Il était treize heure lorsqu'Hardin décida de sortir de chez lui. De toute manière, il n'avait pas bien le choix, puisqu'il avait un rendez-vous avec le propriétaire d'une galerie dans trois heures, mais, avant son rendez-vous, il avait décidé d'aller se promener et d'aller boire un café. Il était debout depuis cinq heure le matin. Il s'était réveillé avec de l'inspiration pour une nouvelle toile. Il l'avait terminé en quelques heures, épuisé. Il s'était ensuite rendormi pour ensuite se réveiller à midi. Après avoir mangé quelques morceaux de fromages et des fruits, Hardin avait enfilé des vêtements digne d'un artiste qui rencontrait quelqu'un d'important pour son avenir, c'est-à-dire un jean noir propre avec une chemise blanche et un veston noir. Il voulait faire une très bonne impression. Il voulait surtout que ses tableaux soient dans des galeries, afin que les gens le connaisse encore plus qu'il l'était déjà. Hardin adorait sa vie d'artiste et son travail. Au début de sa carrière, ça n'avait pas été évident. Les gens ne voulaient pas acheter ses toiles et les propriétaires des galeries ne donnaient pas des nouvelles à Hardin. Au début, il avait été découragé, mais il n'avait pas abandonné. Aux yeux d'Hardin, abandonner n'était pas un mot dans son vocabulaire. Il avait bien fait de continuer, parce que, désormais, il était un artiste peintre accompli, mais pas autant que Picasso, bien évidemment. Néanmoins, il espérait avoir une excellente réputation et cela semblait être le cas. Une fois prêt, il enfila des chaussures et un manteau et sortit de chez lui. Par chance qu'il venait d'enfiler un manteau et un foulard, sinon il aurait eu très froid. La température signifiait que l'hiver approchait à grand pas et que les fêtes de fin d'année aussi. Cette année, Hardin allait passer du temps avec sa mère et c'est tout. Il n'avait pas une très grande famille, mais cela ne le dérangeait pas, bien au contraire. Quand il voyait sa mère, il passait toujours des bons moments avec elle. Hardin marcha plusieurs minutes avant d'arriver sur le deuxième arrondissement. Il y avait plusieurs cafés, alors il avait le choix. Il décida d'aller au Café Etienne Marcel. Hardin entra dans le café et commanda un café latte, tout ce qu'il y avait de plus simple. Il paya sa commande et alla ensuite s'asseoir à une table libre, buvant une gorgée de sa boisson chaude. Alors qu'il regardait vers l'entrée, il fut surpris de voir Candice, son ancienne petite-amie. Ils ne s'étaient pas revus depuis leur rupture. Il la regardait depuis plusieurs minutes, quand elle le regarda. Il détourna rapidement le regard, buvant une autre gorgée de son café. Peut-être qu'elle ne l'avait pas vu.

LE CAFÉ DES ANCIENS AMOUREUX,
Sa pause avait bien failli ne jamais arriver. Mais la jeune femme avait l'habitude, elle passait sa vie à n'avoir le temps de rien. Sans cesse, elle se demandait si son dragon de patronne lui laisserait ne serait-ce qu'un pauvre quart d'heure de répit pour qu'elle puisse se permettre d'avaler un mini-repas qui lui redonnerait les forces nécessaires pour affronter le reste de la journée. Mais Candice ne pouvait pas se plaindre. Il paraît que beaucoup de jeunes filles rêveraient d'être à sa place. Cependant, elle restait persuadé que c'était uniquement parce que ces jeunes filles n'avaient pas le "privilège" de connaître madame Delorme. On déchante assez vite à son contact. Candy a de la ressource et elle sait exactement ce qu'elle veut, alors elle s'accroche en se disant qu'un jour, elle lui prendra sa place. Gabrielle n'en a certainement aucune idée et bien heureusement d'ailleurs. Ce midi-là, Candice n'a eu que quelques minutes pour avaler une salade. Mais elle se décide quand même à s'accorder quelques minutes supplémentaires pour aller prendre un café au coin de la rue. Ces mails soit-disant urgents pouvaient bien attendre une petite demie-heure de plus, leur contenu n'en changerait pas pour autant. Le dragon de L'Officiel Magazine devrait apprendre ça un jour. Candice rentre alors à l'intérieur de la petite boutique et fait sa commande auprès d'une jeune serveuse qu'elle croit voir ici pour la première fois. Elle connaît tellement bien les lieux, pour s'y rendre pratiquement chaque jour. En attendant, elle jette un regard autour d'elle, aux clients autour des tables et elle tombe sur une tête connue. Une fraction de seconde seulement puisqu'elle est vite ramené à la réalité par la jeune femme qui lui tend son café. Elle la remercie sobrement avant de se diriger vers cette fameuse connaissance. « Je t'impressionne tellement au point que tu ne puisses même plus me regarder dans les yeux ? » qu'elle amorce pour le taquiner. Candy avait bien remarqué qu'il avait détourné le regard dès que le sien l'avait croisé. C'était bizarre de tomber sur Hardin ici, elle ne l'avait pas revu depuis quelques mois maintenant. Depuis leur rupture en fait.