L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine
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Sujet: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 5/5/2017, 01:08
"Maxine & Séfia "
«La beauté n’est pas juste une question d’apparence, de maquillage ou de vêtements. La vraie beauté vient de toi-même. Plus tu montreras qui tu es vraiment, plus jolie tu seras»
« Il sait que je suis là. » Ses simples mots affichés sur son téléphone portable lui ont donné froid dans le dos toute la soirée. La panique avait été telle qu’elle avait demandé à Emeryck de rester dormir avec elle ce soir-là. Séfia ne quémandait pas. Jamais. Em’ choisissait s’il restait ou non auprès d’elle. Mais la veille elle avait vraiment besoin de lui. Confortablement installée dans son lit elle n’avait pas réussi à dormir. Les yeux grands ouverts fixant ce plafond qui lui était devenu si familier elle n’arrivait pas à se glisser dans la quiétude que le sommeil lui apportait d’habitude. Même Em’ n’avait pu lui retirer ses peurs cette nuit-là. Ce simple sms avait ébranlé quelque chose au fond d’elle et malgré la discussion qu’elle avait eu par la suite avec Yvan elle n’avait pas réussi à se calmer. Elle avait esquivé les questions de son futur mari, elle ne souhaitait pas revenir sur cet échange étrange qu’elle avait eu avec son passé. Elle ne voulait pas le contrarier. Et puis, il n’y avait rien à craindre, Vladimir ne l’avait pas retrouvé, il avait simplement retrouvé son frère. Après des années de séparation il ne pouvait pas imaginer que son jeune frère avait retrouvé Séfia à Paris. Personne ne connaissait vraiment le nom de famille de Séfia. Finalement c’est vers cinq heures du matin qu’elle a abandonné le lit et s’est simplement mise à dessiner dans sa cuisine pour éviter de réveiller le barbu étendu entre ses draps. Le lendemain matin ce n’était plus Séfia qui faisait face à son miroir mais un zombie. Les traits tirés, le sourire faiblard et la mine blanche comme un linge. La joie semblait avoir quitté son beau visage pour se terrer quelque part ailleurs. Elle devait changer ça tout de suite afin de donner le change. Franchement qu’elle future mariée affichait un teint aussi terreux et grisâtre que Séfia ?
Le soir venu, une fois son travail commencé, il ne restait de ses cauchemars que ses cernes qu’elle n’avait pas pu retirer. Son sourire ne flancha pas une fois. Il s’éclaira même en voyant une tête brune qu’elle reconnaîtrait maintenant entre toutes. Maxine Barnes. La flic qui s’occupait officiellement et officieusement de ses amis. Si leur relation avait été froide au tout début Séfia appréciait beaucoup cette jeune femme dorénavant. Il faut dire que la jeune russe n’appréciait pas tellement la police. Elle en avait un certain souvenir. D’une personne dont elle avait prononcé le nom qu’une fois devant Em’. Oui. Vlad était flic lui aussi. Du coup ça n’avait pas aidé à intégrer dans la tête de la blonde que pas tous les flics étaient pourris. Elle avait mis du temps a apprécié la demoiselle parce qu’elle avait le pouvoir d’enterrer ses amis. Au lieu de ça elle semblait les apprécier aussi. Ils avaient un côté attachant, c’est vrai. « Salut Max, je te sers quoi ? » Une fois la méfiance retirée du cerveau de Séfia, Max et elle étaient devenue proches. Elles se voyaient régulièrement, parfois au commissariat, lorsque la jeune femme venait récupérer Camille. Lio parfois. Mais surtout Camille. Il semblerait que le silence de la blonde et l’absence de jugement plaisaient au jeune homme qui l’appelait-elle, pour qu’elle vienne le chercher. Et parfois comme ce soir Maxine venait prendre un verre au bar. Jeter un œil à ses protégés et venir discuter un peu avec elle. Son amitié était rafraichissante et Séfia savait qu’un jour ou l’autre, elle viendrait voir la jeune flic et lui raconterait toute sa vie. Elle se sentait en sécurité avec elle aussi. Et elle lui faisait confiance. Pour Séfia, la confiance était très importante dans la base de n’importe quelle relation. « Attends. Rassure-moi, tu es bien là pour boire un verre. Je suis trop fatiguée pour venir en chercher un au poste. » Ils n'étaient pas encore tous là et Max ne se serait pas déplacer pour lui demander de venir mais, sait-on jamais. Séfia serait venue fatiguer ou non elle aurait été présente pour eux mais, ses nerfs semblaient à fleur de peau mieux valait pour eux qu’ils se tiennent à carreau ce soir. Parce que la furie en elle pouvait très bien ressortir.
Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 9/5/2017, 00:01
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tu te laisses tomber lourdement dans ton fauteuil, poussant un soupire qui voulait en dire long. fais attention à toi bae. j'suis en train d'me dire que c'était p'tre pas une si bonne idée que ça. tu grimace, ton téléphone collé à ton oreille. tu l'entends sourire, à l'autre bout du fil. t'en fais pas max, je gère, j't'assure. et puis, c'toi qui a eu l'idée j'te signale. cette remarque te fait grimacer de plus belle. oui, c'était ton idée. et tu commences à te dire que t'as peut-être bien eu tord de penser à maé pour cette mission. t'as un mauvais pressentiment. et s'il se faisait démasquer ? tu n'y survivrais pas. parce qu'ils sont si imprévisibles que tu ne sais pas quel sort ils lui réserveront. ouais, je sais. c'est bien ça qui m'fait chier. tu te mords la langue pour éviter d'en dire plus. il n'a pas besoin de ressentir tes doutes bien que tu penses qu'il le sait déjà. il n'est pas ton meilleur ami pour rien celui-là. ça va aller, j'te promets. j'te vois c'weekend, promis. le sourire dans sa voix, ça te rassure toujours. t'as beau ne pas être sereine, ses mots t'apaisent quand même. faut qu'je file. je t'aime. tu soupires à nouveau. moi aussi j't'aime. et tu raccroches, jetant ton smartphone sur ton bureau. et puis, y a aaron qui te regarde, sourcil arqué. tu secoues la tête, de gauche à droite, pour chasser les pensées qui envahissent ton esprit. c'tait maé. que tu soupires en refermant le dossier, posé devant toi. tu le vois qui lève les yeux au ciel. tu sais bien que ce n'est pas vraiment la joie entre les deux garçons. tu ne comprends pas vraiment d'ailleurs. ou alors est-ce simplement que tu ne veux pas comprendre. tu récupères ton portable pour regarder l'heure et tu te lèves machinalement, presque mécaniquement. tu rentres chez toi ? tu t'arrêtes, net. tu te retournes lentement, bien trop lentement pour que ce soit naturel à dire vrai. et y a tes prunelles qui viennent chercher les siennes. il hausse les épaules et tu arques un sourcil. t'avais dit qu'il fallait de la distance alors ne commence pas à vouloir te rapprocher maxine. tes lèvres se pincent et tu fais mine de réfléchir. hm ... nan. tu hausses les épaules, l'air innocent. t'as bien une petite idée d'où tu vas passer ta soirée. t'es pas encore tout à fait certaine mais finalement, tu te dis que ton choix est déjà arrêté. ça fait un moment que t'as pas foutu les pieds là-bas, ça te fera probablement du bien. te vider la tête, cesser de te préoccuper de ce qui pourrait se passer pour maé. cesser de céder à la moindre tentation concernant aaron. tu vas les voir c'est ça ? ça sonnerait presque comme un reproche entre ses lèvres. tu sais pas, t'en sais rien. t'as pas encore cerné ce qu'il pense de tes actions envers ces gamins, pas si jeunes que ça. alors sa remarque, elle t'agace un peu. tu ne répondras pas à sa question. tu te contentera de soupirer avant d'attraper ta veste et de quitter ton bureau. tu lui enverra un clin d’œil bien placé quand même parce que tu soignes toujours tes sorties. surtout quand ça le concerne, lui.
t'es quand même passée par chez toi, pour prendre une douche, et te changer aussi. débarquer au bar dans ta tenue de boulot, c'était pas vrai à l'ordre du jour. t'avais pas l'intention d'y mettre le bordel et puis, tu voulais simplement boire un verre en compagnie de la jolie russe. serveuse et amie à présent. dans ta tenue civile, on a parfois du mal à te reconnaître. tes cheveux qui tombent en cascade sur tes épaules, c'est pas tous les jours non plus. t'as pas tellement fait d'effort non plus, tu avouera, sur ta tenue vestimentaire. un jean, un top, une veste en cuir et des converses. la simplicité est maître mot chez toi. t'es entrée dans le bar, discrètement, comme toujours. t'es pas du genre à attirer l'attention sur toi, t'aimes pas trop ça on dira. t'as aperçu les têtes que tu connais si bien, un sourire se dessinant automatiquement sur ton visage. ils ne sont pas tous là, mais tu les reconnaîtrais quand même entre milles. y a pas à dire, tu t'es attachée à ces petits cons. bien trop vite, bien plus que tu ne te l'autorises d'ordinaire. tu comprends pas bien. y a un truc chez eux que tu ne saurais définir. tu ne t'attardes pas cependant parce que tu sais bien que tu pourrais te faire accaparer bien trop vite, sait-on jamais, des fois qu'ils aient envie de te faire chier, y a pas des kilomètres. alors tu vas t'accouder au comptoir et tu observes les gestes bien calculés mais pourtant si automatique de la blonde. tu remarques les moindres détails, de sa gestuelles aux traits de son visage fatigué, jusqu'à sa tenue vestimentaire. déformation professionnelle probablement. vos regards se croisent et ton sourire se fait plus grand encore. ça n'a pas été évident entre vous, au départ. t'as bien compris pourquoi d'ailleurs, t'es pas flic pour rien. sefia, elle a juste pas eu confiance en toi, trop attachée au crew, elle avait peur pour eux. mais toi, toi t'as su lui prouver que tu ne voulais que les protéger, rien d'autre. t'es pas une pourriture, t'es pas corrompue. t'es la gentille de l'histoire et il a fallut que tu le lui prouves. étape normale du processus, probablement. t'as patienté parce que t'es comme ça et que ça ne sert à rien de forcer le destin. elle te demande ce qu'elle te sert et, avant même que tu aies pu répondre, elle enchaîne sur la possibilité d'aller récupérer quelqu'un au poste. tu penches la tête sur le côté et le ton de ta voix se veut calme, rassurant. panique pas, j't'aurais appelé sinon, tu l'sais bien. toujours ce sourire sur le bout de tes lèvres qui ne te quitte jamais. tu vois bien qu'il y a un truc qui cloche aujourd'hui. sefia, elle semble avoir perdu son étincelle et toi, ça te dérange. sers-moi un whisky steuplait ... un double. que tu ajoutes parce que, t'en aurais peut-être bien besoin finalement. et sers-toi un truc en passant c'pour moi. clin d'oeil. t'as les moyens de lui offrir un verre et, comme c'est pas tous les jours, tu le fais régulièrement. tu ferais bien d'faire une pause aussi j'crois. tu hausses les épaules, l'air innocent figé sur ton visage d'enfant. tu penses qu'elle en a besoin, et puis, si ça peut te permettre de passer quelques instants avec, ça pourrait peut-être vous permettre de reprendre des forces, toutes les deux, ensemble.
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Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 18/5/2017, 19:51
"Maxine & Séfia "
«La beauté n’est pas juste une question d’apparence, de maquillage ou de vêtements. La vraie beauté vient de toi-même. Plus tu montreras qui tu es vraiment, plus jolie tu seras»
Le sourire qui éclaire le visage de la blonde est le plus sincère de la soirée. Elle était contente de voir Max par ici. La seule personne qui venait lui parler au bar et qu’elle connaissait vraiment c’était la peste Sevestre. Les autres, même le crew, la laissait bosser tranquillement. De temps en temps elle passait près d’eux pour leur dire un mot et repartir bosser mais finalement sa soirée se résumer surtout à beaucoup d’alcool. De sourire taquin. De séduction intempestive et de fric rentrant dans ses poches. Ce soir c’était différent. La fatigue était telle que Séfia n’arrivait pas à donner le change complètement. Elle rêvait de son lit. Et peut-être d’un homme qui se glisse près d’elle. Enfin un homme c’était plutôt vague comme description. Son fiancé serait plus juste. C’est exactement ce que la demoiselle souhaitait pour ce soir. Rien de plus. Séfia était d’une simplicité à faire peur, il lui en fallait peu pour qu’elle soit heureuse. L’habitude de n’avoir jamais rien eu auparavant. Lorsque l’on se demande encore si on sera vivante le lendemain. Si on aura à manger ou à boire. Si on sera au chaud la nuit qui suivra. Eh bien très rapidement on prend l’habitude de se contenter de peu. Un lit. Un toit sur sa tête. De l’amitié. Un sourire comme celui que son amie lui offre. Un geste désintéressé. Ça réchauffe la Russe de l’intérieur. Mais rapidement en voyant arrivé Maxine elle se demande lequel de ses amis à fait une connerie, avant de se rappeler que jamais la flic n’était venu au bar pour ça. Elle n’était jamais venue non plus habiller en civil pour autre chose qu’un verre. Vraisemblablement le cerveau de la poupée russe était totalement détraqué ce soir. Elle admire le tact de Max, la manière douce dont elle s’adresse à elle, comme si elle était sur le point d’exploser, ça la fait rire. Séfia n’était pas ainsi, elle n’était pas un animal sauvage qu’il fallait apprivoiser mais c’était drôle de la voir en action avec elle, après l’avoir vu faire ce genre chose avec le crew. Difficile d’associer ces hommes avec le tempérament calme de la barmaid. Quoi que… Il vaut mieux se méfier de l’eau qui dort. Séfia n’était pas non plus une oie blanche. Elle pouvait très bien exploser à un moment donné. Elle lui propose un verre après avoir commandé et ce début de conversation lui en rappel un autre. Exactement les mêmes mots mais pas le même ton. Comme quoi, elle pouvait aussi se faire des amies dans la gent féminine la petite. Elle n’était sur la défensive qu’avec certaines personnes.
Elle dépose son double whisky et fait un signe à sa collègue qu’elle prend sa pause. La même que celle qu’elle avait envoyé chier après sa dispute avec la princesse. Le visage pale de l’autre barmaid amène un sourire à Séfia. Peut-être qu’elle avait été trop fort avec elle un jour. Peut-être même qu’elle l’avait menacé dans l’ombre des vestiaires. Menacer de lui raser la tête si elle continuait à tourner autour d’Emeryck comme une chatte en chaleur. Oui Séfia était gentille mais comme je le disais, parfois même les femmes gentilles peuvent être monstrueuses. Elle s’assoit à côté de Max en poussant un soupir à fendre l’âme. Enfin du repos bien mérité. « Ça se voit tant que ça sur ma tête que je suis épuisée ? » Question purement rhétorique même quelqu’un qui ne la connaissait pas pouvait lire sa fatigue sur les cernes présentes sous son regard bleuté. Elle haussa les épaules. Elle pourrait prendre l’excuse du mariage si quelqu’un lui demandait pourquoi elle semblait dégager autant de stress. Mais au fond d’elle, elle savait que ce sms envoyé était la cause de ses soucis. De ses insomnies. De son regard ombragé et de son sourire légèrement bancal. Elle n'a rien pris à boire, l’alcool lui donne juste la nausée depuis quelques jours. Elle préfère s’abstenir ce soir. « Je ne vais pas boire ce soir merci. Je crois que j’ai trop picolé avec Lionel il y a quelques jours. Faut que l’alcool redescende encore. » Elle ment. Elle le sait au fond d’elle. Certes elle a bien bu l’autre soir, certes ce n’était pas une grosse buveuse normalement mais là, elle sait. Elle se doute. Elle sent que c’est autre chose. Appelait ça l’intuition féminine. Ou l’instinct. Mais elle sait que l’alcool n’y ait pour rien avec ses nausées, elle sait que c’est autre chose. Et elle n’avait vraiment pas besoin de penser à ça maintenant. Pas avec tout ce qu’il lui tombe sur la tête en ce moment. Pauvre Séfia à force de supporter trop de choses, elle va finir par s’écrouler. Même les plus beaux monuments finissent par se briser un jour. « Enfin… Comment tu vas Max ? » Elle ne posait jamais la question aux personnes dont elle ne souhaitait pas la réponse, elle n’aimait pas cette manie qu’avaient les gens d’utiliser le comment ça va ? Comme formule de politesse alors qu’en vrai ils n’en avaient rien à foutre de la réponse. Elle, elle s’intéressait, elle voulait savoir, la vérité pas la formule de base. Pas le mensonge éhonté. Pas l’hypocrisie mondiale. Elle voulait qu’elle la regarde dans les yeux et qu’elle lui dise, je vais bien. Alors peut être qu’elle la croirait à cet instant. « T’es venue jeter un œil sur le crew ? Ils sont agaçants hein. On s’y attache vite. Trop vite. » Elle détourne le regard et regarde ses amis, son futur mari rire avec les autres. Un voile de douceur se pose sur son cœur. Oui définitivement, elle y était autant attachée que Maxine. Peut-être même plus.
Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 18/5/2017, 22:14
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c'est étrange cette sensation que tu as, à chaque fois que tu pousses les portes du bar. comme le sentiment d'être un peu chez toi, sans pour autant y être. t'es pas en terrain hostile. ils savent pourtant tous qui tu es, ils savent ce que tu fais de tes journées. ils savent beaucoup de choses sans en connaitre la moitié pourtant. et aucun ne te juge, aucun ne te fuit, aucun ne te jette la pierre. ta profession, c'est pas la plus facile qui soit. t'es parfois obligée de sévir pour continuer à te faire respecter par tes collègues. tu subis déjà assez régulièrement les moqueries, les messes basses et autres remarques déplacées, sur ton comportement, avec les gamins abîmés. ils ne comprennent pas. ils ne peuvent pas comprendre ce que tu peux ressentir. parce que, soyons honnêtes un instant, si tu n'avais pas été soutenue comme tu l'as été t'aurais probablement fini comme eux. tu ferais peut-être même partie de leur petite bande. t'en sais trop rien et tu ne peux pas savoir ce qu'il se serait passé si tu n'avais pas eu tout l'amour que l'on a pu te porter. oui, t'as été chanceuse et on ne peut pas vraiment dire que tu ne l'es plus aujourd'hui, parce que ce serait mentir. alors t'as ce sourire qui ne quitte pas tes lèvres, y a tes yeux qui détaillent les gestes de la blonde. tu lui commande un whisky double parce que t'en aurais bien besoin malgré les apparences. tu l'invites même à se servir un verre et à prendre une pause. parce que les cernes sous ses yeux te serrent le coeur. elle dépose ton verre devant toi et tu le récupères avant d'aller t'installer à une table, à l'opposé du crew. on ne va pas se mentir, tu pourras plus facilement les observer et donc, c'est totalement stratégique. la russe, elle te rejoins en peu de temps alors que tu portes le verre à tes lèvres pour que le liquide ambré vienne se glisser lentement dans ta gorge. elle te demande si son épuisement se voit tant que ça et tu arques un sourcil avant de hausser les épaules. j'dois t'avouer que j'ai l'habitude de te voir plus radieuse darling. tu ironises le ton de ta voix pour qu'elle ne s'offense pas. t'aimes pas la voir dans cet état, elle qui dégage tellement de chose à la fois en règle générale. là, tu la trouves éteinte et ça ne te plait pas. cela dit, tu n'es pas vraiment en mesure de lui demander de se confier parce qu'elle n'accepterait peut-être pas de te parler. tu pourrais le comprendre d'ailleurs, vous n'êtes pas si proches que ça après tout. alors tu retiens cette question qui te brûle les lèvres pour le moment. peut-être trouveras-tu l'occasion de la lui poser. tu remarques d'ailleurs l'absence de verre devant la jeune femme et l'explication qui en suit te fait plisser les yeux. tu ne la crois pas. quelque chose, dans sa gestuelle, te fait dire qu'elle modifie la réalité. déformation professionnelle. à nouveau, tu ne dis rien, te contente de hocher la tête. tu n'es, une fois de plus, probablement pas la personne la mieux placée pour lui poser la question. tu remarques son changement de conversation pour se concentrer sur toi. y a un truc qui ne va pas et tu hésites. tu gardes tes réflexions secrètes, tu ne veux pas la brusquer. oh moi, tu sais, la routine. que tu soupires. il y aurait pourtant tellement de choses à dire mais tu ne parles jamais boulot quand tu ne portes plus ton uniforme. tu mets un point d'honneur à respecter cette règle parce que tu tiens vraiment à avoir un semblant de vie privée. et puis, vient la question qui ressort toujours au final. le crew. ces âmes écorchées dont tu n'arrives pas tant que ça à te séparer. ce n'est pas pour rien que tu viens traîner dans ce bar, de temps à autre. ces gamins, ils te touchent. ces gamins, tu les as pris sous ton aile. ces gamins, ils font un peu parti de toi quand tu y penses. ton regard suit celui de sefia pour observer la petite bande presque au complet. tu poses un oeil tendre sur eux. tu les regardes comme cette jeune femme que tu es et qui serait prête à tout pour les protéger. c'est dingue quand même ... que tu lâches, pensive. faudrait être complètement aveugle pour ne pas voir ce qu'ils sont capables de faire en dehors de leurs conneries incessantes. parce que toi, t'es persuadée qu'ils ont de l'or entre leurs doigts malgré leurs âmes écorchées. t'as les pensées qui se font la malle que déjà tu les imagines, dans quelques années. parce qu'il y a toujours cette possibilité que les choses finiront par changer. tu le sais, tu le sens. ça arrivera. pas tout de suite, ça non. mais bientôt. ton attention se porte à nouveau sur la jeune russe. tu l'observes, silencieusement et puis, tu fais le grand saut. tant pis si ça ne passe pas, t'auras essayé. tu sais ... si t'as besoin de ... parler ou ... de ne pas parler d'ailleurs. j'suis là. ok ? ton attitude est calculée pour faire en sorte qu'elle puisse te croire. tu es sincère, t'es pas capable de faire semblant de toute façon.
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Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 19/5/2017, 00:03
"Maxine & Séfia "
«La beauté n’est pas juste une question d’apparence, de maquillage ou de vêtements. La vraie beauté vient de toi-même. Plus tu montreras qui tu es vraiment, plus jolie tu seras»
Elle se sentait en sécurité avec Maxine. Elle savait qu’elle pourrait lui dire n’importe quoi. Elle l’aiderait. Elle a hésité une seconde à lui raconter son passé, l’homme qui la traque sans relâche depuis six ans. Sa peur de partir d’ici. D’abandonner ses amis, sa nouvelle famille. L’homme qu’elle aime. Mais elle a abandonné l’idée. Parce que soyons honnête, si un jour elle devait dire la vérité sur son passé, elle commencerait avec Lionel. Il lui parlait de Billie. Il s’ouvrait à elle au fur et à mesure. Elle lui devait bien ça. Elle le ferait, un jour, la question était quand ? Peut-être dans un mois. Peut-être dans une année. Peut-être jamais. Elle se sentait un peu trop vulnérable quand elle abordait le sujet. Alors elle préférait mentir par omission. Pourquoi elle faisait cette tête ? Pourquoi elle n’était pas au mieux de sa forme ? Pourquoi la fille souriante et joyeuse semblait s’être un peu effacé au profit d’une autre femme que les Parisiens ne connaissaient pas ? La seule réponse qu’elle pouvait apporter à Max était une réponse bateau. Une réponse qu’elle-même ne croyait pas. « J’ai passé une mauvaise nuit ce soir je dormirais mieux. » Pour répondre un bon mensonge il faut une dose de vérité. Séfia n’avait pas fermé l’œil de la nuit c’était vrai. Néanmoins difficile de mentir à un flic, à Max en particulier sans qu’elle ne rende compte de rien. Au jeu des mensonges elles étaient douées toutes les deux pour lire dans l’autre. La jeune femme ne croyait pas du tout la Russe. Elle a compris que quelque chose clochait. Oui, elle était douée dans son métier il n’y a pas de doute. Véritable détecteur ambulant. Ce n’est pas la voix ni le regard de la menteuse qu’elle a jaugé c’était son comportement, sa manière de se tenir. Séfia n’a jamais eu besoin de faire attention à sa communication corporelle auparavant. C’était différent avec elle. Elle devrait faire attention à ça désormais.
Mais Séfia aussi aurait fait un bon flic elle aussi, lorsqu’elle demande à la jeune femme comment elle va, elle lui répond la routine avant de soupirer. Elle mentait ou du moins il y avait quelque chose qui la tracassait au fond d’elle. On ne peut pas être dans la police et ensuite vivre dans la routine ce n’était pas possible. On ne pouvait pas conjuguer les deux. « Pourquoi j’ai du mal à te croire Max ? Je ne suis pas sûre que tu puisses avoir une routine avec ton boulot de toute façon. » La jeune blonde n’avait aucun problème avec le fait de bousculer un peu les gens. Elle avait dû tact, mais elle était toujours franche, du moins lorsqu’elle le pouvait. Elle préférait quelque chose comme, je ne souhaite pas en parler, plutôt qu’un mensonge énorme. L’hypocrisie n’a jamais été son truc. Quand elle n’aime pas quelqu’un elle le montre. Quand elle n’aime pas quelque chose elle le dit. En parlant d’aimer quelqu’un… Elle détourne le regard et le pose sur le crew. Justement, eux elle les aime. Maxine aussi visiblement. Ce n’était pas étonnant, ils étaient tous attachants à leur manière. « Oui… Quand on apprend à les connaître, ils sont adorables. Même ce petit con de Camille. » Elle rigole légèrement. Elle l’aimait bien Cam. Elle avait eu beaucoup de mal à se faire accepter par lui mais aujourd’hui c’était de l’histoire ancienne. Ce gamin était comme un petit frère turbulent pour elle. Il venait régulièrement l’emmerder juste comme ça par plaisir. Séfia ça la faisait rire, elle ne se gênait pas pour lui répondre quand il la cherchait. Mais c’était bon enfant. Ils n’y avaient aucune malveillance chez eux. Ils faisaient les cons. Ils étaient une famille. Ils étaient là les uns pour les autres. C’est ce qu’elle admirait chez eux la plupart du temps. Elle n’avait jamais connu ça. Elle ne connaîtrait peut-être jamais ce sentiment, mais elle le vivait par procuration en voyant la bande évoluée dans son environnement. « Je crois que personne n’a jamais cru en eux en fait. A part toi. » Et elle évidemment. Mais c’était différent. Séfia n’était pas en dehors de leur histoire, elle était présente sans arrêt dans leur QG. Elle allait se marier avec un des membres du groupe. Elle était la confidente de l’un d’entre eux. Et le chauffeur de l’autre. Elle croyait en eux mais ça n’avait pas le même poids que ce que Maxine faisait pour eux. Elle lui en était reconnaissante d’ailleurs. Parce qu’ils méritaient leur chance eux aussi. Chacun d’entre eux. Lorsque Max lui dit que si elle a besoin de parler Séfia réfléchit un instant, elle se demande si elle peut lui dire la vérité, elle lui fait confiance, assez pour lui lâcher un problème sur la gueule. Elle regarde autour d’elle, se penche légèrement sur la table et murmure tout doucement. « Je crois… Je n’en suis pas sûre mais, je crois que je suis enceinte. » Si des yeux pouvaient parler, ils hurleraient de peur. En le disant à voix haute ça devenait plus réel. Ça devenait plus terrifiant. Son sang s’est soudainement retiré de son visage. Séfia allait tourner de l’œil d’un instant à l’autre. Elle déposa sa tête contre le bois de la table et un petit rire sortit de ses lèvres. « Emeryck va me tuer. » Oh y avait de grandes chances pour que ce soit le cas en effet. Aucun des deux n’avait envie d’avoir un enfant. Et encore moins maintenant.
Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 19/5/2017, 01:32
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sefia. la jolie sefia. beauté froide des pays de l'est. elle te ment à la figure et toi, tu ne relèves pas. tu ne veux pas. tu n'as pas l'intention de la brusquer. et puis, de toute façon, tu n'es plus au boulot. t'as pas à l'analyser comme ça. mais c'est plus fort que toi, comme un instinct primaire qui ne te quitte jamais. ton cerveau, il n'est décidément pas fait pour se reposer. elle te dit qu'elle a passé une mauvaise nuit. c'est sans doute vrai vu les traits fatigués de son visage. elle cache quelque chose, tu le sais. mais tu ne diras rien parce que ce n'est pas à toi de forcer le destin mais à elle te te confier si quelque chose la tracasse. elle sait qu'elle peut te faire confiance. avec le crew, tu lui as prouvé que tu étais digne d'eux, de ces gamins paumés, de ces âmes égarées, écorchées. si elle ressent le besoin de se confier, elle le fera. elle te demande comment tu vas et ta réponse sonne aussi faux que la sienne. sauf que la fille de l'est, elle ne te laisse pas passer cette maladresse. si toi tu ne la brusques pas, elle, elle ne prend pas de gants. c'est aussi pour cette raison que tu l'apprécies sincèrement. là où tu jours la carte de la subtilité, elle te balance son jeu en pleine face et peu importe ce qui se passe. le contraste entre vos deux caractères est probablement votre plus grande force. des histoires de boulot, j'suis pas certaine que ça t'intéresse plus que ça, j't'assure. que tu réponds en haussant les épaules. ton métier peut être assommant parfois et tu peux comprendre que les histoires de flics ne soient pas si passionnantes que ça aux yeux de ceux qui ne sont pas comme toi. pas des flics. tu ne veux pas ennuyer ton amie avec le comportement écolier de tes collègues qui passent leur temps à médire de la relation que tu entretiens avec le crew. d'ailleurs, parlons-en de ceux-là. vos regards se posent sur ces jeunes en détresse. tu confesses t'être attachée à eux. tu ne diras pas que t'as bien plus accrochés que tu ne le souhaitais, que t'as pas pu faire autrement. elle le sait sefia, elle est pas idiote. oh ça non, elle ne l'est pas. tu ricanes à sa remarque sur camille. le guérin, il te fait tourner en bourrique mais toi, tu t'en fous. tu l'aimes bien, tu t'es attachée et votre petit jeu te change les idées quand t'as le moral au plus bas, comme si vous vous souteniez l'un et l'autre. m'en parle pas. ingérable ce gosse ! tu t'autorises une plaisanterie parce que tu sais qu'elle passera aisément. c'est avec lionel que j'ai le plus de difficultés mais je ne désespère pas ... j'y arriverai. que tu souffles avant de boire une gorgée de whisky. tu te demandes à haute voix comment ne pas faire pour remarquer le potentiel qui se dégagent d'eux. la réponse de la russe t'arraches un large sourire suivit d'un soupire. c'est bien dommage de n'être que la seule à croire en eux. c'est pourtant si évident à mes yeux. ou alors c'est que tu ne fonctionnes pas comme les autres, que tu es peut-être un peu trop sensible, un peu trop humaine. tu sais que la russe, elle croit en eux autant que toi, si ce n'est plus. elle fait partie de leur famille après tout et sa relation avec emeryck ne fait que confirmer son intégration. ils sont beaux tous les deux d'ailleurs. ça te fait du bien de voir le tatoué sourire de cette manière, de voir cette lueur dans ses yeux quand il la regarde. parce que le barbu, c'est certainement de lui dont tu es le plus proche. ton attention se porte à nouveau sur celle qui partage ta table. tu l'analyses parce que c'est ce que tu sais faire de mieux, lui intimant même de se confier à toi si jamais elle en ressent le besoin. tu lui tends la perche, à elle de décider si elle la prend ou non. elle hésite, jette un regard alentour et se penche vers toi pour te murmurer son petit secret. y a ta bouche qui s'ouvre mais tu restes muette. tu enregistres l'information, tes prunelles qui se plongent dans les siennes pour y lire toute la panique de cette nouvelle. ta bouche qui se referme, tu déglutis quand elle t'annonce qu'emeryck va la tuer. ce n'est pas vrai, tu le sais bien, ce n'est qu'une expression. mais cette nouvelle, elle est inattendue. quoi que, pas tant que ça quand tu y songes. l'une de tes mains vient se glisser entre les siennes. t'sais quoi ? j'suis sûre qu'il sera ravi. un sourire franc sur tes lèvres se dessine lentement. ça va aller pour toi. ça va aller pour vous. j't'assure. si seulement tu savais ce qui allait se produire ensuite.
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Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 20/5/2017, 03:21
"Maxine & Séfia "
«La beauté n’est pas juste une question d’apparence, de maquillage ou de vêtements. La vraie beauté vient de toi-même. Plus tu montreras qui tu es vraiment, plus jolie tu seras»
Un sourire s’accroche à son visage effaçant les ombres de sa mauvaise nuit. Séfia avait toujours ce qu’elle souhaitait. C’était sa franchise et son petit sourire qui faisait en sorte que les gens répondent à ses questionnements. Elle n’abusait jamais de ce petit pouvoir. Elle ne le faisait qu’avec les gens qu’elle appréciait. Elle n’était pas d’une curiosité maladive et c’était toujours sans méchanceté. Elle ne souhaitait pas faire souffrir les gens auxquels elle tenait sincèrement. Elle n’était pas mauvaise Séfia au contraire, il y avait peu de noirceur en elle. Elle savait simplement se défendre quand on la cherchait trop. Elle était observatrice et elle voyait que quelque chose clochait chez Maxine. Tout comme elle, elle devait le voir chez elle. Ce n’était pas difficile de lire à l’intérieur des cœurs de ces interlocuteurs il suffisait simplement de regarder leurs yeux. Tous se passent dans le regard finalement. Ne dit-on pas que les yeux sont les fenêtres de l’âme ? Eh bien ce n’est pas qu’une simple expression. C’est vrai. « Si je voulais pas savoir je ne te l’aurais pas demandée. Je ne suis pas devant mon bar j’ai pas d’obligation ici. » Séfia écoutait les gens déversaient leur haine. Leur colère. Leur fatigue tous les jours au bar. Ça ne la gênait pas tellement. Seulement elle ne demandait rien, elle. Elle écoutait, toujours à l’écoute, parce que la barmaid n’est pas là que pour jouer le rôle de décoration, elle était un peu comme un prêtre dans une église, elle était là pour écouter les confessions des uns et des autres. L’alcool amenait bien des hommes à jouer les hommes préhistoriques mais il déliait aussi bien des langues. Elle avait vu bien des gens s’écroulaient sous le poids de leur problème, se désagréger après quelques verres d’alcool. « Aller raconte Max. Tes abrutis de collègue te font quels genres de misère ? » Une femme flic dans une environnement pratiquement exclusivement réservé aux hommes ? Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que ces abrutis en faisaient toujours baver à Max. Certains hommes avaient encore bien du mal à comprendre qu’aujourd’hui une femme n’était pas une fleur fragile qu’il faut chouchouter et garder enfermé dans une cuisine.
Le sujet se déplace tranquillement sur le crew. Le cœur de ce bar finalement. La famille de l’une. Le boulot de l’autre. Maxine et Séfia se rejoignaient beaucoup sur la vision qu’elles avaient de ce groupe d’amis. Elles avaient toutes les deux de l’affection pour eux. La jeune blonde rit de bon cœur en entendant Max décrire légèrement Camille. Effectivement il pouvait être un petit con. Comme les autres finalement. Séfia était certes amoureuse d’Em’ mais elle n’était pas assez idiote pour croire que celui-ci dérogeait à la règle. Lui aussi pouvait être un petit con. Comme Lionel vraisemblablement. Elle fronça d’ailleurs les sourcils lorsque Max lui dit qu’elle a quelques soucis avec lui. C’est assez étonnant. Mais pas tellement finalement. Séfia avait mis du temps à percer ses défenses elle aussi. Il lui avait fallu du temps, de la patience et beaucoup d’alcool avant de pouvoir se glisser dans l’échancrure d’une simple fêlure. « Vraiment ? Avec Lio ? C’est un cœur d’or. Mais il est assez sauvage quand il ne te connaît pas. Tu arriveras à percer ses défenses. Tu as bien percé les miennes. » Et autant dire que ce n’était pas plus simple avec Séfia qu’avec les autres. Bien au contraire. La Russe se méfiait des gens en général. Et avec les gens qu’elle aimait c’était une vraie louve. Toutes personnes essayant de leur faire du mal auraient à faire à elle. Elle était peut-être petite et douce mais elle n’était pas sans défense, elle pouvait faire peur, elle aussi. « Les gens sont des idiots que veut-tu. Du moment que tu ne rentres pas dans le moule. Que tu es un peu cabossé t’es catalogué. » Autant dire que ça ne valait pas que pour les garçons. Ça valait pour tous ceux qu’elle côtoyait. Elle aussi finalement. Du moment que l’on n'est pas comme les autres, que l’on n'a pas l’image standard, alors on ne vaut rien. Une sexualité différente. Une couleur de peau plus foncée. Un travail dit dégradant. Un corps trop tatoué. Les gens jugeaient les autres sans les connaître. Encore une injustice que la blonde ne supportait pas.
C’est avec le cœur gros que Séfia finit par avoué l’une de raison de son insomnie de la veille. La peur qu’elle avait d’être enceinte. Elle ne l’avait dit à personne. Elle ne se l’était même pas avouée à elle-même. Ça devenait trop réel ainsi. Les nausées l’avaient mise sur la voie. Elle se doutait depuis quelques jours maintenant. Autant dire qu’elle n’était pas pressée de faire un test de grossesse. De peur d’y lire le mot enceinte dessus. La Russe en rajoute un peu en lui disant qu’Em’ allait la tuer. Elle sait qu’il ne la blessera jamais physiquement. Elle sait qu’il ne réagira jamais aussi mal mais ce genre de peur qui l’empêchait de faire le test. Elle soupire quand elle entend Max lui dire que ça allait pour eux. Non. Elle n’y croyait pas. « Je n’en suis pas si sûre Max… Les enfants ça n’a jamais été un de nos désirs. Ni à l’un ni à l’autre. Je ne crois pas que ça ira. » Et c’était tellement vrai. Leur relation était trop bancale. Leur vie pas assez sûre pour qu’ils élèvent un enfant. Elle avait peur. De perdre Em’. De blessé cet enfant qu’elle attendait peut-être. Comment deux êtres brisés pouvaient penser une seconde avoir un enfant ? Séfia n’a jamais eu de parents. Aucune figure maternelle. Ni paternelle. Em’ n’a eu qu’un père pourri. Il a reçu au moins de l’amour de sa mère et de ses grands-parents. C’est déjà ça. La seule chose qui était sûr dans cette histoire c’est qu’ils ne seront pas aussi que leurs parents respectifs c’est déjà ça. « Peut-être que je ne suis pas enceinte. Peut-être que je me fais des idées simplement. Je n’ai pas fait de test. » Vas-y enfonce toi Séfia. Essaie d’y croire de toutes tes forces. Prie un Dieu auquel tu ne crois pas. Au fond de toi tu sais. Tu sais que tu es enceinte. Oui. Séfia se voile simplement la face. Elle espérait quelque chose mais elle connaissait déjà la réponse. Il se pourrait bien qu’un enfant grandisse déjà au fond d’elle.
Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 22/5/2017, 12:20
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tu lui dis poliment qu'elle a une mine affreuse. c'est pas dans ses habitudes pourtant. elle te sort une excuse bidon que tu ne relèves pas. ce n'est peut-être pas tes affaires et tu t'en voudrais probablement de poser la question de trop. alors elle te retourne ton compliment détourné et toi, tu ne veux pas l'ennuyer avec tes collègues tous plus débiles les uns que les autres. tous, sauf aaron. parce que lui, c'est différent. lui, tu t'y attaches. lentement mais surement. tous les deux unis envers et contre tous. et encore, c'est pas si simple que ça. y a d'autres facteurs à prendre en compte. alors tu hésites à lui raconter la pression, les regards, les mots plus malsains les uns que les autres. t'as pas envie que ça la touche indirectement parce que, finalement, si tu t'en prends plein la gueule, c'est un peu à cause d'eux. eux et leurs âmes écorchées, eux et leurs gueules qu'on oublie pas, eux et leurs histoires à faire pâlir la faucheuse elle-même. elle doit bien sentir tes doutes la russe, parce qu'elle t'encourages à te confier à elle. tes abrutis de collègues. ça t'arrache un rire jaune. elle vise juste la russe, elle est loin d'être idiote. ton regard se perd dans le fond de ton verre. tes prunelles qui suivent le mouvement léger du liquide ambré alors que l'une de tes mains fait rouler le verre dans l'autre, doucement, délicatement. tu te racles la gorge, un peu déstabilisée. tu hésites encore. tu hésites toujours. défaut incorrigible. ils ne comprennent pas ... ils ne voient pas ce que je vois ... ça leur passe au-dessus de la tête comme une envolée de pigeons devant notre-dame ... t'es pas très claire, t'arrives pas à poser les mots sur ce qu'il se passe dans les locaux de la police. ou alors c'est de la jalousie, de l'envie p'tre bien ... ils n'ont pourtant rien à envier à qui que ce soit, si ce n'est leur manque d'intelligence peut-être bien. une moue sur ton visage, un haussement d'épaules. t'avales d'une traite la fin de ton verre et tu le poses à l'écart. m'occuper d'eux, j'abandonnerai pas, j'peux pas, j'y arriverai pas. ton regard qui dérive vers ces êtres qui s'accrochent à toi ou alors est-ce toi qui t'accroche à eux ? tu ne sais pas, tu ne sais plus. tout est très confus vous concernant. c'est peut-être bien ça aussi qui dérange. qu'ils t'appellent, qu'ils ne veulent que toi, qu'ils n'aient confiance qu'en toi. même si pour ça, j'dois passer pour une pute, une faible, une mère poule ou encore une incapable. tu craches les quelques termes que tu as déjà pu entendre te concernant. mais ça ne s'arrête pas là. non. c'est pire qu'une cours de récréation. un niveau maternel sans aucun doute. mais ça va aller pour toi, tu y arriveras, tu y arrives toujours. t'es une battante, t'es bien plus forte que tous ces connards réunis.
parlons-en d'ailleurs de ces personnes qui te rendent si fragile. comme à chaque fois, vous finissez par parler d'eux parce que c'est votre point d'encrage, à toute les deux. sefia, parce qu'elle fait parti de cette famille bancale et brisée. toi, parce que t'essayes tant bien que mal de faire en sorte que les choses rentrent dans l'ordre, soient plus faciles. si la relation que tu entretiens avec camille est assez particulière, tu avoues avoir plus de difficultés avec lionel. c'est qu'il t'en fait voir de toutes les couleurs le sevestre, ça oui. parfois, tu te demandes pourquoi il continue à te demander puisqu'il t'insulte presque en suivant. et puis, tu y réfléchis, à tête reposée. toujours, tout le temps. et tu te dis que le garçon, il ne doit pas avoir l'habitude de tant de compassion, de tant d'attention. t'as fait des recherches sur lui, comme tu en as fait sur les autres. tu sais que son géniteur est derrière les barreaux à cause des violences qu'il a fait subir à sa femme et ses deux enfants. pas étonnant que le grand, il vrille. les mots de sefia le concernant sont justes. il est sauvage le gamin. à toi de réussir à l'apprivoiser maintenant. la russe, elle ne doute pas de toi, ce qui te fait sourire. à croire que j'ai utilisé toute mon énergie pour toi parce que j't'avoue que par moment, j'baisserai bien les bras quand même. mais tu ne le feras pas. l'impression d'inachevé te consumerait à petit feu. t'aimes pas faire les choses à moitié, t'aimes pas commencer un truc pour l'abandonner à la première difficulté. quand tu te lances dans quelque chose, tu vas jusqu'au bout. toujours, tout le temps. et toi, tu vois un potentiel énorme en chacun d'entre eux. lionel, camille, eden, emeryck. et puis il y a antonin aussi, et sefia, la frangine du sevestre, celle de white, celles du guérin aussi. y a trop de potentiel en eux pour que tu les laisses sur le bord de ta route sans même avoir l'idée de leur tendre la main. t'es pas comme ça de toute façon. quand on sait que, l'hiver, après ton service, tu t'occupes de faire le tour de paname pour t'occuper des sans-abris, on ne peut pas douter de ton attachement à cette bande de jeunes paumés. alors que c'est en ces personnes que se cache le plus de choses aussi surprenantes qu'agréables. y a le sourire sur tes lèvres qui ne s'efface pas alors que ton regard tendre se pose encore une fois sur le crew. et tes pensées qui s'envolent, butinant chacun des souvenirs que tu gardes précieusement, avec chacun d'entre eux. du plus petit rictus aux grands éclats de rire que tu as pu partager avec emeryck, parce que c'est de lui dont tu es le plus proche, incontestablement.
enfin, tu lui dis qu'elle peut se confier à toi si elle en ressent le besoin. parce que tu vois bien qu'il y a quelque chose qui cloche chez elle. si tu n'as pas voulu la brusquer jusqu'ici, à un moment donné, il va bien falloir qu'elle te donne quelque chose de concret sur lequel t'appuyer. déformation professionnelle oblige, t'aurais du mal à quitter le bar en sachant que sefia ne t'aurait pas tout dit. jusqu'à ce que la confidence soit faite. un enfant. ça pour une surprise, c'est une surprise. tu arrives à comprendre l'angoisse de la blonde. tu arrives à comprendre son raisonnement mais tu ne peux cependant pas la laisser baisser les bras aussi prématurément. moi j'te dis que vous serez parfaits. c'qui doit arriver, arrivera. et tu t'en sortiras honey. parce que si t'en arrivée là aujourd'hui, j'peux t'assurer que cette épreuve sera un nouvel obstacle à surmonter. et tu y arriveras. et lui aussi. n'en doute pas. tu restes campée sur tes positions parce que, comme tu crois à ces gens qui sont bien loin de se douter de ce qui se trame entre vous, tu crois également en elle. de ce fait, il est hors de question pour toi de la laisser capituler aussi facilement. tu sais bien que ce ne sera pas évident. tu sais bien que les choses vont changer. mais tu sais aussi qu'elle est capable de surmonter tout ça. elle te dit que peut-être qu'elle n'attend pas d'enfant parce qu'elle n'a pas fait le test. tu pousses un léger soupire et tes épaules retombent légèrement. ta main toujours dans les siennes, tes yeux plongés dans les siens. y a tes paupières qui se plissent légèrement. y a qu'un moyen d'être fixée pour de bon, hon'. avant de se projeter dans quoi que ce soit, elle ferait bien d'être certaine de ce qu'elle redoute. ça pourrait déjà au moins calmer ses peurs et l'aider à dormir plus sereinement si jamais ces symptômes ne sont pas ce que ce doit être. et si t'as b'soin d'compagnie l'moment v'nu, tu m'appelles. toujours autant de sincérité dans tes paroles. mais comment tu fais maxine ? comment arrives-tu à te rendre disponible pour tout le monde alors que personne ne s'occupe de toi ? ça te perdra cette attitude. mais au moins, t'auras permis au monde de vivre un peu plus sereinement avec ta présence, ton amitié et ta générosité débordante.
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Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 22/5/2017, 19:12
"Maxine & Séfia "
«La beauté n’est pas juste une question d’apparence, de maquillage ou de vêtements. La vraie beauté vient de toi-même. Plus tu montreras qui tu es vraiment, plus jolie tu seras»
Séfia ouvre de grands yeux lorsque Max lui énonce ces problèmes au commissariat, elle ne se doutait pas que s’était aussi grave. Le regard de la blonde s’assombrit légèrement. Toute la douceur au monde ne parviendrait pas à faire arrêter les commérages. Elle n’y a pas le droit elle, parce qu’elle travaille derrière un bar. Mais elle imagine la pression que doit subir la flic devant elle. Et elle arrivait encore à être douce et gentille avec ça ? À donner de sa personne avec le crew ? A se battre pour eux ? Bravo Maxine. Franchement bravo. Tu épates la demoiselle devant toi. Autant dire que Séfia s’en veut d’avoir mal jugé la jeune femme et d’avoir été si froide les premiers temps. Cette femme avait toute sa sympathie et son admiration. Sans parler de sa confiance. Autant dire que pour la jeune Russe c’était un exploit. C’était une vraie lionne lorsqu’on touchait à ses amis mais elle avait appris à connaître le cœur de Max, au fur et à mesure, jusqu’à comprendre qu’elle n’était là que pour le bien du crew. Il avait fallu du temps et de la patience mais elles y étaient arrivées. D’une voix douce Séfia révéla ce qu’elle avait sur le cœur. « Eh bien. Je ne sais pas s’ils se rendent compte de ce que tu fais pour eux Max mais moi je vais le dire à leur place… Merci. » Autant dire que si les membres du crew n’étaient pas capable de le faire la blonde le ferait pour eux. Parce que si les gens qu’elle aimait n’étaient pas en prison c’était principalement grâce à elle. « Merci d’être là pour eux et de croire en eux aussi. Ils le méritent vraiment. Même s’ils ne s’en rendent pas compte. » Tous autant qu’ils étaient. Ils étaient comme un diamant brut, pas encore poli, il fallait juste quelqu’un pour polir cette pierre pour qu’ils se révèlent vraiment. « Et tes collègues sont des cons. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Mais j’imagine que même si tu n’avais pas eu le crew sous ta protection ça aurait été autre chose. Les hommes sont pour la plupart des connards en puissance. » La vulgarité n’était pas vraiment le credo de Séfia, c’était une évidence, elle qui ne s’énervait jamais pour un rien avait juste envie d’aller faire une descente chez les flics et de leur dire leurs quatre vérités. « J’avais vraiment des aprioris sur toi tu sais. C’est à cause de ton métier principalement. Je m’en veux maintenant de les avoir eus. » Surtout que Séfia ne jugeait pas les gens normalement. Mais son passé et la vie de ses amis avaient joué dans la balance. Aujourd’hui ? Elle ne regrettait pas d’avoir abaissé ses barrières afin de faire rentrer la brune.
Séfia avait lâché un secret, du moins une pensée qui lui tournait dans la tête depuis quelques jours déjà. Depuis qu’elle se mettait régulièrement à avoir des nausées pour tout et n’importe quoi. Autant dire que la blonde n’a jamais ressenti ce genre de chose, du moins plus depuis sa première grossesse ratée. C’est pour ça qu’elle se doute de quelque chose. Et à qui pourrait-elle en parlait ? Elle pouvait oublier les garçons. À Eden ? Elle semblait si jeune et si fragile, même si elle savait qu’elle ne l’était pas. À la petite princesse ? Non. Elle ne lui ferait pas ça. Il lui restait Lya peut-être. L’envie de rire lui prend soudainement en y pensant. Même pas en rêve. Il gèlerait en enfer ce jour-là. Il lui restait Maxine avait qui elle semblait avoir une relation qui se basait désormais sur de la confiance et de l’amitié. C’était jeune et sincère. Mais c’était évident désormais. « Je ne doute pas de lui. Je suis sûre qu’il sera un bon père. Ce qui est plutôt étrange quand tu le regardes. Je le vois à la manière dont il réagit avec les gens qu’il aime. » Il pouvait être doux. Il était protecteur. Même avec elle. Même lorsqu’il était trop franc, lorsqu’il gueulait, il avait ce côté rassurant. C’est pour ce côté-là qu’elle s’était attaché à lui d’ailleurs. Elle avait succombé à son physique, à sa grande gueule, à sa manière d’être en général. Mais c’est son côté protecteur qui avait fini par l’achever. Sans ce côté-là, jamais Séfia ne serait tomber amoureuse de lui. Un sourire tendre éclaire son visage. Ce sourire elle il ne l’effleure que lorsqu’elle pense à lui. Elle ne savait pas vraiment ce que leur relation donnerait. Elle ne savait pas ce que l’avenir leur offrirait mais elle profitait de l’instant présent. Elle penserait au futur plus tard. « Le problème c’est moi pas lui. Être mère c’est avoir des responsabilités que je n’ai jamais eues envie d’avoir jusqu’à présent. » Jusqu’à présent ? Ses sourcils se froncent. Qu’est-ce qu’elle raconte. Elle n’a jamais eu d’avoir ce genre de responsabilités du tout ! Elle n’y a jamais pensé. Elle était tellement entachée par son passé, par ses crises d’angoisse, qu’est-ce qu’il se passerait si elle rejetait ce bébé à cause de son passé ? Un frisson remonte le long de son échine. C’était n’importe quoi ! Elle ne savait même pas si elle était enceinte et elle flippait déjà. Autant dire que ça lui déplaisait fortement de ne pas pouvoir contrôler sa carapace et ses émotions. Elle devrait faire un test. Max lui rappel d’ailleurs que sans ça, elle ne sera pas fixée. « Je sais… Franchement ça me fait plus de flipper qu’autre chose. Tant que je ne le vois pas je peux encore me cacher la vérité. » C’est tellement courageux de ta part Séfia. Vraiment tu brilles sous ton courage en ce moment. Autant dire que la femme forte elle était partie se cacher loin d’ici ce soir. Un soupir franchit la barrière de ses lèvres. « Puis tant que je ne sais pas, je peux plus boire un verre c’est très important ça ! » Elle dit ça sur le ton de la plaisanterie, elle a besoin de ça pour détendre l’atmosphère devenu pesante pour elle. Comme si Séfia avait besoin d’alcool. Elle qui ne buvait que très peu en temps normal.
Ressentir l’amitié de Max débloque quelque chose au fond de Séfia. Une boule se forme dans sa gorge. Elle baisse légèrement le regard par pudeur, finalement la Russe n’est peut-être pas si différente de ses acolytes du crew, elle se moquait souvent d’eux quand elle se montrait tactile et qu’ils n’aimaient pas ça mais elle était pareil dès que les sentiments se mêlait. Elle attrape la main de son amie en face un nouveau sourire se forme. Il lui faut un instant avant de relever la tête, juste le temps pour elle de cacher son émotion, cacher les quelques larmes qui se formaient au fond de son regard azur. « Merci Max. Cette fois c’est pour moi que je te remercie. » Autant dire que si son regard n’était plus empreint de larmes, sa voix rauque semblait lui avouer ce qu’elle ressentait au fond d’elle. Son amitié avec Maxine était peut-être nouvelle mais les deux femmes semblaient véritablement s’apprécier. « Et si tu as besoin tu sais où me trouver. Tu peux m’appeler la nuit aussi, je me déplace sans problème. » Un petit rire sort de ses lèvres. Oui Max savait où elle pouvait la joindre, elle le faisait régulièrement. Mais là, elle souhaitait être là pour elle, autant qu’elle, elle l’était pour les autres. Il ne fallait pas qu’elle s’oublie dans l’histoire. Elle ne savait pas si elle avait des gens sur qui elle pouvait compter, mais si c’était le cas Maxine Barnes venait de rajouter une nouvelle personne à sa liste. Autant dire que Séfia était d’une fidélité à toute épreuve. De jour comme de nuit, la jeune flic pouvait venir la voir sans le moindre problème.
Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 23/5/2017, 11:21
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les mots te font mal mais tu les prononces quand même, comme un rappel de la difficulté de ton métier. comme un souvenir de ce milieu d'homme que tu as choisi d'intégrer. une femme chez les flics, une femme qui a un cœur beaucoup trop grand pour elle seule. ça s'fait bouffer tout cru. qu'est-ce que tu croyais maxine ? t'es trop gentille, t'as trop d'coeur, tu perdras la raison un jour, tu l'sais pourtant. et toi, qu'est-ce que tu fais pour remédier à ça ? tu t'attaches, tu t'accroches, tu ne lâches rien. parce que c'est plus fort que toi, parce que ça signifie tellement pour toi. âme sensible qui ressent le besoin de sauver les gens, toujours, tout le temps. les mots de la barmaid te touchent, te rassurent. ton regard plongé dans le sien, tu y lis toute la sincérité et l'importance qu'elle veut leur donner. parce que ce ne sont pas des remerciements dénués de sens. tu l'sais, tu l'sens. t'as les yeux qui s'embrument et un voile de soie sur ton cœur trop sensible. tu te mords franchement la lèvre inférieure pour retenir ce trop plein d'émotion. t'es jamais préparée à recevoir des compliments, des remerciements. t'en as pas vraiment l'habitude. y a qu'avec ton père ou ton petit groupe d'amis que tu arrives à accepter sans rien dire, avec une fierté non dissimulée parfois. mais c'est parce que ces gens-là te connaissent si bien qu'ils n'ont pas tellement besoin de te réconforter verbalement. tu baisses la tête un instant pour te donner un semblant de contenance. t'as pas à t'en vouloir tu sais. c'est normal même. un flic qui débarque dans vos vies, qui s'intéresse d'un peu trop près à vous, à eux. tu hausses les épaules. ils me le rendent bien, j't'assure, chacun à leur manière. même lionel. tu étouffes un rire malgré toi parce que le gamins brisé, il a beau jouer le connard, t'arrives à entrevoir quelques sourires de temps en temps, aussi faiblards soient-ils. j'ai pas besoin qu'on me remercie, j'fais juste mon boulot ... p'tre un peu trop consciencieusement mais au mois, j'sais que ça peut donner quelque chose de bien au final. nouveau haussement d'épaules de ta part. j't'assure sefia, ça va. le sourire qui se pointe sur tes lèvres est déjà bien plus convaincant que les précédents. les mots de la russe y sont pour beaucoup finalement. parce que toi, t'as du mal à accepter qu'elle te remercie pour tout le monde. mais toi, t'as quand même enregistrer ses paroles et tu sais qu'elle te seront d'une grande utilité quand tu voudras baisser les bras, quand tu douteras, quand tu seras au plus bas.
le secret révélé, la peur panique au fond de ses yeux. t'essayes de la rassurer du mieux que tu le peux. cela dit, tes efforts semblent vains jusque là. persuadée qu'elle ne sera pas à la hauteur, persuadée que tout ça marquera le début de la fin. mais tu ne peux pas la laisser faire, tu ne peux pas la laisser dire de telles inepties. parce que tu vois du potentiel incroyable en elle, comme pour la petite bande à tout bien y réfléchir. à croire que les êtres écorchés se regroupent tous au même endroit. emeryck sera probablement meilleur père que l'homme le plus heureux de la terre. tu souris, encore, toujours. parce que tu le connais emeryck et tu sais qu'il se plierait en quatre pour un enfant, tu sais qu'il donnerait tout ce qu'il n'a pas pour le bonheur d'un petit être innocent. tu le sais parce que tu as passé un temps incalculable à l'observer et que, comme la russe l'a si bien signalé, il n'y a qu'à voir la manière dont il agit et réagit avec les gens qu'il aime. mais sefia, je t'interdis de douter de toi un seul instant. tu t'y attends pas, t'es pas prête, t'y as pas pensé. mais bordel qu'il sera chanceux c'gamin avec des parents comme vous. parce qu'ils sont peut-être tous cabossés mais c'est ça qui fait d'eux de meilleures personnes finalement. y a beau y avoir les conneries, les heures au poste, les prises de tête et tout le reste. mais entre tout ça, les éclaircies, elles sont tellement importantes, présentes et précieuses. un enfant, c'est beaucoup de choses, je te l'accorde. des responsabilités, des heures de sommeil en moins, une bouche de plus à nourrir, une contraintes pour les sorties et autres vacances. t'y connais pas grand chose toi, en matière d'enfants. t'en as pas et t'es pas prête d'en vouloir à cause de ton métier. c'est pas si évident que ça de risquer sa vie quotidiennement en sachant qu'il y a quelqu'un qui attend patiemment ton retour, dans ton chez toi. y a déjà ton chat et ça te suffit largement à l'heure qu'il est. enfin, risquer sa vie, c'est un bien grand mot. t'es pas dans une série télévisée américaine, tu bosses à paris, faut pas trop rêver non plus. quoi que, depuis deux ans maintenant, les événements se bousculent et il devient assez compliqué de se dire que la france est en sécurité. mais à côté d'ça, tu n'y a jamais pensé pour l'instant. tu reprends les termes de la blonde exprès pour lui faire comprendre que, malgré la panique de l'instant, il est possible qu'elle se fasse à l'idée de devoir enfanter, incessamment sous peu. de c'que je sais, si c'est l'cas, que t'es vraiment enceinte ... serais-tu vraiment capable de renoncer à quelque chose de nouveau, d'inconnu et de totalement improvisé ? serais-tu capable de mettre un terme à une vie avant qu'elle n'aie vraiment commencé ? c'est pas que tu cherches à pousser sefia dans ses retranchements, non, ce n'est pas dans tes habitudes. tu cherches simplement à lui poser les questions qui lui permettront de faire le tri dans les pensées brouillons de celle que tu considères aujourd'hui comme une amie. il faut qu'elle se pose les bonnes questions avant de rester sur ses positions et de possiblement passer à côté de quelque chose qu'elle aurait pu souhaiter, même caché au plus profond d'elle-même. c'est vrai, c'est terrible. que tu ironises à sa remarque sur l'alcool. mais malheureusement, il va quand même falloir que tu sois fixée. et le plus rapidement sera le mieux ... parce qu'il y aura le temps de réfléchir à ce qu'elle voudra faire. en parler ou pas. paniquer ou se poser. le garder ou non.
et toi, toi, dans ta générosité monstrueuse, tu lui proposes d'être là quand elle voudra savoir. parce que tu ne penses pas qu'elle devrait faire ça toute seule. et puis, étant donné la confidence qu'elle t'a faite, tu doutes fortement que les autres soient au courant. et toi, toi tu ne peux pas laisser la barmaid se démerder toute seule, pas après la confiance qu'elle a placé en toi en t'avouant son secret. sa main qui glisse dans la tienne et la difficulté à te regarder. t'as touché la corde sensible, t'as trouvé les mots. et, une fois de plus, elle te remercie. tu secoue légèrement la tête de gauche à droite pourtant. arrête, j'peux bien faire ça pour toi, non ? et sur la base de quoi tu te fixes maxine ? parce que la barmaid, elle a pas fait grand chose pour toi finalement. et toi, tu lui ouvres grand tes bras. tu devrais faire attention pourtant, des fois que ça se retourne contre toi. mais toi, toi tu t'en moques parce que toi, tu donnes. sans compter. jamais. et sefia, elle le sait ça. c'est pour ça qu'elle te dit que tu peux compter sur elle, toujours, tout le temps. ton rire se mêle au sien. c'est vrai, tu sais très bien où la trouver. merci guérin. merci ... que tu souffles, comme un murmure. oh toi, t'as des gens pour te confier, te soutenir. t'as même magalie pour te remettre à ta place quand tu dérailles. mais des comme séfia, y en a pas beaucoup, ça ne court pas vraiment les rues. alors tu prends ses mots comme ils viennent et tu ne les laissent pas s'envoler parce qu'elle pourrait bien compter pour toi, un jour, bien plus que ce qu'elle ne représente pour toi aujourd'hui.
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Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 26/5/2017, 00:58
"Maxine & Séfia "
«La beauté n’est pas juste une question d’apparence, de maquillage ou de vêtements. La vraie beauté vient de toi-même. Plus tu montreras qui tu es vraiment, plus jolie tu seras»
La blonde était surprise d’apprendre la vie que ses abrutis de collègues lui faisaient subir. Elle ne comprenait pas vraiment le système. Elle ne comprenait pas vraiment le pourquoi. À vrai dire Séfia n’était pas assez mauvaise pour ça. Elle n’avait pas le fond assez méchant pour comprendre une histoire aussi sinistre. Elle était émerveillée de voir qu’elle continuait quand même à défendre ses amis alors qu’elle-même semblait couler dans les abimes des commérages. Est-ce que parfois ça ne lui donnait pas juste envie de tous foutre en l’air ? De baisser les bras ? D’abandonner ? Parce que ça ne serait pas étonnant. Séfia elle-même ne supporterait pas tout ça. Quoi que… C’est là que la jeune femme prend sa décision, c’est à cet instant qu’elle décide de la remercier pour ce qu’elle fait pour ses amis. Elle lui répond avec modestie en plus Maxine. Mais la Russe n’était pas d’accord avec ça. « Nan tu ne fais pas que ton boulot. Tu en fais plus que les autres Max. Tu te démènes pour eux. C’est pour ça que je te remercie. » Séfia connaissait très mal la police française, elle n’était jamais rentrée dans un commissariat français avant de venir y chercher un membre du crew. Mais elle sait une chose, elle sait que jamais, au grand jamais un flic ne fait ça d’habitude. Elle n’avait connu que des flics pourris mais elle n’était pas idiote. Maxine Barnes se démenait dans son travail. Et elle doutait franchement que le crew était les seules personnes qu’elle aidait au quotidien. « Est-ce qu’un seul d’entre eux te l’as déjà dit ? Je sais que les mots ça ne sert à rien. Je sais que les actions sont les plus importantes mais parfois un simple merci est bon à prendre. » Et elle parlait d’expérience. Juste un merci c’était un simple mot mais pour des gens comme le crew ? C’était un grand pas. Ça serait bien que l’un d’entre eux soit assez intelligent pour lui dire simplement un merci. Juste ça. Un mot ! Il pouvait le faire quand même.
Puis elle lui parle de ses doutes, de ses peurs, de sa peut être grossesse, mais de sa panique immédiate. La jeune femme le connaissait bien le tatoué. Séfia aussi, elle sait qu’il sera un bon père. Même s'il doutait de ces capacités à être un homme bien Séfia le savait qu’il n’y aurait pas de problème. Il pouvait lui être infidèle. Il pouvait lui faire mal à elle. Mais avec un enfant ? Elle ne ressentait pas une once de noirceur en lui. Elle ressentait juste une âme brisée, qui appelait la sienne depuis un moment déjà. Mais elle s’inquiétait surtout de son propre rôle de mère et c’était assez logique en fait. « Ce n’est pas ça… Je suis un peu cabossé Max c’est tout. Les gens cabossés peuvent ils avoir un enfant sans que ça se répercute sur lui ? Je sais pas. » Cabossée ? Vraiment Séfia ? La vérité c’est qu’elle n’était pas seulement cabossée. Elle était brisée surtout. Quelque chose avait été cassé au fond d’elle et même avec du scotch. Même avec de la colle glue elle n’arriverait pas à le réparer. Alors elle continuait à vivre normalement, ou presque, mais elle vivait simplement pour elle. Rien que pour elle. Là on parlait d’un enfant. Un enfant qui aurait besoin d’une mère entièrement normale. Pas cabossée. Pas brisée. Elle écoute Max lui demander si elle se sentait prête à abandonner, à avorter cet enfant qui est peut-être déjà là. Et Séfia n’y a jamais pensé. Parce qu’elle ne sait pas si elle était capable de perdre une partie d’elle. Une partie d’eux. « Je n’y ai jamais réfléchi auparavant. T’es même la première à connaître mes doutes. Même Em’ ne le sait pas. Je lui ai fait croire que mes nausées venaient du mariage qui arrive. » Merde. Elle ne savait même pas si Max était au courant du mariage prévu. C’était un mariage blanc. Elle n’allait pas mettre Maxine dans une situation délicate et lui dire la vérité. Elle lui ferait croire qu’ils se mariaient par amour. Elle n’avait pas envie de mentir à Max, vraiment pas, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Elle lui dit qu’elle n’y avait jamais réfléchi, être mère, et c’était vrai, elle ne s’est jamais senti assez maternelle pour être maman. Elle a toujours cru qu’il fallait quelque chose de plus que les autres. Certaines femmes savent qu’elles seront mères dès l’adolescence. Pas Séfia. « J’irais acheter un test. Bientôt. Rapidement. Je sais je dois le faire. J’ai juste la trouille qu’il soit positif. » Comme c’est étonnant. Depuis quelque temps Séfia avait souvent peur. Peur de souffrir. Peur de repartir. Peur de se faire retrouver et maintenant peur d’être enceinte. La France avait finalement affaibli bien des défenses. Trop de défense même. Mais est-ce qu’elle regrettait ? Non elle ne regrettait rien du tout. « Et peut-être un peu la trouille qu’il soit négatif aussi. » Bonjour mademoiselle bipolaire. Elle ne savait pas vraiment si elle était heureuse ou non de cette grossesse qu’elle n’attendait pas. Elle ne savait pas même pas si Emeryck serait heureux ou furieux de l’apprendre. Elle n’était même pas sûre mais ça tournait déjà dans sa tête depuis un moment malheureusement. Trop de pression pour sa petite tête. Trop de pression pour qu’elle se sente heureuse en ce moment. Du moins pas complètement. Maxine était surement la première personne que Séfia rencontre qui ne pense pas à elle. Qui ne pense qu’aux autres. Elle était là pour elle, elle le sentait, alors qu’au final, elle n’avait jamais rien fait pour elle. Elle ne lui avait pas prouvé grand-chose la Russe. Elle ne lui avait rien offert et pourtant elle recevait bien plus que de l’amitié en ce moment même. « Pourquoi ? Je n’ai jamais rien fait pour toi après tout. A part être suspicieuse et t’offrir à boire aussi. » Elle hausse les épaules et elle se promet de ne plus jamais être suspicieuse envers la jeune flic. Jamais plus. Parce qu’elle ne le méritait pas. Et c’est pour ça qu’elle lui offre en une seule phrase toute sa confiance, qu’elle lui dit que jour et nuit elle peut l’appeler pour tout et n’importe quoi. Elle répondra présente. Sans aucun problème. « Un jour quelqu’un m’a dit que de trop donner aux gens étaient une mauvaise chose. Tu me prouves chaque jour que c’est faux Max. Mais fait attention tout de même. Ne t'oublies pas dans l'histoire. » Séfia n’a aucune envie de retrouver sa nouvelle amie brisée elle aussi. Il y a quelque chose de trop pur chez Max pour que quelqu’un la brise. Quelque chose qu’elle n’avait encore jamais vu auparavant. Quelque chose de différent. Séfia se demande bien pourquoi elle ne l’avait jamais aperçu avant ce soir.
La jeune Russe reste silencieuse un moment, elle écoute les conversations des clients. Des cris. Des rires. C’est bruyant. Cet endroit, elle l’aime, c’est chez elle, elle ne se sentirait jamais aussi bien qu’ici. Avec sa famille. Les doigts de la demoiselle grattent une tache invisible sur la table à laquelle les deux femmes sont installés. La gêne. La nervosité se ressent jusque dans son comportement, imprègne l’air qu’elles respirent. « Y a quelque chose dont je voudrais te parler justement. » Elle lâche ça comme ça. Dans un souffle. C’était important. Trop pour qu’elle n’en parle pas. Ce n’est pas à l’amie qu’elle veut parler. Enfin si un peu quand même. Mais c’est aussi à la flic. Chose que Séfia n’a encore jamais fait. Se confier à un policier. Que ce soit en Russie. En Ukraine ou en France. « C’est un peu délicat… Mais… Comment t’expliquer ça… Écoutes-y a bien quelque chose qui cloche chez moi. » Ok. Séfia, tu vas ou avec cette explication. La Russe baisse la tête légèrement, laissant sa chevelure blonde recouvrir son visage. Autant dire qu’elle n’avait pas vraiment envie d’aborder ce sujet, surtout pas avec Maxine. Enfin non avec personne. Elle l’avait déjà fait une fois, elle n’avait pas envie de recommencer, mais, Max était flic. Elle pourrait peut être l’aider. « Y a quelqu’un qui me recherche. » Boum. Bombe lâchée. Elle sert ses mains sur la table pour que Max ne voie pas celles-ci tremblés. Si la jeune femme avait pu apercevoir la peur dans les yeux de Séfia quand elle lui a parlé de la grossesse rien ne rivalisera avec la panique qui se ressent dans l’air au moment même où ses mots sortent de sa bouche. Ce n’est pas de la peur. C’est de la terreur à l’état pure. Logique quand on sait qui est ce quelqu’un. « Je crois qu’il va me retrouver. » Elle chuchote ça doucement. Pour que personne l’entende. Pour que personne ne sache qui va la retrouver. Qui la recherche. Em’ est au courant mais il ne sait rien du sms de son ami. Il ne sait pas ce qui risque de graviter dans leur sphère. Il ne sait pas ce qui risque de leur tomber dessus. Enfin… Pour le coup Séfia n’imagine même ce qui lui tombera dessus prochainement. La faute à sa naïveté peut-être.
Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 26/5/2017, 20:21
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la russe, elle s'acharne à te remercier pour ce que tu fais. toi, t'as juste l'impression de faire ton travail, de le faire bien. c'est pour ça que l'état te paye après tout. enfin, ça, c'est parce que t'es pas capable de concevoir qu'elle a raison, la blonde. parce que t'en fais beaucoup plus que tout le monde, parce que t'es bien trop généreuse, t'es bien trop gentille, t'es bien trop humaine. et oui maxine, depuis le temps que je te dis que tu vas te faire bouffer à être aussi douce. elle le sait la russe, elle l'a compris. alors elle continue à te remercier généreusement. tu restes silencieuse, gênée de ses mots pourtant si simples. t'as pas l'habitude qu'on te dise merci. t'as juste fini par te dire que tes actions devaient être si banales qu'elles ne méritaient pas qu'on te félicite. y a bien ceux qui n'ont rien qui n'ont que ce mot à la bouche. mais le plus important, c'est bien leur sourire, celui qui veut tout dire, celui que tu aimes entrevoir par dessus toute cette misère. jusqu'à ce qu'elle te pose la question qui te fait froncer les sourcils. t'auras beau réfléchir ma petite maxine, la réponse sera négative, quoi que tu en dises, quoi que tu en penses. tu grimaces légèrement, petit rictus qui déforme ta bouche pourtant si souvent souriante. non. aucun d'entre eux. que tu finis par lâcher, comme si ça ne t'atteignait pas. parce que ça ne t'atteint pas vraiment finalement. t'as pas besoin de ça. tu l'as déjà dit et tu le lui répéteras une fois de plus. mais c'est pas grave. ça m'va comme ça sefia. c'est pas si important. tu hausses les épaules. ton air détaché ne va probablement pas lui plaire mais qu'est-ce que tu y peux, toi ? t'es comme ça, tu ne demandes jamais ton reste. et c'est ça qui te perdra capitaine barnes. tu le sais pourtant mais tu continues maxine. pauvre idiote.
au fil de la conversation, la russe, elle te confie être enceinte. toi, tu vois toute la peur qui court dans ses yeux. t'essayes de la calmer, de la rassurer. mais elle ne te croit pas la russe, elle ne veut rien entendre. elle reste campée sur ses positions et toi, tu continues à lui soutenir que tout va bien se passer. parce que tu le sais, tu le sens. y a trop de choses qui te prouvent qu'elle s'en sortira à merveille. y a qu'à voir comment elle se comporte avec le crew. sefia, elle était méfiante à ton égard quand elle t'a rencontrée, parce que tu t'intéressais au crew. comme une mère qui protégerait ses enfants. sefia, elle s'en sortira. t'as pas de doutes là-dessus. parce que tu crois sérieusement que j'avais pas r'marqué que t'étais cabossée ? merde sefia ... j'm'occupe d'eux mais crois pas que j'm'occupe pas de toi aussi. tu arques un sourcil et le ton assuré de ta voix qui glisse jusqu'à celle qui te tient compagnie. hors de question pour toi de lâcher l'affaire, tu défendra ton bout de pain avec force et vigueur, comme tu es habituée à le faire. j'te vois bien les protéger, les gamins. t'as p'tre jamais pensé à ça mais en attendant, t'es douée. d'accord, c'pas des nourrissons mais j'te le dis et le répète, ça va aller. s'il faut que tu te mettes à hurler et taper du poing sur la table, tu le feras. parce qu'il faudrait quand même que ça rentre dans sa petite tête de linotte à un moment donné. wait. vous allez vous marier ?! y a ta voix qui part un peu trop dans les aiguës, y a ce sourire qui illumine ton visage, s'agrandissant aussitôt. toi, tu débarques d'une autre planète, t'es au courant de rien. la surprise est grande mais la surprise est belle. parce que tu vois comment il la regarde. tu le connais bien, toi, le white. il ne regarde personne de cette façon-là. et puis, faut dire que la russe, elle porte le même coup d'oeil sur lui alors tout de suite, quand tu prends le temps d'y réfléchir, c'est assez logique. c'est normal d'avoir peur du résultat, quel qu'il soit d'ailleurs. tu fais mine de réfléchir parce que tu tiens à trouver les bons mots, les mots justes. s'il est positif, ce sera le début de quelque chose de nouveau, un grand changement, pour vous deux ... s'il est négatif, tu auras peut-être commencé à nourrir un petit peu d'espoir qui s'envolera en fumée. parce que tu le vois bien qu'elle se pose un tas de question, la barmaid. elle a déjà imaginé tout un tas de scénarios et tu penses qu'ils ne doivent pas être très glorieux, tous autant qu'ils sont. alors tu lui dis que tu seras là, si jamais elle en ressent le besoin. tu ne veux pas l'abandonner, comme tu ne veux pas abandonner le monde entier. parce que c'est dans ta nature de sauver les gens, de sauver le monde. si tu le pouvais, tu te multiplierais pour être à tellement d'endroit à la fin. rêve utopique de croire à un monde meilleur. elle te remercie, tu lui dis que c'est normal et elle ne comprend pas. elle ne comprend pas pourquoi tu lui tends la main alors qu'elle ne l'a jamais vraiment fait pour toi auparavant. ne sous-estime jamais le pouvoir de l'alcool sefia, ça peut faire beaucoup de choses. que tu préfères ironiser, un léger éclat de rire qui s'échappe de ta gorge. elle te dit de faire attention à toi. oh oui, ça tu le sais bien maxine. si seulement elle savait le nombre de fois où t'entends cette phrase. y a tes potes à toi qui te le rappellent tout le temps. t'es le cœur de ta petite bande, l'âme humaine et généreuse de ta petite bande. alors forcément, ils ont peur pour toi, peur que tu tombes de haut, peur que tu donnes trop et qu'on te demande toujours plus. alors elle te fait sourire la barmaid. je tâcherai d'y penser. que tu réponds sobrement. c'est la même réponse que tu leur sers, à tes potes, ton crew à toi. la même phrase bateau dont tu ne te sépares jamais et qui les exaspère tellement.
et puis, toi qui pensais être arrivée au bout de tes surprises, tu vois la russe changer de comportement. tes yeux qui se plisse, tu l'analyses. encore. saloperie de déformation professionnelle. elle est nerveuse la blonde, elle a un truc qui cloche la blonde, elle te cache quelque chose la blonde. tu penches la tête sur le côté et attends patiemment qu'elle se lance enfin. tu ne veux toujours pas la brusquer parce que t'es un cœur tendre toi et que tu ne sais pas pousser les gens dans leurs retranchements. enfin, si, tu le sais, mais là, t'en as pas envie. alors tu l'écoutes avec attention. tu sens bien que la conversation a changé de ton et que là, ce n'est pas à la maxine en civil qu'elle veut parler. non, c'est à celle qui porte une arme et un uniforme. y a un truc qui cloche chez elle. oh non, sefia, qu'as-tu fait ? quel est cette sombre histoire qui te suit comme ton ombre et obscurcit ton si doux visage ? les mots qui se détachent de ses lèvres, le silence pesant entre vous. t'attends une suite qui ne semble pas venir alors tu croises tes bras sur la table et prends ton air sérieux. tu sais quand il faut de la légèreté mais tu sais également quand les choses deviennent plus graves, plus sérieuses. va falloir que tu m'en dises plus sefia. que tu souffles, toujours avec cette douceur qui te caractérise. tu vois bien que la terreur, au fond de ses pupilles, est bien plus intense que sa simple crainte de devenir mère. et toi, t'as besoin de savoir de quoi il en retourne. parce que tu sais déjà que tu vas te plier en quatre pour la protéger. mais t'as besoin d'avoir tous les éléments, toutes les cartes en main. sinon, tu pourrais passer à côté de quelque chose et ça pourrait très mal se finir. hors de question que les choses tournent au vinaigre. y a des procédures que je peux mettre en place. tu réfléchis à la vitesse de la lumière mais tu ne peux pas trop t'avancer tant que tu n'en sais pas plus. parce que tu ne veux pas l'affoler. il faut que tu saches si tu dois la sortir d'un merdier sans nom.
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Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 29/5/2017, 02:39
"Maxine & Séfia "
«La beauté n’est pas juste une question d’apparence, de maquillage ou de vêtements. La vraie beauté vient de toi-même. Plus tu montreras qui tu es vraiment, plus jolie tu seras»
Putain. Franchement. Un merci ça coûtait quoi ? Séfia sentait que cette histoire l’agaçait mais elle ne le dirait pas devant Maxine. Les gars du crew n’avaient rien à faire de plus que murmurer un simple mot et ils n’étaient pas capable de le faire ? Ok. Ils n’étaient pas adeptes de ce genre de discours. Elle le comprenait. Les actes étaient plus parlants. Elle non plus n’aimait pas le faire mais comme elle l’avoue à Max parfois ça faisait du bien. Parce que parfois tu as juste envie d’abandonner la partie. Juste un instant et tu te souviens de ce merci qui réchauffe le cœur. Elle le sait Séfia parce qu’elle l’a déjà ressenti. Ce besoin d’abandonner. De tout quitter. Et puis un seul geste. Une seule parole donne envie de continuer. D’avancer. De se battre. Maxine était douce à l’intérieur, la barmaid n’avait aucun doute là-dessus alors c’est pour ça qu’elle s’inquiétait de voir la flic faire autant pour les autres et s’oublier elle aussi. Mais soyons honnête Séfia était pareil. Elle s’occupait des autres mais très peu d’elle-même. C’est d’ailleurs l’une des choses que Max lui dit lorsqu’elle lui annonce qu’elle a un peu peur d’être enceinte. Parce que la brune elle voyait tous, elle observait tout. Et elle a pu apercevoir que Séfia elle essayait de s’occuper de ces gamins comme le disait Max. Toute cabossée qu’elle était, elle essayait. De tout son cœur. Elle essayait de faire de son mieux avec eux. Elle leur offrait ce qu’elle avait. Autant qu’elle le pouvait. En étant une oreille attentive. En posant les bonnes questions. En ne jugeant aucun de leur acte. « Je fais ce que je peux pour eux. Mais je ne suis pas sûre d’être très efficace. » Un sourire éclaire légèrement son visage. Elle faisait de son mieux c’est sûr. Ce n'était pas toujours suffisant. Ce n'était pas toujours correctement. C’était parfois difficile pour une femme qui avait vécu dans la solitude toute sa vie mais elle ne renierait jamais ça. Elle ressentait tellement de bonheur avec eux. « Ils font partie de ma famille c’est tout. Et je protège ma famille. » Elle hausse les épaules et fronce les sourcils. Et là. Juste cette phrase. Ça soulage un poids sur son estomac. Ça se décale d’un millimètre ou deux. Mais ça se décale un peu quand même. Elle le sent comme une bouffée d’air frais qui rentre dans ses poumons. Ça va aller Séfia. Faut juste le répéter encore une fois. Ça va aller. Son sourire s’agrandit enfin. « T’es un ange avec nous Maxine Barnes. » Elle dit ça sous le ton de la plaisanterie pour détendre l’atmosphère mais elle le pense vraiment. Cette femme n’était qu’amour. Puis Séfia lâche une information qu’elle n’aurait peut-être pas due. Elle n’aurait jamais dû dire à Max qu’elle allait se marier. Parce qu’elle ne voulait pas mentir. Mais un sourire fragile éclipse tout ça. Elle joue avec sa bague de fiançailles, comme très souvent depuis qu’elle la porte. « Oui. On va se marier bientôt. » Une chaleur inconnue recouvre le cœur de Séfia en le disant. Elle avait l’habitude qu’Em’ l’appelle Madame White avant même qu’elle ait dit oui. Ce n’était pas étonnant vu qu’il voulait lui sauver le cul. Mais ce sont les sms échangés entre Lionel et lui qui lui réchauffe le cœur. Il était amoureux d’elle. Elle aurait voulu lui dire à Maxine. Mais elle aurait été obligée de lui raconter pourquoi il lui avait proposé ce mariage à la base. Un mariage blanc. Elle lui parle déjà de suspicion. D’une possible grossesse. C’était déjà beaucoup. Les mots de Max lui remontent le moral. Chacun d’entre eux. Parce qu’au final Maxine ne lui mentirait pas sur ce genre de chose. Elle le sentait. « Tu as raison Max, je le ferais rapidement pour être sûre. Et aussi pour en parler avec Em’. Positif ou négatif, il devrait le savoir. C’est trop important. » Carrément important même. Mais bon. Parfois le manque de courage et le destin font que, les choses ne se passent pas comme prévues. Seulement on ne le sait jamais à l’avance.
Séfia lui offre un remerciement, simplement pour elle. Simplement pour ce qu’elle fait en ce moment pour elle. C’était beaucoup pour la Russe. Peut-être que Max ne s’en rendait pas compte. Mais la flic lui retoque qu’elle pouvait faire ça pour elle. Séfia ne comprenait pas pourquoi. Elle n’avait jamais rien offert de concret à Max à part des regards glacials, de la méfiance et de l’alcool désormais. Et l’alcool a un certain pouvoir sur les gens c’est sa réponse. Alors la blonde comprend qu’il est temps de ranger ses mercis, qu’ils sont passés désormais et son rire résonne légèrement dans le bar. « D’ailleurs tu en veux un autre ? » Elle pointe le verre de son amie en haussant les épaules. « Oh tant que j’y pense. Ton coéquipier va bien, Aaron c’est ça ? » Froncement de sourcil de la part de la Russe. Elle a déjà aperçu son coéquipier à plusieurs reprises au commissariat. Elle le connaît que très peu. Juste son prénom. Et c’est à peu près tout ce qu’elle sait de lui, c’est un peu étrange qu’elle en parle à Maxine, mais… Elle a une bonne raison. « Non parce que je suis venue la dernière fois récupérer des papiers que j’avais perdus et y avait une femme dans son bureau qui s’entêtait à l’appeler par un nom pas tellement affectueux. J’ai eu un peu peur pour lui je t’avoue. » Grand sourire de la part de la Russe. Clairement elle se moque. Parce que la femme qu’elle avait aperçue elle avait un caractère à faire pâlir bien des hommes. Ça avait fait rire Séfia. « Je crois qu’elle te cherchait. Si ça peut t’éclairer sur la personne qu’il avait en face de lui. » Et un autre petit rire sort des lèvres de Séfia. Ça venait d’alléger la tension d’un seul coup.
Enfin. Pour un temps seulement. Pourquoi elle avait fait ça la blonde ? Pourquoi elle avait ouvert sa bouche ? Pourquoi soudainement elle lui avait demandé d’être la flic avec elle. Alors que jamais au grand jamais elles n’avaient échangé ainsi. Séfia était certes venue au commissariat mais Max et elle, avaient plutôt plaisanté un petit moment en buvant un café avant qu’elle n’aille rechercher son délinquant de la soirée. Elle n’était jamais rentrée dans cet endroit pour elle, pour dénoncer quelque chose. Et pourtant ce soir ? Ce soir elle en avait gros sur le cœur la barmaid. Elle était fatiguée. Fatiguée de mentir. Fatiguée de toutes les épreuves que le destin lui envoyait afin qu’elle s’écroule. Et elle était sur le point de s’écrouler.« Je ne pense pas qu’une procédure puisse régler mon problème Max. » Elle hausse les épaules mais ses doigts ? Ses doigts eux restent verrouillés sur le rebord de la table. Elle n’arrive pas à les détendre. À les retirer. Toute son attitude prouve sa panique. De son comportement. À son souffle qui s’accélère. En passant par son regard épouvanté. Autant dire que Maxine n’aura aucun problème à déchiffré la crise d’angoisse qui flirte avec Séfia. Qui ne va pas tarder. La blonde referme les yeux et compte doucement dans sa tête en respirant. Habitude qui prouve encore une fois que sous le sourire il y a encore beaucoup trop de traumatismes. « Écoutes je ne veux pas qu’Em’ le sache. S’il l’apprend il va devenir fou d’accord ? Et il risque de faire une connerie et, ni toi ni moi ne voulons qu’il aille en prison pour une connerie que j’aurais orchestré sans le vouloir. » Autant dire que l’arrivée impromptue de son ami avait déjà grandement énervé le calme déjà précaire du tatoué alors Séfia ne souhaitait pas en rajouter une couche. Elle avait peur qu’il ne prenne le premier billet d’avion et déverse sa haine sur Vladimir. Autant dire que voir Em’ partir en prison à cause d’elle n’était pas vraiment quelque chose qu’elle souhaitait voir. Jamais. Un soupir tremblant sort de la bouche de la demoiselle et elle attrape le stylo qu’elle emporte toujours sur elle, afin de commencer à dessiner sur la serviette en papier placé devant elle. Pas question qu’elle regarde Max en lui racontant son passé. « Je suis partie de Russie parce que je vivais là-bas avec un homme… Violent. Et abusif. » Quel euphémisme. Violent et abusif. Vladimir avait été bien plus que de cela pour la blonde. Mais c’est un semi-mensonge que la flic ne lui en voudra surement pas de lui cacher. Elle n’avait aucune envie de lui raconter cette histoire en entier. Son père. La vente. Cette relation toxique. Ces violences. Les abus. Un passé oublié, mais toujours présent au fond d’elle. Ancrée comme ses tatouages au fond de son âme. Comme marquée au fer rouge, la barmaid devait la supporter chaque jour depuis des années. Elle avait parfois l’impression que ça se voyait sur son visage. Les conversations avec Lya lui reviennent en mémoire. Les unes après les autres. À chaque fois la gamine lui rappelait quelque chose d’important, elle lisait en elle. Si elle, elle pouvait lire en elle alors qu’elles ne se connaissaient que très peu. Les gens qu’elle côtoyait régulièrement voyaient quoi en elle ? Combien de personnes n’étaient pas dupe de ses mensonges ? De ses cachotteries ? De ses fêlures ? « Cette relation a duré cinq ans avant que je m’enfuie de mon pays. Mais il n’a jamais supporté que je parte. Il me recherche depuis ce jour-là. » Et autant dire qu’il l’avait déjà retrouvé une fois. Il le ferait encore une fois. Vladimir était un enfoiré de première c’était un cas avéré. Mais il était très intelligent aussi. Assez intelligent pour savoir comment retrouver la Russe. Assez mauvais pour ne jamais relâcher ses recherches. Pour que Séfia échappe à cet homme ? Elle aurait dû mourir. Et encore. Ce n’était même pas sûr qu’il aurait abandonné la dépouille. Il l’aurait ramené avec lui. Ce connard tenait à sa propriété. Si ça n’avait qu’une question d’argent ? Séfia aurait payé le prix qu’il avait offert à son père, mais ce n’était pas le cas. Parce que sous ses airs de maniaque Vladimir était amoureux de sa poupée. C’est ce qui le rendait aussi dangereux. « Jusqu’à présent il ne savait pas que j’étais en France. Je ne suis pas sûre qu’il le sache aujourd’hui encore. Mais son frère m’a retrouvé lui. Et lui ? Il a retrouvé son frère. Il ne va pas mettre longtemps à additionner deux plus deux. » En étant flic ce n’est même pas étonnant qu’il ait retrouvé Yvan. Ce qui était étonnant par contre c’est qu’il n’est pas encore retrouvé Séfia depuis son arrivée à Paris. Qu’est-ce qu’il préparait ? Est-ce qu’il avait abandonné les recherches ? La réponse était non. Mais Séfia n’aimerait surement pas ce qu’il préparait au fond de son cerveau de malade. « Max… S’il me retrouve il me tuera. » Et encore ça s’était la meilleure probabilité pour Séfia. Autant dire que la seconde option n’était pas envisageable. Plutôt crever que de retourner en Russie. Que de retourner avec lui. Vivre en prison ou mourir libre ? Le choix était déjà fait pour la barmaid.
Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 30/5/2017, 03:24
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t'as parlé des gamins écorchés. t'as avoué que tu n'avais encore jamais eu de remerciement de leur part. mais en même temps, tu ne ressens pas le besoin qu'ils te disent merci. ce simple petit mot ne te toucherait peut-être même pas. tu mens barnes, mais tu mens. les actions, c'est bien plus parlant. ils te demandent toujours, c'est peut-être bien ça, leur façon de te montrer que t'es importante pour eux. ne serait-ce qu'un tout petit peu. ça te suffit toi, au fond. parce qu'un merci, ce serait trop surprenant, ça te choquerait même peut-être bien. non, t'es bien, comme ça, sans un mot bienveillant. tu sais bien qu'ils te sont reconnaissants même s'ils ont tous une manière différente de te le montrer. et puis, lentement, la conversation dérive sur la peur de la russe d'être enceinte. alors toi, tu fais de ton mieux pour la rassurer, pour apaiser cette petite crise d'angoisse. parce que tu crois sincèrement qu'elle ferait une excellente mère de famille, tout comme tu crois qu'emeryck sera un très bon père. parce que, pour toi, ces deux âmes, brisées par le temps et la vie, ne pourront que donner un être qui conjurera le mauvais sort qui plane au-dessus de leur tête. tu ne prétendras jamais les connaître assez pour en avoir la certitude mais tu le penses tout de même sincèrement. c'est pour cette raison que tu te permets de lui dire que tu as bien remarqué qu'elle était toute cabossée la barmaid. parce que tu analyses un peu trop les gens que tu côtoies. c'est dû à ton métier, tu n'y peux rien. il y a bien des fois où tu aimerais être moins dans l'analyse pourtant. j'te rassure, j'ai pas l'impression d'être très efficace non plus. et tu laisses ton rire s'envoler. parce que t'as l'impression d'avancer à rien, que la protection que tu leur offres n'est pas suffisantes, que les paroles que tu leur sers ne sont d'aucune utilité. et pourtant, si tu savais à quel point ils t'aiment maxine. mais toi, t'en sais rien, alors tu doutes, encore, toujours. exactement. tu protèges ta famille sefia. tu insistes lourdement sur le mot famille. parce que même sans savoir si elle est mère, elle a déjà cette instinct de protéger ceux et celles qui lui sont chers. et bon sang qu'elle devrait se rendre compte que ce sera pas si difficile que ça de donner la vie à un petit être qui sera si bien choyé. tu lui répètes que ça va aller. parce que tu sais que ça va aller. et puis, au pire, si ça ne va pas, elle saura où te trouver en cas de besoin, tu vas t'en assurer. parce qu'elle est importante, la russe. comme à peu près tous ceux qui croisent ta route. le sourire qui s'étire sur les lippes de la jolie blonde, il te met du baume au cœur. nouveau compliment qui te touche en plein centre de ton palpitant. j'fais d'mon mieux ouais. que tu réponds, modestement. t'arrives pas à prendre les compliments comme ils viennent. t'es trop gentille, trop altruiste. t'es pas capable de voir que t'es tellement plus que ça et que sefia, elle a bien compris qui tu étais. au fond, ses mots te touchent mais tu gardes la tête froide parce que t'as pas l'habitude de montrer ce que tu ressens réellement. tu offres beaucoup, c'est certain, mais tu gardes tes sentiments pour toi, les vrais, ceux qui comptent et qui te sont si précieux. et puis, elle laisse échapper la nouvelle d'un mariage imminent. t'étais pas au courant toi. t'es un peu vexée aussi. mais ça, tu ne le montres pas. parce que, finalement, t'es pas grand chose pour eux. imbécile, c'est pour te protéger maxine, arrêtes de faire comme si tu n'avais pas compris. alors ton sourire se fait encore plus grand. han mais j'suis ravie. ton de ta voix enjoué. tu l'es sincèrement. félicitation ma belle. t'as la tête d'une gamine heureuse. j'peux la voir de plus près ? tu te mords la lèvre inférieure, comme une enfant surexcitée, alors que tu la vois jouer avec sa bague de fiançailles. enfin, tu portes ton attention sur l'importance pour la barmaid de faire le test de grossesse. sefia, elle se pose déjà trop de questions. elle doit être fixée, elle doit connaitre la réponse avant que ses doutes ne lui rongent le cerveau. alors, quand elle t'annonce qu'elle le fera le plus vite possible, tu acquiesces en silence, le visage ravie d'apprendre la nouvelle. et puis, sefia, elle te remercie. tu peux bien lui apporter un peu d'aide à elle aussi finalement. parce que ton coeur est beaucoup trop gros pour se cantonner à quelques personnes choisies avec soin. tu peux ajouter la russe avec plaisir dans cette liste. elle ne comprend pas pourquoi tu fais ça et toi, t'es pas vraiment capable de l'expliquer non plus. parce que mettre des mots sur un ressenti, c'est tellement difficile. j'avoue, j'dis pas non. que tu rétorques quand elle te demande si tu veux un autre verre. après tout, t'as une tolérance élevée à l'alcool, vestige des nombreuses soirées que tu as passé pendant ton adolescence, à l'obtention de ton diplôme, à ton entrée dans la police, à ta première affaire et tant d'autres événements marquants de ta vie. tout est bonne raison de fêter quelque chose finalement. et puis, ce ne sera qu'un deuxième verre et tu n'es plus en service alors tu ne vas certainement pas refuser la proposition. oh oui. il va toujours bien c't'homme-là. ironie de tes propos. tant qu'il râle, c'est qu'il va bien. il a râlé parce que j'venais là alors il va bien. tu hausses les épaules, sourire en coin au bord de tes lippes. aaron, il comprend pas pourquoi tu fais tout ça pour eux. aaron, il comprend pas pourquoi tu t'acharnes à vouloir rendre le monde meilleur. c'est un crétin, mais un crétin qui chamboule le battement régulier de ton cœur. la description de la jeune femme que dépeint sefia te fait rire. un rire franc, sincère. tu n'as pas besoin d'en savoir plus pour avoir compris de qui il s'agit. ah. t'auras vu maître voisin de loin alors. que tu parviens à articuler entre deux gloussements. ma meilleure amie. elle est avocate et elle n'aime pas vraiment mon coéquipier .... elle aime pas grand monde en même temps non plus. que tu lâches en haussant les épaules. parce que, la magalie, elle fuit le commissariat comme la peste pour ne pas avoir à y mettre le feu. parce que, la magalie, c'est cette soeur que tu n'as jamais eu et qui ne supporte pas de te voir subir la méchanceté de tes collègues. parce que, la magalie, elle ne peut clairement pas blairer ton coéquipier.
et puis, le ciel s'assombrit, comme si un immense nuage noir venait de se pointer au dessus de vos têtes. changement d'ambiance radicale. ton grave, voix basse. ça devient trop sérieux et tu comprends bien vite que la russe, elle a besoin de se confier à la flic et non plus à l'amie. un début d'explication bien trop vague pour que tu puisses en faire quoi que ce soit. tu vois bien que ça l'affecte énormément, tu vois bien que c'est de la panique absolue et non plus de simples doutes. t'as besoin d'en savoir plus si tu veux être en mesure de l'aider alors tu lui demandes de se confier à toi. t'as pas de solution concrète à proposer tant que tu n'as pas toutes les informations et ce ne sont pas tes quelques procédures de bases qui vont être utiles visiblement. l'attitude de la russe d'interpelle. t'aimerais la rassurer, la prendre par la main et lui dire qu'elle peut avoir confiance en toi. t'aimerais être en mesure de calmer la crise d'angoisse qui pointe son nez mais tu ne penses pas en être capable. alors tu attends sagement que la jeune femme arrive à alligner les mots qui formeront des phrases permettant de t'expliquer ce qui est en train de se passer. hey ... j'suis une vraie tombe ... t'as rien à craindre pour emeryck, j't'assure, j'dirais pas un mot. même sous la torture. tu espères que le faible sourire que tu lui offres servira à calmer un temps soit peu les craintes de la barmaid. parce que, quand il s'agit d'une affaire en cours, tu ne divulgues jamais aucune information. le secret professionnel est une chose que tu respectes à la lettre. surtout si l'affaire en question doit mettre en danger la vie d'autrui. quand il s'agit des bêtises causées par le crew, tu te permets d'en rire avec elle quand elle vient chercher camille, ou quand tu la croises, un soir comme celui-ci par exemple. parce que ce sont des conneries d'adolescents sans grande importance. sauf que là, tu sens bien que c'est tellement plus important, tellement plus gros que toi et elle réunies. sefia, elle ne te regarde pas. sefia, elle dessine pour palier à l'horreur de son passé. et toi, tu l'écoutes. en silence. tu encaisses, comme tu le peux. tu savais que ça avait été difficile pour elle, mais tu ne pensais pas que la vie avait pu s'acharner aussi fort sur elle. elle ne te dit pas tout la barmaid, elle te cache des choses. tu le sais, tu le vois bien. trop de non-dits que tu ne cherches pas à approfondir parce que tu as peur de connaitre toute la vérité. et puis aussi parce que tu ne veux pas qu'elle se rappelle ce qu'elle a vécu. tu te doutes que cette histoire doit la hanter. tu n'as que les grandes lignes et pourtant, tu peux aisément deviner la face cachée, sombre de son existence. s'il la retrouve, il la tuera. t'as la gorge qui se noue, le cœur qui se serre. tu ne la connais pas depuis suffisamment longtemps et pourtant la profonde amitié que tu ressens pour la tatouée, elle te fait dérailler. tu te laisses aller à des pensées terrifiantes alors que tu ne le devrais pas. tu n'es peut-être pas en service à cette heure-ci mais tu as accepté de porter à nouveau ta casquette de capitaine, le temps d'une conversation. alors tu te racles la gorge et passe sa main sur ton front. sefia, j'm'en occupe. que tu lâches, la voix blanche. tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques mais tu vas mettre les pieds dans le plat. parce que tu refuses de devoir perdre quelqu'un. et ne me dit pas d'faire attention, ne me dit pas que j'peux jouer gros et perdre gros. j'le sais. t'es sûre de ta décision, tu ne changeras pas d'avis, peu importe ce qu'elle te dira. j'ai les moyens de m'en occuper. et j'te garanti que tu vivras assez longtemps pour voir cet enfant grandir, pour partir à la retraite comme il se doit. tu vivras sefia, tu vivras. excès de confiance en toi, chose inhabituel dans le décors de ta vie. et pourtant, ton aplomb et tes mots sont importants. parce que t'as besoin qu'elle croit en toi la russe. si elle t'a confié ses peurs, elle doit être capable de se reposer sur toi sans que tu ne flanches. et tu ne flancheras pas. parce que tu es maxine barnes et qu'on ne touche pas à ta famille.
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Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 3/6/2017, 18:34
"Maxine & Séfia "
«La beauté n’est pas juste une question d’apparence, de maquillage ou de vêtements. La vraie beauté vient de toi-même. Plus tu montreras qui tu es vraiment, plus jolie tu seras»
Le crew. Une bande d’amis. Les sœurs de l’un. Les frères de l’autre. Des amis en commun. Tous se sont greffés les uns aux autres. Unis par une seule et unique chose, une vie cabossée. Adoptez un membre ? S’était clairement adoptés les autres. Aucun n’allait sans les autres. Séfia le savait. Elle avait adopté chacun des membres. Les appréciant. Les aimants. Comme ses amis. Comme sa famille. Elle avait été en quelque sorte adoptée par ce groupe totalement hétéroclite, elle le savait, elle le ressentait quand elle leur parlait, quand ils arrivaient, elle le voyait dans un simple sourire, dans un simple bonjour, dans un simple regard. Si un seul des membres avait un problème avec elle, il lui aurait déjà dit. Elle en avait eu la preuve avec Camille, qui lui a clairement fait sentir sa méfiance dès son arrivé dans ce bar. Quand elle a commencé à se rapprocher de certains membres. La preuve aussi avec Olyana qui ne s’empêchait pas de lui dire ce qu’elle ressentait vis-à-vis de sa venue dans ce groupe si soudé. Elle respectait ça la Russe. Elle respectait le fait qu’ils s’entraident. Qu’ils ne se laissent pas tomber. Elle a pu apercevoir de l’amour entre eux. De la confiance. Ils s’insultent à longueur de journée. Ils se disputent sans arrêt. Mais au fond ? Ils sont là les uns pour les autres. C’était flagrant. C’était intense. C’est pour cela que la demoiselle s’est attaché à eux. C’est pour cela que Maxine Barnes, très loin de leur petit groupe à la base s’est attaché à eux aussi. Comment passer outre les blessures ? Les fêlures ? Personne de censé ne peut le faire. Les deux femmes le savaient, elles pensaient la même chose. C’est grâce à eux qu’elles se sont rencontrés finalement. Et vous savez quoi ? Séfia est heureuse d’avoir fait cette rencontre. Car aujourd’hui ? Elle était loin de voir Maxine comme une simple flic qui l’appelle quand elle doit venir chercher un membre de sa nouvelle famille. Non elle la voyait comme une nouvelle amie, une amie à qui elle pouvait se confier. C’était différent de ce qu’elle avait avec Eden. Maxine lui offrait un nouveau réconfort. Quelque chose de différent. C’est pour ça qu’elle se confie la Russe. C’est pour ça qu’elle lui chuchote ses peurs, la peur de ne plus être seule dans son propre corps. La peur d’être une mère terrible et de faire souffrir un être innocent qu’elle n’a jamais pensé avoir un jour. Pas à cause de sa relation étrange avec Emeryck non, juste avec elle, juste son manque de foi en elle-même. Mais en discutant ? En parlant avec la flic, elle se sentait déjà prête à faire son test. Ce qu’elle n’était pas juste avant cette soirée. Et en une seule phrase elle a compris que si elle était enceinte elle ferait de son mieux. Comme elle le disait à Max elle faisait de son mieux avec le crew, elle protégeait sa famille. Alors pourquoi elle ne protégerait pas un petit être ? Le sien. Le leur ? La réponse était claire. Ça ira pour elle. « Je refuse de croire que l’on fait ça pour rien Max. » Parce qu’elle espérait la Russe. Elle espérait qu’elles aidaient un peu ce groupe, ces amis. Leurs vies lui tenaient à cœur, et elles espéraient vraiment que ce qu’elles faisaient chacune de leur côté n’était pas un coup dans l’eau. Avait une certaine portée sur eux.
La barmaid lui avoue qu’elle était un ange cette femme et elle le pensait réellement. Combien de personnes seraient capables de s’inquiétait pour des gens qu’elle ne connaissait pas ? Même pour la Russe ? Alors que clairement les deux ne se connaissaient pas assez bien pour ça. Elle fait de son mieux ? Tu fais plus que ça Max. Bien plus. Mais Séfia ne dit rien, parce qu’elle ne veut pas mettre mal à l’aise la jeune femme en face d’elle. Elle lui annonce sans le vouloir son prochain mariage néanmoins. Elle ne s’attendait pas à le faire. Elle n’aurait même pas dû le faire. Ce n’était pas comme si elle pouvait se réjouir de ce mariage. Ce n’est pas comme si Em’ l’avait demandé en mariage par amour, parce qu’il voulait finir sa vie avec elle. Non c’était un mariage blanc. Rien de plus. Alors la Russe elle se devait d’être joyeuse, elle sent que Max est vexée de ne pas avoir appris ça de la bouche d’Em’, mais elle ne pouvait pas comprendre pourquoi ils avaient décidé d’être silencieux avec le maximum de gens. Un sourire éclaire son visage quand elle lui demande de lui montrer sa bague. Ses doigts arrêtent de tourner le solitaire entre ses doigts et lui présente sa main. « Em’ a fait une folie, je n'étais pas d’accord pour cette bague, je n’en ai pas besoin. » Autant dire que c’était vrai ça. Em’ lui avait fait la surprise de l’amener acheter une bague. Elle n’avait pas besoin d’un bijou de plus, elle n’a jamais été matérielle la Russe. C’est d’ailleurs devenu une « dispute » entre eux. Elle, elle ne voulait pas acheter d’alliance, lui il voulait lui en offrir une. Comme elle lui disait elle n’avait pas besoin d’un bijou. Lui ? Il voulait faire ça dans les règles, un sourire attendri réapparait sur ses lèvres. Il n’était pas romantique, il n’était pas tendre, mais cet homme savait comment la prendre la Russe, elle avait fini par accepter, le solitaire et l’alliance. C’est d’ailleurs son prochain achat, une bague rien que pour lui. Afin de changer de sujet tout en finesse elle lui demande si elle veut un autre verre. Elle sourit et va lui chercher un verre de plus. Longue cette pause non ? Pour une fois elle en profite. Elle en avait terriblement besoin de cette discussion. En revenant avec le whisky de la flic et un soda pour elle, elle lui parle de son coéquipier Aaron. Lui demandant quelques nouvelles, comme ça, juste dans la conversation. La demoiselle rit en l’entendant dire que s'il râlait c’est qu’il allait bien. Elle connaissait ce genre de personne. « Il ne les aime pas hein ? » C’était plus une affirmation qu’une question. Séfia n’avait pas réellement besoin de savoir parce qu’elle le ressentait chaque fois qu’elle le voyait. Il n’aimait pas le crew, la Russe ça lui était totalement égal à elle. On dit souvent que l’on ne peut pas aimer tout le monde. Elle le comprenait parfaitement la barmaid, preuve en est, elle n’aimait pas Lya alors que tout le monde l’adorait. Alors les goûts et les couleurs hein, elle n’allait pas lui jeter la pierre au flic. « Je ne juge pas. Il fait partie des gens qui ne comprennent pas, c’est tout. » Elle hausse les épaules preuve qu’elle s’en fout de ce qu’il pense de ses amis. Elle rit quand elle repense à l’avocate, la meilleure amie de Maxine. Elle n’arrêtait pas de l’appeler par des surnoms pas très affectueux même si elle savait qu’il s’appelait Aaron. C’était drôle. « Elle n’est pas fan de ton coéquipier ? Sans rire ? Ça ne se voit pas du tout. » L’ironie maintenant Séfia ? Tu commences réellement à prendre exemple sur les autres. « Elle m’a plu. Du moins de ce que j’en ai vu. Je crois que c’est sa grande gueule qui m’a plu. Elle faisait fuir les gens dans ton commissariat c’était drôle. Est-ce qu’ils savent qu’ils portent une arme ? » Et autant dire que le fait que l’avocate n’aime personne aurait pu rebuter Séfia. La Russe aimait presque tout le monde, elle attendait de les connaître avant de se faire un avis sur eux. Mais la brune lui avait plu. Son franc parlé. Son manque de tact flagrant. Son ironie non dissimulée. Elle imaginait la Russe que Max ne devait pas s’ennuyer tous les jours avec une femme comme ça dans son entourage.
Les yeux de la Russe s’écarquillent de terreur en entendant Maxine lui dire qu’elle va l’aider, qu’elle va s’en occuper. « Ce n’est pas ce que je te demande Maxine. » Jamais elle n’avait voulu ça. Jamais elle ne lui aurait demandé d’aide. Elle avait juste envie, besoin de lui parler. De parler à la flic. De parler à l’amie aussi. Elle ne savait pas à qui se confier. Max voyait beaucoup de choses avec son métier, elle pourrait comprendre. C’est pour ça qu’elle s’épanche aujourd’hui. Mais elle n’a aucune envie de mettre Maxine en danger. Elle l’apprécie cette femme. Elle l’apprécie vraiment et elle ne veut pas qu’elle soit blessée, qu’elle compromette sa carrière ou quoi que ce soit simplement pour elle. Elle ne le méritait pas la Russe. « Tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques je te jure. Ce type n’est pas un simple sale type. C’est vraiment un taré. Ce n’était pas qu’une simple relation toxique il essayait de… Je ne sais pas vraiment en fait, me contrôler ? Me briser ? Je n’en sais rien. » Oh elle le savait la Russe ce qu’il voulait. La seule chose qu’il souhaitait c’était qu’elle tombe amoureuse de lui. Quitte à la briser afin de la reconstruire comme dans ses fantasmes. Il ne voulait pas simplement baiser avec elle. Non ça il s’en foutait il pouvait l’avoir quand il voulait. Ce qu’il souhaitait c’était son cœur. Chose qu’il n’a jamais eu. « Max il a presque réussi à me briser. J’ai cru que j’allais abandonner plus d’une fois. J’ai cru que j’allais y rester plus d’une fois. » C’est la première fois de sa vie que Séfia accepte de le dire à voix haute. Elle n’a jamais avoué à personne qu’elle avait presque abandonnée. Qu’elle avait eu envie d’en finir. Que sa voix intérieure lui avait susurré plus d’une fois que ce n’était pas grave, qu’elle pouvait partir sans problème, que ce n’était plus important de se battre. Finalement elle avait réussi à s’en sortir. Mais elle a perdu quelque chose dans la bataille. Il a gravé quelque chose en elle. Une partie de son âme lui a été volée sans aucun espoir de retour. « Je t’ai menti. Quand je t’ai dit qu’il me tuera s’il me retrouve. Ça serait trop beau s’il le faisait. Il ne me tuera pas non. Vlad n’est pas comme ça. Il me ramènera en Russie. Mais retourner là-bas sera pire que la mort. J’ai mis du temps à me reconstruire après ça. Je ne survivrais pas à ça une seconde fois. » Et là à cet instant précis, on peut y découvrir la Séfia de Russie. Juste au moment où elle hausse les épaules. Juste au moment où elle se dit, tant pis, je préfère mourir ici que vivre là-bas. Cet instant d’une seule seconde la hérisse de suite. Elle n’était plus ainsi désormais, elle ne pouvait pas se permettre d’abandonner maintenant. Encore moins si elle n’était plus seule dans ce petit corps. « Écoutes je vais te demander quelque chose d’important Maxine. Si jamais ça se passe mal. Si jamais je ne sais pas il me retrouve par exemple. Si jamais je dois disparaître. Empêche Emeryck de partir d’ici. T’es son amie depuis longtemps. Tu es la seule à connaître mon histoire. Alors je veux être sûre qu’il risquera rien. » Cette manière de défendre Em’. Cette manière de ne pas lui vouloir du mal. Elle a toujours été ainsi. Avec toutes les personnes qu’elle aime. Séfia elle sait que ses amis pourraient être là pour elle. Elle sait que si elle en parlait au crew ils comprendraient, ils l’aideraient et s'ils le pouvaient ils la protégeraient. Du moins elle l’imagine. Enfin elle le pense. Ses sourcils se froncent légèrement en pensant ça. Elle ne savait pas finalement si ils seraient là pour elle dans ce genre d’histoire. Elle a confiance en eux c’est sûr mais, est ce qu’ils accepteraient sa merde ? C’était autre chose. De toute manière la question ne se pose pas, elle ne leur dira jamais ce qu’elle a dû faire. Ce qu’on lui a fait à elle. Jamais elle ne mettrait les gens qu’elle aime en danger pour elle. Em’ est au courant simplement parce qu’elle n’avait pas eu d’autre choix que de lui dire. « Promets-le-moi Max. Je ne dormirais pas tant que je ne serais pas sûre qu’il ne fera pas un truc aussi stupide. Vladimir n’est pas bête. C’est un bon flic même, même si c’est un pourri. Si il sait où je suis ? Il saura qui est Em’. Et il l’attendra. » Et vous connaissez le pire dans cette histoire ? C’est que Séfia n’était même pas dramatique. Elle les connaissait bien c’est tout. Autant Vladimir qu’Emeryck. Le Russe fera tous pour récupérer sa propriété. Le Français ne laissera pas tomber Séfia, elle le savait. Elle n’en doutera jamais.
Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 6/6/2017, 19:27
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La blonde, elle refuse de croire que vos efforts sont vains concernant les gamins. toi, tu ne sais pas trop comment te placer sur la question. t'es jamais vraiment certaine de ce que tu fais. tu doutes en permanence sur tes capacités. alors que, si tu prenais la peine d'analyser les choses clairement, en ce qui te concerne, tu verrais à quel point tu es importante pour eux et que tu fais bien plus que de leur offrir une chaise dans ton bureau quand ils se pointent, la gueule enfarinée, au commissariat. mais t'es pas objective quand ça te touche de si près. t'es pas objective quand il s'agit de toi, de tes actions, des résultats. t'es pas capable d'analyser une situation qui te touche personnellement. t'as pas confiance en toi et ça te fait hausser les épaules face à la détermination et la conviction de la barmaid. tu dois plus avancer que moi sur ce point là ... six ans que j'm'en occupe et toujours au même stade. tu t'autorises un rire. parce que t'as l'impression de faire du sur place comme jamais. toi, regardes tout ce que tu as accompli. tu n'fais pas ça pour rien sefia. continues, ça fonctionne. et tu l'encourages en te mettant volontairement sur la touche. t'es chiante à te rabaisser, à t'effacer alors que t'en as pas besoin. tu brilles déjà tellement maxine, qu'est-ce qu'il te faut de plus que ça ? tu sais pas, t'en sais rien. tu passes ton temps à courir après la perfection. tu passes ton temps à en vouloir toujours plus, à être intransigeante avec toi-même. et tout ça pour quoi ? t'en as pas la moindre idée. parce que la seule personne qui doit être fière de toi, c'est ton père. et il te le répète pourtant tous les jours, ton géniteur. à quel point il est fier de toi, à quel point elle serait fière de toi. et puis, la russe, elle persiste à dire que tu es un ange. toi, t'as toujours eu du mal à accepter les compliments, alors tu le balayes de la main, avec une remarque à la con. elle n'insiste pas sefia et tu la remercies d'un regard, silencieusement, discrètement. parce que tu ne veux pas que ça se voit de trop, des fois que l'envie lui prendrait d'en rajouter une couche quand même. tu préfères te concentrer sur cette annonce de mariage entre la jolie blonde et le tatoué du crew. tu ne poses pas de questions parce que, pour toi, ce n'était qu'une finalité logique à la relation qu'ils entretenaient jusqu'à présent. si seulement tu savais max, si seulement tu savais. innocemment et sans pour autant cacher la lueur de joie qui brille au fond de tes prunelles, tu lui demandes si tu peux jeter un coup d’œil à la bague qui orne son doigt. t'as bien vu qu'elle jouait avec depuis tout à l'heure, t'as bien vu que ça lui servait d'anti-stresse ou un truc dans le genre. elle te présente sa main et s'excuse presque de porter ce bijou. tu lèves les yeux au ciel, presque exaspérée. parce que t'as vraiment cru qu'il ferait les choses à moitié, le white ? que tu demandes, utilisant le ton le plus ironique que tu possèdes dans ta panoplie. mais tu ne sais pas toi, tu ne sais rien. parce que t'es pas tenue au secret et que c'est certainement mieux pour toi. alors tu agis comme la nana qui sort des phrases bateau pour combler, parce que t'as l'air tellement conne quand t'es dans l'ignorance. t'es pas dans la confidence maxine, tu sais pas, alors tais-toi. elle est magnifique. que tu laisses glisser entre tes lèvres légèrement entrouvertes, avant de libérer la main de la barmaid. elle te propose un autre verre et tu acceptes volontiers. rares sont les fois où tu refuses d'ailleurs. et tu l'observes, pensive. t'es ailleurs, ton corps est ici mais ton esprit s'envole. et tu vas où comme ça capitaine barnes ? t'en sais rien. tu vogues, ici et là, sans jamais vraiment te poser réellement, ne serait-ce que le temps d'avoir une image précise de ce à quoi tu peux penser. tu vagabondes dans les méandres de tes souvenirs, de ton présent et de ta vie futur. t'imagines, tu te rappelles, tu vis. jusqu'à ce qu'elle pose ton verre, à nouveau plein devant toi. tu sors de ton ailleurs artificiel et tu lui offres un grand sourire en guise de remerciement. et puis, la russe te parle de ton coéquipier. y a ce sourire au bord de tes lippes, y a ton cœur qui s'accélère sans que tu ne le veuilles vraiment. c'pas qu'il ne les aime pas ... que tu commences pour finalement laisser ta phrase en suspend. tu te rends compte que tu ne sais pas ce qu'il pense réellement. tu supposes qu'il est comme les autres, tu supposes qu'il n'essaye pas, qu'il ne comprend pas. parfois, c'est plus simple de supposer que de se prendre la réalité en pleine face. et puis, la blonde, elle a très bien compris finalement. c'est ça, il ne comprend pas. tu hausses les épaules à ton tour. ça l'rend dingue de me voir m'acharner à essayer de les sauver alors qu'il se contenterait simplement de les coffrer une bonne fois pour toute. tu pousses un soupir significatif. ouais, il ne comprend pas. et t'as bien du mal à comprendre pourquoi il n'essaye pas. c'est votre sujet de désaccord le plus virulent, celui qui vaut de nombreux jets de dossiers et d'insultes en pleine figure. il n'y a jamais vraiment de demi-mesure quand il s'agit des gamins. toi, qui les défends bec et ongles. lui, qui ne veut même pas en entendre parler. c'est aussi pour cette raison que magalie, ton avocate de meilleure amie, ne peut pas supporter aaron. elle, elle te fait confiance concernant le crew. et puis, il y a le reste. ta relation malsaine avec ton coéquipier. ça coince sincèrement du côté de magalie qui ne lui pardonne pas de t'avoir forcé à lui coller un flingue sur la tempe pour qu'il te respecte enfin. j'crois que les flingues seront totalement inefficace face à une magalie en furie. que tu te permets d'ironiser. elle est pas commode l'avocate et mes collègues en font souvent les frais. tu fais une référence silencieuse à leur comportement vis-à-vis de toi, protégeant le crew. parce qu'elle sait tout ce qui s'y passe, au commissariat. elle sait ce que tu vis, ce que tu subis. elle sait la force qu'il te faut pour garder la tête haute et vaincre tes démons. elle ne cautionne pas le comportement de certains. il a même fallut qu'elle joue des poings pour qu'on cesse de se moquer de toi. tu lui as rien demandé pourtant, parce que tu n'es pas du genre à demander à ce que l'on te défende. mais c'est ta meilleure amie, ta famille, alors elle l'avait fait sans même avoir besoin de te demander la permission. parce que tu aurais répondu par la négative et qu'elle le sait bien. mais toi, tu prends les choses à la légère, comme si ça ne t'atteignait pas plus que ça. conversation qui retrouve de sa banalité, de sa légèreté.
enfin, pas pour longtemps. t'as bien remarqué le trouble de sefia. t'as bien compris la panique nouvelle dans les yeux de la barmaid. t'as bien saisi la terreur dans les mots de la russe. pour toi, il n'y a qu'une seule solution possible. malgré ton ignorance totale de ce qui peut t'attendre, tu mets les pieds dans le plat, comme il se doit. parce que tu t'en voudras de ne pas avoir bougé le petit doigt si jamais il devait se passer quelque chose. tu t'en voudras d'avoir été au courant et de n'avoir rien fait. parce que t'es comme ça, toi. tu n'arrives pas à rester, les bras croisés, à attendre que les choses se passent d'elles-même. tu sens que la tatouée n'est pas d'accord avec ta décision. elle te le dit même clairement. pour ta sécurité. mais toi, t'en as rien à foutre de ta sécurité. t'as choisi de protéger et de servir ton pays, quoi qu'il t'en coûte. si donner ta vie en échange de la sienne est la solution, tu le feras sans hésiter. parce que, malgré que tu ne la connaisse pas tant que ça, elle reste une citoyenne à la merci d'une homme violent. et toi, ça te met dans une rage sans nom. tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques maxine, restes à ta place. mais ta place, c'est justement celle que tu as choisi en annonçant que tu l'aiderais. tu lui as pourtant dit que rien ne te ferait changer d'avis. et la russe, elle, elle continue de te parler, de se confier. et plus les mots franchissent la barrière de ses lippes, plus tu pâlis. parce que tu prends conscience de l'enfer que ça a dû être pour elle. tu t'apprêtes pourtant à lui dire que tu ne renonceras à rien, que ce n'est pas une pourriture dans son genre qui parviendra à t'ébranler. mais tu n'en n'auras pas le temps. sefia, elle veut que tu lui promettes de veiller sur emeryck. sefia, elle veut que tu gardes un oeil très attentif sur ton protégé. sefia, elle veut que tu l'empêches de faire une connerie bien plus énorme que son nombre incalculable de tatouages. tu restes silencieuse pendant un temps. t'es partagée entre l'envie de te rendre là-bas avec emeryck pour faire un carnage et l'envie de rester ici pour sauvegarder ce qui reste du barbu. sauf que, toi, t'es bien trop altruiste pour embarquer emeryck dans ta croisade pour sauver le monde. alors tu joues avec ton verre, observant le liquide ambré, dans un silence qui se veut pesant. j'te promets de le garder en vie et loin de tout ça. que tu finis par lâcher. parce que tu passes ton temps à le protéger depuis six ans maintenant et que ce n'est certainement pas pour tout foutre en l'air maintenant. mais ne me demandes pas de ne rien faire sefia. j'peux pas. tu restes sur ta position initiale. ce sera p'tre un beau merdier mais j'peux pas rester les bras croisés. t'avales une grande gorgée de liquide ambrée. ton vladimir, il est p'tre super flippant mais il n'a pas encore croisé ma route. une lueur nouvelle brille dans le fond de tes yeux. oh ça non, il ne sait pas à qui il a affaire ce pourri de russe. c'est bien maxine, joue les cowboys, t'as raison. tu ramasseras p'tre bien tes dents à force de remuer la merde comme tu sais si bien le faire.
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Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 8/6/2017, 23:56
"Maxine & Séfia "
«La beauté n’est pas juste une question d’apparence, de maquillage ou de vêtements. La vraie beauté vient de toi-même. Plus tu montreras qui tu es vraiment, plus jolie tu seras»
La discussion avait commencé rapidement sur le crew, sur la bande qui avaient réunies les deux demoiselles. S’ils n’avaient pas été dans leurs vies ? Ni l’une ni l’autre ne se serait rencontré et ça aurait été bête. Parce qu’elles s’entendaient bien les demoiselles. Un tempérament assez similaire. Une envie d’aider les mêmes personnes. Ça aurait été du gâchis si le destin n’avait pas voulu les rapprocher. Max lui avoue ne pas se sentir à la hauteur de la tâche avec les membres du crew, de ne rien pouvoir faire de plus que de leur éviter la prison. Séfia ne semble pas bien plus avancé qu’elle. Bien au contraire. Mais elle préfère lui sourire pour la remercier d’y croire. Elle la remercie aussi de croire en elle, de croire en eux aussi. D’ailleurs, Séfia, elle en profite un peu de cette nouvelle amitié. Elle en profite pour lui dévoiler sa peur d’être enceinte. Sa peur d’être une mère terrible. Sa peur d’être comme ses parents finalement. Mais Max, elle, elle l’aide. Elle l’aide en lui parlant. En la rassurant. Et ça soulage enfin le cœur meurtri de Séfia. Oui, le destin lui avait offert une nouvelle amie, une amie qui comprenait ses sentiments même si elle ne pouvait pas réellement tous comprendre chez la Russe elle avait quand même réussi à le soulager. Elle lui parle de son mariage prochain à Max. C’était une erreur, mais au fond, la brune connaissait bien Emeryck, elle aurait fini par l’apprendre. Ce mariage était une bêtise pour certain, personne n’avait réellement compris pourquoi ils avaient voulu ça. Le crew en premier. Ils ne pouvaient pas comprendre. Parce qu’ils n’avaient pas l’histoire en entier. Mariage d’amour ou de profit ? Difficile de savoir. Mais il suffisait de regarder Séfia pour savoir qu’elle ne le faisait pas seulement pour se sauver de son histoire. Que c’était bien plus fort que ça. « C’est Em’. Non je ne m’attendais pas à autre chose de sa part. » Elle ne s’attendait pas à cette bague quand même. Elle sait, Séfia que c’est pour faire bonne figure. Elle sait que c’est simplement pour ça qu’Em’ lui a acheté cette bague à la base. Mais malgré ça elle avait été surprise par sa demande. Elle ne voulait pas de bijou mais il lui avait offert quand même. Mais sa plus grande surprise reste la demande en mariage elle-même. C’était plus que surprenant venant de sa part. C’était tout aussi surprenant qu’elle ait accepté finalement. « Tu aurais dû voir les pétasses de la boutique quand elles nous ont vus arrivées. » La blonde relève les yeux au ciel en disant ça. Séfia, la jeune femme qui semble si douce et si gentille en apparence venait de montrer un autre visage. Elle ne le montrait que rarement ce visage-là, parce qu’elle ne l’aimait pas tellement mais le comportement de ces garces l’avait agacée. « Les pauvres, elles ont été subjuguées par nos tatouages. » L’ironie se sentait dans l’air quand elle parlait de cette histoire. Autant dire qu’elle ne l’avait pas avalé ça. Comme si c’était surprenant de voir deux personnes aussi tatouées qu’eux. Enfin peut être que c’était un peu surprenant quand même. Mais ce n’était pas parce que deux personnes avaient des tatouages qu’ils étaient des voyous. En parlant de voyou justement. Séfia lui parle d’Aaron, du commissariat des relations entre le coéquipier de la flic et les membres du crew. Il ne semblait pas comprendre ça se ressentait vraiment à chaque fois que Séfia avait croisé sa route. La Russe ne s’est pas formalisée. Aaron ne s’occupait pas du crew et c’est la seule chose qui l’empêchait de rentrer dans le tas et de l’envoyer un peu chier. Gentille, la Russe oui, mais jusqu’à un certain stade. Oh oui Séfia pouvait être douce et gentille, mais elle avait un côté sombre la Russe. Elle allait encore une fois le prouver à Maxine. « Autant dire que nous ne serions pas amis lui et moi si il coffraient mes amis. » Et c’est un euphémisme ça. Si il venait à coffrer ses amis ? Elle pourrait devenir violente la blonde. Parce que comme elle le disait un peu plus tôt ? On ne touche pas à ses amis, à sa famille, sans en subir les conséquences. Maxine lui parle de sa meilleure amie, Magalie, et ça fait rire Séfia de voir que la demoiselle avait un tel caractère que même des flics dotés d’une arme n’étaient pas capable de lui rabattre son caquet. « Eh bien c’est une bonne chose. Ils le méritent je suis sûre. » La barmaid ne connaissait surement pas toute l’histoire, elle ne savait pas tout ce qu’il se passait là-bas mais elle imaginait que si la meilleure amie de la flic se mêlait de l’histoire c’est qu’ils le méritaient. Elle l’aimait bien cette femme, elle ne la connaissait pas mais elle lui semblait très sympathique d’un coup. Si elle avait besoin d’une avocate, peut être ferait elle appelle à elle. Et en parlant d’avocate.
Vladimir. Une longue histoire. Un pan entier de sa vie. Un cauchemar. Son cauchemar. Et elle le dévoilait ce soir devant Maxine. Pourquoi ? Elle n’en avait aucune idée. Elle parlait. Elle racontait sa vie. Son passé. Elle édulcorait le tout pour ne pas tous lui dire mais les faits étaient là. Vladimir lui faisait toujours aussi peur. Même des années après. Elle savait combien il pouvait être violent. Elle savait combien il pouvait sadique. Elle avait peur pour de bonnes raisons mais Max ne pouvait pas comprendre. Elle devait surement voir des cas dans son métier, mais comme Vlad ? Difficile à dire. C’est pour ça qu’elle lui demande de faire attention à Em’. C’est pour ça qu’elle lui dit de ne pas se mêler de ça. Parce qu’elle sait, elle ce que la flic risque. Max lui dit qu’elle protégera son futur mari, mais têtu comme elle est, elle se mêlera quand même de cette histoire. « Merci. C’est important pour moi. » Quelques larmes s’échappent de ses yeux et elle baisse la tête, laissant sa chevelure cacher sa faiblesse. Serrant les poings pour éviter que ses mains ne tremblent. Elle craquait la blonde. Elle était fatiguée la blonde. Elle avait besoin de lâcher la pression sauf qu’elle n’avait pas tellement l’habitude de le faire devant les gens. Séfia elle pouvait sourire devant les autres sans le moindre problème. Elle pouvait rire avec eux. Elle pouvait s’épancher un peu sur sa vie. Mais elle n’était pas capable de pleurer devant les autres sans avoir envie de se cacher. Cette vieille habitude lui vient de son passé. Parce qu’avec ses parents ? Pleurer était une marque de faiblesse pour eux, une marque qui prouvait qu’elle était touchée par leurs agissements. Elle ne pouvait pas se le permettre à l’époque. Et certains vieux réflexes ont la vie dure. « Max… » Elle efface les traces de ses larmes et relève la tête en soupirant légèrement. Elle ne sait pas la flic ce qu’il se cache derrière la carapace de Vladimir. Elle ne sait pas combien il peut être dangereux. Elle ne sait pas ce qu’il risque de lui arriver si elle joue les durs avec lui. « Je n’aurais pas dû t’en parler. » Une boule de culpabilité grondait au fond de sa gorge. Elle s’en voulait d’avoir ouvert sa bouche. Elle s’en voulait d’avoir lâché cette bombe sur les épaules de la flic. Elle s’en voulait de savoir que Maxine allait se mêler de ça. Ce n’est pas ce qu’elle voulait la Russe. Elle, elle voulait juste quelqu’un pour la rassurer, lui sortir la tête de ses cauchemars. Mais surement pas l’entraîner dans sa merde. Jamais elle n’a voulu ça. « Je m’en voudrais si il venait à t’arriver quelque chose. Ce n’est pas parce que je t’ai raconté cette histoire que je me fous de ce qu’il pourrait t’arriver. » Etrange manière de voir les choses, peut être que Max ne comprendra pas la logique de Séfia. Mais pour elle s’était clair. Tant qu’elle restait dans le silence les autres ne risquaient rien. Tant qu’elle la fermait elle n’entraînait pas les gens dans ses histoires. Parler c’était comme leur dire je me fous de toi, de ce qu’il pourrait t’arriver. Ce qui n’est pas le cas avec Max, elle ne lui voulait aucun mal à la flic. « Je n’ai rien dit au crew. Em’ est le seul à savoir la vérité sur ma vie en Russie. J’ai juste peur de leur réaction. Je savais que je pourrais te le dire à toi. J’avais besoin de vider mon sac ce soir je crois. » Tu crois ? Sérieusement ,Séfia tu as plu vider ton sac avec Maxine en une soirée qu’avec Lionel en plusieurs fois. Parfois c’était trop difficile de garder le silence. Les peurs. Les mensonges. Les problèmes. Ça finissait par faire une boule au fond de vous, ça grossissait, ça prenait de l’ampleur, ça empêchait de respirer. Jusqu’à ce que ce soit trop d’un coup. Et là c’était trop pour Séfia. Les problèmes de nationalité. L’arrivé de Yvan. Son mariage. Sa possible grossesse. Vladimir. C’était trop d’un seul coup, elle ne tient plus.
Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 12/6/2017, 01:46
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tu lui as demandé de te montrer la bague qu'elle porte à son annulaire gauche. tu voulais voir le bijou de plus près, tu voulais avoir un oeil sur cet engagement. parce que, même si elle ne te dit pas tout, la barmaid, tu sens bien qu'ils sont amoureux ces deux-là. t'es pas aveugle, toi. ton point de vue extérieur et tes capacités de flic, ça te permet de voir des choses qui semblent si anodines, si lointaines pour les autres. toi, tu vois bien comment ils se regardent, tu vois bien la façon qu'il a de te parler d'elle, tu vois bien la façon qu'elle a de te parler de lui. et puis, y a les gestes aussi, ça compte énormément les gestes. l'attitude. et sefia, quand elle te parle des vendeuse de cette boutique où ils ont été choisir la bague, tu vois bien que, malgré toute la douceur dont elle fait preuve, elle aurait eu envie de leur coller la tête dans le mur. toi, tu ris parce que tu imagines aisément la situation. les gens jugent bien trop facilement de nos jours. toi, t'en fais les frais, tous les jours, avec tes collègues, vis-à-vis de ta protection envers le crew. moi j'dis que ce n'était que de la jalousie. parce qu'elles n'ont pas la complicité que vous avez et ça les a rendu complètement dingues. que tu laisses échapper avec ton sourire infaillible. tu taquines, maxine. t'es joueuse, maxine. t'es espiègle, maxine. l'image des vendeuses, tu te la prends en pleine tronche, comme si tu avais été là, que tu les avais accompagné. parce que tu vois exactement le genre de filles qu'elles pouvaient être. le genre que tu ne supportes pas, le genre qui te donne des nausées. parce qu'elles sont superficielles, concentrées sur le matériel, l'apparence et rien d'autre. parce qu'elles étalent la science qu'elles n'ont pas et qu'elles ouvrent leur grande bouche pour cracher leur venin et rien d'autre. incapable de sincérité, qui puent l'hypocrisie à plein nez. à chaque tatouage sa blessure. ça montre à quel point vous êtes bien plus fort que tout ce qu'elles ne pourront jamais supporter. nouvelles paroles d'encouragement. tu ne lâches jamais le morceau, toi. t'arrives toujours à trouver les mots justes, les mots qu'il faut pour redonner du baume au cœur. les mots qui apaisent, les mots qui font du bien. enfin, pas toujours. surtout avec ton coéquipier. lui, t'as beau lui sortir tous les mots qu'il faut, t'arrives pas à l'apaiser. il est toujours sur les dents quand tu prends la défense des gamins. y a rien à faire, t'y arrives pas. mais tu ne perds pas espoir, t'es tenace, tu penses que tu pourras un jour le faire changer d'avis. six ans que tu essaies, six ans que tu échoues. un jour, peut-être, tu changeras la donne. moi vivante, même pas en rêve il les coffre. même pas en rêve il leur fait passer une nuit en cellule. parce que, peu importe ce qu'il trouvera comme excuse, tu les sortiras toujours de la merde dans laquelle ils se seront mis. parce que tu tiens trop à eux pour les laisser galérer. tu vois trop de choses en eux pour les abandonner lâchement et stupidement. clairement, ils le méritent oui. que tu balances, dans un léger rire, quand tu évoques le caractère bouillant de ta meilleure amie. d'ailleurs, si jamais, elle se fera un plaisir de défendre le crew, en cas d'besoin. tu glisses l'information, incognito. parce que tu sais qu'elle ne tombera pas dans l'oreille d'une sourde. mots précieux qui rassurent. tu n'es pas seule à croire en eux. magalie, elle a confiance en toi, en ton jugement. si tu défends les gamins, elle fera de même, tu en es sûre et certaine.
et puis, votre discussion prend une toute autre tournure. plus officielle, moins légère. plus froide, moins joviale. parce que, c'est ça aussi, de te côtoyer. avoir la possibilité de changer le ton de la discussion. de passer de sujets facile à d'autres, beaucoup plus délicats. la confidence, la crainte, la peur, la panique. y a tellement d'informations que tu ne sais pas vraiment où donner de la tête. t'es sur la corde raide, tu joues à l'équilibriste sur un sujet dont tu ne sais rien du tout. tu prends les devants, t'analyses, ton cerveau qui fait le tour de la question. t'as décidé, au plus profond de toi, de faire quelque chose pour sauver la russe. parce que tu as beau ne pas savoir dans quoi tu t'embarques, tu comptes bien mener à bien la mission qu'elle ne t'a pas demandé de relever. comme un défi pour toi-même, le saint graal de ta profession. tu lui promets de veiller sur son tatoué. tu lui promets de faire ton boulot et de protéger celui que tu as pris sous ton aile, six ans plus tôt, marquant ainsi le commencement de toute cette histoire avec les gamins écorchés. c'est important pour la blonde, ça l'est aussi pour toi. tu t'en voudrais s'il lui arrivait quoi que ce soit. tu t'en veux un peu plus tous les jours de les voir te rendre visite. alors, pour une chose pareille, tu te plieras en quatre pour le garder en vie, le barbu. bien que, toi, le poids plume, tu ne soit pas de taille à retenir l'ours emplit de fureur. tu te promets, secrètement, silencieusement, de le coller en cellule si jamais il tente le diable. parce que, pour le protéger, il n'y aura rien de mieux. tu la vois la détresse de sefia. tu les vois, les quelques larmes qui perlent sur ses joues avant qu'elle ne se cache le visage. tu vois à quel point cette histoire est encore trop fraîche, trop présente, trop blessante. et toi, toi ça te touche, ça te fait mal. comme si t'étais capable de ressentir la douleur de la russe. comme si t'avais cette putain de boude dans la gorge et le mal au ventre qui grandit en toi, inlassablement. tu ne dis rien pourtant, tu ne fais rien non plus. elle a besoin de souffler, la barmaid. elle a probablement besoin d'air aussi. et toi, toi tu voudrais te lever, contourner la table et venir la serrer dans tes bras. mais les yeux des gamins traînent partout, tout le temps, toujours. ils ne comprendraient pas, eux. et elle te le confirme, la barmaid. emeryck sait. tu sais. vous êtes les gardiens de son secret. et tu sais que le propriétaire du bar protégera sa belle coûte que coûte. viens avec moi. que tu lâches avant d'avaler ton verre d'une traite. tu te lèves et attrape la main de la barmaid. peu importe qu'elle soit d'accord ou non d'ailleurs. tu l’entraînes vers la sortie, à l'arrière du bar, celle réservée au personnel. toi, tu t'en fous complètement du regard de sa collègue qui désapprouve de te voir passer par là. si elle n'est pas d'accord, tu lui collera ta plaque sous le nez si elle te casse la tête. une fois à l'extérieur, t'attrapes ton paquet de clopes et tu en offres une à la russe, faible sourire aux lèvres. comme si tu la comprenais, comme si cela pouvait suffire. tu sais bien que ce ne sera pas ça qui va changer la donne, mais au moins, ce sera un début. plus de regards en biais des gamins, trop curieux quand tu te pointes au bar. t'allumes ta cigarette et tends ton briquet à la russe afin qu'elle puisse enflammer la sienne. t'as l'droit d'craquer sefia. j't'assure. t'as l'droit d'avoir mal aussi. que tu commences tout en relâchant la fumée toxique. t'as p'tre pas été habituée à t'laisser aller mais j'te promets qu'ça fait du bien. t'humidifies tes lippes tout en cherchant tes mots. mais faut que j'te dise que ça fait mal aussi, de s'laisser aller. faut que j'te dise que ça fait encore plus mal que de tout garder pour toi. parce que tu ne veux pas lui mentir, à la barmaid. tu veux qu'elle sache à quoi s'attendre, tu veux qu'elle soit au courant du flot d'émotions qui pourraient la submerger. t'as l'droit d'arrêter d'courir cinq minutes. t'as l'droit d'souffler. et t'as l'droit de te reposer aussi. t'es plus toute seule maintenant, t'as l'droit d'prendre ton temps. parce que, même si l'urgence est la crainte que vladimir la retrouve. sefia, elle est protégée. sefia, elle a du monde pour l'épauler et, toi, tu aimes à croire que tu peux faire parti de ces gens. elle est épuisée la russe, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. il faut qu'elle se repose, il faut qu'elle lâche prise.
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Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 17/6/2017, 00:29
"Maxine & Séfia "
«La beauté n’est pas juste une question d’apparence, de maquillage ou de vêtements. La vraie beauté vient de toi-même. Plus tu montreras qui tu es vraiment, plus jolie tu seras»
La discussion était fluide, elles avaient parlé de tout et de rien dans la soirée. Du crew. De sa possible grossesse. Du travail de Max. Et là elles parlaient du futur mariage des deux tatoués. Et la jeune Russe raconte à la brune comment les vendeuses de la bijouterie avaient accueilli les deux clients lors de l’achat de la bague de fiançailles. Mais dès qu’Em’ avait parlé de carte platine ? Elles étaient devenues aussi collantes et douces que du miel. Ça avait agacé la Russe, elle qui n’était pas le moins vénal, pour qui l’argent n’était pas le plus important dans une vie, se retrouvait devant des femmes dans ce genre-là ? Rien de bien ne pouvait sortir de cette entrevue. Mais lorsque Max lui parle de la complicité qu’elle a avec Em’ elle se souvient que cette soirée avait changé quelque chose entre eux et qu’effectivement, ils étaient plus complices désormais. Alors elle ne s’énerve pas, elle abandonne son agacement et sourit tendrement. C’est étonnant qu’Em’ ne se soit jamais aperçu de ses sentiments pour lui, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure pourtant. Les autres semblaient s’en être aperçu, alors pourquoi pas lui ? Lorsque Maxine lui parle de blessure à chaque tatouage ? Elle était tellement proche de la vérité que le sourire de la barmaid se fige durant une seconde. Ses tatouages étaient vraiment là pour cacher des blessures physiques. Un corps qu’elle avait encore en horreur cinq ans plus tôt. De la couleur. De l’encre et beaucoup de travail sur elle avaient rendu à la Russe sa confiance en elle. « J’aime mes tatouages, ils font tous partie de moi. Je me fiche du regard des autres. » Et c’était le cas, elle aimait ses dessins, tous autant qu’ils étaient. Chacun était là pour cacher sa peau mais, ils avaient tous une signification particulière. Et en parlant de signification justement, elle lui pose des questions sur son coéquipier et sa manière d’être avec le crew. La manière dont il se comportait avec eux quand la blonde l’avait aperçu. Et elle sourit quand elle entend Max lui dire qu’elle vivante ? Ils n’iraient pas en prison. Elle savait que la flic ferait toujours son possible pour eux. Et ça la rassurait. Elle lui parle ensuite de la femme qu’elle avait découverte dans le bureau d’Aaron. Une brune incendiaire et volcanique. La meilleure amie de la flic. Elles étaient différentes les femmes, du moins d’après ce qu’elle avait pu apercevoir. Elles ressemblaient au feu et à la glace. Lorsque Max lui dit que l’avocate prendra la défense du crew, elle est un peu surprise durant un instant. Pourquoi une avocate dans son genre avait envie de défendre des gamins fracassés ? « Elle va devenir ma meilleure amie du coup. » La dureté de Magalie contre la douceur de Séfia ? Ça risquerait de virer aux cauchemars rapidement. Parce que Séfia parle toujours avec tact, elle. Ça n’a pas l’air d’être le cas de l’autre brune. Autant dire que si l’une ne se laissait pas contaminé par la douceur de l’autre. Séfia elle ? Elle se laisserait contaminé par la froideur de l’avocate.
Puis elles ont une simple discussion. Une discussion que Séfia n’avait encore jamais eue auparavant. Avant Paris. Avant Emeryck. Avant qu’elle n’abandonne sa carapace de temps en temps. Deux personnes étaient désormais dans la confidence. Elle l’avait avoué à son futur mari pour qu’il comprenne sa vie d’avant. Elle l’avait avoué à Maxine pour se délivrer d’un fardeau qui grouillait dans son estomac depuis la veille. Depuis toujours. Elle lâche la pression Séfia, elle pleure un peu dans le bar, mais très vite ses vieilles habitudes la reprennent, elle se cache. Alors la flic l’amène avec elle, lui offre son soutien en lui donnant une cigarette et en lui disant d’arrêt de courir. Stop Séfia, ça va aller. « Je n’ai jamais arrêté de courir Max. Si je le fais, si seulement je relâche ma vigilance, qu’est-ce qu’il se passera ? » Arrêter de courir ? Ce sont des mots que Séfia n’a jamais pu utiliser dans son vocabulaire. Elle ne s’était jamais arrêté assez longtemps pour ça. Même durant les quatre années qu’elle avait passé à Kiev. Séfia a continué à regarder derrière son épaule, terrorisée qu’il la retrouve, qu’on découvre sa véritable identité. Lorsqu’elle est arrivée à Paris ? Elle a continué à courir. Jusqu’à ce qu’elle diminue la cadence en faisant entrer d’autres personnes dans son entourage. La vie de Séfia ressemblait désormais à un petit footing. Elle était moins vigilante. Pensait moins à Vladimir. Ne pensait plus à ses parents. Et c’était dangereux. Affreusement dangereux parce que pendant ce temps ? Vladimir lui ne cessait de lui courir après. Jusqu’au moment où il la retrouvera. Parce qu’elle le sait la Russe que ça arrivera tôt ou tard. Et Max lui dit qu’elle peut lâcher prise. Qu’elle peut pleurer. Et elle en a envie la Russe. Parce qu’elle est juste au bout du rouleau, mais, elle n’y arrive pas. « Je ne peux pas craquer. Si je le fais je ne m’arrêterai plus. Je vais couler. » Elle sent que ses larmes commencent à monter au fond de ses yeux, elle sent que la digue ne va pas tarder à lâcher. Elle sent que bientôt elle ne sera plus capable de tous garder au fond d’elle. Elle va finir par exploser devant Max ou par imploser lorsqu’elle sera seule. « Max… Je vais finir par couler. » Et finalement ça tombe sur la pauvre Maxine qui n’avait pourtant rien demandé au début de soirée. Elle était là pour se détendre et elle se retrouvait avec une barmaid en larme. Se cacher et la seule idée qui vient en tête de la demoiselle. Elle n’aime pas se sentir faible. Elle n’aime pas se laisser aller. Mais la pression était bien trop forte. Alors elle place ses mains sur ses yeux et des sanglots obstruent sa gorge. Ce n’est pas de la peine qu’elle ressent. Ce n’est pas de la tristesse. C’est de la souffrance à l’état pure. Trop d’années de souffrances refoulées afin de rester forte. Elle ne le supportait plus désormais. Et Max avait raison sur une chose, elle n’était plus seule à présent. Elle pouvait se reposer sur ses amis. Même si la plupart ne la connaissaient pas vraiment. Le bruit de la porte fait cessé les pleures de la jeune femme un instant. Une voix agaçante lui vrille les tympans. « Séfia ? On a besoin de toi il y a beaucoup de clients. Tu peux venir ? » Ce n’était pas étonnant que ce soit elle qui soit venue la chercher jusque-là. Elle ne se retourne pas, elle n’essuie pas ses yeux, elle prend une grande inspiration pour se recomposer une carapace digne de ce nom et hoche la tête. « J’arrive. » La Russe attend patiemment que la porte se referme avant d’essuyer ses yeux, sa tête devait faire peur à voir mais elle n’avait pas le temps d’y prêter attention. Elle devait simplement reprendre son travail. « Je dois reprendre mon boulot avant que mon patron ne vienne me chercher. » Em’ ne viendrait pas la chercher. Il savait que la jeune femme ne serait jamais sortie de cette manière sans une bonne raison. Surtout pas avec Max. Il ne connaissait pas vraiment ses relations avec la flic mais, il savait que la jeune femme l’appréciait vraiment. Ce soir leur relation venait de prendre un autre tournant. En lui avouant la vérité sur Vladimir, Séfia avait prouvé à Maxine qu’elle lui faisait pleinement confiance. C’était très étonnant de la part de la Russe mais la brune lui avait offert ce soir plus que du soutien, plus qu’une simple oreille attentive, elle lui avait offert un moyen de relâcher la pression sans aucun jugement. Elle lui avait offert un refuge. Elle savait que si elle avait envie de se confier, elle viendrait la voir. Une amitié s’était tissée ce soir là. Et au même titre que les autres Séfia protégeraient son amitié. Et son amie. De la même manière que les autres. Avec douceur et férocité. C’est deux facettes. Elle attrape la main de la flic et la serre doucement dans la sienne. « Max, merci pour ton aide et pour ton soutien. » Rien ne sera assez fort pour lui prouver ce qu’elle ressent en ce moment. Elle pourrait lui dire merci jusqu’à la fin des temps rien ne comblera la dette qu’elle venait de contracter auprès de la brune. Et elle ne l’oublierait jamais.
Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine 17/6/2017, 03:04
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toi, quand t'as passé les portes du bar, t'avais juste besoin de souffler après une journée bien trop longue. t'avais besoin de te changer les idées aussi, par rapport au fait que tu as envoyé maé sur une mission bien trop périlleuse au final. ton meilleur ami, t'y tiens comme à la prunelle de tes yeux. c'est ta famille, ton frère, ton sang. un frère d'une autre mère mais que tu chéris et protèges bien plus que de raison. c'est pas la même relation que tu entretiens avec magalie, c'est pas le même passé, c'est pas le même vécu. elle est ta famille également, ta meilleure amie et cette sœur d'une autre vie. mais c'est autre chose. peut-être moins fort, quoi que t'en sois pas certaine. tu ne saurais pas comment définir cette différence entre ces deux êtres si chers à ton cœur. t'as pas parlé de maé avec sefia, parce que tu veux le préserver. sait-on jamais, des fois que des oreilles indiscrètes écoutent votre conversation. peut-être un peu trop paranoïaque sur les bords, tu t'en veux déjà de lui avoir donné cette mission alors tu comptes bien ne pas la compromettre par quelques maladresses involontaires. par contre, tu as mentionné magalie. l'avocate glaciale a fait mouche aux yeux de la barmaid. elle est spéciale magalie, on ne peut pas le nier. mais s'il y a bien une chose que tu peux affirmer sans sourciller, c'est sa loyauté. elle t'a promis de faire en sorte que les gamins soient protégés et elle le fera, tu en es sûre et certaine. tu confies d'ailleurs cette information à sefia parce que tu sais, qu'en cas de besoin, elle n'aura qu'à mentionner le nom de l'avocate. toi, tu imagines déjà la tête des flics quand l'un d'eux le prononcera. attention les dégâts. déjà que tu leur servais de remparts, avec la brune en plus, personne ne va en mener large. enfin, la discussion change de ton. tout autre sujet, toute autre ambiance. tu vois bien que les blessures du passé sont encore bien trop présentes. tu vois bien que cet homme déclenche un vent de panique dans chacune des fibres du corps de la barmaid. tu promets de garder un œil vigilant sur emeryck, de le protéger bien plus que tu le fais depuis six longues années. mais tu ne peux pas promettre de rester loin de cette affaire. secrètement, dans un coin de ton cerveau, tu garde en mémoire le prénom qu'elle t'a confié et les éléments aussi. parce que c'est important. t'as pas grand chose pour mener ta petite enquête mais tu le feras quand même, quitte à planquer devant le bar, au cas où. mais quand t'as vu la détresse et les larmes couler le long de ses joues, toi, t'as eu si mal. t'aurais presque suffoqué, privée d'oxygène, comme si t'étais capable de ressentir tout ce qu'elle pouvait endurer. alors tu l'as guidée jusqu'à l'extérieur pour lui permettre de souffler plus aisément qu'à l'intérieur du bar. là, tu lui offres une cigarette après t'en être allumé une et lui dis qu'elle peut craquer, qu'elle en a le droit. tu la préviens sur la douleur qu'elle ressentira et tu lui dis même qu'elle peut cesser de courir l'espace de cinq minutes parce qu'elle n'est plus seule à présent. elle se retient, la russe. elle lutte pour ne pas te montrer ses faiblesses. elle est effrayée de se laisser aller, tu l'vois bien toi. mais tu patientes, parce que t'es pas du genre à brusquer les gens. t'es pas du genre à être impatiente, bien au contraire. alors, quand les perles salées dévalent la pente de ses joues rosies par l'effort, toi, dans ta douceur ordinaire, tu te rapproches et tes bras viennent entourer ses épaules. instinct protecteur de cette sœur que tu pourrais devenir à ses yeux. instinct protecteur de cette amie que tu es devenue pour elle, ce soir. parce que votre relation a franchi un cap aujourd'hui. tu n'es plus simplement la flic qui prend soin de sa famille bancale. tu n'es plus seulement la cliente agréable de ces quelques soirs de semaine. tu n'est plus seulement celle avec qui elle partage des discussions diverses et variées. elle s'est confiée à toi, sefia. elle t'a confié un petit bout de sa vie passée et toi, tu n'as fait que de prendre cette confiance qu'elle place en toi. y a la porte qui vient interrompre cet instant si fragile et tu t'écartes en quelques pas habiles et rapides. tu ne voudrais pas que quiconque ait la possibilité de voir ce qu'il s'est passé ici. la barmaid est rappelée à l'intérieur et tu es surprise par la facilité avec laquelle elle revêt cette carapace si solide autour d'elle. ça se voit qu'elle a l'habitude de tout ça. vas-y, t'en fais pas. j'sais où est la sortie. un fin sourire complice sur le bout de tes lèvres, comme un encouragement à ce que la barmaid reste forte malgré l'épreuve difficile qu'elle vient de traverser en te parlant de sa vie passée. sa main qui glisse dans la sienne et cette faible pression. c'est toi qui fait ça, d'habitude. pas elle. encore un signe que les choses ont changé entre vous. en mieux. quand tu veux ma belle. tu sais où m'trouver. n'importe quand. quoi qu'il arrive. parce que tu tiens à ce qu'elle le sache alors tu continues à le lui répéter. parce que t'as besoin qu'elle comprenne que tes mots sont sincères et non pas à prendre à la légère. parce que t'as besoin qu'elle sache que t'es là pour elle, comme tu es là pour les gamins. c'est important pour toi. elle est importante, pour toi.
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Sujet: Re: L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine
L’amitié sans confiance, c’est une fleur sans parfum ♦ Maxine