quelques secondes avant de reprendre. « Tu attendais une réponse peut-être ? » Foutage de gueule. L’avocate savait parfaitement qu’il n’en attendait pas. Qu’il parlait pour la faire ouvrir les yeux peut-être ? Mais elle avait les yeux grands ouverts l’avocate. « Je te regarde Cézanne et ce que je vois en face de moi c’est exactement le même type qu’autrefois. Peut-être que ta vie a changé. Peut-être que tu es rangé aujourd’hui mais l’ancien Cézanne est toujours là, visiblement il ressort facilement en plus. » Juste une pique. Elle lui avait lancé une petite perche et il s’était jeté dessus comme un requin prêt à dévorer une surfeuse. Il aurait pu l’esquiver facilement. Il aurait pu lui lancer une remarque cinglante et partir, la laisser comme une conne devant le tribunal mais non. Il avait plongé dans le filet la tête la première exactement comme dix ans plus tôt. Il lui répondait avec le même ton. Il la jugeait toujours de la même manière. Il n’était pas beaucoup mieux qu’elle finalement. « Les gens changent intérieurement. » Elle lève un sourcil en entendant ça. Non. Les gens ne changeaient pas. Ils pourrissaient de l’intérieur. Mais le fond était exactement le même qu’auparavant. Où as-tu vu ça Cézanne ? As-tu déjà rencontré quelqu’un qui a changé en dix ans ? Parce que Magalie n’a jamais eu l’occasion de se frotter à quelqu’un qui avait changer de style de vie en une petite dizaine d’années. Le fond de l’âme ne change pas, les paroles s’assagissent parfois mais au fond on reste les mêmes. C’est ce que Magalie pense. C’est ce qu’elle voit chaque jour. C’est la seule chose qu’elle connaît. Et elle ne parle pas seulement de Céz. Elle pense la même chose d’elle. Elle n’a pas changé depuis dix ans, elle est exactement la même. Avec moins d’espoir pour ce monde peut être, avec plus de recul sur le monde dans lequel ils vivaient aussi et moins de confiance envers le genre humain qu’auparavant. Mais elle était la même. « S'il y a au moins une chose, une seule petite chose qui a changé, c'est qu'à seize piges, j'en avais strictement rien à foutre que tu craches sur ma vie. J'étais peut-être un sale con dans sa vie d'sale con, alors tu pouvais bien le dire tant que ça te faisait plaisir. Mais aujourd'hui ? T'as pas l'droit de piétiner une vie que tu ne connais plus du haut de tes escarpins d'avocate pleine aux as. » Sa dernière phrase la fait tiquer immédiatement. Voilà bien un jugement qu’elle reprend sans arrêt dans la gueule l’avocate. Ça fait deux fois qu’il touche à son compte en banque. Deux fois qu’il lui balance ça. Et ça lui prouve qu’une chose. Le jugement ça va visiblement dans les deux sens entre eux. « Tu me juges aussi tu t’en rends compte n’est-ce pas ? » Mais contrairement à lui, elle, elle s’en foutait de ce qu’il pensait d’elle. Il la trouvait superficielle ? Menteuse ? De mauvaises fois ? Grand bien lui fasse. « Ne joue pas les martyrs Cézanne. Ose me dire que dès l’instant où tu as levé les yeux sur moi tu n’as pas commencé à me juger. » Elle secoue la tête un instant parce qu’elle n’avait pas besoin qu’il réponde, elle savait déjà ce qu’il avait pensé d’elle à l’instant où son regard s’est posé sur elle. « Tu juges mon métier. Mon argent. Ma vie. Mais tu n’en connais même pas les grandes lignes. Alors non tu n’es pas mieux que moi. Tu peux me cracher à la gueule si ça te chante. Ton opinion ne me fait ni chaud ni froid. » Elle avait entendu pire. On l’avait jugé durant des années, même avant qu’il rentre plus ou moins dans son environnement. Alors ce qu’il pensait d’elle ne la ferait pas réagir. Ne la ferait même pas froncer les sourcils. Et ne l’énervera sûrement pas. « Si le simple fait que je n'aie pas changé d'opinion sur toi te permet de tirer des conclusions sur l'homme que j'suis, c'est très bien, au moins pour toi. Mais dans ce cas, la tienne d'opinion... j'm'en bats les couilles. » Quel charme. Quel poète. Elle se sentait presque flattée de l’entendre parler avec une telle finesse. La finesse du gamin qui lui disait déjà ce genre de phrase autrefois. Elle roule des yeux et lui dit qu’il pouvait partir si il le voulait, qu’elle ne le retiendrait sûrement pas ici. « J'reste là. Il flotte. » Évidemment. C’est à celui qui abandonnera la partie en premier ? Ou alors il était devenu masochiste et il aimait prendre des coups ? Elle n’avait aucune envie de chercher la réponse. Elle glisse sa cigarette sous sa chaussure et l’écrase avant de balancer le mégot dans le cendrier non loin d’elle. « Si t'as du temps libre et d'autres coups à m’asséner, te gêne pas. » Elle secoue la tête sans même jeter un œil sur lui, son sourire hypocrite toujours collé sur son visage. « Et prendre encore plus de temps pour te répondre ? Non ça ira. » Magalie elle n'a pas de temps à perdre. Pas d’énergie à lui offrir. Cette discussion l’ennuyait au plus haut point désormais. Elle ne lui laisse même pas le temps de répondre qu’elle se dirige vers la porte du tribunal avant de s’arrêter d’un seul coup et de revenir sur ses pas. « Et Cez ? Tu n’es plus un gamin aujourd’hui. Alors réfléchis bien avant de foutre la merde dans sa vie une seconde fois. » Cette fois ci, plus aucun sourire sur son visage. Plus aucune moquerie dans sa voix. Ce n’est plus l’adolescente aux regards acérés qu’il a devant lui. C’est l’adulte qui parle. Celle qui se fait du souci pour la tête et le cœur de son amie. Celle qui a été blessée par cette même personne pour lui justement. « Maxine mérite mieux que ça. » Maxine mérite mieux que de la merde dans sa vie. Et quand elle pensait à « ça » elle ne parlait pas de lui. Elle parlait au sens général. Maxine méritait de trouver quelqu’un qui l’aime autant qu’elle et qui la rende réellement heureuse. C’était le cas d’une certaine manière avec Cézanne autrefois alors pourquoi elle s’était opposée à leur amour sans même se poser de question ? Parce qu’elle méritait mieux la flic, lorsqu’elle trouvera quelqu’un qui la rendra heureuse sans aucune contrepartie ? Qui ne la fera jamais pleurer ? Alors elle offrira sa bénédiction avec le plus grand plaisir. Mais pour l’instant sa meilleure amie n’avait pas eu beaucoup de chance en matière d’amour. Et ce n’est certainement pas Aaron qui relève le niveau que Cézanne avait déjà posé bien bas des années auparavant.

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Cézanne Lambert
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MessageSujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. Empty2/11/2017, 01:21

I GOT 99 PROBLEMS BUT YOUR HATE AIN'T ONE
(cézalie) magalie voisin ft. cézanne lambert
La résonance révélatrice de tes propres mots te prend aux tripes. Maxine, tu ne l'as aimée que sous le voile sécurisant du silence. Le coeur scellé n'avait jamais parlé, interdisant aux lippes pourtant indisciplinées de se mouvoir pour exprimer un aveu que tu voulais garder à tout prix. Jalousement. Pris dans les noeuds de ta propre inconscience. Dans le mécanisme trop complexe d'un besoin incompris d'auto-censure. Il était peut-être bien là le problème ; tu n'avais jamais vraiment su accepter tes sentiments. Alors comment les autres auraient-ils pu le faire ? « M’as-tu déjà entendu dire le contraire Cézanne ? Est-ce que je t’ai déjà dit une seule fois que tu ne l’aimais pas ? » La négligence d'un haussement d'épaules que tu cherches à peine à contrôler répond pour toi. Le simple fait de taire une réflexion n'avait jamais empêché quiconque de la penser quand même. Mais la question n'était même pas là. Tu te fiches de ce que pouvait bien croire Magalie sur la nature de votre relation. Tu n'as pas cherché à lui démontrer quoi que ce soit en lâchant cet aveu. En réalité, il t'a échappé Cez, et il a fait impact dans la discussion telle une balle perdue. « Ça ne me dispense pas de le dire. Et toi, ça ne te dispense pas de l'entendre. » Tu laisses tomber le mégot à terre avant de le tuer définitivement sous ta semelle. Un dernier souffle part en fumée. T'aurais aimé que la prochaine remarque de la brune fasse de même. « Mais parfois l’amour ne suffit pas et parfois il tue. » Le coup fatale. Celui qui transperce les chairs, brise la cage thoracique en mille et un morceaux de douleur, et compresse le myocarde jusqu'à ce qu'il ne devienne plus qu'un tissu aqueux ne battant plus que dans un semblant de mélodie qui ne ferait jamais plus écho à quoi que ce soit ; ni à l'amour, ni à la vie. Il y avait bien trop de véracité là-dedans. Une dimension trop réelle qui avait pris vie sous tes yeux. Et toi, ça t'irrite que ses mots soient si justes sans même qu'elle n'en fasse exprès. T'aurais souhaité que cette métaphore ne soit que ça. Mais c'est pas le cas. Alors tu serres les poings au fond de tes poches comme si tu cherchais à contenir une rage prête à gronder. Tu la sentirais presque te déchiqueter les paumes. Mais contre toute attente, tu préfères qu'elle continue à alimenter le corps intangible de tes repentances plutôt que d'exploser à la gueule de l'avocate. Parce que c'est pas de sa faute si elle met le doigt sur des culpabilités dont elle n'a pas connaissance. C'est pas de sa faute si elle a raison. Et ta haine envers elle n'avait rien à voir là-dedans. Ta haine envers toi, en revanche, elle joue sa part. Une trop grande part qui nourrissait encore les mauvaises colères, les rancoeurs amères. Tu inspires profondément pour pouvoir serrer un peu plus fort. Pour ne pas laisser tes poings s'abattre sur les portes du palais de justice dans l'espoir que tout s'évacue. Pour oublier que tu détruis tout ce que tu touche, tout ceux que tu aimes. Pour penser à autre chose le temps d'une fraction de seconde. Tu accepterais volontiers que Magalie profite de ce moment pour prendre ses cliques, ses claques, et rejoindre l'intérieur du bâtiment sans un mot de plus. T'aimerais, mais t'y crois pas une seconde. Et l'avocate, elle reprend finalement la parole. « Je te regarde Cézanne et ce que je vois en face de moi c’est exactement le même type qu’autrefois. Peut-être que ta vie a changé. Peut-être que tu es rangé aujourd’hui mais l’ancien Cézanne est toujours là, visiblement il ressort facilement en plus. » Un sourire moqueur étire tes lèvres. « T'es douée pour ça. » Tu ris jaune. Bien sûr, il n'est jamais loin l'gamin quand la brune est dans les parages. Elle avait toujours eu le don de te faire sortir de tes gonds avec une aisance déconcertante et ça n'avait manifestement pas changé. Magalie, tu ne l'avais pas revue au cours des dix dernières années alors tu aurais dû te douter que te retrouver face à elle ne pouvait que ramener le sale môme. Parce qu'il n'y a qu'avec lui que tu l'as côtoyée. C'est plus facile que d'apprendre à l'appréhender autrement. Et puis merde, sois honnête Cez ; tu n'as absolument aucune envie de lui offrir quelqu'un de meilleur. Elle ne le mérite pas. Sans doute que tu ne mérites pas grand chose à ses yeux non plus, sans quoi elle aurait fait davantage d'effort pour cerner celui que tu étais devenu. T'as envie d'lui balancer à la gueule qu'elle regarde mal, l'avocate. Mais si tu ne le fais pas, c'est pour ne pas prendre le risque qu'elle finisse par te voir comme il le faudrait. Tu ne veux pas qu'elle découvre tes démons. Qu'elle devine tes peines. Tu refuses de te montrer tel que tu es face à une femme que tu méprises encore. Une femme qui était capable de faire tomber les quelques cartes de maturité que tu avais habilement érigées en rempart. C'est derrière lui que tu te caches désormais. Les conneries, tu ne les fais plus qu'en solitaire afin d'être le seul à pâtir des merdes que tu engendres et dans lesquelles tu ne peux décidément pas t'empêcher de sauter à pieds joints avec des godillots déjà bien dégueulassés par les erreurs du passé. Parce que là où t'as réellement mûri, c'est que t'as appris à protéger autrui de tout ça. A l'instant où cette pensée traverse ton esprit telle une comète, elle fait soudainement écho à ce qu'avait dit Magalie un peu plus tôt. T'as pas capté tout de suite mais tu prends finalement conscience que ton objectif était aujourd'hui identique au sien : sauver les autres de toi-même. T'auras mis plus de temps Cez (peut-être trop), alors les conséquences ont été payées à plus fort prix par des personnes qui ne le méritaient pas. Tu ne penses pas qu'à ton pote, pas qu'à ton ex, pas qu'à ta fiancée, mais à toutes les personnes dont tu ne t'es jamais vraiment soucié et qui avaient du faire office de dommages collatéraux à une époque où tu t'fichais bien du mal que tu pouvais faire autour de toi.
« Tu me juges aussi tu t’en rends compte n’est-ce pas ? Ne joue pas les martyrs Cézanne. Ose me dire que dès l’instant où tu as levé les yeux sur moi tu n’as pas commencé à me juger. Tu juges mon métier. Mon argent. Ma vie. Mais tu n’en connais même pas les grandes lignes. Alors non tu n’es pas mieux que moi. Tu peux me cracher à la gueule si ça te chante. Ton opinion ne me fait ni chaud ni froid. » T'as envie de lui rire au nez. Pas une seule seconde tu as pensé être meilleur qu'elle. Tu n'es meilleur que personne, Cez. Mais ça ne t'empêche pas pour autant d'avoir un avis. « J'te juge parce que j'ai pas l'intention de perdre mon temps à chercher à te voir autrement. » T'es franc. T'as jamais su être hypocrite, encore moins avec elle. Elle ne t'intéresse pas, et tu te moques pas mal de te tromper sur son compte. Toi, t'as la rancune maladive, et tu t'obstines à penser qu'elle a eu sa part de responsabilité dans l'échec de votre relation à Maxine et toi. Même minime, même inconsciente. Tu te frottes machinalement les tempes. Tu n'es pas stupide, tu sais pertinemment que c'est toi le véritable coupable. Cependant, pour une raison qui t'échappe encore, tu lui en veux. Tu lui en veux d'une manière viscérale, autant que tu aimais la petite Barnes. Y'a pas de prescription avec ces choses-là. Le temps peut être tellement sournois parfois ; tout te semble si près et à la fois si loin. Y'a comme une horloge qui tique dans ta caboche. Elle tourne à l'envers. Elle te ramène inévitablement à un passé que tu pensais définitivement révolu mais dont les vestiges ne se limitaient manifestement pas qu'à des souvenirs. « Cez ? Tu n’es plus un gamin aujourd’hui. Alors réfléchis bien avant de foutre la merde dans sa vie une seconde fois. Maxine mérite mieux que ça. » Tu reprends ton souffle comme pour te donner le courage d'accepter une vérité qui te fracassait encore l'esprit dix ans plus tard. Tu l'sais Cez que ta présence dans la vie d'autrui n'a jamais été un cadeau. Tu l'sais que tu les pourris toutes une par une. Tu l'sais que Maxine, elle ne mérite pas ça, pas plus aujourd'hui. Tes propres pensées divergent ; t'es même plus en accord avec toi-même. La vérité c'est que t'as jamais souhaité te mettre en travers de la jolie route que la brune avait eu le temps de tracer sans toi, en dépit de ce que semblait croire l'avocate. « J'ai pas choisi, Magalie. C'est pas moi qui ai décidé de me remettre sur son chemin. » Tes doigts se crispent et se décrispent au fond de tes poches. T'as la bougeotte, autant que les pensées s'entrechoquent. « Y'a des jours où j'l'ai souhaité. J'l'aurais abandonnée pour rien au monde. » Tu marques pause avant de reprendre. « Mais elle, elle l'a fait. Et j'ai eu suffisamment de temps pour comprendre ce que ça signifiait. J'lui ai jamais plus imposé ma présence » Tu cherches tes mots, le regard fuyant, comme si t'allais pouvoir les trouver au détour du trottoir. Et finalement, ce que tu retrouves au fond de ta mémoire, ce sont des images. Tu revois Maxine. Tu revois les courbes de ses lèvres se mouvoir pour te demander de ne plus l'abandonner. Tu entends encore sa voix d'une clarté cristalline. Pourtant, tu n'as aucune envie d'en parler à Magalie, quand bien même ce détail pouvait la faire réfléchir. Aussi, tu te contentes de faire un aveu à demi-mot. « Aujourd'hui, c'est de son gré que je reste. » En réalité, tu n'étais pas plus à l'aise que Magalie avec l'idée de te refaire une place dans la vie de sa meilleure amie. D'ailleurs, si les choses avaient été différentes, tu aurais très probablement tourné les talons sans même chercher à la revoir, qu'importe la difficulté de cette décision. Parce que tu sais que c'est pas bien, Cez. Que c'est dangereux. Que des têtes pouvaient vriller et des desseins s'ébranler. Mais elle, elle t'a demandé de ne pas partir. De ne plus partir. Des paroles qui t'avaient semblé à nu, sans plus de filtre, dépourvues de la gêne du temps qui vous avait trop longtemps séparés. Et toi, tu lui as promis. Au fond de toi, tu lui as promis. « Tu ne me feras pas briser mes promesses, Magalie. » Ton corps se détourne d'elle. La lourde porte s'ouvre derrière toi mais tu l'entends à peine, sourd à tout sauf aux symphonies désaccordées de tes souvenirs. Tu ne le vois pas Cez, mais tes iris tournent au gris en même temps que tu regardes vers le ciel. Une même teinte. Une harmonie. D'une couleur similaire à la houle de l'esprit qui s'enlise. Pour toutes ces promesses que t'as jamais tenues Cez, tu lui dois celle-là.
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MessageSujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. Empty10/1/2018, 02:36


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« Ça ne me dispense pas de le dire. Et toi, ça ne te dispense pas de l'entendre. » Eux qui n’avaient jamais été sincères jusqu’à présent voilà qu’ils ouvraient les vannes aujourd’hui. Cette conversation était sans aucun doute la plus longue et la plus sincère qu’ils aient eu depuis qu’ils se connaissent. Lorsqu’il lui dit qu’il aimait Maxine elle n’est pas surprise. Est-ce qu’elle est surprise qu’il laisse glisser ses sentiments de ses lèvres devant elle ? Ça, c’est sûr. Mais elle n’a jamais douté de leurs sentiments à tous les deux, en tant que spectatrice elle pouvait admirer leurs liens se tisser au fur et à mesure. Est-ce que ça l’a empêché d’ouvrir sa bouche sur leur relation ? Non et elle recommencerait si elle devait revenir dans le passé et elle le ferait sans aucune hésitation, sans même réfléchir, sans trembler. Parce que comme elle a avoué à Cézanne l’amour peut faire des ravages, il peut être beau d’après certains mais il est surtout destructeur pour beaucoup de gens. Il peut tuer parfois et c’est ce qui sort de ses lèvres. Une affirmation plus qu’une supposition. Un souvenir terrible enterré derrière des paroles qui semblent nonchalantes, mais qui sont sorties sérieusement de ses lèvres. Une simple phrase qui semble raisonner entre eux durant un instant, plongeant la brune dans des souvenirs douloureux qu’elle referme rapidement avant de lui jeter à la gueule la seule pensée qui lui vient soudainement. Il n’avait pas changé durant tout ce temps. Il ressemblait bien trop à ce gamin de seize ans qu’elle connaissait. Du moins avec elle. « T'es douée pour ça. » Un semblant de sourire glisse le long de ses lèvres, un instant éphémère ou la colère laisse place à un amusement subtil. Si ça n’avait pas été Cézanne en face d’elle peut être qu’elle n’aurait pas cacher cet instant de faiblesse mais on ne changera pas Magalie et elle ne compte pas papoter tranquillement avec lui. On n’efface pas un passé comme le leur d’un coup de baguette. Pourquoi cet amusement soudain ? Parce qu’elle se dit qu’effectivement son tempérament de garce fait ressortir les plus mauvais côtés de ceux qui ont la malchance de la côtoyer et qu’elle n’apprécie pas. Elle sait appuyer ou ça fait mal l’avocate, elle sait titiller les gens jusqu’à ce qu’ils craquent c’est un don chez elle, un moyen de défense qu’elle utilise depuis très longtemps désormais. Attaquer avant d’être attaquée. Un sourire moqueur répond à celui de son adversaire. « C’est ce qui fait mon charme mon cher Cez. Je fais ressortir le pire chez les gens. » Cette phrase arrête soudainement ses pensées, un léger froncement de sourcil indique qu’elle réfléchit à quelque chose qu’elle ne partagera certainement pas avec lui mais qu’elle rajoute à la liste de ses questionnements. Et si c’était vrai ça. Et si elle faisait réellement ressortir le pire chez les gens ? Et si ça simple présence faisait ressortir les démons des autres ? Elle ne pense pas à Cézanne à cet instant mais à d’autres personnes plus proches d’elle. Saleté de journée. Elle sentait une migraine poindre derrière ses yeux et elle n’avait pas envie de réfléchir à ça maintenant. Elle n’a aucune envie de se remettre en question et d’accepter un nouveau fardeau sur ses épaules déjà bien chargé. Les gens choisissent leurs vies et peaufinent leurs caractères au fil des années elle n’y était strictement pour rien. La preuve elle n’était pas la seule à juger rapidement l’autre. Si elle pensait que Cézanne n’avait pas changé, il en était de même pour lui, et pourtant il était clair qu’ils n’étaient plus les mêmes, cette conversation en était la preuve. Ils étaient peut-être bien de mauvaises foi tous les deux finalement. « J'te juge parce que j'ai pas l'intention de perdre mon temps à chercher à te voir autrement. » Perdre son temps ? Voilà une phrase qui la ramène à la réalité et qui lui rappelle qu’elle n’a pas de temps à perdre avec toutes ces conneries non plus. Qu’elle n’a aucune envie de creuser le dossier Lambert maintenant alors elle abandonne la partie en quittant le terrain de jeu jusqu’à ce qu’une dernière phrase lui vienne à l’esprit. Quelque chose qui lui tient particulièrement à cœur. Le bonheur de sa meilleure amie. Alors elle lui avoue en étant la plus franche et la plus sincère possible que Maxine méritait mieux que ses conneries. L’avocate espérait vraiment que le gamin qu’il était n’existait plus désormais et qu’il y réfléchirait à deux fois avant de foutre la merde dans sa tête, dans sa vie et par extension dans son cœur. « J'ai pas choisi, Magalie. C'est pas moi qui ai décidé de me remettre sur son chemin. » Elle se doute bien qu’il ne voulait pas se remettre sur son chemin. C’était sûrement la même chose pour Max, mais visiblement la vie en a voulu autrement. Foutu destin. Il peut être farceur et foutre la merde sans s’en rendre compte. « Y'a des jours où j'l'ai souhaité. J'l'aurais abandonnée pour rien au monde. Mais elle, elle l'a fait. Et j'ai eu suffisamment de temps pour comprendre ce que ça signifiait. J'lui ai jamais plus imposé ma présence » Et ça c’était vrai. Etonnant mais vrai. Elle ne s’y attendait pas du tout et elle pouvait bien se le dire à elle-même, elle avait été surprise qu’il respecte le souhait de Max et il ne lui a jamais imposé sa présence en dix ans. Elle ne voit pas tellement où il veut soudainement en venir avec son explication alors elle préfère rester silencieuse sur ce coup là. L’attaquer sans comprendre ne servirait à rien mais pour faire taire Magalie il aurait fallu à Cézanne une seule et unique phrase, une seconde promesse de ne pas blesser son amie et l’avocate serait partie sans un regard en arrière. Comme quoi les deux se faisaient la guerre depuis longtemps mais ne savaient pas comment la terminer sans se crêper encore plus le chignon.  « Aujourd'hui, c'est de son gré que je reste. Tu ne me feras pas briser mes promesses, Magalie. » Elle sent ses épaules se crisper en entendant ses mots. Putain. Elle tenait ses promesses Magalie. C’était même l’une de ses règles d’or. Elle n’en faisait jamais à la légère alors elle pouvait comprendre ses mots mais elle avait bien du mal à l’accepter. Un ricanement monte dans sa gorge, visiblement Maxine n’avait pas eu l’amabilité de lui dire cela lorsqu’elles s’étaient vu quelques jours plus tôt. Mais qu’est-ce qu’elle lui avait dit déjà ? Ah oui. Qu’elle ne déconnait pas du tout à pleins tubes avec lui. L’avocate sens ses yeux rouler un instant en l’entendant lui répéter au moins deux fois cette phrase dans leur conversation. Elle savait bien Magalie que c’était des conneries ça. Si elle ne déconnait pas elle n’aurait jamais dit à Cézanne de rester dans sa vie et ne lui aurait pas extorqué une promesse soudaine. Et surtout, surtout elle n’aurait pas prononcé son nom devant elle, connaissant la réaction de son amie elle aurait gardé cette rencontre pour elle et il ne serait pas venue soudainement sur le tapis. Le pire dans tout ça c’est qu’elle ne pouvait même pas en parler avec elle, parce qu’elle avait pris la décision de taire cette conversation avec le premier amour de sa meilleure amie et qu’elle ne comptait pas revenir dessus à moins évidemment que le sniper ouvre sa bouche. Cette histoire était de mauvais augure, ça elle le sentait déjà. Remuer le passé de cette manière n’était pas une bonne idée pour l’un comme pour l’autre. Elle avait déjà énoncé ses doutes à Maxine et au vu de la réponse de Cézanne il n’écouterait pas plus que la flic. Elle ne pouvait faire qu’une chose rester immobile et attendre que toute cette histoire se casse la gueule une seconde fois. Elle ramassera les bouts et recollera du mieux qu’elle le peut sa meilleure amie. « Je n’ai pas dit ça Cézanne. Je ne vais pas certainement pas te dire de briser cette promesse je ne suis pas cruelle. » Et elle n’était pas assez cruelle pour blesser elle-même Maxine. De toute manière Cézanne n’écouterait pas ce qu’elle dira c’est une évidence, elle le savait depuis bien longtemps. Et pourtant elle n’était pas toujours de mauvais conseil l’avocate, loin de là même mais si il lui offrait un conseil à son tour elle ne l’écouterait pas non plus donc ce n’est pas tellement étonnant. « Je vais juste veiller à ce que tu n’oublies pas tes promesses alors. » Menace sous-jacente à peine voilée d’un ton nonchalant. Si une simple larme coule des yeux de Maxine elle brisera quelque chose sur le visage du sniper. Son nez peut être. Elle jette un œil sur son visage oui, son nez ça semble une bonne idée. Cette fois-ci, elle ne restera pas sur le côté en admirant le massacre qui se déroule sous ses yeux, elle rentrera dans le tas quitte à perdre son amie pour de bon. « J’espère sincèrement qu’elle disait vrai sur toi. » Qu’elle disait vrai en lui avouant qu’elle gérait. Qu’elle disait vrai en lui avouant qu’il avait changé. Qu’en vieillissant il était devenu moins con et qu’il ferait attention à ne jamais, jamais briser la promesse qu’il lui avait. « On va redevenir les meilleurs amis du monde Cézanne souri, c’est une belle journée. » L’ironie lui va tellement bien au teint qu’elle sait qu’elle continuera sur cette voie. Adieu les confessions sincères, elle le comprend dès que ses mots sortent de ses lèvres. Mais sous l’ironie il y avait tout de même une part de vérité. Cette seule promesse prononcée dans une soirée après un boulot venait visiblement de les catapulter dans la vie l’un de l’autre. Si Magalie n’avait pas vu le jeune homme durant dix ans elle se rendait désormais compte qu’ils seraient bien obligés de se rencontrer de temps en temps grâce ou à cause de Maxine. Sa mâchoire se crispe vraiment en imaginant d’autres combats comme ceux-là dans l’avenir. Vraiment elle n’avait aucune envie de ça. Elle pourrait passer son chemin mais ni Cézanne ni elle ne réagissait ainsi lorsqu’ils étaient l’un devant l’autre. Ils allaient soit devoir se supporter, soit se battre encore et encore. Mais pour se supporter il faudrait qu’ils arrivent à grandir ce qui est bien mal parti. Un profond soupir s’échappe d’elle, comme si durant une seconde elle se sentait déjà fatiguée d’avance. « Je savais bien que cette journée serait pourrie. » Un grommellement envolé dans l’air de Paris. La journée n’était même pas terminée, elle aurait préféré replonger sous sa couette plutôt que de vivre ça. Malheureusement ce n’est pas vraiment le style de l’avocate, elle, elle préfère taper du poing et claquer ses talons aiguilles sur le sol plutôt que d’enterrer ses soucis derrière de faux-semblants.


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MessageSujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. Empty22/1/2018, 00:50

I GOT 99 PROBLEMS BUT YOUR HATE AIN'T ONE
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Tu t'en veux, Cez. Tu t'en veux de ne pas être toujours capable de te contrôler, de ne pas être maître de toi-même en permanence. Ta gueule s'ouvre bien trop vite, autant que tes poings on l'habitude de se révéler trop lourds bien souvent. Et c'est ça qui joue en ta défaveur : l'impulsivité initiée par de multiples tours de sang à l'intérieur de tes veines. Dans ces moments-là Cez, tu ne réfléchis plus. Tout de toi est véhiculé sans filtre et sans calcul. Les sourcils froncés à cette pensée, tu t'aperçois que l'image que tu renvoies à Magalie n'est pas exactement celle de l'homme que tu es. A l'inverse, tu lui balances la copie conforme du gosse que t'étais il y a longtemps, la tête comme une pomme trop verte qui n'aurait toujours pas mûri après dix années. Et la vérité, c'est que tu ignores si tu en es satisfait ou non. Une partie de toi voudrait lui prouver qu'elle t'avait toujours mal jugé. L'autre se refuse à lui apporter une quelconque satisfaction en mettant à nu tes malheurs, ta vie de merde tachée de bleus et marquée de cicatrices physiques comme morales. Parce que l'espace de quelques minutes qui finissent par s'éterniser, tu te dis qu'elle serait bien trop heureuse l'avocate ; tu l'aurais bien mérité. Au demeurant, tu n'as que trop conscience de ton incapacité à avoir les idées claires lorsque Magalie est impliquée. Aussi, à défaut de pouvoir prendre une décision qui te serait bénéfique (ou au moins, qui ne te desservirait pas), tu choisis de ne rien faire du tout et de n'écouter que ton impulsion, quand bien même tu savais cette dernière capable de te jouer des tours. Ce jour-là Cez, ça n'a pas manqué. « C’est ce qui fait mon charme mon cher Cez. Je fais ressortir le pire chez les gens. » « Pas que chez les autres », que tu balances du tac-o-tac avant de ponctuer le tout d'un rire un brin mesquin. Parce que si tu pouvais devenir mauvais à son contact, Magalie était tout à fait capable de te concurrencer sur cette échelle. D'ailleurs, aussi loin que tu t'en souviennes, t'as toujours pensé que c'était en elle ; dans ses gênes, dans son caractère. Que son être tout entier était tapissé d'une dureté dont elle n'était désormais plus en mesure de se débarrasser. Peut-être bien autant que toi tu ne pouvais plus te débarrasser de tous ces a priori qui t'empêchaient de voir Magalie autrement, et même d'en avoir simplement envie. Et cette putain de franchise Cez, elle balance tout ça à la gueule de l'avocate. T'as pas envie de faire d'effort, bordel. Pas aujourd'hui. Pas dans ces circonstances. Cette journée avait déjà apporté son lot de tristesse jusqu'à déteindre sur la météo, c'était amplement suffisant pour toi. Ce que tu souhaiterais à cet instant, c'est en rester là. Tu fixes les nuances grisâtres du ciel dans l'espoir que Magalie ne gâche pas une fois encore cette pseudo quiétude. Mais la pluie continue à battre le pavé dans une mélodie que rien ne vient perturber, pas même le claquement libérateur de la lourde porte suite à l'éventuel départ de Magalie. Elle reste là l'avocate, toujours prête à te faire comprendre les choses que tu n'avais aucune envie d'entendre, encore moins de sa part. Pour autant, tes écoutilles sont bel et bien ouvertes, et t'es bien obligé d'encaisser les reproches qui suivent, qu'ils soient déguisés ou francs. Étonnamment, tu te mords l'intérieur des joues, comme pour éviter de laisser échapper une énième bombe. Comme si toi, Cez, tu souhaitais épargner l'ennemi. La vérité c'est que c'est ta petite gueule que tu veux épargner ; tu le fais pour ça et pour préserver la dimension personnelle de ton dernier échange avec Maxine. Tu le chéris si précieusement que laisser échapper un aveu à ce sujet (même à demi-mot), ça crève un peu ta conscience. Mais ça glisse comme de l'eau claire, à tel point que tu te demandes pour toi-même si tu n'as pas eu envie de te disculper un minimum aux yeux de Magalie l'espace d'un instant. Une interrogation que tu refoules à coup de fierté mal placée. Pour une fois, t'es même presque satisfait que l'avocate reprenne la parole pour t'empêcher de trop réfléchir. « Je n’ai pas dit ça Cézanne. Je ne vais pas certainement pas te dire de briser cette promesse je ne suis pas cruelle. » Tu restes muet. Non pas pour consentir, mais à l'inverse pour ne pas avoir à dire que non, elle ne l'était pas. Pas toujours du moins, parce que tu mentirais en affirmant ne jamais l'avoir pensée comme telle. Mais une once de bonne foi cachée au fond de toi t'amène à croire que lorsqu'il s'agissait de Maxine, l'avocate savait écouter son cœur (quand bien même il était sûrement fait de glace). « Je vais juste veiller à ce que tu n’oublies pas tes promesses alors. » « J'ai pas besoin de toi pour ça, merci. » Les dents grincent. C'est aussi désagréable que des ongles contre un tableau noir. « Si tu pouvais rester loin cette fois-ci, c'est ça qui m'aiderait. » T'as fait preuve d'un peu trop de self-control jusqu'ici, alors forcément, le naturel revient au galop. T'acceptes la vexation autant que la rechute. Pour autant, tu t'efforces de ne pas nourrir davantage cette dernière en scellant tes lèvres dans un pincement significatif. C'est ce moment que choisit la jeune femme pour reprendre la parole. « J’espère sincèrement qu’elle disait vrai sur toi. » Tu hausses les épaules, feignant le désintérêt. « Si elle t'a dit que j'étais un pauvre con, elle a dit vrai. » Tu sentirais presque la raillerie t'écorcher la gorge. La vérité c'est que cet aveu à demi-mot te rend inconfortable. T'as jamais été à l'aise avec le fait de les savoir discuter sur ta pomme. Au fond, t'aurais sans doute préféré que Maxine garde ces retrouvailles pour elle, comme un truc de valeur qu'on garderait précieusement. Mais t'es pas un foutu truc précieux Cez, et cette rencontre ne l'était peut-être pas non plus, en dépit de ce que tu pouvais croire. Alors elle en a parlé. Et toi Cez, tu te demandes ce qu'elle a bien pu lui dire. Tu te refuses toutefois à montrer le trop fort intérêt que suscite sa dernière phrase. Les opales balaient alors l'horizon pour se poser sur le trottoir d'en face, et tu te contentes de te te pincer les lèvres dans l'espoir de ne plus sentir la brûlure de cette question qui voulait dépasser la barrière de tes lippes. La poubelle au coin de la rue te semble soudain très intéressante. C'est tout c'que tu trouves pour pas te torturer l'esprit avec tes propres spéculations. Heureusement, la voix de l'avocat finit par fermer la porte à tes pensées, et pour une fois, tu l'en remercie (silencieusement toutefois). « On va redevenir les meilleurs amis du monde Cézanne souri, c’est une belle journée. » Ta tête se meut lourdement vers l'avocate que tu toises avec étonnement. « T'en as d'autres des conneries comme ça ? » que tu la questionnes après avoir laissé échapper un rire franc. Franc, mais sans une once de moquerie, aussi curieux que cela puisse paraître. Ça t'fait juste marrer, sûrement autant qu'elle d'ailleurs. Parce que vous ne serez jamais les meilleurs amis du monde, même en y mettant toutes vos forces respectives. Néanmoins, tu avoues pour toi-même apprécier l'effort qu'elle mettait à alléger une situation qui vous pesait tous les deux. « Je savais bien que cette journée serait pourrie. » Tu laisses échapper un rire sans joie. Ça ne pouvait pas durer. Pourtant, tu ne lui en veux même pas de revenir à ce bon vieux combat. Après tout, t'avais toi-même souligné l'aspect catastrophique de cette journée après avoir croisé le regard de Magalie pour la première fois depuis dix ans. Ça ne pouvait pas être un bon présage de toute façon. « Pour une fois on est d'accord. » Les quelques secondes suivantes, tu t'autorises un regard un peu plus assidu sur la personne qui te fait face et tu la devines agacée. Peut-être même un peu peinée. D'ordinaire, t'en aurais profité pour enfoncer le clou un peu plus, simplement parce que t'es con et que la moindre faille était bonne à être écartelée pour en faire une ouverture jusqu'à blesser l'avocate. Mais cette fois, tu ne comprends que trop son ressenti. Aussi, tu ne lui balances aucune réplique piquante ni aucune autre connerie de ton cru. Mieux encore, dans un élan de bonne volonté (qui te vient de tu-ne-sais-pas-trop-où), tu t'intéresses. « Une affaire compliquée ? » Peut-être qu'il s'agissait davantage de politesse, mais c'était tout aussi surprenant venant de ta part. « C'est pas que ça m'intéresse hein », que tu te rattrapes tout de même, comme le pauvre type indélicat que t'as toujours été. « Mais si ça peut te rassurer, j'pense que tu vas leur niquer la gueule. T'es pire qu'un clébard avec un os. » Un coup noir, un coup blanc. Un coup une tape dans la tronche, un coup une caresse presque amicale. Ton attitude joue les montagnes russes, et à ce stade, t'es même plus capable de dire si t'en fais exprès ou non. Ça sort juste comme ça, à un moment où t'as arrêté de réfléchir à cette journée qui faisait trop mal et trop chier à la fois. « Et puis, j'étais pas l'meilleur en classe mais je crois me rappeler que négatif + négatif, ça donne du positif. J't'ai apporté du positif ma vieille. A la fin de la journée, tu te diras qu'au final, elle a été plutôt bonne. » Sourire de sale con sur les lippes. Pourtant Cez, t'essaies sincèrement de l'encourager à ne pas voir le verre à moitié vide. C'est pas ton genre à toi. Elle devrait sans doute en profiter l'avocate, parce que t'as jamais été de ceux qui étaient capable de se contrôler en permanence, l'hypocrisie accroché à la commissure des lèvres. Alors tu t'aides d'ironies et autres sarcasmes à moitié déguisés. T'es pas dénaturé. Tu t'accordes juste une pause l'espace de quelques secondes. A toi, et puis à elle aussi.
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MessageSujet: Re: (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. (cézalie) got 99 problems but your hate ain't one. Empty24/1/2018, 21:40


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Cézanne Lambert & Magalie Voisin
« Pas que chez les autres » Étonnant. Magalie pouvait bien cracher au visage de Cézanne qu’il ne la connaissait pas du tout, ce n’était peut-être pas entièrement vrai. Elle n’avait certes pas que des mauvais cotés comme il pouvait le croire mais elle se montrait toujours sous son mauvais côté. Elle exacerbe elle-même ses pires défauts et les déversent sur les autres sans aucune retenue. Sa grande gueule. Sa franchise. Son côté glacial. Elle exagère très souvent ses côtés-là sous le regard scrutateur des autres. Elle n’aime pas prendre les autres au dépourvu et jouer les innocentes jeunes femmes ce n’est pas vraiment le costume qu’elle préfère porter. Le rôle de la mégère ? C’est plus adapté à son caractère au moins les gens savent tout de suite qui ils ont en face d’eux. Mais même si l’avocate utilisait cette excuse elle n’est pas toujours vraie. La véritable raison de son comportement c’est sa peur. La peur d’être déçue par les autres. La peur d’être blessée. Alors en se présentant comme une femme sans cœur elle efface du bout des doigts les gens qui ne font pas l’effort de vouloir la connaître réellement. De chercher à comprendre qui elle est réellement au fond d’elle, derrière ses épines, derrière sa carapace, derrière son mur de briques parfaitement scellé. Elle a évité bons nombres de blessures et de désillusions, ne reproduisant pas les erreurs qu’elle a commises durant son enfance. C’est grâce à cette manière de vivre qu’elle s’est entourée de personne en qui elle a le plus confiance. Qui ne la trahiront pas et ne l’abandonneront pas même si elle venait à faire un faux pas. Magalie peut être très dure avec les autres, ses amis compris, mais elle n’est jamais méchante pour rien, il y a toujours une bonne raison derrière ses actions. Des raisons qu’ils ne comprennent pas toujours malheureusement. Alors elle ne répond pas à Cézanne mais ce silence est lourd de conséquences et elle le sait parfaitement. Ce moment est un acquiescement silencieux. Elle pourrait argumenter durant des heures et lui dire qu’il avait tort, que ce n’était qu’avec lui qu’elle se comportait ainsi mais ça serait mentir et Magalie n’aime pas mentir, elle préfère dire ce qu’elle pense même si elle blesse l’autre. Elle a toujours été ainsi, à dix-huit ans autant qu’à vingt-huit, elle ne changera sûrement changer. Plus elle vieillit et plus sa carapace prend de place dans sa vie, lui colle à la peau si durement qu’elle a bien du mal à la retirer même lorsqu’elle se sent en confiance. Cézanne prend l’avantage à cet instant et ça déplaît à Magalie c’est bien pour cela qu’elle avait dans l’idée de partir, de sortir la tête de cet étrange échange mais finalement comme on ne change pas qui on est elle fini par laisser un dernier avertissement au sniper. Avertissement directement contré et effacé par ce simple mot : promesse. Si Magalie n’était pas aussi à cheval sur ce mot elle n’aurait pas compris à quel point c’était important de tenir ses serments. Elle sent le soupir d’impuissance la frôler mais elle préfère attaquer plutôt que rester passive de nouveau. Elle est claire. Elle n’ironise plus. Elle est sérieuse. Elle sera là afin de vérifier qu’il ne déconne pas et cette fois-ci elle ne sera pas aussi gentille et compréhensive qu’autrefois. « J'ai pas besoin de toi pour ça, merci. Si tu pouvais rester loin cette fois-ci, c'est ça qui m'aiderait. » Un léger, très léger rire franchis ses lèvres, une moquerie contenue au bord de ses lèvres. Elle secoue la tête doucement. « C’est une bonne blague en tout cas. » Elle l’a prévenue. Elle ne va pas recommencer encore une fois quand même ? Il n’est pas idiot, il sait très bien que ce n’est pas prêt d’arriver. On en arrive toujours au même point, il pense que Magalie est la responsable du massacre de leur relation mais même si elle n’interviendra qu’en cas d’extrême urgence elle sera quand même là. « Ça n’arrivera pas Cézanne. » Au cas où les choses n’avaient pas été assez claire tout à l’heure. Elle enfonce le clou en parlant de changement chez l’homme que Max avait visiblement vu en une seule nuit et que l’avocate ne voyait pas au premier coup d’œil. Lui laisser le bénéfice du doute ? Ouai elle aurait pu mais non elle ne le ferait pas. « Si elle t'a dit que j'étais un pauvre con, elle a dit vrai. » Elle secoue la tête. Ce simple geste veut dire deux choses différentes. La première elle ne lui offrira pas de réponse. Non elle ne lui dira pas ce que Maxine pense réellement de lui. Ce n’est pas du tout son genre. Elle a déjà laissé échapper le fait qu’elles avaient parlés de lui ça suffisait comme cela pour les confessions. La seconde veut dire que non sa meilleure amie ne s’était pas soudainement réveillée d’un coma prolongé de plusieurs années en se disant que Cézanne Lambert était un pauvre con. Malheureusement. Elle n’est même pas sûre qu’elle s’en rende compte si il venait en tête au sniper de porter un t-shirt avec ses mots écrit dessus. Maxine pouvait avoir de sacrer œillère parfois. Elle souhaitait voir le bon chez les autres c’était parfois une qualité que l’avocate lui enviait avant de se rappeler que non, elle préfère voir leurs mauvais côtés, ça évite bien des surprises ensuite. La méfiance est sûrement le plus gros défaut de la brune mais il fait parti d’elle. Elle lui annonce sur le ton du sarcasme que désormais ils seront les meilleurs amis au monde. Elle fut étonnée d’entendre un véritable rire sortir de sa bouche. C’est bien qu’il en rigole parce que ce n’est pas très loin de la vérité. « T'en as d'autres des conneries comme ça ? » Elle hausse les épaules, son regard brillant légèrement d’une malice contenue qu’elle aurait pu lâcher sur quelqu’un en qui elle avait vraiment confiance. Elle ne plaisantait qu’à moitié. Malheureusement pour ces deux têtes de mules ils allaient être forcés de se revoir de temps en temps. « J’essaie de voir le bon côté des choses. » Parce qu’il y avait de bons côtés ? Depuis quand tu es optimiste Magalie. Juste après elle annonce que cette journée était simplement merdique. Ça c’est plus son style en effet. Voir le verre à moitié vide. Être la pessimiste de service c’est bien Magalie qui revient à la charge. « Pour une fois on est d'accord. » Elle soupire cette fois-ci. Ils sont d’accord sur une journée de merde ? Ils avançaient vite dis donc. « Une affaire compliquée ? » La surprise voile légèrement le regard de l’avocate, un sourcil se hausse soudainement en entendant cette question. « C'est pas que ça m'intéresse hein » Cette fois-ci un petit sourire amusé écorche le coin de ses lèvres. Un vrai. Tiens donc. Voilà quelque chose de nouveau. Il s’intéresse à son boulot maintenant ? Et elle, elle se met à sourire ? Il faut qu’elle fasse une croix sur son calendrier, une grosse même, cette journée est vraiment très étrange. « Mais si ça peut te rassurer, j'pense que tu vas leur niquer la gueule. T'es pire qu'un clébard avec un os.» Cette fois ci difficile de cacher la surprise qui éclaire clairement son visage. Elle pourrait s’énerver mais en fait non. C’est ainsi qu’elle se décrit aussi. Mot pour mot. « Cézanne mon dieu ! Est-ce un compliment que tu viens de m’offrir ? Je peux mourir tranquille maintenant. » Oui pour elle c’était bel et bien un compliment. C’est bien un chien rongeant son os jusqu’à la fin. Elle est ainsi dans ses affaires. Mais dans sa vie personnelle aussi. Lorsqu’elle a quelqu’un dans son radar elle ne lâche rien. Ce qui peut faire d’elle quelqu’un d’extrêmement chiant et difficile à vivre. L’ironie n’est pas moqueuse cette fois ci, elle allège simplement la journée qui avait si mal commencé. Et surtout après ce genre de compliment difficile de dire un simple merci. Principalement quand on s’appelle Magalie Voisin. Puis soyons honnête si Mag venait à dire merci à Cézanne ? Le ciel tomberait immédiatement sur la tête des Parisiens. « Et puis, j'étais pas l'meilleur en classe mais je crois me rappeler que négatif + négatif, ça donne du positif. J't'ai apporté du positif ma vieille. À la fin de la journée, tu te diras qu'au final, elle a été plutôt bonne. » Cette fois-ci, c’est un léger rire qui sort de sa bouche et elle hoche la tête doucement. Effectivement vu comme ça. Mais il n’était néanmoins pas loin de la vérité. Au vu de sa journée et de la soirée qui va suivre la discussion houleuse qu’elle vient d’avoir avec lui devait sûrement être le seul point positif de sa journée. « Tu es mon positif de la journée ? Merde où sont passés nos belles années. » On pourrait croire qu’un léger découragement teinte la voix de Magalie mais ce n’est pas le cas. Du moins elle refuse de se dire ça. Elle est avocate pour aider les gens mais parfois cette pression est trop dure, même pour elle. La personne la plus dure avec elle c’est elle-même. Elle se colle tellement de contraintes sur le dos qu’elle finit par s’écrouler doucement sur le sol. Millimètre par millimètre. Son insouciance lui manque. A-t-elle était un jour réellement insouciante de toute manière ? Ce n’est pas sûr mais cette époque lui manque un peu parfois. Son tailleur lui semble parfois trop grand pour ses épaules. « Mais crois le ou non, tu n’es effectivement pas la pire personne qui ait jonché ma journée. » Cet enfoiré d’avocat de la défense était la pire ordure qu’elle connaissait et visiblement il dépassait largement Cézanne. Après elle avait rendez vous avec son père d’adoption et lui il gagnait le trône de l’enfoiré du monde. Personne même pas Lambert pouvait dépasser son talent et ne pourrait même pas frôler sa cheville du bout des doigts. « Pour te dire la vérité, notre rencontre n’est pas une mauvaise chose. Tu m’as évité un séjour en prison pour outrage à magistrat. » Autrement dit ? Elle avait peut-être déchargé sa rancœur sur lui dès qu’il était arrivé dans son champ de vision. À tort ou à raison, ils se sont balancés des quatre vérités, des sentiments qui pourrissaient depuis dix ans en eux. Ils se sont peut-être trop souvent jugés mais au fond ils s’en sont pas trop mal sorti. Personne n’est mort. Ce qui en soit est déjà assez étonnant pour le souligner. « Je te remercierais presque… » Mais elle ne le fera pas c’était certain. L’hypocrisie ? Très peu pour elle. « … Une autre fois peut-être. » Ou jamais. Sait-on jamais ? Les miracles ont lieu de temps en temps.


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