Mêmes vêtements que la veille, gueule enfarinée et mauvaise humeur sont ce qui accompagnent Javier ce matin. Hier, au soir, il s'est pris la tête avec sa femme et du coup, il est sorti pour se changer les idées et ne plus avoir à la supporter elle et ses remontrances. Plus ça va et plus le professeur a du mal à endurer tout ce qu'elle lui dit. C'est pas sa faute s'il ne la jamais vu autrement que comme une amie. Certes, elle ressemble à son premier amour physiquement mais c'est tout. Du coup, il l'a fuit la veille mais aussi ce matin quand il s'est réveillé chez cette superbe inconnu. Il s'est d'ailleurs réveillé en retard. Heureusement qu'il n'avait pas cours ce matin, mais une réunion du personnel. Il est donc passé vite fait dans la salle de bain de la demoiselle, a fait une rapide toilette avant qu'elle ne s'éveille et est parti tel un coup de vent. Maintenant, il a l'habitude et a appris tous les trucs et astuces pour partir sans laisser de trace avant le réveil de la Belle au Bois Dormant. Arrivé à la fac, il soupire parce que finalement, il n'a que quelques minutes de retard. Lui qui déteste ne pas être à l'heure, le voilà à être réprimander par l'une de ses collègues. Il rit jaune, ne lui laissant pas le temps de continuer qu'il entre dans la salle et s'excuse pour son arrivée tardive. Il se place à côté de Lauri, qui lui remarque de manière polie qu'il a encore les vêtements de la veille. Javier lui fait signe qu'il lui expliquera plus tard et écoute ce que le directeur de la fac ainsi que le doyen ont à dire. Cependant, très vite, son esprit commence à vagabonder peu enclin à vouloir assimiler ce qui se dit. Ses pensées se tournent bien vite vers la merveilleuse blonde qui occupe le premier rang à chacun de ses cours. Le mexicain ne sait pas réellement pourquoi mais elle l'obsède tellement qu'il en perd quelques fois ses moyens pendant le cours. Il a senti ses regards insistants et sa façon d'essayer de l'aguicher. Il doit lui plaire c'est certain ou alors elle joue à un jeu pour qu'il lui augmente sa moyenne. Il ne sait pas vraiment. La réunion se finit et Javier se dépêche d'aller dans l'amphi qui abritera son cours magistral. Aujourd'hui le thème est sur l'histoire de l'Espagne et notamment à travers sa monarchie. Bien qu'il soit mexicain à la base, pour devenir professeur il avait du apprendre l'histoire de son pays mais également de celui qui l'avait colonisé. Pendant une heure, il s'évertue à faire abstraction de Hanae au premier rang et de diriger son cours comme il faut. Seulement elle ne le lâche pas ses yeux et c'est trop perturbant. La cloche se fait entendre et tout le monde sort de l'amphi. Il espère qu'elle partira elle aussi en même temps que tout le monde, mais c'est peine perdue. Javier l'observe ranger ses affaires à la vitesse d'une tortue et dès que le dernier élève quitte la pièce, elle se lève et se rapproche de son bureau. Son cœur rate un battement quand elle l'apostrophe par son nom de famille. C'est si agréable de l'entendre prononcer ça et il s'imagine comme ça serait de l'entendre crier son prénom dans ses gémissements. Javier revient sur terre pour écouter ce que la jeune femme a à dire et éviter d'avoir une réaction biologique qui s'ensuit normalement après ce genre de pensées. Il sourit après qu'elle ait fini de parler et qu'elle le regarde en le suppliant presque. Il a l'impression de voir le Chat Potté de Shrek. Comment ne pas fondre devant cette mine ? Javier a envie de l'embrasser là de suite et de lui faire des choses interdites aux moins de dix-huit ans sur le bureau de l'amphi. « Et bien Mademoiselle Richard, vos notes ne posent aucun problème de mon point de vue et votre assiduité est parfaite. Mais si vous voulez des cours particuliers, il n'y a pas de soucis. Je vous en donnerai avec plaisir. » Un sourire pervers apparaît sur ses lèvres alors qu'il pense à tout ce qui peut arriver pendant un cours supplémentaire. « Il faudrait que nous voyons ensemble les dates qui vous conviennent ainsi que les horaires pour commencer nos cours. J'ai cru comprendre que vous aviez un boulot à côté de votre cursus scolaire. C'est bien, mais veillez quand même à ne pas négliger vos études. » Nouveau sourire alors qu'il plante son regard dans le sien avec un sourire sincère. Il s'inquiète quand même pour elle vu ce qu'elle a subit récemment.

Javier a compris pourquoi Hanae se met au premier rang. Il a surpris ses regards insistants, ses petits sourires en coin et puis ses yeux qui reflètent tout ce qu’elle pense de lui. Il a compris ce que ça signifiait et également que lui aussi est attiré par la jeune femme. Etre attiré par cette jeune femme n’est pas vraiment un problème. Elle est belle pour ne pas dire carrément canon. Non, ce qui le gène un peu c’est leur énorme différence d’âge. Javier a toujours été plus séduit par les femmes plus jeunes que lui. Mais là, ils ont vingt ans de différence. Sur le papier et dans la vie, cette différence est énorme. Quand il pense à l’âge qu’il aura quand leurs enfants auront une vingtaine d’années. Aussitôt, il se mord la langue pour s’empêcher de penser à ça. C’est bien la première fois depuis Ana-Luisa qu’il se voit faire des gosses à une femme. Si Valérie avait pu être dans sa tête, elle l’aurait tué. Depuis combien d’années désirait-elle un enfant de son mari ? Trop pour qu’il puisse les compter. Seulement, avec elle, avec cette étudiante, il pouvait envisager d’avoir des enfants. Cependant, il n’a pas le loisir d’y penser plus puisque le cours se finit et que Hanae se déplace jusqu’à lui pour lui demander des cours particuliers. L’idée germe dans l’esprit du mexicain qui ne peut pas refuser. Imaginez tout ce qui peut se passer quand vous êtes seuls avec une demoiselle et qu’elle vous aguiche ? L’imagination fertile de Javier se met en marche et encore plus quand elle se mord la lèvre. Elle fait tout pour le rendre fou, c’est pas possible. « Ne me remerciez pas maintenant Mademoiselle Richard. Vous pourrez me remercier quand vous verrez vos efforts récompensés. » Le professeur d’espagnol la suit dur regard alors qu’elle va fermer la porte de la salle à clé. Hmm, c’est dangereux ce que tu fais là Hanae ! Il se voit déjà en train de la prendre sur le bureau sans plus de cérémonie. Seulement, il doit se contrôler. C’est lui le plus vieux, lui qui doit se comporter comme un adulte. Il dévie alors la conversation vers son emploi tout en lui montrant que bien qu’il s’inquiète pour elle, il ne va pas interférer dans ses histoires. Enfin, tant qu’elle ne met pas sa vie en danger. « Tant que vous ne négligez pas vos études, ça me convient. » La blonde fait le tour du bureau pour s’y asseoir dessus de façon vraiment provocatrice. Elle le cherche et inconsciemment, Javier se lèche les lèvres comme s’il allait fondre sur elle et la dévorer là maintenant. Seulement, il se retient, il n’est pas une bête. Enfin tout du moins, il essaie de se convaincre que ce n’est pas le cas. Parce que s’il s’écoutait, il perdrait tout contrôle de lui-même et ferait ce qu’il sait que Hanae attend depuis qu’ils se sont retrouvés seuls dans cette salle de classe. Elle reprit la parole à temps. Quelques secondes de plus et le mexicain ne se maîtrisait plus et agissait comme un prédateur avec sa proie. « Je suis tout à fait libre ce soir. Ce sera donc avec plaisir que nous pourrons avoir cette première séance. » Qu’est-ce qu’il aurait pu faire d’autre ? Passer la soirée avec sa délicieuse femme qui lui reprochait de ne pas être fidèle et de vouloir des gosses ? Non merci. La perspective de passer la soirée avec la jeune étudiante était plus alléchante qu’une soirée en compagnie de sa femme. Javier continue d’observer la blonde qui lui chipe un stylo ainsi qu’un bout de papier pour y écrire quelques mots. Quand elle lui tend la feuille, il peut lire son adresse. Un sourire s’affiche sur ses lèvres. Si elle lui donne son adresse ça veut dire qu’elle habite seule. Elle ne doit pas avoir peur du grand méchant loup. Parfait pour lui. « Non à cette adresse c’est parfait. Disons à 18h. » Javier se lève alors de sa chaise rassemble ses affaires et se dirige vers la porte. « A ce soir alors Mademoiselle Richard. » Il l’ouvre avant de quitter la pièce. Il a déjà hâte d’être le soir. Les heures passent et lui semblent interminables. Il n’a jamais eu l’impression qu’une journée de cours puisse être aussi longue. Il soupire souvent, regarde sa montre souvent, trop souvent. Le temps semble s’éterniser et lui jouer des tours en lui faisant comprendre qu’il devait attendre. Lorsqu’il finit de dire au revoir à son dernier étudiant, il se dirige vers sa voiture. Il aperçoit alors la silhouette de Hanae qui l’attend. « Mademoiselle Richard ? » Bien entendu que c’est elle… « Voulez-vous que je vous raccompagne ? » Cette question est totalement conne puisque de toute manière il va chez elle. Autant la ramener.

Spoiler:

I need your help, please
Ft. Javier Fernandez

 

Malgré son manque de sommeil, la jeune femme prenait soin de s’apprêter. Elle ne s’autorisait jamais à sortir sans être maquillée et habillée de façon convenable. Et surtout pas lorsqu’elle savait qu’elle pouvait croiser son professeur d’espagnol. Bien qu’aimant les vêtements sexys, Hanaé n’a rien de vulgaire. Bien au contraire. A la fin de son cours d’espagnol, la belle s’avança vers son professeur. Le si séduisant monsieur Fernandez. Elle lui demanda un coup de main afin d’améliorer ses notes. Aide qu’il accepta de lui apporter. La belle fut ravie de cette réponse. Elle provoque intentionnellement. Et elle fait en sorte qu’il comprenne ce qu’elle attend réellement. D’après le regard qu’il porte sur elle, il a compris le message. Après avoir convenu d’un premier cours pour le soir-même, la jeune femme se penche au-dessus du bureau afin d’attraper un stylo et de quoi écrire. Hanaé inscrit son adresse et tend le papier à son professeur, tout en souriant. Bien entendu, elle venait de lui donner son adresse. Ils seraient tranquilles et personne ne pourrait les voir. Il ne pourra donc pas avoir de problème avec l’administration de l’université. "A 18h, c’est parfait! Encore merci, monsieur Fernandez!" La jeune femme suivit le beau brun vers la porte. Tout en sortant, la belle le frôla volontairement, se frottant presque à lui. "A ce soir, monsieur Fernandez!" Elle le regarda en souriant et se dirigea vers son cours suivant. Au cours de la journée, la belle n’a pas cessé de penser à ce petit rendez-vous qu’elle avait. Elle était assez fière d’elle. Mis à part le fait que ses pensées n’étaient pas vraiment portés sur les cours, la journée d’Hanaé se poursuivit comme toutes les autres. A la fin de la journée, la belle quitta l’établissement et se dirigea vers le parking. Elle s’appuya alors sur la voiture de son professeur, en attendant qu’il arrive. En entendant cette voix qui l’envoute prononcer son nom, la jeune femme se retourna en souriant. "Si ça ne vous dérange et si vous n’aviez pas prévu de passer par chez vous avant de venir, je ne suis pas contre. Sinon, je prendrais un taxi." Hanaé se redressa en attendant une réponse de la part du beau brun. Par chance, elle avait quelques courses quelques jours auparavant. Elle avait donc du vin et de quoi grignoter. Qui sait pendant combien de temps ils allaient étudier? Et au pire, ils pourraient se faire livrer de quoi manger. Hanaé balança ses cheveux afin de les rassembler sur son épaule droite, sans le lâcher des yeux. Finalement, il lui annonça qu’il pouvait la raccompagner. La jeune femme s’installa donc dans le véhicule du professeur Fernandez. Elle lui indiqua la route pour arriver à son appartement. Une fois devant le bâtiment, elle entra suivit du beau brun et elle monta les escaliers pour se rendre à son appartement. La belle déverrouilla sa porte et entra. "Bienvenue dans mon modeste chez moi! Vous pouvez accrocher votre veste au porte-manteau qui est juste derrière vous. Vous voulez boire quelque chose?" Hanaé s’avança vers son salon. La pièce était très lumineuse et donnait sur une cuisine ouverte. La belle se dirigea vers la cuisine afin de se laver les mains. "Vous pouvez vous installer sur le canapé ou sur une chaise autour de la table, comme vous voulez!" Après qu’il se soit installé, Hanaé s’approcha et s’installa près de lui.

© Belzébuth

Spoiler:

Javier ne sait pas ce qu’il lui a pris d’accepter d’aider Hanae. Elle n’a pas besoin d’aide en espagnol et pourtant il n’a pas pu s’empêcher de lui dire oui. Cette femme l’attire c’est indéniable. Il ne peut pas dire le contraire alors qu’il passe le reste de la journée les yeux rivés sur sa montre comptant les heures, les minutes et même les secondes qui le sépare de ce premier cours de soutien. Pourquoi a-t-il fallut que son premier cours magistral soit justement avec la jeune femme. S’il avait été plus tard, il n’aurait pas trépigné d’impatience à s’imaginer la prendre dans tous les sens chez elle. Seulement, il devait se concentrer sur ses autres étudiants. Après une journée éprouvante à attendre, à essayer de penser à autre chose, le mexicain peut enfin sortir de la faculté pour tomber sur Hanae l’attendant devant sa voiture. Il lui demande alors le plus naturellement possible si elle veut qu’il la raccompagne vu qu’il a prévu d’aller chez elle. Bon, il aurait bien aimé passé chez lui pour faire un brin de toilette avant de se rendre à l’adresse indiquée. Seulement, maintenant qu’elle est là, autant la faire monter dans le véhicule. « Non j’avais prévu de venir directement chez vous après mes cours. » Là, aussi son imagination sans borne commence à créer des scénarios dans sa tête et il lui faut toute la volonté du monde pour les oublier et ne pas avoir d’érection. Il évite de dire qu’il savait qu’elle serait déjà chez elle vu qu’il connaissait son emploi du temps. « Montez. » Sa voix est ferme et douce à la fois. Il ne veut pas lui donner d’ordres et en même temps, il a envie qu’elle lui obéisse au doigt et à l’œil. C’est paradoxal et ça lui plait. Pendant tout le trajet, Javier a du mal à rester concentrer sur la route et les indications de la demoiselle. Ses yeux sont souvent attirés par ses jambes que sa mini-jupe dévoile. A croire qu’elle fait exprès de le tester de cette façon. Il pourrait même penser qu’elle remonte petit à petit le tissu sur ses cuisses. C’est un appel au viol. C’est avec les mains crispées sur le forum qu’il arrive devant l’appartement de la jeune femme. Le professeur suit son élève dans les escaliers et entre à sa suite dans le lieu d’habitation de la jeune femme. Il sourit devant sa remarque sur son modeste chez elle. Il parcoure la pièce des yeux et remarque que la décoration lui plait bien. « C’est déjà plus que certains étudiants peuvent se permettre et c’est très joli. » Le quadragénaire enlève sa veste pour l’accrocher derrière lui avant de répondre à la question de la blonde. « Et bien, si vous avez une bière, je prendrai ça, sinon donnez-moi ce que vous avez d’ouverts. Merci. » Javier pour ça n’est pas chiant. Il peut boire de tout et n’importe quoi. La voix de Hanae résonne à nouveau à ses oreilles alors qu’elle lui propose deux alternatives pour s’asseoir. La deuxième, autour d’une table semble être la plus raisonnable. Il n’y aura pas de tentation de cette façon. Mais le canapé est plus confortable et ils seront plus à l’aise pour réviser. « Le canapé me parait bien. » Le professeur d’espagnol prend place sur le sofa alors que la jeune femme le rejoint aussi et s’installe près de lui. Il a du mal à avaler et dégluti. C’est rare qu’une femme soit si entreprenante avec lui. D’ordinaire, c’est lui qui se met en chasse de sa nouvelle proie. Là, il a l’impression que les rôles se sont inversés et que c’est lui la petite proie qu’on chasse. Il essaie donc de faire abstraction de la présence de son étudiante à ses côtés. « Par quoi voulez-vous commencer Mademoiselle Richard ? » demande-t-il innocemment pour une fois. Il n’a pas d’idées derrière la tête et espère sincèrement pouvoir aider la jeune femme.

Alors qu’il ne pensait qu’au soir qui n’arrivait pas assez vite à son goût, Javier a la surprise de voir Hanae qui l’attend devant sa voiture. Il lui propose de la raccompagner puisqu’il passe par chez elle pour aller faire ce cours particulier. Il peut aisément sentir la tension qu’il y a entre eux dans l’habitacle. Seulement, aucun d’eux ne fait de mouvement pour se saisir de l’occasion. C’est sûrement pas le bon lieu pour commencer une relation avec son étudiante. Cependant, il a du mal à garder ses yeux sur la route et rester concentré sur les indications qu’elle lui donne. Avoir son corps si près de lui et pourtant ne pas pouvoir le toucher, le rend fou. Néanmoins, il reste maître de lui-même et ils arrivent sans encombre chez Hanae. Ils descendent toutes les deux de la voiture et se dirigent à l’intérieur. Elle lui fait remarquer que c’est modeste mais lui ne le pense absolument pas. Qu’est-ce qu’il aurait aimé avoir ce genre d’appartement modeste quand il était aux Etats-Unis et avait son âge. Au lieu de ça, il dormait dans la rue ou quelques fois chez les filles qui le laissait rester pour la nuit après une partie de jambes en l’air. « Puis-je savoir ce que vous faites alors ? Parce qu’il est rare que les parisiens donnent des pourboires de bon cœur. » Javier est loin de s’imaginer qu’elle est stripteaseuse et que ses clients sont presque tous des pervers qui ont l’âge d’être son père. Quand la jeune femme lui demande ce qu’il veut boire, il commande une bière ou tout ce qu’elle a d’ouvert. Il n’est pas chiant, il va prendre ce qu’elle lui donne qu’importe ce que c’est. Puis, il va s’asseoir sur le canapé, bientôt rejoint par Hanae. Il veut commencer ce cours particulier mais est coupé dans son élan par la blonde qui lui demande de l’appeler par son prénom en dehors des bâtiments de la faculté. il sait qu’il ne devrait pas, que ce n’est pas très professionnel et pourtant, il va le faire, histoire de réduire encore un peu la barrière prof/élève. « Je ne pense pas que ce soit très conventionnel, mais pourquoi pas. Mais si je vous appelle Hanae, vous devez m’appeler Javier. » Elle enchaine directement avec ce qu’elle veut revoir. Le cours d’aujourd’hui lui semble être une bonne idée. Comme elle le dit si bien, c’est encore frais dans son esprit. « Ça me semble être une bonne idée effectivement. Que désirez-vous donc revoir Mad… Hanae ? » Javier se reprend avant de dire une nouvelle fois mademoiselle Richard. Ce n’est pas vraiment de sa faute. C’est juste qu’il est tellement habitué à l’appeler par son nom de famille que s’il ne fait pas attention ça revient tout seul. La jeune femme reprend la parole sans lui laisser le temps de rester plus longtemps dans ses pensées. « Merci à vous, c’est très gentil, mais je n’ai pas besoin de verre. » Pour appuyer ses dires, Javier boit au goulot de sa bouteille et sourit à la jeune femme. Il n’est pas de ceux qui dérange simplement parce qu’ils ne peuvent pas boire à la bouteille. Lui s’en moque du moment qu’il peut boire. Le professeur suit son élève des yeux quand elle se lève pour aller chercher son livre de cours. Il avale de travers quand elle se rapproche de lui lorsqu’elle se rassoit. Il a chaud tout d’un coup et aimerai bien qu’elle s’éloigne. Certes, il se doutait que ce genre de chose pouvait arriver quand il a accepté de lui donner des cours particuliers, mais est-ce qu’il est vraiment prêt à faire ça avec une femme si jeune, et surtout qui est son étudiante ? Encore une fois, il n’a pas le temps de se perdre dans ses pensées qu’elle a déjà repris la parole et qu’elle croise les jambes pour relever un peu plus sa jupe. Instinctivement, son regard est attiré par cette peau blanche révéler et il n’aspire qu’à une chose embrasser chaque centimètre de cette peau de porcelaine. « Ecoutez, on parlera du prix quand mes cours donneront des résultats… Je n’ai pas accepté pour l’argent… » Il marque une pause et relève la tête pour éviter de fantasmer plus. « Mais vous avez peut-être une fourchette de montant que je ne dois pas dépasser ? » Il se tait bien que l’envie de rajouter « à moins que vous ayez une autre idée » lui brûle les lèvres.

Si l’ambiance dans la voiture, sur le chemin de l’appartement de Hanae est plutôt tendue. Une fois qu’ils sont à l’intérieur, ça devient carrément chaud. Javier a du mal à respirer et il n’a qu’une envie sauter sur la jeune femme et la prendre sauvagement. Il sait qu’elle n’attend que ça au vu de son comportement. C’est plutôt évident qu’elle le chauffe, surtout quand elle donne plus de détails sur son travail à son professeur. Aussitôt son imagination s’emballe et il la voit en petite tenue en train de servir, sur scène à se déshabiller ou même à se frotter sensuellement sur ses clients. Il sent le sang commencer à se gorger et se met de suite à penser à une vieille dame nue pour faire baisser la pression. C’est pas possible qu’il ait une érection maintenant. « Je vois, d’accord. » Le mexicain hésite à demander l’adresse pour pouvoir y faire un tour un jour. On ne sait jamais si l’envie lui prend de se payer du bon temps dans ce genre d’établissement. Il s’empêche de repenser à sa jeune élève dans ce genre de tenue peu appropriée et est heureux que la conversation passe sur autre chose. Dans ce qu’elle dit, Hanae n’a pas tout à fait tort. Ça ne ressemble pas à Javier de faire ce genre de chose alors que les parents ne sont pas là. Bien sûr, il a donné quelques cours particuliers à des gens, mais ils vivaient tous chez leurs parents. Avec la blonde, c’est différent. Elle vit seule et y a plus de chance qu’ils dérapent. Il le sait et pourtant il est venu. Attend-il que ça soit le cas ? Sûrement, sinon il n’aurait jamais accepté que cela arrive. « Vous avez raison, ce n’est pas conventionnel… Mais vous sembliez tellement les vouloir ces cours particuliers que je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir envie de vous aider. » MENTEUR ! Ce mot s’inscrit dans son esprit après la fin de sa phrase. Lui aussi cherchait un moyen de se retrouver seul avec la jeune femme et les cours particuliers sont une bonne idée. Sauf qu’il aurait pensé qu’ils resteraient à la fac. Pas qu’ils se retrouvent en tête à tête chez la jeune femme. La conversation se poursuit sur l’utilisation des prénoms en dehors de la structure scolaire. Javier sait que c’est une très mauvaise idée. Ça les rapproche un peu plus et ils ne sont qu’à quelques pas de franchir définitivement la ligne entre élève/professeurs à celui de partenaires sexuels. Heureusement, le professeur d’espagnol revient bien vite à lui et reprend sur le cours qu’elle veut revoir. Hanae parle alors de celui de ce matin en mentionnant le fait qu’elle n’a pas été attentive dans son cours. Bien sûr qu’il s’en est rendu compte. Elle avait le regard fixé sur lui et il pouvait sentir l’envie qui brûlait dans ses yeux. Lui aussi il avait voulu lui sauter dessus pendant toute la durée de sa leçon. « Très bien, commençons par ce cours alors. » Gardant son ton professionnel, Javier essaie de faire abstraction à ce corps de femme près de lui. Merde quoi, il est un mec mais pourtant à cet instant précis, il voudrait faire annihiler la morale de son esprit et céder à ses pulsions animales. Sérieusement, elle le faisait exprès de se rapprocher de lui, de faire remonter sa jupe déjà bien courte sur ses cuisses appétissantes. Javier le savait que c’était une mauvaise idée. Il le savait depuis le début, mais il avait voulu le faire parce qu’inconsciemment, il se connaissait assez pour savoir qu’il se taperait son élève par tous les moyens. Seulement, il n’avait jamais pensé que ce serait de par sa propre initiative à elle. D’ailleurs, elle recommence à l’aguicher en parlant du prix des cours. Honnêtement, le mexicain n’en a aucune idée. D’ordinaire il prend entre 20 à 25€ suivant les personnes. Mais là, il sait que ce ne serait pas honnête. Hanae n’a pas besoin de cours. Ses notes sont excellentes. C’est juste une excuse pour voir Javier après les cours. « Je me sens mal à l’aise de vous faire payer alors que vous vivez toute seule et que vous devez avoir un job à côté pour payer tout ça… » C’est aussi une des choses qu’il fait qu’il ne veut pas qu’elle le paie en plus d’avoir l’impression de l’escroquer. « Disons que vous pouvez me demander tout ce que vous voulez. Cependant, dans la mesure du possible et rien qui n’implique la faculté. » Il lui sourit avant de replonger son nez vers son cours du matin. Il espère sincèrement qu’elle ne lui demandera rien de sexuel, même si d’un autre côté il n’attend que ça.