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| isandrane + i hope you find a way to be yourself one day. | |
| Auteur | Message |
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Isaac Delatour eden de cacharel JE RESSEMBLE À : tommo, mon bb. CRÉDITS : scarlett glasses (avatar). PSEUDO : anaëlle, la fabulance-même. | Sujet: isandrane + i hope you find a way to be yourself one day. 4/2/2017, 21:37 | |
| - Léandre :
J'avais enfin trouvé quelqu'un qui me permettait d'aller de l'avant, enfin trouvé une personne qui, je le pensais, pouvait m'aider à m'accepter, à accepter cette différence que je ne peux changer. J'avais, après des années difficiles, des moments difficiles, enfin trouvé cette personne qui n'était finalement pas restée dans ma vie. Alors le cours des choses a repris, normalement, dans la continuité de ce que j'avais commencé avec Albane pour mes parents et uniquement pour eux, puis peut-être un tout petit peu pour moi aussi, sûrement. Je n'ai jamais eu de réelle occasion de la remercier pour tout ce qu'elle fait pour moi mais ce soir étant un peu la concrétisation de ce que l'on pourrait appeler un travail, je pense que de grands remerciements seraient largement mérités. Parce qu'aujourd'hui, tout ce que nous tentons de faire croire depuis quelques mois maintenant va être dévoilé à mes parents eux-mêmes et je sais, d'ores et déjà, qu'ils vont tomber dans le panneau, cette mascarade étant initiée pour ceci de toute façon. Malgré l'engouement, l'excitation de faire une telle chose, telle une pièce de théâtre que je jouerais pour l'une des premières fois devant le vrai public, la peur persiste, une peur qui me suit depuis trop d'années maintenant, une peur qui ne cesse d'accroître et, alors que je suis dans la salle de bains en train de me préparer, entendre mes parents discuter au salon de combien ils trouvent merveilleux que je me sois enfin trouvé une petite-amie reste douloureux. Parce qu'ils n'accepteront jamais et parce qu'ils ont raison. Parce qu'un garçon m'a trop vite fait tourner la tête mais qu'ils avaient raison sur toute la ligne, je n'en ai pas le droit. Alors, si aujourd'hui Albane reste une mascarade, peut-être un jour serais-je capable de trouver une fille bien, une fille qui me convient, une fille pour moi, que j'aimerai et qui m'aimera, à qui je ferais des enfants même si pour le moment, la simple idée me répugne. Un jour tout ce dégoût me passera, un jour je serai un homme, un vrai, celui que mes parents attendent d'avoir parce que, étant le seul enfant de la famille, je dois les rendre fier, et je dois moi-même être fier de moi. Alors, même si j'aime les garçons, que je le sais, que je le comprends, je me fais la promesse, en me regardant dans le miroir alors que je termine de me préparer, qu'un jour je serais normal, un jour j'aimerais les femmes, j'en épouserai une de bonne famille, je lui ferai des enfants et j'oublierai les hommes et surtout celui auquel je pense beaucoup trop, surtout lui, surtout Isaac. Je l'oublierai. TOC TOC TOC. Voilà, l'heure est arrivée et mes parents commencent déjà à m'attendre impatiemment, patience étant un mot qui ne leur correspondait absolument pas dans un tel moment, alors qu'ils allaient rencontrer ma petite-amie, ma fausse petite-amie, Albane. S'ils savaient… « J'arrive, j'arrive, quelques minutes, on est pas en retard, tout va bien. » Soupirant, je me hâte d'enfiler mes chaussures et sort finalement de la salle de bains, me retrouvant nez à nez avec mes géniteurs. Un moment de gêne s'installe alors que d'un coup, alors que je me trouve très gêné dans cette situation de non-intimité, je ne peux que voir tous leurs défauts, tout ce qui m'insupporte chez eux, bien que je ne devrais que les apprécier et ne jamais avouer que, sur certains points, je ne les apprécie pas. « Dépêche-toi, je ne veux pas faire attendre ta compagne. » Ma compagne que j'entends, je ne peux m'empêcher de lâcher un rire que je veux silencieux. Ma mère ne peut jamais être en dehors de l'abus, cherchant toujours comment exagérer la chose et je ne peux m'empêcher de dire que, si elle savait la vérité, si elle connaissait réellement ce qu'est Albane pour moi, elle se sentirait bien bête de parler de ma compagne de la sorte. Mais je ne dis rien, j'évite, parce que je ne peux pas dire une telle chose à mes parents alors que toute ma vie ils se sont battus pour m'offrir une bonne éducation, une bonne vie dans le respect de ses parents. Je leur dois tout, y compris le fait de me marier avec une femme un jour. Alors je me tais, je ravale mes mots et mes pensées, je ravale la boule qui se forme dans ma gorge alors que ce repas ne va être qu'un énième mensonge. Je ravale tout et leur fais un sourire, un faux qui semble vrai, un sourire tel que je sais désormais bien les faire. Je ne cesse de sourire en les suivant, leur faisant croire que je suis plus qu'heureux d'enfin pouvoir leur présenter celle que j'aime de tout mon cœur, celle qui m'offre stabilité et bonheur. Et ils ne doivent garder que ça en mémoire, ils doivent croire ça vrai parce que j'ai pas le droit de les décevoir, jamais. Il ne nous faut que quelques minutes de trajet en voiture, quelques minutes bien trop longues pour ma part à n'écouter que les jacassements joyeux de ma mère s'extasiant devant la future rencontre avec celle qu'elle considère comme sa belle-fille, déjà. Albane est, certes, très belle, très intelligente et très compréhensive de faire une telle chose avec moi pour m'aider simplement mais elle reste une fille et pour le moment, j'appréhende sérieusement le jeu d'acteur que je vais devoir produire lors de ce repas. TOC TOC TOC. C'est donc un bouquet de fleurs à la main et une boule dans la gorge que je toque chez Albane et Maxime, priant intérieurement pour que tout se passe bien, que mes parents ne soient pas complètement gênants et pour que Albane ne m'en veuille pas trop de l'avoir entraînée là-dedans. Puis d'un coup, sans vraiment comprendre, je ne sais plus que faire, que dire, où je suis et où je vais. Comment suis-je censé lui dire bonjour ? Comme suis-je censé la présenter sans que ma voix ne faille ? Comment suis-je censé mentir pendant tout un repas ? Je n'ai pas le temps de me poser plus de questions que la porte s'ouvre et que ma mère saute sur Albane, se moquant de me laisser lui dire bonjour en premier, comme cela est censé se passer d'ordinaire. Ravie de rencontrer sa belle-fille, elle ne laisse personne en placer une et la prendre directement dans ses bras comme si elle la connaissait depuis des années, comme si elle savait tout d'elle, comme si elles étaient meilleures amies et j'en suis à la limite de devenir jaloux mais ce serait une chose totalement stupide alors je me contiens et la laisse faire sa petite scène d'amour comme elle l'entend. « Oh que tu es jolie ! Mes petits enfants vont être merveilleusement beaux, tu as vu chéri ? Regarde ce doux visage. » La gêne s'empare de mon corps alors que je tente un regard vers Albane, un sorte de désolé ou de courage, un mélange des deux probablement mais surtout une honte infinie alors que ma mère se décide à ne pas la lâcher d'une semelle, se décide à tout savoir sur elle et surtout, surtout, à lui demander toutes les choses possibles et imaginables sur moi, sur nous, sur notre couple, l'avenir de notre couple ainsi que son passé. TOUT. Et c'est insupportable, déjà, quand je referme la porte derrière nous.
- Albane :
Albane le savait, elle l'avait toujours su. Avec Léandre, ils étaient tellement liés qu'elle lisait en lui comme dans un livre ouvert depuis des années. Peut-être aussi que ses dons d'observatrice hors pair l'aidait dans cette démarche. Personne ne pouvait jamais rien cacher à la brunette, rien ne lui échappait. Elle interprétait et comprenait chaque mimique, chaque expression, chaque sourire forcé ou gêné. C'était plutôt plaisant en général. Beaucoup moins quand elle comprenait que quelqu'un de proche lui mentait délibérément. Le fait était que Léandre n'avait jamais aimé les femmes, même s'il s'évertuait à le faire croire à tous les gens autour de lui, y compris ses parents. Surtout ses parents d'ailleurs. Ceux-ci n'avaient rien des parents de l'année, ils ne pouvaient visiblement pas accepter que la sexualité de leur fils ne rentre pas dans ce qu'on jugeait "la normale". Mais qu'est-ce que la normalité de nos jours ? D'une banalité. Avec sa meilleure amie, il avait baissé les armes depuis longtemps, comprenant que ça ne servait à rien de lutter. Il lui faisait peut-être aussi suffisamment confiance pour partager son secret avec elle. Albane l'avait aidé à accepter ce dernier, parce qu'il ne devait pas en avoir honte. Pourtant, cela s'avérait encore compliqué pour lui, même aujourd'hui. Alors, pour sauver les apparences, elle était devenue sa petite-amie officielle, aux yeux de tout le monde. La pilule n'était pas trop dure à avaler tellement ils avaient toujours été proches tous les deux. On dit souvent qu'il n'y a qu'un pas entre l'amitié et l'amour. Il semblait donc que les géniteurs de Léandre étaient tombés dans le panneau, la tête la première. Ça les arrangeait pas mal, le mécanisme était désormais enclenché. Il ne restait plus qu'à enfoncer le clou encore un peu. Jouer une énième comédie pour parfaire le tout et la partie serait gagnée. C'était ce soir que tout allait être révélé, face à monsieur et madame Rochebois. Albane n'avait pas particulièrement peur d'eux, elle tremblait juste un peu à l'idée de faire une bourde malgré elle. Pour que rien ne vienne entaché le décor de cette soirée, Juliette avait aidé son amie à tout préparer. La table était dressée avec retenue et élégance. Albane n'était pas du genre à en faire des tonnes, elle préférait la simplicité, il n'y avait que ça de vrai. Et elle savait d'avance que les proches de Léandre seraient plus intéressés par elle, que par ce qui l'entourait. Pour l'heure, son cerveau bouillonnait. Elle se posait mille-et-une questions, ne sachant pas si elle avait assez éclairci les choses avec Léandre. Il fallait à tout prix qu'ils soient sur le même tempo, ils ne pouvaient pas se permettre d'offrir deux sons de cloche différents à la famille Rochebois. Le plus simple était encore de ne jamais se contredire, de ne jamais parler en même temps et de toujours confirmer les dires de son compagnon ou de sa compagne. Penser positif et tout se passera bien. Albane avait enfilé une petite robe jolie mais décontractée et avait attaché ses cheveux en une queue de cheval. Le naturel avait toujours été sa marque de fabrique alors elle n'entendait pas en changer ce soir. De plus, elle ne se serait pas sentie à son aide dans une tenue de bourgeoise, c'était déjà assez de prétendre former un couple avec son meilleur ami. Le mensonge n'était pas le jeu préféré de la brunette. Moins elle avait à mentir, mieux elle se portait. TOC TOC TOC. Albane sursauta. Trop plongée dans ses pensées, elle n'avait pas vu l'heure défiler et l'heure H était arrivée. Elle ne cessait de se répéter que tout allait bien se passer, c'était un excellent moyen de s'en convaincre. La jeune femme inspira une grande goulée d'air, comme si celle-ci allait pouvoir lui donner tout le courage dont elle avait besoin pour affronter ce qui l'attendait. Et c'est là qu'elle ouvrit la porte en offrant son plus beau sourire à ses invités. « Bonsoir ! » qu'elle lâche d'un ton enjoué, sans se départir de son éternel sourire. Sa pseudo belle-mère se jette sur elle aussitôt pour la serrer dans ses bras. Albane ne rechigne pas et lui offre un câlin en retour. C'est mignon, cette femme semble vraiment ravie de rencontrer la personne que son fils est censé aimer. « Merci à vous. C'est un plaisir de vous recevoir ce soir, sincèrement » dit-elle, avant de faire la bise à monsieur Rochebois. Elle lance un sourire à Léandre avant de rétorquer : « Vous permettez que je vous l'emprunte deux petites minutes ? Je dois lui montrer quelque chose à la cuisine. Et que je mette ces superbes fleurs dans l'eau au passage ». Albane en profita pour offrir un autre câlin, mais à Léandre cette fois-ci pour le remercier de cette gentille attention. « Bien sûr ! Regarde chéri, ils ont déjà leurs petits secrets ». La brunette aurait presque pu leur répondre qu'ils en avaient un tas dont le principal qu'ils essayaient de rendre réel au maximum ce soir. La demoiselle entraîna le bouclé à sa suite dans la cuisine, avant de pousser la porte derrière eux. « Léandre, regarde-moi. Ce n'est que moi d'accord. On ne s'est rien promis et tout ce qu'on pourra dire ou faire ce soir ne veut absolument rien dire. Alors détends-toi s'il te plait, ça va bien se passer » lui promit-elle cette fois-ci. Elle lui tendit un plat de toasts à emporter à table puis elle indiqua le chemin à monsieur et madame Rochebois. Chacun s'installa autour de la table, un couple en face de l'autre. « Encore une fois, je suis vraiment contente de vous rencontrer, c'était important pour Léandre alors ça l'était pour moi aussi » déclara-t-elle en souriant à son meilleure ami. La phrase bateau mais qui fonctionnait à tous les coups. « On a tellement hâte de te connaître mieux ! Léandre est un petit cachottier, il ne nous en n'a pas dit énormément. Quel âge as-tu ? Tu as des frères et soeurs ? Tu étudies quoi ? Et puis, comment vous êtes-vous rencontré aussi ? » Madame Rochebois enchaînait et Albane ne savait clairement plus où elle en était. « Euh... Ça fait beaucoup de questions à la fois » qu'elle commença dans un rire, pour ne pas se montrer désagréable. Elle avait juste l'impression d'être prise à la gorge avec tous ces questionnements, mais elle allait faire au mieux. « Je... J'ai vingt ans, je suis fille unique et j'étudie les langues étrangères pour devenir traductrice » leur répondit-elle poliment. « Pour le reste, vous pouvez demander à votre fils peut-être... » rajouta-t-elle en lançant un regard et un sourire d'encouragement à Léandre.
- Isaac :
Tout le monde le sait, ça fait bien longtemps déjà que toutes les raisons sont bonnes pour aller crécher chez Albane et Juju que ce soit pour une heure, deux heures, la soirée ou même quelques jours. Certaines fois, t'en as des sensées, d'autres fois, t'en inventes. Ça passe crème de toute façon. Il faut dire que sans ta présence, elles se meurent à petit feu, mais si elles ne l'admettront jamais. Et en toute honnêteté, c'est un peu pareil de ton côté. Au fond, elles savent bien que tu ne peux pas te passer d'elles. Toujours est-il que ce soir, t'as une bonne excuse en stock puisque ça fait des jours et des jours qu'Albane bassine tout Paris parce qu'elle n'arrive pas à remettre la main sur sa petite veste en jean, pièce indispensable de toute garde-robe à ce qu'il paraît. Et en effet, fouiller l'appartement de fond en comble était purement et simplement inutile puisque cette fameuse veste se trouvait en fait chez toi. Aussi, en tant que meilleur ami aimant et dévoué, tu n'avais pas d'autre choix que de lui rapporter en main propre. Clope au bec, tu frappes juste pour dire que t'es pas trop impoli, mais tu entres néanmoins sans attendre de réponse. De toute façon, ici, c'est ton deuxième chez toi, si c'est pas le premier. Albane et Juju avaient toujours été habituées à te voir débarquer à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, il n'y avait aucune raison pour que cette intervention les dérange plus qu'une autre. Du moins, c'est ce que tu crois parce que la réalité est toute autre. Pour autant, c'est en ignorant tout du spectacle qui se trame dans cet appartement que tu déboules à toute pompe, comme toujours. « Salut les grosses ! », tu hurles sans gêne aucune. « Albane t'es vraiment une brêle ma pauvre. Tu pouvais bien chercher ta veste depuis trois jours, tu l'as oubliée chez moi samedi dernier. T'as oublié ta tête avec mais au lieu d'la ramener j'ai shouté dedans, ça te remettra peut-être les idées en place. » Pendant que tu beugles à l'aveuglette, il te semble entendre du bruit du côté de la pièce à vivre. C'est donc vers cette dernière que tu te diriges le plus naturellement du monde. « Tiens, attrape ! », tu t'écris avant de balancer sa fameuse veste en direction de la table. Ce n'est qu'à ce moment – et donc bien évidemment trop tardivement – que tu t'aperçois qu'Albane n'est pas seule. Sur le coup, tu te contentes simplement d'observer la veste de la brunette terminer sa course folle sur la tête d'un homme que tu ne connais pas. « Oh merde ! » Ces mots s'échappent naturellement de ta bouche alors qu'en vue de la situation, t'aurais certainement mieux fait de la fermer. C'est souvent le cas d'ailleurs, t'as l'habitude. L'air désolé – parce que oui, ça t'arrive de prendre cet air quand les circonstances s'y prêtent – tu te précipites vers le couple et retires la veste de la tête de l'homme en question une fois arrivé à leur hauteur. « Messieurs dames. » Un brin contraint, tu leur adresses finalement un sourire poli en guise de salutation mais aussi d'excuses. On sait jamais, ça peut passer. Et puis merde, t'as pas fait exprès. Après avoir tranquillement tiré une taffe de ta cigarette comme pour signifier aux invités qu'il n'y avait tout de même pas mort d'homme, tu fais le tour de la table de manière à atteindre Albane a qui tu fais la bise au passage. Ce n'est que lorsque tu t'apprêtes enfin à lui redonner sa veste que tu reconnais presque trop rapidement le jeune homme assis à ses côtés. Un rire discret se fait la malle sans que tu ne le veuilles vraiment. « Léandre », tu lâches simplement comme t'aurais pû dire "salut". Tu n'ajoutes toutefois rien de plus, préférant porter à nouveau ton attention sur Albane puisqu'il s'agissait tout de même de la personne que tu étais venue voir en premier lieu. « Désolée meuf, j'savais pas que t'avais des invités. » Pour une fois, tu racontes pas de conneries, t'avais aucun moyen de deviner. Juju aurait sans doute à dire que t'as qu'à pas entrer chez elles comme dans un moulin, mais ça, elle sait très bien que tu n'arrêteras jamais alors à quoi bon te sermonner. De toute façon, tu te doutes qu'elle a du déserter l'appart' pour la soirée étant donné que tu ne la vois pas autour de la table et qu'en plus, ce dîner semble très... particulier. Le regard en coin, t'as bien vu que Léandre avait saisi la main d'Albane d'une manière tout à fait singulière – et tout à fait maladroite aussi mais t'imagines bien que ça partait d'une envie de bien faire. Quoi qu'il en soit, c'est justement ce geste qui t'as mis la puce à l'oreille. La mascarade du "Léandre est mon copain/Albane est ma copine" n'était manifestement pas terminée, du moins pas pour ce soir. Leurs histoires sont bien trop tordues pour toi alors tu ne cherches toutefois pas à comprendre, t'en as pas la moindre envie. « Du coup... j'me tire. Bon appétit ! »
- Madame Rochebois :
« Les amis d'Albane et de notre petit Léandre chéri sont nos amis, restez ! Albane, reste assise, je m'occupe de rajouter une assiette ! » Elle se lève de sa chaise et force Isaac à s'asseoir en exerçant une pression sur ses épaules. Pire encore, elle revient avec assiette et couverts, un sourire immense sur les lèvres à l'idée d'accueillir un autre petit invité...
TO BE CONTINUED |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: isandrane + i hope you find a way to be yourself one day. 8/2/2017, 18:46 | |
| monsters & gods Tu t'en doutais que ça devrait arriver, un jour. Que tes parents voudraient la rencontrer, ta fameuse Albane. Que ça arriverait vite. À peine as-tu eu le temps d'y penser que c'était déjà entrain d'arriver. Que t'étais déjà là, sur le pas-de-porte, maladroit et pas serein pour un sou, tes géniteurs derrière toi. Ce soir, tu n'aurais pas pu te défiler, tu n'aurais pas pu y échapper réellement. De toute évidence, certes, tu aurais pu tenter de repousser mais pas éternellement. À toi de jouer le petit-ami parfait, ce soir. Le fils parfait, digne de l'éducation et de l'amour portés par ses parents. Tu as à peine eu le temps de frapper à la porte – et Albane a à peine eu le temps d'ouvrir la porte, surtout – que ta mère lui sauta littéralement au cou. On n'va pas se mentir, t'es un peu embarrassé. Tu n'es pas habitué à ce genre de situation, pas le moins du monde. « Merci à vous. C'est un plaisir de vous recevoir ce soir, sincèrement » qu'elle dit, ta meilleure amie – supposée petite-amie – à tes parents, avant de saluer ton géniteur pas moins en joie que son épouse. Et tu n'as pas le temps de souffler et de l'entendre poursuivre qu'elle t'emprunte à ces derniers deux petites minutes que tu es dans ses bras. « Bien sûr ! Regarde chéri, ils ont déjà leurs petits secrets » C'est ta mère qui répond, naïvement. Quoique toi, ça t'arrange. Ils y croiront dur comme fer et tu seras soulagé mais coupable à la fois. Soulagé, parce qu'ils repartiront heureux de voir la belle brune à ton bras mais coupable de leur mentir de la sorte. De toute évidence, aucune autre solution n'aurait été envisageable, ne nous leurrons pas. « Léandre, regarde-moi. Ce n'est que moi d'accord. On ne s'est rien promis et tout ce qu'on pourra dire ou faire ce soir ne veut absolument rien dire. Alors détends-toi s'il te plait, ça va bien se passer » Tu sais qu'elle a raison, et t'as franchement envie de la croire mais malgré toi, tu ne peux pas t'empêcher d'être stressé. Mais, t'inspire un grand coup. Heureusement, il n'est pas là. Heureusement, il n'est pas dans les parages, Isaac. Elle te tend un plat de toasts que tu prends pour emmener jusque sur la table tandis que tes parents s'installent et prennent place autour de la table. On ne peut plus nerveux, tu essaies de le cacher tant bien que mal et tu t'installes à ton tour. « Encore une fois, je suis vraiment contente de vous rencontrer, c'était important pour Léandre alors ça l'était pour moi aussi » Tu ne peux retenir un sourire, la regardant et d'un seul coup... C'est concrètement une avalanche de questions qui s'effondre sur elle, de la part de ta chère mère. « On a tellement hâte de te connaître mieux ! Léandre est un petit cachottier, il ne nous en n'a pas dit énormément. Quel âge as-tu ? Tu as des frères et soeurs ? Tu étudies quoi ? Et puis, comment vous êtes-vous rencontré aussi ? » Tu retiens un soupir. « Maman... doucement. Une question à la fois, ça suffit.. » Et tu devines à l'air perdu sur le visage d'Albane que ça fait trop, elle ne tarde pas à le dire, d'ailleurs. Trop de questions. Ah. Ta mère, toujours fidèle à elle-même. S'emballer, c'est bien son genre. « Je... J'ai vingt ans, je suis fille unique et j'étudie les langues étrangères pour devenir traductrice . Pour le reste, vous pouvez demander à votre fils peut-être... » Tu lui jettes discrètement un regard surpris. Tu ne t'attendais pas à ce qu'elle te lance tout ça, comme ça. D'un coup. « Eh bien.. » … « Salut les grosses ! » Ton sang ne fait qu'un tour. Il ne manquait plus que lui. Lui, et ses yeux bleus qui te font perdre la tête. Lui qui te fait perdre tes moyens et devant qui tu es incapable d'articuler une phrase correctement. Isaac et sa grande gueule. Isaac qui a le don de te faire flancher en un rien de temps. Isaac qui pourrait faire échouer votre plan, ce soir. « Albane t'es vraiment une brêle ma pauvre. Tu pouvais bien chercher ta veste depuis trois jours, tu l'as oubliée chez moi samedi dernier. T'as oublié ta tête avec mais au lieu d'la ramener j'ai shouté dedans, ça te remettra peut-être les idées en place. » Que tu l'entends dire avant d'apparaître dans la salle. « Tiens, attrape ! » Oh non, il ne va pas... Et si, il l'a fait. Il balance la dite veste qui traverse la pièce pour atterrir sur la tête de.. ton père. Ok, là, tu es en état de stress total. Tu ne sais pas où te mettre. Tu sens ton cœur qui s'accélère. Tu en viendrais presque à jurer. Il a vraiment le chic pour débarquer au mauvais moment, c'est dingue ! Tu le vois venir retirer la veste de la tête de ton père. « Messieurs dames. » Non mais. Et voilà qu'il salue tes parents, comme si de rien n'était, comme si rien ne s'était passé quelques secondes à peine auparavant. Il fait le tour de la table pour saluer enfin ta supposée petite-amie, il semble ensuite te reconnaître puisqu'il lâche un « Léandre ». Tu ne réponds que par un hochement de tête, ne souhaitant pas perdre tout crédibilité, maintenant. Pas à cause de lui. Pas ce soir. Il s'excuse auprès d'Albane et déclare qu'il se tire. Ouf. Sauvé. Du moins, c'était sans compter sur ta génitrice fidèle à elle-même... « Les amis d'Albane et de notre petit Léandre chéri sont nos amis, restez ! Albane, reste assise, je m'occupe de rajouter une assiette ! » Le plus naturellement du monde, elle se lève pour le forcer à s'asseoir et installe des couverts supplémentaires.
Il ne manquait plus que ça. Il ne manquait plus que lui... (c) naehra. |
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