Tu inspires profondément et tu apprécies cette dernière bouffée de nicotine. Celle qui en théorie devrait t’apporter le courage nécessaire pour faire face à une bande d’ados aussi rebelles qu’entêtés et généralement prêts à à peu près tout pour rendre la prochaine heure un peu plus ludique que ce qu’on leur a prévu. Tu sais d’expérience qu’ils savent faire preuve de beaucoup d’imagination dans ces moments-là, lorsque le petit bonhomme rouge à la fourche qui habite leur esprit audacieux leur souffle de ne pas se laisser dicter leur conduite comme des mauviettes. Manque de chance pour eux, toi aussi tu fais partie de ces gens-là. T’étais comme eux il n’y a pas si longtemps, tu l’es peut-être toujours d’ailleurs. Tu ris pour toi-même face à cette image grotesque mais réelle. Tu écrases ton mégot au sol avant de la balancer par-dessus le grillage afin d’éviter tout soupçon. T’as bien pensé à arrêter, ou du moins à tenter de t’en passer les quelques heures où t’es enfermé dans cet établissement de seconde zone. Mais la vérité c’est que tu n’as pas eu besoin d’essayer pour avoir conscience que prendre une décision pareille serait sûrement plus nocif pour toi que toutes les conneries que t’as pu fumer dans ta vie. Ça ne te réussit pas. Et puis, dans l’enceinte du lycée, tu n’as jamais été plus loin qu’un pétard. Ça te paraît tellement futile. Tu hausses machinalement les épaules. La cour est vide et le vent glacé. Tu tires tes manches afin de recouvrir suffisamment tes mains pour les réchauffer. Le temps de quelques secondes, tu prends le temps d’apprécier la chaleur de ton pull en tricot que tu aimes tant en ces périodes hivernales. Le froid s’immisce encore à travers les mailles mais tu le supportes avec relativement d’aisance. Curieuse particularité que tu as de ne jamais porter de veste, de manteau ni de quelconque autre type de par-dessus. On t’a souvent fait la remarque mais tu n’as pas de véritable explication à donner de toute façon. Non, tu n’aimes pas spécialement le froid pourtant. Après avoir lâché un long soupir probablement destiné à t’encourager, tu fourres tes deux mains dans les poches de ton jean et t’engouffres finalement dans le bâtiment. Le temps est long, te laissant ainsi tout le loisir de traîner toute la lassitude qui emplit ton être sur plusieurs heures. Ça fait déjà trop longtemps que t’as autorisé ton esprit à vagabonder vers des rêves plus plaisants que la réalité qui te fait face. Alors il va sans dire que lorsque la sonnerie retentit enfin, tu te fais surprendre – heureusement, pas assez pour que les élèves le remarquent ; sans doute sont-ils tout aussi impatients que toi de quitter cet établissement une bonne fois pour toutes… jusqu’à la prochaine. La grande majorité des lycéens sont déjà agglutinés dans la cour qui mène à la sortie et, avant même que tu ne sois toi-même dehors, t’entends déjà que c’est le bordel. Nul doute que tu vas devoir faire la police quelques minutes de plus, le temps que tout le monde soit définitivement hors de l’enceinte du lycée. Aussi, tu rejoins le portail en trainant des pieds. Toutefois, pour plus de crédibilité sans doute, dès lors que tu passes la porte d’entrée (ou de sortie en l’occurrence), tu troques cette attitude d’ado contraint de faire son job pour celle d’un mec dynamique et bien décidé à remettre en place le premier morveux qui ferait l’erreur de t’agacer un peu trop. « Ok, à partir de maintenant, tout le monde se tait jusqu’à ce que vous soyez dehors. Et pas de bousculade ! Le premier qui fait un écart, je l’emmène jusqu’en salle de perm et je le balance par la fenêtre sans une once de scrupule, et croyez-moi, du quatrième étage, ça fait tout sauf du bien. Du moins il paraît, je n’ai jamais eu la chance d’avoir de retour de la part de ceux qui ont testé l’expérience. » Une entrée en matière bien dans ton genre. Curieusement, cela fonctionne toujours suffisamment. Crédulité ou méfiance, cela t’importe peu. « Mathieu, tu ranges me range ce joint dans la seconde ou je vais trouver ta copine pour lui raconter en détail cette fois où je t’ai choppé dans les toilettes en train de te branler sur des magazines pornos gays. » Tu profites du silence qui vient ponctuer tes propos pour balayer mécaniquement la cour d’un œil peu attentif, sans intérêt aucun. Pourtant, ton regard se fixe le temps de quelques secondes sur une silhouette qui te semble à la fois inconnue et familière. Mais la longue chevelure de la jeune fille en question dissimule son visage de telle sorte que tu peux à peine en deviner les détails. Pas du tout, en réalité. Tu te demandes ce qu’elle fait là, pour quelle raison est-elle déjà de l’autre côté du portail ? Finalement, t’imagines qu’elle ne fait partie des élèves de ce lycée, tout simplement. Tu attends qu’elle daigne relever le visage vers toi. Pour qui, pour quoi ? Tu ne sais pas vraiment. De toute façon, tu abandonnes très rapidement cette idée qui s’est sournoisement immiscée dans ta tête sans même que tu ne t’en aperçoives. Le temps d’une fraction de seconde si ce n’est moins, tu clos fermement tes paupières afin de reprendre tes esprits, si tant était que tu les aies réellement perdus… peu importe. Lorsque tu les rouvres, la cour est enfin vide. En un clin d’œil, tu as déjà dépassé le portail pour enfin arriver à la hauteur de la jeune fille qui a su attirer ton attention il y a deux minutes tout au plus. Un sourire timide s’accroche à tes lèvres, oscillant entre surprise et contentement. « La fille de la salle d’attente », tu lâches simplement, aimant à la nommer ainsi pour toi-même. Tu hausses machinalement les sourcils alors que sa présence te travaille plus que de raison. Que fait-elle ici ? Comment est-elle arrivée jusqu’à toi ? Et pourquoi ? Tu ne la connais que très peu, et pourtant, elle a ce don étrange de te surprendre si souvent. Ton sourire devient finalement plus franc tandis que tu fais totalement abstraction de l’étonnement qui s’était immiscé en toi jusqu’alors. « Tu ne m’avais pas parlé de ta profession dis-moi… détective ? » Deux fossettes malicieuses creusent naturellement tes joues, soulignant ce petit air narquois qui pointe souvent le bout de son nez lorsque tu ris. « Tu… qu’est-ce que tu fais là ? » Tu marques une pause, attendant une quelconque réponse de sa part. Tu ne lui laisses toutefois pas assez de temps pour réagir. « J’veux dire, comment tu m’as trouvé ? Si mes souvenirs sont bons, je n’ai jamais mentionné travailler ici et… tu es un peu trop vieille pour être inscrite ici, n’est-ce pas ? Quand bien même, je t’aurais probablement remarquée. » Une nouvelle fois, un éclat de narquoiserie traverse ton regard sombre. Tu doutes sincèrement que cette situation soit uniquement due au hasard, et Cora t’as déjà prouvé plusieurs fois qu’elle était plutôt douée pour bousculer le destin. Du moins, c’est ce que toi tu en as déduis suite aux quelques conversations que vous avez pu échanger. Certains diront que la salle d’attente d’un psychologue est bien loin d’être un endroit propice aux discussions. Toi, tu vois les choses autrement depuis quelques temps. Depuis elle. Depuis Cora.
Sujet: Re: gaura + like a meteorite. 2/11/2016, 16:15
Gaura
Elle était dans les rues de Paris, elle avait réussis à se glisser dans la foule, à taire sa peur et arriver saine et sauve. Elle s'adossa contre un mur tout aussi gris que les briques qui composaient les murs froids de la bâtisse. Elle sortit discrétement de sa poche un papier plié maintes et maintes fois, presque déchirés où l'on pouvoir voir écrit d'un coup de crayon à papier rapide le nom d'une rue. Elle leva ses yeux qui se posèrent sur la plaque verte et bleue affichant bel et bien le nom sus-indiqué. Elle rangea son papier. Ses mains restèrent dans les poches de son léger manteau, fixant les lettres qui nommaient le lycée face auquel elle se tenait. Oui, Cora était en face d'un lycée, de son plein gré, elle qui avait tout fait pour ne plus avoir à faire avec ce genre d'établissement, qui voudrait effacer à tout jamais les souvenirs de ce temps passé en ces murs, elle, Cora, était en face de son ennemi juré. Ses poings ses serrèrent dans ses poches, sa mâchoire se crispait rien qu'à la vu du mot. Toutes ses idées noires étaient revenues la saluer, un plongeon dans le passé désastreux de cette période critique pour Cora. Le suicide, le meurtre, la trahison, la violence, la mort, Cora avait pensé à toutes les solutions qui auraient pu lui permettre d'échapper au quotidien dévastateur, causé par ses camarades de classe, ses professeurs et elle-même. Cette rage que Cora n'a toujours pas appris à contrôler s'est vu amplifiée lors de confrontations lycéennes, jusqu'à sortir ce petit canif suisse qu'elle s'était achetée en douce lors d'un voyage scolaire. Elle ne compte plus le nombre de fois où elle avait sorti dans lame de sa protection, camouflée par la poche de son manteau, elle ne compte plus le nombre de fois où elle aurait voulu planter cette lisse et douce lame d'acier dans un corps encore chaud. Un sourire vient sur ses lèvres, cette idée encore satisfaisante pour elle. Elle sortit sa main de sa poche pour frotter son nez, rougit et froid, caressé par le vent glacial en cette saison. Pourtant ce froid cadavérique, elle l'aimait, elle aurait souhaité que l'hiver ne s'arrête jamais. C'est en cette période qu'elle se sentait vraiment vivre, que son corps ressentait chaque chute de température, que son esprit s'ouvrait à toutes les fantaisies qui lui était possibles. Oh oui, l'hiver était trop beau qu'il ne pouvait continuer éternellement. Alors elle profitait de chaque pas en extérieur pour inspirer un air glacial qui remplissait ses poumons d'un oxygène frais et revigorant. Elle ferma les yeux pour profiter au maximum de cette brise qui venait caresser son visage, ses joues rosées. Mais Cora fut vite rappelée à la réalité, quand un brouhat se fit entendre à l'entrée du lycée. Une foule, une marrée humaine d'adolescents bruyants, insupportables, ces vermines qu'elle aurait tué avec plaisir pour reprendre la conversation qu'elle avait avec le froid. Elle se raidit, ses lèvres froides posées l'une contre l'autre, se concentrant pour ne pas apporter d'importance à ces voix qui l'incitait à assouvir ses pulsions agnostiques. Un visage se dégagea du groupe, une voix familière. Ses lèvres dessinèrent instantanément un sourire qui fit disparaitre à la seconde les songes noires. Lui, c'était bien lui. Ses mains dans ses poches se mirent à trembler. Cette sensation si nouvelle l'envahissait, elle était incapable de se contrôler et ses tremblements se propagèrent à ses jambes qu'elle tentait de maintenir fixe. Il avançait, il était là, elle ne bougeait pas, il l'avait reconnue, il lui parlait, il lui souriait, que devait-elle faire ? « Tu ne m’avais pas parlé de ta profession dis-moi… détective ? - Tu en es loin, je suis plutôt tueuse à gage. » Un sourire discret se plaça sur ses lèvres alors que ses yeux fixaient inlassablement les siens, captivée par un 'on ne sait quoi' chez Gauthier. Elle ne pouvait s'en détacher, elle ne voulait s'en séparer. Pourquoi ? Pourquoi avait-il ce putain d'effet sur elle ? Totalement éprise par Gauthier, elle cachait soigneusement ses doigts qui vibraient de stress, mais ne laissait rien transparaitre sur son doux et juvénile visage. « Tu… qu’est-ce que tu fais là ? - en faite... » Elle fut coupée par Gauthier puis repris, amusée. « - en faite, j'ai un don, je sais où sont les gens, à n'importe qu'elle heure, n'importe quel moment de la journée. Toi, ici, avec ces... » Elle regarda en arrière de Gauthier, les troupes d'ado se dissipant petit à petit. « - Combien de classe as-tu retapé ? » Dit-elle en taquinant celui pour lequel son coeur se mettait à battre à rythme normal. « - Fais attention, lq pédophilie commence comme ça. » Encore une fois, Cora était incapable de mesurer la portée de ses mots, bien trop franche, directe, Cora n'avait aucun filtre quand elle parlait, même à Gauthier qui avait pourtant cette capacité à la rendre plus humaine. « - Donc demain tu seras encore ici, à la même heure, que je mette en place mon dispositif de meurtre ? »
Gauthier Lannaud
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Sujet: Re: gaura + like a meteorite. 7/11/2016, 15:28
AND SHE CAME LIKE A METEORITE
(gaura) cora d'aubry ft. gauthier lannaud
Un paysage inconnu dans un environnement familier. Voilà ce qu’est Cora. De quoi déstabiliser n’importe quelle personne aux épaules relevés trop fièrement, au sourire trop narquois et au regard trop confiant. Toi ou un autre. De toute façon, elle a ce don d’être déstabilisante sans trop chercher à l’être Cora. Toujours. Une affirmation qui pourrait sembler idiote si l’on considère le fait que tu ne l’as rencontrée qu’une fois. Mais c’est quelque chose que tu sens encore. Comme énormément de choses avec elle. Elle paraît si inexpressive, pourtant c’est une toile cette jeune femme. Une toile striée de coups de pinceau en colère, de petites tâches emplies de douceur, et de multiples petits détails surprenants. C’est un tableau Cora, tout un art. L’art dans sa définition la plus primaire, la plus pure : ce petit truc qui s’adresse aux émotions, aux sentiments, à l’âme ; ce petit truc qui met les sens de tout un chacun en ébullition. T’en est persuadé, Cora ne laissera jamais personne indifférent. D’ailleurs, sans même que tu t’en rendes compte, tes lèvres s’étirent dans un fin sourire à l'instant même ou sa voix vient percer le froid. « Tu en es loin, je suis plutôt tueuse à gage. » Au simple son de sa voix, tu la ressens comme étant une personne aussi chaleureuse que frissonnante, aussi assurée qu’incertaine, aussi déterminée que fragile. D’une ambiguïté déconcertante qui ne t’effraies pourtant pas, comme si elle avait déjà su te rassurer. Comme la première fois. A ce moment précis, tu l’écoutes à peine en vérité. Tu observes sans gêne ses yeux bruns si doux et pourtant si noirs. C’est à ce moment que tu te rends compte que c’est vrai, les hommes sont incapables de faire deux choses à la fois. Tes oreilles ne fonctionnent plus – ou alors elles ne trouvent plus d’intérêt à le faire. Ton regard, lui, il a le moteur en route, et c’est pas uniquement parce que tu la trouves belle. Oh, c’est vrai, elle possède un charme fou Cora, mais il y a tant d’autres choses encore plus belles chez elle. Elle se donne du mal pour cacher tout ce qu’elle a de bien, pourtant. Probablement que tu n’es pas dupe parce que tu ne connais que trop bien cette habitude de tromper l’ennemi. Il semblerait que tu aies la même. Alors t’observes sans relâche. Et non, tu ne l’écoutes plus vraiment. Du moins jusqu’à ce qu’elle réponde enfin à la question qui occupe la totalité de ton esprit depuis que tu as posé les yeux sur elle, ici, derrière ce portail. Ou presque. « En fait, j'ai un don, je sais où sont les gens, à n'importe qu'elle heure, n'importe quel moment de la journée. Toi, ici, avec ces... Combien de classe as-tu retapé ? » De manière machinale, tu te mords la lèvre inférieure comme pour étouffer un rire. Tu observes son regard à la fois embarrassé et malicieux. Ses grands yeux bruns semblent emplis d’innocence. Tu la trouves jolie, simplement là, à te regarder. Puis, tu finis par sourire d’une manière à la fois franche et narquoise face au culot dont elle fait preuve. « Merde. Alors ça se voit tant que ça que j'ai plus l'âge d'être ici ? » tu la questionnes avec une légère moue, amplifiant dans le même temps cet air désolé qui prend alors possession de ton visage. Distraitement, tu humes délicatement le parfum de lilas qui flotte autour de vous et qui prend très rapidement possession de la totalité de ton oxygène. Il est doux et élégant lui aussi. Mais c'est précisément la jeune femme qui le porte qui te sors de tes pensées alors qu'elle reprend la parole. « Donc demain tu seras encore ici, à la même heure, que je mette en place mon dispositif de meurtre ? » Tes sourcils s’arquent tout seuls tandis qu’un léger rictus s’apparentant à une grimace déforme légèrement tes lèvres. « Je serais tenté de te dire que non histoire que mon espérance de vie ne se limite pas à vingt-quatre heures, mais je crois que la simple idée que je pourrais te revoir ici m'incite à dire oui malgré les risques que ça comporte. » Deux fossettes malicieuses creusent naturellement tes joues, soulignant ce petit air narquois qui pointe souvent le bout de son nez lorsque tu ris. « Alors... maintenant que tu m'as gracieusement prévenu de ce qui m'attendait demain à la même heure, quelle est la suite du plan pour aujourd'hui ? »
Sujet: Re: gaura + like a meteorite. 11/11/2016, 16:44
Gaura
Son air désintéressé, elle était face à Gauthier, neutre, presque glaciale comme le vent qui venait de déposer une mèche de cheveux dans sur son visage. Elle ne voulait rien laissé paraitre, demeurant distante. Pourtant elle ne cessait d'entendre ces voix, enfouis dans son crâne, qui ne cessaient de lui dire à quel point il était attirant. Ces petites voix, elle les maudissait. Oui, elle les entendait hurler, lui ordonner les pires atrocités, et même si en face de Gauthier ces voix ne lui donnait pas l'ordre d'accomplir un acte atroce, elles continuaient de se faire entendre. Dans ces moments, elle se jetait sur ses pilules, les terrant dans le silence pour le temps d'un moment, d'une heure. Mais là, face à lui, face à Gauthier, elle n'y songeait même pas. Oh non, elle les aurait bien écouté ces voix qui lui demandait de se jeter sur lui pour combler la passion qui l'envahissait. Mais rien, Cora restait de marbre, ne laissant passer aucune émotion ou sentiment. Elle le regardait simplement, ses lèvres s'entre-ouvrant doucement. Elle croise ses bras, cette barrière corporelle comme pour se protéger du charme envoutant du jeune homme qu'elle était venu rencontrer. « - Ce qu'on va faire ? Je comptais sur toi pour me surprendre. J'ai entendu dire que les hommes de nos jours sont ennuyants. Mais... tu n'es pas comme eux. Surprends-moi. » Cora sourit doucement, son visage s'illuminant délicieusement. Elle venait d'être mise au pied du mur, qu'était-elle venue faire ici ? Le voir, juste le voir, elle ne pensait pas devoir être avec lui, rester avec lui, passer du temps avec elle. Oui, elle venait de se faire prendre à son propre jeu. Qu'avait-elle prévu ? Que pouvait-elle prévoir ? Elle n'en savait rien. Son sourire s'effaçait doucement, alors que ses yeux se délectait du visage de Gauthier. Elle quitta son visage pour observer les passants, resserrant ses bras contre elle. « - Dépêche toi, ma patience a des limites et mon contrat peut bien être avancé à ce soir... »
Gauthier Lannaud
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Sujet: Re: gaura + like a meteorite. 14/11/2016, 13:36
AND SHE CAME LIKE A METEORITE
(gaura) cora d'aubry ft. gauthier lannaud
Le premier jour où t'as croisé son regard, t'as su qu'elle était différente. T'as compris qu'elle allait t'avoir, que t'allais tomber en plein dedans. Ce que t'ignorais en revanche, c'est à quel point t'allais trouver ça plaisant. Des nanas, t'en rencontre des tonnes sans qu'elles n'attirent plus réellement ton attention. Tes frères te charrient bien souvent sur le sujet, persuadés que tu joues les difficiles pour te faire désirer. La vérité, c'est que c'est pas le genre de jeu auquel tu joues. Bien sûr, tu les trouves belles. Bien sûr, tu tombes souvent sous leur charmes. Néanmoins, elles ne restent ni plus ni moins que des femmes de façon si impersonnelle que t'en as presque oublié l'intérêt que tu leur portais il y a de cela quelques années. Ce jour là, y'a eu Cora. Et, à la seconde où t'as posé les yeux sur elle, tu ne t'es pas dit qu'elle était belle. Non. Tu t'es dit qu'elle était magnétique. Et maintenant qu'elle se tient là, devant toi, tu te rends compte qu'elle est tellement plus que ce que tu ne pourras jamais voir. « Ce qu'on va faire ? Je comptais sur toi pour me surprendre. J'ai entendu dire que les hommes de nos jours sont ennuyants. Mais... tu n'es pas comme eux. Surprends-moi. » ça t'étonne qu'elle veuille de toi, de ta présence, même le temps de quelques minutes. Elle est si peu farouche mais pourtant si sauvage. Vous vous connaissez à peine et déjà elle s'amuse de toi, avec cet air taquin qui lui va si bien. « Dépêche toi, ma patience a des limites et mon contrat peut bien être avancé à ce soir... » Le cran de Cora te fais esquisser un sourire. Elle a l'audace de te remettre en place sans même que cela ne blesse une infime partie de ton orgueil. Mieux encore, ça te plaît étrangement. Pourtant, tu sais pas quoi lui dire, toi. T'as rien à lui proposer qui vaille un tant soit peu le coup. Parce que même toi tu vaux pas l'coup. Elle cherche l'originalité, Cora. Elle cherche à être surprise par la vie, et puis par toi aussi. En toute honnêteté, cela ne t'étonne absolument pas. C'est tout un univers qu'elle a dans la tête, la jolie fleur. Tu ne doutes pas qu'elle voit le monde différemment de toi et de tous les autres. T'es persuadé qu'elle a cette faculté toute particulière de changer ce monde, rien qu'en l'observant à travers ses grands yeux bruns à l'innocence perdue mais à la fougue encore si vive. Si seulement tu pouvais l'aider à fuir la banalité d'la vie. Mais t'en est bien incapable. Pourtant, contre toute attente, t'aimes que ce ne soit pas si simple. Depuis que t'es gosse, t'as pas eu la vie facile, bien que tu ne fasses pas partie de ces pauvres gamins qui ont eu le malheur de grandir dans la merde la plus sombre par simple infortune. Cora, elle te donne du fil à retordre alors même que tu ne devrais pas y prêter plus d'attention que quelqu'un d'autre. Mais tu le fais, irrémédiablement. C'est plus fort que toi. Elle a le regard électrique, le sourire enjôleur. T'as beau tenter tant bien que mal de feindre l'indifférence la plus subtile, cette dernière reste de toute évidence inexistante. Aussi, tu te décides finalement à prendre la parole, bien que ta réponse ne soit en rien ce qu'elle attend de toi. Tu l'sais, t'en es persuadé. « Désolé de te décevoir, mais je ne suis qu'un homme. » Comme si ça pouvait justifier le fait que tu vailles que dalle. « Puisque je ne suis qu'un mec parmi tant d'autres, je ne peux te proposer qu'un truc assez simple mais efficace comme... aller boire un verre quelque part. » Tu guettes une quelconque réaction sur ses traits encore figés. De la malice plein les yeux, tu baisses ces derniers pour ne pas avoir à lui sourire encore une fois. « Mais comme je voudrais pas que ça s'apparente à un rencard, je peux éventuellement t'inviter à pénétrer dans cet Enfer tant que ce n'est pas encore fermé. Et là, peut-être que je pourrais te proposer une de ces boissons immonde de la fameuse machine à café. » C'est vrai, tu ne voudrais pas qu'elle croit à un rendez-vous parce que toi, t'y crois pas non plus. Parce qu'elle est pas aussi banale qu'une fille à qui on offre un verre. Elle est pas aussi fade qu'un simple rendez-vous. Cora, elle est à part.
Sujet: Re: gaura + like a meteorite. 25/11/2016, 15:27
Gaura
La psychologue de Cora se tenait à côté de Gauthier. Comme réelle, elle était vétue de son tailleur trop serré, ses lunettes accrochées aux bout de son nez et son regard toujours fixé sur elle. Elle la voyait, elle était là. Cora perdit son sourire, ses yeux fixant cette silhouette imperceptible. Ses muscles raides, elle fronça pourtant les sourcils, fit face à cette entité qui venait de s'inviter entre elle et Gauthier. « - Dégage. » dit-elle fermement, sans lâcher du regard ce qui pour Gauthier devait être le vide. Mais cette projection souriait à Cora, elle la narguait même. La psychologue, enlaça Gauthier, fixant toujours Cora de cet air de défis, comme si elle s'appropriait cet homme pour lequel son cerveau ne répondait plus. « - J'ai dis, dégage !! » Cora haussa la voix, s'approchant d'un pas affirmé vers Gauthier, qu'elle ne regardait même pas, bien trop obnubilée par cette apparition qui tentait de s'emparer de l'unique homme qu'elle avait retenu dans sa pauvre et misérable vie. Sa main se glissa dans la poche arrière de son jean et en sortit une armes blanche. Un de ces couteaux, discrets, qu'elle déplia avec doigté. La lame longeait encore sa cuisse, mais son bras était prêt à dégainer pour couper cette gorge si proche de celle de Gauthier. La folie, ses visions, Cora ne les comptait plus depuis qu'elle avait cessé d'avaler les pilules qu'on lui prescrivait. Elle n'en voulait pas, du moins, elle n'en voulait plus. Ses visions, elles font parties d'elle. Sans ellen Cora n'a plus l'impression de vivre, simplement de se sentir un objet sans âme dans le monde. Avec elles, Cora vivait, se réveillait, elle était enfin celle qu'elle était réellement, celle que tout le monde voudrait voir mourir. Et même si certaines des apparitions étaient dangereuses, Cora n'avait jamais fait de mal à personne, elle ne s'en était prise qu'à elle même, ses poignets s'en souviennent encore. Mais devant elle, plus vraie que nature, sa psychologue flirtait avec lui. LUI. Mais lui, elle le connaissait à peine, mais c'était sa folie qui l'avait amené à lui, et c'est sa folie qui avait décidé, ou presque, qu'elle soit ici avec lui. Elle ferma un instant les yeux, puis les ouvrit, espérant ne pas revoir ce chignon serré sur le crâne de sa psychologue, mais, en vain. Une fois les paupières ouvertes, elle passait ses mains ridées dans les chevaux de Gauthier qui ne mouvtait pas. BORDEL MAIS ! Il ne bougeait pas, il se laissait faire. Totalement prise par sa vision, Cora se trouva confronté à une première fois. Vous savez, la première fois où vous avez ressenti ce sentiment, que vous l'avez vécu avec douleur mais sympathie car vous découvriez ce qu'était la jalousie. Cora ne l'avait jamais expérimenté, elle était bien trop traversée par d'autres émotions pour l'avoir rencontré. La jalousie, un sentiment d'aigreur, de vengeance, de possessivité. Cora était devenue jalouse. « - Fous le camp ! » elle haussa le ton. Ses yeux devinrent humides. Pour la première fois, Cora était incapable de faire face à une telle situation. Pour la première fois, la folie de Cora la trahissait.
Gauthier Lannaud
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Sujet: Re: gaura + like a meteorite. 17/12/2016, 00:08
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Y'a tout qui bascule. D'un coup d'un seul, elle change. La taquinerie que tu voyais dans ses yeux disparaît sous un vent inconnu. La narquoiserie au coin de ses lèvres s'évapore comme s'il ne s'était agit que d'un rêve durant tout ce temps. Cora, elle est devenue quelqu'un d'autre le temps de quelques secondes que tu trouves bien trop longues. Tu clignes fermement des yeux comme si ce simple geste ridicule allait mettre fin à cet espèce de malaise et aussi parce qu'au fond, t'espères que c'est pas réel. T'espères que ses traits brusquement figés et son regard anormalement sombre ne sont qu'une illusion, un tour que ton cerveau te joue. Mais tu sais très bien que c'est pas le cas, et comme un con, tu paniques. Tu restes silencieux alors que t'aurais sûrement dû la prendre dans tes bras. Tu t'empêches toutefois de le faire à l'instant où tu te souviens que tu ne la connais que trop peu et qu'il n'y a aucun proximité quelconque entre elle et toi. Sans doute qu'elle ne voudrait pas de ton épaule pour la soutenir. D'ailleurs, pourquoi le voudrait-elle ? « Cor-... » « Dégage. » Tu crois que c'est pour toi. Tu le crois tellement que t'as l'impression de sentir un énorme coup de massue s'abattre contre ta nuque. Tu la regardes avec insistance et tu dois certainement avoir l'air idiot. Tu ne la regardes pas de la même façon que d'habitude ; pas avec les yeux d'un type qui la trouve jolie, et intéressante, et spéciale aussi. T'es inquiet et si peu assuré. Néanmoins, t'es encore assez lucide pour remarquer qu'elle fixe quelque chose à côté de toi. Ce n'est pas toi qui lui importe à cet instant précis. Ce n'est plus toi. Ça pique ton orgueil autant que ta curiosité d'ailleurs. Alors, doucement mais sûrement, tu fais pivoter ta tête vers l'objet de son intérêt, et, contre toute attente, tu ne vois rien. Cora, elle lâche rien pourtant, c'est à peine si elle s'autorise à cligner des yeux. « Qu'est-ce que... » « J'ai dis, dégage !! » Sa voix stridente ne passe pas inaperçu et attire même quelques petites têtes étonnées. Tu détestes ça, qu'on la prenne pour une espèce de bête de foire Tu voudrais leur dire de se barrer, mais c'est pas le plus important. Du moins pas pour l'instant. Elle s'approche à grands pas Cora, elle te semble si féroce. Tu t'en veux de penser que sa beauté sauvage est si divine alors que le moment ne s'y prête pas. Mais t'y penses quand même, malgré toi, malgré tout. Quand bien même, son attention n'est toujours pas posée sur toi. Elle n'est obnubilée que par ce vide étrangement présent. Le temps te paraît durer une éternité. Peut-être que tu devrais partir, mais elle t'en empêche malgré elle lorsqu'elle dégaine un espèce de couteau de poche. Surpris, tu fais un pas en arrière. « Wow, wow, wow ! » Elle ne te vise pas et pourtant, tu lèves instinctivement les bras dans le but de te protéger mais aussi de la calmer. T'es bien naïf de penser avoir un quelconque impact sur elle ; l'animal farouche. « Cora », tu commences d'un ton que tu ne te connaissais pas jusqu'ici. « Donne-moi ça et je m'en irais, c'est promis. » Ouais, tu t'en iras. Parce qu'au fond, elle ne peut s'adresser qu'à toi. Y'a personne d'autre que toi ici, te fais pas d'illusion. Tu voudrais la sauver de ses propres démons, mais tu peux décemment pas si t'en fais partie. Alors t'écoutes ton instinct, même s'il te dit que des conneries ce con. Alors qu'elle hurle de foutre le camp, tu t'avances vers elle et l'entoure de tes bras, faisant dans le même temps abstraction de l'arme blanche qu'elle avait encore dans les mains. Tu sais pas vraiment combien de temps tu restes ainsi, ça te paraît pas si long. T'attends qu'elle s'apaise, que son souffle redevienne fluide. T'as beau être embarrassé par ton propre geste, c'est Cora qui t'importe à cet instant. Parce qu'elle est tellement plus jolie lorsqu'elle est impertinente. Ce regard apeuré lui va si mal. Alors s'il faut que tu t'en ailles, tu t'en iras, mais pas avant d'avoir retrouvé la Cora qui t'intrigue tant. « Je vais m'en aller maintenant si c'est ce que tu veux. »