l'aube s'élève d'une splendeur époustouflante. le ciel  s'illumine d'une douce clarté à différentes teintes orangées, et les quelques rayons émanant du soleil réchauffent les pavés de la ville. le jour se lève, et la vie s'éveille. le bruit des murmures des ruelles prend forme au-delà du vitrage de la fenêtre. ébruitement qui se mélange au son de la télévision passant un stupide dessin animé. une chaîne mise au hasard, histoire de couper court au silence pesant de l'appartement. personne n'est là, à part toi, qui traînes sur ton canapé. ton regard planté sur la couleur blanche du plafond, analysant chaque détail qui t'apparaît. tes paupières sont lourdes, se fermant à plusieurs reprises à croire qu'elles portent le poids du monde. t'as pas atteint des heures de sommeil raisonnables, et le sentiment de fatigue commence petit à prendre possession de ton corps. nuit qu'est censée être réparatrice mais qui t'afflige. les insomnies qui se suivent, le sommeil trop léger, et les sentiments de regrets bien trop présents. tu ne dors clairement pas assez, et ton corps te le fait bien sentir. message subliminal qui veut clairement dire que tu ne vas pas tenir la journée sans un quota de sommeil raisonnable. paupières qui se ferment, mains qui glissent sur ton ventre. tu penses, tu réfléchis, tu t'endors dans le flot de tes pensées. l'épave sur son canapé qui commence à vagabonder jusqu'au pays des rêves. t'y es presque. jusqu'à ce qu'un bruit dissipe le pays des songes, te ramenant sur la terre ferme. des bruits contre ta porte, personne qui frappe contre celle-ci, tentative de te rendre visite. t'émerges un peu de ton coma, le bâillement qu'étire ta mâchoire et la main qui frotte ton visage. un peu de force, juste un peu. c'est tout ce que tu demandes, tenir quelques instants pour envoyer promener l'intrus. ton fessier qui se soulève, les pieds traînent et les questions qui commencent à prendre forme dans ton esprit brouillé. tu demandes bien qui peut déranger quelqu'un à une heure aussi matinale. peut-être une urgence, certainement une urgence, ça a intérêt à être une urgence, une véritable urgence. grognement qui t'échappes, et la motivation qui ne daigne pas pointer son nez, t'ouvres la porte. y'a la surprise qui se lit sur ton visage en voyant le visage de louis prendre forme dans ton champ de vision, avec un grand sourire et la fierté qui brille dans ses prunelles innocentes. tes sourcils se froncent, peinant à camoufler ta surprise, tu tentes même pas en réalité. "qu'est-ce que tu fous là ?" violent, méchant, cru, et plus froid que tu n'aurais aimé que cela soit. mais faut te comprendre, c'est trop tôt pour que t'es une once de gentillesse ou de lucidité. laissant tout de même entrer dans ton appartement, tu refermes la porte derrière lui. l’œil qui le fixe, qui l'analyse, cherche la raison de sa venue surprise à une heure aussi déraisonnable. peut-être bien qu'il a perdu la raison, ou que c'est une véritable urgence. tu l'espères pour toi, et ta santé mentale.