NOM : Delaître. Un nom de famille tout ce qu'il y a de plus français. Très répandu en région parisienne et dans l'ouest de la France à ce qui paraît. Lorsqu'elle décline son identité, les gens ont tendance à la regarder avec un air incrédule. Une sorte de délit de faciès sans doute. Pourtant, c'est la stricte vérité. PRÉNOM : Rim. Comme celle que l'on fait en poésie. Nettement moins courant et répandu. Et pour cause, c'est un très vieux prénom d'origine arabe qui tombe en désuétude même au Maghreb et au Proche Orient. Un prénom qu'elle porte avec fierté et qui lui rappelle ses origines et ses racines. Un prénom qu'on traduirait approximativement par « Antilope Blanche ».  SURNOM : Difficile de trouver un surnom pour un prénom étant déjà si court. De toute manière, elle n'est guère friande des petits sobriquets affectifs. N'essayez surtout pas de l’appeler « Riri » ou l'antilope blanche se transformera en panthère noire et vous aura indéniablement dans le nez. ÂGE : Vingt ans. Le bel âge paraît-il. Hum, ça reste à voir. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : C'est par un après-midi caniculaire de Juin qu'elle vit le jour à Alexandrie en Egypte. Le neuf Juin mille neuf-cent quatre-vingt seize à quinze heures vingt pour être très précis. Un Gémeaux ascendant Balance pour ceux et celles que ça intéresse. Deux signes doubles. Ce qui explique sans doute pourquoi elle est si complexe. Tantôt feu, tantôt glace. Femme forte, déterminée et petite fille timorée et effacée en même temps. ORIGINES : Son père, Thancred Delaître est un mania du pétrole français sillonnant tout le nord du Sahara à la recherche du bon filon, du gisement miraculeux susceptible de faire de lui le roi du pétrole (c'est le cas de le dire). Sa mère, Asal Zahedi, est une danseuse orientale égyptienne se produisant dans l'un des plus prestigieux palace d'Alexandrie où nombre d'européens et d'américains viennent faire escale. ORIENTATION SEXUELLE : Rim aime les hommes, c'est indéniable. Ils lui mettent le cœur en vrille. Elle ne vit que par eux. Maintenant, de là à dire qu'elle ne vit que pour eux, il ne faudrait peut-être pas exagérer non plus ! STATUT CIVIL : Comme beaucoup de jeunes de son âge, Rim est célibataire. Elle ne l'a pas toujours été ceci dit. Quelques béguins par-ci, des petits flirts innocents par là et une vraie histoire qui vaut tout de même le coup d'être mentionnée avec un garçon originaire des pays de l'est qu'elle a connu au lycée. Maintenant avec ses études, il est vrai que les hommes ont un peu tendance à passer au second plan, ce qui a pour conséquence de la chagriner par moment lorsqu'elle voit ses amies autour d'elle s'épanouir dans leur vie amoureuse ÉTUDES/MÉTIER : Elle étudie l'art à l'université, avec une spécialisation dans l'art de l’Égypte Antique. Sa mère étant peu loquasse sur sa vie passée en Egypte, c'est la seule façon que Rim a trouvé pour en apprendre plus sur ce pays qui fait parti d'elle et où elle rêverait d'aller un jour. PASSION(S) : Sa grande passion est d'allier art et discipline sportive. Elle est férue de gymnastique rythmique, de danse classique, de patinage artistique et de plongeon de haut-vol. Elle adore également se plonger dans la littérature arabe pour décompresser et s'évader de la réalité qui n'est pas toujours rose. La musique occupe également une grande place dans sa vie. Sa mère lui a appris à jouer du Qanûn, un instrument à cordes pincées du Moyen-Orient, qui est à mi-chemin entre la Harpe et la Cithare. GROUPE : Légère, insouciante, un brin candide sur les bords mais en même temps joviale, assidue dans ses études et bout-en train à ses heures. Pas de doute : L'Elixir de Nina Ricci est fait pour elle. POSTE VACANT, SCÉNARIO, LIEN PRÉ-DÉFINI OU PERSONNAGE INVENTÉ : Personnage complètement inventé de A à Z.

CARACTÈRE : Rim est une jeune fille rêveuse et effacée. Enfin, effacée, elle voudrait l'être, mais c'est bien difficile lorsque l'on mesure un mètre soixante dix-neuf et que l'on possède un regard pour le moins éloquent. Rêveuse oui, Rim l'est il n'y a pas de doute possible. Cependant, elle reste une fille simple qui a une sainte horreur des mondanités, de la poudre aux yeux et des apparences. De nature introvertie, il faut savoir gagner sa confiance pour apprendre à la connaître et apprécier sa personnalité pour le moins attachante. Malicieuse et espiègle avec les gens qu'elle apprécie, Rim n'est pas la dernière lorsqu'il s'agit de rigoler et de s'amuser. En quête permanente d'identité, la franco-égyptienne peut se montrer versatile pour ne pas dire cyclotomique. Parfois, la joie et l'euphorie peuvent laisser la place au spleen et au vague à l'âme, mais cela ne dure jamais très longtemps. Mal à l'aise face aux regards des autres, Rim est complexée par son physique élancée et peut paraître un peu gauche dans son attitude. Artiste dans l'âme, la danse, la gymnastique, le patinage et les autres sports qu'elle apprécie lui permettent bien souvent d'exprimer ce qu'elle ressent. Bien mieux que les mots. Bosseuse et très assidue dans ses études, elle est sortie major de sa promotion au terme de sa première année de licence d'Arts. Secrète et quelque peu énigmatique, elle préfère rester à l'écart et observer les gens plutôt que de participer aux conversations. Nostalgique, Rim l'est par moment, notamment lorsqu'elle repense à Damir, celui qui fut jusqu'à présent le grand amour de sa vie. Calme et posée de nature, la jeune femme sait cependant farouchement défendre ses opinions et ses idées lorsque l'on tente de les dénigrer. Hésitante et prudente, elle ne se jette que très rarement à l'eau et ne prend que très peu de risque par peur de l'échec.

TICS ET TOCS : Complexée par sa grande taille, Rim ne porte jamais de talons dépassant les dix centimètres. ✧ Sa drogue à elle, c'est le thé vert. Elle en boit des  quantités astronomiques et a toujours un thermos bien chaud sur elle. ✧  Lorsqu'elle hésite ou qu'elle réfléchit elle triture la main de Fatma qu'elle a autour du cou et qu'elle ne quitte jamais. ✧  Quand elle s'ennuie, elle entortille son index dans la forêt de boucles composant sa chevelure aux allures de crinière de lionne ✧  Rim est de la vieille école. Contrairement à ses camarades de l'université qui pianotent sur leur notebook, elle ne jure que par le papier pour ce qui est de prendre des notes dans les différents cours qu'elle suit. ✧ Lorsqu'elle traverse un passage piéton, elle ne marche que sur les bandes blanches. ✧  Elle possède une incroyable mémoire auditive. En une seule écoute, elle peut retenir les paroles d'une chanson. ✧   Rim est ambidextre et sait aussi bien écrire de la main droite que de la main gauche.    

QUEL EST L'ENDROIT QUE TU PRÉFÈRES A PARIS ? La place du Trocadero avec en background un levé ou un couché de soleil. QU'EST-CE QUI TE PLAÎT LE PLUS DANS LE FAIT DE VIVRE ICI ? Son caractère cosmopolite. Il y aura toujours une petite place pour vous dans cette ville, et ce quelque soit vos origines et votre personnalité. ET CE QUI TE PLAÎT LE MOINS ? Le caractère un peu tous azimute, speed et mouvant de la vie parisienne . POUR FINIR, DÉCRIS LA CAPITALE EN TROIS ADJECTIFS : Accueillante, Fascinante et Romantique.

Le Soleil après l'éclipse

C'est loin, très loin de Paris, que Rim Delaître poussa son premier cri. En effet, c'est à Alexandrie en Egypte que la jeune femme vit le jour le Dimanche neuf Juin mille neuf-cent quatre-vingt seize. Dans l'Egypte Antique, les personnes nées un dimanche étaient promises à un grand avenir. En revanche, le revers de la médaille (car il y en a toujours un), réside dans le fait que la coutume veut que ces personnes meurent jeunes et bien souvent de façon tragique. Croyances incongrues ? Superstitions de bonnes femmes ? Oui peut-être. Toutefois, pour Asal Delaître, on ne rigole pas avec ces signes du destin. C'est sans doute pour cette raison que la danseuse orientale surprotège sa fille telle une louve. C'est au Hilton Alexandria où elle se produisit chaque soir dans un numéro de danse traditionnelle que Asal Zahedi rencontra Thancred Delaître, un grand exploitant pétrolier originaire de Nice. L'homme aux allures de playboy italien fut aussitôt subjugué et envoûté par la beauté et la grâce de cette femme. Chaque soir, il revint admirer cette méditerranéenne à la chevelure ébène, aux lèvres carmins et aux yeux de jais. Plus rien ne comptait pour Thancred Delaître. Plus rien, si ce n'est Asal. Hypnotisé par les ondulations de ses hanches et ses roulements d'épaules, il se décida un soir à franchir le pas afin de l'aborder. Ce coup de foudre fut réciproque et tout deux entretenir une relation passionnelle et passionnée. Un an seulement après leur rencontre, ils se dirent oui sans l'ombre du quart du commencement d'un doute Neuf mois plus tard, Rim naquit de cet amour inconditionnel. Toutefois, ce jour fut à la fois le plus beau et le plus triste pour les parents Delaître. En effet, ce n'était pas un, mais deux bébés qui étaient attendus comme le Messie ce neuf Juin mille neuf-cent quatre-vingt seize. Hélas, il y eut des complications. Des complications auxquelles les meilleurs médecins de la clinique d'Alexandrie ne purent faire face. Le frère jumeau de Rim, Ali, n'arriva que de longues minutes après sa sœur. L'effroi, le chagrin et la douleur l'emportèrent lorsque le nourrisson fut déclaré mort-né, asphyxié par le cordon ombilicale qui lui encerclait le cou. Dès lors, les parents de Rim l'inondèrent d'amour et la protégèrent, parfois plus que de raison. Surtout sa mère. Son père, étant souvent en déplacement pour son travail, surveillait tout cela avec un peu plus de recul.


La onzième plaie d'Egypte

Cependant, Rim ne peut pas dire qu'elle a souffert de l'absence de son père. Thancred Delaître s'évertua en effet à être le maximum présent auprès de sa « petite princesse de Saba » qu'il couvrit de tendresse et de cadeaux. En mille-neuf cent quatre-vingt dix neuf, un heureux événement arriva dans la famille Delaître qui s'agrandit avec la naissance d'un petit Murat. Le ciel bleu de la petite smala s'assombrit de nouveau quelques mois après la naissance de ce fils tant attendu. Le contexte politique en Egypte devint une véritable poudrière. Soucieux pour sa famille, Monsieur Delaître voulu à tout prix mettre en sécurité sa femme et ses enfants en les envoyant en France. Du haut de ses trois ans, Rim s'engagea aux côtés de sa mère et de son petit frère dans une épopée périlleuse. Tout trois embarquèrent avec une poignée de réfugiés sur une embarcation de fortune. La traversée de la Méditerranée fut entachée par un drame. Arrivé au port de Marseille, seulement neuf des dix passagers posèrent le pied sur cette terre promise. Le jeune Murat, âgé de quatre mois, succomba des suites d'une mort subite du nourrisson. Il ne put régurgiter le lait maternelle qui s'infiltra dans les poumons et obstrua ses voies respiratoires. Une fois encore, le sort s'acharne, et il ne fait décidément pas bon d'être un garçon chez les Delaître. Les conditions d'hygiène étant tout sauf optimale sur le frêle esquif, personne ne voulut prendre le risque de poursuivre le voyage qui était encore long avec un corps en décomposition à bord. Murat ne put avoir une sépulture digne de ce nom et dû reposer dans les tréfonds de la Méditerranée. Un véritable sacrilège pour une mère musulmane comme Asal. Cette dernière pleura et hurla sa peine et sa douleur durant les cinq jours et les cinq nuits qui suivirent. Rim quant à elle fut choquée et traumatisée. La fillette resta assise prostrée dans le coin de la cale du petit bateau jusqu'à ce que celui ci jeta l'ancre dans le port de Marseille. Aujourd'hui encore, la jeune femme garde de profondes séquelles de cet enfer et du drame qui s'est joué sur ce navire de pacotille. Lorsque la nuit vient, Rim est bien souvent en proie à des angoisses, des cauchemars ainsi que des crises de somnambulisme. De plus, la franco-égyptienne a la sensation d'être comme étrangère à elle même, incomplète et brisée. Comme s'il lui manquait une partie d'elle même, comme s'il manquait quelqu'un près d'elle.


Cléopâtre au pays d'Asterix

Ce manque et cette sensation de vide s'expliquent sûrement par le décès de ce frère jumeau. Cependant, Rim n'en sait rien. Afin de ne pas l'accabler davantage, ses parents ont sans doute jugé utile de ne pas l'informer de l’existence de ce frère aujourd'hui disparu. Toutefois, lorsque l'on voit le mal-être et les phases de méforme que la jeune femme endurent par moment, c'est à se demander si le remède est meilleur que le mal. Grâce à l'argent envoyer par son père, Rim et sa mère parvinrent à se rapprocher de la capitale. Trop accaparé par son travail, Monsieur Delaître trouve tout de même le temps pour revenir chez lui en France à l'occasion des fêtes, des anniversaires de sa fille ou des événements importants dans la vie de cette dernière. Rim entretient par ailleurs une importante correspondance épistolaire avec ce père qu'elle appelle affectueusement « baba » (prononcé « béba » et qui signifie « papa » ou « mon petit papa » dans l'arabe parlé en Egypte.). C'est à Orléans que la petite fille passe son enfance et sa scolarité. Afin d'oublier son passé qui la hante, le jeune fille s'évade par le biais de la littérature et des arts en général. Elle se met à rêver d'un monde qui serait régi par la grâce, la beauté et la bonté. Un monde dans lequel elle sera la future Nadia Comăneci ou une danseuse étoile foulant les plus grandes scènes de spectacle. Malheureusement, son corps n'est pas de cet avis. Ses professeurs de gymnastique et de danse classique s'accordent sur un point. Elle a la technique, mais elle n'aura jamais l'allure, l'élégance et la fluidité d'une grande gymnaste ou d'une ballerine. La faute à cette fichue taille. A douze ans, elle dépassait déjà le mètre soixante-dix. Ce qui est pour un grand nombre de femmes un avantage devient pour Rim un complexe suite à ces refus pour devenir professionnelle, essuyés dans ces deux sports favoris. La jeune adolescente ne s'apitoie pas sur son sort pour autant. Elle sait qu'elle a une chance inouïe d'être encore en vie après l'épuration qui a sévi en Egypte à la fin des années quatre-vingt dix. Elle vient et revient de très loin. Ce rêve qui s'efface et qui se brise, dans le fond, c'est de la roupie de sansonnet comparée à … à tout ça. Niveau scolaire, la jeune émigrée obtient des résultats plus qu’honorables. Même s'il est clair que c'est une littéraire pure et dure, ses résultats dans les matières scientifiques sont loin d'être catastrophiques, bien au contraire.


L'oasis au milieu du désert

L'assiduité et la discipline de fer à laquelle elle s’astreint tient sans doute beaucoup de son problème d'intégration. On ne va pas se mentir, les mentalités en province (même à Orléans), sont loin d'être les mêmes qu'à Paris. Les étrangers, on s'en méfie et on les fuit comme la peste. Des amies, Rim n'en a pas ou très peu. En plus de la défiance qu'elle inspire aux jeunes filles de son âge à cause de ses origines, il y a peut-être un peu de jalousie dans tout ça. De fait, beaucoup de garçons tournent autour de cette grande métisse à la peau hâlée et au regard sombre. Les plus belles années de sa vie restent sans conteste ses années lycéen. C'est là qu'elle le rencontra. Damir Korolev. Un jeune adolescent des Balkans aux cheveux noir corbeau et aux traits d'une infinie finesse. Entre eux, ce fut le coup de foudre immédiat. Un coup de foudre qui n'est pas sans rappeler celui que ses parents connurent naguère. Tout deux partagent le fait d'être des enfants que l'on a déraciné et coupé de leurs origines. Damir est un jeune bosnien qui a fui avec ses parents et ses deux sœurs Sarajevo pour échapper aux massacres de la Guerre de Bosnie. Outre leur attirance physique, ils se comprennent et savent ce que l'autre peut ressentir sans avoir à l'exprimer. Avec lui, Rim se sent enfin complète et comprise. Ses angoisses et ses cauchemars se dissipèrent laissant la place à une incroyable sensation de bien-être et de plénitude. Ils veillent l'un sur l'autre, s'entraident et se protègent. Elle ne serait dire le nombre de fois où il s'est battu pour elle à cause de propos xénophobes et racistes que des petits cons proclamèrent sans aucune impunité ni honte. Quand il ne faisait pas parler ses poings, c'est dans une piscine au water polo que Damir excellait. Et lorsque la franco-égyptienne était dans les tribunes et donnait de la voix pour l'encourager, rien ni personne ne pouvait l’arrêter. Il avait toutes les qualités nécessaires pour devenir professionnel, c'était incontestable. En revanche, niveau scolaire, bon ce n'était pas vraiment ça dira-t-on. Heureusement pour lui, son « Isis » comme il l'appelait affectueusement, était toujours présente lorsqu'il s'agissait de l'aider dans ses cours, notamment pour ce qui est de la langue de Molière, où il ne maîtrisait pas encore toutes les petites subtilités et les complexités. C'est avec ce grand athlète que Rim connue ses premiers émois amoureux. Son premier vrai baiser d'amour. Sa première fois aussi, comme on dit.


A nos adieux

Pour certaines jeunes filles, ce moment clef de leur vie se révèle être un véritable fiasco. Pour elle, au contraire, ce fut un moment magique, inoubliable et frôlant la perfection. La métisse eut l'impression que ces trois années de lycée passèrent à la vitesse de la lumière. Elle décrocha son Bac Littéraire haut la main avec mention « Très Bien ». La native d'Alexandrie glâna même une bourse d'étude afin de poursuivre sa formation dans l'université de son choix. Hélas, comme bien souvent dans sa vie, un bonheur n'arrive jamais seul. Avec lui, s'en suit couramment un hic, un couac ou une déconvenue. Cette fois-ci, la jeune femme fit l'expérience de sa première peine de cœur. Damir venait d'être repéré par les formateurs et les recruteurs d'une grande équipe de water polo. Pour que le rêve devienne réalité, il lui fallait gagner la nation numéro une dans cette discipline : Le Monténégro. « Viens avec moi. Partons. Rien que toi et moi ». Oh oui, elle le voulait plus que tout au monde, seulement, elle en été incapable. Impossible pour elle de quitter une seconde fois son pays. De repartir à zéro. De tout recommencer et d'être à nouveau perçue comme une étrangère. Sa vie, elle est ici à présent : en France. Le bosnien, qui comprenait parfaitement ce sentiment et cette hantise, ne lui en tenu pas rigueur. Il fut même prêt à renoncer à cette incroyable opportunité pour rester avec elle, convaincu qu'il ne serait jamais un grand joueur sans la présence, le soutien et l'amour de son « Isis ». « Je ne suis pas obligé de partir. Je … peux très bien rester ici. J'irai à l'INSEP et … . ». Non. Impossible. Rim ne pouvait se résoudre à cela. Sa mère lui a toujours dit : « On ne retient pas les gens, et surtout pas par amour. ». Hors de question que son Apollon des Balkans passe à côté de cette proposition. Si un jour il regrette son choix, ça sera à cause d'elle et Rim ne se le pardonnera jamais. Agir de la sorte serait vraiment égoïste. « Ne dis pas de bêtises voyons. C'est une chance incroyable que l'on t'offre. Une chance qui ne se représentera pas deux fois. Tu la mérites. Plus que quiconque. ». Quelques mois plus tard, c'est la mort dans l'âme que Damir partit pour Podgorica, la capitale du Monténégro, laissant derrière lui en France ce qu'il avait de plus cher. Avant de s'envoler vers l'ancienne Yougoslavie, le jeune homme offrit à son aimée un cadeau d'adieu afin qu'il se rappelle à son souvenir.


Apprendre à (Sur)vivre sans lui

Un petit bracelet en argent, tout simple sur lequel était gravé « A ma douce Rim. Les rayons du soleil sont jaloux de toi ». Il serait toujours là. Au plus près d'elle. Depuis ce jour, Rim est incapable d'établir une relation avec un garçon de son âge. Elle a l'impression de trahir et de tromper Damir. Pour elle, il n'y a pas eu de rupture à proprement parlé. Ils ont été contraints de se quitter alors qu'ils s'aimaient encore. Comment tourner la page et passer à autre chose dans un tel cas de figure ? La suite ? Oh eh bien on l'a tous connu au moins une fois. Arriva la phase "post-rupture" avec son déferlement de larmes, de pleures et de tristesse. A cela vint s'ajouter le retour des cauchemars, des crises d'angoisse et des insomnies. Heureusement pour la toute jeune diplômée du Baccalauréat, elle put compter sur le soutien et l'amour de sa mère qui l'aida au mieux à traverser cette épreuve. Un amour étouffant. Un amour que Rim ne peut supporter davantage. Elle refuse d'être une fleur que l'on met sous cloche. Une jolie statue d'ébène que l'on protège dans une vitrine. Une chrysalide qui ne s'ouvrirait jamais. La solution qui s'imposa à elle fut la distance. Mettre de la distance entre elle et cette mère surprotectrice et omniprésente. Paris l'appelle. Grâce à l'aide financière de son père, qui soutient sa « princesse de Saba » dans toutes les décisions qu'elle prend, Rim gagne l'est de la capitale et le dixième arrondissement où elle loue un petit appartement. L'année qui suivie, les bancs de la FAC furent sa bouée lui évitant de sombrer à la dérive. Pour chasser sa peine suite au départ de son premier et unique amour, la franco-égyptienne se réfugie dans le travail. Elle trime d’arrache-pied et passe le plus clair de son temps à la bibliothèque. La béance de sa plaie est toujours là, mais au moins de cette façon, elle a l'esprit occupé. Une sorte d'anti-dépresseur naturel. Ses efforts sont largement récompensés puisqu'elle sort major de sa promotion au terme de sa première année de Licence d'Art. Quand elle ne bachote pas, Rim s'adonne à ses deux grandes passions : la danse classique et la gymnastique. Elle danse jusqu'à l'épuisement. Multiplie les pointes jusqu'à ce que ses orteils soient en sang. Elle maltraite son corps à la poutre et aux barres asymétriques. C'est bien connu, la pratique sportive sécrète des endorphines qui donnent meilleur morale. Tant pis si des bleus constellent son corps. Jamais ils ne seront plus douloureux que les bleus de l'âme. Quand elle danse, patine ou virevolte sur la poutre, Rim se rappelle tout les bons moments qu'elle a partagé avec Damir. Plus elle est épuisée et plus ses réminiscences lui semblent réelles. Elle le voit. Elle l'entend. Elle pourrait presque le toucher. Et lorsqu'elle s'arrête, le passé s'éteint et le présent reprend ses droits. Le futur ? Etant optimiste de nature, Rim aime à croire qu'il ne peut pas être plus pire que tout ce qu'elle a connu jusqu'à présent. Comme dirait Natasha Bedingfield, une chanteuse qu'elle apprécie : « The rest is still unwritten ».     

PSEUDO/PRÉNOM : Queentin (Quentin). ÂGE : 23 ans. SEXE : Masculin. VILLE : Caen. RAISON(S) DE L'INSCRIPTION : Je n'en suis pas à mon coup d'essai ici . COMMENT AS-TU CONNU LBD ? : Par partenariat il y a fort fort longtemps. FRÉQUENCE DE CONNEXION : un petit peu tout les jours. UN DERNIER MOT ? Hope you will love me .

bravo, bravo, tu es venu(e) à bout de ta fichounette et tu as été accepté(e) à Paris.    maintenant tu es libre de faire tes premiers pas en toute tranquillité - mais pas trop quand même.   tu débarques peut-être en solitaire alors vas vite te faire de nouveaux amis qui n'ont qu'une envie : t'avoir dans leur agenda. ne sois pas triste s'il te manque quelqu'un dans ta vie, file créer son scénario pour le voir débarquer près de toi et te redonner le sourire.   en plus, tu as la possibilité de demander des liens pour ce fameux scénario aux autres petits membres, et même de te proposer pour combler le vide de quelqu'un d'autre en te rendant par-là. en attendant, si tu es un fou/une folle de rp, accro jusqu'à la moelle - oui oui, on comprend ça très bien - tu peux aller rechercher un partenaire, le staff se chargera de vous concocter une petite scène juste pour toi et tes nouveaux amis.   t'as vu comme tout le monde est mignon ici ?   alors n'hésite pas à débarquer sur le flood et/ou la chatbox pour devenir le number one du délire.    ne t'en fais pas si tu as un peu peur de faire le premier pas : les petits timides, on leur fait de gros câlin, et on les aide à s'intégrer grâce au parrainage.   et puis si tu nous aimes, tu peux même voter pour nous, on te fera des crêpes pour te remercier ! on est un club de folie nous, et on a hâte de partager des tas de choses avec toi ! en attendant, amuse-toi bien parmi nous !